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Assainissement urbain de Fada N’Gourma : évacuation des ordures et eaux usées

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Academic year: 2021

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LA DIMENSION « ACTION » DE

LA RECHERCHE

FRANCOPHONE : QUELLES

REALITES ?

REVUE DELLA/AFRIQUE

VOL.3 No 7 février 2021

ISBN 978-2-9537299-3-1

Tome 3 : Sociologie, Anthropologie,

Géographie/ Sciences Sociales

(3)

REVUE DELLA/AFRIQUE

VOL.3 No 7 février 2021

ISBN 978-2-9537299-3-1

Directeur de Publication de ce numéro

Koffi

Ganyo AGBEFLE

Equipe de relecture YENNAH Robert, ryennah@yahoo.com

AGBEFLE Koffi G, koffiganyoa@yahoo.fr NUTAKOR Mawushi, mawushi@gmail.com

TREMBLAY Christian, OEP Paris France FRATH Pierre, Université de Reims France RICHEVAUX Marc, Institut CEDIMES, France

Tome 3 : Sociologie, Anthropologie,

Géographie/ Sciences Sociales

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Comité scientifique

- AFELI Kossi Antoine, Lomé, Togo

- AGRESTI Giovanni, Naples « Federico II », Italie - BADASU Cosmas. K., Legon, Ghana,

- BOUSTANY Daisy, Montréal, Canada - DAO Yao, Lyon 2, France

- DEVRIESERE Viviane, Isfec Aquitaine, France - DUMONT Pierre, Montpellier 3, France - HANANIA Lilian, Paris, France - KIANGBENI Kévin, Brazaville, Congo - KOUDJO Bienvenu, Abomey Calavi, BENIN - LEMAIRE Eva, Université d’Alberta, Canada

- LEZOU KOFFI Aimée Danielle, UFHB, Cocody, Côte d’Ivoire - MAURER Bruno, Montpellier 3, France

- NAPON Abou, Ouagadougou, Burkina Faso - NUTAKOR Mawushi, Ghana, Legon

- RAONISON N’jaka, Antanararivo, Madagascar - SANDS Sarah, Strasbourg, France

- TCHEHOUALI Destiny, Montréal, Canada

- TIJANI Mufutau A., A. Bello University Zaria, Nigéria - TCHAGNAOU Akimou, Université de Zinder, Niger - YEBOUA Kouadio D., Legon, Ghana

- YENNAH Robert, Ghana, Legon

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Présentation de la Revue DELLA

1- Nature, champs disciplinaires et périodicité de la Revue La revue DELLA se veut une revue scientifique pluridisciplinaire, mieux transdisciplinaire dont les principaux domaines d’intervention sont les lettres, langues, sciences humaines et sociales. En d’autres termes, cette revue est ouverte à la communauté des enseignants et/ou chercheurs en éducation, en linguistique et en didactique des langues qui sont en relation avec un large spectre de sensibilités scientifiques : histoire, sociologie, psychologie, littérature, pédagogie, philosophie, traduction, etc. donnant lieu à deux tomes par numéro depuis 2019.

DELLA est une revue semestrielle. Elle paraît deux fois l’an (en février et en Août). En cas de nécessité, elle peut se consacrer à la publication des numéros spéciaux. La revue peut aussi faire un appel à thématique définie.

2- Langue de publication

Revue Francophone par excellence, DELLA accepte et publie uniquement des textes écrits en français. Chaque article comporte cependant un résumé en anglais ou dans une langue nationale du pays de l’institution d’attache de l’auteur (voir les consignes aux auteurs). Dans des cas extrêmes, la Direction de la revue peut autoriser une publication dans une autre langue autre que le français. L’auteur devra donc faire préalablement la demande auprès des responsables de la revue.

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Les consignes de la Revue DELLA aux auteurs

Titre- L’auteur formule un titre clair et concis (entre 12 et 15 mots). Le titre centré, est écrit en gras, taille 14.

Mention de l’auteur- Elle sera faite après le titre de l'article et 2 interlignes, alignée à gauche. Elle comporte : Prénom, NOM (en gras, sur la première ligne), Nom de l'institution (en italique, sur la deuxième ligne), e-mail de l’auteur ou du premier auteur (sur la troisième ligne). L’ensemble en taille 10.

Résumé - L'auteur propose un résumé en français et en anglais ou en la langue officielle du pays de l’institution d’attache de l’auteur. Ce résumé n'excède pas 250 mots. Il limite son propos à une brève description du problème étudié et des principaux objectifs à atteindre. Il présente à grands traits sa méthodologie. Il fait un sommaire des résultats et énonce ses conclusions principales.

Mots-clés - Ils accompagnent le résumé. Se limiter à 3 mots minimum et 5 mots maxi. Les mots-clés sont indiqués en français et en anglais.

NB : Le résumé est rédigé en italique, taille 10. Les mots-clés sont écrits en minuscules et séparés par une virgule. L’ensemble (titre + auteur+ résumé (français et anglais) + mots-clés) doit tenir sur une page.

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Introduction

• La problématique : l'auteur expose clairement la question abordée tout au long de l'article et justifie son intérêt. Il formule des hypothèses qui sont des réponses provisoires à la question.

• La méthodologie et les principaux résultats : l'auteur précise la raison du choix d'une méthode particulière et les outils utilisés de collecte des données, si nécessaire. Il cite ses principaux résultats. Il annonce son plan.

Développements

• Le contexte : l'auteur situe la question posée dans son environnement théorique en donnant des références théoriques et en évoquant les apports d'autres chercheurs.

• La méthode : l'auteur explique en détails comment il a mené son étude et quel est l'intérêt d'utiliser ses outils de collecte de données par rapport aux hypothèses formulées.

• Les résultats (si le papier n'est pas uniquement conceptuel) : l'auteur présente un résumé des données collectées et les résultats statistiques qu'elles ont permis d'obtenir. Il commente les tableaux et graphiques.

• La discussion : l'auteur évalue les résultats qu'il obtient. Il montre en quoi ses résultats répondent à la question initiale et sont en accord avec les hypothèses initiales. Il compare ses résultats avec les données obtenues par d'autres chercheurs. Il mentionne certaines des faiblesses de l'étude et ce qu'il faudrait améliorer en vue d'études futures.

Conclusion - L'auteur résume en quelques paragraphes l'ensemble de son travail. Il souligne les résultats qui donnent lieu à de nouvelles interrogations et tente de suggérer des pistes de recherche susceptibles d'y apporter réponses.

Bibliographie - Il reprend tous les livres et articles qui ont été cités dans le corps de son texte.

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Conseils techniques

Mise en page - Marges : haut 2 cm, bas 2 cm, gauche 2,5 cm, droite 2 cm. Style et volume – Garamond, taille 14 pour le titre de l'article et pour le reste du texte Garamond taille 12 (sauf pour le résumé, les motsclés et la bibliographie qui ont la taille 10), interligne 1,5 ; sans espace avant ou après. Le texte ne doit pas dépasser 15 pages (minimum de 10 pages & maximum de 15pages). Le titre de l'article, l'introduction, les soustitres principaux, la conclusion et la bibliographie sont précédés par deux interlignes et les autres titres/paragraphes par une seule interligne.

Titres et articulations du texte - Le titre de l'article est en gras, aligné au centre. Les autres titres sont justifiés ; leur numérotation doit être claire et ne pas dépasser 3 niveaux (exemple: 1. – 1.1. – 1.1.1.). Il ne faut pas utiliser des majuscules pour les titres, sous-titres, introduction, conclusion, bibliographie.

Notes et citations - Les citations sont reprises entre guillemets, en caractère normal. Les mots étrangers sont mis en italique. Le nom de l’auteur et les pages de l'ouvrage d'où cette citation a été extraite, doivent être précisés à la suite de la citation. Exemple : (Afeli, 2003 :10) NB : Les notes de bas de page sont à éviter autant que possible.

Tableaux, schémas, figures - Ils sont numérotés et comportent un titre en italique, au-dessus du tableau/schéma. Ils sont alignés au centre. La source est placée en dessous du tableau/schéma/figure, alignée au centre, taille 10.

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Présentation des références bibliographiques :

Dans le texte : les références des citations apparaissent entre parenthèses avec le nom de l'auteur et l’année de parution ainsi que les pages. Exemple : (Maurer, 2010 : 15). Dans le cas d'un nombre d'auteurs supérieur à 2, la mention et al. en italique est notée après le nom du premier auteur. En cas de deux références avec le même auteur et la même année de parution, leur différenciation se fera par une lettre qui figure aussi dans la bibliographie (a, b, c, ...).

A la fin du texte : Pour les périodiques, le nom de l'auteur et son prénom sont suivis de l'année de la publication entre parenthèses, du titre de l'article entre guillemets, du nom du périodique en italique, du numéro du volume, du numéro du périodique dans le volume et des pages. Lorsque le périodique est en anglais, les mêmes normes sont à utiliser avec toutefois les mots qui commencent par une majuscule.

Pour les ouvrages, on note le nom et le prénom de l'auteur suivis de l'année de publication entre parenthèses, du titre de l'ouvrage en italique, du lieu de publication et du nom de la société d'édition.

Pour les extraits d'ouvrages, le nom de l'auteur et le prénom sont à indiquer avant l'année de publication entre parenthèses, le titre du chapitre entre guillemets, le titre du livre en italique, le lieu de publication, le numéro du volume, le prénom et le nom des responsables de l'édition, le nom de la société d'édition, et les numéros des pages concernées.

Pour les papiers non publiés, les thèses etc., on retrouve le nom de l'auteur et le prénom, suivis de l'année de soutenance ou de présentation, le titre et les mots « rapport », « thèse » ou « papier de recherche », qui ne doivent pas être mis en italique. On ajoute le nom de l'Université ou de l'Ecole, et le lieu de soutenance ou de présentation.

Pour les actes de colloques, les références sont traitées comme les extraits d'ouvrages avec notamment l'intitulé du colloque mis en

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italique. Si les actes de colloques sont sur CD ROM, indiquer : les actes sur CD ROM à la place du numéro des pages.

Pour les papiers disponibles sur l'Internet, le nom de l'auteur, le prénom, l'année de la publication entre parenthèses, le titre du papier entre guillemets, l'adresse Internet à laquelle il est disponible et la date du dernier accès.

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SOMMAIRE

1. Pauvreté des ménages et accès aux soins de santé des femmes au Bénin _ Mingnimon Alphonse AFFO & Yao Robert DJOGBENOU ( Bénin )…………...…...………..….. 13 2. Assainissement urbain de Fada N’Gourma : évacuation des ordures et eaux usées _ Issaka DAHANI & Georges COMPAORÉ (Burkina Faso)...….. .………..….… 36

3. Pour une planification urbaine durable au Cameroun _ Joseph-Éric NNOMENKO’O(Cameroun) ………...….. 51 4. La préservation de la qualité de l’eau au Mali : cas du district de Bamako. _ Mohamed BERTHE (Mali)……... ….. 69 5. Typologie des méthodes endogènes de résilience développées par les populations de la basse vallée de l’ouémé au

Benin _ Sèlomé H. AIMADE et al.

(Bénin)………...………...……….. 85 6. L’État camerounais aurait-il peur d’une décentralisation effective ? Analyse des pesanteurs aménagées par l’État depuis 1996 pour freiner une décentralisation effective (19962020) _ Thierry Martin FOUTEM& William Hermann ARREY (Cameroun)

………..……….……...….. 101

7. Production agricole et sécurité alimentaire dans la commune de Za-kpota au sud du Bénin _ Toundé Roméo

Gislain KADJEGBIN ( Bénin )………...….. 124 8. Agriculture intelligente face au climat et autonomisation de la femme à Tébarem et à Bambeye, Tahoua/Niger _ Zaharadine MOHAMED SANI I. & Bonaventure Eustache BOKONON-GANTA (Côte-d’Ivoire) ………..…… 141

9. Transport terrestre et intégration sous-régionale en zone CEMAC : Cas de l’axe Sangmélima-Ouesso (CamerounCongo) _ André Bienvenu MFO(Cameroun) …………...157

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10. Institutions et mécanismes locaux de gestion des conflits lies aux ressources naturelles en zone office du Niger au mali _ Boureima TOURE(Mali)…………...………...……… 172 11. Le Cameroun dans la CEMAC: entre potentialités socioéconomiques et éxercice du leadership sous-régional _ Célestine Laure Djiraro MANGUE, Mathurin NNA & Jean GONONDO (Cameroun) ………..………. 189 12. Amélioration de la transparence du processus budgétaire de

Koudougou, région du centre ouest, Burkina Faso _ Issoufou ILBOUDO, Miyemba LOMPO & Alkassoum MAIGA (Burkina

Faso) ………...……… 206

13. Agriculture familiale et atteinte des Objectifs du

Développement Durable dans la région du centre Cameroun _ Mathieu Jérémie Abena ETOUNDI & Antoine Achille Mveng MANGA( Cameroun) ………..…. 223 14. Problématiques des transports artisanaux motorisés dans les capitales d’Afrique de l’Oust : étude comparée entre Niamey et Lomé _ Moubarak WOURO –SAMA, Abdou BONTIANTI (Niger) & Edinam KOLA(Togo) …………..….. 244

15. Variabilité pluviométrique et rareté des chenilles comestibles dans le sud-ouest centrafricain _ Jean-Marie DJEBATA , Cyriaque Rufin NGUIMALET( République Centrafricaine) Maurice TSALEFAC & Julius TATA NFOR

(Cameroun)………...….266 16. Déforestation et dégradation des formations végétales dans la commune de Pitoa, Cameroun : enjeux environnementale _ Claude Yannick PLONG , Julius Tata NFOR , Maurice Tsalefac & Jean Noel NGAPGUE (Cameroun )… .… ………286

17. Effets socio-économiques des inondations de 2019 dans l’Arrondissement de Dédékpoè, Commune d’Athiémé au Bénin _ Sessimè Bernadette AFFO, Thierry Hervé AZONHE & Ayathe Carine TCHINKOUN(Bénin)………...…....308

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18. Colonisation agricole et gestion des ressources naturelles dans la commune de Save. _ Yabi Olladékpo ADEYANDJOU & Biaou O. Evariste ADEOTI (Bénin)……...………..324 19. The potential of cocoa-based agroforestry systems for tree resource conservation around the Dja Biosphere Reserve Southeastern Cameroon. _ Njini Loveline Munjeb, MarieLouise AVANA-TIENTCHEU, Yerima Bernard Kfuban Palmer

& Enang Rogers( Cameroun)………..…………346 20. Pratiques paysannes de restauration de la fertilité des sols dans la commune de Glazoué _ Pascal GBENOU, Florence Koussi GBESSO, Rosette KOUCHORO, Moussa GIBIGAYE

(Bénin)……….………364

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ASSAINISSEMENT URBAIN DE FADA N’GOURMA :

EVACUATION DES ORDURES ET EAUX USEES

Issaka DAHANI,

Département de Géographie, Laboratoire Dynamique des Espaces et Sociétés (LDES), Université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou, Burkina Faso

dahanissak@yahoo.fr ; issakdahan0312@gmail.com

Georges COMPAORÉ,

Département de Géographie, Laboratoire Dynamique des Espaces et Sociétés (LDES), Université Joseph KI-ZERBO de Ouagadougou, Burkina Faso

compaoregeorges2018@gmail.com

Résumé

Fada N’Gourma une ville moyenne du Burkina Faso couvre une superficie d’environ 350 km². Elle abritait une population d’environ 66 173 habitants en 2019. (INSD, 2020 : 62). Cette population est de 12500 ménages, qui produisent régulièrement des déchets liés aux besoin de ménages et aux activités quotidiennes. Ce qui a créé un besoin réel en évacuation des ordures et eaux usées. La croissance démographique et l’étalement de cet espace urbain de Fada N’Gourma amplifient cette faiblesse du système d’évacuation des eaux usées et des ordures.

La présente investigation s’est essentiellement basée sur une recherche de terrain par la collecte des données primaires. Elle vise à analyser le problème de l’évacuation des ordures et des eaux usées dans la ville de Fada N’Gourma. Ainsi, l’examen du système d’assainissement focalisé sur l’évacuation des ordures et eaux usées en relation avec le cadre de vie et leurs impacts révèlent qu’il y a une faiblesse globale du système d’assainissement dans la ville de Fada N’Gourma et de l’incivisme des populations, ce qui engendre des conséquences néfastes sur les populations et l’environnement urbain.

Mots clés : assainissement, urbain, Fada N’Gourma, ordure, eau usée

Abstract

Fada N’Gourma an average city in Burkina Faso covers an area of approximately 350 km². It was home to a population of approximately 66,173 inhabitants in 2019 (INSD, 2020 : 62). This population is 12,500 households, which regularly produce waste related to household needs and daily activities. This has created a real need for garbage and wastewater disposal. The demographic growth and the sprawl of this urban space of Fada N’Gourma amplify this weakness of the wastewater and garbage evacuation system. This investigation was essentially based on field research by collecting primary data. It aims to analyze the problem of garbage and wastewater disposal in the town of Fada N’Gourma. Thus, the examination of the sanitation system focused on the evacuation of garbage and wastewater in relation to the living environment and their impacts reveals that there is an overall weakness of the sanitation system in the town of Fada N. 'Gourma and the incivism of the populations, which generates harmful consequences on the populations and the urban environmen.

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Introduction

La cité urbaine de Fada N’Gourma au Burkina Faso, capitale de la région administrative de l’Est, est la plus grande ville de cette région. Elle se trouve confrontée au besoin croissant d’assainissement comme toutes les agglomérations urbaines d’Afrique subsaharienne. Sa croissance démographique et son étalement spatial accentuent la demande en service d’assainissement urbain adéquat. La mutation du tissu urbain et sa densification croissante font qu’il y a de moins en moins d’espaces pour faire des dépotoirs sauvages pour ce qui est des ordures ménagères. En ce qui concerne les canalisations pour l’évacuation des eaux usées et de pluies, une carence est perceptible. Cela est dû au fait que le rythme de réalisation des infrastructures d’assainissement et de la viabilisation de l’espace urbain de Fada N’Gourma ne suit pas celle des installations humaines qui est beaucoup plus rapide. En outre, la croissance démographique engendre de plus en plus, le besoin en adduction d’eau, celui-ci est largement insuffisant compte tenu de la demande. La ville de Fada N’Gourma, depuis son érection en commune de plein exerce en 1970 et en 2004 en commune urbaine, n’a pas encore atteint un niveau d’assainissement satisfaisant. Cet espace communal est constitué d’une agglomération urbaine et 34 villages rattachés qui constituent son espace rural. Cette ville est divisée en douze secteurs administratifs et recouvre environ 350 km², mais sans système d’assainissement adéquat (Commune de Fada N’Gourma, 2015 : 20). Cette ville a cependant bénéficié de plusieurs aménagements et infrastructures d’assainissements pour s’adapter aux besoins et aux normes urbains.

Il est également à noter que la croissance des activités marchandes en partie liée à la croissance démographique et aux nouveaux types de besoin des citadins, engendrent une production croissante d’ordures. Ainsi, le manque d’un système d’assainissement adéquat entraine la naissance de dépôts sauvages d’ordures dans les zones d’activités marchandes. En effet, le diagnostic environnemental de la ville de Fada N’Gourma révèle que le problème environnemental des cadres de vie se focalise

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mauvaise gestion des déchets solides ou liquides et les problèmes d’approvisionnement en eau potable.

Le présent article vise à appréhender le problème d’assainissement dans la ville de Fada N’Gourma et le niveau de l’offre de service de ramassage des ordures, d’évacuation des eaux usées et celles pluviales. Comment le tissu urbain est constitué ? Quelles sont les infrastructures d’assainissement urbain ? Quelles sont leurs capacités ? Quelles sont les caractéristiques de ces systèmes d’assainissement ? Quelle est la perception des acteurs ? Quelle est la dynamique de l’offre de l’assainissement urbain ? La réponse à ces questions passe par une analyse géographique urbaine des besoins d’assainissement urbain de Fada N’Gourma et du système mis en place, afin de mieux appréhender le problème d’assainissement urbain.

1.1.Cadre de l’étude

La cité de Fada N’Gourma est qualifiée de ville moyenne dans le contexte du Burkina Faso, où les villes sont classées en trois (03) catégories selon la taille (grandes, moyennes et petites). C’est une cité ancienne, où les aménagements modernes ont commencé vers 1950. Elle s’étend sur une superficie de 350 km² avec moins de la moitié de cet espace viabilisé et équipé d’infrastructures d’assainissement (Commune de Fada N’Gourma, 2015 : 20).

Au plan démographique, les données du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2006, montraient que la commune urbaine de Fada N’Gourma comptait 124 577 habitants. Une forte croissance de la population est à noter, de l’ordre de 3,5% par an (INSD-Est, 2017 : 222). Le RGPH de 2020 indique pour cette commune 34 700 ménages, soit 187 692 habitants. Quant à la population de la ville de Fada N’Gourma, elle est estimée à 66 173 habitants (INSD, 2020 : 62 ; et projection DAHANI, I 2020).

La ville de Fada N’Gourma avec environ 12500 ménages est confrontée à un besoin crucial d’assainissement (INSD, 2020 : 62). Cela est en partie lié à la croissance démographique qui contribue à l’étalement urbain de

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spatiale de la ville n’est pas à la même dynamique que la réalisation des infrastructures et services d’assainissement. En plus, elle entraine la prolifération de dépotoirs sauvages et le rejet des eaux usées sur la voirie urbaine.

1.2.Méthodologie

Le présent article a été rédigé sur la base des données primaires collectées à travers des questionnaires et guides d’entretiens lors de l’enquête de terrain qui s’est déroulée à Fada N’Gourma en août 2019 et en avril 2020 ; sur un échantillon de 375 ménages dans la ville de Fada N’Gourma, en tenant compte de l’ensemble des secteurs et quartiers de cet espace. Aussi, des entretiens ont été réalisés auprès des personnes ressources telles que : les responsables municipaux, les responsables de l’association des commerçants et les services techniques et administratifs de l’Etat. Le questionnaire comporte plusieurs parties : les infrastructures d’assainissements, la viabilisation des zones habitées et des activités économiques ; les besoins en évacuation de déchets solides et liquides, l’occupation spatiale, la dynamique spatiale des services d’assainissement dans la ville et l’offre de ces services. Des informations complémentaires ont été collectées à partir de la recherche documentaire.

3.Résultats

Les résultats de notre travail sont articulés autour de l'aménagement et le tissu urbain, le système et types d’assainissement, le cadre juridique et la gestion des déchets dans la ville de Fada N’Gourma. Ils sont complétés par des discussions.

3.1. Tissu urbain de Fada N’Gourma

Le tissu urbain de la ville de Fada N’Gourma est en dynamique continu. L’aménagement de cette ville s’est fait selon plusieurs étapes. Les plus importantes sont : en premier, celles avec l’administration coloniale sur 147 ha qui a pris fin en 1960, elle correspond à l’ancien noyau qui est actuellement le cœur économique de la ville. Ensuite, les aménagements de faible envergure sur 585 ha de 1960 à 1999. En fin, plus de 12 000 parcelles ont été dégagées sur 1 685 ha de 1999 à 2005, ce sont les

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aménagements les plus significatifs de la ville. En effet, ces aménagements et la mise en valeur de ces parcelles ont contribué à améliorer le cadre de vie public et privé. Cependant, la viabilisation de ces grandes superficies aménagées n’est pas encore à un niveau adéquat. De l’ensemble de ces aménagements individuels et administratifs, une typologie du tissu urbain se dégage.

L’occupation des terres à l’échelle de la ville de Fada N’Gourma laisse entrevoir un tissu urbain discontinu. Il est entrecoupé par le plan d’eau constitué par les barrages 1 et 2. Ainsi, le périmètre urbain de Fada N’Gourma présente plusieurs types de tissus que sont : au centre de la cité, nous avons le noyau ancien autour duquel s’est construit le reste du tissu urbain. Il est une zone très dense correspondant aux premiers lotissements réalisés en 1959 par l’administration coloniale. L’occupation des terres y est régulière et densément bâtie avec un réseau de voirie constitué de voies primaires bitumées dans la majorité. Ce noyau est le plus urbanisé de l’agglomération ; en effet, il a en son sein les commerces, les services administratifs et d’autres activités du secteur tertiaire. Le système d’assainissement dans ce noyau central urbain est le plus important de la ville.

Le noyau central est entouré directement par le centre périphérique qui correspond aux lotissements successifs effectués de 1960 à 1999. Il est caractérisé par une occupation des terres moyennement dense. Cette zone est plus habitée par les populations ; bien qu’hébergeant des activités identiques à celles du noyau central à une faible envergure. Le niveau d’équipements en services urbains de base et surtout en voirie y est faible. Cette zone présente un meilleur cadre bâti avec des bâtiments de type modernes et durables. Le système d’assainissement y est particulièrement précaire.

Le centre périphérique à son tour est entouré par la périphérie urbaine où l’habitat est par endroit spontané ou de type rural. Cet habitat spontané est principalement concentré à la limite des zones loties et est caractérisé essentiellement par des bâtiments de taille plus réduite sur des espaces variant entre 100 et 150 m². Dans cette zone périphérique, la voirie se résume à de pistes qui serpentent les concessions ou par des voies tertiaires bien délimitées. Les services sociaux de base et en particulier

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potables. Dans sa partie d’habitats spontanés, il n’existe ni réseau d’adduction d’eau potable, ni réseau d’électricité et ni de système de ramassage d’ordures.

De cet ensemble du tissu urbain qui est stratifié, il est à noter que les espaces verts dans la ville de Fada N’Gourma sont au nombre de trente-neuf (39). En termes de système d’assainissement, principalement pour le ramassage des ordures sur l’ensemble de l’étendue du tissu urbain de Fada N’Gourma, il est précaire et ne permet pas un assainissement adéquat de la ville.

3.2. Système d’assainissement de Fada N’Gourma

Cette agglomération urbaine, dans son ensemble a des techniques d'évacuation des ordures et eaux usées. Cependant, elle ne dispose d’aucun équipement d'épuration des eaux usées ou de recyclage des ordures. En effet, dans ce centre urbain, l’assainissement a pour fonction de collecter les eaux usées, puis de les drainer vers les retenues ou cours d’eau. Ainsi, nous avons l'assainissement collectif et celui non collectif ou individuel. La ville de Fada N’Gourma dispose d’un système d’assainissement très peu fonctionnel et largement insuffisant par rapport à l’ampleur de la tâche à accomplir sur cet espace urbain. Aussi, le plan stratégique de gestion des ordures ménagères de la ville de Fada N’Gourma laisse percevoir que son problème d’assainissement se caractérise par plusieurs insuffisances que sont : l’insuffisance de bacs à ordures ; une faiblesse en équipements et en performance des services de nettoyage ; l’absence d’un système de recyclage des ordures ménagères ; le manque de sensibilisation et d’éducation des populations à l’hygiène ; l’absence de fosses septiques adéquat et respectant les normes conventionnelles dans les familles, etc. Au-delà de ces faiblesses, il est évident que la ville de Fada N’Gourma donne un aspect de saleté qu’il convient de circonscrire dès à présent par des actions d’envergure. Le système d’assainissement effectif pour les eaux usées et les ordures dans la ville de Fada N’Gourma est de façon générale inefficace et ne suit pas la dynamique urbaine. Plus de 70% des ménages de la ville ne font pas partie des systèmes d’assainissement en eaux usées et ordures. Ce qui a occasionné une prolifération des tas sauvages d’ordures dans l’ensemble

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de la ville. Les eaux usées sont déversées au sol dans les cours et sur les voies. Car l’étendue de la ville dispose de très peu de caniveaux pour l’évacuation des eaux usées et de pluies.

Le graphique 1 présente la répartition des ménages en fonction du mode d’évacuation des ordures ménagers dans la ville de Fada N’Gourma. Il permet de percevoir la faible proportion (16%) des ménages avec dépotoirs contrôlés ou évacués par des services adéquat.

Graphique 1 : répartition des ménages selon le mode d’évacuation des ordures ménagers

Source : données de l’enquête terrain 2020

Pour ce qui est des espaces marchands une perception des commerçants se dégages (graphique 2). En effet, 84,6% décrient le niveau élevé d’insalubrité du marché ; 61,8% le manque de caniveaux ; 39,8% les toilettes insuffisantes et 19,5% le manque d’eau qui entrave l’hygiène dans leurs activités. Ainsi, les actions à mener pour ces espaces seraient de réaliser suffisamment de caniveaux à l’intérieur et autour de ces espaces marchands en vue de rendre efficient l’évacuation des eaux usées et de pluies. De mettre un système d’évacuation et de collecte des ordures, quotidiennement sur ces espaces pour une meilleure hygiène. Il est également nécessaire de réaliser des toilettes en nombre et adéquates pour renforcer l’assainissement sur ces espaces marchands.

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Graphique 2 : perception des commerçants

Source : données de l’enquête terrain 2020

3.3. Types d’assainissement urbain

L’espace urbain de la ville de Fada N’Gourma est composé de 12 secteurs et des villages de Bougui et de Boudangou qui y sont phagocytés. Cette ville regroupe plusieurs types d’assainissement. Ainsi, nous avons : - Les excrétas, plus de 60% des ménages de la ville de Fada

N’Gourma les rejettent dans des latrines. Ainsi, il est à noter que ce taux est toujours faible pour des citadins et augmente les risques en termes d’hygiène et de la santé.

- Les eaux pluviales : la ville est caractérisée par un réseau d’évacuation très faible en milieu urbain et inexistant dans les villages intégrés de Bougui et de Boudangou. Dans la ville, les barrages 1 et 2 constituent les déversoirs naturels des eaux pluviales, la majorité des eaux de pluies coule vers ces barrages. Quant au réseau de canalisation des eaux pluviales, il est de 14 caniveaux dans la ville et localisés principalement au centre-ville. En général, les lotissements et différents aménagements n’ont pas toujours été accompagnés de système approprié pour l’évacuation des eaux pluviales. Le réseau de canalisation des eaux pluviales est à ciel ouvert, ces ouvrages d’évacuation des eaux pluviales font rarement l’objet d’entretiens. En plus, les riverains y déversent toutes sortes d’ordures qu’elles soient solides ou liquides.

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- Les eaux usées : elles sont de plusieurs ordres, celles domestiques et assimilées provenant des maisons d’habitation, des casernes, des écoles, des prisons, des immeubles publics et privés à usage de bureaux, des établissements de commerce et de tout établissement ou activités du secteur informel. Pour ces eaux usées domestiques plus de 80% sont jetées au sol et sur les voies. Autour des ponts d’eaux, la lessive engendre des eaux usées qui y sont déversées. En plus, il y a les déchets liquides industriels et assimilés en provenance des installations industrielles et des formations sanitaires, etc. Ces dernières et les autres types de déchets liquides sont en majorité rejetées dans la nature, en l’absence d’équipements de traitement adéquat.

- Les ordures ménagères : elles sont en général entassées en tas d’immondices devant les concessions ou pour certains à l’intérieur. Les investigations montrent que le mode d’évacuation des ordures ménagères le plus fréquent dans les ménages de la ville de Fada N’Gourma, est le rejet dans un dépotoir sauvage soit plus de 96% des ménages. Ce qui signifie que le besoin de sensibilisation et d’intensification de l’offre de service en assainissement est important. Cela serait aussi le fruit d’un esprit d’incivisme et de manque d’hygiène des citadins. Les ordures ménagères sont constituées d’un fort taux de présence de sachets plastiques, bien qu’étant une réelle menace pour le cadre de vie. Pour les tas d’immondices, ils sont en général dispersés par les vents forts ou entrainées par les eaux de pluies dans les barrages situés au cœur de la ville. Ainsi, l’enjeu véritable serait de mettre en place un système approprié d’enlèvement, de stockage et de traitement des ordures. L’ensemble de ces types d’assainissement fait percevoir la précarité du système d’assainissement pour les eaux usées et les ordures.

3.4. Cadre juridique de l’assainissement

Le ramassage des ordures est une pratique ancienne dans les agglomérations urbaines et qui continue avec parfois des innovations.

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M., 2008). Pour le Burkina Faso, il existe une politique et une stratégie nationale d’assainissement qui ont été adoptées en juillet 2007 suite à la relecture de la première stratégie nationale adoptée en 1996. Ainsi, le code général des collectivités territoriales indique très clairement le rôle central et la responsabilité des communes dans la mise en œuvre de la stratégie et la politique nationales d’assainissement. En effet, ce sont les communes qui assurent la maîtrise d’ouvrage au niveau locale en matière d’assainissement en fonction de leurs capacités. En plus, les communes ont le devoir d’élaborer des plans communaux incluant l’évacuation des ordures et des eaux usées dans leurs actions pour l’environnement en matière d’assainissement, d’insalubrité, de pollutions et des nuisances. Cette politique nationale adoptée en 2007, dans sa mise en œuvre efficiente est accompagnée de textes juridiques tels que : La loi n°022/2005/AN du 24 mai 2005 portant code de l’hygiène publique : dans le code de l’hygiène publique, le chapitre 3 est porté sur l’hygiène des habitations. Ainsi, des dispositions de cette loi stipulent la mise en place des conseils nationaux, régionaux et communaux qui sont des cadres consultatifs pour la promotion de l’hygiène et de l’assainissement. En son article 08, cette loi stipule que les autorités des communes ou autres collectivités décentralisées veillent à l’élimination régulière et hygiénique des ordures ménagères, excréta et eaux usées. Ainsi, les collectivités décentralisées peuvent requérir l’appui des structures compétentes chargées de l’hygiène et de l’assainissement. En plus, l’article 12 de la loi précise une fois de plus le rôle des collectivités décentralisées à doter toutes les agglomérations de leur ressort territorial d’ouvrages d’assainissement appropriés. Aussi, à l’échelle du ménage, cette loi précise que tout propriétaire d’habitation doit pourvoir son habitation de système d’évacuation et de traitement des eaux usées ménagères et des excréta conformément à la réglementation en vigueur. En cela, en son article 30, ces systèmes doivent être fonctionnels et hygiéniquement entretenus. En outre, en son article 31, il est dit que tout occupant d’une concession est tenu d’assurer la propreté à l’intérieur et aux abords immédiats de la parcelle et en l’article 32, de conserver les ordures ménagères dans des poubelles appropriées.

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De cette politique et des textes juridiques qui encadrent l’évacuation des ordures et eaux usées, nous constatons que la réalité du terrain en est autre. Aussi, les responsables des collectivités territoriales, en particulier ceux de Fada N’Gourma ne sont pas dans une dynamique d’application rigoureuse des textes.

4. Discussion

4.1. Evacuation des ordures et eaux usées

Le niveau global de l’évacuation des ordures et des eaux usées dans la ville de Fada N’Gourma est précaire. Cela s’accentue avec la croissance spatiale et démographique urbaine. En effet, pour la ville de Fada N’Gourma les données montrent que seulement 6% des ménages sont abonnés à un service d’enlèvement des ordures. Cette proportion démontre le niveau très faible d’adhésion des populations à la politique d’assainissement urbain. Il en ressort que 47% des ménages rejettent directement leurs ordures dans les dépotoirs sauvages. 13% dans les rues de la ville, ce qui engendre une insalubrité générale de l’espace urbain. 18% recueillent leurs ordures dans des récipients de stockage et les déversent dans les dépotoirs sauvages qui ne sont pas contrôlés. Seulement 10% des ménages utilisent des dépotoirs contrôlés, ce qui renseignent sur le niveau d’incivisme en matière d’évacuation des ordures ménagées. Cette situation globale des ménages de la ville de Fada N’Gourma montre qu’en général l’évacuation des ordures ménagées avec un système approprié, est quasi inexistant. Cette situation, d’une part, relève plus de la responsabilité des autorités communales de Fada N’Gourma qui ne veillent pas au renforcement des infrastructures et équipements d’assainissement. D’autre part, les populations par le niveau élevé de mauvaises pratiques en matière d’évacuation des ordures, contribue à la baisse du niveau d’insalubrité générale dans la ville. Pour ce qui est de l’espace public, aucun service de nettoyage n’existe, excepté le Marché central qui dispose d’un service de nettoyage, bien qu’insuffisant. En réalité c’est une équipe de douze personnes qui font le nettoyage trois fois par semaine. Cette équipe ne dispose que d’une moto tricycle pour convoyer les ordures du marché au dépotoir finale. Le

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dans le marché ; ce qui favorise la négligence des règles d’hygiène. Le problème d’assainissement du marché est en partie lié à l’aménagement, car les infrastructures ne sont pas adaptées à des activités comme : les restaurants, la vente de condiment et la vente de viandes. Ainsi un ensemble de restaurants et kiosque sont installé anarchiquement tout autour du marché entraînant la prolifération des eaux usées (eau de vaisselles) et des restes alimentaires qu’elles déversent dans les caniveaux. En termes d’évacuation des eaux usées dans la ville de Fada N’Gourma, le réseau disponible ne compte qu’au tour de 14 caniveaux avec plus de la moitié qui sont vétustes, dégradés et inadapté au besoin actuel de cette ville. En effet, ces caniveaux sont de petites tailles, donc débordent à la moindre pluie. Ils existent uniquement en bordure de certaines grande voies, l’intérieur où se situe la majorité des habitats n’ont pas de caniveaux pour évacuer les eaux usées des ménages. Pour les différents marchés de la ville de Fada N’Gourma seul celui du Marché central a des caniveaux d’environ 800m de longueur. L’intérieur de ce marché n’est pas drainé, ce qui rend difficile les évacuations d’eau de pluies surtout, associé à la détérioration des pavés entrainent la stagnation d’eau dans le marché. Cette situation est combinée au souséquipement en toilettes publiques adéquats, ainsi le marché connait des situations sanitaires parfois critiques.

4.2. Impact urbain

L’évacuation des ordures et eaux usée dans une ville a un impact sur l’environnement urbain et le cadre de vie des citadins. Ainsi en termes d’évacuation des excrétas dans la ville de Fada N’Gourma plus de 90% des ménages ont des latrines, même si tous ne sont pas adéquat. Ce qui permet de réduire le manque d’hygiène dans les ménages. Le déversement des ordures dans les dépotoirs sauvages, sur les rues, dans les cours et autres à ciel ouvert engendre avec les vents qui sont fréquents du fait de la zone climatique dans laquelle est situé la ville, des poussières récurrentes sur l’ensemble de l’espace urbain. En cas de pluies, ces ordures sont transportées et déposées dans les retenus d’eaux affectant ainsi la qualité de ces eaux et par conséquent peut expliquer les maladies hydriques et bien d’autres. En outre il y a le fait que lors des différents nettoyages de lieux public, en général les déchets sont rejetés dans une

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décharge sauvage ou en les mettant dans les caniveaux dont certaines parties sont déjà bouchées ; occasionnant souvent des inondations dans la ville de Fada N’Gourma.

L’ensemble des déchets produits par les populations de Fada N’Gourma sont simplement dépoté à ciel ouvert. Ce qui fait que ces déchets polluent l’environnement, surtout que la plus grande proportion de ces déchets sont des sachets plastiques, déchets organiques, du matériel usagé de divers types, des fines, des tissus et des textiles, ainsi que du papier et cartons. En effet, L’amoncellement de déchets organiques attire les insectes et les rats, qui nuisent à l’hygiène générale. A cela s’ajoute la mauvaise gestion des déchets de décharges sauvages à l’intérieur ou aux alentours de la ville. Ces décharges sont à ciel ouvert et ne subissent aucun traitement, ce qui favorise la pollution environnementale. Pour les lieux publics de Fada N’Gourma, les plus exposés sont les marchés. Car l’environnement insalubre des marchés urbains peuvent engendrer plusieurs influences négatives sur la vie sociale urbaine. Les consommateurs sont les premières victimes de la mauvaise qualité des aliments vendus sur les marchés des villes africaines, du fait que l’hygiène déplorable des aliments provoque des intoxications alimentaires et les marchés peuvent même être le foyer d’épidémies graves comme le choléra. En plus, les populations qui habitent en bordure des espaces publics marchands de la ville de Fada N’Gourma, subissent des effets négatifs du faible niveau d’insalubrité de ces espaces. En effet, 68,75% des riverains déclarent subirent les nuisances des odeurs ; 50% l’insalubrité de leurs cadres de vie ; 46,88% sont encombrés par différents décharges sauvages de déchets ; 3,13% des riverains déclarent les effets du manque de caniveaux autour des marchés qui augmente la quantité d’eaux usées déversées sur les voies. Tout cela montre à quel point les habitants des zones marchandes subissent les effets négatifs du système d’assainissement précaire des marchés.

4.3. Gestion des ordures ménagères

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politique urbaine de Fada N’Gourma. Cette faiblesse a un grand impact sur le cadre de vie de la population à cause des pollutions des eaux de surface, des odeurs nauséabondes des déchets, des maladies respiratoires et d’origine hydrique et des perturbations des écosystèmes.

Cette situation interpelle les autorités de la collectivité territoriale de Fada N’Gourma, car le développement économique de la ville va entrainer un plus grand afflux de producteurs de déchets d’où une pollution de la nappe phréatique. Ce qui augmenterais les pénuries d’eau, la pollution de la nappe phréatique constitue un danger pour le développement urbain. Ainsi, il est important de se pencher sur cette question pour diminuer ce phénomène, par l’intensification des campagnes de sensibilisation efficaces auprès des populations et la mise en place d’un système adéquat d’évacuation des eaux usées et ordures.

4.4. Perspectives en matière d’assainissement

L’agglomération urbaine de Fada N’Gourma ne dispose d’aucun égout pour l’évacuation des déchets liquides. Aussi, elle se caractérise par un très faible réseau de drainage connecté à un exutoire naturel formé par ses deux barrages. En effet, le réseau de canalisation des eaux pluviales est d’environ 14 caniveaux localisés au centre-ville. Cette faiblesse du réseau de drainage en plus de la petitesse des caniveaux occasionne des inondations de plus en plus récurrentes dans la ville, favorisé par les changements climatiques. Les autorités de la collectivité territoriale de Fada N’Gourma devrait y apporter des solutions durables. Ainsi, ils devraient réaliser une extension du réseau de drainage des eaux qui soit adéquat et durable. Pour ce réseau, il serait indispensable que des caniveaux de collectes soient réalisés principalement le long des voies primaires et secondaires.

En termes de gestion des déchets, Fada N’Gourma ne dispose pas d’un système efficient de gestion des déchets solides et liquides. Cette gestion des déchets est traditionnelle, ce qui dégrade l’environnement et le cadre de vie. Cette faiblesse est plus accentuée dans la gestion des eaux usées et de pluies. Il est à noter que la croissance démographique, entraine une production croissante de déchets solides et liquides. Il faut des véritables mesures adéquates pour une gestion efficiente et efficace des déchets.

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Ainsi, il serait indiqué de mettre en place un véritable système de gestion des ordures ménagères de collecte, d’acheminement et de traitement ; de vulgariser des latrines améliorées ; de mettre en place un système de gestion des boues de vidange ; de mettre en œuvre des actions du schéma de drainage des eaux pluviales ; et de créer une décharge adéquate et durable.

Conclusion

Le diagnostic de l’assainissement de la ville de Fada N’Gourma révèle que le problème environnemental se focalise essentiellement sur l’insuffisance du système d’évacuation des eaux usées et des ordures. Il est couplé à une mauvaise gestion des déchets solides ou liquides. L’application du code de l’hygiène publique et de la politique en matière d’assainissement viendrait palier à ce véritable problème et inefficacité du système d’assainissement de la ville de Fada N’Gourma.

En plus, la collectivité territoriale de Fada N’Gourma devrait concevoir un système d’assainissement durable et planifier sa mise en place. En vue d’apporter une solution durable au besoin d’évacuation des eaux usées et des ordures ménagers.

Bibliographie

Commune de Fada N’Gourma (2015), Plan Communal de Développement, 200 p.

Institut Nationale de la Statistique et de la Démographique (INSD-Est) (2017), annuaire statistique de la région de l’EST du Burkina Faso, 199 p.

Institut Nationale de la Statistique et de la Démographique (INSD) (2020), 5e Recensement Général de la Population et de l’Habitat

(RGPH), 69 p.

Merino Mathieu (2008), L’eau : quels enjeux pour l’Afrique subsaharienne ?

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