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Transpositions de canines maxillaires, prise en charge actuelle

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Academic year: 2021

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HAL Id: dumas-01866602

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01866602

Submitted on 3 Sep 2018

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Transpositions de canines maxillaires, prise en charge

actuelle

Maxime Stefani

To cite this version:

Maxime Stefani. Transpositions de canines maxillaires, prise en charge actuelle . Chirurgie. 2018. �dumas-01866602�

(2)

ACADEMIE d’AIX-MARSEILLE

Transpositions de canines maxillaires,

prise en charge actuelle

THESE

Présentée et publiquement soutenue devant la

Faculté d’Odontologie de Marseille

(Doyen : Monsieur le Professeur Jacques D

EJOU

)

Aix Marseille Université

(Président : Monsieur le Professeur Yvon B

ERLAND

)

Le 14 juin 2018

par

STEFANI Maxime

né le 09 mars 1993

à MARSEILLE

Pour obtenir le Diplôme d’Etat de Docteur en Chirurgie Dentaire

EXAMINATEURS DE LA THESE :

Président : Monsieur le Professeur B. FOTI

Assesseurs : Monsieur le Professeur M. RUQUET

Monsieur le Docteur P. ROCHE-POGGI

Monsieur le Docteur A. SETTE

(3)
(4)

ACADEMIE d’AIX-MARSEILLE

Transpositions de canines maxillaires,

prise en charge actuelle

THESE

Présentée et publiquement soutenue devant la

Faculté d’Odontologie de Marseille

(Doyen : Monsieur le Professeur Jacques D

EJOU

)

Aix Marseille Université

(Président : Monsieur le Professeur Yvon B

ERLAND

)

Le 14 juin 2018

par

STEFANI Maxime

né le 09 mars 1993

à MARSEILLE

Pour obtenir le Diplôme d’Etat de Docteur en Chirurgie Dentaire

EXAMINATEURS DE LA THESE :

Président : Monsieur le Professeur B. FOTI

Assesseurs : Monsieur le Professeur M. RUQUET

Monsieur le Docteur P. ROCHE-POGGI

Monsieur le Docteur A. SETTE

(5)

* Responsable de la discipline

ADMINISTRATION

(mise à jour mars 2018)

DOYENS HONORAIRES Professeur R. SANGIUOLO

Professeur H. ZATTARA Professeur A. SALVADORI

DOYEN Professeur J. DEJOU

VICE –DOYEN Professeur J.D. ORTHLIEB

CHARGÉDESENSEIGNEMENTS

DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE FORMATION INITIALE

VICE –DOYEN Professeur C. TARDIEU

CHARGÉDELARECHERCHE

DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE LA RECHERCHE

DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT DE FORMATION CONTINUE Professeur V.MONNET-CORTI

CHARGÉS DE MISSION Professeur F. BUKIET

Professeur A. RASKIN

RESPONSABLE DES SERVICES ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES Madame K. LEONI

PROFESSEUR ÉMÉRITE Professeur O. HUE

LISTE DES ENSEIGNANTS

56ème SECTION :

DEVELOPPEMENT,CROISSANCEETPREVENTION

56.01ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE ET ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE

Professeur C. TARDIEU* Assistant H. AL AZAWI

Maître de Conférences D. BANDON Assistant I. BLANCHET

Maître de Conférences A. CHAFAIE Assistant V. MAGNAN

Maître de Conférences associé A. CAMOIN ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE

Maître de Conférences J. BOHAR Assistant I. CAMBON

Maître de Conférences E. ERARD Assistant L. LEVY

Maître de Conférences J. GAUBERT Assistant R. MATTERA

Maître de Conférences M. LE GALL * Assistant C. MITTLER

Maître de Conférences C. PHILIP-ALLIEZ Assistant A. PATRIS-CHARRUET

56.02PRÉVENTION-ÉPIDÉMIOLOGIE-ÉCONOMIEDELASANTÉ -ODONTOLOGIELÉGALE

Professeur B. FOTI* Assistant J. SCIBILIA

(6)

57ème SECTION :

CHIRURGIEORALE ;PARODONTOLOGIE ;BIOLOGIEORALE 57.01CHIRURGIE ORALE ; PARODONTOLOGIE ; BIOLOGIE ORALE

PARODONTOLOGIE

Professeur V. MONNET-CORTI* Assistant A. BOYER

Assistant C. DUMAS

Assistant V. MOLL

Assistant A. MOREAU

CHIRURGIE BUCCALE – PATHOLOGIE ET THÉRAPEUTIQUE - ANESTHÉSIOLOGIE – RÉANIMATION

Maître de Conférences D. BELLONI Assistant E. QUINQUE

Maître de Conférences J. H. CATHERINE * Maître de Conférences P. ROCHE-POGGI Maître de Conférences associé F. CAMPANA BIOLOGIE ORALE

Maître de Conférences P. LAURENT Assistant C. LE FOURNIS

65EME SECTION : BIOLOGIE CELLULAIRE

Professeur I. ABOUT* (Responsable de la Biologie orale)

58ème SECTION :

REHABILITATIONORALE

58.01RESTAURATRICE, ENDODONTIE, PROTHESES, FONCTION-DYSFONTION, IMAGERIE, BIOMATÉRIAUX

ODONTOLOGIE CONSERVATRICE, ENDODONTIE

Professeur F. BUKIET * Assistant B. BALLESTER

Professeur H. TASSERY Assistant H. DE BELENET

Maître de Conférences G. ABOUDHARAM Assistant A. DEVICTOR

Maître de Conférences C. PIGNOLY Assistant A. FONTES

Maître de Conférences L. POMMEL Assistant M. GLIKPO

Maître de Conférences E. TERRER Assistant S. MANSOUR

Maître de Conférences associé M. GUIVARC’H Assistant L. MICHEL-ROLLET

PROTHÈSE

Professeur M. RUQUET* Assistant N. CHAUDESAYGUES

Maître de Conférences G. LABORDE Assistant M. DODDS

Maître de Conférences M. LAURENT Assistant A. FERDANI

Maître de Conférences B.E. PRECKEL Assistant C. MENSE

Maître de Conférences G. STEPHAN Assistant C. NIBOYET

Maître de Conférences P. TAVITIAN Assistant A. REPETTO

Maître de Conférences A. TOSELLO Assistant A. SETTE

Maître de Conférences associé R. LAN Assistant F. SILVESTRI

Maître de Conférences associé G. MAILLE

SCIENCES ANATOMIQUES ET PHYSIOLOGIQUES OCCLUSODONTOLOGIE, BIOMATÉRIAUX, BIOPHYSIQUE, RADIOLOGIE

Professeur J. DEJOU Assistant M. JEANY

Professeur J. D. ORTHLIEB *

Professeur A. RASKIN

Maître de Conférences A. GIRAUDEAU Maître de Conférences B. JACQUOT Maître de Conférences J. P. RÉ

(7)

A Monsieur le Professeur Bruno FOTI,

Merci de me faire l’honneur d’être le président de jury de ma thèse, et que dire de ces 3 années passées avec vous aux urgences elles resteront inoubliables comme les meilleurs moments que j’ai passé à la clinique, grâce à votre humour, votre confiance envers vos élèves et votre passion pour le foot.

(8)

A Monsieur le Professeur Michel RUQUET,

Merci de me faire l’honneur de faire partie de mon jury de thèse, vous êtes un modèle de gentillesse et de travail, vous avez fait énormément pour moi, de par vos connaissances, mais aussi de par votre grande générosité et de votre humour. J’ai été très heureux de partager mes 6 années d’étude avec vous.

(9)

A Monsieur le Docteur Philippe ROCHE-POGGI,

Merci de m’avoir fait l’honneur d’être mon directeur de thèse, merci de votre disponibilité tout au long de ce travail comme pendant toutes mes années d’étude, vous m’avez démontré à de maintes reprises que la précision et la rigueur de votre spécialité pouvaient être combinées à de la bonne humeur, de l’humour et de la simplicité.

Cependant en plus de m’impressionner dans vos nombreuses chirurgies auxquelles j’ai assistées, je reste toujours bouche bée devant vos talents de danseur aux galas qui resteront dans la légende.

(10)

A Monsieur le Docteur Adrien SETTE,

Merci de me faire l’honneur de faire partie de mon jury de thèse, vous êtes un exemple pour nous jeunes dentistes, de par vos publications de vos travaux de prothèse qui nous donne l’envie de toujours faire mieux et de par l’implication que vous mettez pour aider les autres.

Vous restez en plus de ça une personne humble, très généreuse et amicale. Ne changez rien vous êtes au top.

(11)

Sommaire

Introduction ... 1

I. Généralités ... 2

I.1. Définitions de la transposition ... 2

I.2. Les différents types de transposition ... 3

I.2.1. La transposition totale ... 3

I.2.2. La transposition partielle ... 3

I.3. Prévalence des transpositions de canines maxillaires ... 4

I.4. Classification des transpositions maxillaires de PECK ... 6

I.4.1. Transposition Canine -Première prémolaire maxillaire ... 7

I.4.2. Transposition Canine-incisive latérale maxillaire ... 8

I.4.3. Transposition Canine - site de la 1ère molaire ... 9

I.4.4. Transposition canine - site de l’incisive centrale maxillaire. ... 10

I.4.5. Les Pseudo-transpositions ... 11

I.5. La classification des transpositions d’ATTIA ... 12

I.6. La classification des transpositions de RAI, SACHAN et VERMA ... 13

II. Etiologies des transpositions canines. ... 19

II.1. Etiologies primaires ... 19

II.1.1. L’Hypothèse de l’origine congénitale ... 19

II.1.2. L’hérédité ... 19

II.2. Etiologies secondaires ... 21

II.2.1. Déviation du trajet d’éruption ... 21

II.2.2. Dent temporaire retenue ... 21

II.2.3. Traumatismes ... 22

II.2.4. Kystes et tumeurs ... 22

II.2.5. La dysharmonie dento-maxillaire ... 23

Conclusion ... 23

III Les conséquences des transpositions ... 24

III.1. Conséquences parodontales ... 24

III.1.1. Le contrôle de plaque ... 24

III.1.2. Les proximités radiculaires ... 24

III.1.3. Défaut de gencive attachée ... 25

III.2. Les conséquences dentaires ... 26

III.2.1. Les résorptions radiculaires ... 26

III.2.2. Risque carieux ... 27

III.3. Les conséquences occlusales ... 27

(12)

IV. Diagnostic positif des transpositions de canines maxillaires. ... 31

IV.1. Anamnèse ... 31

IV.2. L’examen exo-buccal ... 32

IV.3. L’examen endo-buccal ... 33

IV.3. L’examen radiologique ... 34

IV.3.1. L’orthopantomogramme ou radiographie panoramique ... 35

IV.3.2. Les radiographies rétroalvéolaires ... 37

IV.3.3. Les radiographies occlusales ... 37

IV.3.4. La tomographie volumique à faisceau conique (cone beam) ou Dentascanner ... 39

IV.5. La téléradiographie de profil ... 40

V. Diagnostic différentiel ... 41

V.1. Les agénésies ... 41

V.2. La dent Incluse ... 41

VI. Les traitements des transpositions canines maxillaires. ... 42

VI.1. Les objectifs de traitement ... 42

VI.1.1. Réhabilitation fonctionnelle ... 42

VI.1.2. Réhabilitation esthétique ... 43

VI.2. Les facteurs décisionnels ... 43

VI.2.1. Le potentiel de croissance ... 43

VI.2.2. La coopération du patient ... 43

VI.2.3. L’hygiène bucco-dentaire ... 44

VI.2.4. La dysharmonie dento-maxillaire (DDM) ... 44

VI.2.5. Les résorptions radiculaires ... 45

VI.2.6. L’état parodontal ... 45

VI.3. Prise en charge du patient présentant une transposition canine maxillaire. ... 46

VI.3.1. Première consultation ... 46

VI.3.2. Les propositions thérapeutiques ... 47

VI.3.3. Les traitements ... 48

VI.3.3.1. L’interception ou guidage ... 48

VI.3.3.2. Mise en place sur arcade en position normale lors d’une transposition fixée. ... 48

VI.3.3.3. Mise en place en position normale d’une dent en pseudo-transposition ... 52

VI.3.3.4. Alignement en position transposée ... 53

VI.3.3.5. Mise en place en position normale de la canine transposée avec extraction de prémolaire. .... 54

VI.3.3.6. Transplantation de la canine transposée ... 54

VI.3.3.7. L’abstention ... 55

VI.3.3.8. Avulsion de la canine transposée ... 55

Conclusion ... 56

(13)

Introduction

Le chirurgien-dentiste est confronté dans sa pratique de l’odontologie à de fréquentes anomalies de nombres (agénésies), de structures (amélogénèse imparfaite) et de positions ou dystopies comme les inclusions, les mésiopositions.

Les transpositions dentaires sont des anomalies rares, assez méconnues dont les nombreuses conséquences peuvent être handicapantes pour le patient.

Le traitement des transpositions est toujours difficile mais peut être facilité par un diagnostic précoce de ces anomalies permettant une interception de la transposition.

Le diagnostic des transpositions et plus précisément des transpositions de canines maxillaires est facile ; cependant les différentes nuances entre les différentes types de transposition doivent être connues afin de permettre une prise en charge efficace du patient.

Vous retrouverez dans ce travail un exposé non exhaustif des différentes classifications usuelles pour les transpositions, les différents signes positifs permettant un diagnostic précis et ainsi écarter les diagnostics différentiels, ainsi que des propositions de prise en charge en fonction du type de transposition en présence.

(14)

I. Généralités

I.1. Définitions de la transposition

Pour SHAPIRA la transposition dentaire est une unique et une forme extrême d’éruption éctopique dans laquelle une dent se développe et fait son éruption a la position normalement occupée par une autre dent permanente. (1)

Pour THOMA et GOLDMANN la transposition est un inter-changement dans le positionnement de 2 dents, celle-ci pouvant être unilatérale ou bilatérale. (7)

Pour PECK et ATTIA la nécessité d’une définition unifiée a permis de donner

comme définition de la transposition : Interchangement de la position de dents

adjacentes sur l’arcade et plus particulièrement de leurs racines OU le

développement et éruption d’une dent dans la position normalement occupée

par une autre dent non adjacente. (3)(4)(12)

(15)

I.2. Les différents types de transposition

On différenciera 2 possibilités au niveau des transpositions : La transposition totale, et la transposition partielle.

I.2.1. La transposition totale

Elle fait directement écho à la définition de la transposition donnée en I1).

Elle est définie par SHAPIRA comme une dent parfaitement évoluée sur arcade dont les structures coronaires et radiculaires sont totalement interchangées (transposées) avec la 2ème dent concernée par la transposition, les grands axes des dents transposées étant parallèles entre eux. (1)(3)

I.2.2. La transposition partielle

Selon SHAPIRA dans la transposition partielle aussi appelée pseudo-transposition :

- Les couronnes peuvent être transposées alors que les structures radiculaires sont à leurs places normales.

- Les couronnes peuvent être à leurs places normales tandis que les structures radiculaires sont transposées.

Les dents sont généralement en malposition, souvent non correctement évoluées sur arcades.

Les dents concernées par les transpositions partielles, s’entrecroisent, leurs grands axes ne sont pas parallèles et radio graphiquement les dents se superposent. (1)

(16)

I.3. Prévalence des transpositions de canines maxillaires (3)

PECK a étudié les transpositions maxillaires avec un pool de 201 patients, le plus significatif à ce jour dans toutes les études sur les transpositions maxillaires.

Il affirme que la transposition est une anomalie qui survient une fois tous les 300 patients dans la population orthodontique soit environ une prévalence de 0,3%.

(17)

L’étude des dents incriminées dans la transposition, de la position de la transposition dans le maxillaire, son unilatéralité et le sexe du patient atteint par cette transposition lui a permis d’établir certaines affirmations :

-

La transposition la plus fréquente est celle impliquant la canine et la première

prémolaire.

-

La 2ème transposition le plus fréquemment rencontrée est celle impliquant la

canine et l’incisive latérale.

-

La transposition la moins fréquente est celle impliquant la canine et l’incisive

centrale.

-

La transposition touche préférentiellement le sexe féminin.

-

La transposition est le plus souvent unilatérale.

-

Elle est aussi lorsqu’elle est unilatérale le plus fréquemment retrouvée du

côté gauche.

-

Nous rajouterons que d’après l’étude de WEEKS et POWER il n’a jamais été

retrouvé dans les études de transposition impliquant les dents lactéales. Ces chiffres et affirmations sont à modérer compte tenu du faible nombre de patients inclus dans les études et il est nécessaire de confirmer ces affirmations par des études incluant un nombre plus significatif de patients.

(18)

I.4. Classification des transpositions maxillaires de PECK (3)(8)(9)

D’après les études de PECK, 5 types de transpositions maxillaires ont été décrites, étudiées et classifiées.

Cette classification est basée sur le plus grand nombre de cas étudiés à ce jour et est la plus utilisée dans le domaine des transpositions.

Figure 6 : Classification des transpositions de PECK

On trouve dans cette classification 4 types de transposition de canines maxillaires.

(19)

I.4.1. Transposition Canine -Première prémolaire maxillaire

Figure 7 : transposition Mx.C.P1

- Elle est abrégée (Mx.C.P1) dans la classification de PECK.

- Dans cette transposition la canine est le plus souvent retrouvée en position vestibulaire entre la première et la deuxième prémolaire.

- La canine est fréquemment retrouvée en rotation disto-vestibulaire.

- La première prémolaire quant à elle est fréquemment retrouvée en rotation mésio-palatine et tipée (versée) distalement.

- La canine temporaire est aussi fréquemment retrouvé, persistante sur l’arcade causant un manque d’espace temporaire sur l’arcade maxillaire.

- On peut retrouver quelques fois cette transposition bilatéralement (environ 25 % des cas).

(20)

I.4.2. Transposition Canine-incisive latérale maxillaire

Figure 8 : Transposition Mx.C.I2

- Elle est abrégée (Mx.C.I2) dans la classification de PECK

- Dans cette transposition la seconde la plus fréquente après la (Mx.C.P1), la canine est le plus souvent retrouvée en position mesio-vestibulaire ou complètement en position mésiale de l’incisive latérale.

- On retrouve très souvent la canine temporaire persistante en distal de l’incisive latérale.

- Cette transposition est très rarement retrouvée bilatéralement (environ 5% des cas).

- Cette transposition est problématique à identifier par l’existence d’une

malposition d’inter-changement entre la canine et la latérale mais pas assez

conséquente pour être désignée comme une transposition.

Ce type de pseudotransposition est caractérisé par une canine en position mesio-vestibulaire par rapport à la latérale, mais à l’examen radiologique on se rend compte que la couronne de la canine est seulement mesialée et que l’apex

de cette canine est toujours distale à l’incisive latérale, on ne peut donc pas

(21)

I.4.3. Transposition Canine - site de la 1ère molaire

Figure 9 : Transposition Mx.C to M1

- Elle est abrégée (Mx.C to M1)

- Cette transposition est caractérisée par la présence de la canine au niveau du

site d’éruption de la 1ère molaire permanente ipsilaterale, laquelle est absente

(perte prématurée de cause traumatique ou carieuse ou agénésie.)

- La canine est généralement retrouvée en rotation mésio-palatine avec une légère palato-position.

- Cette transposition est considérée comme la plus problématique à gérer mais heureusement sa rencontre est très rare. Le facteur déclenchant de cette transposition est la perte prématurée de la molaire permanente, celle-ci est ici le plus souvent de cause extractionelle pour raison carieuse et associée à des extractions d’autres molaires permanentes.

- Les agénésies des 1ères molaires permanentes peuvent être mises en cause

mais en moindre mesure.

- Aucun cas de Mx.C to M1 n’a été reporté depuis 1966, cela est surement dû

à l’augmentation de l’utilisation et de l’efficacité du fluor au niveau mondial,

réduisant la prévalence de la maladie carieuse et donc la perte prématurée des molaires permanentes.

(22)

I.4.4. Transposition canine - site de l’incisive centrale maxillaire.

Figure 10 : Transposition Mx.C to I1

- Elle est abrégée (Mx.C to I1) dans la classification de PECK

- Dans cette transposition la canine fait son éruption ou se développe dans l’espace normalement occupé par l’incisive centrale permanente, celle-ci ayant été perdue prématurément.

- La canine temporaire est souvent retrouvée persistante.

- Cette transposition est caractérisée par la perte (l’absence) de l’incisive centrale permanente du côté ipsilatéral, qui permet de faire le diagnostic différentiel avec la Mx.C.I2 dans laquelle l’incisive centrale est présente.

- CURRAN et BAKER, ont reporté 2 cas de (Mx.C to I1)

Bilatéral, les 2 incisives centrales étant absentes mais une seule canine ayant pu faire son éruption au niveau du site à cause du manque de place sur arcade, dû à la persistance des canines temporaires.

- Similairement à la (Mx.C to M1) c’est la perte prématurée de l’incisive centrale permanente par trauma ou extraction qui va entraîner la migration de la canine définitive au niveau du site.

(23)

I.4.5. Les Pseudo-transpositions (3)

PECK défini dans sa classification les pseudotranspositions comme :

- Des situations modifiant l’ordre des dents et mimant une transposition.

- Des cas de transpositions spéciaux mais ne présentant pas toutes les caractéristiques nécessaires pour être classées comme des transpositions.

- Le cas de la prémolaire maxillaire distale surnuméraire : qui est une prémolaire surnuméraire se retrouvant entre les 2 molaires permanentes qui n’est donc pas une transposition mais un cas spécial de dents surnuméraires.

(24)

I.5. La classification des transpositions d’ATTIA (4)(12)

ATTIA a étudié de nombreux cas de canines transposées ce qui lui a permis de

les classer selon 4 formes cliniques en prenant en compte l’étiologie des

transpositions canines dans le but de permettre le diagnostic différentiel entre une transposition vraie primaire, une pseudo-transposition ou transposition secondaire.

Classe I : Les transpositions primaires fixées :

-

Cette classe regroupe les transpositions totales primaires, c’est à dire

qu’aucune cause secondaire n’est à l’origine de la transposition.

-

Même si cette transposition est découverte tôt, elle est d’emblée totale.

-

La transposition la plus fréquente de ce type est la Mx.C.P1

Classe II : Les transpositions primaires partielles évolutives :

-

La canine transposée est en cours d’évolution, son grand axe est oblique, la

couronne s’interposant entre les 2 racines des dents incriminées lesquelles sont apico-divergentes.

-

Cette classe concerne quasi seulement la transposition canine - incisive

latérale.

-

Apres éruption / évolution complète de la canine, la transposition qui était

partielle peut devenir totale.

Classe III : Les Transpositions secondaires partielles évolutives :

-

Cette classe regroupe les transpositions causées par une autre anomalie

comme un kyste ou une tumeur, déviant le trajet de la canine transposée.

-

Cette forme comme la précédente est d’abord partielle mais peut au cours de

l’évolution devenir totale.

Classe IV : Les pseudo-transpositions :

(25)

I.6. La classification des transpositions de RAI, SACHAN et

VERMA (10)

Afin d’intégrer certaines caractéristiques (comme la bi ou uni-latéralité de la

transposition), afin de faciliter la communication entre les praticiens et de permettre de meilleures gestions et traitements des cas de transpositions, RAI, SACHAN et VERMA ont proposé en 2016 une nouvelle classification des transpositions.

Cette classification comporte un système de notation :

T : définie la transposition

F : signifie que la dent transposée est en vestibulo-position P : signifie que la dent transposée est en palato-position I : signifie que la dent transposée est incluse

E : signifie que la dent transposée est en cours d’éruption ou a fait partiellement son éruption.

Les nombres de 1 à 8 représentent le numéro des dents de l’incisive centrale à

la 3ème molaire définitive.

(26)

Les symboles « flèche vers le haut » et « flèche vers le bas » définissent si la transposition est maxillaire ou mandibulaire.

Selon si la transposition est à droite ou à gauche ou bilatérale la notation se situera à droite, à gauche ou de part et d’autre du T définissant la transposition.

Exemple pour une transposition canine, 1ère prémolaire bilatérale :

3F-4P T 3F-4P

Cette classification comporte 2 classes (classe I et classe II) lesquelles sont découpées en 3 types chacune (type A, B et C).

Les transpositions ont été classées selon leur sévérité reconnue.

La Classe I

-

Elle englobe les transpositions incomplètes aussi appelées pseudo-transposition. Elle concerne toujours 2 dents adjacentes.

Dans un but de simplification la classe I a été divisée en 3 types :

La classe I Type A : transposition coronaire.

- Seul les couronnes de 2 dents adjacentes sont transposées tandis que leurs racines sont en bonne position.

-

L’axe de la dent transposée est angulé et les racines des dents incriminées sont apico-divergentes

(27)

Figure 12 : Classe I type A de RAI

La classe I Type B : transposition radiculaire.

- Seules les racines de 2 dents adjacentes sont transposées tandis que leurs couronnes sont à leurs places respectives.

- Le grand axe de la dent transposée est angulé et les racines des dents incriminées sont apico-convergentes.

(28)

Classe I type C : Superposition

- La couronne et la racine d’une seule dent sont transposées.

- La dent transposée se superpose avec la dent adjacente incriminée.

- Les grands axes des dents sont parallèles entre eux.

Figure 14 : Classe 1 type C de RAI

La Classe II

- Elle regroupe les transpositions considérées comme complètes.

- Ces transportions peuvent être de 2 sortes, d’où l’ajout à la classification de 2 termes :

- On dira que la transposition est réciproque quand les dents transposées occupent les places occupées par les dents en temps normal (comme dans la transposition canine - incisive latérale).

- On dira que la transposition est non réciproque quand les dents transposées n’occupent pas la position normale de l’autre dent (comme dans la transposition canine - 1ère molaire permanente).

(29)

-

Ces transpositions peuvent toucher les dents adjacentes et les dents non adjacentes.

-

La classe II est aussi divisée en 3 Types :

La classe II type A :

-

C’est la transposition réciproque complète survenant entre 2 dents adjacentes.

Figure 15 : Classe II type A de RAI

La Classe II type B :

- C’est la transposition réciproque complète survenant entre 2 dents non adjacentes.

(30)

La Classe II type C :

-

C’est la transposition non réciproque complète.

Ici les dents transposées n’occupent pas les places occupées par l’autre en temps normal.

Figure 17 : Classe II type C de RAI

Cette nouvelle classification classe donc les transpositions en fonction de leurs sévérités et des possibilités de traitement.

On notera alors que les pseudo-transpositions sont plus facilement traitées que leurs homologues complètes même si des auteurs ont démontré que des traitements orthodontiques peuvent être entrepris dans le cas de transpositions complètes installées mais en tenant compte des nombreux risques de celui -ci.

(31)

II. Etiologies des transpositions canines.

L’étiologie des transpositions est sujette à controverse et diffère selon le point de vue de différents auteurs.

Les mécanismes impliqués dans l’apparition des transpositions ne sont pas encore très bien compris mais il est admis qu’il existe des étiologies primaires (génétique) ou secondaires à des processus kystiques, traumatiques et autres même si des études sont toujours en cours pour affiner les connaissances sur cette anomalie.

II.1. Etiologies primaires

II.1.1. L’Hypothèse de l’origine congénitale

Deux hypothèses sont retenues pour l’explication étiologique de la transposition.

MAGITOT lui explique que, la transposition serait due histologiquement à un inter changement migratoire des cordons épithéliaux à l’origine des bourgeons dentaires.

JOSHI et BHATT eux expliquent que la transposition est due plutôt à une déviation d’ordre congénitale (malformation du bourgeon ou autre) des bourgeons dentaires incriminés lors du début de leurs développements. (2)

II.1.2. L’hérédité

De nombreux auteurs comme notamment PECK, SHAPIRA, ATTIA, KATAJA, ont persisté dans les recherches de l’origine primaire de la transposition et s’accordent pour dire que l’origine principale des transpositions (notamment de la MX.C.P1) est génétique. (1)(3)(8)(12)

(32)

Ils ont mis en évidence dans leurs études que :

-

Dans les cas de transpositions, les anomalies dentaires associées (agénésie des incisives latérales, incisive latérale riziforme, ectopies …) étaient plus nombreuses. On peut donc penser que l’origine est due à une mutation comme pour les autres anomalies.

-

L’existence de transposition bilatérales dans de très nombreux cas écartent l’origine traumatique et mettent en avant une origine génétique.

-

Le caractère familial des transpositions qui peuvent toucher plusieurs membres de la même famille.

-

La transposition est plus fréquente chez la femme, ce qui peut donc nous emmener à penser que les femmes peuvent avoir une prédisposition génétique pour cette anomalie.

De nos jours c’est toujours l’hypothèse que l’origine des transpositions est génétique qui est retenue même si des études sont en cours et doivent permettre d’identifier les gênes, les mutations en cause et de mieux comprendre le processus étiologique de ce type d’ectopie afin de mieux pouvoir les dépister et mieux les traiter.

(33)

II.2. Etiologies secondaires

Certains facteurs influant secondairement la position de la canine lors de son évolution ou lors de son éruption sont regroupés sous le terme d’étiologies secondaires.

II.2.1. Déviation du trajet d’éruption

ATTIA a prouvé qu’une anomalie même mineure du trajet d’éruption de la canine pouvait entraîner des ectopies notamment une transposition. (12)

Le trajet d’éruption de la canine est le plus long de toutes les dents, ce qui explique qu’il y ait donc plus de chance d’avoir une anomalie sur le trajet et explique donc que la canine est la dent la plus retrouvée en position ectopique.

Tous les auteurs s’accordent pour dire que le trajet d’éruption normal ou anormal de la canine est sous la dépendance de la génétique.

II.2.2. Dent temporaire retenue

Ici deux idées s’opposent, l’une affirme que la persistance de la dent lactéale au-delà de la date normale de chute entraînerait une déviation du trajet d’éruption de la dent permanente, l’autre affirme que la dent lactéale persiste sur arcade à cause de la déviation du trajet d’éruption.

Ainsi on a :

-

SIST et DRINNAN qui affirment que le trajet d’éruption notamment de la canine permanente peut être modifié par la persistance de la dent temporaire. (13)

-

JOSHI et BHATT eux contredisent cette hypothèse dans des travaux plus récents en affirmant que la canine temporaire persiste à cause de la non-stimulation de la rhizalyse de celle-ci par la canine permanente à cause d’une modification du trajet d’éruption.

La persistance de la canine temporaire peut donc faire partie des signes présomptifs d’une transposition ou au sens large d’une ectopie canine. (2)

(34)

II.2.3. Traumatismes

Il est admis notamment grâce aux études de SHAH qu’un traumatisme en denture temporaire peut avoir des conséquences sur le germe de la dent permanente et notamment entraîner des déviations du chemin d’éruption et donc entraîner ectopies et transpositions, notamment la Mx.C.l2. (11)

Pour PECK et PECK, la perte prématurée d’une dent permanente peut entraîner une transposition, le plus souvent impliquant la canine car faisant son éruption en dernier et évoluant dans les zones de moindre résistance. (3)

Cette perte prématurée de la dent lactéale est notamment en cause dans les transpositions : Mx.C to I1 et Mx.C to M1 où la perte très prématurée de l’incisive centrale permanente ou de la première molaire permanente entraîne une transposition, la canine venant faire son éruption au niveau du site laissé vacant.

II.2.4. Kystes et tumeurs

Un kyste d’origine inflammatoire comme une LIPOE se développant sur la dent lactéale ou sur une dent adjacente ou un processus tumoral comme un améloblastome, un keratokyste, un odontome peut repousser, refouler, dévier la trajectoire d’un germe dentaire entraînant la transposition comme dans le cas présenté dans l’article de JOSHI où un kyste volumineux a entraîné une transposition canine entre les molaires. (2)

Un accident infectieux d’une dent adjacente ou d’une dent lactéale se traduisant par une lésion péri-apicale peut entraîner une transposition par refoulement d’un germe.

(35)

II.2.5. La dysharmonie dento-maxillaire

Une persistance d’une dent lactéale peut entraîner un problème de DDM transitoire. Cette DDM transitoire peut entraîner une ectopie lors de l’éruption, cependant celles-ci sont transitoires, c’est à dire qu’une fois la lactéale extraite tout rentre dans l’ordre, il n’y a plus de DDM et la dent se replace en bonne position.

De plus d’après les études menées par PECK et PECK il n’y a pas de relation directe entre les transpositions et la place disponible sur l’arcade. (3)

Conclusion

De nombreuses hypothèses selon les auteurs peuvent expliquer l’origine des transpositions.

On retiendra surtout que l’origine primaire des transpositions est génétique notamment pour la transposition canine - première prémolaire maxillaire, et traumatique pour les transpositions canine - incisive latérale et centrale si il y’a perte prématurée de la centrale lors du traumatisme.

Des études sont toujours en cours afin d’identifier les gênes et les mutations impliqués dans l’apparition d’une telle ectopie.

(36)

III Les conséquences des transpositions

Les transpositions sont des ectopies extrêmes impliquant 2 dents, elles posent donc nombres de problèmes qui peuvent être lourds de conséquences notamment sur le parodonte, sur l’esthétique et sur le pronostic sur le long terme des dents transposées.

III.1. Conséquences parodontales

III.1.1. Le contrôle de plaque

Les dents transposées étant en ectopie extrême certaines positions quelques fois rencontrées notamment dans les transpositions partielles peuvent être une entrave aux manœuvres d’hygiènes et ainsi :

-

Entretenir l’accumulation de plaque bactérienne et de tartre ;

-

Aggraver l’inflammation gingivale qui a terme peut donner une gingivite au départ puis se transformer en poche parodontale puis en abcès parodontal en l’absence d’amélioration du contrôle de plaque.

-

Augmenter le risque carieux et l’apparition de lésions carieuses sur les surfaces non accessibles à l’hygiène.

III.1.2. Les proximités radiculaires

Les dents transposées notamment lorsque les racines des dents sont en ectopies peuvent entraîner des problèmes de proximités radiculaires.

Les racines des dents impliquées sont très proches ne permettant pas d’obtenir un espace-interdentaire convenable et une épaisseur d’os alvéolaire suffisante pour obtenir une stabilité du parodonte.

Les proximités radiculaires sont reconnues comme facteur aggravant de :

-

La Perte d’attache dans un contexte d’inflammation parodontale.

-

Récessions gingivales en présence de facteurs déclenchants.

-

Résorption radiculaire de contact due à la proximité des dents.

(37)

III.1.3. Défaut de gencive attachée

Une dent doit pour faire son éruption dans les conditions optimales et assurer sa stabilité,

Sortir avec son parodonte bien constitué de son ligament, d’une épaisseur suffisante d’os alvéolaire, et une quantité suffisante de gencive attachée.

De la même manière que pour les dents incluses il faudra faire attention au point d’émergence de la dent transposée.

En effet une canine évoluant et faisant son éruption en vestibulaire aura une corticale d’os alvéolaire vestibulaire de très faible épaisseur pouvant entraîner des déhiscences, voire même ne pas avoir du tout de corticale alvéolaire externe ce qui peut être très problématique pour la stabilité et la conservation de la dent sur arcade.

La canine en ectopie, évoluant ou faisant son éruption en position vestibulaire haute (proche ou au-delà de la ligne muco-gingivale) aura un manque de corticale alvéolaire associé à un manque de gencive attachée, la dent effectuant son éruption quelques fois en muqueuse alvéolaire.

Figure 18 : récession parodontale iatrogène causée par un traitement orthodontique. On aura donc quelque fois une nécessité de recourir aux techniques de chirurgie parodontale à lambeaux ou aux techniques de chirurgie plastique parodontale comme les greffes afin que la dent transposée puisse faire son éruption en gencive attachée et donc permettre sa stabilité dans le temps.

(38)

III.2. Les conséquences dentaires

III.2.1. Les résorptions radiculaires

Un des problèmes majeurs lors des transpositions est la proximité de 2 ou plusieurs dents qui peuvent lors d’un contact notamment de leurs racines entraîner une résorption pathologique.

Figure 19: résorptions radiculaires causées par un traitement orthodontiste iatrogène.

Ces résorptions peuvent survenir :

- Spontanément lors de l’évolution et mise en place de la dent transposée ce qui nous pousse à dépister les transpositions le plus tôt possible afin de traiter la transposition avant l’apparition de la résorption.

- Soit iatrogéniquement, lors du traitement orthodontique de mise en place de la dent transposée qui peut entraîner des résorptions de part : la longueur du déplacement à réaliser, et de par la collision potentielle entre les racines des 2 dents à inverser lors du traitement d’où la nécessité de bien évaluer les risques et de bien planifier le traitement.

Ces résorptions sont d’autant plus un problème qu’elles peuvent compromettre la pérennité de la dent sur arcade.

(39)

III.2.2. Risque carieux

Les dents transposées sont dans une ectopie extrême, l’accès à l’hygiène y est difficile d’autant plus que l’inflammation parodontale est souvent entretenue au niveau de la malposition provoquant des douleurs au brossage.

Le Contrôle de plaque est souvent difficile et négligé au niveau des dents transposées, ce qui entraîne un risque plus important de développement de lésions carieuses dans ces zones.

III.3. Les conséquences occlusales

On connaît l’importance du rôle de la canine dans les fonctions manducatrices.

La canine et son guidage canin assurent la protection des secteurs postérieur et antérieur lors de la diduction en entraînant une désocclusion.

La canine n’étant plus à sa place physiologique sur arcade, un dysfonctionnement du guidage apparaîtra avec plus ou moins de répercussion sur l’appareil manducateur selon les prédispositions du patient.

Le principal problème que cet absence de guidage canin va poser est le fait qu’il est possible qu’il apparaisse des interférences des secteurs postérieurs notamment des interférences non travaillantes particulièrement nocives pour les dents en cause de par la vitesse cinétique mise en jeu.

Ces interférences pourront elles aussi favoriser l’apparition de plusieurs problèmes :

-

Des fêlures, fractures et facettes d’abrasion des dents en interférence.

-

Une mastication unilatérale du côté du guidage canin fonctionnel par réflexe d’évitement.

-

Contracture des muscles élévateurs (masséters et ptérygoïdien latéral).

-

Apparition de bruxisme si le stress vient le déclencher.

(40)

De plus l’asymétrie d’arcade peut entraîner un décentrage mandibulaire et donc des condyles dans les cavités glénoïdiennes, entraînant à terme des problèmes sur les ATM.

On peut donc affirmer qu’une transposition canine entraînant une fonction ou un dysfonctionnement du guidage canin peut être un facteur aggravant d’un DAM sous-jacent.

III.4. Conséquence esthétique

Les cas de transpositions entre la canine et l’incisive latérale, ainsi que la canine et l’incisive centrale posent un important problème esthétique celui pouvant être majeur et être un réel handicap pour le patient plus que les problèmes fonctionnels pouvant être entraînes.

Le défaut esthétique entraîné par la transposition est souvent le motif de consultation des patients.

Rappel des différences entre les critères esthétiques intrinsèques de chaque dent en cause :

- L’incisive centrale :

Leur rôle fonctionnel étant de trancher, les incisives centrales ont une forme relativement plate.

Nous dégagerons cependant 3 zones caractéristiques :

Le bord libre : il est net et droit après la mise en place fonctionnelle de la dent sur l’arcade.

La face mésiale : droite ou légèrement convexe, avec un angle incisif proche de l’angle droit.

La face distale : elle est, quant à elle d’une courbure plus marquée, l’intensité de sa convexité est plus variable et va jouer un rôle prépondérant dans la définition de l’allure générale de la dent qui peut être carrée, ovoïde, ou triangulaire.

(41)

Les incisives centrales maxillaires sont habituellement les plus claires du sourire. Elles le dominent donc non seulement par leur taille, mais aussi par leur luminosité, l’effet d’opalescence de leur bord libre et leur faible saturation.

Le temps, la fonction, l’érosion et l’usure tendent à estomper ces reliefs caractéristiques, donnant à la dent un aspect plus plat, un autre comportement avec la lumière la rendant plus terne.

- L’incisive latérale :

Elles ressemblent généralement aux incisives centrales en tous points, ne s’en distinguant que par leur angle mésio-incisif plus doux, plus arrondi, et par leur taille réduite.

Elles suppléent les incisives centrales dans leur rôle fonctionnel.

Cependant il s’agit des dents les plus soumises aux anomalies pouvant être très désavantageuses pour le sourire : agénésies, dents riziformes, conoïdes, notamment associés dans les cas de transpositions.

Les incisives latérales sont de la même couleur, mais moins lumineuses, donc paraissant légèrement plus foncées.

Ceci est à corréler avec l’épaisseur d’émail moindre, donc dissimulant moins la couleur dentinaire, il en est de même pour les variations au sein d’une même dent : l’émail s’affinant vers le collet, la dent s’assombrit, est moins brillante qu’au centre.

- La canine :

Les canines maxillaires ont une allure plus bombée que les incisives.

Caractérisées par une succession d’arcs et de courbures, elles sont plus épaisses dans le sens vestibulo-lingual en raison de leur cingulum plus développé, elles adoptent une allure plus « pointue », entraînant selon leur visibilité une agressivité du sourire de par la référence phallique de la canine que l’on peut décrire dans la population animale.

(42)

Leur structure, leur confère la capacité à résister aux forces para-axiales subies lors de la fonction de diduction (fonction canine).

En plus de leur rôle de guidage et de protection, ces dents servent à « déchirer » les aliments.

Comme pour les incisives, on peut évoquer leur anatomie selon trois parties :

-

La pointe cuspidienne : Cette pointe est centrée sur le grand axe de la dent non abrasée La fonction usant et façonnant cette pointe, elle se déplace en mésial, marquant la limite entre un bord disto-incisif arrondi et convexe, et un bord mésial plus étroit, convexe dans le sens mésio-distal.

-

La face distale : plate ou convexe, elle ressemble à celle de la prémolaire.

-

La face mésiale : plus convexe, elle s’approche de celle de l’incisive latérale, marquée d’un angle de transition bien prononcé.

Ces faces proximales de la canine jouent donc un rôle primordial dans la transition esthétique dans le sourire entre les dents antérieures et les secteurs latéraux.

La canine, quant à elle, est plus saturée, plus sombre que les incisives latérales, leur couleur se rapproche des prémolaires.

On note donc une importante différence dans la morphologie des dents impliquées dans l’esthétique lors des transpositions, une saturation plus importante de la canine comparée aux incisives, des différences de tailles marquées, associés à une anomalie dans le positionnement très précis de chacune des dents par rapport à l’autre pour l’intégrité du sourire.

Les transpositions de canines maxillaires avec les Incisives centrales et latérales maxillaires posent donc un handicap esthétique majeur qui est souvent le motif de consultation et qu’il est nécessaire de gérer convenablement afin de permettre une intégration optimale du sourire dans le visage et de répondre à la demande du patient.

Les transpositions de canines maxillaires avec les premières prémolaires maxillaires posent moins de problèmes esthétiques de par la ressemblance morphologique, la saturation et teinte équivalente entre la canine et la prémolaire ainsi que par la taille.

(43)

IV. Diagnostic positif des transpositions de canines

maxillaires.

A l’adolescence la découverte de la transposition est souvent fortuite lors d’un contrôle de routine ou lors d’une radiographie panoramique cependant à l’âge adulte la transposition et ses conséquences peuvent être le motif de consultation.

IV.1. Anamnèse

L’anamnèse est essentielle et permet lors de la première rencontre avec le patient de faire connaissance avec lui, et de récolter de précieuses informations sur les problèmes qu’il présente.

On notera dans le questionnaire médical :

- L’âge du patient : enfant, jeune adolescent (croissance en cours), adulte (plus de potentiel de croissance).

- Le sexe du patient : on note plus de transpositions dans la population féminine.

- La coopération du patient : cela nous orientera sur le futur choix thérapeutique car la prise en charge des transpositions est longue et difficile.

- Les antécédents médico-chirurgicaux du patient : - Maladies, syndromes (fentes labio-alvéolo-palatine) - Antécédent de traumatisme - Prise médicamenteuse - Naissance prématurée - Naissance difficile

(44)

- Les antécédents dentaires du patient : - antécédent d’accident infectieux en denture temporaire

- antécédent de traumatisme en denture temporaire se répercutant en denture permanente

- Perte prématurée d’une dent temporaire ou permanente.

-

Les Prédispositions familiales : Les transpositions ayant une forte étiologie génétique héréditaire, il est important de noter toutes les anomalies présentent chez les parents et la fratrie. On notera alors la présence :

- d’agénésie - dents rizhiforme - malpositions - Inclusions

IV.2. L’examen exo-buccal

La transposition de canine maxillaire ne donne généralement aucun signe exo-buccal de sa présence.

Cependant les accidents mécaniques et infectieux liés à l’évolution de la transposition peuvent entraîner des signes exo-buccaux comme : -une tuméfaction

-une rougeur

-une douleur au niveau de la tuméfaction du côté de l’accident d’évolution de la canine transposée.

Ces signes sont rares et apparaissent lorsque la canine impliquée dans la transposition est en position d’ectopie extrême ou incluse.

(45)

IV.3. L’examen endo-buccal

L’examen endo-buccal est essentiel car il peut permettre de récolter assez d’éléments cliniques pour poser le diagnostic de transposition et de présager de la difficulté de la prise en charge.

On recherchera donc à l’examen endo-buccal tous les signes évoquant la transposition :

-

Un inter changement entre la position de 2 dents.

-

La présence d’une canine en position d’ectopie (vestibulaire, palatine)

-

L’absence d’une canine, associée ou non a une tuméfaction vestibulaire ou palatine nous faisant suspecter une inclusion.

-

La persistance de la canine temporaire avec encombrement temporaire, mésio-rotation de la première prémolaire et position vestibulaire de la canine dans les cas de (Mx.C.P1).

-

La persistance de la canine avec encombrement temporaire, une position mésio-vestibulaire de la canine par rapport à la latérale elle-même en rotation disto vestibulaire dans les cas de (Mx.C.I2)

-

Une canine en mésio-rotation avec une palato position au niveau du site de la première molaire permanente laquelle est absente dans les cas de Mx C to M1

-

Une canine temporaire persistante avec une canine en place de l’incisive centrale laquelle est absente dans les cas de (Mx.C to I).

(46)

Figure 20 : Examen endo-buccal d’une Mx.C.P1

IV.3. L’examen radiologique

L’examen radiologique est un élément indispensable après l’examen clinique pour poser le diagnostic de la transposition, son type et émettre un pronostic sur le traitement qui peut être réalisé.

Grace aux différentes radios réalisées on peut :

-

Déterminer la position des dents incriminées dans la transposition dans les 3 sens de l ‘espace.

-

Déterminer les rapports des dents incriminées avec les structures anatomiques adjacentes notamment les sinus, nerfs et les racines des dents adjacentes.

(47)

-

Poser le diagnostic de transposition ou de pseudotransposition

-

Vérifier la présence de toutes les dents et mettre en évidence les agénésies

-

Mettre en évidence toutes autres anomalies qui peuvent être présentes lors des transpositions (dents surnuméraires, agénésie, dents rhyziforme)

IV.3.1. L’orthopantomogramme ou radiographie panoramique

C’est un examen radiologique de première intention, indispensable du diagnostic des transpositions.

C’est un examen de débrouillage qui permet d’obtenir sur une seule coupe :

-

L’image de toutes les dents présentes

-

L’image des maxillaires

-

L’image des sinus

-

L’image des condyles et des ATM

-

Le trajet du nerf alvéolaire inférieur

La radiographie panoramique va nous permettre de :

-

Objectiver la transposition

-

Permettre d’effectuer le bilan dentaire

-

Mettre en évidence les agénésies et autres anomalies

-

Permettre de comparer les cotes droit et gauche et de définir si la transposition et uni ou bi-latérale

-

Permettre de préciser le type de transposition : transposition complète, pseudo-transposition.

(48)

La panoramique est un examen de première intention qui permet d’obtenir un certain nombre d’information mais il est nécessaire de compléter cet examen par d’autres clichés permettant une localisation précise des dents incriminés et permettre d’évaluer la possibilité des traitements à disposition.

Lorsqu’une transposition est suspectée, voire objectivée à l’examen clinique ou à la radio panoramique on devra définir la position des dents incriminées dans les 3 plans de l’espace et leurs rapports avec les structures adjacentes (sinus, racines...)

(49)

IV.3.2. Les radiographies rétroalvéolaires

La réalisation d’une radiographie rétroalveolaire en méthode standard des plans -parallèles permet d’évaluer la position verticale et mésio-distale de la dent transposée notamment dans les cas de transpositions associées à une inclusion.

Cette radio permettra aussi de définir le stade d’édification radiculaire de la dent, ainsi que sa morphologie et la présence ou absence d’anomalie ou élément pathologique sur le trajet d’éruption.

Figure 23 : radiographie rétro-alvéolaire montrant une Mx.C.I2

Cependant ce type de radiographie peut aussi ne pas permettre de distinguer convenablement les différentes structures selon leurs positionnements à cause des superpositions qui peuvent rendre le cliché non exploitable.

IV.3.3. Les radiographies occlusales

Ces clichés réalisés dans la zone de la transposition objectivée à la panoramique, permettent une localisation simple et rapide des dents transposées incluses dans le sens antéro-postérieur et dans le sens transversal.

(50)

On utilisera principalement 2 incidences pour ces clichés occlusaux :

-

L’incidence ortho-occlusale de SIMPSON (le rayon X étant perpendiculaire au film radio) : permettant de localiser précisément la dent incluse dans le sens transversal.

-

L’incidence dys-occlusale de BELOT (le rayon X étant oblique par rapport au film radio) : Permettant d’identifier et de préciser les rapports entre les différentes dents et structures impliquées dans la transposition qui se superposent dans les techniques d’imageries perpendiculaires.

Figure 24 : radiographie occlusale montrant une Mx.C.I2

Ces clichés sont donc très intéressants car nous donnent beaucoup d’informations utiles notamment lors des phases de pronostic et de traitement.

Cependant depuis l’évolution des techniques d’imagerie 3D et avec l’avènement du Cone beam, ces techniques sont de moins en moins utilisées.

(51)

IV.3.4. La tomographie volumique à faisceau conique (cone beam) ou Dentascanner

L’essor de l’imagerie 3D et notamment du cone beam a amélioré le bilan et le pronostic des dents incluses.

Dans les cas de transpositions associées à une inclusion, la localisation précise des dents dans les 3 sens de l’espace est indispensable ; en effet les conséquences d’un traitement mal conduit, sans prise en compte des rapports entre les racines impliquées peuvent être désastreuses : les résorptions radiculaires peuvent entraîner la perte de dents.

Actuellement le cone beam ou le dentascanner permettent avec une faible irradiation, de réaliser une reconstitution tridimensionnelle des maxillaires et des arcades dentaires.

Cette reconstitution permettra alors :

D’évaluer les rapports entre les dents, les racines et les structures anatomiques adjacentes.

De préciser la position palatine ou vestibulaire des dents incluses

D’objectiver la transposition

D’évaluer les résorptions radiculaires

D’établir un pronostic

De choisir une voie d’abord pour les dents incluses.

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Figure 25 : reconstruction 3D à partir d’un Cone beam d’une transposition Mx.C.I2

IV.5. La téléradiographie de profil

La téléradiographie de profil est une radio protocolisée et standardisée dont le principe est l’éloignement maximum de la source de rayon X de l’image afin de diminuer l’agrandissement et donc de permettre des comparaisons entre les différentes radios et permettre l’examen céphalométrique.

Cette radio sera intéressante à utiliser dans le cas de transposition associée à une dysmorphose visible à l’examen clinique.

Le télécrâne de profil nous permettra de quantifier cette dysmorphose et d’élaborer un plan de traitement orthodontique le plus juste possible.

L’examen radiologique ne doit pas être réalisé en première intention mais il constitue un supplément à l’examen clinique, nécessaire pour poser le diagnostic de transposition, le type, le plan de traitement ou permettre la réalisation du diagnostic différentiel.

(53)

V. Diagnostic différentiel

Le diagnostic des transpositions canines peut être évident lorsque la canine transposée a fait son évolution et lorsqu’elle est en place sur l’arcade.

L’interchangement entre cette canine et une autre dent nous permettra de poser le diagnostic, mais lorsque la canine n’a pas fait son évolution sur arcade, il faudra faire le diagnostic différentiel avec une inclusion ou agénésie.

V.1. Les agénésies

L’agénésie dentaire est l’absence totale d’un germe dentaire définitif ou temporaire. Les signes présumant d’une agénésie sont :

- La persistance de la dent temporaire au-delà de sa date de chute voire son ankylose.

- L’absence d’une dent sur arcade comparée à l’évolution de son antagoniste.

Le diagnostic d’agénésie ne peut être posé qu’après réalisation d’un examen radiologique notamment d’une panoramique dentaire qui nous permettra de déterminer la dent manquante, et donc de faire le diagnostic différentiel avec les transpositions de canines et les inclusions.

V.2. La dent Incluse

Une dent incluse est une dent retenue dans l’os alvéolaire au-delà de la date normale d’éruption.

Le diagnostic d’inclusion se fait grâce aux examens cliniques ainsi que radiologiques, ce qui permet de poser le diagnostic différentiel avec l’agénésie.)

On peut retrouver des dents impliquées dans des transpositions qui sont incluses, on devra donc dans ces cas-là, gérer deux problèmes concomitants soit l’inversion dans la position de deux dents et l’inclusion d’une ou des deux dents incriminées qui compliquera la mise en place des dents sur arcades, la gestion des tissus parodontaux les soutenant et augmentera les risques de résorptions radiculaire lors du traitement orthodontique.

(54)

VI. Les traitements des transpositions canines maxillaires.

VI.1. Les objectifs de traitement

Selon le motif de consultation du patient les objectifs de traitement peuvent être différents, cependant on s’attardera toujours à rétablir une fonction optimale, permettre la pérennité des dents et de leur parodonte sur le long terme et rétablir voir améliorer l’esthétique du sourire qui est d’ailleurs souvent le motif de consultation, notamment dans les transpositions maxillaires entre l’incisive latérale et la canine.

VI.1.1. Réhabilitation fonctionnelle

Rétablir ou améliorer les fonctions manducatrices reste la priorité de tout traitement. On recherche toujours à améliorer la déglutition, la mastication et toutes les fonctions occlusales (calage, centrage, guidage) du patient.

Lors du traitement des transpositions canines maxillaires, on recherchera à rétablir un guidage canin et antérieur optimal permettant lors des mouvements de diduction un des-engrènement des secteurs latéraux et postérieurs, protégeant les dents de traumatismes occlusaux causes de fractures.

Lors d’une transposition incisive latérale / canine maxillaire, on essaiera de rétablir le guidage antérieur en rétablissant la séquence dentaire normale ou à l’aide de coronoplasties ou prothèses si le rétablissement de la séquence est impossible.

Lors du traitement d’une transposition canine / première prémolaire maxillaire, on cherchera à rétablir un guidage canin en rétablissant la séquence dentaire normale. Si le traitement ne peut pas rétablir la séquence, alors on cherchera à créer une fonction de groupe dans laquelle la prémolaire et la canine participeront ensemble à la désoclusion des secteurs latéraux lors de la diduction, il faudra alors faire attention à la cuspide palatine de la première prémolaire, laquelle peut être une cause d’interférence occlusale causant des déviations mandibulaires.

(55)

VI.1.2. Réhabilitation esthétique

Le rétablissement de l’esthétique du sourire est souvent le motif de consultation des patients notamment lorsque la transposition touche le secteur antérieur et implique les incisives latérales ou centrales.

Le traitement doit passer par le rétablissement d’une harmonie du sourire par la continuité d’arcade, la symétrie, la correction des anomalies dentaires associées (dents rhyziformes).

Pour cela on aura recours à l’orthodontie pour rétablir la séquence dentaire normale ou si cela est impossible à des techniques prothétiques ou d’odontologie restauratrice.

VI.2. Les facteurs décisionnels

Le traitement d’une transposition est un traitement souvent long et difficile, le praticien devra alors évaluer tous les facteurs généraux et locaux en présence afin de choisir la meilleure solution possible pour obtenir au mieux les objectifs de traitement attendus.

VI.2.1. Le potentiel de croissance

L’âge du patient au moment de la découverte de la transposition est très important car le potentiel de croissance chez un enfant ou un adolescent va permettre de mettre en place des traitements interceptifs facilitant la mise sur arcade des dents transposées tandis qu’à l’âge adulte les réponses tissulaires obtenues seront moins importantes et les résorptions radiculaires plus importantes lors des mouvements ce qui rendra les traitements plus compliques à l’âge adulte.

VI.2.2. La coopération du patient

Le traitement des transpositions est un traitement long et difficile nécessitant une bonne collaboration entre le praticien et le patient et une bonne assiduité du patient. On évaluera donc lors de la consultation les motivations du patient, ses demandes avant et après explications des différentes étapes du traitement et de ses difficultés.

(56)

Si le patient est motivé alors un traitement de mise en place des dents transposées pourra être envisagé, dans le cas contraire on penchera plutôt vers un traitement de compromis.

VI.2.3. L’hygiène bucco-dentaire

Le traitement des transpositions est long, nécessitant le plus souvent la pose d’appareils orthondontiques augmentant fortement le risque carieux, le patient doit avoir une hygiène bucco-dentaire irréprochable afin de diminuer son risque carieux et prévenir, des leucomes pré-carieux autour des dispositifs fixes, des lésions curieuses, et des inflammations parodontales liées aux dépôts de plaque.

Il y a donc nécessitée d’améliorer le contrôle de plaque du patient grâce à un enseignement à l’hygiène bucco-dentaire et par la prescription du matériel adapté à l’hygiène bucco-dentaire lors du traitement orthodontiste (Brossettes interdentaire, bain de bouche, brosse à dent électrique ou manuelle souple.) avant tout traitement de la transposition.

VI.2.4. La dysharmonie dento-maxillaire (DDM)

La présence d’un encombrement important peut influer sur le traitement de la transposition

Lors d’une transposition maxillaire canine-prémolaire en cas d’encombrement important la transposition pourra être traitée sauf cas de délabrement important de la canine par extraction des prémolaires impliquées dans la transposition ce qui solutionnera en même temps l’encombrement et la transposition.

(57)

Figure 26 : DDM associée à une pseudo-transposition

VI.2.5. Les résorptions radiculaires

Le mouvement orthodontique à réaliser lors du traitement de mise en place de la dent transposée étant très grand et le risque d’interférence radiculaire lors du traitement étant très important, le risque de créer des résorptions radiculaires lors du traitement est réel.

Tout diagnostic pré-opératoire de résorptions radiculaires sur les dents impliquées dans la transposition nous abstiendra du traitement de correction de la transposition.

VI.2.6. L’état parodontal

Un traitement d’orthodontie, d’autant plus un traitement de traction, nécessite un parodonte solide (de type 1 ou 3 de MAYNARD et WILSON), sans inflammation, avec une quantité suffisante de gencive attachée et d’os alvéolaire dans les zones de travail afin d’éviter, apparition de récessions, déhiscences et fenestrations importantes. L’examen parodontal avant traitement sera donc systématique afin d’améliorer le contrôle de plaque, réduire l’inflammation gingivale et envisager ou non, la nécessité de chirurgie parodontale afin d’améliorer le biotype parodontal et d’aménager les zones de travail et permettre de sécuriser le traitement des transpositions.

Figure

Figure 1 : transposition Mx.C.P1 en vue vestibulaire   Figure 2 : transposition Mx.C.P1 en vue occlusale
Figure 3 : Transposition Mx.C.I2 en vue vestibulaire   Figure 4: panoramique montrant une pseudo-transposition
Figure 5 : Tableau de prévalence des transpositions
Figure 6 : Classification des transpositions de PECK
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Références

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