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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Le choix des matériels, des progiciels et des logiciels

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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2. 5.

LE CHOIX DES MATERIELS, DES PROGICIELS ET DES LOGICIELS

Organisation et animation

G~rald GOY - Observation de Gen~ve Charles PELLEGRINI - Centre Infor~atique Universjt~de Gen~ve

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-LI implantation de l'inforni3tique dans 11cnscJ.C.1j~L'E-jent CE

est encore ~ll stade du bricolage. Les choix des tfriels et des logiciels ainsi qllC les options p~dagogiques S(lnt à pei-ne esquissés. Quant à la formation des enseign~nts dans ce domaj.ne, elle est quasiment inexistante.

Le grand public (surtout celui dlun certain Ase) ressent généralement } Iinvasion de 11informat.ique cornme une " qa dge-tomanie" suprême, comme un peu de magic. Pour le~~ ~·Ieunes, -'tll

contraire, i~ s'agit d'une technique très terre à terre pour laquelle ils montrent souvent des aptitudes et des connais-sances extraordinaires allant au-delà de la forma~ion de leurs propre2 professeuls. Nous essaierons de dég2g~r, en quelques paragraphes, un tableau des problèmes soulevés par les transformations qui nous attendent. D'une mani0re généra-le, il faut bien s'i~prégnerdu fait que la pénétration de l'informatique dans notre société est à peine cornmcJncée et_ qu'elle atteindra des domaines que nous soupçonnons pas en-core. Les ChOIX seront d'autant plus difficiles que la quasi totalité des branches actuellement enseiqnées serunt touchées à long terme.

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l - GENERALITES

Il est encore bien difficile d'évaluer l'ensemble des trans-formations que provoquera la pénétration de l'informatique dans notre

ines annêes. M2_S on peut, déjà maintc~ant,

fa~~e les remarques suivantes:

~) Lil pél10tration actuelle, bien qu'elle nous paraisse impor-tallte est encore minime.

A moyen terme, c'est-à-dire jusque vers le tournant du 2éme millénaire, l'évolution de l'humanité vers une société in-formatisée, se fera conscicmmen~ avec des hauts et des bas, dos blocages et des emballements, des discussions et des contestations plus ou moins passionnées. Ce sera la phase

... . Dans cette période de transition capitale, resJrgira CDnstamment ll~ souven.ir de eL {' S('~: 2t la comparaison avec la nou

3) A long terme, la mémoire collective s'estompera peu à peu et sera remplacée par une sorte de modus vivendi qui ne pourra plus être remis en question. Car l'électronique (qui est à la base de l'informatique) est une industrie qui se développe d'une manière radicalement différente de toutes les autres : plus elle se développe moins elle consomme d'énergie et de matières premières, moins elle occupe de volume et plus son prix diminue à perfomances égales.

Nous examinerons brièvement l'influence des différents facteurs qUl entrent en ieu dans 1es ~hoix des techniques et des exploitati.ons pédagogiques ainsi que les transformations que l'on peut attendre.

2 - L'INFLUENCE DU STAT~r POLITIQUE DU PAYS

Le Monde occidental se trouve en présence de deux grands cou-rants constamment en compétition, voire même en opposition: cc

~I'a-isczti ou Liécentra. sation? Nous en sommes actuellement, un peu

partout, au stade des initiatives limitées à des petits ensembles : éooles, groupes d'écoles, quartier ou villes. Mais on voit déjà poi.n-dre à l'horlzon la rationali ion de l'effort d'équipement. Pour certains, cette rationalisation implique le centralisme. Pour d'autres, elle passe par l'organisation d'ensembl~dedimensions raisonnables.

Les deux tendances extrêmes ont d'ailleurs leurs avantages et leurs inconvénients:le oentralisme permet une mise en place simultanée

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-et massive d'un seul type de matêriel de logiciel de langage et d'ex-ploitation. C'est la solution financièrement la plus économique si l'autorité centrale a les moyens d'une mise en place générale et si-multanée du système. L'expérience montre malheureusement que, dans ce cas, ce sont Jes grands centres urbains et les régions dotées d'une industrie florissante qui bénéficient les premiers des innovations. D'autre part, en l'absence de compétition et de concurrence, le sys-tème unique devient vite statique et routinier. La décentralisation au contraire, met en concurrence une multiplicité de marques et de lan-gages. Elle peut s'adapter aux caractères régionaux. Dans l'ensemble elle sera plus chère mais les communautés locales seront probablement plus disposées à faire un effort particulier dans leur périmètre res-treint.

En fin de compte il existe peut-être un ccmpromis mais il est généralement difficile à faire accepter par tous, surtout dans les pays fortement marqués par l'un ou l'autre des systèmes de gouverne-ment. Personnellement, je suis convaincu des bienfaits d'une décentra-lisation, non seulement parce qu'elle est plus dynamique, donc vouée à l'évolution, mais aussi parce qu'elle peut s'adapter aux exigences locales.

3 - PEDAGOGIE DE L'INFORMATIQUE ou INFORMATIQUE DANS LA PEDAGOGIE? Les deux tendance se sont affrontées depuis longtemps. Dans le premier cas, l'informatique devient apparemment une simple bran-che supplémentaire. Les adolescents ont accès aux terminaux. Ils se passionnent; ont les voit travailler jour et nuit "oubliant" même par-fois d'assister à leurs cours. Ils jargonnent informatique avec un plaisir évident un nouveau snobisme est né. Mais il déborde très rapidement du cadre du centre informatique car les jeunes ont vite compris que le champ d'application de cette nouvelle branche c'est l'ensemble de tous les autres. Le corps professoral tout entier sera donc touché et amené à réagir et à prendre position.

Dans le second cas il s'agit d'un nouveau moyen didactique

mis au service du professeur seulement. L'informatique s'ajoute alors

à la panoplie des techniques d'enseignement et l'élève n'a pas accès aux langages et aux terminaux. Mais i l semble bien qu'une telle con-ception stritement observée soit déjà dépassée: l'accès aux termi-naux exerce sur certains jeunes un attrait irrésistible. On peut mê-me se demander si l'informatique n'a pas déjà suscité une nouvelle

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Il est bien évident que les choix de logiciels et de matériels dépen-dront du type de programme scolaire adopté. Les expériences actuelles, bien que fragmentaires, ont donc une grande valeur; elles détermine-ront, en fin de compte, l'attitude des responsables qui élaboreront les programmes scolaires d'une société informatisée.

4 - LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

C'est le point crucial en cas d'implantation rapide. On l'a bien vu pour les mathématiques modernes. Une formation largement in-suffisante, diffusée elle-méme par des formateurs convaincus mais sou-vent peu compétents ou peu doués pour la pédagogie, a semé la confu-sion pendant bien des années. Une évolution naturelle consisterait à attendre que les générations successives d'enseignants et d'enseignés diffusent leurs connaissances depuis les niveaux supérieurs jusqu'aux niveaux infantins. Ce processus est beaucoup trop lent. Il donnerait

à la pédagogie un retard constant d'un quart de siècle.

Or le cas de l'informatique est beaucoup plus dramatique. Elle est en train de se répandre partout, y compris dans les domaines lit-téraires, poétiques, musicaux ... Beaucoup d'enseignants qui se croient aujourd'hui à l'abri se verront envahis à moyen terme alors que leur forme de pensée, donc leur choix professionnel, les tenait très éloi-gnés de ce genre d'activités. Les choix risquent d'être très épineux, surtout si, par une résistance de principe, ils ont retardé le moment de leur adhésion.

5 - L'EMPRISE CROISSANTE DE L'INFORMATIQUE

Après avoir été un simple instrument de calcul, l'ordinateur est très vite devenu un moyen de gestion. Son emprise sur les domaines les plus inattendus s'accentue rapidement; les machines à traduire, à

crypter ou d~cryptep~ â reconnaftre, â anaZyser, â synth~tiser, â ~di­

ter, à cZasser sont en plein essor. Malgré leurs perfomances

spectacu-laires on peut considérer qu'elles sont encore très rustiques.

Aucune branche scolaire ne sera épargnée à moyen terme. La na-ture des types d'enseignement pourrait même être remise en question.

Les différentes activités scolaires qui gravitent autour de la langue française par exemple, serait profondément affectées. Le nou-veau programme du fI'ançais rénové est en fait un premier pas vers une approche "ensembliste". Ce nouveau type d'analyse ne peut que conduire

à une évolution de style informatique encore difficile à apprécier. Un autre phénomène nous imposera une empreinte organique de plus en plus forte; la programmation actuelle évolue déjà vers des formes

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-de langue en clair. Mais qu'elle langue? On peut imaginer que notre français rejoindrait un langage informatisé basé lui aussi sur le français. Les puristes du rationnel y trouveraient leur compte puis-qu'alors il n'y aurait plus d'exeptions orthographiques ou grammati-cales. Mais la situation actuelle nous incite à la prudence: c'est aujourd'hui la forme anglophone qui domine.

On voit que le choix des logiciels sera déterminant pour enga-ger l'évolution de branches qui, aujourd'hui n'ont rien à voir avec l'informatique.

Un esprit idéaliste pourrait même faire ressurgir un

Esperan-te devenu point de convergence des langages parlés, écrits et informa-tisés.

Tout cela n'est encore que vues de l'esprit mais les premiers symptomes apparaissent déjà. Le jargon informaticien se répand : un grand nombre de termes anglophones (fréquemment d'ailleurs eux-mêmes d'origine française :) s'installent ou se réinstallent dans notre lan-gue mais souvent avec un sens différent: Ce processus est d'ailleurs engagé depuis plus de 20 ans dans les domaines des sciences et des techniques en général. Nous aurions pu choisir une autre branche sco-laire pour arriver à des conclusions simisco-laires. Mais le français est un cas particulier le grand public l'imagine en général comme un monument qui représente un acquis culturel immuable ou presque (dans les pays francophones du moins) .La puissance de pénétration des tech-niques informatiques, souvent assistée par la nécessité économique et l'engouement humain, risque de modifier profondément les données du problème.Les transformations envisage~blesseraient d'autant plus mal accueillies que les praticiens eux-mêmes sont plus éloignés, par goût, de ces préoccupations.

6 - CONCLUSIONS

Il est encore trop tôt pour évaluer toutes les interactions entre l'informatique et 1 'enseignement. Les techniques mises en jeu sont elles-mêmes en pleine évolution.

Matériels, progiciels, logiciels forment encore une chaîne aux maillons très incertains et mouvants. La précipitation dans un choix

à vaste échelle risque donc de nous fixer pour longtemps sur un sys-tème vite dépassé. C'est une raison de plus pour préférer la décen-tralisation :des expériences nombreuses et à petite ou moyenne échel-le permettro~tune évolution permanente dans un premier temps.

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L'éva-luation sera basée sur des expériences multiples et l'adaptation facilitée par une injection plus progressive et nuancée.

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