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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Bulletin de l'Association Amicale des Anciens Élèves de l'École Normale Supérieure de l'Enseignement Technique n° 116

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Texte intégral

(1)

CMSSKHJESV

Initiation

à la Microbiologie

p a r N. M archai, Professeur à l’Ecole nationale de Chim ie. Préface de A. O bré, Inspecteur général honoraire.

L a conception nouvelle de cet ouvrage permet de présenter de manière attractive les techniques de base en hématologie et bactériologie. Ces techniques sont détaillées avec s u f­ fisam m ent de précision pour qu ‘ellespuissent être

exploitées même p a r un débutant. Chaque texte est s u iv i d ’ une m anipulation q u i est à elle seule une ouverture sur les

différents aspects du monde m icrobiologique. 2 2 QQ f f Q n c S

Ensembles séquentiels

Techniques numériques

et Servomécanismes

p ar G. A llard et J.-P . Frachet.

Préface de L. D onnadieu, Inspecteur général.

L ’ o rig in a lité de cet ouvrage consiste à présenter dans un même volume les trois éléments caractéristiques et fo n d a ­ mentaux des Automatismes que sont les ensembles séquentiels, les techniques numériques et analogiques.

Ce livre s ‘adresse aux élèves préparant un B . T .S . ou D . U . T . de mécanique, d ‘électronique, d ‘électrotechnique,

d ‘automatique et d ’ inform atique. q q f [ - Q p Q g

BULUTin de LISSOCiUTIOD flIIIICIIU

des illlCIEnS f im s

ECOLE

NORMALE

SUPERIEURE

NSEÎGNEMEN

ECHNÎQUE

N° 116 - 2e trimestre 1976

Abonnement (un an) . . . . 50 F Le numéro ... 15 F 61, avenue du Présldent-Wllaon 94230 CACHAN

(2)

---Une nouveauté dans la

Bibliothèque Professionnelle

chez DUNOD

LA CONSTRUCTION

DE BÂTIMENT

par Gérard BAUD

25 6 pag es, fo rm a t 21 x 29,7, r e l i é .

45 F

C elui que l’on nom m e a u jo u r­

d ’hui “ Le con structeu r de

B â tim e n t” doit avoir acquis une solide form atio n te c h n o ­ logique pour être à m êm e d ’assim iler les tech n iq u es di­ verses q u ’il lui fau t m aîtriser a u jo u rd ’hui.

A vec ce docum ent, le te c h n i­ cien, com m e le com pagnon qualifié, d ispo sera d ’un ou­ vrag e com plet, clair, rich e­ m ent d o cu m en té et a ctu alisé sur le gros œ uvre. Les jeu nes en cours de form atio n tro uve­

ront dans ce m anuel un outil de travail indispensable.

dunod

37, rue Boulard

75680 PARIS CEDEX 14

maçonnerie

Comprendre et appliquer

la thermodynamique chimique

VOLUM E 1. PRINCIPES. LOI D'ACTION DE MASSE

G. G ERM AIN, M . NO TIN , H. DEMANGE

avec la collaboration de R. Mari et Cl. Roques-Carmes

Ce nouveau titre dans la série « Com­ prendre et appliquer» s'adresse aux étudiants du 1*" cycle de l'enseigne­ ment supérieur : DEUG, Classes prépa­ ratoires, Ecoles d'ingénieurs, I.U .T ... Formation permanente.

Cet ouvrage est un outil de travail, d'apprentissage, et non un traité de référence ; la forme de l'ouvrage est dérivée des techniques de l'enseigne­ ment programmé. Les auteurs solli­ citent le travail du lecteur, y compris pour l'élaboration du contenu, par un appel continuel à la résolution d'exer­ cices. Méthode exigeante, qui rebute le lecteur superficiel, mais qui s'est révélée efficace toutes les fois où elle a été honnêtement pratiquée. Il en résulte une difficulté de présentation : le contenu de l'ouvrage est dispersé à la fois dans le texte et dans le corrigé des exercices. Aussi le résumé placé en tête tente de présenter une vue d'en­ semble de l'ouvrage. Des encadrés donnent des aperçus qualitatifs et complémentaires sur des notions nou­ velles ou délicates. Enfin, des tests

permettent une auto-évaluation des connaissances acquises.

Ce premier volume présente l'exposé des principes de la thermodynamique et la loi d'action de masse. Un deuxième volume présentera la notion de poten­ tiel chimique, l'étude des solutions aqueuses, celle des équilibres entre plusieurs phases et quelques notions d 'électro ch im ie. Il constituera un complément pour les classes prépara­ toires et les options de thermodyna­ mique chimique en DEUG.

Cours - Exercices - Tests. 80 pages,

11 figures, 38 F. Pnxaui6.6.76

Dar7S fa

même série :

C om p rend re et appliquer la th e rm o d y n a ­ m iq ue, par H. Démangé, G. Germain et M.

N otin. — C om p rend re et appiiquer ies équi-

iibres en soiution. Cours - exercices - tests, par

G. Germain et R. M ari, avec la collaboration de D. Burnel, Cl. Roques-Carmes et M . Notin. —

C om p rend re et appliquer ia cinétiqu e chi­ m iq ue, par G. Germain et R. Mari (en prépara­

tio n ). — A brégé de chim ie P .C .E .M . Tom e 1 - Chimie générale, par G. Germain, R. Mari avec la collaboration de D. Burnel. — Tom e 2 - Chimie organique, par V. Loppinet, G. Germain et R. Mari.

(3)

PRODABILITE

Résumé de cours - Exercices - Problèmes

P. JAFFARD

Cet ouvrage, dans l'esprit de la collec­ tion, se présente sous la forme d'exer­ cices gradués et corrigés précédés de résumés. Il vise à enseigner le manie­ ment du Calcul des Probabilités et la façon dont on peut l'utiliser dans ses applications les plus diverses (Informa­ tique, Sciences de l'Ingénieur, Chimie,

Biologie, Médecine, Economie...). Les connaissances m athém atiques nécessaires pour l'aborder sont celles que possède tout bachelier. Il s'agit to u te fo is d 'u n ens eig n e m e n t qui s'appuie sur le raisonnement du lec­ teur et dans lequel toute recette se trouve prohibée.

Cet ouvrage convient particulière­ ment aux étudiants en Sciences expé­ rimentales et en Sciences humaines et, plus généralement, à tous ceux qui désirent comprendre et manier cet outil, si puissant et aux applications aussi diverses et étendues, qu'est le Calcul des Probabilités.

Collection «Comprendre et appliquer». Série Mathématiques pratiques élé­ mentaires. Coordonnateur : G. Germain.

68 pages, 15 figures, 34 F. Pnxau 15.6.76

Dans la même série :

E q u a tio n s d iffé re n tie lle s , par C. G ilormini et G. Hirsch. In té g ra le s s im p le s . Form ulaires comm entés. 300 exercices et tests avec solu­ tions détaillées des exercices et réponses aux tests, par G. Hirsch, J. Rouyer avec la collabora­ tio n de Joseph Rouyer.

■g

Pour to u te docum entation sur les ouvrages de la Collection « C o m p re n d re e t a p p li­ q u e r» , adressez-vous à votre libraire ou retournez ce bon aux Editions Masson - 120, bd Saint-Germain - 75280 Paris cedex 06. Nom et adresse _________________________

(4)

Protection totale

pour circuits d'éclairage

de chauffage et moteurs

Ensemble C ontacteur avec D isjoncteur ou Discontacteur avec D isjoncteur assurant la p ro te ctio n contre les surcharges et les courts-circuits de tous les conducteurs, neutre com pris (la p ro te ctio n du neutre est o b li­ gatoire dans les Installations avec neutre à la terre à travers une Impédance).

INS 2 0 4 0 + S 164 G

D IS J O N C T E U R

Il rem p la ce a va n tag eu sem en t les fusibles H P C .

(s u p p re s s io n des ris q u e s d e m a u v a is c a lib ra g e , re m is e en s e rv ic e In s ta n ta n é e , é lim in a t io n de la p r in c ip a le cause d 'a lim e n t a t io n e n m o n o p h a s é des m o te u rs trip h a s é s ). Il assure la c o u p u re o m n ip o la ire . C O N T A C T E U R Il p e rm e t la c o m m a n d e a u to m a tiq u e lo ca le ou à d istance. U n re la is th e r m iq u e de p r o t e c t io n n 'e s t u t ile q u e d an s le cas de la c o m m a n d e d ’ u n m o te u r. Caractéristiques : D IS J O N C T E U R S 160 G • t r ip o la ir e o u t é t r a p o la ir e — 6 c a lib re s = 6 - 1 0 - 1 6 • 2 0 • 2 5 e t 3 2 A . • p o u v o ir d e c o u p u r e : 6 k A sous 3 8 0 V . cos 0 0 ,7 .

• d é c le n c h e m e n t In s ta n ta n é p o u r les In te n s ité s s u p é rie u re s à 9 IN e n v ir o n . • d é c le n c h e m e n t t h e r m iq u e d if f é r é n o n ré g la b le .

C O N T A C T E U R S S 8 à S 2 0

• tr ip o la ir e s o u té tr a p o la ir e s — A v e c o u sans a u t o a llm e n t a t io n .

R E L A IS DE P R O T E C T IO N T H E R M IO U E ROS 8 à ROS 2 0

com pensé et d iffé r e n tie l (p r o te c tio n des m o te u rs triphasés c o n tre la m a rc h e en m o n o p h a s é).

e r é a rm e m e n t m a n u e l o u a u t o m a t iq u e

• ré g la b le (1 5 c a lib re s e n tre 0 ,1 6 e t 2 4 A ) .

S'adresser aux Agences régionales CEM ou écrire (sous référence IN S ) à

^ I N / I K t e e t r o ^ M é e a n ia u c S E R V IC E P R O M E T E C 2, R U E C U R N O N S K Y 7 5 0 1 7 P A R I S

(5)

ASSOCIATION AMICALE

des Anciens et Anciennes Elèves des Sections Norm ales et de l'E cole N orm ale Supérieure de l'Enseignem ent Tech n iq u e

Présidents d ’h o n n e u r :

M M . les Directeurs généraux honoraires de l’Enseignement Technique.

M M . les anciens Directeurs de l’Ecole Norm ale Supérieure de l ’Enseignement Technique. M . le D irecteur de l’Ecole Norm ale Supérieure de l’Enseignement Technique.

M . le Directeur adjoint de l ’E .N .S .E .T . Mm e la Sous-Directrice de l’E .N .S .E .T .

M . P. P A S T O U R , recteur de l’Académ ie de N ancy-M etz.

Secrétaires g é n é ra u x e t P résidents h o n o ra ire s :

A . B IG U E N E T ( A j 2 6 -2 8 ), Inspecteur général honoraire de l’In struction publique. R. C A N T A R E L (B. 5 6 -5 9 ), I.P .R . M o ntp ellier.

H . C O U R T (D . 2 4 -2 6 ), Inspecteur général honoraire de l ’In struction publique. P. P U E C H ( A l 4 4 -4 6 ), Professeur au L .T . Jacquard, Paris.

J.M . R E F E U IL (E F . 3 9 -4 2 ), Professeur au L .T . de Champigny-sur-Marne. D . S A U V A L L E (B. 4 6 -4 8 ), Professeur à l’I.U .T . de Paris-Saint-Denis. A . T H U IZ A T ( A l 4 2 -4 4 ), Professeur à l’E .N .N .A . de Paris-Nord.

S e c ré ta ire ré g io n a l h o n o ra ire du G r o u p e de Paris :

G. J U T T E T (B. 13 -1 5 ), 45, rue Bernadr-Palissy, 4 5 5 0 0 Gien.

C O M IT E

Prés id e n te :

M elle M E G E (E F . 4 6 -4 8 ), 48 bis, rue BobUlot, 7 5 0 1 3 Paris.

V ic e -P rés id en ts :

Mm e H . B A Z IE U ( A j 4 4 -4 6 ), D irectrice C .E .S ., Les Chatillons, 5 1 1 0 0 Reims.

A . B O N M A R T IN (B . 4 2 -4 4 ), D irecteur adjoint de l’E .N .N .A ., 4, rue A . - Musset 6 9 1 0 0 V illeurbanne.

S e c ré ta ire g é n é ra l :

G. P O R C H E R (B. 53 -5 6 ), 10, rue du D r Lancereaux, 7 5 0 0 8 Paris.

Secrétaires a d jo in ts :

M m e A . B E R N A R D (E F . 4 6 -4 8 ), 35 , rue Jean-Hébert, 1 4 0 0 0 Caen. M . BO S O M (B. 5 5 -5 8 ), 10 0 , rue J.-Jaurès, 9 2 2 9 0 C hâtenay-M alabry. R. C H A S S IN A T ( A i 4 4 -4 7 ), 2 rue des Fossés-Saint-Marcel, 7 5 0 0 5 Paris.

SCHWARTZ (A l 48-50), 3 rue Dangon, 6 9004 Lyon.

T ré s o rie r :

M . R E S S A Y R E (D . 56 -5 9 ), 4, avenue du Pasteur-M artin-Luther-King, 7 8 2 3 0 Le Pecq.

T ré s o rie r a d jo in t :

M . L A S S A R A T (B. 5 8 -6 1 ), 17, rue de M alnoire, 9 3 1 6 0 Noisy-le-Grand.

AU T R E S MEM BRES DU CO M ITE :

Melle D U P U Y (E F . 6 0 -6 4 ), Melle P R O U H E T (C. 4 1 -4 3 ), M m e R E V E IL L E R E (C. 4 9 -5 1 ), B O IS S IE R (B. 4 6 -4 8 ), C H E F D E V IL L E ( A i 5 2 -5 5 ), D E L A F O U C H A R D IE R E (B. 3 8 -4 1 ), F A R G IE R (E F . 3 9 -4 2 ), G A B IO N (D . 2 7 -2 9 ), G A R N E R O (B. 4 6 -4 8 ), G A Y R A R D ( A i 56- 59), G R E U Z A T (E F . 3 8 -4 0 ), J E A N N E A U (A . 3 9 -4 3 ), D E K A N D Y B A (D . 4 6 -4 8 ), M E R Y (B. 56 -6 0 ), P R U N E T ( A2 57 -6 1 ), S A U V A L L E (B. 4 6 -4 8 ), M m e S C H IF F M A C H E R (EF. 47 -49).

ADRESSE et COMPTE C O U R A N T POSTAL :

A S SO C IATIO N A M IC A L E DES A N C IE N S ELE V E S E.N.S.E.T. 61, avenue du Prèsident- W ilson, 94230 Cachan (Val-de-Marne). C.C.P. Paris 5488-99

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COLLECTION SCIENCES ET

TECHNIOUES ÉCONOMIOUES

R E N T R E E S C O L A IR E 1 9 7 6 L E G IS L A T IO N D ES D E B IT S DE B O IS S O N S , H O T E L S E T R E S T A U R A N T S par A . L A R R U C H O N

Cet ouvrage s'adresse aux élèves des sections hôtelières tous niveaux.

O R G A N IS A T IO N E T E C O N O M IE DE L 'E N T R E P R IS E

tom e 1 et tom e 2 par M A R C H E S N A Y et M A U R E L

Ces ouvrages s'adressent aux élèves des classes de 1ère et terminales G1, G2, G3.

T A B L E S F IN A N C IE R E S E T D 'A C T U A L IS A T IO N

par C. COSSU et M . R IC H E Z

s'adressent aux étudiants en gestion, aux candidats aux examens commerciaux.

P R E C IS DE G R A M M A IR E A L L E M A N D E

par G R A G L IA , P H IL IP P S , S C H IF F et LU SC H ER

Cet ouvrage s'adresse à tous les élèves du second cycle, des classes préparatoires et des grandes écoles.

istm

LIBRAIRIE ISTRA

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SOMMAIRE

• Fondem ents géologiques de la p ré h is to ire ... 7 • L 'évo lu tio n dém ographique du Massif-Central et

l'exode r u r a l ... 11 • L'assistant dans la classe d 'a n g la is ... 18 • T h e problem o f le is u r e ... 27 • Pédagogie appliquée à l'enseignem ent des langues

v ivan tes... 31 • Jean R obert S im o n ... 38 • P h ila té lie ... 4 0 • L'aubergine parisienne... 41 • Le liè v r e ... 4 3 • B ibliographie... 4 4 • A travers les re v u e s ... 52 • M ots croisés... 55

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CHIMIE

I Classes de mathématiques spéciales P et F'

VOLUME 1. CHIMIE MOLÉCULAIRE MINÉRALE

A. DUBO IS-SALM O N

avec la collaboration de M . BURIE

Cet ouvrage est le premier tome d'une série correspondant au programme de chimie des classes de Mathématiques Spéciales P et P'. Consacré à l'étude de la chimie moléculaire minérale, il est divisé en deux grandes parties : la pre­ mière est relative aux structures molé­ culaires, la seconde aux réactions «sèches» d'un certain nombre de corps possédant ce type de structures. Ce livre est complété par de nombreux exercices émanant souvent de concours récents ; dans chaque cas, une solu­ tion rapide en a été foumie, permettant à l'élève, sur chaque sujet abordé, de faire le point de ses connaissances. Collection M . Joyal et P. Provost. Classes Préparatoires et 1*^ Cycle de l'Enseignement Supérieur. Programmes 1972. Un volume de 272 pages, 122 fi­

gures, 90 F. Prix au 15.6.76

Chez le même éditeur:

C o u rs de p h y s iq u e

pour les Classes Préparatoires et rEnseIgnement Supérieur 1*' cycle, par M. Joyal et P. Provost. (Programmes 1972)

• Electricité. Tom e I. Classes de M athém atiques Supérieures

• Electricité. Tome II. Classes de Mathématiques Spéciales

• Mécanique. Classes de M athém atiques Supé­ rieures et de M athém atiques Spéciales Thermodynamique. Classes de Mathématiques Supérieures

C h im ie . Classes de M athém atiques Spéciales M et M ' par M . Burie et A . Dubois-Salmon. (Pro­ grammes 1972)

P ro b lè m e s de p h y s iq u e avec solutions déve­ loppées pour les Classes Préparatoires et l'Ensei­ gnem ent Supérieur 1*' cycle par P. Provost et A . Provost.

• Problèmes de mécanique • Problèmes de therm odynam ique • Problèmes d'électricité

Pour toute documentation, adressez- vous à votre libraire ou à :

MASSON

120, bd Saint-Germain 75280 Paris Cedex 06

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FONDEMENTS

GEOLOGIQUES

de la PREHISTOIRE

Essai de chronostratigraphie des form ations quaternaires par N. T H E O B A L D , professeur à l'Université de Besançon Doin éditeur, 8, place de l'Odéon Paris V I — 1972

Lorsque, en 1844, BOUCHER DE PERTHES découvrait à Abbeville, à 5 m. de profondeur, un outil de silex manifestement façonné par l’homme, il ne soupçonnait pas quelle lutte il devrait soutenir, pendant 15 ans, pour faire admettre par ses contemporains l’existence de l’homme fossile ayant vécu en même temps que des animaux aujourd’hui disparus. Des polémiques pas­ sionnées opposèrent les partisans de la théorie biblique de l’origine de l’homme (dont Elle de Beaumont, secrétaire de l’Académie des Sciences) aux savants qui partageaient la conviction de Boucher de Perthes.

En 1859 D A R W IN publiait son “ Origine des Espèces” qui préparait les esprits à admettre l’évolution de l’espèce humaine dans son aspect physique.

Depuis cette époque de très nombreuses découvertes de restes d’hommes fossiles, accompagnés de leurs outillages, ont permis de mettre en lumière l’évolution de la morphologie et du comportement de l’homme durant les centaines de milliers d’années qui ont précédé les temps actuels, si bien que, de nos jours, personne ne doute plus sérieusement que l ’homme relève du règne animal.

Depuis une trentaine d’années la P R E H IS TO IR E est devenue, par ses objectifs et ses méthodes, U N E SCIENCE A PART E N T IE R E . Dans son ouvrage “ FO N D E M E N TS GEO LO G IQ U ES DE LA P R E H IS T O IR E ” Monsieur N. T H E O B A LD , professeur à l’Université de BESANÇON, fait le point sur les méthodes employées et sur les résultats obtenus par les Préhistoriens modernes. Ceux-ci ne disposant pas, comme les Historiens, de documents écrits et datés, doivent avoir recours à la S TR A TIG R A P H IE pour retrouver le passé de nos ancêtres.

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Basée sur le principe que les éléments fossiles végétaux, animaux ou humains, situés dans une même couche de terrain, sont contemporains et que les couches les plus profondes sont, sauf bouleversement postérieur à leur formation, les plus anciennes, la chronostratigraphie permet une datation relative des restes humains.

Un premier résultat important a été obtenu grâce à cette méthode ; les premiers ancêtres de l’homme sont apparus au début de l’ère quaternaire. Toute l’histoire de l’homme est donc inscrite dans les terrains du quaternaire. C’est pourquoi l’ouvrage de Monsieur TH E O B A LD porte en sous-titre : “ ESSAI DE C H R O N O S T R A TIG R A P H IE DES FO R M A TIO N S Q U A TE R ­ N A IR E S ’’.

L’ère quaternaire est l’époque des grandes glaciations. A quatre reprises, (six selon certains auteurs) la température moyenne sur la terre a baissé de 6 à 10 ° provoquant une extension considérable des calottes glaciaires des pôles et la formation d’immenses glaciers dans les massifs montagneux, en particulier dans les Alpes. A chaque extension des glaciers, qui couvraient alors 32 % de la surface des continents, a correspondu une régression des mers dont le niveau a baissé de 90 m. durant la dernière glaciation, la glaciation de W URM, qui s’est terminée il y a 10 000 ans, A cette époque la Corse et la Sardaigne étaient soudées en un seul bloc, les Dardanelles n’existaient pas isolant la Mer Noire, la mer d’Azov était une steppe peuplée de Mammouths, de rennes et de rinocéros laineux.

Entre deux glaciations, le climat s’était réchauffé, les glaciers ont reculé ne couvrant plus que 10 % de la surface des continents. En fondant ils ont fait monter le niveau des mers qui ont envahi à nouveau les plages découvertes et où s’étalent accumulés les dépôts provenant de l’érosion des glaciers et apportés par les eaux courantes. Ainsi aux dépôts terrestres ont succédé des dépôts marins.

D’autre part, en se retirant, les glaciers ont laissé leurs moraines alors que les fleuves formaient des terrasses avec leurs alluvions. Durant les périodes de froid sec les vents d’ouest se sont chargés de poussières, notamment sur les fonds découverts de la Mer du Nord qui n’existait pas pendant la glaciation de RISS, laquelle a précédé la glaciation de W URM. Ces poussières accumulées, sur des épaisseurs dépassant 20 m. en Alsace, ont formé un limon jaune pale, le LOESS, qui, pendant les périodes interglaciaires, s’est altéré en surface pour donner le LEH M , à la coloration plus foncée.

Ainsi à chaque période climatique des couches de terrains particuliers se sont constituées. Dans ces couches se trouvent inclus les restes de la faune et de la flore caractéristiques du climat de l’époque de leur formation, ainsiq ue les ossements de nos prédécesseurs accompagnés de leur outillage. Ce sont ces couches qui sont étudiées par les méthodes stratigraphiques.

Dans son ouvrage Monsieur TH E O B A LD nous explique clairement comment grâce à la paléontologie, à la géologie, à l’étude des pollens (la palynologie), on est parvenu à retrouver la succession des climats et à établir une C HR O N O LO

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-G IE R E L A T IV E des différents types humains qui nous ont précédés avec l’outillage correspondant.

Mais il fallait arriver à une C H R O N O LO G IE ABSOLUE, c’est-à-dire à dater les différentes étapes de l’évolution de l’homme. Monsieur T H E O B A L D nous expose comment les préhistoriens arrivent à établir, parfois avec une grande précision, l’âge des différentes couches de terrain et par suite celui des osse­ ments qu’elles contiennent.

C’est d’abord par l’exploitation des faits soumis à un R Y T H M E A N N U E L : — par comptage des anneaux de croissance du bois qui devient plus clair à la belle saison ; c’est la D E N D R O C H R O N O L O G IE ;

— en utihsant le fait, que au fond des lacs, le calcaire se précipite, en été,

en couches claires, à cause de l’absorption du CO2 par assimilation chlorophy-

lienne, alors que la mort du plancton et la floculation de l’argile provoquent, l’hiver, la formation de couches sombres ;

— par décompte des couches alternativement claires et sombres, LES V A R V E S G L A C IA IR E S , déposées dans les lacs de barrage, à l’arrière des moraines frontales des glaciers, qui, l’été, par suite de la fonte des neiges, apportent des matières détritiques claires à grain grossier, alors que, l’hiver, le plancton et les feuilles mortes se déposent en couches sombres.

C’est grâce â ces méthodes que l’on a pu chiffrer avec certitude la fin de la glaciation de Wurm, qui a duré 70 000 ans.

Ces procédés sont complétés par ceux qui utilisent des faits PHYSICO- C H IM IQ U E S :

— C’est d’abord la méthode bien connue du carbone C 14 radioactif qui se désintègre de moitié en 5 568 ± 30 années. La teneur restante dans un fossile permet d’en déduire son âge, ce qui donne des résultats très valables jusqu’à 3 0 0 0 0 ans.

— La désintégration du potassium K 40, la transformation de l’uranium 238 en hélium ou en uranium 235, permettent aussi de dater les terrains sédimentaires.

C’est enfin, depuis une douzaine d’années, l’utilisation du P ALEO M A G N E­ TIS M E terrestre. Certaines roches volcaniques conservent le magnétisme qu’elles avaient acquis lors de leur formation, et qui était inverse du champ magnétique terrestre actuel. On a pu établir ainsi une échelle chronologique remontant jusqu’à 30 millions d’années et présentant 171 inversions de pola­ rité. La cause de ces inversions est inexpUquée, mais le phénomène présente, en dehors de son utilisation pour la datation, un très haut intérêt scientifique, car, lors des inversions, le champ magnétique perdant son rôle protecteur contre les radiations cosmiques, les êtres vivants ont été soumis â un rayonnement anormal et ont dû subir des mutations.

Dans les chapitres qui suivent. Monsieur TH E O B A LD étudie successivement les dépôts glaciaires et fluvio-glaciaires et les dépôts marins. Puis il examine, à l’échelle mondiale, les oscillations climatiques, qui semblent â peu près synchrones sur toute la surface du globe. La cause de l’alternance de ces

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climats froids et chauds n’est pas encore connue d’une façon certaine, mais on pense, actuellement, qu’il faut attribuer ces variations de climat à des phénomènes d’ordre cosmique, en particulier à des variations du rayonnement solaire lors de la formation des taches solaires.

Ensuite Monsieur THEO B A LD présente les faunes continentales du quater­ naire en montrant l’intérêt de la détermination des petits rongeurs et des mollusques pour dater les couches, car la distribution de ces petits animaux était très liée au climat. Il nous expose ensuite les méthodes et les applications de la P A L Y N O LO G IE qui rend des services estimables dans la stratigraphie des temps tardi-glaciaires et post-glaciaires.

Le dernier chapitre. nous présente, naturellement, THOMME FOSSILE depuis les A U S TR A LO P ITH E C IE N S , qui vivaient il y a 3 millions d’années, jusqu’à l’HOMO-SAPlENS. L’ouvrage se termine sur un T A B L E A U CHRONO­ LO G IQ U E des principaux documents géologiques du Q U A T E R N A IR E qui résume les résultats des recherches des préhistoriens. Ceux-ci, par les méthodes exposées dans cet ouvrage, sont arrivés à dater les différentes étapes connues de l’évolution de l’homme en déterminant, pour chaque étape, le climat, la flore et la faune correspondants.

Nous ne saurions trop recommander la lecture de cet ouvrage qui intéressera non seulement les spécialistes, mais également tous ceux qui voudraient acquérir quelques notions simples et claires sur la P R E H IS TO IR E , et nous pensons qu’ils sont nombreux, car les origines de notre espèce et les conditions de vie de nos ancêtres ne peuvent laisser personne indifférent.

Jean BOISSIER B 46-48

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L’EVOLUTION

DEMOGRAPHIQUE

du Massif Central

et l’exode rural

La brève étude qui suit est née de la conjonction de quelques impressions et de l’examen de chiffres.

Les impressions ce sont celles d’un promeneur amoureux de nos montagnes du Centre, qui passe chaque année quatre mois dans le Haut-Vivarais et qui en constate l ’inquiétant dépeuplement. Les écoles se vident peu à peu ou ferment et le car de ramassage scolaire ne saurait remplacer ce noyau vivant que représentait l’école. Les filles ne veulent plus être paysannes et les garçons, qui ne trouveraient pas à se marier, abandonnent la terre, d’autant que la modernisation de l ’habitat et de l’appareil productif dépasse leurs moyens. Des champs sont en friche, des près ne sont plus fauchés, la ronce et le genêt envahissent les sentiers, bientôt impraticables. Les fermes se transforment en résidences secondaires, le hollandais est parlé en août. Un questionnaire venu d’Allemagne n’a-t-il pas été adressé aux maires le 1.9.75 en vue d’établir le catalogue détaillé 1976 de tout ce qui est à vendre avec indication des caractéristiques et du prix ? Nos agriculteurs sont pessi­ mistes : “ Nous sommes la dernière génération” .

Les chiffres ce sont ceux du recensement de février 1975 dans la mesure où ils sont déjà publiés et ceux de recensements antérieurs.

Le Massif Central c’est 90.000 km^ et le sixième de la France. En le limitant à 13 départements par exclusion du Morvan et de la partie cévenole du Gard et de l ’Hérault, c’est 78 539 km^ avec 3.348.000 habitants en 1801 3 .9 1 1 0 0 0 en 1975, soit un accroissement de 16,6 % -moins de 1 % ; par an- pourcentage qui est le 1/5 de celui de la France.

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Pourtant en 1801 alors que le RHO NE se classe au 40ème rang pour la population et les BOUCHES D U RHO NE au 45ème, le Massif Central a le 6ème département de France et le Sème si on y inclut le Morvan.

1801 1851 1975

1 Nord 765 (Lille 55) 1 158 2511

2 Seine 632 (Paris 547) 1422

3 Seine inférieure 610 (Rouen 87) 762 1 173

4 Manche 531 (St-Lô 7) 601 452

5 Yonne 521 (Auxerre 12) 381 300

6 Puy de Dôme 507 (Clermont-Ferrand 25) 597 580

7 Pas de Calais 506 (Arras 16) 692 1403

8 Côtes du Nord 504 (St-Brieuc 9) 633 526

4 0 Rhône 2 9 9 (Lyon 110) 575 1 430

45 Bouches du Rhône 285 (Marseille 111) 429 1 633

On voit comme la France a changé depuis l’époque où le sol pauvre du prolifique V hercynien alimentait en hommes les armées napoléoniennes. Le Puy-de-Dôme est le seul département du Massif Central dont le taux d’accrois­ sement 8,4 % ; annuellement depuis 1968, soit supérieur à la moyenne française 7,9 % : — alors que la plupart des autres ont un taux négatif-. Or on peut constater qu’il est moins peuplé que sous la Seconde République, époque où le Massif Central avait comme en 1801 déjà, près du huitième de la population française au lieu du treizième aujourd’hui. La densité du Massif approchait celle de la France (42 contre 51, en 1801 et 51 contre 66 en 1851) ; elle n’en est guère plus de la moitié (50 contre 93, en 1975).

L 'E V O L U T IO N D E M O G R A P H IQ U E A U 19èm e S IE C L E .

Elle se traduit par une augmentation de population de plus du tiers (36 % , la France dans ses limites actuelles : 45 % ).

Plus de la moitié de cet accroissement de 1,2 millions d’habitants, dont près d’un million dans la première moitié du siècle, provient de trois départements, Haute-Vienne, Allier et Loire qui se sont industrialisés, gagnant 667 000 habitants dont 429 000 dans la seconde moitié du siècle, celle de l’expansion du capitalisme.

L ’essor du caoutchouc avec le développement de la bicyclette et surtout de l’automobUe date du 20ème siècle et Clermont-Ferrand n’est pas encore le pôle d’attraction freinant l’émigration qu’il est devenu : Basse et Haute Auvergne s’accroissent peu. Le Causse lotois se dépeuple.

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1801 1851 Variation semi séculaire % 1901 Variation semi séculaire % Milliers d’ habitants Densité Allier 249 34 237 - 5 422 7,8 Ardèche 267 48 386 45 354 - 8 Aveyron 318 36 394 24 382 - 3 Cantal 220 38 253 15 231 - 7 Corrèze 244 41 321 32 318 -1 Creuse 218 39 287 32 278 - 3 Loire 291 61 472 62 648 37 Haute Loire 230 46 304 32 314 3 Lot 261 50 251 - 4 215 - 1 4 Lozère 127 24 145 12 127 -1 1 Puy de Dôme 507 63 597 18 544 - 9 Tarn 271 47 354 31 332 - 6 Haute Vienne 245 44 314 28 382 21 Massif Central France actuelle 3 348 28 0 0 0 42 51 4 3 1 5 36472 29 30 4 547 40681 5,5 11,5

Au début du siècle, la France, composée de paysans surtout, n’a que 20 villes de 3 0 0 0 0 habitants et plus, aucune dans le Massif Central. Malgré l’extension du défrichement et des cultures en terrasses, malgré un artisanat actif à l’exportation par les marchands sédentaires ou ambulants, le Massif Central au sol généralement pauvre ne peut nourrir l’excédent de population dû à une forte natalité de l’ordre de celle de l’Algérie aujourd’hui. D ’où l’émi- gration.

Elle y est ancienne — elle date du Moyen Age — et lointaine, favorisée par rétablissement de routes carrossables : Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, l’Espagne, voire l’Amérique. Elle a souvent un caractère saisonnier : ouvriers agricoles, maçons et charpentiers, colporteurs et forains.

Dans la seconde moitié du siècle ce caractère temporaire se perd de plus en plus : Morvandiaux, Limousins et Auvergnats sont des “travailleurs immigrés” de Paris et d’ailleurs. La création d’un réseau ferroviaire accélère le mouvement. L ’exploitation des bassins houilliers et l’essor de la métallurgie qui y est lié, contribuent à l’exode rural, et cela n’a pas attendu le Second Empire, d’où le triplement de Saint-Étienne passé de 16 000 habitants en 1801 à 5 6 0 0 0 en 1851 et nouveau triplement à 147 000 en 1901 (222 000 en 1975). En 1856,

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la ville remplaça Montbrison comme préfecture, son bassin produisait alors les deux tiers du charbon français. Mais, dans le Gard, la population de l’arrondis­ sement houiller d’Alès n’a-t-elle pas presque doublé en cinquante ans précoce­ ment : 6 8 0 0 0 habitants en 1821, 9 8 0 0 0 en 1851, et 128 000 en 1876, presque le chiffre de 1975 : 133 500

Le développement des villes est lié à celui du capitalisme : en 1851, il n’y en avait pas dix en France qui atteignaient 75 milliers d’habitants (Paris 1 053, Marseille 195, Lyon 177, Bordeaux 131, Rouen 100, Nantes 96, Toulouse 93, LUle et Strasbourg 76). Pour beaucoup de nos villes les plus dynamiques, le contraste est frappant entre la relative stagnation de la première moitié du 19ème siècle et l’essor ultérieur. On a, par exemple, parallèlement

1801 1851 1901 1954 1975 Clermont Ferrand 25 34 53 113 161 Grenoble 21 31 69 116 170 Dijon 22 33 71 113 157 Le Mans 18 27 77 112 155 Limoges 21 42 84 106 147

Au X IX èm e siècle, la prospérité de Limoges, à partir de 1863, s’explique par celle de la bourgoisie française et étrangère, cUente de la porcelaine, et à partir, de 1872 par l’essor de l’industrie de la chaussure. Le développement de Clermont, au contraire, est tardif ; 43 milliers d’habitants seulement en 1881 (industries alimentaires, tissage de la toile et du drap, et, depuis 1832, mais avec des applications limitées, industrie du caoutchouc). En dépit de l’existence d’assez nombreux petits ou moyens centres industriels, la population du Massif Central, dans la seconde moitié du X IX èm e siècle n’a augmenté que d’un vingtième, au lieu d’un quart dans la première, du fait de l’émigration et de la baisse du taux de natalité, passé de 30 % durant le premier tiers du siècle, à environ 20 % en 1900.

L 'E V O L U T IO N D E 1901 A 1921

Le tableau qui la résume ne contient que des régressions démographiques, Haute-Vienne 1911 excepté. On a, en milliers d’habitants

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1901 1911 1921 Perte 1911-21 totale % Loire 648 641 637 4 0,6 Fuy de Dôme 544 525 490 35 6,7 AlHer 422 406 371 35 8,6 Haute Vienne 382 385 350 35 9,1 Tarn 332 324 296 28 8,6 Départements industriels 2 2 1 4 2 281 2 1 4 4 137 6 Aveyron 382 369 333 46 12,5 Ardèche 354 331 294 37 10,90 Corrèze 318 310 274 36 11,50 Haute Loire 314 304 269 35 10,90 Creuse 278 266 228 38 14,3 Cantal 231 223 199 24 10,8 Lot 215 206 177 29 14,1 Lozère 127 123 109 14 11,4 Départements agricoles Massif Central 2 2 1 9 4 547 2 1 3 2 4 4 1 3 1 883 4 0 2 7 249 386 11,7 8,7

Perdre, en 20 ans, 520 000 âmes dont les trois-quarts dans la seconde décen­ nie, c’est énorme. La guerre, si elle n’est pas seule en cause, a durement frappé les paysans.

Les usines du Nord et de l’Est ont été envahies et celles qui travaillent pour la défense nationale ont leurs ouvriers mobilisés sur place. Avec ses mineurs, ses métallurgistes, ses arsenaux nationaux d’armement de Roanne et de St- Etienne, la Loire a été particulièrement favorisée.

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D E 1921 A 1 9 7 5 Variation Total 1975 Variation annuelle 1921-54 1954-68 1968 1975 1962-68 % 1968-75 % Loire 28 57 20 742,4 0,61 0,40 Puy de Dôme - 8 66 32,3 580 1,23 0,87 Alüer 2 13 - 8 378,4 0,27 -0 ,3 0 Haute Vienne - 2 6 18 10,6 352,1 0,44 0,44 Tarn 12 24 6 338 0,63 0,24 Départements industr. 8 178 61 2391 Aveyron -4 0 -1 1 - 3 ,2 278,3 -0 ,5 1 -0 ,1 7 Ardèche -4 5 4 0,1 257,1 0,55 0,06 Corrèze -3 1 - 5 2,5 240,4 0 0,15 Hte Loire - 5 3 - 8 -2 ,8 205,5 -0 ,2 1 -0 ,1 9 Cantal - 2 2 - 4 - 2 ,8 166,6 -0 ,3 5 -0 ,2 3 Creuse -5 5 - 1 6 -1 0 ,7 146,2 -0 ,6 8 -0 ,9 7 Lot -2 9 3 -0 ,5 150,7 - 0 ,1 4 -0 ,0 4 Lozère - 2 7 - 5 - 2 ,4 74,8 -0 ,9 6 -0 ,4 6 Autres départements -3 0 2 - 4 2 - 2 0 1520 En milliers d’habitants.

Gain de 247 milliers pour les 5 départements industriels, perte de 364 pour les autres (de 700 depuis le début du siècle, atteignant 40 % pour la LO ZERE et 47 % pour la CREUSE). Grâce aux premiers, le Massif Central en 1975 n’a perdu que 3 % de sa population de 1921. Mais dans ces 5 départements, l’équi­ libre démographique est rompu en faveur des communes “ urbaines” (celles ayant au moins 2 000 habitants agglomérés) qui y totalisent 1 585 milliers d’habitants, plus de 66 % — allant de 56 % Allier à 76 % Loire —. Ces commu­ nes urbaines réunissent encore 46,5 % des habitants de la Corrèze, 42 % de ceux de l’Ardèche ou de la Haute-Loire et 40,5 % de ceux de l’Aveyron. Par contre les quatre départements restant sont, avec la Dordogne voisine et la Haute- Saône, les seuls de France où ce taux s’abaisse au dessous de 35 % (le Lot 32 % et la Creuse 23,5 % étant les derniers des 95 métropolitains).

Sur 19 départements ayant subi de 1968 à 1975 une diminution de popula­ tion, Paris en tête, 7 sont dans le Massif Central. Le tableau montre pour plusieurs une amélioration du taux annuel de perte, depuis 1968, mais elle ne

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s’est pas faite en faveur des communes rurales, surtout pas de celles de moins de 500 habitants qui continuent à se dépeupler encore plus rapidement que les autres ; ainsi la population urbaine s’est accrue de 4 % dans la Lozère et la Corrèze (Brive), de 6 % dans le Cantal. L ’Aveyron semble faire exception, encore faudrait-il savoir si le nombre des salariés des villes habitant la campagne n’a pas augmenté ? La commune rurale sans paysans, cela ne doit pas exister uniquement qu’en Ardèche, département où l’afflux le long du Rhone masque la continuation du dépeuplement de l’arrière-pays. A défaut des résultats de 1975, on peut comparer les chiffres de la population active de 1954 à ceux de 1968.

P.A. totale P.A. agricole

1954 1968 1954 1968 Loire 302 299 55 33 Puy de Dôme 223 230 79 42 Alher 168 154 64 35 Hte Vienne 158 146 65 34 Tarn 136 126 54 30 Aveyron 129 108 69 42 Corrèze 117 99 64 36 Ardèche 107 100 47 25 Hte Loire 97 85 51 32 Creuse 88 67 58 34 Cantal 80 67 47 30 Lot 69 58 42 24 Lozère 35 31 21 14 1709 1570 716 411

Diminution de 8 % du total des emplois, générale sauf dans le Puy-de-Dôme, diminution de 42,6 % dans l’agriculture, où ceux qui restent sont souvent des agriculteurs âgés (en 1968, 22,5 % des habitants avaient plus de 65 ans contre environ 14 % pour la Loire ou le Puy-de-Dôme).

Vraiment la terre se meurt et avec elle, les paysans disparaissent, les artisans, les commerçants, les fonctionnaires. Souhaitons une prise de conscience de la part des Français et que le plan triennal 1976-1978 d’aide au Massif Central (625 millions pour le réseau routier etc) soit l’annonce d’une poütique efficace pour sauver l’agriculture de montagne et les autres activités rurales, pour sauver ces campagnes que nous aimons.

GABIO N (D . 27-28)

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L’ASSISTANT

dans la classe d’anglais

de la C O M P R E H E N S IO N à L 'E X P R E S S IO N

N otre cam arade Claude Blanc (F 56-59), professeur à l’I.U.T.B. de V alence, départe­ m en t G.E.A., ancien anim ateur de l’antenne pédagogique D rôm e/A rdèche du C.R.D.P. de G renoble, nous autorise à publier l’article suivant paru dans le Bulletin R égional de Liaison et d ’in fo rm atio n des Professeurs d’Anglais de l’Académ ie de G renoble (N° 3 - A nnales du C.R.D.P.). Un second article signé par l’auteur, par Mme Blanc et M.A. Hirst traite d e là pédagogie appliquée à l’enseignem ent des langues vivantes.

Nous rem ercions vivem ent les auteurs de ces articles.

" L 'E N N U I N A Q U IT U N JOUR D E L 'U N IF O R M IT E "

Boileau

Il est toujours délicat de rendre compte d’une expérience, fût-elle pédagogique. Dans le cas présent, il s’agit, c’est évident d’un compte­ rendu “ a posteriori” et d’une tentative de synthèse. La simple narration des faits ne saurait rendre compte du C L IM A T qui a présidé au déroulement de l’expérience, ni d’un certain empirisme. Toute tentative de cet ordre, même modeste et limitée, pour renouveler l’enseignement des langues dans la classe, le rendre si possible plus motivant et par suite plus efficace suppose l’éclate­ ment de l’heure de cours, une collaboration étroite et amicale entre l’assistant les professeurs et les élèves, ainsi que la confiance de l’Administration au sens large du terme et... un minimum de moyens matériels.

Le professeur qui veut renouveler sa pédagogie est plongé dans la dualité, partagé entre le doute et l’enthousiasme, “ insécurisé” en quelque sorte, car il lui est difficile de savoir s’il pourra aller jusqu’au bout de son expérience et si cette expérience elle-même est valable. La tentation est grande, à certains moments de moindre tension, de revenir à la méthode dite, à tort ou à raison “traditionnelle” et à ses cadres sécurisants.

Quoi qu’il en soit, nous pensons qu’il est bon de se remettre en question de temps à autre, ne serait-ce que pour échapper à ce mal insidieux, la R O U T IN E et à son corollaire contagieux, l’E N N U l.

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I - LES C A D R E S DE L 'E X P E R IE N C E

A - S IT U A T IO N . L’expérience que nous relatons ci-dessous a été conduite

pendant l’année scolaire 1971-1972 (du mois d’octobre au mois de mai) au niveau de plusieurs classes de 1ère du Lycée Technique de R O M A NS, par deux professeurs d’anglais : M. Claude BLANC et Mme Annie BLANC, avec la collaboration de l’assistant d’ anglais : Mr Andrew H IR ST. Elle s’est poursuivie l’année suivante, en terminale, avec les mêmes élèves, à partir des enregistre­ ments réalisés.

B - A N A L Y S E R E F L E X IV E . L ’expérience a été précédée par une étude

critique portant sur deux points essentiels étroitement liés dans notre esprit : 1) l’utilisation rationnelle de l’assistant,

2) la tactique pédagogique à adopter pour améliorer l ’expression

orale et écrite en privilégiant la COMPREHENSION A U D IT IV E . a — L'assistant.

Au début de l’année scolaire, avant même l’arrivée de l’assistant, nous nous sommes interrogés sur le travail effectué sous notre direction par les trois assistants précédents et nous en avons conclu que :

— Pour être efficace, l’ assistant doit être guidé et associé étroitement au travail de la classe (connaissance des programmes, des méthodes, des types d’élèves... et des professeurs). Plus il est jeune, plus il a besoin de soutien pédagogique. Questions à se poser ; “ Comment vais-je le faire travailler ? Que me restera-t-il de lui quand il aura quitté le Lycée ? ’’

Chaque assistant doit être utilisé en fonction de sa P ER S Q N N A LITE. Lorsqu’on a la chance d’avoir un bon assistant, il faut trouver la formule qui lui permettra de donner le meilleur de lui-méme.

L ’assistant ne doit que douze heures, il convient de ne pas les gaspiller. Les classes de conversation sont souvent décousues et peu rentables. Les élèves qui ne parlent pas d’habitude “ ne pipent pas mot avec 1 assistant ou, s’ils sont intéressés par un sujet, ont vite recours à leur langue maternelle. De plus, les paroles s’en vont... sauf lorsqu’elles sont enregistrées. Or, la parole d’un assistant est précieuse et doit être largement répercutée, ce qui est impos­ sible en dehors des enregistrements.

Les conversations avec l’assistant seront d’autant plus efficaces, au moins dans un premier temps, qu’eUes seront en relation étroite avec le travail effectué en classe.

- L ’assistant est utile aux élèves certes, mais il doit également servir au recyclage des professeurs. Là encore, la parole est d’or, il ne faut pas qu elle se perde. C’est un témoignage authentique, naturel et actuel de la langue étrangère. A travers elle, on a accès aux réactions d’un anglais moyen devant les faits de sa civilisation.

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Tous les établissements n’ont pas la chance d’avoir un assistant. L ’établissement privilégié doit penser à ceux qui ne le sont pas.

— L ’assistant nouveau doit être mis au courant du travail effectué par ceux qui l’ont précédé. C’est le rôle du professeur coordinateur, s’il s’en trouve un qui veuille assumer cette tâche !

- A la fin d’une année scolaire, on devrait se poser les questions suivantes : “ Que m’a apporté l’assistant ? Est-ce que je l ’ai fait travailler d’une manière rationnelle ? Que lui ai-je apporté sur le plan pédagogique et sur le plan humain ? Qu’avons-nous fait de nouveau cette année ? Que pourrions-nous faire 1 année prochaine ? (Il faut tout de même se garder d’avoir des idées trop arrêtées sous peine d’encourir de graves déboires. L ’assistant, ne l’oublions pas, doit être utilisé en fonction de sa personnalité).

b — La tactique pédagogique.

L expérience que nous voulions tenter se situait dans le prolongement de 1 enseignement audio-oral que nous pratiquions depuis plusieurs années en classe et au laboratoire de langues.

Lors de la réflexion critique sur notre travail antérieur et sur nos méthodes, il nous est apparu que dans la mesure où les textes présentés par la méthode audio-orale étaient presque toujours à l’origine des textes écrits emegistrés par un assistant, le jeu était faussé dès le départ. 11 ne s’agissait en définitive que d’un anglais écrit oralisé que nous présentions à nos élèves. 11 fallait donc repenser le rôle de 1 assistant et du même coup notre pédagogie.

D autre part, la méthode qui consiste à partir d’un texte, même enregistré, présente, bien des inconvénients. On veut “ faire parler” les élèves sur un texte écrit et sur un sujet qu’ils ne connaissent pas ou dont ils n’ont qu’une vague idée (lacunes énormes au niveau du lexique et des structures de base - manque d’information sur le sujet - ignorance de la civilisation du pays dont on se propose d’étudier la langue). Qui doit apporter l’information ? Le professeur ou l’assistant ? L ’assistant nous paraissait devoir être l’informateur idéal, dans la mesure où on a la chance d’en avoir un. Dans le cadre des techniques nouvelles (magnétophone. Laboratoire de Langues), le maître ne peut plus être le seul détenteur du savoir ni la source privilégiée d’information.

Il nous a semblé également que vouloir faire parler les élèves sur un texte choisi ou imposé par un tiers, en l’occurence le professeur, c’était vouloir faire passer la charrue avant les bœufs ! Même dans notre langue materneDe, on apprend en écoutant et en imitant on ne produit que plus tard.

Nous avons donc décidé de travailler par thèmes dans nos classes respectives et de retarder l’apparition du ou des textes écrits illustrant ce thème. La PHASE D E X P L O R A T IO N du thème conçue comme une période de sensibilisation et d’incubation, d’imprégnation intense, d’entraînement à la compréhension et à la mémorisation à partir de documents sonores réalisés par l’assistant du Lycée nous paraissait essentielle. Il va de soi que ces documents sonores ne pouvaient être et ne devaient pas être des textes écrits.

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L’assistant était au centre de nos préoccupations avant même d’être au centre de notre stratégie. Il convient de signaler que celui avec lequel nous allions travailler se destinait, fait exceptionnel, à l’enseignement. 11 était âgé de vingt neuf ans, gage d’une certaine maturité, et sa femme l’accompagnait (ce qui a permis de réaliser deux débats contradictoires particulièrement animés). Toutes les conditions étaient donc réunies pour tenter une expérience

limitée à certaines classes et à deux heures par mois environ.

Il - L 'E X P O S E -D E B A T E N R E G IS T R E .

A - LA STRA TEGIE.

a — Les élèves furent consultés sur les thèmes qu’ils aimeraient voir traités par l’assistant. Leur accord nous paraissait non seulement souhaitable, mais néces­ saire pour ne pas les laisser indifférents. Parmi ces thèmes figuraient entre

autres : les loisirs, les problèmes de la jeunesse, l’éducation, la condition

féminine etc... rien de bien nouveau en somme. Nous leur avions exphqué ce que nous vouhons faire et pourquoi. Ils ont très bien compris qu’une certaine directivité était nécessaire quant au déroulement de l’expérience. b — Les grands thèmes étant choisis, nous avons sélectionné les textes qui pouvaient les illustrer et qui seraient étudiés par la suite en classe.

- Un T E X T E P R IN C IP A L sur lequel nous avions élaboré des exercices pour le travail audio-oral en classe et au Laboratoire de langues. Certains de ces textes avaient été enregistrés par les assistants précédents ainsi que les exercices conçus par nous et corrigés par eux. Nous avons parfois été amenés à renoncer à certains de ces textes au profit d’autres qui collaient davantage à l’exposé ou qui illustraient un aspect de la question qui avait particulièrement séduit les élèves (à cet égard, la phase du Question-time, s’est révélée importante). C’était déjà un correctif à ce que notre méthode pouvait avoir d’un peu trop directif au départ.

- Des TEX TE S D ’APPUI D O C U M E N TA IR E S ou “textes satellites’’ destinés à être lus en classe (lecture cursive) ou à la maison. Etoffement de la réflexion, initiation aux niveaux de langues.

c — La liste des thèmes choisis par les élèves ainsi que les textes correspondants furent remis à l’assistant. 11 pourrait ainsi introduire d’une manière naturelle au cours de son exposé une partie du vocabulaire et des tournures du texte d’arrivée. Autant de temps de gagné lors de l’expUcation.

L ’assistant ainsi prévenu pouvait se documenter, mais il devait éviter l’excès de documentation et surtout, il devait parler sans notes (danger de l’écrit oralisé).

Les élèves étaient parfois prévenus du thème qui serait traité dans la semaine (préparation de questions — réflexion sur le sujet). 11 arrivait aussi qu’ils ne le soient pas (débat improvisé par l’assistant à la demande des

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professeurs concernés). Certaines improvisations furent brillantes après une période de rodage (ton encore plus naturel et plus proche de la langue parlée - hésitations - retours en arrière - recherche de l’expression la plus juste - synonymes - redondance tout à fait naturelle et propre au langage oral.

La langue était enseignée à travers la parole).

B - L'EXPOSE D E B A T PRO PR E M E N T D IT. a — Préparation matérielle (5 minutes)

Salle audio-visuelle — 2 classes (50 élèves environ) — 2 professeurs. Un ou deux magnétophones placés en retrait pour ne pas gêner l’assistant qui n’avait que le micro devant lui. Un professeur surveillait l’enregistrement et réglait le niveau sonore pendant que le deuxième professeur présent au milieu des élèves s’occupait d’autres tâches tout en partageant et notant mentalement les réactions du groupe. C’est sous la conduite des deux professeurs présents que se développait la dynamique d’un groupe, les maîtres devenant complices du groupe et s’effaçant provisoirement devant l’assistant. Elèves et maîtres étaient placés sur un pied d’égalité (ou presque) devant une information perçue en commun. 11 était facile de voir si l’exposé passait ou non. Quant l’assistant faisait une plaisanterie ou une erreur, volontaire ou involontaire, la réaction devait être immédiate, dans le cas contraire...

Un code avait été mis au point pour obtenir des enregistrements d’un bon niveau technique et pour éviter les bruits parasites. On pouvait rire, protester, contester, mais il était interdit de tousser, d’éternuer, de remuer les chaises ! Avant même que l’assistant ne prenne la parole, nous enregistrons le brouhaha de la salle, comme avant un concert. Mais au signal donné, tout le monde devait se taire.

b — Causerie enregistrée (1 0 /1 5 minutes)

L ’assistant pouvait commencer à aborder le thème. Causerie sur un ton naturel plutôt qu’exposé, nourrie d’exemples concrets, personnels, de compa­ raisons entre la France et la Grande-Bretagne, l ’assistant nous faisant part de ses réactions émotionnelles (on n’insistera jamais assez sur l’importance de l’élément émotionnel dans la compréhension). Nous avons été très vite con­ duits à réduire la durée de cette causerie ; les premières étaient trop longues et inexploitables en classe.

c — Pause active (1 0 minutes)

Une pause était absolument nécessaire pour détendre l’atmosphère. Moment privilégié pour observer les réactions du groupe. Concertation des élèves — échange d’idées — préparation des questions à poser à l’assistant, avec ou sans l’aide des professeurs. 11 nous arrivait quelquefois de quitter la salle pour nous concerter avec l’assistant et pour laisser à nos élèves le temps de discuter librement et d’élaborer leurs questions.

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d — Question-time (1 5 /2 5 minutes)

Questions écrites au tableau par les élèves ou posées oralement (style conférence de presse). Une incorrection grammaticale n’empêchait pas l’assis­ tant de comprendre et il n’interrompait pas le locuteur, alors qu’une erreur de phonologie empêchait souvent le message de passer. Nos élèves ont pu le constater par eux-mêmes.

Classement des questions par l’ensemble du groupe (ce travail se faisant en général sous la direction des professeurs et de l’assistant pour gagner du temps.

Correction et reformulation des questions par l’assistant (on ne dirait pas cela en anglais — l’expression est correcte, mais pas idiomatique). Seule la question reformulée par l’assistant était enregistrée, ainsi que sa réponse.

Réponse aux questions brièvement. Là encore, nous avons été amenés à freiner l’assistant. Reprise des éléments de l’exposé initial réponse précise à la question posée — exphcation d’un mot, d’une expression source de malenten­ dus. Illustration d’une idée abstraite par un exemple concret.

Nous avons pu constater à maintes reprises que les élèves posaient beaucoup de questions d’ordre comparatif (en partie à cause de la nature des thèmes) et que l’assistant lui-même était nécessairement conduit à faire des comparaisons sur des points de civilisation. ( “Je réagis comme cela parce que je suis anglais” , sous-entendu, “vous réagissez comme cela parce que vous êtes français” ). Développement du sens critique et de la relativité pouvant amener nos élèves à une meilleure compréhension de leur propre civilisation à travers la civilisation étrangère.

A ce sujet, nous avons constaté l’année précédente que nos élèves demandaient à être dépaysés et contestaient parfois le choix de certains textes trop factuels que nous avions choisis en nous fondant surtout sur des critères hnguistiques.

En général, l’heure sonnait beaucoup trop tôt. 11 fallait plier bagages, d’autres classes nous attendaient où les choses allaient se passer d’une manière beaucoup plus traditionnelle. Les seuls à ressentir le décalage étaient les profes­ seurs qui venaient de vivre une expérience nouvelle.

Pour en revenir à cette expérience, la bande enregistrée était rapidement auditionnée et étiquetée. En fait, le travail ne faisait que commencer. La bande enregistrée allait être reprise et exploitée en classe devant les mêmes élèves ou devant d’autres. Problème : comment alhons nous l’exploiter sans lasser ceux qui avaient assisté à l’enregistrement en direct ? Cela pourrait faire l’objet d’un autre article...

Il est à noter que la phase importante du Q U E S T IO N T IM E interrompue la plupart du temps par la sonnerie au moment même où la séance commençait à devenir intéressante, voire même passionnante, pouvait se poursuivre la semaine d’après. Les élèves avaient eu le temps de digérer l’exposé et ceux qui n’avaient pas pris la parole pour des raisons qui n’ont souvent rien à voir avec

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la langue et ses difficultés, pouvaient avoir des choses intéressantes à dire. Nous avons tous pu constater que ceux qui parlaient en classe n’étaient pas nécessai­ rement ceux qui pouvaient le mieux s’exprimer et nous savons tous que dans ce cas là, le professeur est désorienté, désarmé, frustré en quelque sorte.

Est-ce que nous n’avons pas trop tendance à exagérer le rôle de la parole dans nos classes d’anglais ? Parler, parler, il faut parler ! On peut très bien parler pour ne rien dire ! Avant de parler, certains élèves éprouvent le besoin d’intérioriser la parole.

“ To speak a language with confidence learners must have the opportunity o f hearing it spoken correctly and fluently, so that their minds can move rapidly in the language without reflection on the individual words or their position in the sentence. They must therefore never be expected to speak before they are quite ready to do so... I f the teacher tries to hurry the process, the learners may be uncertain of what to say, make mistakes and lose confi­ dence” .

F L Billows

The Techniques o f Language Teaching — 1961

- T E N T A T I V E D 'E V A L U A T IO N D E S R E S U L T A T S .

En l’absence de moyens de mesure précis, cette évaluation ne peut être que globale et schématique. Il s’agit d’un compte-rendu “ a postériori” de ce qui au départ, n’était pas à proprement parler une “ expérience” . D ’autre part, nous n’étions pas familiarisés, à l’époque, avec les tests de langue, ce qui nous aurait peut-être permis de mieux cerner les progrès, en particulier dans le do­ maine de la compréhension. Nous essayerons cependant d’évaluer sommaire­ ment les résultats et nous distinguerons les apports à court terme et à moyen terme, étant bien entendu que les résultats à long terme nous échappent.

A - RESU LTA TS A C O U R T TERME

a — Motivation. Les élèves, c’est certain, ont dans l’ensemble joué le jeu et ont

fait preuve d’une grande réceptivité. Nous voulions vaincre l’in ifféren ce, nous pensons y avoir réussi dans une certaine mesure.

b — Compréhension. C’est à ce niveau que nous avons enregistré les progrès les

plus spectaculaires, ce qui n’a rien d’étonnant. Les élèves comprenaient des séquences de plus en plus longues. Le moment où üs “ décrochaient” était retardé. L ’intuition prenant souvent le relais de la compréhension pure. Ceci a pu être constaté et vérifié de manière concrète lors du déroulement des divers exposés et au moment de leur exploitation en classe.

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