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Point de vue sur l’avenir de la production laitière en
Bretagne
J.B. Henry
To cite this version:
05, rue c.le St-B.rierrc 35042 FiENNES Cedex Té1. (99) 5s.25.52
Point
de vuesur I'avenir
dela
productionraitière
en Bretagne(1)Introduction
: comment poser 1e problème ?.
onpeut
seplacer
dupoint
de vue dela politique laitière
françaiseet
euro-péenne pour sigrnaler
le
poids
important dela
productionet
deIa
collecte
laitière
bretonnes: 2!,1 I
de l-acollecte
natlonale en
1974 pourles
cinqdépartements
bretons ;
poids
croissant, Ia
Bretagrne représente 46 ? deI'accroissement de
la
collecte
française
entre
1966et
tg73. Au niveau européenavec une production de 48-330 000
hl
en t974,
1a Bretagne supportela
comparaisonavec
la
Belgique (39340),t,rrlande
(42 gLO),te
Danemark (49 110).K
Onpeut
seplacer
dupoint
de vue desentreprises
intéresséesà
ltéconornielaitière
(industries
detransformation,
industries
fournisseurs de matériel-sà
la
fermeet
à lrusine)
qui
doivent
compter avec ousur
la
Bretagne.on
peut
seplacer aussi
dupoint
de vue des emploisconcernés.
120 0OO éIeveurstirent
deIa production laitière
unepart
non négligeable deleurs
ïessources (29z en
1972pour le lait seur,
mais 47? si lron ajoute la
production deviande bovine
qui
lui est liée
dansla plupart
des cas),
avecbien sûr
defortes variations individuelfes. I
000salariés
drune quarantaine drentreprisesde transformation dépendent encore directement de
la production laitière.
\
Cette énumération rnonLrela difficulté à
seplacer
du poi-nt devue de lrhypothétique
intérêt
général: par
exemple,I'avenir
dela
productionlaitière
en Bretagmepeut être
largement assuré,alors
quelravenir
d'unegrande
partie
des producteurs delait peut-être
menacé...Je
voudrais, pour mapart,
montrer,derrière les quantités
delait
oule
nombre de vachesr lesproblèrn"es
qui
se posentà
des groupes o''hcmnreset
de femrnes directemènt concennésJe
d-{ stingu.erai deux catégorie.s: -
ceux pourqui la
productionlaitière et
sa transformation
sont ltoccasion
de mise envaleur
deleur force
detravail,
crest-à-dire
source d'eFrploiet
donc de revenu(salariés
desindustries
lai-tières,
producteurs delait et leurs farnilles) i -
ceux pourqui la
productionlaitière et
sa transformationsont ltoccasion
denise
envaleur d'un capital,
et
donc source deprofit.
\
Mon hypothèseétant
quec'est le
jeu
durapport
de forces entreces deux catégories
et
leurs
deuxprincipales
composantes, producteurs delait
d'un côté, industries
taitières
delrautrer gui
aujourdrhui,
oriente
lemauvement de
la
production
; la politique
de ces deux groupestenant
compteet reflétant
drautres facteurs
plus
généraux,tels
quela
situation
des marchés,f
intervention
des pouvoirspublics,
le
changement technique,etc...
Voici le plan
del'erçosé qui tente
de montrer :1.
commentle
systèmelaitier actuel srest
mis enplace,
enïappelant le
boulever-sement de lréconomj-e
laitière
bretonne depuis 15 ans i2.
Quellessont
sescaractéristiques en
1975-76, commentfonctionne-t-il
?3.
Quellesmodifications
peuventaffecter à
moyen teïme ce système;est-il stable
?*
l I I I l(1) fl sragit d'un texte
quiagriculteurs
au cours dea servi
de base à unesérie
d'exposésà
desI'hiver
1976-19'77 .Comm
ent
slest
mis
en ôlace
le
svstèmelaitien
actuet?
ll
est
nécessaine de nevenin sunlthistoine
nécente poun mieuxcompnendne lréconomie
laitiène
bnetonneet
mieuxsituen
le
moment pnésentdans une
suite
de tnansfonmations.l.
1la
rrvocation laitiènerr dela
BnetagneLa
pnoductionlaitiène a
beaucoup augmenté en Bnetagne aucouns des 15 denniènes années
;
l^a,.çgllecte panltindustnie
encone pluspuisque entne 1966
et lg?5,
ellé
frqïse aouolé (de2l
à44r9
0lomillions
d'hl).
Centainspanlent
dela
vocation
laitiène
dela
Bnetagne...
Poun-quoi cetterVocationrr subite
;
àquel
appelont
népondules
agniculteunsbnetons en lroccunence ?
Est-ce
ltappât
dugain
?
Les pnix
dulait ont-ils
étésuffisam-ment
attnactifs
poun encounagenle
développement dela
pnoduction?
et
eiouipounquoi
suntout en Bnetagne?
Ennéalité les
infonmations statistiquesdont nous disposons
montnent: 1.
queles
exploitations
bovinessont,
compa-nativement à dtautnes systèmes,
celles
qui
pnocunentles
nevenusles
plusbas
(tl ;2.
quele
nombne desexploitations
ayant des bovins diminue pl'..rsnapidement que
la
moyenne desexploitations
fnançaises (21, cequi
ntestpas I t indice drune santé excep't ionnelle.
O n ne peut donc
expliquen ltonientation
laitiène
de nombneusespetites
etmoyennes
exploitations
laitiènes
en Bnetagne panla
penspective de bonsnésultats
financiens.Cette onientation
appanaft enconeplus
tnoublantesi
lton
considènecentains canactènes de lrélevage
laitien
:
dlunepant
il
est astneignant,
ilcomponte des
contnaintes
au niveau desconditions
detnavail
;dtautne
pant
il
estaléatoine,
il
componte desnisques
au niveau des nésultats,nisques
climatiques
et
sanitaines
notamment.Alons,
qurest-ce qui
expliquela
rrvocationlaitiènerrde
la
Bnetagne?
Mon sentimentest
que lronientationlaitiène
dtun gnand nombnedtexploltations
en Bnetagne nessemble à unespé-cialisation
non pasvolontaine,
mais foncée en quelquesonte,
en llabsencedtautnes
possibilités
de mise en valeunde
la
main-droeuvnedisponible.
Dela
même façon quecentains tnavailleuns sont
rrspécialisésrr dansles
tâchesnebutantes ou dangeneuses non pan goût ou pance g
utelles
sont mieux payées,mars panc
tions
bnetpanadoxal
e gue
clest le
seu emploilibne,
dela
même
façonles
exploita-onnes
se
sont spécialisées ten, pance que,nr
cf.
R.
Canles
-
Evolution
despnincipaux
systèmes de pnoduction agnicolede
1967à
197Oet
dispanité
desnevenus.
EconomieRunale,
nolOdt,nov. déc.
1974,p.
1.5-26.(21
cf, C,
Altmann,
J.
Cnanney,P.
Evnand,
P.
Mathal,
C.
Viau.
La
spécia-lisation
des pnoductions cénéal ièneet
bovineet
ses
conséquencesécono-miques.
INRA-
Economieet
sociologie
nunales-
Panis-
mans 1973-157 p.,
I
t
leun seule
llchanc il.
Comment est-ce tâ
possible ?
Deux phénomènes étnoitementliés
y ont
concounu:
la
désintégna-tion
du système depolycultune-élevage
drunepant, le
développementcbI t
industnie
laitiène
drautne pant.1,
2
Ia
désintéqnation du svstème de oolvcuItune-élevaqe.ou,
dupaysan au pnoducteun de
lait
a)
Avant t960,
si
la pnoductionlaitiène
bnetonneest déjà
impontante,il
ntya
pas,
à pnopnementpanlen,
delrpnoducteun delaitrl. Le
llfleuveblanctrexiste
mais
il
est
soutennain...
La
pnoductionlaitiène
stinsène
dans un syçtèmedrexploitation
oùlton
fait
un peu de tout pounla satisfaction
des besoins dela famille exploitante. La
majeunepantie est tnaitée
ouutilisée
sunla
fenme,soiL
pout llautoconsommation, ou pounltalimentation
desveaux,
des poncs, desvolailles,
soit
pounla
vente de beunne fenmien à une cl ientèle locale,ou à des namasseuns.
En
lg6Oseulement 25 0lo dela
pnoduction sont livnésaux
cincuits industniels,
essentiellement
sous fonme de cnème. En mêmetemps
ltélevage
laitien
est
uneactivité
économiquement sunbondonnée :Italimentation
du tnoupeau dépend suntout des nessounces natunelleset
net , t..
bénéficie
que,
pantiellement,
des founnages spécialementcultivés
(aucon-tnaine des
chevaux,
animauxnobles
...) ;
le
tnavail
dulait
est
assunépan
la
main-droeuvnefamiliale
secondaine,
féminine
suntoutrgnatuite etdisponible.
En conséguence,il
y
a peudrincitations
aux charigemenbdansles
conditions
detnavail et
dansla
conduite de ltélevage.b) Cependant
le
lait
va devenin poun beaucoup depetites
exploitations
bne-tonnes une pnoduction
pnincipale
pansuite
des tnansfonmations de ltéconomienunale
qui
conduisent à unedivision
dutnavail et
à une spécialisation
destâches,
entneexplôitations
et
entne négions.D
ans un pnemien tempsctest la
modification
du manché descénéa-les
qui
semble avoin étédétenminante: les petites exploitations
en sontpno-gnessivernent
éliminées
I
les
supenficies
emblavées(blé,
seigle,
sannazin)diminuent.
La
motonisation, en libénant les
sunfaces destinées jusquralons àltalimentation
des chevaux,va
dansle
mêmesens.
Ltaccnoissement desnessounces founnagènes,
puis la
modification
des nacesainsi
penmises,pnovoquent une augmentation de
la
pnoductionlaitiène,
et
suntout desquantités dîsponibles poun
le
manché. Dans un secondtemps,
la
concentna-tion
des autnes pnoductions animales dans un nombne toujounsplus
néduitdtatel iens
liés
de façonplus
ou moins étnoiteà
ltindustnie
des alimentscom-posés,
nend indispensable ltamélionation
des neveçustinés
de lrélevagebovin.
Enconefallait-il
tnouven un débouché ? Le'développement delrindus-t
nie
laitiène va le
founnir.
1.3
le lorindustnie
d tna) De. même
qutil
nry
a pas de rtpnoducteuns delaitrrdans les
années 50,de même
il
nry
a pas à pnopnement panlen uneindustnie
laitiène,
mais
ûnsystème de commencial
isation constitué
drun doublenéseau,
celui
innombnablecl
4
des manchands de beunne
fenmien,
et
desépiciens
llchineunsrlcelui
despetites
et
moyennes entnepnises de transfonmation dela
cnèmequi ne dnaînaient qutun sunplus.
Aujoundthui
ltindustnie laitiène
est
devenuele
débouché pnesqueexclusif
dela
pnoduction(plus
de90
ah dela
pnoductionsont collectés).
Les
tnaitements fenmiensont
été él iminéset
une pnospectionintensive
dela
cl ientèlepaysanne,
au tnavens drune concunnence tnèsvive
entne lesfinmes,
a p.enmis de conguéninle
maximum de pnoducteuns, en un tempstnès count
(de
1963à
l968
envin"y
b) Pounquoi
cette
cnoissancede
lrindustnie
laitiène
enBnetagne,
à uneépoque qual
ifiée
dtexcédentaine sunle
manché ? Enfait
lrindustrie
lajtiènea connu au couns des années
l960-72,
un centain âgedlon,
qui
a founnide bonnes
occasions
de mise en valeun ducapital.
\r--ll
y
a des facteuns génénaux queje
citenai
napidement :-
la
demande despnoduits
laitiers
rrindustnielsrtest
stimulée panlrunba-nisation
et la
concentnation dela
distnibution qui favonise
le
développemende pol itiques demanques. De nouveaux pnoduits jouent un
nôle
de locomotivepnoduits
fnais,
poudnedelait
écnéméet
aliments dtallaitemen-
de nouveaux Bnocédésanalytique,
pan exempledes gnandes
unités.
techn iques
:
fabnication
encontinu,
comptabil ité,
penmettent de mieux maltnisenle
fonctionnement-
la politique
des pouvoins publics
a
été détenminante. Cettepolitique
adeux
volets
:
aides
aux investissementslaitiens
depuis
1964 (pnimedtonien-tat ion
agnicole)
J.*Jt*'Pn r'^ o,(f
.
soutien
des manchés du beunneet
dela
poudne delait
;
lapolitique
de soutien des manchésconstituant
une sonte defilet
de sécunitépoun
les
entnepnises.
Sonexistence explique
un panadoxe apparent de cettepéniode
:
dtuncôté
la
nechenche penmanente delait
aupnès des pnoducteuns,de
ltautne
les
excédentslaitiens.
-
Plus
génénalement,le
développement deltindustnie laitiène
en Bnetagne sesitue
dans une péniodedtintense
nestnuctunation du capital isme en Fnance,liée
notammentà tnois
phénomènes:la
pénétnation descapitaux
aménicains,la
cnéationde la
C.E.
E.,
la
décolonisation
et le
nepli
sunla
métnopolede
gcapitaux .investis dans
les
ex-colonies
:
llgxemple dela sAF)lE[-lge"enr.*
PBEyAL)
est
panticuliènementsignificati
tjoué pan
cette
finme dansla
néonganisation de lréconomielaitiène
enBne-tagne
È.-.Dans ce conte.xte
génénal,
la
Bnetagneoffnait
des oppontunitéspanticuliènes.
Dtunepant,
const,ituant unbassin
laitien
faiblement occupé,elle a attiné
descapitaux
dessociétés
chênchant à se cnéen uneplace
ou àI tamél
ionen,
dansle
secteun lait ien:
les
gnoupes exténieuns nepnésentent55 0lo de
la
collecte
en
l97O (Pnéval-Entnemont-
Sica
Ouest-lait...).
En ce
sens, la
Bnetagnea
été un enjeu dansla.nedistnibution
des cantesentne
les
finmes fnançaises"au couns dèla
péniode 1960-19?O. Dtautne pantle
canactène neuf dubassin
laitien
bn.qton q penmislrinstallation,dremblée,
dtéquipements modennes de gnande capacité
(taille
moyenne deltunité
decollecte
eri
1970, 49millions
de
l,
contne moins de 20millions
poun laBasse-Nonmandie)
;
la nécessité
de néduineles cotts
vaniables et
dramon-tin
auplus vite
ces équipements a conduit ensuiteà
nechenchen le maximumde iait
pan une pnospectionintensive
dela
rrclientèlerr paysanne,et
panune concunnence achannée poun
le
pantage du bassinlaitien
bneton.Voilà
donc commentjlexplique,
poun mapant, les
tnansfonmationsnécentes de ltéconomie
laitiène
enBnetagne;
tnansfonmationsqui
se sonttnaduites pan
ltindividualisation
à unpôle
des pnoducteuns delait,
et
àItautne
des industnies laitiènesrf
Pounles uns,
la
pnoductionlaitiène
estune sounce de nevenus
qutils
chènchent à releven/
pour
les
autnes,
elleest
uncott
qurelles
chenchentà
abais =""I
commefit' fonct ionnele
systèrrequi
doit concilien
cesobjectifs
en appanencecontnadictoines
?2.
Les
canacténisti ô1têq du qwqtèrnp cn lrna an t97^
O n peut dine quraujoundlhui
ltindustnie laitiène
domineet
onienteItéconomie
laitiène
en Bnetagne.Ceci
stexplique
enpanticulien
panla
puis-sance
et la
concentnation desfinmes
implantées dansla
négion.
Les
dix
gnoupes
pninci$aux (6 coopénatifs, 4 pnivés) néalisent
plus
de 80 7o de lacollecte. ll
sragit
deSica
Ouest-Lait
-
Pnéval-
Entnemont-
Bnidel
-Unicoi:a
-
Cana-
Cab-
Colanena- Atlalait -
Ploudahiel.
Cetteconcentna-tion
dela
demande contnaste avec uneoffne
quirestedispensée. Celastexpli-que
aussi
panle
fait
quela livnaison
aux
l.L.
est
pnesguetotale
:
plusde
90 a/0sont
livnés
aux1.L.,
et
plus
de 90 0lo desexploitations
ayant desvaches
sont collectées
panltindustnie.
Ctest
en Bnetagneet
enB.N.
quece
type
dtéconomielaitiène
à
débouchéindustniel
est le
plus
manqué (Fnanceentiène
73
clo, Nond 64Io,
Auvengne 5O alo,Limousin 23
0lo).2-1.
Lapolitique
delrindustnie laitiène:
a baissËnle cott
deson \
appnovisionnement,
tout
en
amél ionantla
valonisation
deses/
pnodu its
Comme
la
matiène pnemiènelait
nepnésente 6OTo en moyenne de lavaleun du
pnoduit
fini,
ltindustnie
tente de se dégagen decette
contnainte.Comment ?
elle
met en oeuvne deux m6thodes :a) compnimen
les
cotts
de son appnovisionnement en agiss-antJnotammentsun
le
plan de
la
collecte. La collecte est
eneffet
"n
J"=Ê"#5'quelIindus-tnie
laitiène
peut définin
et
menen unepolitique
autonome, alons que lespnix
dulait
à
la
pnoductionet
les
pnix
de centainspnoduits
laitiens
à
laconsommation
sont
contnôléset
panfois
imposés panles
pouvoinspublics.
Comment
est
appliquée cettepolitique
?.
Dansles
napponts entnefinmes à
la
concunnence succèdela
concen-tat ion
A
la
guenne des namassages panticuliènementvive
jusquten197O
a
succédé une ène draccondsbilaténaux
quiont
penmis de suppnimendes chevauchements de zones de
collecte;
dtéchangen des pnoducteuns etpanfois
dtonganisen en communle
namassage. Cequi
ntempêche pas lemaintien de nombneux chevauchements qui gnèvent
les fnais
de namassage,nesponsa-6
bles.
En outnesi
cesfnais
sontélevés,
cela
vient
aussi
dela potitique
des finmes
qui,
poun alimenten leunsunités
à gnanddébit,
ont
occupédes
tennitoines
decollecte
tnès étendus.à
se fonmeEn même
temps,
la lutte
coopénative-pnivé
sratténueet il
tendn un fnont des tnansfonmateuns dlautant
plus facilement
que lenombne de pnotagoni
stes est
néduit.
La
concunnence pan lespnix
ellmême statténue
et
une enquêtenécente
portant
sunles
années
I 97O- 2mis
en place un double mécanismeinauxrl
et
destimulation
des pnoductlanisen
et
dtonientenltévolution
a
montnéunenette
tendanceà
ltun,ifonmisation despnix
de base..
Dansles
napponts avecles
pnoducteuns, aulibénalisme
succèdeune
planification
sélective
Ltindustnie
met en oeuvne uncentain
nombne sgÊglbns dans lebut
de modelenla
pnoduction enfonction
de sesobjecl;1sffiès
a,roincônstitué un débouché en appanence
illimité
poun lespnoducteunsr-lrindus-t
nie
laitiènerdevenuele
débouché pnesqueexclusif, est
aujoundrnLi erimesune de
fixen les
conditions
dtaccès au manché:',une founnitune minirfÊmest de
plus
enplus
exigée.
Les
mesunes de nefus decollecte
ou derêf4-t ions appliquées aux
petits
pnoducteuns delait
sont de.pJus enplus
fnffien
tes.
Desincitations
financiènes
sont nésenvées à centafie'=..t'ésoniesy'e
I ivneuns que
la
finmeveut
srattachen (pnimes dequantité).
(
Des lrsenviceslr,
dontla
gammeest
tnès
lange sont pnopoé;és(conseils
à ltélevage,
fournitune
de main-droeuvne tempongine,"pp"àvi-sionnement en
génisses,
install-ations de bacs néfnigénant5,collecte
desveaux
etc
...).
Ltindustnie.laitiène
est
ainsi
en mesune draéin sunle
pno-cessus de
diffusion
du changement techniqueret son pouvoin drintenventionest
dlautantplus
nenfoncé que centains f inancementspublics
tnansitent
panle
canal des entnepnises de tnansfonmation (équipements en bacs néfnigénanactions
du G. l.E.
lait-viande,
pan exemple).L
tindustnie
laitiène
a doncde nefoulement des pnoducteuns rrmang
iléconomiquesrr,
qui lui
penmet de négude son appnovisionnement en
lait.
,
tS,
ns
b)
amélionenlavalonisation
des fabnicationsSpécialisée à lronigine
dansles
fabnications
associées debeunne
et
de poudne(en
1970,85
ilo dela collecte
sont consacnés à cesdeux
pnoduits), ltindustnie
implantée en Bnetagne a amoncédepuis
lg?Oune
divensification
vens
les'fnomageset
suntout
lremmental"
Avec
envinon 25 O00t
en 1975, la
Bnetagne nepnésente déjàplub
de20
010 dela
pnoductionfnançaise
iusquralons localisée
dansltEst.
Ltesson
decette
denniè.",o"o-duction,
sunla
base depnoc
édésindustniels
(2oo à 400meule/;oun,
contne 2
à
l0
meules/joun
dans.lesfnuitiènes
du Juna ou deta éàvoié),
et
àpantin
dtune matiène pnemiène de bonnequalité
fnomagène (quandàrr".
100
I
delait'on fait
I
kg
dtemmental chnslrEst,
onen.fait
9
en $netagne)a penmis une
nette
amél ionation dela
valonisation
obtenue panles
entnepni-sesr
si
lton
encnoit les
déclanations dtun dinigeant drune de cesfinmes:
rrles fnomages
repnésentent
l5
7o de.nospnoduits
tnansfonméset,
sans cettepnoduction,
on peut pensen quela
nénuménationpossible
aukilo
delait
aupnoducteun
senait
de4
à5
centimes infénieune à cequrelle
est, ilM,
Duquesnechef du dépantement
lait
dela
coopénative des agniculteuns de Bnetagnerin
ltéleveun
debovins no39, mai
1926.2-2
La situation
des pnoducteuns delait
:
dépendanceet
diffénenciationa)
Le
pnoducteun delait
se
tnouve ensituation
de dépendanceétnoite
vis
àvis
deltindustnielaitiène. Celle-ci
est
son unique débouché:il
nta pas dtautneutilisation
possible
pounle
lait pnoduit.
Dufait
de laconcentnation et
dela politique
draccondsintenfinmes,
il lui
est
de plus enplus
difficile
de changen decollecteun
;pan
contneil
peut êtne ttéchang$ttentne deux
finmes,
sans aventissement pnéalable.Son
nevenu dépend deplus
enplus
dulait,
dufait
deltaccéléna-t ion de
la
concentnation des autnes pnoductionsanimales,
et
dufait
dela
spécialisation
I
de même son nevenu futunrpuisqueltindustnie
laitiène
tend
à assuren
ltencadnement technique.Et
si, il
y
a quelquesannées,
il
suffisait
de pnoduine dulait
poun
obtenin
unnevenu,
aujoundthui cenlest
plus
unecondition
suffisante,il
faut
en outne avoinété
accepté panltindustnie laitiène
et
doncjugé
utile
pan
elle:
cela
slappanente beaucoupà
ltembauche poun un salanié..
Cette
dépendance auniveau
individuel
de chaque pnoducteun nrestpas compensée pan une onganisation
collective.
Eneffet
alons queltindustnie
laitiène
acquient uneplus
gnande homogénéité au funet
à mesune de laconcentnatio6,
au contnainela
masse des pnoducteuns sediffénencie
etItécant sraccentue
entne
ceux quejtappellenai les
rrspécialistesrrd
lesautnes.
Les
pnemiensqui ont
investi
dansla
pnoductionlaitiène
en népondantaux
incitations
des f inmeset
des onganismes techniques peuvent estimenque
les
pnimessont
justifiées
pan leunspécialisation,
et
quelraméliona-tion
dela
pnoductivité
qutilspnt
néalisée ne leunpnofite
past"ll
qrt_.!_"=-petits
livneuns
gnèventles fnais
denarhasffi
aut
aussi
nappelen queles
pnoducteuns delait
sont
en néal itédeslrpnoductniceslrcan
le
lait
demeune uneactivité
de
femnres:
otrcelles-ci
sont
nanement nepnésentées dansles
onganisations pnofessionnelles.Un
autne aspect du pnoblème desnelations
des pnoducteuns avecItindustnie
est la
pnésence des coopénativesqui
fonctionnent comme industnieslaitiènes,
mais qui
sont dinigées pan des nepnésentanbde pnoducteuns...
Je pose simplement
le
pnoblème.b)
Le
nésultat
de ce systèmecrest
de poussenà
llintensification
et à la
concentnationCela pnovient
à
la fois
du type depolitique
menée panltindustnie
laitiène
(actions
sunla pnoduction),
et
de la fi,,'-"--- dronganisation despno-duc{euns
qui conduit
ceux-ci
à nechenchen ul{e amélionation de leuns nevenusen
phionité
pan lraccnoissementindividuel
des quantitéspnoduites.
Cetteintensification
est génénale,
maisse
fait
selon des nythmestnès
dîffénents.. Elle
est génénale,
ctest-à-dine que,
toutes les exploitatigns
ontamélioné leun
pnoductivité,
àla fois
en augmentantle
changemeg$(+ Aevaches pan
exploitation),
et
en ayant des vachesplus
pnoductiviÇ.. Celase tnaduit pan une augmentation napide de
la
quantité moyennelivnée
panproducteun chaque année
:
de 23 2OOI en
1970 à40
300I
en 1975,soit
I
.
Maiscette intensification
sefait
selon des nythmestnès
divens,
etslaccompagne drune concentnation de
la pnoduction.
Malgnéles difficultés
à disposen de
statistiques pnécises,
on peut estimen que lO 7o des éleveunsles plus
gnos nepnésentent,en
1975, 30 clr de lapnoduction,
les l5
,lbsuivants,
envinon20
010soit
I/+
aes éleveuns (ceux de*
de20
vaches)founnis-sent 50 ck de
la
pnoduction; alons
que 35 0lo des pnoducteuns moyens(l
o-2ovaches) appontent
35
6lo de lapnoduction,
et
enfin 40 Io des pnoducteuns,les
pluspetits
(-
de
1O vaches) ne nepnésentent que 15 tlo dela
pnoductiân.lntensification et
concentnation slaccompagnent dtachats vaniésaux
industnieset
aux négoces dtamont founnisseuns de maténiels de tnaite,de bacs
néfnigénants,
dtaliments composés, de pnoduitsvéténinaines,
depnoduits
de
nettoyageetc
...
Ctest-à-dine
qulune pant cnoissante desnecettesde
la
pnoductionlaitiène
sent désonmais à payen des équipementset
des consommations intenmédiaines.La
pnoductionlaitiène srest
donc engagée sunles
voies
dela
production poncine
et
deltavicultune,
aveccette
diffénence que lrélevagebovin est
la
base du système de pnoduction négionalet
concenneles
9/1O desexploitations.
Les
tnansfonmations de ltéconomielaitiène
accélènentet
aorplifient
ainsi
Itévolution
des stnuctunes deltagnicultune
négionale.Apnès avoin montné comment
le
systèmelaitien
actuel
srestm
is
enplace
et
commentil
fonctionne,
il
faut
désonmais se demanden sice système
est
stable.
Peut-onpnévoin,
pan exemplerpounles
dix
pnochai-nes années, un boulevensement companable à
celui
déla
décennie passée ?3.
G.uellesmodifications
peuventaffecten
à moyen tenmele
systèmelaitien
Lnet*- f
Je
népondnai,
schématiquement, queltindustnie
laitiène
me sembleentnée dans une péniode de
stabilisation,
et que,
pancontne,
ltappaneilde pnoduction
du
lait
va êtne soumisà
defontes tensions
:
dansles
néactionsdes pnoducteuns
néside,
à monavis,
llinconnue
du système.3-l
Ltindustnie
laitiène
ne peut que nenfoncen ses pnessions sun son appnov is ionnementa) En
effet
quelssont
les
éléments quîvont
influencenla politique
desfinmes
?Lravenin poun lt
industnie laitiène ntest
plus
aussi
favonable..
Le
seèteunlaitien
est
entné dans une phase destabilisation. La
col-lecte
cnoit
moinsvite; il
nry aplus
de pnoducteuns ou de zonesà
conquénin.La
consommationstagne:
lespnoduits
laitiens
se banalisent
et
donc lesmanges se
néduisent.
ll
nty
a pas de nouveau manchéminacle
en penspective,bien
quele
secteun des fnomagespuisse se
segmentenet
se tnansfonmenexige nabais
et
nistounnes,déclenchant des guennes
de'pnix
entneles
finmeslaitiènes.
Cf.
déclanationdrun nesponsable de
la
C.A.B.
rr mêmesi
la
collecte
chez lespetits
pnoduc-teuns gnève
le
ptix
du
litne
pounIensemble
des coopénateui-sâe
OrSOif
l,ce
nrest
nien àcôté
desdifficultés
que nous cnéentles
centnales diachatrt'Le
Télégnamme du 7.5.76.
.
Dans une péniodedtinflation,
les
pouvoinspublics
nenfoncent lapolitique
de contnôle despnix
à
la
consommationet
nèglemententla
fabnica-tion (qualité,
date de fnalcheun...).
Panallèlement,
ils
ee dégagent du côtéde
la
pnoductionlaitiène
en développant lrintenpnofessîon négionale etnationale
(O. l.e.
lait-viande
-
C. N. t. E.L.
)..
Suntout la politique
de soutien du manché du beunneet
dela
poudne,les
deux pnincipauxpnoduits
deltindustnie laitiène
en Bnetagne,est
nemiseen cause au niveau eunopéen. Depuis 1976
les
pnix
ne sontplus
ganantispan
le F.B.O.G.A.
au même niveau que pnécédemment(cf.
la
déclanation deM.
Lepâtne pnésident dela FNIL,
àRennes,
le 1s.4, 76:
uune distonsionexiste
entneles chiffnes
avancés concennantle
pnix
indicatif
et
le pnix
néel
au niveau dusoutien
du manchérr).ll
est
questiondrinstituen
pounllavenin
une taxe de nésonptionet
de suspendne, poun centaines péniodes,toute
intenventionsun les
manchés.b) {}.uelles
sont
les
conséguencespossibles
?
ou,
commentles
finmes vonts tadapten ?
.
Les
capitauxfinanciens,
entnés dansla
bnanche poun pnofiten desoppontunités de
la
péniodepnéiéAente,
peuvent êtne tent'és de se désengagen(Pernien,
-se netinant de
la SAFR,
veÂdantSt-Hubent),
ou bien peuventchenchen
à
diminuenla
pant dulait
dans leunchiffne
draffaines endivensi-f iant
leunsactivités
(Genvais-
Danone-
BSN). Les
sociétésà
capitaux familiaux et
suntoutles
coopénatîves, moinsmobiles,
nisquent de bénéficien decette
nouvelledivision
destâches.
Maisràvnai
dine, elles
sont mieuxplacées
queles
gnoupes sans attacheslocajes
poun népencuten sun lesp@gcleuns
les pnessions
deltauail(cf. plus
haut.) gnâce au type de nelationsqutelles
entnetiennent avecles
pno'ducteuns:
nelations
pensonnelles denotable
dansle
cas des finmesfamiliales, liaisons
avecle
syndicalismeagni-cole
dansle
cas des coopénatives..
Les
finmeslaitiènes
sont doncincitées
à nenfoncenle
nemodelagede
leun
appnovisionnement en népantissantla collecte
sun un nombne néduitde pnoducteuns. Cette pol
itique
a deuxvolets
complémentaines:
accélénenla fonmation dtune couche de pnoducteuns
spécialisés
,
et
nat,ional isen I réli-mt
nation
despetits
livneuns;et
plus
Vite
il
y
auna à un pôle des spécial isésplus
vite
ltindustnie
pounna se passen,
à
Itautnepôle,
des tlmanginauxrlLrunion
Bnetonnedes
industniels
laiti
ensa
clainement poséle
pnoblèmelons
de son assemblée génénalede
l976 ilLt i lanid
à
la
fenmean
la
col ec spetits
pnoduc e n S
ette
situation
pnopne en Bnetagne aux entnepn e pnes-ves
avant nt
collecté
lespetits
noducteu OUde
I téqu ipement en t mc
ti
cçmptg ^+L4e rllrùJê€,CI eu.ns an a an nés-
<1-pose un p lème à deux n VCAUX, m que poun
les
entnepnises,
soc apoun les pnoducteun
s
dépank à
ounvus dtautnes
nessouncesrr(l).
La
génénalisat ila
ftnme,
suntoutpan
les
industnjels
pnivésr
Çutnt plus
depetits
livneuns,des pnoducteuns de
lait.
I
")
(T)-dres
t-Fnance
16.4.
1976,10.
Mais la
politique
de sélect ion_pa té l(len la
quantité staccompagne dtuntaux nonmal de matiène gnasse srélève
nessennement des nonmes de qual i
de 34
à
3esr/?;
appticati on nigou neuse du paiementà
la
qualité
bacténiolo_gique, (tait A
à moins de I 00 O0O genmes lO ols 4récant depnix
entne lesqualités
A et
C)application
du paiement
à la
matiène azotêe ; pénal isationsdivenses poun les
laits
ayantdes inhibit euns, et
ceux contenantplus
deI
mill
ion de genmes qui,
en conduisant à une divensitéextnêmed à un accnot ants des
pnix unitaines
dulait
,êt
à
uneinsécunité
accnue des necettes
laitiènes
de chaque pnoducteun (nisquepenmanent de cat ion au vaniation dtun des
cnitènes
dequalité),
tend
à ôten toutesignifi-pn
ix
ind icatif
,
lui-même moins gananti panles
onganismesdrinten-vention (cf
.
plus
haut).c
rest donc une libénal isation plus complète du pnixdu
lait
à
la
pnoduction qui semble se pnépanen; dans Ie
cadne drunepolitiqte
à_deÙi volets dlune pant un pnrx moyen eun
ôpëenlàs
pouF dééoùFagen Iemaximum de pnoducteuns, dtautne pant une
politique
de nedistnibution(pnimes,senvices)
à
t' in itiat ive
de
lt industnie poun encounagen néanmoinsla
modenni-sation
des stnuctunes deltélevage
laitien.
.
Vensquel
type de pnoductionlaitiène
sedinige-t-on
?Dans saten-tative
de nemodelage dela
pnoductiontaitiène
bnetonne,lrindustnie laitiène
est
confnontée à deux types de pnoblèmes:-
llun,
desunface:
comment obtenin un accnoissement dela
taille
des établescpi
nesoit
paslié
étncjtement à un accnoissement dela
supenficie
desexploi-tations
?
Onsait,
eneffet,
qutau-dessus drun centainseuil
de sunface (4Oha
envinon), les
exploitants ont
tendance à srévaden dela
pnoductionlaitiène
poun
faine
dela
viande ou des cénéales.-
lrautne,
demain-dtoeuvnelÎl
faut
éviten
de dépassen unetaille
drétablequiobl
ige à engagen une main-dtoeuvnesalaniée;
canles
nevenus tinés dulait
penmettentdifficilement
de némunénenla
main-droeuvne qualifiéenécessaine dans ce cas.
Ctest
pounquoila
Bnetagne évolue vens une pnoductionlaitiène
intensifiée
sun desexploitations
moyennes (Zo-qO ha) spécialisées{40-Sovaches),
une pnoductionlaitiène
dontles
pnin-cipales
canacténist iquessenaient
les
su ivantes:
nacestnès
laitiènes,
pno-pniété
ou non deltéleveun
lalimentation
enpantie
cnoissante achetée'audehons
;
dissociation
des étapes dela
pnoduction bovineet
donc onganisationde. ltappnovisionnement en
cheptel
de nemplacement. Donc des exploitationstnès dépendantes du pnoduit
lait
(pnoduit viande tnèsnéduit
ounul)
et vulnénablesaux
fluctuations
dupnix
des founnages.Dans
cette
hypothèser poun concnétisen ses conséquencesr300pno-ducteuns à 6O0 P/1our pounnaient nemplacen un réseau
actuel de
l50O-pnodlc-
ateuns
à l2oP/joun.
Crest donc à un boulevensement des stnuctunesdepnoduc-t
ion que lron pounnaitassisten
si
ltindustnie laitière
pouvait onienten,
sansnésistence,
ltappaneil
de pnoduction3-2
Comment vont néaginles
pnoducteunset
leunsonganisations
?a) au
niveau
individuel-
O n pounnaitimaginen,
en pnemiènehypothèse,
quela
pnoductionlaitiène
va évoluen dtelle-même d'ansle
sens désiné panliindustnie.
En effetil
est
pnobable quelapénétnation
des modèles unbains vasramplifien
aupnèsdes
agniculteuns, les
conduisantà modifien
leunsattitudes
vis-à-vis
descontnaintes du
tnavail,
et
des niveaux de nevenuliés
à ltélevage laitien.
La
condition
de pnoducteun delait
pounnaitainsi
êtne enconeplus
dévalo-nisée.
Onpêut
stattendne à cetype
denéaction,
suntout dela
pant des femmes,eun
qui
nepose, notamment dansles
petites expioitations, la
change dutnavail
laitien.
Maisle
nésultat pounnait êtne unemasculinisation
dela
main-dloeuvne
laitiène,
plutôt
qurun abandon de la pnoductionlaitiène.
Ii
pan exemptej-l
ssement des
Ëc
I
En
effet
un autne facteun va continuen à jouen en sensinvense:
crest le
pnoblème deltemploi.
On peutpnévoin,
drqnepant,
queles
autnespnoductions animales toujouns
plus
concentnéesoffninontde moins en moinsdtemplois
; et
dlautne pant quela
cnise
que tnavensentles pays
industnialjsésne favonisena
pas
la
cnéation massive dremplois non agnicoles en Bnetagne.Jlen
conclusqutil
y
aunaencone,
9.nq
les
pnochaines années, beaucoupde candidat
s
à la
pnoduction laitièner(bien que les penspectivâs stnictementdémognaphiques indiquent une accélénàtion de
la
négnession desinstalla-tions!
Lt-industnielaitiène
pounna-t-elle,
dans cecas,
appliquen son plandtappnovisionnement
? Tout
dépend des néactions des onganisations agnicoles.b) au niveau
collectif
La
rrgnève dulaitrrde
mai
1972 a manquéla
pnise de conscience panles
agniculteuns
de leunsituation
de dépendancevis-à-vis
de lrindustnielaitiène
;mais
elle
anévélé, aussi,
desclivages
nombneux entneles
pno-ducteuns ( I
).
Depuis
lons,
I rapplication
drune pol it ique de tniage despnoducteuns
mis
en compétitîon sun de nombneuxplans
(la quantité,
laqualité,
la
nichesse en matiènesutiles),
non seulement au niveau Éégional,mais à une
échelle
bienplus vaste
(aux sayoyands panexemple, est
vantéela pnoductivité
desbnetons,
aux bnetonscelle
deshollandais
...
)
-
nefavonise
pas lréclosion
dtun mouvement de masse droppositionà
la pol itiquede
ltindustnie
laitiène.
Lraccnoissementpnévisible
dela
pant descoopéna-tives
dansla
collecte
(4O To envinonen
1975)et le
développement de lrinten_pnofession, ctest-à-dine
dtinstances
de collabonation entne onganisations depnoducteuns
et
de tnansfonmateulg v_ont danslq
mêqçsefls!
Lraboutissementpounnalt êfnè une c-ôgestion àe ltdcoÀomie
laitiène
tjÊetonnepai
lespnoduc-teuns
et les
tnansfonmateuns delait.
Drun autne côté cependant, du
fait
que dansle
secteunlaitien
lespetits
pnoducteuns
sont
encone nombneux(-pan
exemple, enaoôt
1975, panmi leslivneuns
aux entnepnises adhénentesà
lrU.E.
l.L.,
34 0OO (59 Io de|ensem-ble) livnent
moins de 60I
panjoun)-,
et
que les pnoducteuns spécial iséseux-mêmes ne sont pas assunés drun nevenu amélioné
(2),
suntout dans lapenspective dtune déténionation
dé
la
conjonctunelaitiène,
unealliance
entneces deux catégonies
est
aussipor;sible,
sunla
base dlune défense cornmunedu nevenu la it ien.
Ces deux
stnatégies
sontà
lloeuvne c.onjointementaujoundthui,
lesdeux
pôles
enétant
sunle plan
syndical,
el,/uncôté
la
FDSEA
drllle-et-Vilaine,
de
ltautne le
mouvement des Paysanstnavailleurs.
Selon
ltissue
du débat,Itindustnie
lait iène pounna appliquenplus
ou moins napidement sa pol itique.{
(l)
cr.
(z)
ct.
J. étudesC.
POUPAde gestion^t-a
t;
12
Conclusion
1.
Lraveni:r dela production laitière
en Bretagneapparaît
favorableLa Bretagne peut produire beaucoup
plus
delai-t et accroître
encoresa
part
dansla
productionfrançaise et
européenne. Les rendementspar
vacheet le
chargementpar
hay sont
relativement.bas i
en t974rpaï
ha des.A.u.,
la
régionproduisait
deuxfois
moins environ que 1es Pays-Bas (21ht
contre46
hI) . or, les conditions naturelles (sols et climat) sont ici plus
propiresà Ia
production fourragèreet
mettentla
Bretagme en bonne positionJànrlaconcurrence interrégionale .
2-
L'avenir
des producteurs delait
bretonsest plus
préoccupantEn
effetr
sj.
lrindustrie laitière
srest
implantée en Bretagnesur
1a base dela petite
production,
aujourd'hui
elle
se développesur la
ruine
decette
petite
production.
Quant aux producteuïsinvestissant
dans1'élevage
laitier,
soumisà
un encadrementguasl-militaire par lrindustrie
de
transformation,
ils
développentleur
production à un moment où I'excèspermanent de
la
production
laitière
par
rapport
à la
consommationa
conduit
]espouvoirs
européens à proposer des mesures delimitation
deIa
production
:
cequi
setraduit
par
une pressionà
Ia
baisse des revenuslaitiers.
par
la
restructuration
de 1'éIevagelaitier qu'elle
organise danscette
conjoncture,lrindustrie laitière
setrouve
alors
en meËure de confisquerà
sonprofit,
la
rente
desituation
dont disposeIa
Bretagne.3.
Problème dulait
ou problème deI'emploi
?En
effet, lraccélération
de1'élinination
des éIeveurslaitiers
intervient à
un moment oùles possibilités d'emploi agricoles et
non agricolessont
deplus
enplus rares
en Bretagne (concentration des productions animalesd'un côté, crise
économique deI'autre).
Crest doncIe
problème de Iremploirégional
(de sonniveau,
de sarépartition) qui est
posé directement àtravers lrévolution
dusecteur laitier i
commeil est
posé, avecplus d'acuité
encore, dans
certaines
régions défavorisées (EstCentral par
exemple). Alorspeut-on
laisser le soin
d.e résoud.rele
problèmeà
un groupedrintérêts
quitend