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A survey of spontaneous religious experience in a Montreal community : a pilot study

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Academic year: 2021

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(1)

(

( \ ! • ; li

A SURVEY OF SPONTANEOUS RELIGIOUS

EXPERIENCE IN A MONTREAL COMMUNITY:

A PILOT STUDY

..

by Jean-Pierre VALLA, M.D.

.

,

.

This thesls is subml tted ln partial fulfillment of the requirBmants for - the degree of Master of Science 'in

Psychiatry of McGill Uni versfty

Thesis supervlsor: Dr R. H. PRINCE

'-~Pt.

Of PsychJ.a try WcGlll Uni versi ty Mon treal, Canada

l

."

1

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1

(2)

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~F S PONTANE'OUS REL IGlOU S EXPE RIENCE

1

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FACULTE DES ETUDES AVA1~CEES ET DE LA RECHERCHE

D_te

---NO~I DE L'AUTEUR:

.,

DEPARTEMENT: _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ~ _ _ GRADE POSTULE: _ _ _ _ _ _

,

TITRE

DE LAruE5E: ____________________________________________________ __

..

."

1. Par la presente, l'auteur accorde à l'université McGil.1 l'autorisation de lIlettre cette thèse à la disposition des l.ecteurs dans une bibliothèque de

MeGill. ou une autre bibliothèque, soit sous sa forme actuelle, soit sous force

d'une reproduction. L'auteur détient cependant les autres' droits de publicatio ~

Il est entendu, par aPleurs, que ni la thèse, ni les 10ngs extraits de eette thèse ne pourront êtr~ imprimés ou reprodu,its par d'autres moyens sans l'auto-l:isation êcri te de

1iauteur-2. La présente autorisation entre èn vigueur à la date indiquée ci-dessus à moins que le Comité exécutif du conseil n'ait: vote de différ~r cette date_ Dans ce' cas, la date différee 'sera le

Signature de l'auteur Adresse permanente:

Signature du doyen si une date figure à l'al ioéa 2.

(4)

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1 ) F .: ,Summar:j' " p II

A non-random sample o~ 49 residents of a high-lncome afea of Montreal who reported tJemselves subject to religlous

Jxperlences was

home-interv~ewed'

in depth. Subjects 'reported 1

179 such experiences (range) one ta twelve e'ach).

The inter'hew covered such areas as the phenomenology of the expenences (accounts were tape-recorded); life context 'and triggers of the experiences; li:te history data; and

demo-graphie, rellgious and personali ty variables.

Findings included: (a) durïng the experiences, intellec-tU'11 processes cease to function and mental activity lnrOlves mental lmages ra ther than words or concepts; (b) as regards life, context, the experlences occur both ln times of stress and

J

of tranqui lit y; (c) experiences occurr~ng in tranqu~ Il ty are more common in those of higher socio-economic status (SES) and tr iggers are more like ly to be aesthetic ln nature such as

music or scenery; (dl ... ex-periences occurring during disturbed life periods are commoner in lower SES indivlduals and triggers of a threatening nature are predominant such as accidents, and

(e) religious experlences occur in a wide range of normal and pa thologicâl personali ties.

1 .

.

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, 1

,

j

~ 1

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(5)

('

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(

\ Résumé

'III!

Les expériences religieuses sont • largement répandues dans la popula t i on.

_ / Cette thèse est une étude en prbt'ondeur de 17& de ces

(

~~pjriences,

survenues chez 49 personnes de la populatlon

~

bas-Westiiiount, quartier bourgeois de Montréal, qui ont

ac-, ../"

cepté d'en parler au cours d' une interv~ew.

L'auteur a essayé de déterminer les caractéristiques des "

expér lences rapportées, l' ~nfluence des circonstances dans les

l

quelles elles survlennent, celle des facteurs s'Ç>cio-démographi-ques et. re l~ gleux, et ce Ile de la personnall. té et de la psycho-pa thologl.e des su Jets.

Les résul tats montrent que au cours des expériences re-ligieuses que l'on rencontre aujourd'hui, tout se passe comme si un fonctionnement psychique pl.ctural et non plus conceptuel, pren.;:; t t

Ih

place des pr0cessus l.ntellectuels après qu' ils se soient

;' arrêtés.

Les expér iences rell gieuses sont de deux types au moins: les expériences paisibles et les expériences associées au stress.

Les facteurs liés aux sUJets exercent une l.nfluence sur les périodes de leur

Ces pérl.odes

vie auxquelles surVl.ennent les expérl.ences.

de vie condit,o/nent 1es c,rconstances

im-média tes dans lesquelles surviennent les expériences. Ces cir-constances immédiates déclenchent à leur tour tel ou tel type

1

d' expér'ience .

1

Enfin, les expériences religieuses .survl.ennent chez de nombreux types de personnali tés et indépendamment de la

p~thC'lo-gle des l.ndi vidus.

(6)

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.

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(

1

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(

Table deS matières '

. ' ,)7

.

' i

lntroduc't.ion . . . • . . . . • . . .

b ... .

1) Les expériences r llgieuses au sens'"

tradi-,tionne'l. . . . . . .. . . . . , . . . ~ . . . .

"-ip'ées à propos des e;xpérien-2) Evolution d

ces/religi u~es . . . _. 1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 3) Posi tion c tuelle du prOblème ...•

Etat actuel de l question . . . , ..

.

.

... .

.

'1

1) Les travau de Sinclair, Maslow et Laski ••••... Travé7ux, ré.alisés aux Etats-Uni~ . . . . • . . . ' . . • . . .

, l ,

Travaux realisés en Angleterre . . . • • . . . ' •••....

\ <3, Méthodologie . . . . c • • • • • • • •

...

;

..

-\, \

...

~ \ 1) Choix du l t U de recherche . . . • • . . . . ; • . . . . • • . \ ... • 0 \ 2) Procédure tilisée . . . • • • • . . • ~.~ •..•..••• \ ..• - \ \

3) Le recueil' des données . . . • • . . . . • • • . . • • '~';\"

\

4) Analyse des résultats . . . • : ••.•.

...

.

. ' \

Resul ta ts . . . '" . . . ',' . . . l ' \ '

"

\

1) Description de l'échantillon . . . ~

2) Les expériences, religieuses recueillies dans l'échanÙllon étudié . . . .

2.1

2.2

2.3

, ,

2:4

2.5

2.6

Présentation et classification des expé-riences religieuses recuei,llies . . . • . . . . • Expériences s f accompagnant de modifications

perceptives . . . ; . . . .

, -.. '

Expériences religieuses s'accompagnant d'une sensation d'harmonie ... . Expériences religieuses s'accompagnant d'un détachement de l'environnemen(i . . . .

Ex~ériences religieuses accompagnées dt un

élém~nt intellectuel ... .

1

Page 1 2 5 9 13

13

_ 20 30· 48 50 51 59 61 63 63 70 70 80 100 140 168 Expériences religieuses accompagnées de la

conscience d f un élément psychique différent du moi quotidien . . . : . . . 203 ( IV

-

\

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\

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'1

,

(7)

(

..

(1

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,.

..

2.7 Expériences, s' accoflpagnant d'une réact ion somatique, brèvesj OU ~nclassables . . . . Autres caractéri9'hques des expériences recul:' i 11 ies . . . ',' . . . .

2.8

2.9 Aperçu général de l' expér ience re ligieu-se d'après le matériel cll.nique . . . . 3) Contexte des expér iences religieuses . . . .

1

3.1 Circonstances immédl.ates de l'apparition des e'xpér iences religieuses . . . . 3.2 Circonstances générales de la vie des

su-jets' lors de l ' appari tlOn des expériences

religieuses ... *' • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • i

4) Personnall té 2 t psyehop<_ thologie . . .

4.1 Données Îactuelles . . .

...

~

... . .

...

~ 4.2 Données clInIques . . . • . . .

4.3 Accès des sUJets à leurs processus pri-maires . . . 'J' • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

5) Relations statl.stlques entre les variables

étudIées . . . , . . . .

5.1

/5.2

Caractér i stique s des expériences religi-euses: relatlons 1ntern'es . . . . Circonstances dans lesquelles surviennent les expér iences religieuses: relations internes . . . . 5.3 Infl uenee des caractéristiques des sujets

sur les caractérif?tlques de leurs

expé-rie nces . . . .

5.4 Influence des circo.nstances dans les-que Iles surviennent les expériences re-ligieuses sur les expériences

elles-même s ... " . . . . " ... , .. : •.

5.5 Influence des caractéristiques des sujets

1

222 241 2~5 262 °263 277. 310 3 1

1

317 334 338 340ft 354 359 378

sur les circonstances dans lesquelles

sur-viennent leurs expériences . . . • • . ' 390

5.6 Aperçu général de l'expérience

religieu-se d'après les analyreligieu-ses statistiques... • . 403 Conclusi on . . . . • • • • • • • • 'e • • • • • • • • • • • • , • • • • . 4(}7

,

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Liste des tableaux .• •• l,

1

Liste des figures~ . . • . .... - ... . ~. "." .• ~ • . . . . • • . . . . • • . •

Bi bliographie , ••

c. ... '.' .... .' ... .

Annexe 1: Lettre et questionnaire

déP~~+'

dans les

boites,aux lettres., .••....•• ~ . . . • • . . . . • . . i

Annexe II: Liste des variables ut'l1isée~ 'dans les

analysos statistiques . . . -.- ..

Apnexe III: Pourcel1tage des< caractéristiques des

"su-jets calculé sur 49 et Sur 179 .•.•. ! • • •

J • 1 "

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VII 411 "'=' €~~ 417 420 425

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1 • :2 • 3. 4.' '5.

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7.

8. 9. 10 : . 11 • , ' 1.

2.

3. 4. o • VII

'.

LI STE riES TABLEAUX

6

,

.

page

Fact~urs déclenchants des expériences religieuses

selon les différents auteurs .•.. , •... , , •.• " , • . . ,.,.44 & 45

Différentes sortes d'expériences. religieuse~, et

leurs caractéristiques selon différents auteuns .. " Réponses obtenues aux Qifférentes étapes de la pro-cédure sui v ie ..•... t • • • • • • ~ • • • , • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

..

Réponses obtenues aux questionnaires", . . . " . . . ~.,'

Caractéristiques retenues pour, l' exposl t ion des

ex-pér iences réligieuses récuei llies . . . , " . . . . , '.' . . . , ,

.

,

"

Circonstances immédiates de l ' appar i hon des

expé-riences religieuses., . . . , .... "., . . . " . . . .

Pérïodes de vie lor~ des expérlences recuell11es ..

Tranches d'âge au moment des expériences, Sta t.ut au moment' des expériences., . . . '" , .

Suje ts ayant reçu des sdins en santé mentale . . . . , . Regroupement des sujets en fonction d',éléments èliniques. _ . . . t . . . .

LI STE DES FIGURES

Histogramme des âges 1 par tranches de 10 ans, . . . . ,

, f

Histogramme des expériences religieuses par suje t.

Accès des sujets à leurs processus primaires.

Distribution. 1 • • • • I I I • • • • I l ' • • • 1 . . . " ' • • • •

Relations statistiques entre les caractéristiques

~es expériences religieuses ..• ','." ••.•.. , •... ','

r

.1

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46

&

47

55

56' '\ 78 264' 279 305 308 312 323 <t'

64

i • ff 70 337

354

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(10)

(

>, " 'IR 1 ER 1

INTRODUCTION

:

.

Des études empiriques ont mis en évidence la fréquence,

dans la population

gé~éra1e,

d'états dans lesquels la

conscien-ce est altérée qui ne sont liés ni

à

la prise de drogue, ni

à

un entralnement" particulier.

Ces états ont été habituellement

considérés comme religieux, tant par coux qui en ont fai

t"

l

',ex-péri~nce

que pl'lr ceux qui les ont étudiés.

Le "travail présenté ici est une étude en profondeur

de ces états, dans

~esquels

la conscience est altérée, chez

dés personnes qui, dans la caœmunauté, ont accepté d'être

In-.r terr.6gée~ à

leur sujet.

Ces' états posent un problème de définition. Le champ

d'expériences définie,s comme "expériences religieuses" ne

cor-respond pas exactement aux expériences que. nous avqns

recueil-lies: d'une part le terme d'expérience religieuse restreint

le champ des états de conscie,nce altérée qui surviennent spon";"

,

ta~ément

aux états qui comportent un élément religieux,

d'au-.

tre part, il englobe des états qui sont le fruit

d~

longues

,

pratiques et qui ne sont pas

à

prio~parables

aux états

qui surviennent spontanément dans la population générale.

L'utilisation d\t", terme "expérience religieuse" "pose

,

également un problème du fait de sa connotation idéologique.

Il a

ét~

associé, en Occident,

à

un type de société basé sur

une église, des pratiques et

de~

croyances non évolutives, qui

paraiss~nt

de plus en plus dépl!-ssées au fur et

à

mesure des

..

i

1

, '

1

l

1

1

!

(11)

(

""

..

1

des

progr~s scientifiqu~s.

Ce context, historique contribue

à jeter le dlscrédi t sur les phénomènes· qualifiés de religieux .

. Nous pensons néamm.pins utile de partir de l'

expérien-ce religieuse au sens traditionnel du terme pour expérien-cerner

l'ob-jet de notre étude.

Ce sont en effet, pour des raisons

histo-riques, les premiers états de conscience altérée (ASCs) qui

aient été décrits.

1)

Les

expér~ences rel~gieuses

au sens.tra4itionnel

Le terme "expérience ;religieuse" a une portèe très gé- ..

nérale.

Tout d'abord, des

ex~rieDces

qualifiées de

religieu-ses ont eu une ,certaine importance historique.

Le

chamanisme

préexistant aux religions institutionnalisées était basé sur

ces expér.lences (E'liade,

1951;

La Barre,

1970).

C'est au cours

d!expériences qualifiées de·religieuses, que sont apparues les

visions

à l'origine

d~s

,grandes religions de l'humanité

(Wallace,

1956),

et de telles expériences n'ont -jamais cessé

de les

so~tenir

et

d'inflé~hir

leur orientation. Saint Paul

sur le' chemin de Damas, saint Augustin, saint Ignace, sainte

Thérèse; Luther, en sont des exemples dans la culture

chré-tienne.

1

L'importance de telles

expérience~,

le plus souvent

.

,qualifiée~

de religieuses, se retrouve dans la plupart des

(12)

"

1

/

't

,4

')9ultures (Bourguignon,

1968)"

qu'elles soient primitives

com-me celle des !Kung du Kalahari (Katz,

1982) 1

ou très élaborées

comme les

cultur~s

hindoues.

Chez les Indiens des Plaines,

3

ces expériences, recherchées au,cours d'une "quête'ae la 'vision"

\ ,

déterminaient tous les secteurs de la vie des individùs" (Benedict,

1934):

Dans d'autres

cul~ures,

les expériences religieuses

sont nécessaires pour prendre les décisions importantes

concer-nant aussi bien les individus que la collectivité (e.g. la

pythie de Delphes).

Elles peuvent également avoir une

utili-s'at i on; thérapeutique.

Cette utilisation extensive des expériences

religieu-ses a conduit

à l'élaboration de nombreuses techniques destl-'

nées

à

les domestiquer:

à

les provoquer

à

volonté,

à

en

aug-menter l'intensité et la durée,

à

les interpréter, voire mê,e

à lè'S utilijSer directement comme moyens d'action .au cours de

pratiques magiques.

Dans notre culture, c'est plus

spécifi-quement au mysticisme que fait penser le terme d'expérience

re-11gieuse.

L' expér ience mystique est pariiCUlièrellie,n t <liffiCil1

à

décrire; ce qui conduit

à

des descriptions'très éthérées.

/'

.

. ,

Au cours de l'expérience mystique, "l'esprit regarde sans

pen-ser" (Plotin, 19'74)

à

~'ai<l~

d,un±orte de "toucher qui Ji'a

rien d'intellectuel" (id.) et l'h

e "redevient aussi vide

de tout

s~voir

propre qu'il l'était quand il n'était pas"

(Eckhart,

1942).

Bien qu'elles

puis~ent

survenir spontanément,

f\-.

i 1

i

~

]

~

,

j

t

(13)

(

(,

4

de telles expériences sont le plus souvent le fruit d'un

chemi-nement dont les étapes ont été décrites.

En outre, l'expérience mystique présente un caractère

polymorphe.

Cer.tains auteurs (Smart, 1973; Huxley', 1946;

Underhill, 1974) soùtiennent qu'il n'y a qu'une seule sorte

d'expérience

mystiqu~~

D'autres au contraire (Zaehner,

'~57;

Maréchal, 1964) pensent qu'il existe plusieurs

formes d'expériences mystiques irréductibles les unes aux

au-tres.

,

Stace (1960) a individualisé un mysticisme qu'il

appel-le extraverti parce qù'au cours des expériences dè ce type, appel-le

mystique continue de percevoir le monde environnant

à

l'aide

de ses sens, mais "les objets sont transfigurés de telle

sor-te que l'Unité brille

à

travers eux" (Stace, 196'0).

Il oppose

ces ,expériences au mysticisme introverti, au cours duquel "'tout

contenu empirique est supprimé de la

conscienc~"

(id.).

D~au­

tres auteurs considèrent ces deux types d'expériences comme

les

étap~s

successives d'un prOcessus unique.

,La ,présente recherche n'est pas une étude des états

mystiques.

Il s'agit ici uniquement d'une étude d'états qui

surviennent

spo~tanément

dans la population générale et que

l'on a coutume d'appeller "expériences religieuses" dans la

'li ttérature.· Ce sont les expériences de gens qui, selon Huxley

(1946), "ne sont pas allés bien loin dans l'acquisition des

conditions nécessaires de la connaissance spirituelle".

La

i

(14)

(

;", .,'

"

.

5

ont

donc

peu

à voir avec des expériences mystiques.

Il a

cependant paru utile

~ten

rapp,ler

bri~vement

la déf!nition . . .

pour cerner les limites de notre étude.

2) Evolution des

idées à

"ex é iences religieuses"

. f'

utilisation du terme

"~xpér

ience" religieuse" est

de-venue

fdéO~OgiqUement

suspecte en Occident depuis la révolution

, ,

.

~

scientifique du 19ième siècle. Le terme d'expér)ence religi- '

euse évoque aujourd' hui des

~_upersti

t·ions qui

s~

'l-"apanage

d'époques obscurantistes.

Dans notre culture actuelle,

l'im-portance des expériences dites religieuses a apparemment

dis-'paru. Elles sont bannies des processus de décision officiels"

et n'ont plus d'utilisation thérapeutique.

Il y est rarement

fait àllusion au cours des relations interindividuelles.

Même

les églises, mises

à

part certaines sectes marginales, se

mé-li

fien~

des

e~périences

religieuses.

Il

n'e~

a cependant pas

toujours été ainsi et les idées qui ont été émises

à propos de

/

l'expérience

rel~euvent

être regroupées en plusieurs

courants.

Selon

les~ouddhisteB,

l'esprit humain est un vide

masqué par le flux

~~s perceptions (c'est la doctrine de

l'a-F

natta).

L'expérienJ.,; religieusè correspond

à

l'interruption

\

'- 1

.

-de ce 'flux -de\ per,ceptlons incessantes.

L'être humai._ n'a

au-' . " ~

.

(15)

·;

(

'1'

..

cune personnalité propre.

.

,

.

6

~ Selon l'hypoth~se platonicienne exprim'eodans lé mythe

1e

la caverne, ce que nous considérons comme la réalité est un leurre et l'expérience religieuse correspondrait

à

l'appré-hension fugitive et parcellaire de la véritable réalité. L'hin-douisme orthodoxe et la pensée européenne classique considèrent que l'être humain poss~de une personnalité permanente, organi-satrice du flux des perceptions, plus ou moins associée a s~n

corps. L'influence de circonstances particulières, ou d'un entralnement approprié, seraient susceptibles d'amener la dis-par'ition ou l'annihilation temporaire de cette personnalité. Le vide.existentiel ainsi créé permettrait à l'êtr; humain de retrouver, de sentir à nouveau, de reprendre conscience, de l'Absolu spirituel essentiel qui est le.~ondement de son

exis-,

tence. Ce serait l'expérience religieuse. Cet Absolu est le Dieu-sans-forme des phraséologies hindoue et mystiques chrétien: nes. Cette conception de l'être humain en fait la somme de

trois éléments: (1) un élément essentiel, (2) une partie

psy-Ch~logique, (3) son corps.

Au cours des derniers siècles, cette conception a été déformée. Notre planète a été considérée comme une sorte. de laboratoire permettant à l'être qui le dirige, nommé Dieu, de séparer le bon grain de l' ivraie". Dieu entrerait quelquefois en communication avec certains sujets particulièrement

(16)

bé-(

(

.

, 7

1".

L

1 •

néficient, 'tant directeme~t 'lus par Dieu sans passer par la hi'rarchie eccl'siastique, ont le privilège de le déclarer eux-mêmes. Dieu devient une sorte de "père 'terner" qui récompen-' se l " l i t e de ses enfants. Les penseurs occidentaux se sont, pendan t le mêne temps, attachés

à

d'cr ire

~a'

,na t>urt humaine comme Uh ensemble de deux parties, l'une matériell , l'autre immatérielle. Cette dichotdfuie a fait perdre de vue le troi-sième' terme, considéré comme le plus important par les écoles . de pensée antérieures,"l'Absolu spirituel essentiel", pour ne plus voir en l'être humain qu'un élément psychologique par op-position

à

un élément physique. Cette façon de considérer la nature humaine est congruente avec la

de Dieu qui

~ient

d'êt;e mentionnée.

"

caricature du concept

A partir de cette vision simpliste d'un Deus ex machina construit sur le modèle parental, Freud a critiqu' le ph'nomè-ne religieux et c'est a partir du modèle dualiste de l'être hu-main qu'il a assimil' l'expérience religieuse

à

une régression

(Freud, 1961). En effet, S1 l'être humain n'est constitué que d'un psychisme organisateur du flux des perceptions et d'un corps, l'exp'rience religieuse n'est plus qu'une manifestation pathologique, hyst'rique ou psychotique.

Comme il ne croyait pas

à

l'existence d'un Absolu spi-rituel essentiel chez l'homme, Freud en faisait abstraction dans sa conception du psychisme humain et, au soir de sa vie, il écrivait que "le mysticisme est l'auto-perception obscure

(17)

(

(

8 •

du royaume du

.

çà,

hors du moi" (1964). La plupart des succes-'

seurs de Fr,ud

consi~èrept ~'ex~rience

religieuse comme un désordre _ affe~lf" une tentative poÙ!"' remplacer des souvenirs archaiques dépressifs dus

à

une carence affective de

l'enfan-•

ce par' l'illusion d'un souvenir écran de bonheur

(L~win,

1950;

1

Masson

&

Masson, 1976). L'opinion, issue de la conception dua-liste de la nature humaine, qui ~ait de l'expérience religieu-se un phénomène pathologique, est prédominante parmi les psy- "

"

Ch'ologues et les psychiatres contemporains (GAP Report, 1976). La parenté qui existe entre la phénoménologie de nombreuses ,/ expériences psychotlques et celle des expérlences décrltes dans lalittétature rellgleuse semble Justlfler cette posltlon.

Notre époque matérialiste nous propose aujourd'hui des

!hYPO~hèses organicistes pour expliquer l'expérience religieuse.

D'aucu,ns y voient l'action de l ' hémisphère cérébral droi t, qui serait holistique, par opposition à l'hémisphère gauche, ana-lytique et verbal, le plus utilisé dans la vie quotidl~nne

(Jaynes, 1976). Plus réce~ent, l'action des endorphines a été mise en cause (Prlnce, ~982).

~J

Parallèlement, au sein de la psychologie scientifique, un courant considérant les expériences religieuses ~omme un pbénomène psychologique normal n'a cessé de se -développer. Ce courant a tout d'abord été représenté par des auteurs com-me Jacom-mes

(1992)

et Boisen

(1936),

qui ont d'ailleurs reconnu

la parenté entre-expériences religieuses et psychose. Puis

f

\

,

(18)

(

)

.

" \:

( \. 9 \ ,

.

'-.

Maslow (1962) a mis les "Peak experiences" au centre de la vie psychique. Dans le cadre conceptuel analytique, l'hypothèse

.

i

.

d'une j"régression au servi. du moi" proposée par ICris (1978) et reprise par Gill

&

Brenman (1959) a été appliquée par Prince et Savage (1972) et par Naupin (1962) aux expériences

!

. . '

.

religieuses. La théorie de la "mazeway resynthesis", élaborée par Wallace (1956) pour expliquer l'~xpérience religieuse des

prfPh~tesJ proc~de d'un cadre conceptuel différent, anthropo-'

logique: au cours d'une expérience intense précédée d'une dé-gradation psychotique, certains individus so~t capables d'hallu-ciner de nouveaux modes de vie adaptés

à

des conditions envi-ronnementales nouvelles.

Plus récemment, Prince (1976) a considéré les expérien-ces religieuses comme des "Endogenous Ilealillg Yechanisms".

Le

point de vue de Wallace (1956, 1959), comme celui de Prince

J1976) situent implicitement ou explicitement l'expérience

re-ligieuse parmi les mécanismes d'adaptation.

Les expériences religieuses posent. donc un problème complexe, tant de définition que d'interprétation, suiv~nt le cadre théorique auquel on se réfère.

3) Position actuelle du problème

La méthodologie des études sur lès expériences religi-1

(19)

(

/

-(

io

,

euses a, jusqu'aux années soixante, été c~lle des "histoires de cas", une personne ou un Maitre I:?pirituel décrivant son expé-rience.

D~PUiS

une 'vingtaine

d'an~es,

les méthodologies gé-néralement ùtilisées en sciences humaines"ont été appliquées à

.

ces états: des sondages ont été effectués sur des populat~ons

générales au moyen de questionnaires supposés met~re en éviden-ce les expérienéviden-ces religieuses.

Ces enquêtes de type épidémiologique font état d'une surprenante fréquence d'expériences qualifiées de "religieuses" dans la population générale en Occident: 20 a 40% des personnes interrogées rapportent en avoir eu. Ces expériences 'sont donc actuellement très répandues et le silence qui les entoure est

"'"

---étonnant. L'importance quantitative insoupçonnée de ces

expé-- expé--

~

riences dans la population generale leur redonne un droit de cité dont l'idéologie afférente à la révolution scientifique du XIXième siècle les avait privées.

Le doute le plus complet règne quant à la nature des expériences dites "religieuses" qui ont été mises en évidence dans la population générale avec une fréquenée si .importante. Leur fréquence parait définir des phénomènes normaux, mais le 'terme d'expérience religieuse a un caractère vague et extensif'

et une connotation

a

priori pathologique. Jusqu'a présent, au-cun psychiatre n'a étudié ces expériences, qualifiées de "reli-gieuses", qui surviennent dans la population générale. Les chercheurs qui

s1~nt

intéressés n'étaient pas, pour la

(20)

..

-, ".

(

.,

1

,

,

11

part, des professionnels de la santé mentale.

Nous avons ap~liqué la méthode de l'observation clini-que

à

l'examen de ces phénomènes et des circonstances de,leur 'apparition. Nous avons proposé

à

nos sujets les mêmes

ques-tions que celles utilisées dans les enquêtes épidémiologiques. Nous avons recueilli' de nombreux réei ts d' expér iences qul ne sont pas particulièrement religieuses. A notre avis, les au-teurs modernes ont souvent qualifié de façon abusive d'expé-riences "religieuses" les réponses positives qu'ils ont

recueil-j\

lies en répon~e aux questions qu'ils ont posées dans la popula-, popula-,b

tion generale. Ils se sont référés

à

la tradition culturelle blen que l'évolution de la société ait laicisé un grand nombre

~

de ces expériences.

Le concept d'état de c~nscience altérée nous parais-sait au départ pouvoir mieux désigner les expériences recueil-lies au cours de notre étude que c&lui d'expérience rellgleu-se. Ludwig (1966) a défini les états de conscience altérés

(ASCs) comme "n'importe quel état mental induit par des manoeu-vres ou des agents~hysiologiques, psychologiques et pharmaco-logiques, qui peut être reconnu subjectivement par l'individu lui-même (ou par un observateur objectif de l'individu), comme

rep~sentant une déviation notable de son expérience subjectl-ve ou de son fonctionnement psychique·par rapport aux normes générales s'appliquant

à

un individu en alerte, en état d'éveil consclent". Mals le concept d'ASC est plus vaste que celui

(21)

(

.

' 'l "

!

12 ~

d'expérie~ce

religieuse et recouvre des états·aussi variés que

les différentes phases du sommeil, les rêves, l'ivresse, les

.

états provoqués par la médi t,ation, les visions, les transes,

le délire associé

à

une forte fièvre, le somnambulisme, les

é-tata psychotiques aigus et bien d'autres.

Le qualificatif de

"spontané" rétrécit peu ce domainé.

En outre, le concept d'ABC

.

n'est pà-S·, lui non plus, idéologiquement neutre, ayant surtout

.

;

été associé

a~

états toxicomaniaques.

,

Nous avons finalement conservé le terme d'expérience

"religieuse" pour désigner les récits que nous avons recueil-

,

lis car il est consacr'é par l' us'age aux Phénrmènes que nous

avons éiudiés et parce qu'il n'en existe pa1 de meilleur,

ma1-,gré les inconvénients que nous lui avons reconnus.

Nous parlerons donc d'expériences

re1igieuse~,

tout en

",

gardant présent

à

l'esprit que les expériences, mises en

évi-dence par les questions posées dans les enquêtes

épidémio1ogi-ques, que nous avons recueillies, sont pour la plupart

beau-coup plus communes que

le~ expér~ences mystiques.

; "

...

,

• 1 ,1

-\,

l'

1

(22)

-,

.'

-0 ,

j

ETAT ACTUEL DE LA QUESTION

13

/

La\ littérature1concernant l'expérience

rel~gieUSe,

t'ex--périence mystique, et les dif_férentes techniques et condi

tion-nements

dest~nés à, ou sùsceptibles de, les provoquer est

im-mense.

Les études empiriques modernes sur les expériences

reli-gieuses sont cependant assez peu

nombreus~s:

elléS

~és~ento

à

une douzaine de travaux.

Sinclair

(1928),

Maslow

(1959, 1962)

et Laski

(1961)

peuvent être

consid~comme

les pionniers qui

< ,

ont-montré la faisabilité de ces études.

Après eux, on peut,

classer les travaux en .. deux gr0upes selon qu'ils ont été

réa-lisés en Angleterre ou aux Etats-Unis.

--1)

Les travaux de Sinclair, MasIo.., et Laski

En'

1928, R.D.

Sinclair publia "une étude comparative de

ceux

qui rapportent (avoir fait)'l'expétience de la présence

. Di vine et de ceux qui ne l'ont pas tai t". Cette étude présente

aujourd'hui un intérêt historique.

L'auteur cherchait

à mettre

en évidence les caractéristiques personnelles des sujets qui

rapportent des

expérienc~s

religieuses, et non à obtenir la

description de ces

expér.~ences.

Au printemps

1926,

Sinclair fit

remplir un questionnaire à

550

étudiants de

l'Univ~rsité

d'état

\ ,

'~

de l'Iowa, pendant une classe da psychologie élémentaire.

Le

questionnaire comprenait un peu plus d'une centaine de questions

(23)

1 • a , "

!

,

C'

~

.

, 14

parmi lesquelles 8 items disséminés se rapport&ient

à

des

ex-.

p~riences~elfgieuses,

e.g. se sentir

~n

harmonie avec les buts

,

de Dieu, avoir quelquefois ressenti la

présenc~du ~aint

t.spri

t,

avoir déjà eu des moments

~e

satisfaction dus

à une communion

o

immédiate avec une présence divine.

Les sujets se notaient

eux-mêmes sur une échelle de l à 7.

Les 50 sujets pr&sentant les

ré~onses

les plus positives et les 50 présentant les réponses

, 0 ,

les plUS négatives aux 8 questions sur l'expérience religieuse

furent soumis à un protocole expérimental plus détaillé.

Leurs

caractéristiques perceptives et leur sensibilité, leurs carac·

térlstiques motrices, leurs capacités intellectuelles, leur

~

suggestibilité, furent étudiées.

Des données 'concernant tant

'"

1

t

histoire de ces sujets que leur personnali,té-. furent également

recueillies à l'aide d'un

~cond

questionnaire, complétant les

, ... "'""

renseignements deja

obtenu~

a l ' aide du premier.

Les sujets ayant rapporté des

e~riences

religieuses

, ,--~,/

étaient en majori té des

~emmes

W

sur 50)

1

tandis que les su-

/

/

jets ayant répondu négativement aux 8

ques~ions

sur l'expériencé

religieuse étaient en majorité des houmes (36 sur 50). Ceux qui

avaient fait l'expérience

,

per~onnelle

de la

prése~ce

Divine

avaient eu une éducation plus strictement religieuse et

allaien~

davantage à l'église que les sujets du 'groupe témoin.

Leur '

groupe comprenait 18 Catholiques contre l seul dans le grqupe

témoin, et

~eulement

deux sujets non membres d'une église contre

15 dans le groupe témoin.

Tous ces résultats sont significatifs.

(24)

..

1

Les' éaractéristiques p~rceptives ,et motrices des deux 'groupes sÇ?nt id~tiquès. ,Les sujets ';iugroupe témoin accept.ent

11

mieux la souffrance (chocs él~ctr iques) et se fatiguent moins

1vi te qUE" les sujets religieux. Leur ,coordina tion motrice

im-pliquant un contrôle raticnnel est légèrement meilleure.

Les

sUjets du groupe témoin sont plus intelligents que ceux 'du grou-pe religieux, et ceci de f.açon très nette,' mais les sujets reli-gieux ont des résultats académiques identiques à ceux du

grou-.

"

pe temoin.

,

Ceci fait dire à l1auteur que les su§ets religieux l'1ettent en oeuvre dès mécanismes d'adaptation différents de'

• _ .J

ceux des temoins, mais aussi effl.cace:; car i l s leur permettent d'être aussi compéti tifs. Cependant, i l ne peut préciser les-quels. Enfin, -la différence la plus importante 'entre les

su-•

jets du groupe témoin et ceux du groupe des sujets ayant fait l'e.xpérience. de la_présence Divine réside dans la plus grande suggesti bi lité

,d~

ces derniers: l ' eipér imenta teur a pu les' in-.duire par suggestion à rapporter un choc électrique lmaginaire,

ce qui n'a pas été le cas .dans le groupe témoin.

\

Abraham H. Maslow commença à exprimer ses idées sur ce qu' i l nomma les "peak exper iences" dès 1956 (Lowry, 1973), et l)Son premier article sur le sujet sortit en 1959. Vint ensui te

son livre, "Vers une psycholog,ie de l'être", 'en 1962. Les tra-vaux de Maslow ne s~nt ~as pr!sentés comme les résultats formels d'une recherche, maiS: çomme un~ __ "photographie impressionniste,

) , .

idéale, composite", comme "une tentative de réunir dans une uni-, ~

• ; 1 1

l'

"

'\

I---~

_______

~

_________________________________________

~

__

~'_t __________________ ---~

(25)

,

(

,

que descr iption quelques unes des base qui

surviennent ... dans 1.'expérience mystique, 0 "anique,

naturel-le, la perception esthétique, le moment créa if, la prise de conscience thérapeutique ou intellectuelle, l'orgasme,

cer-taines formes d'accOII1pUssement a thlétiquej etc •• •.

Ce travail résultai t de 1.' intervieWi d'environ 80 sujets

.

1

et des réponses de 190 étudiants .~e niveat collégial à la

ques-tion suivante: "Je voudrais que vous persiez

à

l'expérience ou

aux expériences les plus merveilleuses

te

votre vie: les

mo-ments les plus heureux, les momo-ments d'e tase, les momo-ments de

ravissement, peut-être lorsque vous amoureux, ou en

écou-tant de 1.a musique, oU lorsque vous coup

frap-pé par un livr,e ou une peinture, ou ncore lors d'un moment de'

créa ti vi té intense. Fa! tes en d' abo d la' liste. Ensui te

es-s'ayez de me dire ce que vous ressen lez

à

ces moments

extraor-d.1.naires, en quoi ce que vous resè nUez étai t di:tférent' de ce

que vous ressentez d'habitude, en quoi vous êtes

à

ce

moment-là une personne différe!lte". (Avec certains sujets la

ques-tion portai t davant~ge sur la façon dont le monde paraissai t

dif:férent) (liaslow, 1962).

1

, 1

1

i

Maslow indique que ses données cOl,llpor ta,l.ent· J également

une cinquantaine de descriptions de "peak experiences" qu' i1.

(26)

(

-(

17

D'après Maslow, pour qu'une personne pursse vivre une

1

"peak experience", i l faut que cette personne ne soit plus sous

~, '

le contrôle de motivations dues à ses besoins

(Dê-.:f~i.ciency-moti-vations). Aussi, au cours d~s "peak experiencés", l'expérience de l'objet tend-elle à être perçue comme dé tachée de tou t

carac-,

tère utilitaire, des contingences et sans but. 1

Par exemple, +

, q ~

1 'homme peut voir la Nature a l ' oeuvre dans son etre propre plu-tôt que comme quelque chose destiné

.

à

être utilisé, ou dont i l

.

faut avoir peur, ou encore à quoi i l faut réagir d'une manière ou d'une autre. Mais les "peak experiences ne son,t pas '; re10n Xaslow,

simplement un état d'espri.t mais de véritables révélations." Etant donné que ce qui est vécu au cours des "peak exper i.ences est détaché de toutes contingt:;l1ces, ce vécu est perçu comme un tout, une uni té par elle-même, synonyme de l'uni vers". Ce vécu

~comPlètemel1t

le sujet, 1.so1é de tout le reste et oublieux

<-du monde. Ce vécu est perçu concrètement plutôt que abstraite-ment, i l n'est ni comparé, ni évalué, ni jugé ••. i l se jUstifie par Jïi-même, il est auto-validant. Le principal enseignement des 1peak. experiellces" est, selon }(as1.o", , de nous apprendre

à

tolérer les contradictions et l'existence siaul tal1ée d' opposi-tions, car c'est là le produit d'une connaissance partielle et toutes les contracUctions s'ev&nOUisseDt avec la connaissance de la totalité. Celui qui vit une "peak experiellce" vi t "une :fu-s1.on du moi, du çà., du surmoi et du moi idéal, du conscient et de l'inconscient, des processus primaires et secondaires, une

,or· ... ' .'''' .. t,

-

-1

1

1 <

l '

l ,

1

(27)

,

t

(

c

18

synthèse du principe de plaisir avec le principe de réalité., une régression sans effroi au service d'une plus grande maturi té,

une véri table intégration de la personne à tous les niveaux"

(Mas1ow, 1962).

,~-- /'

En 1961, Narghani ta _ Laski publia

à

Londres un ouvrage

inti tu lé : "L'extase, étude de quelques expér,iènces laiques et

religieuses". Elle rapporte dans ce livre les résultats d'une

enquête personnelle sur l'expérience religieuse.

li. Laski ayant rapidement constaté que beaucoup de gens

connaissaient des états de conscienCe de type extatique s'aperçut également que les descriptions qu'ils en faisaient présentaient

de nombreux points communs. Voulant systématiser ces

descrip-tions, elle construisi t un q~estlonnaire débutant par la

ques-tion clef suivante: "Connaissez-vous une sensaques-tion d'extase

tra_J:lBCendante?". Si les sujets demandaient: "Qu'entendez-vous

.

par extase tt'anscendante?", elle répondai t: "Donnez y le sens

que vous voulez".

M. Laski interrogea ainsi 63 de ses amis et connaissances,

essentiell.ement des écrivains (N .. 20) et des personnes du milieu

artistique et littéraire et obtint 60 réponses positives. Elle

compara ensuite les réponses qu'elle obtint à des textes l i

tté-"

raires décrivant des phénomènes lui paraissant du même ordre. 'Elle constitua un troisième échantillon de descriptions

d'expé-riences

à

caractère religieux qU'elle recueilli t dans la l i

tté-rature spécialisée. 1 , 1 1 1

l

~

1

J.

1---.~~,--~-lj~----~A~,--~~_--~\~---4I---

_____________ --__________

oo-. _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ~ _ _

(28)

0, f ~ .

...

..

19

K. Laski fut ainsi capable d'indiVidualiser'uJ\ certain

type d' expér iences vécues ,de sensations, d'impressions,

appar-tenant

à

la même famille d'expériences vécues, qu'elle décida

d'appeller extatiques, ce mot lui paraissant le plus approprié. C'est M. Laski qui, la première, fit du'" tr igger" un

concept clef. Le facteur déclenchant n'est pas une cause

suf-fisante pour provoquer-l'extase. Mais la rencontre avec un

fac-teur déclenchant est presque toujours une condition préalable à l'extase, excepté lorsque celle-ci est indui te par des drogues,

ou des techniques spécialement destinées

à

la provoquer. Ces

facteurs déclenchant sont les suivants: des scènes de la Nature;

le-- coi't j l'accouchement; l'exercice physique; une cérémonie

reli-gieuse; l' ar t; la connai ssance sclen t i f ique; la connaissance

poé-tique; le travail créateur; les souvenirs; l'introspectioll; la beauté; di vers.

L'expérience extatique elle-même donne lieu, selon M.

Laski, à trois types de descriptions. Certains sujets ont If

im-pression d'avoir perdu le sens de quelque chose (le sens du temps, du lieu, du péché, ... ); d'autres au contraire ont l'impression, d'avoir acquis quelque chose (le sentiment de l'unité de toute chose, une vie nouvelle, ... ); enfin, certains décrivent des

im:-pressiono~

purement physiques

(~ar

opposition

à

ml~mtales).

Fina-lement, i l a semblé

à

N. Laski, qu'il existait essentiellement

deux f~çons d'aborder l'expérience extatique. Pour la plupart

des individus, l'extase ressemblerait

à

une accumulation

d'éner-1

(29)

---~---~=---=---\

\

\ \ " \ ,

(

..

.

,

..

.

20

gie (tumescence), suivie d'une libération, sur le modèle de l'ac-te sexuel. Elle appelle ce type d'extases: des extases inten-sives (intensity ecstasies). Elle leur oppose l'extase surv-enant non plus sur le mode de l'accumulation, mais du retrait. Ce ty-pe d'extase serait beaucoup plus rare et surviendrait lentement, et non brusquement comme les précédentes.

\

Le travail de Yarghani ta Laski n'a aucunes prétentions épi'démiologiques. Elle considère elle-même sa recherche comme .. : une sorte d'étude pilote. Elle en conclut que "la faculté de

jouir d'expériences extatiques est largement répandue parmi les gens intelligents, instrui ts et créa tifs" .

2) Travaux réalisés aux Etats~Unis

En 1965, C.Y. Glock, "R. Stark, deux sociologues de l'Uni versi té de Berkeley, Cal. -' publièrent, dans leur ouvrage: "Religion et société sous tension", les résultats d'une étude réalisée sur un échantillon tiré au sort parmi les membres des différentes églises de quatre comtés urbains de la Californie du Nord, auxquels un questionnaire fut envoyé par la poste. 80i-xante-douze pour cent des protestants et 53% des catholiques ré-pondirent. constituant un échantillon de 3,000 sujets.

.' Le questionnaire comportait en particulier la question suivante: "Voulez-vous décrire brièvement n'importe quelle

ex-"",'

f

(30)

(

21

1

périence que vous avez fai te 'au cours de votre vie, et que, sur l.e moment vous avez considérée comme religieuse".

Les auteurs classent les descriptions qu'ils ont recuei.l-l..tes en réponse

à

cette question en quatre catégories, selon l.~ distance qui existe alors entre l ' indi. vidu et Dieu,: l' i.ndi vidu y

peut simplement noter ,l'existence ou l.a présence de Dieu; Dieu peut également remarquer la présence du sujet; une relat'ion af-fécti ve peut se nouer entre eux; enfin, l' indi vidu peut devenir 1e confident ou l'exécutant des volontés de Dieu. Des phénomènes visuels (visions) OU audi tifs' (voix) peuvent accompagner ces

expériences religieuses. Ces quatre types d' expér lences reli-gieuses peuvent également être la conséquence d'une rencontre avec le diable, donnant alors lieu

à

des expériences terribles ou

à

des l?ossessions.

Les expériences du premier type sont les plus fféquentes.

A la question: "avez-vous dé.fa eu l' imp:r:ession que~ d'une façon ou d'une autre, vous vous trouviez en présence de Dieu?", 45% des protestants et 43% des catholiques ont répondu: "oui, sûrement", 28% des protestants et 23% des catholiques: "oui, peut-être".

, 1

"

Seuls 2Ç>% des prptestants et 25% des cat~oliqUes ont répondU,:

J

"non"f et respectivement 7% et 9% n'ont pas répondu à cette ques-tion. Selon les auteurs, une étude effectuée parmi les sujets n'ayant pas retourné le questionnaire a montré des résultats

si-milaires.

pérlences

Les membres de différenjS religieuses très différenls.

églises ont des taux d'ex-Le nombre de per sonnes

(31)

,

1

(

\ 1

,

ayant eu une' expérience religieuse e t t moins important parmi les groupes religieux libéraux que parmi les groupes fonda-mentalistes où il a ttein t près de 100%.

Back & Bourque (1970) introduisirent dans un Bandage 22

GALl,.UP l'a que s ti on sui van te en 1962: "Diriez-vous que vous avez déjà fait une expér ie~ce religieuse ou mystique c'est-à-dire un moment de brusque prise de conscience ou d'éveil religieux?" Le nombre des ::éponses positives (20.5%) induisi t les auteurs

à

réal·iser une étude pilote destinée à expérimenter de nouve11es questions, pan-mi une population universitaire. Ils inclurent les meillell;res de ces questions dans deux sondages réalisés en 1966 et 1967, en plus de la question utilisée en 1962.

En 1966 J une première question fut: "Avez-vous déjà vu

ou entendu quelque chose de si beau que cela vous ai t rendu in-descriptiblement heureux ou triste?". Elle étai t destinée à voir si les expériences extatiques ou transcenden tales surve-naient fréquemment en réponse à des s timulis esthé tiques. Une seconde ques tian: "Avez-vous déjà ressenti que vous étiez à la fois partout et nulle part?" étai t destinée ~ obtenir une informa tion sur l' implica tian des indi vidus dans leurs expéri-ences extatiques. Au cours du prétest, les rares sujets ayant répondu posi t i vement ét~ient ceux ayant eu de fréquentes expé-riences extatiques. La troisième question était la même qu'en 1962. Aux sujets ayant répondu posl t i vement à l'une de ces trois questions il fut demandé de décr ire leur expérience la

i.'

(32)

.

, :

(

(

" , , \ ~.t

..

23

plu~ ·im~~rtante,

ce que cette expérience leur avait apporté, et si eile arait affecté leur existence. Cette qua.trième ques-tion permet

t~i

t de se rendre compte de la compréhension des trois premlèrfs questions par les sujets. Dans le sondage de

.

\

1962 (N=3,232)\, une seule question portait sur "l'expérience religieuse ou mystique";. 20.5% des p'ersonnes l~terrogées répon-dirent "oui" à cette question; 31.8% en 1966 (N=3,158) jet 41.2% en 1967 (N=3, 168).

En 1967 le dernier sondage comportai t six questions des-tinées

à

explorer les dimensions esthétiques et religieuses des expér iences transcendentales.

Au cours du second sondage, 57% de la population répon-dit pOSitivement à l'une au moins des trois questions initiales

~t

IF.

3% des réponses à la qua t r ième question étaient

appro-\ <

priées, montrant, parmi l'échantillon, une bonne compréhension des questions sur l ' expér ience esthé tique et religieuse. Par contre, la question: 'rAyez-vous déjà ressenti que vous étiez

à

la fois partout et nulle part?'! fut généralement mal comprise

\'

et rattachée à un syndrôme de suroccupation domestique.

Selon Back & Bourque, d'une façon générale les facteurs déclenchant l'expérience .transcendentale ont été: esthétique;

.

' religieux; des mort~, des accidents, ou des événements

patrio-tiques; des interactions avec d f autres pe!sonnes; rattachés à une occupation ou un

environn~ment;'

un' état d'esprit

p~ovoqué

(33)

-

(,

(

1

24

.

pàr une situation particulière: un changement ou un désir de changene nt.

Sèlon les auteurs, à travers leurs trois sondages, les femmes rapportent ces expériences plus fréquerunent que les hom-mes, les NOlrs plus fréquemment que les E!lancs, les gens du Sud des ltats-Unis plus' fréquemment que ceux de l'Ouest ou du Nord-Est. Les personnes résidant dans des villes de moins de 50,000 hé;lbitants rapportent ces expériences .pluS fréquemment que les habitants de plus grandes villes. ·Ceux q~i ont le melns d' ins-tructlon ,et ceux en

a~ant

le plus

rapport~nt

ces

expérlence~

plus fréqQemment. que ceux ayant une instruction m?ye~fe, et ceux ayant' de bas

~evenus,

plus fréquemme?t que

c~ux

ayant des re-venus plus élevés. Ce dernier r:ésultat, qui n'est en accord avec ceux d'aucunes des autres études, a été contesté.. Selon Hay & Morisy (1978), les revenus di~inuent avec l'âge en même temps que la probabili té d'avoir fait une expérience transcen-dentale augmente, c'est donc' l'âge qui est la cause de l '

aug-t

mentation du nombre d'expériences et la relation avec de bas re-venus est circonstancielle au contexte socio-économique nord-américain.

Tous les résultats avancés par Back &; Bourque ont été

oobtenus sur des échantillons représentatifs de la population des Etats-Unis, et ceci leur confère un poids tout particulIer.

En 1976, W.C. McCr~ady & A.M. Greeley, tous deux socio-logues au National Opinion Research Center (NORC) à Chicago, dans un ouvrage inti tulé: "The U1 timate Values of the American Population", publièrent les résul tâts---o.' une étude réalisée à

(34)

"

.

'

....

..

1

«

1

25

l'alde d'interviews sur un échanti lIon de 1467 personnes

re-~

présentati ves de la population des USA. Trente-cinq pour

cen~

des sujets interrogés avaient dé jà eu l'impression d'être "très proches d'une force spirituelle puissante qui semplait les éle-ver hors d'eux-mêmes". McCready et Greeley ont différiencié ce phénomène des phénomènes de "déjà vu" (vécu par 59% des ,sujets), des perceptions extra-sensorielles (58% des sujets), de'

phéno-'t

mènes de clairvoyance (2~%), ou de contac t avec des personnes décédées (27%).

Les expér iances de type mystique seraient surt'out fré-,.

r

quente-s parmi les personnes de la quarantaine (38% d'entre elles)

"

et surtout de la cinqua,ntaine (43%). Elles seraient plus fré-."

quentes chez les protestantS (43% d'entre eux) que chez les

.

'

JUifs! (29%), et chez les agnostiques (29%), et plus fréquentes chez ces derniers que chez les catholiques (24%). Les auteurs

.~otent que, parmi les protestants comme parmi les catholiques,

ce sont les Irlandais qui présentent le p1us d'expériences mys

-tiques (protestants: 51%; catholiques 38%).

263 sujets, soit 18% de l'échan'tillon ont déclaré vivre fréquemment une expérience de type mystique, et pour la .1najo%,"i-. té ,d'entre eux (75$), cette expérience est ~oujours la même il Selon McCready & Greeley" les expér lences de type myst ique sont plus' fréquen tes chez les Aommes que chez l.es femmes, chez les personnes ayant reçu une éducation collégiale que chez les pers-sonnes moins instrui tes, chez les Noirs que chez l.es Blancs, et

,1

1

(35)

.f

(

26

chez les sujet's g~gnant plus de $10 ~OOO par an què chez ceux

qui ga.gnent moins. Ces résultats sont différents quant au

sexe et au statut économiqu.e, de ceux ~e Back & ~ourque, sans

que l'on ai t une explication satisf~isante de la différence

quant au sexe qU;i existe entre les' résul ta 1.5 trouvés par ces auteurs

Les personnes' ayant vécu des expériences mystiques sont

1

slig~ificati vement moins racistes que la moyenne nationale des

1 •

1 ;'

US!:, et présentent un bien-être psycbologique à l'échelle de

Bradburn (Bradburn, 1969) nettement supérieur-à

celui de la môyenne na tibnale.

L'étude des antécédents personnels et familiaux des su ...

jets présèntant

~s

expériences mystiques condui t

~cCrea~y

&

Greeley

à

présenter des résul tats malheureusement peu clairs,

mals qui mettent en relief certaines différences entre Noirs et Blancs, particulièrement intéressantes aussi tôt que l'on se -réfère. aux différences des patterns culturels, familiaux en particulier, existant dans chacune des deux communautés. Ainsi

les expériences mystiques des Blancs sOnt associées

.

à

la

pré-sence d'une relation de proximité entre les parents du sujet,

mais chez les Noirs cette relation est; négative. Dé même, une

relation de proximi té entre les sujets et leur mère, ,qui est fréquente chez les Noirs ayant eu une expérience mystique, est en relation négative avec la même expérience chez les Blancs.

N.cCready & Greeley ont également étudié les facteurs

(36)

(

...

(

27

certa.in nomore. Par ordre d'importance, ce sont: la musique

(49%) j l~ pr ière (48%); les beautés de la "nature 7 par exemple

-un coucher de soleil (45%); des moments de calme et de

réfle-xion (42%); un serviçe religieux (41%); l'observation des pe-, ,

ti ts enfants (34%); la lecture de la Bible (31%); la s01i tude

dans une église (30%);. la lecture d'un poème ?U d'un roman

(21%); l'accouchement (20%); l'acte sexuel (18$}j une ac~ivité

créatri.ce personnelle (17%); la contemplation d'un tableau

(15%); autres (13%); i'exerCice physique (1.%). Aucun des sujets

de l'écha,ntillon n

If

mentionné la prise de drogue.

ltlcCready &: Greeley ont' égalemerlt tenté de classer les

diverses expériences mystiques rapportées par leur sujets. '1

Pour ce faire, ils ont utilisé l'analyse factorie1le, qui leur a permis de regrouper en quatre facteurs les itelll"s'décri.vant

1es expériences mystiques de leurs sujets. Les expériences

mystiques qu'ils ont appe1ées "chaudes~'sont chargées d'une

gran-de intensité émotionnelle,

à

tonalité joyeuse, et s'accompagnent

d'un sentiment d'unité du sUjet avec 1.e reste du monde, et d'un.e i.mpression de chaleur' ou de feu.

Les expériences mystiques "froi.des" sont caractér isées

par l'impression que les sujets ressentent a10rs d'être pris

en charge par une force supérieure, d'être baigné < de lumière,

et de commencer une nouve1.1e vie.

. que

Le mysticisme "harmonieux"

toutes Chosts tendent veJr'S 1.e

.'

s'accœpaiP!-e de 1.a cer ti tude bien, que 1'amour est au coeur

j

(37)

1

1

'.' 28

de toute chose, et d'un besoin d'apporoter sa contribution aux autres. . Enfin, un dernier 'facteur 'he comprend qu'un seul item:

la croyance

à

la 'survie après la mort.

''i

R. Wuthnow (1978) a cherché

à

vérifier certaines des

hypothèses formulées par 14aslow (1962)

à

pr'opos de ce qu'i1 a

nommé les "pecpc. e,xper lences" qu '11 définissat-t cOlllllle "la ou les plus merveilJeuses expériences de la vie, leS moments les plus

heureux 1 1es moments d'extase, les manen ts de -ravissement" •

1

En 1973, Wuthnow a consti tué un échanti1lon stratif l.é de

-:rl,ooo

personnes dans la population de la baie de San Fran-cisco comportant les zones de San FrancJ.sco et Oakland. Les

données ont été recueJ.flies aU.cours d'un

i~tervlew

d'une heure

1

~

environ, effectué par 40 enquête:urs,

à

l'aide d'un

question-naJ.re. Le taux: de réponse a été, de 78%. On demandait

d'a-\ bord au sujet "s'il avait dé Sa eu 1a sensation (fee1ing) d'être

~en contact étroi t (close COD tact) avec quelque chose de saint

~

~

ou sacré". On 1ui demandait ensuite s'i1 "avait déjà ressenti

(experienced) la beauté de 1a nature

au

point d' en ~être

pro:(on-dément ému". OD luI' demandai t éga1ement "s'il avait déjà

éprou-\

vé 1a sen,sation d'être en harmonie avec l ' Uni vers". On deman ..

-!!

dai t en ohtre aux sujets répondant posi t1. vellent sI leurs

expé-rlences avalent eu une influence profonde et durabl,e sur leur

vie.

J

50% des personnes interrogées ont répondu positivement

à

la prellli.ère festion (expérience rel1gi.euse) et chez 27%

, 1

.1

1

r

Figure

Table  deS  matières  '
Tableau  no.  ,  44
Tableau  no.'  (suite)
Tableau  No.  4
+4

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