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L'Action universitaire – vol. 21, no 4, juin 1955

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(2)

SECRÉTARIAT DE LA PROVINCE

Inventaire des Oeuvres d'Art

^

Dans le but de conserver notre patrimoine artistique

et de le faire mieux connaître, le Gouvernement de la

province de Québec poursuit, depuis une quinzaine

d'années, un inventaire méthodique et raisonné de

nos oeuvres d'art. Cet inventaire comprend

actuelle-ment plus de 5,000 dossiers, plus de 55,000

photogra-phies, gravures et agrandissements photographiques

classés par noms d'artistes, plus de 6,000 dispositives

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De plus, les enquêteurs du Secrétariat de la Province

ont réussi à sauver de la destruction et de l'oubli des

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au-jourd'hui perdues pour la collectivité.

Pour renseignements, s'adresser au directeur de

l'In-ventaire des Oeuvres d'Art. Musée de la Province, Parc

des Champs de Bataille, Québec.

Orner Côté, c.r..

Secrétaire de la Province

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Vol. XXIe

No. 4

UAction

Universitaire

Montréal, Juin 1955

Revue des Diplômés de l'Université de Montréal,

publiée à Montréal,

sous la direction du Conseil Exécutif de l'Association.

L'Action Universitaire paraît quatre fois par année, et tous les diplômés de l'Université de Montréal sont invités à y collaborer. Les articles sont publiés sous la responsabilité exclusive de leurs auteurs. Prière d'adresser les articles et les nouvelles au secrétariat, L'Action Universitaire, Case 6128, 2900 boul. Mont-Royal, Montréal, tél.: RE 8-9451, local 55. L'abonnement est de $3.00 par année.

Autorisé comme envoi postal de deuxième classe,

Ministère des postes, Ottawa.

Se

owiwiaim

Les Diplômés à l'Université 5

L'Extension de l'Enseignement 6

Léon Lortie

Un Ami de l'Université 13

Souvenir d'un bon dîner 18

Roger Larose

L'Institut de Microbiologie et la polyomyélite 20

A la fin d'une 1ère année 23

Chronique Universitaire 25

344 nouveaux diplômés à l'Association 27

La Vie de l'Association 29

CONSEIL EXÉCUTIF DES DIPLÔMÉS DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

M. Rogei Larose, président 2518 Ch. de la Côte Ste-Catherine, Outremont Dr Eugène Thibault, 1er vice-président 4070 boul. Lasalle, Verdun M. Gaston L. Leblanc, 2ème vice-président 1290 St-Denis, Montréal M. Roger Bordeleau, secrétaire 3423 St-Denis, Montréal M. Paul Huot, trésorier 5644 Woodbury, Montréal Me Geo.- Henri Séguin, président ex-officio 625 ouest, Dorchester, Montréal

COMITE DE DIRECTION DE L'ACTION UNIVERSITAIRE M . Roger Larose M . Paul Huot Rédacteur M . JEAN BLAIN M e Marc Leroux Mlle Lucienne Genest

Chef du secrétariat Mlle Y O L A N D E BEAUSOLEIL

(4)

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est

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Siège Social :

M O N T R É A L

(5)

Les Diplômés

a

l'Université

Les 4 et 5 novembre 1955, les diplômés de la Faculté de Pharmacie se rémiiront pour fêter le cinquantième anniversaire de la fondation de l'Ecole de Pharmacie. A cette occasion, l'association des diplômés de la Faculté renaîtra, et il faut le souhaiter, cette fois, pour de bon. C'est l'intention des responsables d'organiser à l'université même, les fêtes de l'automne pour que reprenne ou s'intensifie, le contact entre les diplômés et l'Université. Cela continuera la tradition déjà établie par le Droit et l'Optométrie.

C'est par l'intermédiaire des facultés que les diplômés peuvent le plus sûrement se regrouper. La Faculté qui conduit au diplôme octroyé par l'Université est une réalité beaucoup plus concrète que le concept d'université. Aussi ceux qui veulent une association forte et active ne devraient laisser passer aucun événement pouvant donner lieu à un regroupement des diplômés autour de leur faculté et par le fait même autour de l'Université. Ici, c'est un diplômé qui a particulièrement bien réussi et que la Faculté veut honorer en réunissant la famille de ses diplômés, là, c'est la nomination d'im nouveau doyen, ailleurs, c'est le renouvellement de l'équipement ou encore la retraite d'un aîné qui a bien mérité de ses confrères. On ne peut pas avoir un cinquantième anniversaire sous la main, tous les cinq ans, mais chaque faculté peut trouver, au moins, tous les cinq ans une occasion de réunir ses diplômés.

Puisqu'une association de diplômés a une fonction à remplir dans la vie de l'Université, il faut qu'elle utilise les moyens mis à sa disposi-tion pour survivre et prospérer. Il n'est pas de meilleur moyen que de réunir les diplômés à l'Université sous l'égide de la Faculté à laquelle ils doivent leur formation professionnelle. N'en perdons aucune oc-casion!

Le mois dernier, un comité d'étudiants, de diplômés et de pro-fesseurs nommé pour étudier les responsabilités nouvelles occasionnées à lA.G.E.U.M. par l'expansion de l'Université, invitait le président des Diplômés à répondre à quelques questions. Est-ce que les diplômés, par exemple, accepteraient de collaborer avec les délégués des étudiants e<: ceux de l'Université à l'administration des nouveaux locaux et à l'élaboration des nombreux projets de rA.G.E.U.M. C'est une ques-tion extrêmement intéressante et qui sera soumise au Conseil des Di-plômés. Le rapport du comité ne saurait être qu'une suggestion aux gouverneurs de l'Université qui ont la responsabilité financière des constructions nouvelles. Qu'on ait pensé aux Diplômés, cependant, est une innovation dont il faut se réjouir et une occasion de servir que nous aurions mauvaise grâce de laisser passer.

(6)

L'EXTENSION DE

L ' E N S E I G N E M E N T

Depuis moins de trois ans qu'on l'a instituée, l'Extension de l'enseignement s'est imposée com-me un des services les plus importants de l'Uni-versité de Montréal. Bien des gens se demandent encore comment fonctionne ce nouveau rouage de la machine universitaire, quelles en sont les réalisations et pourquoi on lui a donné ce nom qui, à plusieurs, paraît rébarbatif sinon barbare. C'est pour répondre à ces questions et pour ren-seigner les anciens de l'Université sur l'activité du service dont on m'a confié la direction que je me suis empressé de répondre à l'invitation du directeur de l'Action universitaire.

Si, de temps presque immémorial, le rôle des universitaires fut, par la recherche, d'accroitre la somme des connaissances et. par l'enseigne-ment, de transmettre ces dernières, les condi-tions du monde moderne exigent que les institu-tions d'enseignement supérieur étendent au-delà du cercle restreint des candidats aux grades académiques, les bienfaits de leur influence. Dès la Renaissance le besoin se fit sentir d'un élar-gissement des cadres rigides qu'imposaient aux universités les exigences des théologiens, des médecins et des hommes de loi. Faut-il voir dans la fondation par François 1er du Collège des Lecteurs Royaux, devenu le Collège de France, les lettres de noblesse d'un enseignement que ne couronnent pas nécessairement des grades aca-démiques? Plus près de nous, mais vieille déjà d'un siècle, l'initiative des universités d'Oxford et de Cambridge qui établirent à divers endroits des Wcjrkers' classes est plus directement l'an-cêtre du système dont l'Université de Montréal a voulu faire profiter la population de la métro-pole. C'est aux Etats Unis cependant que cette nouvelle activité des universités a connu le plus d'ampleur et qu'elle a reçu le nom qui la désigne aujourd'hui. Tout à la fin du siècle dernier on voit naître en effet ce qu'on a appelé Extension of University Teaching. Le mot a fait fortune et il désigne bien ce qu'est la chose. L'Université étend, dans l'espace, puisqu'elle s'éloigne souvent du campus, et dans le temps, puisque les cours ont lieu le soir et durant les vacances d'été, son enseignement. Humainement aussi elle étend son

influence puisqu'elle rejoint ainsi des personnes qui, jusqu'à ce moment, ne pouvaient prétendre aux bienfaits d'une instruction réservée aux ha-bitants des tours d'ivoire où se forment les futurs professionnels.

Il existe un mot latin dont les sens multiples sont utilisés par les gens du commun, les méde-cins, les philosophes et les géomètres : extensio, qui. de quelque côté qu'on l'examine, signifie tou-jours étendue ou action d'étendre. Il est donc de bonne souche et, même si des esprits saxons l'ont d'abord utilisé, il possède cette saveur latine que nous nous plaisons à trouver dans d'autres ex-pressions qui nous sont plus familières. C'est un emprunt, sans doute, mais la chose aussi en est une et, malgré qu'on en ait, il ne nous reste qu'à désigner par le mot qui convient la chose qui nous convient.

Cours du soir, cours de vacances, qui s'adres-sent, autant que possible, au grand public dési-reux d'accroître ses connaissances et de se cul-tiver sans postuler nécessairement la sanction d'un grade académique, voilà donc en quoi con-siste l'extension de l'enseignement universitaire. Dès sa fondation, l'Université de Montréal entra dans ce mouvement, même si elle ne jugea pas à propos de créer un organisme propre à cette fin. Ses fondateurs trouvèrent plus juste de fonder des facultés de c u l t u r e : philosophie, let-tres-sciences et sciences sociales. D u r a n t des années, les facultés de philosophie et des sciences sociales, économiques et politiques ne donnèrent que des cours du soir : et, pour s'inscrire à l'E-cole que fonda et dirigea Edouard Montpetit, point n'était besoin de posséder le baccalauréat qui était le sésame ouvrant les portes des autres facultés. Quant aux cours de lettres et de scien-ces, on pouvait s'y inscrire comme étudiants libres et comme auditeurs afin que leur enseignement puisse être accessible à tous ceux qui, malgré l'absence de diplômes, possédaient les aptitudes et les dispositions requises pour en profiter. Ce fut, dit-on, un des rêves les plus chers de notre premier recteur, Mgr. Georges Gauthier, que de voir les portes de l'Université ouvertes à tous ceux qui pourraient en t i r e r quelque bénéfice.

(7)

Dans un a u t r e o r d r e d'idée, on peut dire que le g r a n d nombre d'écoles annexées qui ne décer-naient que des diplômes: écoles d'enseignement ménager, conservatoires de musique et de dic-tion. Ecole de Tourisme, cours d'hygiène dont on s'est tellement gaussé à l'époque, tout cela donc était du domaine de l'extension de l'ensei-gnement. P a r les cours publics et g r a t u i t s de l'Institut scientifique franco-canadien, les cours d'histoire de l'art et l'Heure de biologie, l'Uni-versité atteignait le g r a n d public et diffusait la science de ses professeurs et des maîtres étran-gers de passage. De son côté, l'Ecole des hautes études commerciales

assumait un enseignement r é -gulier p a r cours du soir et p a r correspondance qui ont rendu de g r a n d s ser-vices à des milliers d'é-tudiants.

Ce long préambule si-tue l'effort acsi-tuel dans la lignée des grandes ini-tiatives universitaires et dans le cadre de notre propre évolution. Il a vou-lu en même temps rappe-ler et honorer la mémoire des pionniers qui, il y a quelque trente-cinq ans, ont jeté les bases de l'im-posant ensemble de facul-tés, d'écoles et d'instituts dont nous sommes fiers aujourd'hui. E n plus d'un sens nous avons conscien-ce d'être les continuateurs d'Edouard Montpetit, de Mgr Emile Chartier et du R.P. Ceslas F o r e s t o.p. et de leurs collaborateurs qui, le soir et le samedi,

ont étendu le bienfait de leur enseignement à des milliers d'étudiants et d'auditeurs. Plusieurs de ces derniers occupent m a i n t e n a n t des postes i m p o r t a n t s et ont accompli des oeuvres considé-rables; cela n ' a u r a i t sans doute p a s été possible sans le secours des leçons qu'ils sont venus écou-ter après leur journée de travail au bureau, à l'école, au magasin ou à l'usine.

Lorsque l'Université occupa son immeuble sur le Mont-Royal et, un peu plus tard, quand une nouvelle charte vint consolider sa s t r u c t u r e ad-ministrative, le besoin se fit sentir de

coordon-M. LEON LORTIE,

Directeur de l'Extension de l'Enseignement.

ner les efforts isolés et de créer de nouveaux enseignements pour l'éducation des adultes. C'est alors, en 1952, que fut créé le service dont on m ' a confié la direction.

Quand on compare l'Extension de l'enseigne-ment de l'Université de Montréal aux Extension Departments des autres universités canadiennes on doit se rappeler que notre service est encore tout récent, qu'il continue un certain état de fait, qu'il naquit alors que la plupart des activi-tés qui, ailleurs sont du domaine de l'extension, étaient déjà assurées p a r des organismes extra-universitaires et que le grand Montréal compte

une population urbaine de plus d'un million. Ceci explique le caractère p a r t i -culier de nos premières réalisations.

L'Extension de l'ensei-gnement peut prendre quatre formes : cours du soir d'intérêt général, éducation des adultes, col-laboration avec des grou-pes ayant des intérêts particuliers, coopération avec les facultés afin d'assurer des cours du soir et de vacances sanc-tionnés par des grades académiques. La premiè-re, dont le type le plus connu est l'enseignement du soir à l'Université McGill, semble la plus fa-cile au premier abord. Mais nous devons nous rappeler que, d'une part, la plupart de ces ensei-gnements relèvent déjà d'autres organismes et que l'Université offre dé-jà plusieurs cours g r a t u i t s et, d'autre part, que les nombreuses attractions d'une grande ville, auxquelles s'ajoute maintenant la télévision font une concurrence importante à des cours de ce genre. Nous pourrons vaincre, à la longue, ces obstacles ; les foules q u ' a t t i r e n t souvent, à l'au-tomne, les cours et conférences de l'Institut scientifique franco-canadien nous portent à croire que, pourvu que nous trouvions la for-mule appropriée, leur clientèle finira p a r nous être assurée. Déjà, certains cours sur le place-ment des valeurs, l'immeuble, organisés

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J U I N , 1955

(8)

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tivement grâce à l'appui de l'Association des courtiers en placement et de la Bourse de l'im-meuble ont a t t i r é chaque année des centaines d'auditeurs. De même, des cours sur l'histoire de l'art, la philosophie contemporaine, la psychiatrie et l'art dramatique ont aussi connu quelque succès.

L'éducation des adultes est un domaine pas-sionnant mais il pose des problèmes dont la so-lution demande quelque temps. Presque toujours il faut travailler avec des groupes déjà formés, qui ont des besoins particuliers auxquels ils vou-draient qu'on trouve immédiatement la réponse, il arrive souvent que ces groupes, comme c'est le cas pour les centrales syndicales, possèdent déjà des services d'éducation dont ils sont fiers. Ils font souvent appel à des professeurs de l'U-niversité, mais c'est à t i t r e personnel que ceux-ci coopèrent à cette éducation et dans un b u t qui est presque toujours d'utilité pratique et immé-diate. Il est bien entendu que l'Université ne peut s'inféoder à aucun groupe particulier d'em-ployeurs ou d'employés : l'objectivité d'un ensei-gnement honnête interdit d'abord cette prise de position car les notions fondamentales de l'éco-nomique, de la sociologie p a r exemple, sont les mêmes pour tous ; le simple bon sens fait voir aussi que, si on s'attache à un groupe en p a r t i -eulier, les a u t r e s feront grise mine même si ils ne prétendent pas qu'on est préjugé contre eux. Mais p a r delà les besoins immédiats, si on se rend compte que toutes les connaissances p r a t i -quement utiles reposent sur une doctrine fonda-mentale que seule l'Université est en mesure d'assurer parce qu'elle est a v a n t tout consacrée à la recherche et à l'enseignement, les groupes en question, comme nous pouvons dès mainte-nant le constater, feront de plus en plus appel à la collaboration de notre service. Nous avons déjà établi des liens que nous croyons durables avec plusieurs groupes dont les intérêts sont, à première vue, fort disparates et nous avons raison de croire que nous passerons, d'ici bien-tôt, à des réalisations intéressantes.

Tout ce qui précède relève un peu de la pros-pection et demande une certaine patience. F o r t heureusement d'autres initiatives nous ont per-mis d'obtenir des résultats plus tangibles. E n collaboration avec des facultés ou avec des départements et des instituts de l'Université, nous avons pu m e t t r e s u r pied un certain nom-bre de rencontres qui, selon la mode dans le langage universitaire, s'appellent sémiimires, instituts, symposiums, etc. Signalons deux sémi-naires sur les relations communautaires,

organi-sés avec le Centre de Recherche en relations humaines, un symposium sur les responsabilités juridiques de l'administration hospitalière que nous avons organisé avec la Faculté de Droit et le Conseil des hôpitaux de Montréal, un Ins-t i Ins-t u Ins-t sur le service social personnel que nous avons mis en marche avec la Section de Service social, des conférences sur les gains de capital que nous avons réalisées de concert avec les Anciens de la Faculté de droit, des journées d'étude pour l'Ecole d'Optométrie, des rencon-t r e s avec les sociologues Yves Urbain, l'abbé Outardet, Mgr Pietro Pavan, etc. Mentionnons aussi un cours de chimie analytique instrumen-tale, des cours pour les choristes d'église et des cours sur la délinquence juvénile que la Fonda-tion Richelieu a rendus possibles et, enfin, des cours pour la préparation des aides-moniteurs, fréquentés p a r près de trois cents jeunes gens, que nous avons réalisés cette année de concert avec le Service des parcs et t e r r a i n s de jeu de la Ville de Montréal. Plusieurs de ces cours sont sanctionnés p a r un certificat et des crédits aca-démiques.

La radio, le cinéma et la télévision sont des moyens d'éducation audio-visuelle qui tombent naturellement dans notre champ d'action. Nous avons collaboré avec la Société Radio-Canada à la réalisation de plusieurs émissions télévisées du programme Exploring Minds auxquel p a r t i -cipaient aussi les universités McGill et de Toron-to. Mon adjoint, M. Guy Beaugrand-Champagne fait partie de l'équipe qui prépare le p r o g r a m m e Les idées en marche et il vient d'entreprendre un projet d'enquête sur l'utilisation du film documentaire.

Les circonstances ont cependant voulu que, dès ses débuts, notre service e n t r â t dans un domaine vers lequel tendent de plus en plus les services du même genre. On a vu que, depuis quelques années, l'Extension D e p a r t m e n t de l'Université Columbia est devenue le Collège of General Studies qui décerne des grades acadé-miques aux étudiants qui suivent des cours du soir. Dès septembre 1952 nous avons dû donner le plus clair de notre temps et de notre énergie à m e t t r e au point, en collaboration avec la Fa-culté des a r t s , des cours académiques en vue du baccalauréat es a r t s . La formule adoptée est souple et efficace. Le p r o g r a m m e des cours et les règlements de ce baccalauréat diffèrent sen-siblement de ceux du baccalauréat classique. Les matières enseignées sont choisies et ordonnées de façon à assurer, pour des adultes, une forma-JuiN, 1955

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tion générale qui s'appuie sur leur expérience personnelle et leur ardeur au travail. Les cours ont lieu chaque soir et ils sont de deux heures chaque soir dans une même matière, ce qui per-met de travailler en profondeur en même temps qu'on voit, chaque fois, une tranche assez large du programme. Il y a des cours obligatoires de rehgion, de philosophie, de français, d'anglais, de latin, de mathématiques, de biologie, d'his-toire générale, d'hisd'his-toire du Canada, d'hisd'his-toire et de philosophie des sciences, de géographie et d'économie politique. Un cinquième du program-me est facultatif et porte sur l'enseigneprogram-ment des langues modernes, des sciences physiques, chimiques, naturelles et sociales, de l'histoire de l'art et il y a aussi des cours supplémentaires sur les matières obligatoires. Le cours entier, qui est fondé sur la possession du diplôme de fin d'études primaires supérieures peut durer six ans au plus, selon le nombre de cours que l'étudiant suit chaque semaine. Le succès rem-porté par ces cours nous a incités à inaugurer un cours parallèle qui mène au baccalauréat es sciences- (cours général).

Dès 1954 nous pouvions compter une tren-taine de nouveaux bacheliers dont la plupart étaient des instituteurs dont les études antérieu-res leur avaient valu l'équivalence d'un nombre considérable de crédits académiques. Nous en compterons près de soixante-quinze cette année. Rien n'est plus consolant que ce genre d'ensei-gnement qui s'adresse souvent à des personnes frisant la cinquantaine. L'âge moyen de nos étu-diants est d'environ trente ans mais il tend à diminuer à mesure que des instituteurs plus jeunes s'inscrivent à nos cours. Il n'y a pas que des instituteurs qui suivent ces cours : nous comptons parmi nos étudiants des agents de police, des fonctionnaires, des courtiers d'assu-rance, des employés de bureau, des techniciens, des infirmières, enfin tout un monde et nous espérons que l'éventail des occupations repré-sentées s'élargira.

Ce n'est certes pas une sinécure que de voir à l'organisation et à l'administration d'une pa-reille institution : soixante professeurs assurent l'enseignement que suivirent cette année, durant l'année régulière, plus d'un millier d'étudiants aux cours sanctionnés p a r des examens; les cours durent du milieu de septembre au début de mai, du milieu de mai à la fin de juillet du début de juillet au milieu d'août. Telle est la soif d'apprendre de nos étudiants qu'ils ne nous laissent guère de répit. Nous avons même

inau-guré, cette année, des cours dans la ville de Granby, ce qui montre que nous nous étendons bien dans l'espace comme dans le temps. Disons aussi que notre initiative a incité l'Ecole poly-technique à organiser ses propres cours du soir destinés aux ingénieurs et aux techniciens des sciences appliquées.

Terminons cette étude p a r quelques statisti-ques afin de donner une idée de l'activité qui

règne dans notre service: . 1953-54

I- Etudiants réguliers ins-crits à des cours con-duisants à des titres, diplômes et certificats

(B.A., B.Sc, Chimie, Se. Soc, etc.) - (soir et

vacances) 784

II- Auditeurs inscrits à des cours réguliers du jour

et du soir. 226

III- Auditeurs inscrits à di-vers cours du soir, sé-minars ateliers ou con-férences ne conduisant

pas à des titres. 510

T O T A L : 1520 1954-55 1283 184 457 1924

Four faire face à toute cette besogne, plus importante que celle de plusieurs collèges et de plusieurs facultés, le personnel administratif est peu nombreux: un directeur, son adjoint et trois secrétaires. Il faut ajouter cependant que le personnel des facultés des a r t s et des sciences est mis à contribution d'une façon souvent oné-reuse. Nous ne pouvons que leur en exprimer notre reconnaissance. Il importe aussi de faire savoir que, de toute part, nous avons rencontré la plus grande bienveillance à tous les degrés de la hiérarchie universitaire. C'est un réconfort qui nous pousse à donner toujours le meilleur de nous mêmes afin de rendre service à un nom-bre toujours plus grand de personnes avides de s'instruire. Nous avons conscience aussi que l'expérience acquise dans les cours du soir ne peut que profiter dans l'avenir et mener, dans les cours du jour, à des réalisations tout aussi importantes et fructueuses. Léon Lortie.

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Ce n'est pas un diplômé que "L'Action Universitaire" est heu-reuse d e saluer ce mois-ci. C'est plu-tôt ce que les Anglais appellent un "self-made man", un homme d'af-faires à qui l'Université de Mont-réal vient de décerner un doctorat honorifique bien mérité. Signalons en même temps que M. Aristide Cousineau, notre "vedette" du mois, est un bienfaiteur insigne du Fonds des Anciens.

Au cours de sa carrière, M . Aris-tide Cousineau qui a le génie des affaires, a collectionné les prési-dences et les directorats d'impor-tantes sociétés comtnerciales. Faut-il attirer l'attention de nos lecteurs, une fois de plus, sur la fausseté de certaine prétention qui veut que les nôtres ne puissent réussir en af-faires? Q u ' o n lise seulement l'énu-mération des postes que détient M. Aristide Cousineau: président de René-T. Leclerc, Inc., courtiers en valeurs; président de Acton Rub-ber Limited; Acton Shoe C o m p a n y L t d ; Alfred Lambert Inc.; Canada Flooring C o m p a n y L t d ; T r a n s Canada Shoe C o m p a n y L t d . ; J. Beaudin L t d ; directeur: Trust gé-néral d u C a n a d a ; Philips Electrical W o r k s Ltd.; Daoust-Lalonde 8C Cie Ltée, et Victoriaville Furniture Ltd.

60^ .^mi de

L ' U N I V E R S I T E

Voyons un peu l'étonnante ascen-sion de M. Aristide Cousineau dans le monde des affaires. N é à Mont-réal, le 12 novembre 1897, du ma-riage de Moïse Cousineau, un sim-ple menuisier, et d'Hermine Richer, il fait ses études primaires chez les Clercs de Saint-Viateur et chez les Frères des Ecoles Chrétiennes. Après deux années à l'Ecole d u Plateau, il fait un stage à l'Arch-bishop Academy, une école catho-lique de langue anglaise, aujour-d'hui disparue, où il apprend la conversation anglaise. Après quoi, il s'inscrit à l'Ecole des Hautes Etudes Commerciales et y termine ses études en 1918.

Le voilà maintenant lancé dans la carrière commerciale avec un ta-lent inné pour les affaires. Il sera d'ailleurs son propre artisan. D'a-bord comptable pour le compte d'une compagnie pétrolière, la N o r t h American Oil, il passe deux ans plus tard, au service de la Com-pagnie de Papier Rolland Ltée de Saint-Jérôme, en qualité de comp-table du prix de revient. En 1922, il est d e retour à Montréal comme comptable chez René-T. Leclerc Inc.

C'est à partir de ce moment que commence son ascension dans le monde des affaires. Déjà, à cette époque, la maison René-T. Leclerc Inc., est l'une des plus considéra-bles d u genre au pays. O n sait qu'aux courtiers en placement in-combe la responsabilité d'acheter les millions de dollars d'obligations émises par les gouvernements, les commissions et les institutions

sco-laires, les hôpitaux, les compagnies industrielles et commerciales. C'est une tâche difficile, délicate et dan-gereuse que celle de faire le choix des émissions et de déterminer les prix d'achat. Les risques sont consi-dérables, d'autant plus qu'il faut vendre ces obligations le plus vite possible. L'expérience du courtier ne s'acquiert que par un entraîne-ment long et fastidieux. Il y risque son avoir personnel et s'y brûle parfois les doigts. Mais avec son amour du travail et l'intelligence qu'il y met, M. Cousineau apprend son métier à fond si bien qu'en 1930, l'occasion étant favorable, il s'associe à M. Georges Soucie et

ARISTIDE

COUSINEAU

se porte acquéreur de la maison qu'en raison de sa santé chancelan-te, M. Leclerc désire abandonner.

T o u t de suite, M . Cousineau sait s'entourer d'une équipe d'excellents collaborateurs. Dès lors, l'entreprise ne peut que prospérer et marquer de nouveaux succès.

En 1936, M . Cousineau s'unit à un groupe d'hommes d'affaires pour se porter «cquéreur de la mai-son Alfred Lambert Inc. C'est u n domaine nouveau et M. Cousineau doit " a p p r e n d r e la chaussure". Il y

(14)

parvient très vite d'ailleurs et maî-trise bientôt toutes les phases et tous les aspects d e cette industrie si c o m p l e x e . A l f r e d Lambert Inc., est d é j à propriétaire d ' A c t o n Rub-ber Ltd. et d ' A c t o n S h o e C e . Ltd., manufactures d e chaussures. Pour compléter le cycle d u fabricant au consommateur, M . Cousineau décide d'entrer dans le commerce du dé-tail de la chaussure et c'est ainsi qu'en 1944, la Trans-Canada S h o e acquiert la chaîne des magasins Beaudin. Puis, six ans plus tard, M . C o u s i n e a u achète la manufacture D a o u s t - L a l o n d e Inc. En un peu plus d e quinze ans, M. Cousineau fait si bien qu'il multiplie par vingt le chiffre d'affaires d'Alfred Lambert Inc., et de ses filiales. A u j o u r -d'hui, ces diverses sociétés em-ploient plus de 1,600 personnes et p o s s è d e n t des représentants et des succursales d e H a l i f a x à V a n c o u v e r et m ê m e des agents à l'extérieur d u pays. La maison A l f r e d Lam-bert Inc., g r o u p e maintenant les in-térêts les plus considérables du pays dans le d o m a i n e d e la chaus-sure.

A u cours de la dernière guerre, le g o u v e r n e m e n t fédéral d u t s'as-surer le concours d e financiers ex-perts pour le lancement et la vente des emprunts d e la Victoire. C e s t à M. C o u s i n e a u q u ' o n confie la res-ponsabilité d'un des quatre districts provinciaux, celui qui s'étend d e la frontière américaine aux Bois-Francs. C'est pour lui, une fois de plus l'oc-casion d e montrer ses talents d'or-ganisateur et d'administrateur.

La guerre finie, M . C o u s i n e a u s'intéresse à une n o u v e l l e affaire. Cette fois, il achète u n e m a n u f a c -ture d e bois p o u r les planchers, Ca-nada F l o o r i n g C o . Ltd., la plus considérable d u g e n r e au Canada. L'industrie d u bois est c h o s e n o u -velle pour lui, mais il a p p r e n d vite son n o u v e a u métier. E n affaires, c o m m e en d'autres d o m a i n e s , qui n'avance pas recule! Aussi, M . C o u -sineau s'efforce-t-il d e moderniser sa manufacture, d e découvrir d e n o u v e a u x marchés et d e n o u v e l l e s utiUsatictes pour les produits et sousproduits de son industrie. A u -jourd'hui, Canada F l o o r i n g p o s s è d e plusieurs fabriques et entrepôts, des filiales et d e n o m b r e u x représen-tants.

M . Cousineau jouit h e u r e u s e m e n t d'une santé robuste et cela lui aide à tenir le c o u p . La maladie semble n'avoir aucune prise sur lui et o n ne se souvient pas qu'il ait jamais perdu une j o u r n é e de travail. T r è s régulier dans ses habitudes, il trouve le m o y e n au cours d e la j o u r n é e d e visiter chacune des maisons d'affaires qu'il p o s s è d e et dirige. Il se fait e n outre un devoir d'assister aux assemblées d u bureau d e direction de quelques autres so-ciétés commerciales c o m m e la Ban-que Canadienne N a t i o n a l e , le Trust Général d u Canada, etc. Ses soi-rées se passent pratiquement tou-jours chez lui et ses loisirs à sa mai-s o n de c a m p a g n e à Saint-Eumai-stache- Saint-Eustache-sur-le-Lac. Il est m e m b r e d e la C h a m b r e d e C o m m e r c e de M o n t r é a l , d u Cercle U n i v e r s i t a i r e d e M o n t r é a l , d u Mont-réal C l u b et d u St. J a m e s Club. Et c o m m e il a i m e b e a u c o u p la chasse et la p ê c h e , il est é g a l e m e n t mem-bre d u C l u b d u lac d ' A r g e n t . A j o u t o n s p o u r c o m p l é t e r cette courte esquisse b i o g r a p h i q u e , que M . C o u s i n e a u s'est m a r i é deux fois. La première, e n d é c e m b r e 1922, avec M l l e C é c i l e F i l i o n , d é c é d é e en 1935, qui lui a d o n n é six filles: Lu-cille ( M m e G e o r g e s G r o u l x ) , Aline Pierrette ( M m e A n d r é Bissonnette), T h é r è s e ( M m e B e r t r a n d V a c h o n ) , D e n i s e et A n d r é e . Il se remariait en 1936, avec M l l e Laure Chabot, de qui il a e u trois autres enfants: Y v e s , A l a i n et D i a n e .

E n voilà assez p o u r démontrer a b o n d a m m e n t q u e M . Cousineau est u n financier h a b i l e et u n admi-nistrateur capable. S a réputation est faite d e p u i s l o n g t e m p s et ses con-seils sont r e c h e r c h é s . A ceux qui lui d e m a n d e n t le secret d e ses succès, M . C o u s i n e a u r é p o n d volontiers qu'il doit sa réussite e n affaires à son a m o u r d u travail, à ses princi-pes d ' é c o n o m i e , au t e m p s considé-rable qu'il consacre à la réflexion et surtout au fait qu'il a toujours su s'entourer d'excellents collabora-teurs qui, e n le libérant d e s soucis de l'exécution, lui p e r m e t t e n t d e se consacrer e n t i è r e m e n t aux t â c h e s de l'élaboration et d e la direction. A u n o u v e a u d o c t e u r d e l'Uni-versité d e M o n t r é a l , bienfaiteur d u F o n d s d e s A n c i e n s , " L ' A c t i o n U n i -versitaire" est h e u r e u s e d e présen-ter ses h o m m a g e s et ses meilleurs v o e u x d e succès.

TRUST GÉNÉRAL DU CANADA

Président L ' H O N . D O N A T R A Y M O N D Vice-Présidents L. J. ADJUTOR A M Y O T RENÉ M O R I N , Notoire L'HON. J. NICOL, C.R. Administrateurs L.-E. BEAULIEU, C.R. C. E. B O I V I N , Notaire EMILE CORBEIL ARISTIDE COUSINEAU J.-LÉONARD DEMERS L ' H O N . J . - M . DESSUREAULT GEO.-T. DONOHUE MARCEL F A R I B A U L T , Notoire OSCAR H A M E L , Notaire ALDÉRIC L A U R E N D E A U , C.R. GERALD G. R Y A N , O.B.E. C. ST. PIERRE F. SI'MARD J.-A. TRUDEL, Notaire

DR. R.-E. V A L I N Directeur Général RENÉ M O R I N

Directeur Général Adjoint et Trésorier ROMÉO BERTRAND, C A .

Secrétaire

H E N R I - N . G U I L B A U L T 84 ouest, rue Notre-Dame — M O N T R É A L

(15)

ALFRED LAMBERT

Incorporée

Fabricants de chaussures de cuir

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Montréal

et ses filiales

THE ACTON RUBBER LTD.

THE ACTON SHOE COMPANY LTD. DAOUST-LALONDE INC.

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ST-PAUL INVESTMENT

Officiers

hAhA. Aristide Cousineau, président

J. A. Boivin, président du conseil

Paul E. Brunel-, C.A., vice-président et gérant général André Gognon, vice-président — ventes

Gérard Gingras, secrétaire Jean E. Goreau, trésorier

Conseil d'Administration

PAUL BERTRAND MON. W I L F R I D G A G N O N NOËL C A N T I N GEO. 0 . SOUCIE A R T H U R S. TORREY PAUL LAMBERT

(16)

UNE F E T E

4

Dîner

offert

aux

souscripteurs

de

cent

dollars

LE

4

MAI

1955

(17)

O U B L I A B L E

A gauche: M. Roger Larose, prési-dent des Diplômés inaugure officiel-lement le tirage en choisissant au sort le premier billet. C'est le dernier billet contenu dans la boîte, une fois que les autres ont été successivement tirés, qui doit déterminer l'heureux "président de la Souscription au Fonds des Anciens" à qui on remet-tra une voiture automobile.

A droite: Alors que se poursuit l'élimination des billets, les réactions des personnes diffèrent suivant que leurs numéros ont été tirés ou pas.

A gauche: IVI. Fernand Séguin accepte d'agir comme maître de cé-rémonie avec le talent et la finesse d'esprit qu'on lui connaît. A ses cô-tés, le notaire Georges-Henri Séguin, président ex-officio des Diplômés, M. Roger Larose, et Mlle Yolande Beau-soleil, chef du secrétariat.

A droite: Au nom des Diplômés, M. Roger Larose remet à M. Aris-tide Cousineau, que le sort vient de désigner comme "président des Sous-cripteurs au Fonds des Anciens", les clefs de la voiture présidentielle, une superbe Oldsmobile 99. On remarque à gauche de M. Larose, M. A. S. Mc-Nichols, président du Fonds des Anciens. Voir compte rendu sur page suivante.

(18)

SOUVENIR D^UN BON DÎNER...

Le mercredi soir, 4 mai, au Cercle Universitaire, 83 diplômés de l'Université de Mont-réal dînaient dans l'enthousiasme et la joie, les invités de notre Association. C e qui distm-guait ces diplômés et leur avait valu une invitation, c'est qu'ils avaient versé un minimum de $100. — au Fonds des Anciens.

L'apéritif, les hors-d'oeuvres, le dîner, les vins, les liqueurs, la joie des convives, la satis-faction d'avoir contribué à une bonne oeuvre, étaient autant de raisons d'être heureux. Il y avait cependant plus. En effet au cours de ce dîner, une voiture automobile de grande marque devait être donnée à un président de la souscription au Fonds des Anciens, choisi au sort. Il n'y eut pas de discours, mais pendant tout le dîner et surtout pendant le choix du héros de la soirée, un échange ininterrompu de saillies, de boutades, de souvenirs et de cor dialités qui fut de bon aloi. On sentait vraiment que tous les convives étaient animés du meilleur esprit, et qu'ils avaient pour leur université une sympathie agissante qui ne deman-de qu'à être mise à contribution. Nombreux furent les dons additionnels qui, le soir même, s'ajoutèrent à la somme déjà souscrite. Signalons qu'un convive, en plus d'une contribution additionnelle, y alla d'une généreuse traite au Champagne.

Le héros de la fête, celui à qui fut adjugée, l'Oldsmobile 99, fut monsieur Aristide Cou sinean, un financier bien connu de la métropole et un ami de l'Université. Il fit un geste fort élégant, et qui sera apprécié de tous les diplômés, en signant à l'ordre du Fonds des Anciens, un chèque de $1500.

Le Fonds des Anciens, qui comptait au printemps de 195-4 un peu plus de $10,000, —, a doublé en un an et cela grâce à deux dîners à $100. — C'est un élan qui permet tous les espoirs. Jusqu'ici, il n'a été possible que de prêter sans intérêts, de modestes sommes à des diplômés qui poursuivent des études post universitaires. Si le Fonds continuait de grossir à bonne allure, il devrait être possible un jour non seulement de prêter mais aussi d'octroyer des bourses à des diplômés et à des étudiants.

Rappelons-nous, et les convives du 4 mai étaient unanimes sur ce point, qu'une associa tion de diplômés doit d'abord vivre de ses propres ressources et ensuite faire des largesses. Il est plus que temps pour les diplômés de l'U. de M. de montrer leur mesure.

Roger L A R O S E , président. R a p p o r t F i n a n c i e r de la S o u s c r i p t i o n en f a v e u r du F o n d s des i l n c i e n s REVENUS Sonsivipions 83 à $100.00 1 à 25.00

Dons reçu.s au cours du dîner offert aux sou,scri])tcurs

Déduire;

Montant retenu par le Fonds des Anciens ( 5 0 % des revenus)

Montant remis aux Diplômés ])Oiir l'organisation de la souscription

DEPENSES

Dîner

Circulaires, frais de poste et divers Boite de tirage (location)

Automobile, Oldsmobile 98 (1955)

Excédent des revenus sur les dépenses

18 8,500.00 25.00 8,525.00 2,171.00 716.07 129.62 15.00 3,900.00 10,-196.0Û 5,248.00 $5,248.00 4,760.69 487.31 L ' A C T I O N UNIVERSITAIRE

(19)

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(20)

I-Les nouveaux laboratoires de l'Institut de Microbiologie en construction à l'Annexe de l'Institut, à Laval-des-Ropides.

L'Institut de Microbiologie

A la Pointe du Progrès dans la

Lutte Contre la Poliomyélite

Lorsque, en 1948, l'Institut •dirigé p a r le docteur Armand Frappier créait un nouveau ser-vice destiné à l'étude des mala-dies à virus, particulièrement celui de la polyomyélite, person-ne person-ne pouvait prévoir qu'on dé-couvrirait si tôt le vaccin contre cette dernière maladie. A cette époque, l'épidémiologie de la po-liomyélite et les raisons de l'im-munité naturellement acquise contre cette maladie étaient encore des plus obscures.

Avec l'aide de fonds en par-tie fournis à l'Institut par le Canadian Légion Parade of Dimes Fund et sur les conseils du docteur Pierre Lépine de l'Institut Pasteur de Paris, les premières recherches sur le degré d'immunité spontanée de la population de divers groupes d'âges de la province de Québec furent entreprises dans le nou-veau service.

Cette première incursion dans le domaine des virus était auda-cieuse à ce moment. Les métho-des efficaces et simples d'étude des virus maintenant employées couramment, telle que la culture sur les tissus, n'existaient p a s ; toute l'expérimentation devait se faire sur les animaux de la-boratoire et coûtait énormé-ment cher. E n fait, les recher-ches épidémiologiques que l'Ins-titut a conduites sur la poliomy-élite ont nécessité le sacrifice de centaines de milliers de sou-ris et de milliers de singes. Les dirigeants de l'Institut, convain-cus que l'étude des virus était promise à un grand avenir, vou-laient demeurer à l'avant-garde du progrès.

Depuis 1945, l'Institut et l'Ecole d'Hygiène de l'Université invitaient le professeur Pierre Lépine pour un séjour d'un tri-mestre chaque année pendant

lequel il donnait une série de leçons sur les progrès de la viro-logie et contribuait avec le doc-teur A r m a n d F r a p p i e r et le docteur V y t a u t a s Pavilanis, chargé du Service des Virus, à la direction des recherches sur la poliomyélite. Ces institutions de l'Université de Montréal ont ainsi fait oeuvre de pionniers au Canada, puisque, dans le pays, une seule a u t r e institution, les Connaught Médical Research Laboratories, de l'Université de Toronto, possédait déjà de grands laboratoires de recher-ches sur les maladies à virus, humaines et animales.

Les t r a v a u x de l'Institut sur l'épidémiologie de la poliomyé-lite dans la province de Québec ont conduit à des publications scientifiques où l'on démontre que l'absence d'anticorps natu-rels antipoliomyélitiques dans le sang coincide souvent avec

(21)

une susceptibilité t r è s g r a n d e à la paralysie causée p a r la polio-myélite. Il est à r e m a r q u e r que la nouvelle vaccination contre i la poliomyélite p a r le vaccin de Salk s'appuie principalement Sur les conclusions de t r a v a u x ! comme ceux-là. Le vaccin Salk i a pour but de produire dans le i sang des anticorps semblables ^ à ceux qu'on trouve dans la

po-pulation naturellement immuni-sée et réfractaire.

Ces recherches de l'Institut I ont duré plusieurs années. L'Ins-, titut avait été g r a n d e m e n t aidé

dans l'expansion de ses t r a v a u x sur les virus p a r des subventions versées p a r le Gouvernement de la province de Québec en vertu des ententes fédérale-provincia-les sur la Santé publique. A l'annonce de la découverte de Salk, l'Institut était donc de-puis longtemps p r é p a r é à en affronter les conséquences pour le service du pays. Il était à pré-voir que l'expérimentation hu-maine sur une g r a n d e échelle au moyen de ce vaccin confirmerait les constatations épidémiologi-' ques déjà relevées dans la po-pulation et l'expérimentation de Salk faite chez les singes et chez • des volontaires. Aussi l'Institut

désirait-il a g r a n d i r au plus tôt ses laboratoires de virologie : afin de loger le personnel de plus : en plus nombreux du service des : virus et d'être p r ê t à produire . le vaccin de Salk dans le cas où ! la grande expérience américaine

dirigée p a r F r a n c i s confirmerait : les premiers t r a v a u x de Salk.

L'Institut avait à coeur de ren-dre ce g r a n d service au public canadien.

P e n d a n t l'élaboration des plans de ces laboratoires, les chercheurs de l'Institut s'ingé-niaient à m e t t r e au point les nouvelles méthodes d'investiga-tion au moyen de la culture des tissus. Depuis deux ans, l'Insti-tut avait commencé la prépara-tion de la formule du vaccin Salk

JUIN, 1955

sur une échelle expérimentale, dans une sorte de "pilot plant".

Lorsque le 2 avril 1955 le P r e m i e r Ministre de la provin-ce de Québec, l'Honorable Mau-rice Duplessis, annonçait que le Gouvernement de la province do-tait l'Institut d'une somme de $600,000.00 pour l'aider à cons-t r u i r e ses nouveaux laboracons-toi- laboratoi-res de virologie et de production de vaccins contre la poliomyélite, la grippe et autres maladies à virus, cela même plusieurs se-maines avant l'annonce du suc-cès de l'expérience Francis aux Etats-Unis, il faisait grande confiance aux administrateurs

et aux chercheurs de l'Institut ainsi qu'à leur vision de l'ave-nir dans le domaine des virus.

La construction doit mainte-nant se terminer en juin 1955. Le service des Virus est lui-mê-me tellelui-mê-ment avancé dans sa production du vaccin Salk en "pilot plant" que les premiers lots sortiront probablement au mois d'août.

Le programme établi a été réalisé. Dès juillet prochain, la production du vaccin dans les nouveaux laboratoires montera à l'échelle industrielle. L'Insti-t u L'Insti-t produira au moins 1,000,000 de vaccinations

antipoliomyéli-Le contrôle du vaccin Salk par la culture des tissus en tubes sur tambours roulants.

(22)

LA PRODUCTION DU VACCIN

tiques d'ici au printemps pro-chain.

C'est grâce à l'intérêt pour la recherche et la Santé publique, à la sage prévision et à la géné-rosité des gouvernements pro-vincial et fédéral que l'Institut est aujourd'hui en mesure de rendre les services que le public attend de lui dans le domaine de la vaccination contre la po-liomyélite. Seuls au monde, les Etats-Unis et le Canada seront prêts à fournir des quantités aussi considérables de vaccin au

SALK EN CULTURE DES TISSUS

cours de l'année suivant l'annon-ce de la découverte du vaccin Salk.

Les laboratoires construits à Laval-des-Rapides mesurent 300 pieds de long par 45 de large et comprennent deux étages. Ils sont construits au coût de $800,-000.00, dont $600,000.00 oc-troyés par le gouvernement de la province de Québec. L'outil-lage scientifique a été fourni par le même gouvernement en vertu des ententes fédérales-provin-ciales sur la Santé publique. Il

s'agit d'un m o n t a n t qui dépas-sera $225,000.00. L'Institut ven-dra le vaccin aux gouvernements au prix de $1.50 la vaccination. Un essor formidable est ainsi donné aux recherches sur la po-liomyélite et les maladies à virus dans l'Institut de Microbiologie et d'Hygiène de l'Université de Montréal.

Il ne faudrait pas oublier aus-si de mentionner que l'Institut vient à peine de t e r m i n e r la cons-truction d'un a u t r e laboratoire des plus modernes et des mieux outillés pour les t r a v a u x de re-cherches sur les dérivés et subs-tituts du sang, dont la gamma globuline. Ici, encore, l'outillage scientifique fut fourni par le gouvernement provincial d'après les ententes fédérales-provincia-les sur la Santé publique.

Nos gouvernements peuvent ainsi compter sur l'Institut, non seulement pour la production du vaccin contre la poliomyélite, pour celle de la gamma globuline

(employée dans le traitement de cette maladie et pour la préven-tion d'autres maladies causées par les virus, comme l'hépatite infectieuse, la rougeole, etc.), mais aussi pour une contribution croissante et appréciable au pro-grès de la science dans ces do-maines.

Ch.-Auguste Gascon, Prés.

J.-Ed. Jeannette,

Vice-Prés. J. Art. Tremblay, sec.

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(23)

L'ECOLE DE PHYSIOTHERAPIE

ET DE THERAPIE OCCUPATJONNELLE

A La Fin D'une 1ère Année

G. GINGRAS M.D., DIRECTEUR

Depuis déjà plusieurs années, se posait le problème de fonder une Ecole de Physiodiérapie et de T h é -rapie Occupationnelle à l'Universi-té de Montréal comme il en existait aux Universités de T o r o n t o et Mc-Gill. Grâce à l'appui des gouver-nements et en particulier des minis-tères de la santé, une telle Ecole a pu être inaugurée en décembre der-nier.

Nous ne saurions passer sous silence l'appui et l'encouragement reçus des autorités universitaires, du doyen de la Faculté de Médeci-ne, le docteur Wilbrod Bonin, du docteur Donatien Marion, gouver-neur, des docteurs Eugène Robillard et Jules Prévost, et d u docteur Mau-rice Mongeau qui a été nommé as-sistant directeur de l'Ecole.

La physiothérapie, la thérapie oc-cupationnelle, la rééducation à la parole et certaines disciplines: le service médico-social, l'orientation, le placement des handicapés et la psychologie, contribuent à former une entité qu'il est convenu d'appe-ler la Médecine Physique et la Réha-bilitation. La physiothérapie et la thérapie occupationnelle sont donc des chapitres importants de la Mé-decine Physique et de la Réhabili-tation, et les techniciennes formées à l'Ecole seront appelées à exercer leur profession, sous direction mé-dicale, dans les divers hôpitaux et institutions de notre Province ou dans les régions d'expression fran-çaise du C a n a d a .

Les physio et thérapeutes occupa-tionnelles d'expression française

J U I N , 1955

possédant un diplôme universitai-re sont à peu près inexistantes et il semble bien évident que l'élabora-tion de la réhabilital'élabora-tion des handi-capés dans notre province est chose impossible sans la formation de techniciennes spécialisées.

L'Université de Toronto depuis quelques années offre un cours com-biné en physiothérapie et thérapie occupationnelle; l'expérience, déjà, a démontré que les techniciennes possédant les deux disciplines sem-blent plus aptes et mieux préparées à affronter les difficultés qui s'im-posent en réhabilitation. Inutile de dire que, pendant plusieurs années à venir, nous souffrirons d'une pé-nurie de personnel et que partant, il faut prendre pour acquis qu'une seule technicienne, dans certains mi-lieux éloignés, pourra utiliser les

deux modes de traitement avec profit. Nous avons donc cru bon de bénéficier de la longue expérien-ce de l'Université de Toronto et d'adapter le programme dans son intégrité.

Bien entendu, l'enseignement de certaines matières telles que l'ana-tomie, la physiologie, la physique, l'histologie, la psychologie, la chi-mie, la pathologie, la médecine et chirurgie sont enseignées par les professeurs de la Faculté de Méde-cine. Cependant dans chacune de ces matières, il a été nécessaire d'a-dapter le programme aux besoins spécifiques de nos élèves. II va de soi que l'anatomie de surface, l'é-tude des mouvements musculaires et de la myodynamique sont des sujets qui intéressent souvent da-vantage les thérapeutes et les mé-decins qui se destinent à la Méde-cine Physique et à la Réhabilitation que les practiciens ou les chirur-giens.

En dépit de leurs nombreuses obligations, nous avons obtenu de la part des professeurs de la Facul-té une collaboration de chaque ins-tant.

En plus des matières de base, il nous a fallu résoudre le problème de l'enseignement de la Thérapie Occupationnelle et de la

Physiothé-M m e Jacqueline Jefferies, institutrice o l'Ecole de Physiothérapie et de Thérapie Occupationnelle de l'Université de Toronto explique à nos élèves les méthodes de la rééducation musculaire.

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rapie. Mlle J. M. Forbes, B.Sc., au-trefois de Londres et de Vancouver est chargée de l'enseignement de la thérapie occupationnelle. Mlle Forbes s'est adaptée très rapidement à son nouveau milieu et dirige l'en-seignement de la thérapie occupa-tionnelle avec beaucoup de tact et d'intérêt.

L'enseignement de la physiothéra-pie s'est montré un problème beau-coup plus complexe. Les institutrices qualifiées sont extrêmement rares et doivent en plus des trois années requises pour l'obtention du diplô-me en physiothérapie, poursuivre des études complémentaires d'une durée de deux ans. Une solution aurait été d'envoyer une candidate d'expression française suivre le cours spécialisé à l'Université de Toronto après obtention du diplô-me. Cependant, si nous avions suivi cette politique, l'inauguration de l'Ecole n'aurait eu lieu qu'en 1960!

Cest à ce moment critique de l'histoire de notre Ecole que l Uni-versité de Toronto, grâce à la sym-pathie et à la compréhension du doyen de la Faculté de Médecine, le docteur J. A. MacFarlane, nous est venue en aide. En effet, le doc-teur MacFarlane a permis aux insti-tutrices de l'Ecole de Physiothéra-pie et de ThéraPhysiothéra-pie Occupationnelle de l'Université de Toronto, d'en-seigner à l'Université de Montréal pendant trois jours par mois, de décembre à avril, et de poursuivre cet enseignement à temps complet au cours des mois de mai et de juin. De cette façon nos élèves bénéfi-cieront des heures requises en phy-siothérapie au cours de la première année, soit 235 heures. Le docteur A. L. Jousse, directeur de l'Ecole de Physiothérapie et de Thérapie Oc-cupationnelle à l'Université de To-ronto de même que Mlle L. PoUard, Institutrice senior de cette mê-me Ecole, ont agi commê-me consultants au cours de cette première année; nous sommes pré-sentement à compléter des arrange-ments, grâce auxquels l'Université de Toronto continuera sa

coUabo-Mlle J . M . Forbes, chorgée de l'enseignement de la Théropie Occupationnelle à l'Ecole de Physiothérapie et de Théropie Occupationnelle de l'Université de Mont-réal, démontre les méthodes destinées à provoquer l'intérêt chez le malade et à rétablir \Q dextérité manuelle.

ration, en accordant 400 heures d'enseignement au cours de la pro-chaine année universitaire.

Il s'agit ici d'une collaboration unique entre deux universités ca-nadiennes; cette collaboration aura non seulement l'effet de créer des thérapeutes en réhabilitation, mais encore de contribuer à la poursuite d'une entente cordiale.

Il serait injuste d'oublier la con-tribution financière très importante de la Fondation Canadienne contre la Poliomyélite; en effet cette Fon-dation a versé à l'Ecole une somme très importante et a aussi attribué six bourses d'études à des candida-tes méritancandida-tes. Parmi celles-ci, on compte une physiothérapiste diplô-mée et bilingue qui suivra le cours d'institutrice à l'Université de To-ronto l'an prochain. Jusqu'à date, l'Association de la Paralysie Céré-brale du Québec a accordé trois bourses et, nous l'espérons, contri-buera à des cours post-gradués pour certains de nos professeurs.

La d u r é e des cours de l'Ecole de Physiothérapie et de la Thérapie Occupationnelle est de trois ans; le standard éducationnel requis doit correspondre à la douzième année

d'études scientifiques ou à l'imma-triculation senior.

Les professions de physiothéra-peutes occupationnelles sont encore relativement peu connues chez les canadiens d'expression française et, en dépit de la propagande, les ins-criptions ne sont certes pas suffi-santes, si on les compare aux besoins très urgents de nos hôpitaux et de nos institutions. N o u s sommes d'avis que ces professions où se mêlent les aspects scientifiques et sociaux de la réhabilitation, devraient at-tirer un plus grand nombre de jeu-nes filles désireuses de se tailler une carrière.

Déjà un certain nombre d'appli-cations ont été reçues pour septem-bre prochain; déjà aussi quelques bourses d'études ont été attribuées; il n'y a pas de doute qu'il nous sera possible d'obtenir d'autres bourses semblables en vue d'aider un plus grand nombre de candidates méri-tantes.

La physiothérapie et la thérapie occulpationnelle sont des profes-sions nouvelles, dynamiques et peu connues; en ce moment même, elles défient l'esprit de travail et surtout l'initiative des nôtres.

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CHRONIQUE UNIVERSITAIRE

Les diplômés de l'U. de M. et la formation de la faculté de Commerce de l'Université de Sherbrooke

Mgr Olivier Maurault à Saint-Hyacinthe

L'Université de Sherbrooke a annoncé récemment la formation d'une faculté destinée à préparer, en quatre années d'études, le finissant de l'école primaire supérieure ou l'étudiant qui a subi avec succès l'examen de l'imma-triculation, au baccalauréat en sciences commerciales.

La lourde responsabilité de mettre sur pied cette nouvelle école de commerce repose sur les épaules de spécialistes qui ont été formés à l'Uni-versité de Montréal.

Charles-Emile Bélanger, H E C 1932, 'C.A., licencié en Sciences Com-merciales, a été nommé doyen de la nouvelle faculté. Paul Desruisseaux, Droit 1934, en est le vice-doyen. Les autres officiers sont Pierre Bachand, H E C 1933, secrétaire et Rosario Cousineau, H E C 1932, économiste attaché à la Commission du Tarif douanier, directeur des études. Nos sincères fé-licitations.

La cérémonie de fin d'année à l'Ecole de Médecine vétérinaire de la province de Québec a eu lieu, ces jours derniers, sous la présiden-ce de Mgr Olivier Maurault et de l'hon. Laurent Barré, ministre de l'agriculture.

C'était la huitième promotion de-puis l'installation de l'Ecole à St-Hyacinthe.

AU CONSEIL DES GOUVERNEURS

A L'ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE L'U. DE M .

Le juge Roland Raquette, Droit 30, a été nommé membre d u Conseil des Gouverneurs. I l succède à l'hon. Alphonse Raymond qui a démissionné pour cause de santé.

Cinq p r o f e s s e u r s p r o m u s

à l'éméritat

Le Conseil des Gouverneurs a ac-cordé l'éméritat à cinq professeurs qui ont enseigné pendant d e lon-gues années à l'Université. Ces pro-fesseurs sont:

A la faculté de Droit, Me Rosario Genest, professeur de procédure civile de 1921 à 1950, et Me Alexandre Gérin-Lajoie, pro-fesseur d'histoire du droit, de 1931 à 1950.

A la faculté des Sciences sociales M M . Arthur Saint-Pierre, Noël Fauteux et Yves Tessier-Lavigne qui tous trois ont commencé leur car-rière dans l'immeuble d e la rue Saint-Denis.

Le juge Paquette fait également partie d u Comité catholique de l'Instruction publique et du Conseil des Directeurs de l'Ecole Polytech-nique.

Nomination

Le D r André Robert, adjoint du docteur Sélyé, est nommé au labo-ratoire d e la U p j o h n Company, à Kalamazoo, Michigan. Le D r Robert, spécialiste en endocrinologie, sera le seul médecin parmi plus de 125

P H . D . en science.

N o u v e l é q u i p e m e n i : e n C h i r u r g i e D e n t a i r e

L'équipement de la faculté de Chirurgie Dentaire sera entière-ment renouvelé cet été. Les travaux, à cet effet, sont déjà commencés. D a n s une livraison subséquente, l'Action Universitaire fera un re-portage sur cette transformation qui fera de la faculté de Chirurgie Den-taire l'école la plus moderne du genre en Amérique.

M . Guy Frégault, vicedoyen de la f a -culté des Lettres et directeur de l'Ins-titut d'Histoire vient d'être élu président de l'Association des professeurs, récem-ment formée à l'U. de M . et qui groupe tous les professeurs à plein temps et a demi-temps.

Les autres officiers sont: M M . Jac-ques Lavigne, secrétaire, Maurice l'Ab-bé, Trésorier, Dr Gérard Demontigny, se-crétaire-correspondant et M e Albert Moy-rand, conseiller juridique.

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CHRONIQUE UNIVERSITAIRE

C>w

En Pharmacie

M. Roger Larose, président des Diplômés et professeur à la faculté de Pharmacie sera délégué du Col-lège des Pharmaciens de la pro-vince de Québec et de la faculté de Pharmacie au congrès de la Fédération internationale de Phar-macie, tenu à Londres à la mi-septembre.

Canadians et Canadiens M. Michel Brunet, professeur d'Histoire à la Faculté des Lettres vient de publier chez Fides une série d'études, intitulée Canadians et Canadiens, sur différents problè-mes que pose la présence des deux groupes ethniques au Canada.

Outre-Mer

La fin de l'année universitaire est, chez les professeurs, l'occasion de nombreux départs pour l'Euro-pe. Certains partent en voyage d'é-tude. D'autres vont chercher un repos bien mérité. Voici quelques noms de ceux qui nous ont quittés ou qui doivent le faire sous peu.

MM. Lucien Piché, Henri Favre et Marcel Rinfret, de l'Institut de Chimie. M. Rinfret s'est vu octroyer une bourse de recherches de la So-ciété Ro; aie du Canada.

M. Guy Frégault, directeur de l'Institut d'Histoire et vice-doyen de la faculté des Lettres.

Me Roger Comtois, professeur

d'histoire du droit et de procédure notariale, à la faculté de Droit, et M. Paul Lacoste de la faculté de Philosophie.

M. Roger Latour, de la faculté de Pharmacie. Il rejoindra à Patis deux d e ses collègues: M M . André Archambault et 7. Auguste Mockle.

M. Philodore Choquette, de l'E-cole de Médecine vétérinaire.

Nous profitons de l'occasion pour rendre hommage à M. Lionel Lemay,

directeur de la Maison Canadienne à la Cité universitaire de Paris qui se fait le conseiller et l'ami de cen-taines d'étudiants canadiens.

Hommages aux diplômés de l'Université de Montréal

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