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Maintenance du système d’instrumentation du cœur du réacteur par scaphandriers : évaluation, optimisation et gestion des expositions aux rayonnements ionisants

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Academic year: 2021

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MEMOIRE DE MASTER PRNT

Alternance en entreprise - 2

ème

année de Master IS-PRNT- Année 2017/2018

MANTENANCE DU SYSTEME D’INSTRUMENTATION DU CŒUR DU

REACTEUR PAR SCAPHANDRIERS :

EVALUATION, OPTIMISATION ET GESTION DES EXPOSITIONS AUX

RAYONNEMENTS IONISANTS

Onet Technologies CN – Siège social

36 boulevard des océans – BP 137 13273 MARSEILLE CEDEX 09

Alternant :

VERHAEGUE NATHAN

Tuteur Entreprise :

PESSIOT GUILLAUME

Tuteur Universitaire :

BESLU PIERRE

Nom :

Date :

Visa

Rédacteur :

Alternant

VERHAEGUE

Nathan

Approbateur : Tuteur Entreprise

PESSIOT

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REMERCIEMENTS

Je tiens tout d’abord à remercier Onet Technologies de m’avoir accueilli au sein du siège social de Marseille, m’offrant ainsi la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle très enrichissante.

Je remercie également mon tuteur de stage, M PESSIOT Guillaume, responsable de la cellule santé, sécurité et radioprotection, pour sa confiance et les précieux conseils qu’il m’a donnés.

Je tiens à remercier ensuite la cellule radioprotection et sécurité, pour m'avoir mis à l'aise dès les premiers jours et pour m'avoir offert les meilleures conditions de travail, notamment au niveau du contact humain.

Un grand merci à l’ensemble des collaborateurs d’Onet Technologies avec qui j’ai pu partager des expériences professionnelles, notamment lors de mes différents déplacements sur le parc nucléaire d’EDF.

Je remercie plus généralement le personnel d’EDF ainsi que ses sous-traitants pour m’avoir consacré du temps et aider dans mes démarches.

Enfin je n’oublie pas de remercier mon tuteur universitaire de stage, M BESLU Pierre, pour m’avoir aiguillé et conseillé tout au long de ces deux années d’apprentissage.

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SOMMAIRE

REMERCIEMENTS ... 2 SOMMAIRE ... 3 ABREVIATIONS ... 5 INTRODUCTION ... 6 PRESENTATION DE L’ENTREPRISE... 7 I. Groupe Onet ... 7

II. Division Technologies ... 7

III. Onet Technologies CN ... 8

IV. Cellule Santé, Sécurité et Radioprotection (2SR) ... 9

CONTEXTE DE L’ETUDE ... 10

I. Cadre réglementaire ... 10

II. Exigences clients ... 11

III. Renforcement du programme de maintenance ... 12

PHASE DE CONCEPTION ... 13

I. Revue de la demande ... 13

1. Caractérisation de l’intervention ... 13

2. Recueil des données d’entrée ... 15

II. Etude initiale ... 16

1. Evaluation Dosimétrique Prévisionnelle initiale (EDPi)... 16

2. Enjeu radiologique ... 18

III. Etude d’optimisation ... 18

1. Identification des composants majoritaires des doses collectives et individuelles ... 19

2. Détermination, hiérarchisation et sélection des actions de réduction des doses ... 20

A. Actions de réduction/maîtrise du DED ... 20

B. Actions de réduction/maîtrise du VTE ... 22

3. Evaluation Dosimétrique Prévisionnelle optimisée (EDPo) ... 23

IV. Rédaction de régime de travail radiologique (RTR) ... 24

PHASE DE REALISATION ... 25

I. Adaptation aux spécificités locales ... 25

II. Gestion des expositions aux rayonnements ionisants ... 25

1. Dosimétrie passive et active ... 26

2. Tableau de Contrôle Radiologique ... 26

3. PREVAIR ... 27

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IV. Gestion des écarts ... 30

RETOUR D’EXPERIENCE ... 31

AUTRES MISSIONS ... 35

I. Recueil de données d’entrée radioprotection ... 35

II. Déplacements professionnels ... 36

III. Elaboration et rédaction de Fiches Locales d’Utilisation de produits chimiques ... 37

CONCLUSION ... 39 BILAN PERSONNEL ... 40 BIBLIOGRAPHIE ... 41 SUMMARY ... 50 MOTS CLES ... 50 ANNEXES ... 42

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ABREVIATIONS

ALARA As Low As Reasonably Achievable

AQ Assurance Qualité

CCTG Cahier des Clauses Techniques et Spécifications Générales CETIC Centre d’Expérimentation des Techniques d’Intervention sur les

Chaudières nucléaires

CGA Conditions Générales d’Achat

CIRC Centre International de Recherche sur le Cancer CNPE Centre Nucléaire de Production d'Électricité

COH Chef des Opérations Hyperbares

DED Débit d’Equivalent de Dose

DPN Direction de la Production Nucléaire ECS Evaluation Complémentaires de Sûreté

EDF Electricité De France

EIS Eléments Internes Supérieurs

ESR Evénement Significatif pour la Radioprotection FRDD Facteur de Réduction du Débit de Dose

GV Générateur de Vapeur

LDA Liste des Documents Applicables

INB Installation Nucléaire de Base

IZ n° Intervention en Zone contrôlée

MDN Machine De Nettoyage

MSDG Machine de Serrage, Desserrage des Goujons du couvercle de cuve MSI Mise en Service Industrielle

MW MégaWatt

OT Onet Technologies

PCR Personne Compétente en Radioprotection

PREVAIR Prévention et Analyse des Interventions sous Rayonnements (ionisants)

PSTG Plaque Supérieure Tube Guide

RAO Réponse à un Appel d’Offre

RIC Réacteur Instrumentation Incore

RP RadioProtection

SGRP Spécifications Générales RadioProtection

SISERI Système d’Information de la Surveillance de l’Exposition aux Rayonnements Ionisants

TDG Tubes de Guidage RIC

UTO Unité Technique Opérationnelle

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INTRODUCTION

La conduite en sûreté des réacteurs nucléaires nécessite de mesurer l’énergie fournie par les fissions des noyaux d’uranium 235, donc la puissance nucléaire. Cette mesure fait intervenir une série de thermocouples, c’est-à-dire de sondes de mesure incore (dans le cœur du réacteur) du flux de neutrons et de la température.

Les réacteurs à eau pressurisée exploités par EDF sont équipés d’une série de thermocouples répartis dans des réseaux tentaculaires de tubing (conduits ou gaines).

Or, au cours d’inspections télévisuelles menées lors des arrêts de réacteurs de 1300 MW du CNPE de PALUEL, la dégradation de plusieurs conduits thermocouples a été observée. A la suite de ces dégradations, l’ASN a demandée à EDF « d’examiner l’opportunité de mettre à jour le programme de maintenance préventive et de réviser la périodicité de contrôles prévus ».

Fournisseur français d’équipements destinés aux centrales nucléaires, l’entreprise AREVA (aujourd’hui FRAMATOME) a remporté l’appel d’offre national lancé par EDF pour la réparation ou le remplacement des conduits thermocouples et thermocouples de l’ensemble du parc. Cependant, le coût dosimétrique associé à ces opérations réalisées jusqu’alors en air, nécessitait la mobilisation de près de 70 personnes par tranche concernée.

Motivé par un objectif de limitation des doses reçues, l’entreprise AREVA a fait appel aux scaphandriers d’Onet technologies pour réaliser une grande partie des travaux en immersion. Intégré à une opération de maintenance complexe et à fort enjeu radiologique, Onet Technologies n’a cessé d’adapter son savoir-faire afin de répondre aux exigences clients tout en s’assurant du respect de la réglementation en vigueur.

C’est dans cette optique et dans un souci d’optimisation d’analyse qu’Onet Technologies a mandaté la cellule santé, sécurité et radioprotection pour intégrer la démarche ALARA et les principes de radioprotection lors de la conception et de la réalisation du chantier de remplacement des conduits thermocouples et thermocouples sur le palier 1300MW.

Ma principale thématique fixée pour ces deux années d’apprentissage était la conduite des études de radioprotection en phase de conception de l’opération et la gestion des expositions aux rayonnements ionisants, en phase réalisation de l’intervention.

Le besoin d’un alternant, rattaché à la cellule santé, sécurité et radioprotection était justifié du fait de l’ampleur de la charge de travail conséquente à mener pour atteindre les objectifs fixés. La méthodologie mise en œuvre pour atteindre les objectifs fixés ci-dessus sera ainsi détaillée et

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PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

I. Groupe Onet

Groupe familial marseillais, Onet (acronyme d’Office nouveau du nettoyage) a su développer, depuis plus de 150 ans, un leadership reconnu sur ses métiers. La compétence et l’expertise de ses équipes, soutenues par la solidité de son actionnariat, ont été des atouts majeurs pour devenir un acteur incontournable des métiers d’ingénierie et de services.

De la « Maison Format », petite entreprise marseillaise fondée en 1860, au Groupe Onet, multinationale implanté dans 6 pays, le groupe a su conservé ses valeurs d’écoute, de respect et d’audace, tout en considérant l’humain comme la clé de la réussite. Fort de plus de 80 savoir-faire, le groupe en 2016 qui compte 66 000 collaborateurs implantés dans 6 pays, a réalisé un Chiffre d’Affaire de 1,7 Milliards d’euros.

Aujourd’hui le groupe Onet est structuré autour de six marques commerciales :

Figure 1 – Marques commerciales du groupe Onet

Le C.A. du groupe Onet est largement dû à sa branche Propreté et Services qui a elle seule réunit plus de 50% du CA en 2015. Loin derrière, la branche Technologies réalise 15% du CA du groupe en 2015. Enfin le pôle sécurité totalise 35% du CA du groupe.

II. Division Technologies

Apparu en 2007, la marque Onet Technologies fédère en son sein plusieurs entreprises spécialisées dans les prestations à haute technicité et à fort enjeu (voir annexe 1).

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A l’origine créé pour opérer la décontamination nucléaire, la division Technologies accompagne aujourd’hui au plus près ses clients tout au long du cycle de vie des installations nucléaires afin de relayer son savoir-faire tout en décuplant ses capacités d’intervention.

En 2009, la création d’une joint-venture avec le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour la fourniture de Générateur de vapeurs permet à Onet Technologies de bénéficier du label «constructeur nucléaire», sans lequel il aurait été impossible de répondre à de gros appels d’offres.

Depuis, l'entreprise a été retenue en ingénierie dans des grands projets comme Iter, le réacteur thermonucléaire expérimental international destiné à vérifier la faisabilité scientifique et technique de la fusion nucléaire comme nouvelle source d’énergie ou encore pour les études de conception du projet de prototype de réacteur de IVème Génération Astrid.

La division Onet Technologies qui compte 2800 collaborateurs, implantés dans 8 pays, a réalisé un chiffre d’Affaire de 254 Millions d’euros en 2016. Ce chiffre d’affaire est pour l’essentiel réalisé sur le parc électronucléaire EDF. La marque Onet Technologies hisse le groupe Onet en 2015 au rang des « Six grands groupes nationaux » qui se partagent près de 50% du chiffre d’affaire de la maintenance sous-traitée chez EDF :

 Alstom

 Areva (aujourd’hui Framatome/Orano)  Suez

 Vinci  Spie

 Groupe Onet

Depuis la fin de l’année 2017, la division Technologies a subi une réorganisation avec l’élaboration d’un « plan de performance opérationnelle et de croissance ». Ainsi les différentes entreprises ont été intégrées à la division technologies sous la dénomination sociale commune « Onet Technologies » suivi de deux lettres distinctives :

 TECHMAN INDUSTRIE devient Onet Technologies TI

Logistique, manutention, ingénierie, maintenance et formation  Onet Technoglogies Nuclear Decommissioning devient Onet Technologies ND

Décontamination, démantèlement et gestion des déchets nucléaires  COMEX NUCLEAIRE devient Onet Technologies CN

Ingénierie et maintenance nucléaire

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Comex Nucléaire a été créée au début des années 1990 par la société marseillaise d’Henri-Germain DELAUZE, Comex SA, alors leader mondial des travaux sous-marins, multipliant les innovations technologiques et défrichant les métiers de la plongée profonde.

Au début des années 90, Comex SA va adapter son savoir-faire à "d'autres milieux hostiles". Comex Nucléaire est ainsi créée après un appel d'offres pour intervenir en immersion sur le circuit primaire d'une centrale nucléaire.

En 1999, Comex Nucléaire, société innovante en matière d’ingénierie et d’interventions industrielles complexes est achetée par le Groupe ONET, qui l’intègre en 2007 dans sa division Technologies. En 2017, la dénomination sociale Comex Nucléaire disparait pour devenir Onet Technologies CN (voir II. Division Technologies).

L’entreprise est spécialisée dans l’inspection, la maintenance industrielle complexe et les interventions en milieux nucléaires. En 25 ans, Onet Technologies CN s’est imposée comme un acteur majeur et incontournable des prestations à haute technicité en milieu nucléaire.

L’entreprise emploie près de 420 personnes dites DATR, c’est à dire « Directement Affecté à Travailler sous Rayonnement ». Le personnel d’Onet Technologies CN comptabilise 22 528 entrées et sorties de zone contrôlée en 2015, soit une soixantaine par jour ! La dosimétrie collective cumulée d’Onet Technologies CN sur l’année 2017 s’élève à 1124 H.mSv.

IV. Cellule Santé, Sécurité et Radioprotection (2SR)

De par la nature de ses activités et l’importance des enjeux, la cellule 2SR est à tous les niveaux un maillon indispensable de la chaîne opérationnelle et fonctionnelle d’Onet Technologies CN. Directement subordonné au Directeur-adjoint, elle est garante de la protection contre les rayonnements ionisants, de la santé et de la sécurité de ses collaborateurs.

La cellule est en charge du suivi et de la gestion des indicateurs de performance sur les chantiers comme dans les bureaux. Elle présente des indicateurs, dégage des axes d’amélioration et propose des solutions adaptées.

La cellule Radioprotection et Sécurité offre ainsi une polyvalence technique au service de multiples missions :

 Gestion de la dosimétrie des intervenants opérant en zone réglementée ;

 Appui technique sur site pour tous éléments relatifs à la sécurité, environnement, radioprotection ;

 Evaluation des risques professionnels ;

 Analyse des accidents, incidents, presqu’accidents, situations à risque ;  Visites sécurité/Audit …

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CONTEXTE DE L’ETUDE

I. Cadre réglementaire

Les arrêtés et décisions relatifs à la protection des travailleurs français exposés à des rayonnements ionisants s’appuient sur :

 Le Code du travail (titre V du livre IV de la IVème partie) ;  Le Code de la santé publique (titre III du Livre III de la Ière

partie).

Le cadre juridique national propre à la radioprotection trouve sa source dans des normes, standards ou recommandations établis à l’échelle internationale par différents organismes internationaux et transposés en droit étatiques (voir figure 2 ci-dessous).

Figure 2 - Elaboration de la doctrine radioprotection

Le système de management de la radioprotection repose sur trois grands principes inscrits dans le Code de la santé publique :

 La justification des activités conduisant à un risque d’exposition à des rayonnements ionisants ;

 L’optimisation des expositions à ces rayonnements ;

 La limitation des doses individuelles à un niveau aussi bas que possible.

Les procédures techniques et organisationnelles mises en œuvre pour respecter l’ensemble de ces principes font l’objet de contrôles de la part des autorités publiques et notamment l’autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Parallèlement, l’Arrêté du 7 février 2012 fixant les règles générales relatives aux INB intègre dans le droit français des règles correspondant à la mise en œuvre des meilleurs pratiques internationales. Ces règles traitent principalement de l’organisation et des responsabilités qui incombent aux exploitants d’INB.

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Conformément à cet arrêté, EDF doit exercer sur les entreprises extérieures une surveillance lui permettant de s’assurer du respect des exigences relatives à la protection des intérêts, de l’environnement et des personnes. Cet arrêté influe alors directement le système de management de la radioprotection pour une entreprise extérieure dans le cadre d’une intervention de maintenance ou de modification d’une INB.

II. Exigences clients

Dans un objectif de réduction des doses collectives et individuelles, EDF impose à ses prestataires un haut niveau de maîtrise des risques radiologiques lors des opérations de maintenance ou de modification du parc.

Afin d’atteindre cet objectif, EDF a rédigé le « Cahier des clauses techniques et spécifications générales de radioprotection – indice B » (CCTG/SGRP) qui complète les exigences générales exprimées dans les articles 45 et 61 des Conditions Générales d’Achat (CGA) définissant les moyens et obligations du Titulaire en matière de radioprotection.

Le Cahier des clauses techniques et spécifications générales de radioprotection a pour objectifs :  Définir la prise en compte de la radioprotection

 Assurer la cohérence avec le référentiel radioprotection de la DPN

 Compléter les exigences contractuelles vis-à-vis de la radioprotection (CGA, CCTG)  Préciser les livrables : contenu et cadencement

Afin d’appuyer les prestataires dans la prise en compte et la mise en œuvre des exigences énoncées au CCTG/SGRP, EDF met à leurs dispositions quatre guides pratiques :

Figure 3 - Place des différents guides pratiques pour la mise en œuvre du CCTG RP

L’appropriation de ces exigences est essentielle pour élaborer des livrables ; c’est pourquoi à mon arrivée dans la cellule, une attention particulière m’a été accordée afin que je puisse étudier, assimiler et mettre en œuvre le CCTG RP et les différents guides d’application.

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III. Renforcement du programme de maintenance

Suite à l’accident survenu au Japon le 11 Mars 2011, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), responsable du contrôle des installations nucléaires en France, a demandé le 5 Mai 2011 aux exploitants d’engager des évaluations complémentaires de sûreté (ECS). Cette démarche d’évaluation répond également à la demande de l’ancien Premier ministre François FILLON de réaliser un audit de sûreté des installations nucléaires sur le territoire national.

Au terme de cette analyse, l’ASN a émis un rapport fixant des prescriptions complémentaires visant à renforcer les marges de sûreté des centrales nucléaires d’EDF.

En parallèle, l’exploitant EDF a initié le projet « grand carénage » qui vise à prolonger la durée de fonctionnement des centrales nucléaires françaises au-delà des 40 ans, via un double processus de rénovation et de modernisation du parc national. Le coût du projet est estimé à 55 milliards d’euros pour la période 2014-2025.

EDF sous-traite aujourd’hui près de 80% des travaux de maintenance et de modification de son parc, ce qui ouvre pour ses prestataires, et notamment Onet Technologies, un marché colossal de plusieurs dizaines de milliards d’euros.

On aperçoit dès 2015, une hausse durable du chiffre d’affaires d’Onet Technologies (voir figure 4 ci-dessous), principalement dû à l’augmentation du volume d’interventions pour EDF.

Figure 4 - Evolution du chiffre d'affaire d'Onet Technologies

Directement subordonné aux services opérationnels, la Cellule 2SR a donc vu son volume d’activité tripler depuis 2015, nécessitant un plan massif d’embauche, une réorganisation et le recours à l’alternance pour satisfaire à l’ensemble de ses missions.

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PHASE DE CONCEPTION

Cette première partie s’attache à décrire l’ensemble des activités menées lors de ma première année d’apprentissage au sein d’Onet Technologies dans le cadre de la conduite des études radioprotection en phase de conception de l’intervention.

I. Revue de la demande

Les exigences en matière de radioprotection sont examinées dès les phases d’enclenchement des affaires afin que celles-ci puissent se réaliser dans le cadre de la démarche ALARA et du respect des exigences réglementaires. Cette prise en compte permet au responsable du projet d’identifier suffisamment tôt les acteurs nécessaires afin d’initier la réalisation des études vers les unités compétentes.

1. Caractérisation de l’intervention

Ma première mission a eu pour objet de présenter les éléments indispensables pour une représentation précise de l’intervention, et cela afin de mieux appréhender les risques aux postes de travail.

Onet Technologies interviendra en zone contrôlée, dans la piscine du bâtiment réacteur 2 du CNPE de PALUEL, plus précisément dans le compartiment réservé à l’accueil, en arrêt de tranche, des éléments internes supérieurs (EIS) (voir encadré rouge ci-dessous).

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ECHNOLOGIQUES Le cœur du réacteur, où se produit la réaction en

chaîne (voir annexe 2) produisant de la chaleur, est composé des éléments suivants (se reporter à l’illustration ci-contre) :

 La cuve et son couvercle (en bleue) ;  Les assemblages combustibles (au centre

en gris) ;

 Les éléments internes inférieurs EII (en rouge) ;

 Les éléments internes supérieurs EIS (en verts).

Ces derniers reposent, en fonctionnement

normal du réacteur, sur les éléments internes inférieurs.

L’intervention de remplacement des conduits thermocouples et thermocouples par scaphandriers peut être découpée en 7 phases :

 Installation et mobilisation du matériel,  Intervention en zone centrale,

 Intervention en zone attenante aux colonnes,  Pigeage des piquages SS810,

 Intervention de pose des nouvelles potences,

 Finalisation des travaux et démobilisation du matériel,  Coordination chantier.

Le détail de chaque phase sera ainsi repris dans le tableau d’évaluation dosimétrique prévisionnelle afin d’y détailler, pour chaque phase d’intervention, des tâches élémentaires. Les opérations seront réalisées en 3*8h dans le respect de la législation du travail. Le chantier mobilisera 21 personnes opérationnelles sur site pour réaliser l’intervention. Deux techniciens qualifiés en radioprotection seront mobilisés pour assurer le suivi des conditions radiologiques, le respect des consignes sécurité ainsi que les contrôles nécessaires au bon déroulement de l’opération. L’intervention se déroulera dans les zones de travail suivantes :

Zones Niveaux (m) Description des postes Local

Z1 Tous niveaux Zone de déchargement et d’amené du matériel /

Z2 27.00 Poste de commande COH / sas plongeurs RC1207

Z3 27.00 Passerelle sur EIS RC1207

Z4 Piscine BR Zone de travail sous eau sur les EIS

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Afin d’associer à chaque zone de travail une valeur de DED, il est nécessaire de recueillir des données d’entrée supplémentaires, voire de mener une enquête dosimétrique.

2. Recueil des données d’entrée

Dès le démarrage de la prestation, le responsable du projet d’Onet Technologies assiste aux réunions de préparation. Ces réunions ont pour but d’expliquer, de préciser et d’organiser les relations entre le client (AREVA/EDF) et le titulaire (Onet Technologies). Ces réunions permettent également au titulaire de recueillir le cahier des charges du projet. Ce dernier explicite le contenu et le cadencement des livrables attendus. Il fait également l’inventaire, dans la liste des documents applicables (LDA), de toute la documentation technique, contractuelle et réglementaire relative à l’intervention.

Dans un objectif de fourniture de données radiologiques, notre intérêt s’est porté, après analyse de la LDA, sur l’étude des documents suivants :

 « Remplacement des thermocouples et des conduits de thermocouples – palier 1300 MW- analyse d’optimisation du contexte radiologique de l’intervention » - Note technique fournie par EDF – UTO ;

 « Mise en œuvre sur CNPE de l’opération de remplacement de conduits et ou de colonnes de thermocouples sur tous les paliers – système RIC » fournie par EDF ; L’étude de ces documents nous a permis de déterminer les valeurs d’équivalent de dose (DED) pour les zones d’intervention Z1, Z2 et Z3.

Néanmoins, aucunes données fournies dans ces documents n’a permis d’identifier un équivalent de dose pour la zone d’intervention Z4, à savoir la zone de travail sous eau sur les EIS (à 600 mm de la PSTG).

Face à ce constat, notre démarche s’est appuyée sur une approche par le calcul basé sur les données d’entrée tirées des résultats de notes de calculs fourni par EDF UTO (voir ci-dessous).

DED (en mSv.h-1)

Niveau d'eau

0mm 250mm 300mm Piscine pleine

Point de calcul DED Configuration

1200 mm au-dessus de la PSTG centré sur la PSTG Tous tubes guides déposés 49,5 11,8 10,2 0,16 1200 mm au-dessus de la PSTG entre 2 colonnes TC Tous tubes guides déposés 46 12,2 10,9 0,55

Les valeurs surlignées en bleu sont celles qui se rapprochent au plus de nos conditions d’intervention, c’est pourquoi elles constituent la base de notre approche par le calcul.

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La première étape de cette approche est de calculer le DED à 1200 mm de la PSTG : DED à 1200 mm de la PSTG : moyenne (0.16 ; 0.55) = 0.355 mSv.h-1

Considéré comme une protection biologique, l’eau à un pouvoir d’atténuation sur les rayonnements ionisants. On considère en effet que 350 mm d’eau peuvent, sur un spectre Cobalt 60 (radionucléide représentatif du spectre EDF), atténuer d’un facteur 10 le DED d’une source. On peut alors considérer, par corrélation avec la loi d’atténuation, le calcul suivant :

DED à 600 mm de la PSTG : 0.355*((600/350)*10) = 6.08 mSv.h-1

A cette altimétrie, les scaphandriers utilisent une table de travail en acier inoxydable d’épaisseur moyenne 12 mm. L’épaisseur moitié (épaisseur pour laquelle le DED est divisé par 2) de l’acier est de 14mm pour un spectre Cobalt 60. Le calcul final du DED à 600 mm de la PSTG est donc :

DED Z4 : 6.08*((12/14)*2) = 3.55 mSv.h-1

Ce résultat a été fiabilisé par l’analyse des doses reçues lors de prestations de plongée se déroulant sur les éléments internes supérieurs et dans des conditions similaires. La synthèse des DED associés aux différentes zones d’intervention est donnée ci-dessous :

Zones Description des postes DED (en mSv/h) Origine du DED

Z1 Zone de déchargement et d’amené du matériel 0,002

Notes techniques Z2 Poste de commande COH / sas plongeurs 0,005

Z3 Passerelle sur EIS 0,015

Z4 Zone de travail sous eau sur les EIS 3,550 Calculs/REX

II. Etude initiale

1. Evaluation Dosimétrique Prévisionnelle initiale (EDPi)

Toute activité en zone contrôlée fait l’objet d’une évaluation dosimétrique prévisionnelle en termes de dose collective et de dose individuelle moyenne par spécialité ou par poste de travail. L’EDP initiale est construit à partir des hypothèses énumérées au § III.1.1., à savoir :

 Le découpage de l’intervention en phases et tâches élémentaires ;  Les VTE estimés par le projet pour réaliser le chantier ;

 Les zones de travail identifiées pour réaliser l’intervention ;

 Les DED relevés sur les cartographies (fournies par le site avant le début des travaux) ou calculés à partir de matrice de calcul (code de calcul PANTHERE, MCNP…) ;

 Le coefficient d’exposition k résultant de la configuration particulière de l’environnement de travail et des bonnes pratiques prévues.

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A chaque tâche élémentaire est attribué un volume de travail exposé (VTE). Le VTE représente le temps passé pour effectuer la tâche (volume du temps d’exposition) : nombres d’intervenants multiplié par la durée de la tâche. Ainsi pour chaque tâche, il peut être calculé la dose intégrée.

Dosetâche = VTE × DED

Chacune de ces doses peut être pondérée par un coefficient d’exposition k résultant d’un ensemble de bonnes pratiques ou de conditions particulières. Par conséquent, la dose totale pour une opération est la somme suivante :

Dose = ∑ (dosetâche × k) = ∑ (VTE × DED × k)

Ce calcul de dose permet de définir l’évaluation dosimétrique prévisionnelle (EDP) ; c’est-à-dire la dose correspondante au prévisionnel dosimétrique calculé pour un chantier particulier à partir :

EDP = ∑ (VTE × DED (N-1) × k)

Les évaluations dosimétriques prévisionnelles sont ainsi établies pour l’état initial (EDPi) et l’état optimisé (EDPo).

L’évaluation dosimétrique prévisionnelle initiale pour l’intervention de remplacement des conduits thermocouples et thermocouples par scaphandriers s’élève à 167,27 H.mSv. Le détail du calcul est donné ci-après.

N° CHRONO Zone de travail Frdd Nb d'intervenants Heures VTE (H.h) DED (mSv/h) k DCT (H.mSv) DI Moy (mSv) Déchargement du matériel en ZC Z1 1 8 4,00 32 0,002 0,7 0,045 0,006 J0 - Début des travaux dans le BR Z2 1 8 1,00 8 0,005 0,7 0,028 0,004 Mobilisation du matériel au plancher piscine Z2 1 8 6,00 48 0,005 0,7 0,168 0,021 Cartographie radiologique depuis passerelle Z3 1 1 0,50 1 0,015 0,7 0,005 0,005 Cartographie sous eau + assainissement Z6 1 1 2,00 2 0,230 0,7 0,322 0,322 Essais et revalidation des matériels Z2 1 4 4,00 16 0,005 0,7 0,056 0,014 Mise en place plateforme plongeurs et blocage des 4 protections biologiques Z4 1 1 1,00 1 3,550 0,7 2,485 2,485

Sous-Total Prépartion / Installation 3,109

Desserage d'une vis par pied de potence sans toucher aux pieds attenants aux colonnes Z4 1 1 3,00 3 3,550 0,7 7,455 7,455 Repérage des conduits des 4 colonnes et du conduit "NE PAS TOUCHER" Z4 1 1 1,00 1 3,550 0,7 2,485 2,485 Coupe des conduits thermocouples non attenants aux colonnes Z4 1 1 2,50 3 3,550 0,7 6,213 6,213 Démontage des pieds de potence non attenants aux colonnes Z4 1 1 3,00 3 3,550 0,7 7,455 7,455 Mise en panier des conduits thermocouples, des potences et évacuation des paniers Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970 Assainissement de la zone centrale "hors colonne" et contrôle radiologique de la zone Z4 1 1 1,00 1 3,550 0,7 2,485 2,485 Coupe des rondelles freins des raccords SS 810 et mise en place des bouchons de protection Z4 1 1 6,00 6 3,550 0,7 14,910 14,910 Démontage des raccords SS 810 en partie centrale Z4 1 1 3,00 3 3,550 0,7 7,455 7,455 Extraction des thermocouples, mise en paniers et évacuation des paniers Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970

Sous-Total Intervention en zone centrale 58,398

Coupe des languettes freins et déconnexion des raccords SS 500 Z4 1 1 16,00 16 3,550 0,7 39,760 39,760 Coupe des conduits thermocouples attenants aux colonnes Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970 Démontage des potences attenantes aux colonnes Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970 Mise en panier des conduits, des potences et évacuation des paniers Z4 1 1 1,00 1 3,550 0,7 2,485 2,485 Coupe des rondelles freins des raccords SS 810 et mise en place des bouchons de protection Z4 1 1 1,25 1 3,550 0,7 3,106 3,106 Démontage des raccords SS 810 Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970 Extraction des thermocouples et mise en paniers Z4 1 1 6,00 6 3,550 0,7 14,910 14,910 Assainissement des "zones colonnes" et contrôles radiologiques de ces zones Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970

Sous-Total Itervention en zone attenante aux colonnes 80,141

4 Pigeage SS 810 Pigeage des piquages SS 810 et mise en place de clips de maintien d'écrous Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970

Sous-Total Pigeage SS 810 4,970

Pose des nouvelles potences Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970 Serrage au couple + sertissage des coupelles Z4 1 1 2,00 2 3,550 0,7 4,970 4,970 Descente des nouvelles potences par paniers Z4 1 1 1,00 1 3,550 0,7 2,485 2,485

Sous-Total pose des nouvelles potences 12,425

Plongée de nettoyage et de vérification Z4 1 1 2,50 3 3,550 0,7 6,213 6,213 Repli du matériel Z2 1 5 4,00 20 0,005 0,7 0,070 0,014 Contrôle radiologique pour chargement Z1 1 5 8,00 40 0,002 0,7 0,056 0,011

Sous-Total Finalisation des travaux / Démobilisation 6,339

Surveillance des plongées depuis passerelle Z3 1 1 10,00 10 0,015 0,7 0,105 0,105 Poste de commande (COH) Z2 1 5 72,00 360 0,005 0,7 1,260 0,252 Assistance habillage / deshabillage plongeur Z2 1 2 18,00 36 0,005 0,7 0,126 0,063 Coordination et technicien RP Z2 1 2 55,00 110 0,005 0,7 0,385 0,193

Sous-Total Coordination chantier 1,876

TOTAL REMPLACEMENT DES CONDUITS DES EIS 749 167,26

6 Finalisation des travaux Démobilisation 7 Coordination chantier RE M P LAC EM EN T D ES C O N D UI TS D ES E IS Intitulé de la tâche 1 Installation et mobilisation du matériel 2 Intervention en zone centrale 3 Intervention en zone attenante aux colonnes

5 Pose des nouvelles potences

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2. Enjeu radiologique

L’enjeu radiologique d’une intervention est déterminé sur la base de trois critères, à savoir la dosimétrie collective (H.mSv), le DED max (mSv.h-1) et le niveau de contamination. Le critère le plus pénalisant est alors retenu pour classer l’enjeu radiologique de l’intervention.

La prise en compte des exigences du CCTG/SGRP, notamment le degré d’analyse d’optimisation de l’intervention est modulé suivant le niveau d’enjeu radiologique de l’intervention. Une intervention classée à enjeu radiologique très faible ou faible nécessite une analyse d’optimisation du poste de travail succincte basée sur :

 La chasse aux doses inutiles,

 L’application des bonnes pratiques en matière de radioprotection.

A contrario, une intervention classée à enjeu radiologique fort devra présentée une analyse détaillée et approfondie basée sur :

 La fiabilisation des données d’entrée,

 Une analyse d’optimisation détaillée (domaines de validité des actions d’optimisation, une analyse coût/gain des voies d’optimisation envisagées et la

 La rédaction d’un REX de niveau 2.

L’intervention de remplacement des conduits thermocouples et thermocouples est classée à fort enjeu radiologique (niveau 3) sur la base de la dosimétrie collective (EDPi > 20 H.mSv).

Ce classement induit alors la mise en œuvre d’une étude d’optimisation détaillée et approfondie.

III. Etude d’optimisation

L’étude d’optimisation de la radioprotection au poste de travail consiste à :

 Identifier les composants majoritaires des doses collectives et individuelles ;  Déterminer, hiérarchiser, et sélectionner les actions de réduction des doses ;  Recalculer les évaluations dosimétriques prévisionnelles dites optimisées.

Enjeu Très faible (niveau 0) Faible (niveau 1) Significatif (niveau 2) Fort (niveau 3) Dose collective (H.mSv) < 1 < 10 < 20 > 20 DEDmax au poste de

travail (mSv.h-1) < 0.1 < 2 < 40 > 40 Niveau de

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Les résultats de cette étude sont lourds de conséquence dans la poursuite de l’intervention. En effet, Onet Technologies ne dispose pas d’un armement en ressources spécialisées (scaphandriers opérant en milieu nucléaire) illimité.

1. Identification des composants majoritaires des doses

collectives et individuelles

Afin de hiérarchiser les actions d’optimisation de la radioprotection au poste de travail, il nous a été nécessaire d’identifier les composants majoritaires des doses collectives et individuelles. La synthèse dosimétrique présentée ci-dessous regroupe la dosimétrie collective prévue par zone de travail.

Dosimétrie collective par zone de travail

Zone de travail Localisation Dose Collective Totale (en H.mSv)

Pourcentage de l’activité globale (en %)

Z1 SAS entrée/sortie matériel 00.101 0.06

Z2 Dalle pisicine +27 m 02.093 1.25

Z3 Passerelle MDN sur EIS 00.110 0.07

Z4 EIS sur stand sous eau 164.95 98.60

TOTAL 167.25 H.mSv 100%

La zone d’intervention Z4 (EIS sur stand sous eau) cumule près de 98.6% de la dosimétrie collective de l’intervention et doit, en priorité, faire l’œuvre d’une démarche d’optimisation stricte des doses reçues.

La synthèse présentée ci-dessous regroupe le temps d’exposition (TE) prévu par zone de travail :

TE par zone de travail

Zone de travail Localisation TE (en h) Pourcentage de l’activité globale (en %)

Z1 SAS entrée/sortie matériel 72 10

Z2 Dalle pisicine +27 m 598 79

Z3 Passerelle MDN sur EIS 11 2

Z4 EIS sur stand sous eau 68 9

TOTAL 759 H.h 100%

La zone d’intervention Z2 cumule à elle seule près de 79% du temps d’exposition dans le cadre de l’intervention. Ce pourcentage prend notamment en compte la présence d’une équipe encadrant l’opération en 3*8h en zone contrôlée. Néanmoins, cette zone ne capitalise que 1.25% de la dose intégrée pour l’ensemble de la prestation.

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2. Détermination, hiérarchisation et sélection des actions

de réduction des doses

Après avoir identifié les composants majoritaires des doses collectives et individuelles (voir III.1.), notre intérêt s’est porté sur la caractérisation des paramètres sur lesquels il est possible d’agir pour diminuer ces doses.

Pour cela, il convient d’identifier dans un premier temps les termes sources prépondérants et de déterminer dans un second temps les actions permettant de limiter l’impact de ces sources. Afin d’identifier les termes sources principaux (organes irradiants) devant faire l’œuvre d’une optimisation de la radioprotection, nous nous sommes appuyés sur les études et sur la connaissance accumulées par notre partenaire AREVA.

Les résultats de ces études (voir illustration ci-dessous) nous ont permis d’identifier deux termes sources prépondérants sous eau :

 Les quatre colonnes thermocouples identifiées en rouge ;

 La « peau » de la plaque supérieure tube guide (PSTG) identifiée en vert.  Les colonnes tubes guides (non représentées sur la figure 5).

Figure 5 - Résultats études radioprotection AREVA

Afin de réduire l’impact de ces termes sources, il convient d’agir sur les paramètres suivants :  Réduire/maîtriser le débit d’équivalent de dose (DED) au poste de travail ;  Réduire/maîtriser le volume de travail exposé (VTE) ;

A. Actions de réduction/maîtrise du DED

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 Poser des protections biologiques sur les termes sources prépondérants identifiés ;  Augmenter la distance séparant le plongeur des termes sources ;

 S’assurer du retrait des termes sources « colonnes tubes guides » (réalisé par AREVA lors des phases d’activités en air).

L’interposition d’écrans de type « protections biologiques » au plus près de la source d’exposition permet d’atténuer le pouvoir de pénétration des rayonnements gamma, responsables de l’exposition externe des plongeurs au poste de travail.

Différents types de protections biologiques sont utilisées de manière générique sur le parc EDF :

Désignation Dimensions (en mm) Epaisseur (en éq. mm Pb) Masse (en Kg) FRDD (60Co) Matelas Standard 800 x 400 6 22 0.58

Matelas Epaisseur moitié 400 x 400 12 22 0.38

Cependant, au vu de l’environnement spécifique de l’intervention – compartiment EIS immergé –, ces protections biologiques ne peuvent remplir leurs fonctions.

Cependant, ces dernières seront déployées autour du poste de commande et du cheminement pour aller au sas d’habillage et déshabillage plongeur afin de les protéger des rayonnements émis par la MSDG (voir abréviations), stocké à proximité du poste de commande sur la dalle piscine. Afin d’atténuer efficacement les termes sources identifiés (voir §2.), nous nous sommes appuyés sur les protections biologiques spécifiques développées par AREVA, à savoir :

 20 mm d’acier sur la paroi et la bride de la PSTG,  20 mm d’acier sur les 4 colonnes thermocouples.

La mise en œuvre de protections biologiques spécifiques sur les colonnes thermocouples et la PSTG permet un gain sur le DED estimé à 30 % (voir ci-après).

DED à 1200 mm (en mSv/h)

SANS PROBIOS 0,355

AVEC PROBIOS 0,273

Les conditions radiologiques à proximité de la PSTG étant très pénalisantes, une plateforme de travail permettant de garantir une distance minimale entre le plongeur et la PSTG sera déployée tout au long de l’intervention.

Les caractéristiques de cette plateforme ont été ajustées afin de d’assurer un positionnement de travail optimal du scaphandrier tout en limitant l’exposition du scaphandrier aux rayonnements ionisants.

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Les premières maquettes de la plateforme ont été ajustées afin d’obtenir le design suivant :

Figure 6 - Plateforme plongeur

La mise en œuvre de cette plateforme induit alors la création de nouvelles zones de travail (voir tableau ci-dessous).La variation du DED associé à cette optimisation du poste de travail a été calculée sur la base d’épaisseur moitié (150 mm) et d’épaisseur dixième de l’eau (350 mm).

DEDi (en mSv/h) DEDo (en mSv/h)

Z4 PSTG + 600mm 3.550 2.730

Z5 PSTG + 900mm 1.420 1.092

Z6 PSTG + 1200mm 0.355 0.273

B. Actions de réduction/maîtrise du VTE

Afin de réduire/maîtriser le volume de travail exposé, nous avons entrepris diverses actions :  Développement et mise en œuvre d’une gamme d’outillage téléopéré ;

 Elaboration d’un programme de formation complet aux techniques d’intervention. Des outillages téléopérés, c’est-à-dire opérés à distance, seront mis en œuvre afin d’optimiser la distance de travail séparant le plongeur et les termes sources identifiés. Ces outils ont été dimensionnés afin d’autorisé le plongeur à opérer depuis la plateforme et de le protéger, par le principe de mise à distance, d’une exposition externe excessive.

Les principaux outils utilisés pour l’intervention peuvent être classés en deux catégories, à savoir les outils mécaniques à rallonges et les outils automatisés et pilotés depuis la surface au poste de commande.

De plus, l’ensemble du personnel a suivi un programme complet de formation permettant d’appréhender l’environnement d’intervention et la mise en œuvre des outils spécifiques.

Ce cursus a été complété par des séances régulières d’entrainements « en air » dans l’atelier d’Onet technologies et sous eau sur une maquette partielle dans le bassin de la société Comex SA (grand bassin avec une fosse à 10 mètres de profondeur).

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Enfin, l’opération étant une MSI, pour Mise en Service Industrielle, les scaphandriers ont bénéficiés de périodes d’aguerrissements (4 semaines) sur des maquettes à taille réelle au sein du Centre d’expérimentation des techniques d’intervention sur chaudières nucléaires (CETIC). Le CETIC a permis aux scaphandriers de se qualifier à l’intervention en réalisant, à conditions équivalentes de celles rencontrées sur site, une intervention partielle de remplacement de conduits thermocouples et thermocouples sous eau.

Cette étape m’a également permis de valider des paramètres essentiels pris pour hypothèses dans les études de conception, à savoir :

 Les volumes de travail exposés (VTE) utilisés pour la construction des différentes EDP  L’ergonomie de travail sur la plateforme plongeur. En effet, notre crainte était que les

scaphandriers doivent, lors de phases sensibles, se pencher tête en bas pour atteindre des éléments situés sur la PSTG. Cette position est redoutée de tous les scaphandriers puisqu’elle impose une apnée. Le CETIC nous a permis de voir qu’il est possible d’intervenir depuis la plateforme plongeur sans devoir se pencher tête en bas.

Le gain associé à l’ensemble des mesures citées ci-dessus a permis de réduire de 39% les temps d’intervention.

3. Evaluation Dosimétrique Prévisionnelle optimisée

(EDPo)

Les actions d’optimisation décrites précédemment :

 Mise en place de protections biologiques sur la PSTG et sur les colonnes thermocouples (Gain de 30 %),

 Optimisation du poste de travail (positionnement du plongeur),  Utilisation de la télédosimétrie,

 Utilisation d’outillage spécifique, formation et qualification du personnel (Gain de 39% sur les VTE des travaux sous eau),

permettent l’établissement de l’EDP optimisée s’élevant à 19.89 H.mSv, soit une réduction de près de 90% par rapport à l’EDP initiale.

Ce résultat nous a permis d’affirmer au responsable projet la faisabilité de l’intervention vis-à-vis des ressources dosimétriques engagées.

L’EDPo représente la base de notre démarche de calcul pour l’établissement des EDP des interventions. Par conséquent, et ce dès la réception des cartographies N-1 du site, le même principe de calcul sera adopté et adapté aux conditions particulières locales.

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IV. Rédaction de régime de travail radiologique (RTR)

Pour toute activité en zone contrôlée, le régime de travail radiologique (RTR) regroupe et présente les résultats de l’analyse de risques radioprotection directement applicables ou contrôlables par le chargé de travaux. Il fait partie du dossier d’intervention.

Il explicite les données radiologiques du chantier et les exigences qui s’y appliquent, notamment :  L’identification des acteurs (préparateurs, chargé de travaux),

 Les évaluations prévisionnelles dosimétriques (dose individuelle moyenne et collective) et les débits d’équivalents de doses prévus,

 Les actions de radioprotection collectives et individuelles,

 La conduite à tenir en cas d’atteinte d’un seuil préétabli (DeD, dose journalière) Enfin, après validation, le RTR permet l’impression de l’IZ correspondant à l’activité qui permet l’entrée en zone contrôlée (voir exemple d’IZ ci-dessous).

Figure 7 - Fiche individuelle à présenter en entrée de zone

Lors de la sortie de zone contrôlée, « MICADO » lit la dose mesurée par le dosimètre et met à jour le cumul de dose de l’intervenant dans DOSIAP et l’historique dosimétrique de l’intervention dans l’interface « PREVAIR ».

En réunion d’enclenchement, des demandes d’accès à l’interface PREVAIR sont formulées auprès du CNPE afin de permettre le suivi dosimétrique quotidien de nos activités. En effet, de manière journalière, une extraction des mouvements en zone contrôlée est effectuée puis intégrée dans notre tableau de suivi dosimétrique.

La gestion des RTR, notamment la mise à jour de la dosimétrie collective, sera assurée lors de la phase de réalisation par le technicien radioprotection présent sur site.

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PHASE DE REALISATION

Cette partie détaille l’ensemble des actions menées lors de la phase de réalisation de l’intervention. L’intervention s’est déroulée durant le mois de mai 2017.

I. Adaptation aux spécificités locales

Dès le début de la réalisation, une première adaptation aux conditions locales :  Configuration spécifiques des locaux concernés par l’intervention ;  Conditions radiologiques à l’arrivée sur site,

 Risques spécifiques iode ou alpha, sur la base des données N-1 a été réalisée sur site.

Cette adaptation s’est alors traduite par l’actualisation de nos évaluations dosimétriques prévisionnelles (EDPo A1) sur la base de la cartographie A1 (DED, activités surfaciques et volumiques). La cible dosimétrique collective de l’opération a donc été actualisée le 14/05/2017 sur site après la réalisation de la cartographie A-1 passant de 19.89 à 14.42 H.mSv, soit une baisse de 28%.

Figure 8 - Tableau de synthèse de la dosimétrie collective

II. Gestion des expositions aux rayonnements ionisants

Conformément à l’arrêté du 17 juillet 2013 relatif à la carte de suivi médical et au suivi dosimétrique des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants, le suivi dosimétrique de référence est assuré par (cf article 10) :

 Le dosimètre à lecture différé pour une exposition externe ;

 Les mesures d’anthroporadiamétrie ou analyses radiotoxicologiques pour une exposition interne.

Site : PALUEL

PALIER : P4 Tranche : 3

TABLEAU DE SYNTHESE EDPo N-1(H.mSv) EDPo-A1(H.mSv) (H.mSv)Réalisé (H.mSv)Ecart

Installation et mobilisation du matériel 0,875 1,125 0,558 -0,57 -50 %

Intervention en zone centrale 10,224 4,274 0,336 -3,94 -92 %

Intervention en zone attenante aux colonnes 5,160 2,380 0,000 -2,38 -100 %

Pigeage SS 810 0,191 0,105 0,000 -0,11 -100 %

Pose des nouvelles potences 0,956 0,525 0,000 -0,53 -100 %

Finalisation des travauxDémobilisation 0,604 0,529 0,000 -0,53 -100 %

Coordination chantier 1,876 5,488 0,000 -5,49 -100 %

Aléas

TOTAL 19,89 14,42 0,89 -13,53 -94 %

Remplacement conduits thermocouples et thermocouples par scaphandriers

Ecart

(%) Observations

Date : 13/05/2017

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En parallèle, tout travailleur appelé à exécuter une opération en zone contrôlée fait l’objet, du fait de l’exposition externe, d’un suivi par dosimétrie opérationnelle (art R4451-67).

1. Dosimétrie passive et active

En matière d’exposition externe, le suivi dosimétrique est assuré par des mesures individuelles, appelées dosimétrie passive : Art.R.4451-65.-I. « La surveillance dosimétrique individuelle liée à l’exposition externe ou l’exposition au radon est réalisée au moyen de dosimètres à lecture différée adaptés ».

L’arrêté ministériel du 30 décembre 2004 précise, au point 3.1. de son annexe : « La surveillance individuelle de l’exposition par dosimétrie opérationnelle est mise en œuvre par le chef d’établissement, en particulier dès lors que le travailleur opère dans une zone contrôlée ».

En conséquence, pour toute activité se déroulant en zone contrôlée, le port d’un dosimètre individuel à lecture différé et d’un dosimètre à lecture immédiate sont imposés.

La technologie OSL (Optically Stimulated Luminescent) fondée sur la stimulation lumineuse permet de mesurer, a posteriori, un équivalent de rayonnements reçus (Bêta, photons et X) pour le corps entier. En parallèle, la technologie Neutrak, est conçue pour la mesure, a posteriori, d’un équivalent de rayonnements Neutrons reçus. Ce dernier peut être porté à côté du dosimètre gamma ou être intégré au même boitier (voir annexe 3).

En complément, les plongeurs d’Onet Technologies sont en permanence équipés de dosimètres supplémentaires portés aux doigts appelés bagues dosimétriques (voir annexe 3).

Les dosimètres sont retournés mensuellement à un organisme agréé en charge du traitement et de l’analyse de ces derniers. Des rapports de contrôle sont alors émis et transmis à l’interface SISERI (Système d’Information de la Surveillance de l’Exposition aux Rayonnements Ionisants). SISERI est un système de centralisation des mesures individuelles de l’exposition des travailleurs. Ce système restitue alors ces données, en accès direct par internet, aux personnes compétentes en radioprotection (PCR) et aux médecins du travail.

2. Tableau de Contrôle Radiologique

Le suivi dosimétrique des travaux réalisés en plongée sera assuré, en temps réel, par l’utilisation de la télédosimétrie d’Onet Technologies appelée TCR (Tableau de Contrôle Radiologique). Le plongeur est équipé en permanence de 6 sondes (2 aux poignets, 2 aux pieds, 1 au torse et 1 au dos) permettant de restituer, en temps réel, les mesures d’exposition externe (DED et dose intégrée) à la surface sur un écran d’ordinateur au poste de commande.

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Le déploiement massif de cet équipement sur l’ensemble des interventions subaquatiques a permis l’atteinte d’un haut niveau de suivi des expositions aux rayonnements ionisants sous eau. Une liaison phonique avec le COH permet de communiquer avec le plongeur et d’orienter sa gestuelle et sa position de travail afin d’optimiser la dosimétrie intégrée.

Figure 9 - Capture d'écran du TCR

3. PREVAIR

PREVAIR permet le suivi des mouvements de dose intégrés sur une IZ en cours. Ce suivi se fait dans le monde Suivi – Liste des projets et sélection d’une arborescence en cours.

Sur cet onglet, un graphe permet de suivre la tendance de prise de dose collective. Ce graphe est composé d’une courbe rouge représentant la dosimétrie collective prévue à l’EDP et une courbe bleue représentant la dosimétrie collective réalisée.

Figure 10 - Onglet de suivi d'un RTR

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Le suivi dosimétrique journalier est transmis au client quotidiennement et permet d’anticiper tout dépassement des prévisionnels dosimétriques et des seuils d’arrêt des RTR. Tout dépassement d’un seuil d’arrêt d’un RTR entrainerait sa suspension. Les agents d’Onet Technologies ne pourraient alors plus entrer en zone contrôlée et le chantier serait alors suspendu.

Le suivi de la dosimétrie individuelle est réalisé quotidiennement sur le CNPE via une extraction des mouvements en zone contrôlée puis intégrée dans le tableau de suivi dosimétrique.

Ces extractions ont également alimenté le suivi des doses individuelles. En effet, à l’issu de chaque poste de travail, une fiche de poste est transmise au chef des opérations hyperbares (COH). Cette fiche synthétise, de manière nominative, la dosimétrie absorbée (DA) sur la prestation, la limite dosimétrique (LD) accordée par la PCR (en amont de la prestation) et la dose maximale admissible (DMA) pour le reste de la prestation.

Figure 11 – Extrait fiche de poste

La DMA est alors utilisée par le COH afin de lisser les doses individuelles des différents agents présents sur le poste. En effet, le COH privilégiera, pour une plongée longue une personne dont la DMA est supérieure à 1,00 mSv. A contrario, les personnes dont la DMA est inférieure à 0,50 mSv se verront attribuer des tâches d’assistance telle que l’habillage/déshabillage du plongeur.

A la fin de la prestation, la dosimétrie minimale, moyenne et maximale par scaphandrier est ainsi présenter à l’exploitant. Tout écart significatif entre ces trois valeurs révèlerait une mauvaise gestion de la dosimétrie individuelle par nos équipes.

Cet outil est ainsi essentiel au pilotage des opérations, c’est pourquoi sa construction impose une approche stricte ne laissant pas la place à l’erreur.

Etant pleinement intégré à l’équipe radioprotection, la réalisation des extractions de mouvements en zone contrôlée via PREVAIR, la mise à jour du tableau de synthèse de la dosimétrie collective (voir figure 8) et la réalisation des fiches de poste faisaient partie de mes missions journalières.

PALUEL 3

Reste <0 Reste < 0,5 Reste > 0,5 Reste >1,00

NOM Dose Absorbée Limite Dosimétrique Dose Maximale

Admissible XXXXXXXXXX XXXX 2,501 2,500 -0,001 XXXXXXXXXX XXXX 2,350 2,500 0,150 XXXXXXXXXX XXXX 2,000 2,500 0,500 VERHAEGUE NATHAN 0,050 2,500 2,450 XXXXXXXXXX XXXX 1,500 2,500 1,000 TOTAL (en mSv) 8,401 12,5 4,099

Recap perso

Feuille de poste du : 00/05/2018

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REVENTION DES

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ECHNOLOGIQUES

III. Surveillance

de

l’évolution

des

conditions

radiologiques

Pour toute la durée de la prestation, le technicien radioprotection est en charge d’opérer des contrôles radiologiques afin de s’assurer du respect de l’intervention vis-à-vis des dispositions précisées en phase de conception.

Pouvant évoluer tout au long de l’opération, les conditions radiologiques doivent faire l’œuvre d’un suivi strict via la réalisation de cartographies. Le rythme de réalisation des cartographies, définie dans l’analyse de poste, est le suivant :

Cartographies de référence Hypothèses

d'établissement Chronologie

EDPo N-1

Basée sur les cartographies fournies par le CNPE, elle permet la réalisation de la première

enveloppe dosimétrique pour envoi CNPE en amont de l'intervention (arborescence

PREVAIR).

Cartographies fournies en amont de l'activité, en phase de

préparation de chantier

EDPo A-1 Cartographie n° 1

EIS en eau Tous tubes guides déposés

Protections biologiques verrouillées

Cartographie réalisée à l'arrivée sur site pour vérification de la

conformité des conditions radiologiques

Ce suivi permettra l’actualisation permanente de la cible dosimétrique suivant l’évolution des conditions radiologiques.

A l’arrivée sur site, j’ai pu réaliser la cartographie A-1 de la zone d’intervention et actualiser la cible dosimétrique. Cette cartographie a été réalisée en pendulaire depuis la passerelle MDN disposée au-dessus des EIS à l’aide d’un boiter IF 104 associé à une sonde SHI-EM003.

La sonde SHI-EM 003 a pour avantage une large gamme de mesure (10µGy.h-1 à 50Gy.h-1) et une longueur de câble (25 m) permettant d’atteindre la zone d’intervention sous eau située à environ 15 mètres de la dalle piscine.

Figure 12 - Boitier IF 104 associé à une sonde SHI-EM 003 Gamma

L’ensemble des valeurs mesurées ont par la suite été reportées sur la trame de cartographie présentée dans l’analyse de poste (voir annexe 4).

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ECHNOLOGIQUES

Parallèlement, j’ai pu réaliser des contrôles de contamination surfacique tout au long de l’intervention des zones de travail (sas, poste de commande) mais aussi sur les équipements et matériels (caisse chantier, tenue de plongée) à l’aide de frottis et d’un contaminamètre portable. En fin d’intervention, des contrôles radiologiques ont été effectués afin d’assurer la non dissémination de la contamination lors de la sortie du matériel d’intervention de zone contrôlée en vue du transport vers la base de maintenance (voir annexe 5).

IV. Gestion des écarts

L’arrêté du 7 février 2012 définit à l’article 1er.3 la notion d’écart :

 écart : non-respect d'une exigence définie, ou non-respect d'une exigence fixée par le système de management intégré de l'exploitant susceptible d'affecter les dispositions mentionnées au deuxième alinéa de l'article L. 593-7 du code de l'environnement.

En effet, la maîtrise de la radioprotection d’une opération en zone contrôlée demande que les écarts par rapport aux exigences, soient identifiés, analysés et corrigés. La reprise ou la poursuite d’une opération en zone contrôlée nécessite de corriger les écarts constatés ou de démontrer leur acceptabilité vis-à-vis du respect des principes de radioprotection (optimisation et limitation). Un écart sera ouvert suivant les critères de déclaration des évènements significatifs impliquant la radioprotection pour les INB (voir annexe 6) définies par l’ASN.

De plus, conformément au référentiel DPN, le dépassement d’un seuil d’arrêt constituera également un écart quand :

Un écart d’au moins + 20% et + 2 H.mSv en dose collective entre la dose réalisée et la dernière cible,

La valeur de 400 Bq/cm² est dépassée en contamination non fixée au niveau de l’interface sortie de chantier/zone de circulation pour les chantiers classés à risque de contamination.

Dans le cadre de l’intervention de remplacement des conduits thermocouples et thermocouples par scaphandriers, aucun écart n’a été déclaré.

Figure

Figure 1 – Marques commerciales du groupe Onet
Figure 2 - Elaboration de la doctrine radioprotection
Figure 3 - Place des différents guides pratiques pour la mise en œuvre du CCTG RP
Figure 4 - Evolution du chiffre d'affaire d'Onet Technologies
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