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ÉTUDE DES FACTEURS DE RISQUE DE L’INFERTILITE DANS LES ELEVAGES BOVINS LAITIERS : INFLUENCE DES PRAT

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(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE EL-HADJ LAKHDAR BATNA

INSTITUT DES SCIENCES VETERINAIRES

ET DES SCIENCES AGRONOMIQUES

MEMOIRE

Pour l'obtention du diplôme de

MAGISTER

Filière

Vétérinaire

Option

Maitrise Des Facteurs De La Reproduction Chez Les Herbivores

Présenté (e) par :

SMADI MUSTAPHA ADNANE

Thème

ÉTUDE DES FACTEURS DE RISQUE DE L’INFERTILITE DANS LES ELEVAGES BOVINS LAITIERS : INFLUENCE DES PRATIQUES DE GESTION DE LA REPRODUCTION ET PATHOLOGIES INTERCURRENTES DANS LA PERIODE DU

POST-PARTUM:

JURY Grade et Université

Président : Melizi Mohamed Professeur. Université de Batna Examinateur : Bensouilah Mourad Professeur. Université d’Annaba

Examinateur : Mamache Bakir M.C.A. . Université de Batna

Invité : Meziane Toufik Professeur. Université de Batna

Rapporteur : Niar Abdellatif Professeur. Université de Tiaret

(2)

I

Dédicaces

Je dédie ce travail

A la mémoire de mon père qui m’a donné durant toute sa

vie ; amour, soutien, volonté de vivre parmi les meilleurs et

qui m’a laissé la fierté d’être son fils

Il restera toujours dans mon esprit, que dieu lui accorde sa

grâce et sa miséricorde.

A ma chère mère qui a bien veillé à notre éducation et

qu’elle n’arrête jamais de nous guider et soutenir par tous

les moyens.

A mes frères ; Badreddine et Djamel Eddine.

A mes sœurs ; Kawthar et Zakia que dieu les garde.

A mon épouse Lydia et à mon fils Athir que dieu les

protège.

A mes sœurs ; Kati, Sabi, Hasna.

A ; Mohammed, Radhia, Sarah, Yasmine et Salah.

A mes frères ; Saïd, Amine, Younes, Mounir, Karim.

A toute ma famille

A mon deuxième père ; Pr Meziane Toufik qui sans lui ce

travail n’aurait pas eu lieu.

(3)

II

A tous les membres de l’Ecole Doctorale Vétérinaire

Batna- Tiaret- Taref ; Enseignants et Doctorants.

Au Pr Niar que ce travail soit le gage de la

reconnaissance.

A tous ceux que je connais et je n’ai pas pu les citer, ils se

reconnaitront.

(4)

III

Remerciements

Je remercie Dieu le tout puissant de m’avoir donné le

courage, la force, la volonté et la patience pour pouvoir

réaliser ce travail.

Je tien à exprimer mes vives reconnaissances et ma profonde

gratitude à :

Mon promoteur Pr Niar; pour ces précieux conseils, pour

sa patience, sa disponibilité tout au long de la réalisation

de ce travail.

Mon Co-promoteur et directeur de l’Ecole Doctorale

Vétérinaire Pr Meziane. T pour son soutien, sa

disponibilité et son aide durant l’année d’étude théorique et

durant la réalisation de ce travail.

Dr Boukaaboube pour la précieuse aide qu’il m’a donné

pour la réalisation de ce travail.

Mes remerciements s’adressent également aux docteurs

vétérinaires praticiens : Dr Benhadide. M,

Dr Boughris. F, Dr Allague .N ; pour leur énorme aide

sans laquelle ce travail n’aura pas eu lieu.

(5)

IV

Je tien à témoigner ma gratitude particulière aux éleveurs

et propriétaires de bovins qui m’ont permis l’accès à leurs

fermes pour réaliser ce travail.

Mes vifs remerciements s’adressent aux membres de Jury

qui ont bien voulu nous honorer et accepter de juger ce

travail en l’occurrence ;

Pr Melizi. M, Université de Batna.

Pr Bensouilah. M, Université d’Annaba.

Dr Mamache. B, Université de Batna.

Ce travail n’aura jamais eu lieu sans l’aide porté par ma

chère mère que ce soit financière ou morale que dieu la

protège.

Mes remerciements vont aussi pour ma femme qui m’a

soutenu durant toutes ces années de travail dur.

Je remercie aussi mon frère Badreddine pour son aide à la

réalisation, la correction et la rédaction de ce travail.

(6)

V

Liste des figures

Figure N° 1 : Influence du cortisol sur la stéroïdogenèse placentaire (78). ... 7

Figure N°2 : réflexe de Ferguson (78). ... 7

Figure N°3: Les vagues folliculaires chez la vache et contrôle hormonal du cycle sexuel (100) ... 17

Figure N°4 : schémas de la reprise de l'activité cyclique de l'ovaire chez une vache laitière pendant les 20 premiers jours postpartum... 19

Figure N°5 : Manifestation des chaleurs (99) ... 20

Figure N°6 : Les 4 phases du cycle œstral (99) ... 21

Figure N°7 : Diagramme de notation d’état corporel pour les vaches Prim’Holstein (57) ... 24

Figure N°8 : Grille de profil de note d'état corporel et représentation des valeurs idéales pour une vache laitière multipare (135) ... 28

Figure N°9 : les différentes catégories de mammites (56) ... 60

Figure N°10 : Notions de fertilité et de fécondité appliquées en élevage bovin laitier (154) .. 68

Figure N°11 :Carte google earthqui montre la zone d’étude ... 73

Figure N°12 : système de notation du niveau d’hygiène (104) ... 78

Figure N°13: répartition des vêlages étudiés ... 81

Figure N°14 : répartition globale des races bovines étudiées ... 82

Figure N°15 : répartition des vaches dans les zones étudiées ... 83

Figure N°16 : répartition des races de vaches étudiées selon la zone ... 83

Figure N°17 : la parité des vaches étudiées ... 84

Figure N°18 : fréquences des parités selon la zone ... 85

Figure N°19 : les difficultés de vêlages étudiés ... 86

Figure N°20 : difficultés de vêlage selon la race ... 87

Figure N°21 : fréquences des difficultés de vêlage selon la parité ... 88

Figure N°22 :Hygiéne des vaches au vêlage ... 90

Figure N°23 : Répartition des vaches dans chaque catégorie de BCS ... 91

Figure N°27 : fréquences des pathologies au postpartum ... 95

Figure N°28 : fréquence globale des pathologies au postpartum... 96

Figure N°29 :fréquences des pathologies du post partum selon la race ... 97

Figure N°30 : Fréquences des pathologies du post partum selon la difficulté de vêlage ... 99

Figure N°31 : Fréquences des pathologies du postpartum selon le niveau d’hygiéne ... 102

Figure N°32 : Fréquences des pathologies du postpartum selon la parité ... 104

Figure N°33 : fréquences globales des anomalies de cyclicité ... 106

Figure N°34 : Fréquences des anomalies de cyclicité selon la parité ... 107

Figure N°35 : Fréquences des anomalies de cyclicité selon la race ... 108

Figure N°36 : Fréquences des anomalies de cyclicité selon la difficulté de vêlage. ... 110

Figure N°37 : Fréquences des anomalies de cyclicité selon les pathologies cliniques du postpartum ... 112

Figure N°38 : Fréquences des anomalies de cyclicité selon la fréquence des pathologies cliniques ... 116

Figure N°39 : Fréquences des anomalies de cyclicité selon le BCS au vêlage ... 118

Figure N°40:Intervalle V-IA1 selon la fréquence des pathologies ... 123

Figure N°41: Intervalle V-IF selon la frequence des pathologies. ... 125

Figure N°42:Intervalle IA1-IAF selon la frequence des pathologies. ... 126

(7)

VI

Figure N°44:Intervalle V-IAF selon BCS ... 131

Figure N°45: Intervalle IA1-IAF selon BCS ... 132

Figure N°46: Intervalle V-IA1 selon la pathologie ... 136

Figure N°47: Intervalle V-IAF selon la pathologie ... 137

(8)

VII

Liste des tableaux

Tableau N°1: Principaux critères d’appréciation de l’état corporel des vaches laitières

Prim’Holstein (13) ... 23

Tableau N°2: Objectifs d’état corporel au vêlage en fonction des systèmes d’élevage(47) .. 27

Tableau N°3: (1ère partie) examens complémentaires disponibles pour le diagnostic individuel des métrites d’après (19), (17), (40). (87), (143), (107)... 50

Tableau N°3 : (2ème partie) examens complémentaires disponibles pour le diagnostic individuel des métrites d’après (19), (17), (40). (87), (143), (107)... 51

Tableau N°4 : caractérisation du modèle contagieux et du modèle environnemental ... 63

(CCI : comptage cellulaire individuel et CCT : comptage cellulaire du troupeau) (144) ... 63

Tableau N° 5: critères de discrimination épidémiologique des modèles à staphylocoques et à streptocoques dominants (144) ... 63

Tableau N° 6 : critères permettant d’aboutir au diagnostic étiologique des mammites subcliniques (22), (69) ... 65

Tableau N°7 : Définition des variables intéressant la fécondité et la fertilité des vaches laitières (154) ... 69

Tableau N° 8: Objectifs standards pour la reproduction des vaches laitières (158) ... 70

Tableau N°9 : Tests sur les tableaux de contingence (khi²...) difficulté de vêlage/ race ... 88

Tableau N°10 : Significativité par case, difficulté de vêlage/ race ... 88

Tableau N°11 : Tests sur les tableaux de contingence (khi²...) difficultés de vêlage/ parité .. 89

Tableau N°12 : Significativité par case, difficultés de vêlage/ parité ... 89

Tableau N° 14 : Test de Kruskal-Wallis, durée du bilan energetique negatif ... 94

Tableau N°15 : Test sur tableau de contingence «Khi²d’indépendance»: fréquences pathologies/race ... 98

Tableau N°16 : significativité par case des tableaux de contingence de chaque pathologie : fréquences pathologies/race ... 99

Tableau N°17 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», fréquences pathologies/difficulté de vêlage ... 101

Tableau N°18 : significativité par case des tableaux de contingence de chaque pathologie, fréquences pathologies/difficulté de vêlage ... 101

Tableau N°19 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance» : Fréquences des pathologies/ niveau d’hygiéne ... 103

Tableau N°20 : significativité par case des tableaux de contingence de chaque pathologie : Fréquences des pathologies/ niveau d’hygiéne ... 103

Tableau N°21 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences des pathologies/ parité ... 105

Tableau N°23 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences des anomalies de cyclicité/ parité ... 107

Tableau N°25 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences des anomalies de cyclicité /race ... 109

Tableau N°26 : significativité par case des tableaux de contingence de chaque pathologie, Fréquences des anomalies de cyclicité /race ... 109

Tableau N°27 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences des anomalies de cyclicité/ difficulté de vêlage ... 111

Tableau N°28 : significativité par case des tableaux de contingence de chaque pathologie, Fréquences des anomalies de cyclicité/ difficulté de vêlage ... 111

(9)

VIII

Tableau N°29 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences des

anomalies de cyclicité / pathologies, (1ére partie) ... 113

Tableau N°29 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences des anomalies de cyclicité / pathologies, (2éme partie) ... 114

Tableau N°30 : significativité par case des tableaux de contingence de chaque pathologie, Fréquences des anomalies de cyclicité / pathologies ... 115

Tableau N° 31 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences anomalies de cyclicité /pathologies cliniques ... 117

Tableau N°32: significativité par case des tableaux de contingence, Fréquences anomalies de cyclicité /pathologies cliniques ... 117

Tableau N° 33 : Test sur tableau de contingence «Khi² d’indépendance», Fréquences anomalies de cyclicité/ BCS au vêlage ... 119

Tableau N°34: significativité par case des tableaux de contingence, Fréquences anomalies de cyclicité/ BCS au vêlage ... 119

Tableau N°35 : critères de fertilité globale ... 120

Tableau N°36 : critères de fécondité globale ... 121

Tableau N° 37 : Critères de fertilité selon fréquence des pathologies ... 122

Tableau N°38 : Critères De Fécondité selon la fréquence des pathologies ... 123

Tableau N°39 : Test de Kruskal-Wallis, IV-IA1/ fréquence des pathologies ... 124

Tableau N°40 : Différences significatives , IV-IA1/ fréquence des pathologies ... 124

Tableau N°41 : Test de Kruskal-Wallis, IV-IF/ frequence des pathologies. ... 125

Tableau N°42 : Différences significatives, IV-IF/ frequence des pathologies. ... 125

Tableau N°43 :Test de Kruskal-Wallis , IIA1-IAF/frequence des pathologies... 126

Tableau N°44 : Différences significatives, , IIA1-IAF/frequence des pathologies ... 127

Tableau N°45: Critere de fertilité selon BCS ... 128

TableauN°46: Critéres de fecondité selon BCS ... 129

Tableau N°47 : Test de Kruskal-Wallis, IV-IA1/ BCS ... 130

Tableau N°48 : Différences significatives, IV-IA1/ BCS ... 130

Tableau N°49 : Test de Kruskal-Wallis , IV-IAF selon BCS ... 131

Tableau N°50 : Différences significatives, IV-IAF selon BCS ... 131

Tableau N° 51 : Test de Kruskal-Wallis , IIA1-IAF selon BCS ... 132

Tableau N°52 : Différences significatives, IIA1-IAF selon BCS ... 132

Tableau N°53 : critéres de fertilité selon le type de pathologie ... 133

Tableau N°54 : Critères de fecondité selon le type de pathologie ... 134

Tableau N°55 : Tests t pour deux échantillons, IV-IA1/ la pathologie... 136

Tableau N°56 : Tests t pour deux échantillons, IV-IAF /pathologie ... 137

Tableau N°57 : Tests t pour deux échantillons, IIA1-IAF/pathologie ... 138

Tableau N°58: Comparaison entre les résultats « des pathologies du postpartum » de plusieurs auteurs avec les résultats obtenues dans cette étude ... 141

Tableau N°59 : Comparaison des résultats de fertilité obtenus dans cette étude avec ceux des autres auteurs ... 146

(10)

IX

Liste des photos

Photo N°1 : Naissance d’un veau (96). ... 9

Photos N°2:lésions vaginales ... 33

Photo N°3: Prolapsus utérin (132) ... 34

Photo N°4 : rétention placentaire ... 35

Photo N°5 : cétose chronique ... 43

Photo N°6 : cétose avec décubitus ... 43

Photo N°7: Urine ketostrip avec la réaction d'urine positive à acétoacétate d'une vache avec cétose primaire (48) ... 44

Photo N°8 : Dessin illustrant le site et la méthode de la biopsie hépatique chez la vache (48) ... 45

(11)

X

Liste des abréviations

AA : Acide acéto-acétique RP: Rétention placentaire

Ac : Acétone TRIA1: Taux de réussite à la première

insémination

ACTH : Adrenocorticotropic Hormone VL : vaches laitières AG : Acides gras

AGNE: Acides gras non estérifiés AGV : acides gras volatiles BHB : Beta hydroxybutyrate BEN : Bilan énergétique négatif Ca2+: Ion de calcium

CCI: Comptage cellulaire individuelle CCT: Comptage cellulaire du troupeau CMT : california mastitis test

FSH : Follicule-stimulating Hormone GGT: Gamma-glutamyl transpeptidase GLDH: glutamate déshydrogénase

GOT: Transaminase glutamino-oxaloacétique IA: Insémination artificielle

IGF: Insuline like growth factor

IIA1-IAF: Intervalle première

insémination-insémination fécondante.

INRA : Institut national de recherche

agronomique (France)

ITEB : Institut technique de l'élevage bovin IV-IA1: Intervalle vêlage-première

insémination.

IVV: Intervalle vêlage-vêlage Jrs : jours LH : Luteinizing hormone LTB4 : Leukotriéne B4 PGF2α : Prostaglandine F2-alpha PP: Postpartum Pts : points

(12)

XI

Sommaire

Dédicaces ... I Remerciements ... III Liste des figures ... V Liste des tableaux ... VII Liste des photos ... IX Liste des abréviations ... X

Partie bibliographique ... 1

Introduction ... 2

Chapitre I physiologie du postpartum ... 4

A) La mise bas ... 5

1) Physiologie de la mise bas... 5

B) L’expulsion des annexes ou délivrance ... 9

1) Définition ... 10

2) les étapes de la délivrance ... 10

C) Involution utérine ... 12

1) Définition ... 12

2) Etude macroscopique ... 12

3) Aspect histologique ... 13

4) Aspects bactériologiques ... 13

5) Mécanismes de l'involution utérine ... 14

D) Reprise de la cyclicité ovarienne ... 15

1) Modifications hormonales ... 15

2) Premier cycle postpartum ... 15

3) Deuxième et troisième cycles postpartum ... 16

4) Déroulement du Retour de la cyclicité ovarienne ... 16

5) Comportement de chaleurs ... 20

6) Contrôle de la reprise d'activité ovarienne ... 21

E) Bilan énergétique et note d’état corporel... 21

1) Dépenses énergétiques ... 22

2) Bilan énergétique ... 22

Chapitre II : pathologies du postpartum... 30

A) Vêlage dystocique ... 31

1) Différents types de dystocies ... 31

B) Anomalies de la mise bas et du postpartum immédiat ... 32

1) Lésions vaginales et utérines ... 32

2) Prolapsus utérin ... 34

C) Rétention placentaire ... 35

1) Définition ... 35

2) Facteurs de risque ... 35

3) Autres facteurs ... 36

4) Modèle physiopathologique de la rétention placentaire ... 37

5) Conséquences ... 38 D) Fièvre vitulaire ... 38 E) Acétonémie ... 39 1) Définition ... 39 2) Etiopathogénie ... 40 3) Symptômes ... 42

(13)

XII 4) Diagnostic ... 44 5) Pronostic ... 45 F) Métrites-endométrites-pyomètre ... 45 1) Définition ... 45 2) Classification ... 46

3) Facteurs favorisant l’apparition des métrites ... 48

4) Diagnostic ... 49

G) Anomalies de l’involution utérine ... 52

1) Définition ... 52

2) Pathogénie du retard d'involution utérine ... 52

H) Anomalies de la reprise d'activité ovarienne ... 53

1) L’anœstrus vrai ... 53

2) Phase lutéale prolongée ... 55

3) Interruption de cyclicité... 56

4) Phase lutéale courte ... 56

5) Kystes ovariens ... 56

6) Subœstrus ou anœstrus de détection ... 57

I) Pneumovagin et urovagin ... 58

J) Mammite ... 59

1) Définition ... 59

2) Etiopathogénie ... 59

3) Diagnostic ... 61

Chapitre III fertilité et objectifs de reproduction en élevage bovin laitier ... 67

A) Notion de fertilité ; application en élevage bovin laitier ... 68

B) Objectifs standards pour la reproduction des vaches laitières ... 69

1) Intervalle vêlage Ŕ insémination fécondante (IV-IAF) ... 70

2) Taux de réussite en première insémination (TRIA1) ... 71

Partie expérimentale ... 72 A) Zone d’étude ... 73 1) Situation ... 73 2) Ressources de la wilaya ... 74 B) Matériels et méthodes ... 75 1) Matériel ... 75 2) Origine de l’information ... 76 3) Période de l’étude ... 76 4) Méthodes... 76

5) Traitement des données ... 80

C) Résultats ... 81

1) Caractérisation des élevages ... 81

2) Résultats du profil nutritionnel par la note d’état corporel « BCS » ... 91

3) Résultats des pathologies cliniques ... 95

4) Résultats des anomalies de cyclicité ... 106

5) Résultats de fertilité ... 120

D) Discussion ... 139

1) Caractéristiques et gestion des élevages ... 139

2) Résultats du profil nutritionnel par la note d’état corporel « BCS » ... 140

3) Résultats des pathologies cliniques ... 141

4) Résultats des anomalies de cyclicité ... 144

5) Résultats de fertilité ... 146

(14)

XIII Recommandations ... 152 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 154 Annexe1 ... 168 Annexe 2 ... 172 RESUME: ... 174

(15)

1

(16)

2

Introduction

La médecine vétérinaire préventive a connu au cours de ces dernières décennies une importante évolution. Principalement dirigée au départ contre l'éradication des maladies infectieuses contagieuses, elle s'est davantage attachée au début des années 1960 à maîtriser l'environnement et la gestion des élevages .Cette évolution répondait à celle de l'élevage bovin. Le recours de plus en plus intensif à l'insémination artificielle et au transfert d'embryons, les progrès réalisés en génétique et en nutrition animale, l'amélioration de la qualification de la main d'œuvre agricole ont largement contribué à l'amélioration de la productivité laitière et viandeuse.

Simultanément, l'élevage bovin a connu une profonde mutation numérique. Une augmentation du nombre moyen d'animaux par exploitation ainsi qu'une multiplication des grandes unités de production a en effet été observée dans différents pays. Cette double évolution a eu cependant pour conséquence d'entraîner l'apparition de nouvelles entités pathologiques qualifiées de "maladies de production" dont l'infécondité en constitue un exemple. Ces maladies de production présentent deux caractéristiques. Elles sont d'origine multifactorielle et revêtent le plus souvent un caractère subclinique ce qui en rend le contrôle et la surveillance d'autant plus difficiles.

En Algérie l’élevage a connu un énorme développement, de point de vue génétique, de

part le grand nombre de bovins améliorés qui a une capacité de production importante surtout laitière, cependant l’expression de ce potentiel génétique reste modeste que ce soit la production laitière, performances reproductives ou vie productive qui reste toujours en dessous de la moyenne mondiale. Ces problèmes sont dus à plusieurs facteurs.

Dans ce travail l’étude consistera à l’étude des facteurs de risque de l’infertilité dans les

élevages bovins laitiers, elle se focalisera sur :

 Caractérisation des élevages laitiers.

 prévalence des pathologies intercurrentes: exemple « fièvre vitulaire, mammite, boiterie, rétention placentaire, fièvre vitulaire, involution utérine retardée.

 Le suivi de reproduction d’une part et le bilan de reproduction d’autre part.  Les pratiques de gestion de la reproduction ; exemple : les conditions du vêlage.

(17)

3  Evaluation des paramètres de reproduction à l’égard des pathologies intercurrentes

(18)

4

Chapitre I physiologie du

postpartum

(19)

5

A) La mise bas

La mise bas est l’expulsion du fœtus et de ses annexes hors des voies génitales maternelles ; c’est une période critique pour le fœtus et sa mère.

Le passage à la vie extra-utérine nécessite une maturité des organes du fœtus (78).

La mise bas est la période la plus courte du péripartum, cependant une mauvaise gestion de la mise bas peut se révéler fatale pour le veau et pour la mère, sa production et son avenir de reproductrice. C'est donc une période clé qui doit absolument être maîtrisée (24).

1) Physiologie de la mise bas

a) Modifications hormonales

Au cours de la gestation, les hormones font l'objet d'un transport actif et ne peuvent donc pas diffuser sans contrôle entre la mère et le fœtus.

Hormones maternelles

Elles semblent avoir un rôle mineur dans le déclenchement de la mise bas mais sont prépondérantes dans le bon déroulement de l'expulsion.

Prostaglandines

Leur source principale se trouve dans l'utérus. Leur synthèse serait sous contrôle inhibiteur pendant toute la durée de la gestation jusqu'au moment de la mise bas.

Il existe plusieurs prostaglandines et il semblerait que la prostaglandine F2α soit prépondérante dans la stimulation des cellules myométriales. L'action des prostaglandines est très rapide et se situe à la fin du part avec une augmentation de leur concentration juste avant le part (63).

L'autre rôle important chez les ruminants est l'effet lutéolytique qui interrompt la production de progestérone par l'ovaire en fin de gestation.

Ocytocine

C'est une hormone stimulante du myomètre. Elle est produite par l'hypothalamus et relarguée pendant le stade expulsif du part. La sécrétion est due à un réflexe chez la mère provoqué par des stimuli d'origine pelvienne. (76)

(20)

6 Le nombre de récepteurs cellulaires à l'ocytocine augmente sous l'influence des œstrogènes (Est inhibée par la progestérone). Le myomètre devient alors extrêmement sensible à l'ocytocine, qui stimule le relargage de prostaglandines par l'endomètre.

Relaxine

Hormone produite par le corps jaune pendant la gestation. Elle semble avoir pour effet, dans la plupart des espèces, la relaxation du col de l'utérus et des ligaments sacrotubéraux.

Chez la vache, la principale réponse à l'injection de relaxine est le relâchement des ligaments pelviens (122).

Progestérone

La progestérone est l'hormone de gestation. La principale source de progestérone au cours de la gestation est le corps jaune, puis le placenta en produit à partir du 3ème--5ème mois et jusqu'au dernier mois de gestation pendant lequel la synthèse placentaire diminue pour laisser la production ovarienne dominante.

La progestérone exerce un effet puissant d'inhibition des contractions du myomètre par diminution de sa sensibilité à l'ocytocine. La chute de la progestérone plasmatique a lieu trois jours avant le vêlage et est accompagnée de l'augmentation de la concentration plasmatique en œstrogènes. On pense que cette chute est indispensable à la reprise de l'activité utérine.

Œstrogènes

Les œstrogènes sont produits majoritairement par le placenta en fin de gestation et leur concentration plasmatique augmente. Elles jouent un rôle de facilitation auprès du myomètre qui retrouvera toutes ses capacités contractiles, elles sont également favorables au relâchement du col.

Hormones fœtales

Cortisol

Pendant les deux dernières semaines de la gestation, les glandes surrénales du fœtus subissent une hypertrophie et une hyperplasie. La conséquence est une augmentation de la sécrétion de cortisol par celles-ci avec le déclenchement de la mise bas.

ACTH

L’ACTH fœtale a pour action de stimuler les glandes surrénales. Il s’agit bien de l’ACTH fœtale et non maternelle, le mécanisme n’est pas très bien connu.

(21)

7 Figure N° 1 : Influence du cortisol sur la stéroïdogenèse placentaire (78).

Figure N°2 : réflexe de Ferguson (78).

b) Vêlage eutocique

Il s'agit du vêlage qui se déroule sans l'intervention de l'homme. La mise bas se déroule selon différentes étapes.

Préparation

Chez la vache, la durée de la première phase est difficile à déterminer. Elle débute quelques jours avant la mise bas et permet à l'éleveur de reconnaître l'approche du vêlage: la mamelle

(22)

8 est congestionnée, les lèvres vulvaires sont légèrement tuméfiées, on peut observer un écoulement des produits de lyse du bouchon muqueux du col utérin.

Le comportement de la femelle peut être assimilé à une certaine inquiétude, elle apparaît agitée, cherche à s'isoler. La plupart du temps elle manifeste des signes d'inconfort voire de coliques. Cette phase permet la maturation et la dilatation cervicale ; on observe au même moment la pleine relaxation des ligaments sacro-sciatiques et les premières contractions de l'utérus . A la fin de cette phase, la position du fœtus ne changera plus.

Progression

La phase de progression se caractérise par l'engagement du fœtus dans le bassin. La progression du veau permet une aide mécanique à la dilatation du col dont l'ouverture est maintenant maximale. Le fœtus s'engage dans la filière pelvienne, il est placé en extension et son axe sagittal est parallèle à celui de sa mère.

Le fœtus progresse vers l'extérieur jusqu'à ce que les enveloppes fœtales fassent hernie par la vulve et se déchirent, laissant s'écouler les liquides allantoïdiens qu'elles contenaient et qui serviront de lubrifiant.

Expulsion

Les tissus ligamenteux du bassin s'assouplissent au cours du vêlage et confèrent une certaine mobilité au bassin. L'expulsion du fœtus a lieu grâce à des contractions abdominales et utérines de plus en plus puissantes et de plus en plus rapprochées. On parle alors d'efforts expulsifs, nécessaires pour permettre le passage des diamètres maxima du fœtus: la ceinture thoracique et la ceinture pelvienne.

Le vêlage eutocique relève de nombreuses conditions: dimensions du bassin, degré d'ouverture du détroit antérieur du bassin, correspondance entre les dimensions du fœtus et du bassin, degré de compressibilité du fœtus (ceinture thoracique) et enfin état hormonal au moment de l'accouchement (21) cité par (24).

(23)

9

Photo N°1 : Naissance d’un veau (96).

Dernière phase

La durée de cette dernière phase est variable. Les contractions abdominales cessent alors que les contractions myométriales persistent, avec une diminution progressive de leur amplitude et leur fréquence. Cette dernière phase permet l'expulsion du placenta dont les villosités ont diminué de volume. C'est au cours de cette dernière que l'involution utérine commence (78),

(127).

B) L’expulsion des annexes ou

délivrance

Le placenta est un ensemble tissulaire compris entre les circulations maternelle et fœtale. Il permet les échanges entre la mère et le fœtus pendant la vie intra-utérine. Il doit être expulsé dans les douze à vingt-quatre heures suivant la mise bas. Dans le cas contraire nous parlerons de rétention placentaire (30).

L’utérus de la vache est dit bipartite parce que les deux cornes sont très développées et le corps réduit. Dans sa conformation intérieure, le cavum utérin est formé par la cavité du corps et celle des cornes. D’après (Tainturier-1999), il pèse moins de cinq cents grammes en dehors de la gestation. La muqueuse utérine, ou endomètre, est soulevée par des plis longitudinaux

(24)

10 appelés « caroncules ». Ces dernières sont fragmentées en élevures plus grosses dans le corps et à la base des cornes. Elles sont plus nombreuses et serrées lorsque l’on s’approche de l’apex des cornes. Leur taille normale correspond à celle d’une noix et passe de dix à douze centimètres environ en fin de gestation. Ces caroncules correspondent aux points d’échange entre mère et fœtus.

(Kankofer 2002) a démontré la présence de la glutathion peroxydase au niveau placentaire grâce à des analyses spectrophotométriques et électrophorétiques. Il a également conclu de son expérience que l’activité de la glutathion peroxydase augmente avec la durée de gestation et qu’elle est plus élevée dans la partie fœtale que dans la partie maternelle du placenta (30).

1) Définition

L’expulsion placentaire est la troisième et dernière étape du vêlage ; elle s’effectue en deux parties. Il y a tout d’abord le désengrènement utéro-chorial puis l’expulsion des enveloppes

(30).

Pour la plupart des vaches, l'expulsion physiologique a lieu dans les 12 heures suivant la mise bas (159).

2) les étapes de la délivrance

La délivrance physiologique se décompose en deux parties: le désengrènement puis l'évacuation du placenta (24).

a. Le désengrènement

La délivrance du placenta a lieu quelques heures après l'expulsion du fœtus mais le processus physiologique qui permet cette séparation commence plusieurs semaines avant la mise bas. Il s'agit de la maturation placentaire, qui est un ensemble de modifications métaboliques et cellulaires qui concerne l'épithélium maternel et le tissu conjonctif. Cette maturation est sous dépendance d'une concentration croissante en œstrogènes durant les derniers stades de gestation (5), (84).

Au moment du vêlage, les alternances de contractions et de relâchements du myomètre complètent la maturation du placenta en étant à l'origine d'un début de nécrose de l'épithélium chorial (84), (24).

(25)

11 La délivrance spontanée commence bien avant le vêlage. Dans un premier temps, en fin de gestation, les cotylédons deviennent de plus en plus fibreux par modification du collagène du type I en type III. Une fibrose nette aux marges des cryptes cotylédonaires est observée. A ce niveau, plusieurs jours avant le part, les villosités choriales se séparent de la partie maternelle du placenta. Durant la même période, le nombre de cellules épithéliales maternelles diminue dans les cryptes par autodestruction. En parallèle, une accumulation d’eau est observée (32). Ensuite, dans la semaine précédant le vêlage, il y a disparition de cellules géantes polynucléées. Les cotylédons synthétisent massivement le leucotriène B4, un des produits métaboliques de l’acide arachidonique. Il représente le plus puissant leucotactique des leucotriènes. Les leucocytes sanguins migrent alors vers la jonction fœto-maternelle et grâce à leur pouvoir phagocytaire, les épithéliums disparaissent. En parallèle, des enzymes collagéniques apparaissent (152), (30).

b. L'évacuation du placenta

Enfin, pendant et après le vêlage, les contractions utérines entraînent une succession d’anémie et d’hyperémie au niveau des cotylédons et donc une nécrose de l’épithélium chorial. Cela induit la réduction de la dimension des cotylédons. C’est pourquoi les enveloppes sont chassées vers l’extérieur.

Ces contractions sont dues à la prostaglandine F2α (PGF2α) qui agit du côté maternel comme agent contracturant du myomètre. Lors de la rupture du cordon ombilical, les villosités choriales s’affaissent et s’échappent des cryptes maternelles (30).

Le décollement des annexes fœtales commence par la partie plus proche du col utérin. Les contractions du myomètre entraînent le placenta en dehors du col utérin puis du vagin. Enfin, la traction exercée par son propre poids; finit de décoller le reste du placenta qui s'évacue totalement. (84), (24).

(26)

12

C) Involution utérine

1) Définition

C'est le retour de l'utérus, après la mise bas, à un état prégravidique autorisant à nouveau l'implantation d'un œuf à l'origine d'une nouvelle gestation (8), (72). C'est tout à la fois un processus dynamique et complexe qui implique diverses modifications anatomiques, histologiques, bactériologiques, immunologiques, biochimiques, cytologiques et métaboliques

(24) et concerne tout à la fois l'endomètre, le stroma utérin, le myomètre mais également

l'ovaire (90).

2) Etude macroscopique

a) L'utérus

L'involution utérine est un phénomène physiologique. Elle se traduit par une réduction de la taille et du poids de l'utérus, pendant les 5 à 6 premières semaines du post-partum. L’utérus passe d'une taille d'environ 1m avec un poids de 8 à 10 kg à une taille de 30 à 40 cm avec un poids de 700 à 900g.

Selon les auteurs, l'involution utérine est complète entre 20 et 50 jours, avec une moyenne autour de 30 jours (8), (72), (120), (24).

L'involution du col utérin se produit plus lentement que celle des cornes utérines et ne sera habituellement terminée qu'entre le 40ème et le 50ème jour du post-partum (90).

b) Contenu utérin

Des écoulements font naturellement suite au vêlage. Ce contenu utérin, qu'on appelle lochies, diminue progressivement pour passer d'environ 1,5 l à 300 à 400 ml au 4ème jour (8), (120). Les lochies sont composées du reste des liquides de gestation, de sang, de cellules issues du placenta et de l'épithélium utérin. On y trouve également des macrophages et polynucléaires, associés à des bactéries. (8), (24) et de liquides provenant d'une exsudation endométriale (90).

(27)

13 L'élimination des lochies n'est pas régulière et se fait en deux grandes étapes ; tout d'abord une élimination abondante pendant les trois premiers jours post-partum. A partir du quatrième jour, le col se ferme partiellement et l'élimination des lochies est faible (pas plus de 500 ml par jour). Enfin l'élimination reprend environ entre le 10ème et le 14ème jour, lors de la réouverture du col utérin et l'augmentation du tonus utérin.

Néanmoins, toutes les lochies ne sont pas éliminées par voie cervicale, une grande partie est résorbée par l'utérus lui-même. Enfin, tout écoulement d'origine utérine doit avoir disparu après les 20 premiers jours postpartum (8), (120), (24), (90).

3) Aspect histologique

Si l'involution utérine est terminée à 30 jours, il ne s'agit que de l'involution anatomique. Les modifications histologiques prennent un peu plus de temps et se terminent en général vers 40 jours.

4) Aspects bactériologiques

Au moment de la mise bas, le contenu utérin est stérile mais il se contamine rapidement dès les premières heures qui suivent le vêlage. Les mécanismes de défense de l'utérus permettent le contrôle et l'élimination de la flore bactérienne en 6 à 7 semaines. Le relâchement du col après le part permet la pénétration dans l'utérus par voie ascendante de bactéries de la région périnéale. Les lochies constituent un excellent milieu de culture pour les bactéries. Les bactéries les plus souvent isolées sont: Streptococcus, Staphylococcus, Escherichia coli,

Pasteurella spp, Arcanobacterium pyogenes, Bacteroides spp, et Fusobacterium necrophorum.

Les contractions myométriales permettent une élimination d'une partie des bactéries en même temps que les lochies. Le pH utérin évolue lui aussi: il passe de 7,2 à 7,8 dans les cinq premiers jours postpartum fournissant un milieu moins favorable à la multiplication bactérienne.

(28)

14

5) Mécanismes de l'involution utérine

On distingue des mécanismes hormonaux et cellulaires.

Les prostaglandines et d'autres molécules leucotactiques semblent impliquées dans le processus d'involution utérine ; cette dernière est caractérisée par une infiltration leucocytaire de l'utérus (24); responsable de la réaction inflammatoire aiguë puis chronique.

La vasoconstriction et l’infiltration leucocytaire entraînent une nécrose tissulaire et donc l'élimination des caroncules maternelles tandis que les contractions utérines favorisent l'élimination des lochies (90).

Lors de la première semaine postpartum, la partie nécrosée de l'endomètre est envahie par des neutrophiles, plasmocytes et lymphocytes. Un afflux de macrophages dès le 10ème jour post-partum complète l'infiltration cellulaire. L'ensemble de ces cellules permet la résorption des lochies et de la partie nécrosée de l'endomètre grâce à leur activité phagocytaire. La présence de ces cellules est également indispensable afin de lutter contre la colonisation bactérienne systématique après le vêlage (24).

L'activité phagocytaire intra-caronculaire augmente avant la parturition. Deux à trois jours après la parturition, la majorité des cryptes maternelles est envahie par de nombreux leucocytes (neutrophiles, plasmocytes et lymphocytes) qui avec la vasoconstriction vont participer à la nécrose de la masse caronculaire.

Au cours des 48 voire 72 premières heures du postpartum, l'utérus présente des contractions intenses toutes les 3 à 4 minutes. Ces contractions s'accompagnent d'une réduction de la longueur des cellules myométriales. Les contractions contribuent à l'élimination des lochies présentes dans les deux cornes utérines d'autant que le col utérin demeure relâché. La redistribution du sang vers la mamelle favorise également une diminution du débit du sang au niveau de l'utérus.

La Régénérescence tissulaire se manifeste sitôt après la parturition, par l'apparition de nouvelles cellules épithéliales, au niveau myométrial, les cellules retrouvent leur taille prégravidique un mois environ après le vêlage (90).

(29)

15

D) Reprise de la cyclicité ovarienne

1) Modifications hormonales

Durant la gestation, les hormones stéroïdiennes exercent une très forte inhibition sur l'axe hypothalamo-hypophysaire et diminuent l'activité ovarienne. Le taux de progestérone diminue avant le vêlage, le taux d'œstradiol chute, lui, dans les jours qui suivent le vêlage ce qui annule son rétrocontrôle négatif qu'il exerçait sur l'axe hypothalamo-hypophysaire.

Dès lors on observe: une augmentation rapide de la sécrétion de FSH, une augmentation plus lente de la sécrétion de LH ainsi que de la fréquence et de l'amplitude des pics de LH, la reprise de croissance de gros follicules et une augmentation de la sécrétion de l'œstradiol, et enfin le rétablissement du rétrocontrôle positif des œstrogènes sur l'axe hypothalamo-hypophysaire (149). L'ensemble de ces évènements conduit à la décharge préovulatoire de LH et à la première ovulation.

2) Premier cycle postpartum

Une à trois vagues folliculaires, sont généralement observées avant la première ovulation postpartum. Ceci influence la durée du premier cycle, mais celui-ci dépend également du niveau d'imprégnation du follicule dominant par la progestérone (139).

1) Lorsque le follicule dominant ovulatoire est identifié avant le 10ème jour post-partum: l'imprégnation par la progestérone semble suffisante pour le développement de cycles normaux (18 à 24 jours) voire longs (>25 j).

2) Lorsque la croissance du premier follicule dominant commence entre les 10ème et 20ème jours postpartum: des cycles normaux, longs ou courts peuvent survenir.

3) Enfin, lorsque l'identification du premier follicule dominant ovulatoire n'est possible qu'à partir du 20ème jour postpartum: l'imprégnation insuffisante par la progestérone est incompatible avec une stéroïdogénèse soutenue. Après ovulation, la vie du corps jaune est limitée et le premier cycle sera court (9 à 13 jours).

(30)

16

3) Deuxième et troisième cycles postpartum

Le deuxième cycle présente, souvent, deux ou trois vagues folliculaires; la deuxième ovulation est généralement observée entre le 30ème et 35ème jour après vêlage. Le troisième cycle et les cycles ultérieurs présentent trois vagues (114).

Il est probable que le rôle de la progestérone endogène sur la reprise de l'activité ovarienne varie en fonction du statut physiologique de l'animal. A noter que les vaches laitières et les vaches à viande ne présentent pas la même cinétique dans la reprise de l'activité Hypothalamo-hypophysaire (121), (24).

4) Déroulement du Retour de la cyclicité

ovarienne

La reprise de l'activité ovarienne chez la vache commence très tôt en période post-partum. Cette activité se caractérise par le développement et la régression de petits (diamètre inférieur à 4 mm) et moyens (5 à 9 mm de diamètre) follicules. La sélection du premier follicule dominant se fera entre 7 et 15 jours postpartum. Ce follicule est surtout observé au niveau de l'ovaire controlatéral à la corne précédemment gravide (108).

Une à trois vagues folliculaires, sont observées avant la première ovulation qui a lieu environ entre 15 et 25 jours post-partum. Le deuxième cycle postpartum présente deux ou trois vagues folliculaires et la deuxième ovulation aura lieu entre 30 et 35 jours post-partum. Enfin, les cycles ultérieurs seront, eux, réguliers ; et les ovulations seront associées à un comportement œstral normal.

(31)

17 Figure N°3: Les vagues folliculaires chez la vache et contrôle hormonal du cycle sexuel (100)

La reprise de l'activité ovarienne se fait progressivement et plus rapidement chez les vaches laitières que chez les vaches allaitantes (162).

Au cours du cycle œstral bovin, le développement des follicules ovariens se produit dans un effet de vague de départ à l’émergence et le recrutement de deux à six follicules de 4 à 6 mm de diamètre (140). Un de ces follicules est sélectionné pour continuer à croître et à devenir le follicule dominant, tandis que les autres follicules deviennent atrétiques et régressent « voir Figure N° 3» .Chaque vague folliculaire est précédée par une augmentation de concentration sérique de FSH (1). La sélection du follicule dominant résulte de la production de l'œstradiol, et un feedback négatif de la FSH, le follicule devient ensuite LH dépendant (82).

Cependant la sécrétion précoce de la progestérone en début de la phase lutéale, supprime la fréquence des impulsions de la décharge LH et le premier follicule dominant devient atrétique.

Inversement, et à la fin du cycle, après la lutéolyse l’augmentation de la fréquence des impulsions de LH, stimule la croissance d'un autre follicule dominant qui augmente les concentrations plasmatiques d'œstradiol, qui ensuite stimule un pic de LH et l'ovulation.

(32)

18 Tout au long de la gestation, l'émergence périodique régulière de vagues folliculaires anovulatoires se produit en réponse à la FSH récurrentes, sauf pour les 21 derniers jours de gestation en raison de la concentration plasmatique très élevée de progestérone et d'œstrogènes.

Après la parturition, les concentrations d'hormones stéroïdes diminuent aux valeurs basales, dans les jours qui suivent le vêlage il y a une augmentation des concentrations plasmatiques de FSH ce qui stimule l'émergence de la première vague folliculaire postpartum. Par la suite, le premier follicule dominant est sélectionné autour du 10éme au 12éme jour post-partum (139),

(14).

Ces événements se produisent chez toutes les vaches au post-partum indépendamment des maladies du péripartum, de l'environnement ou des carences alimentaires.

Toutefois, le premier follicule dominant a trois destinées possibles : l'ovulation et la formation du corps jaune (retour de l'activité cyclique de l'ovaire), atrésie avec émergence d'une ou plusieurs vagues folliculaire sans ovulation (anœstrus) ou la formation d'un kyste folliculaire (14).

En Europe, 70-80 pour cent des premiers follicules dominants sont ovulatoire chez les vaches laitières nourries d'un régime alimentaire approprié alors que chez les vaches allaitantes l'ovulation précoce des follicules dominants lors du postpartum est moins fréquente (134).

L'intervalle prolongé du retour à la cyclicité ovarienne chez la vache allaitante est une expression de leur incapacité à ovuler, plutôt que le défaut de développer des follicules dominants.

Le principal facteur déterminant le sort des follicules dominants est la fréquence des impulsions de LH; l'ovulation se produit généralement une fois la fréquence de l'impulsion de LH atteint un pulse par heure.

Par conséquent, les facteurs qui affaiblissent la fréquence des impulsions de LH dans la période postpartum peuvent retarder le retour de l'activité cyclique de l'ovaire.

Ces facteurs à l'origine d’anœstrus ont tendance à être plus fréquents chez les la vache allaitante, et comportent :

(33)

19 D’après (Ball et Peters-2004), ces facteurs sont l’allaitement, le niveau de production laitière, la nutrition, le poids corporel, la note d'état corporel, la génétique, la saison, et le statut utérin. Le principal facteur causant l’anœstrus chez les vaches laitières est un bilan énergétique négatif.

Une caractéristique intéressante de la croissance folliculaire dans les 4 semaines du post-partum, c'est qu'il ya moins de follicules dominants ou corps jaunes dans l’ovaire ipsilatéral à la corne auparavant gravide, par rapport avec l'ovaire controlatéral (146).

Toutefois, la présence d'un follicule dominant dans l’ovaire ipsilatéral, bien que moins fréquent, est un facteur positif marqueur de la fécondité ultérieure.

Le retour anticipé de l'activité ovarienne cyclique est généralement accepté comme étant bénéfique pour la fertilité ultérieure (41), d'autres auteurs ont signalé l'inverse (150).

En outre, il est suggéré que la première ovulation précoce en présence d'une infection utérine peut conduire à un pyomètre avec persistance d'un corps jaune en présence de pus dans la cavité utérine (125).

Les éleveurs observent rarement l’œstrus au moment de la première ovulation postpartum chez les bovins et dans un nombre important d'animaux la première phase lutéale est relativement courte.

Lors de la pratique de l'observation continue, l'œstrus est détectable à la première ovulation dans environ 50 % des vaches et 95 % à la seconde ovulation.

Il a été suggéré qu'une période de dominance de progestérone avant l'ovulation est importante pour l'expression œstrale.

Figure N°4 : schémas de la reprise de l'activité cyclique de l'ovaire chez une vache laitière pendant les 20 premiers jours postpartum

(34)

20

Lorsque l'involution utérine(-) progresse, il y a une augmentation transitoire de la concentration plasmatique de FSH (―), suivie par l'apparition de plusieurs follicules> 4mm diamètre (●), avec une sélection ultérieure d'un follicule dominant (●) et de l'atrésie des follicules subordonnés (○).

Le sort du premier follicule dominant est dépendant de la fréquence d'impulsions LH, qui est dans ce cas suffisante pour provoquer l'ovulation (*), et la formation ultérieure d'un corps jaune sécrétant la progestérone (...), annonçant le retour de l'activité cyclique de l'ovaire (145), (10).

5) Comportement de chaleurs

Le retour en chaleur est le premier signe visible par l'éleveur de la reprise d'activité sexuelle. La première ovulation en période post-partum survient presque invariablement sans chaleur et le premier cycle est appelé de ce fait, un cycle ovarien (139). Chaque ovulation successive aura une plus grande chance d'être associée avec un comportement œstral normal.

Ce comportement sexuel apparaît en même temps qu'une augmentation transitoire de la progestérone au cours des premiers cycles.

(Savio et al-1990) ont montré que plus l'intervalle entre la mise bas et le premier œstrus était court, plus les chances de gestation étaient élevées, (24).

(35)

21 Figure N°6 : Les 4 phases du cycle œstral (99)

6) Contrôle de la reprise d'activité ovarienne

Le rétablissement de l'activité sexuelle cyclique après vêlage peut être suivi par la réalisation de dosages fréquents de progestérone. Ce dosage s'effectue dans le lait, à raison de deux à trois fois par semaine. Ce contrôle peut également s'effectuer par palpation transrectale, complétée éventuellement par une échographie, à fin de chercher la présence d'un corps jaune, témoin d'un fonctionnement ovarien.

E) Bilan énergétique et note d’état

corporel

La conduite économique d’un troupeau repose sur une bonne maîtrise de la reproduction, qui est un point essentiel pour sa productivité numérique. L’objectif est d’avoir des vêlages réguliers, soit un veau/vache/an, tout en préservant la santé de la vache et du veau. Ce but ne peut être atteint qu’avec une alimentation appropriée qui tienne compte des cycles physiologiques des animaux concernés. Toute fois, Une bonne connaissance de la physiologie alimentaire chez les bovins est donc nécessaire à une conduite rationnelle et économique du troupeau. Les besoins énergétiques postpartum étant maximaux, la vache laitière apparaît

(36)

22 systématiquement en déficit énergétique marqué après le vêlage, et ce déficit pourrait expliquer en partie les résultats médiocres de reproduction dans la filière « lait ». De nombreuses études s’attachent en effet depuis plusieurs années à évaluer l’impact réel du déficit énergétique postpartum sur la fertilité, et à en appréhender les mécanismes (25).

1) Dépenses énergétiques

Les dépenses énergétiques des animaux correspondent à une production de matière contenant de l’énergie chimique et une production de chaleur provenant du fonctionnement de l’organisme. On peut distinguer Trois types de dépenses énergétiques :

La dépense énergétique d’entretien, les dépenses énergétiques de production, extra chaleur. On peut dire que : Dépenses totales= dépenses d’entretien+dépenses de production+extra

chaleur (77), (145).

2) Bilan énergétique

a) Marqueurs du statut énergétique

L’appréciation du statut nutritionnel de la vache laitière nécessite de connaître :

La valeur de la ration

La valeur de la ration est estimée : à partir de tables ou par analyse chimique ; à partir des quantités d’aliments « fourrages et concentrés » distribués ; à partir des quantités d’aliments effectivement ingérées par l’animal « Suivant son stade physiologique et sa place dans la hiérarchie du troupeau » ; à partir de la digestibilité de la ration, fonction de son état de conservation, de sa fibrosité et des éventuels traitements nécessaires à sa fabrication.

La notation de l’état corporel

Elle permet d’apprécier indirectement le statut énergétique d’un animal, par l’évaluation de son état d’engraissement superficiel (128).

(37)

23 La couverture graisseuse de 4 points anatomiques arrières (base de la queue, tubérosité ischiatique, détroit caudal, ligne du dos) et de 2 points latéraux (pointe de la hanche, apophyses transverses et épineuses) est évaluée visuellement grâce à des grilles de notation comme celle établie par l’ITEB (13). A chaque critère anatomique est attribuée une note de 0 (vache cachectique) à 5 (vache très grasse) ; la moyenne de ces 6 notes donne une note globale, dont la précision est évaluée au demi- point. Un point de note correspond à environ 20-25 kg de lipides chez un animal de 600 kg.

Tableau N°1: Principaux critères d’appréciation de l’état corporel des vaches laitières

Prim’Holstein (13)

L’inconvénient de cette technique est sa subjectivité, qui peut être plus ou moins maîtrisée grâce à des critères de notation très précis, un nombre restreint de personnes effectuant ces notations, et la répétition de ces notations.

Cette technique ; si elle est bien maîtrisée ; permet une estimation fiable de l’état d’engraissement (26).

(38)

24 Figure N°7 : Diagramme de notation d’état corporel pour les vaches Prim’Holstein (57)

Paramètres biochimiques

Le statut énergétique peut être également évalué par le suivi des concentrations sanguines en : 1- Glucose.

2- Cholestérol.

3- Acides Gras Non Estérifiés (ou Acides Gras Libres).

4- Corps Cétoniques : acides acéto-acétique (AA), B-hydroxy-butyrique (BHB) et l’acétone (Ac) (105).

5- Insuline et molécules apparentées.IGF.

Les paramètres biochimique sont sujet à plusieurs fluctuation ce qui rend leur utilisation délicate.

Marqueurs hépatiques

(39)

25

Conclusion :

La notation de l’état d’engraissement semble une méthode pratique et fiable pour estimer les variations des réserves graisseuses superficielles, et à travers elles, la couverture des besoins en énergie.

La glycémie, que l’organisme tend à maintenir constante, est d’une utilité très contestée pour évaluer le statut énergétique. En revanche, les corps cétoniques et les AGNE (acides gras non estérifiés) sont de bons indicateurs, quel que soit le stade physiologique de l’animal (130). Les AGNE sont le reflet du bilan énergétique instantané, tandis que les corps cétoniques renvoient au bilan énergétique cumulé (37).

Le suivi de l’activité des GLDH et GGT est indispensable pour interpréter les valeurs des paramètres biochimiques car un dysfonctionnement hépatique peut modifier les concentrations des marqueurs du statut énergétique, même si la ration est ajustée aux besoins des animaux (25), (73).

b) Moments de l'évaluation de l'état corporel

Compte tenu des variations que subissent les réserves corporelles de la vache laitière au cours du cycle de lactation, 1'état corporel doit idéalement être évalué à cinq reprises (89) :

Au moment du vêlage

Au début de la lactation

C'est-à-dire lors du contrôle d'involution utérine (J20 - J40 Post-partum « PP ») voire lors de la première insémination (J45 - J60).

Au milieu de la lactation

Correspond habituellement au moment de la confirmation de la gestation 120 à 150 jours après le vêlage.

A la fin de la lactation

100 à 60 jours avant le tarissement.

(40)

26

c) Variations en fonction du stade physiologique

L’état corporel varie significativement en fonction du moment du cycle de production.

Note d’état corporel au tarissement

Il est intéressant de commencer par le tarissement dans la mesure où la note d’état corporel devrait rester stable pendant cette période. Le tarissement est une période déterminante quant à l’avenir nutritionnel de l’animal et du troupeau.

La note d’état corporel au tarissement est donc celle attendue au vêlage. L’objectif retenu de note d’état au tarissement est situé entre 3 et 3,5 sur une échelle de 0 à 5.

Note d’état corporel au vêlage

Recommandations usuelles

Les recommandations sont généralement comprises entre 3 et 4 sur une échelle de 0 à 5, l’idéal étant une note de 3,5

Application à différents systèmes d’élevage

L’objectif de note d’état corporel au vêlage est variable en fonction du type de système de production. De nombreux éléments sont à concilier : une pleine expression du potentiel laitier, des conditions de vêlage faciles, des résultats de reproduction corrects (un retour de cyclicité normal, fertilité, fécondité), éviter des maladies métaboliques…mais il est difficile de trouver le juste équilibre ; équilibre qui n’est d’ailleurs pas le même d’un élevage à l’autre.

Les objectifs de note d’état en fonction du système de production désiré sont présentés dans le tableau N° 2.

(41)

27

Tableau N°2: Objectifs d’état corporel au vêlage en fonction des systèmes d’élevage(47)

Perte d’état corporel au cours du post-partum

La perte d’état corporel en début de lactation est significativement proportionnelle à l’état d’engraissement au vêlage.

Appétit des vaches

Une vache avec des réserves peut mobiliser 40 à 50 kg de réserves adipeuses, ce qui représente 400 à 500 litres de lait. En revanche, une vache maigre mobilise trois à quatre fois moins mais son appétit est supérieur. La mobilisation des réserves doit être raisonnable. Les excès de mobilisation sont néfastes. Plusieurs origines peuvent être répertoriées :

- soit la vache elle-même : les vaches à haut potentiel n’ont pas un appétit plus élevé, ce qui conduit à un déficit énergétique plus élevé et à un excès de mobilisation.

- soit les apports sont insuffisants. C’est alors soit la ration qui est en cause, soit l’appétit des vaches qui est déprécié ; par une maladie concomitante (mammite, métrite, maladie métabolique), par un état d’engraissement exagéré (la mobilisation est d’autant plus importante que cet état a été acquis précocement au tarissement) ou par une transition alimentaire mal conduite et qui ne laisse pas aux papilles ruminales ni à la flore le temps de s’adapter à la nouvelle ration avec comme conséquence une ration mal valorisée voire une évolution vers l’acidose ruminale.

Finalement, l’évolution de l’état corporel, certes cyclique, n’est pas aléatoire ; chaque étape conditionne la suivante (75) ; (figure N° 8).

(42)

28 Figure N°8 : Grille de profil de note d'état corporel et représentation des valeurs idéales pour

une vache laitière multipare (135)

d) L'intérêt de la notation de l'état corporel

L'intérêt initial de la notation de l'état corporel est l'estimation du statut énergétique de l'animal. Cette méthode peut être corrélée à d'autres mesures, objectives celles-ci, comme le poids vif ou la composition des tissus corporels. La note d'état corporel reflète l'épaisseur de la graisse sous-cutanée (57). Une corrélation positive a également été démontrée entre la note d'état corporel chez la vache et la lipomobilisation (52), mais aussi avec la balance énergétique négative cumulée (51). Une variation d'un point de la note d'état corporel représente environ 56 kg de variation de poids corporel et 400 Mcal d'énergie nette, sur une échelle de score de 1 à 5 (67).

En lactation comme en période de tarissement, la notation de l'état corporel à des intervalles réguliers de 30 jours constitue une bonne méthode pour appréhender et détecter les changements de la condition corporelle au cours de ces 2 périodes, de façon significative et précise (86), ce qui illustre l'intérêt pratique d'une telle méthode.

La note d'état elle-même ou ses variations sont associées à des troubles sanitaires nombreux comme des boiteries, des troubles métaboliques (cétose, fièvre de lait) et de nombreux

(43)

29 troubles de la reproduction : métrites, kystes ovariens, dystocies, retentions placentaires et baisse de fertilité (68).

(44)

30

Chapitre II : pathologies du

postpartum

(45)

31

A) Vêlage dystocique

La dystocie est une situation durant laquelle le processus de la mise bas en première phase « phase d’ouverture » ou en deuxième phase « phase d’expulsion » est si prolongé que le vêlage devient difficile voire impossible sans assistance (111).

Le terme dystocie désigne toutes les difficultés de vêlage (24), (142).

1) Différents types de dystocies

On distingue classiquement les dystocies liées à un dysfonctionnement des organes génitaux de la vache, celles liées à une disproportion fœto-pelvienne et celles liées à une mauvaise position du veau dans l'utérus.

a) Dysfonctionnement des organes génitaux

L'utérus, le col utérin, le vagin et la vulve peuvent chacun empêcher l'expulsion du fœtus. L'inertie utérine est caractérisée par une très faible ampleur voire une absence de contraction du myomètre.

Le déclenchement des contractions utérines est sous le contrôle hormonal de la PGF2α, de l'ocytocine et des œstrogènes. Il se peut que l'activation des contractions n'ait pas lieu, la cause pouvant être soit une insuffisance de production de PGF2α, soit une insensibilité des récepteurs à la PGF2α dans le cas d'un muscle utérin insuffisamment développé, soit encore d'un blocage de l'activation par un déficit minéral sévère (calcium, magnésium). Cette inertie se traduit par un arrêt des contractions, le fœtus ne peut s'engager dans la filière pelvienne et risque la mort s'il n'y a pas d'intervention.

Le col utérin peut également être le facteur limitant. Le col n'est pas ouvert, ou insuffisamment, alors que les contractions utérines deviennent de plus en plus intenses.

Le calcium et le magnésium semblent être liés à cette inertie. Le muscle circulaire du col semble se tétaniser suite à une indisponibilité des ions de Calcium « Ca2+ » (déficit sanguin en calcium favorisé par une carence en magnésium).

(46)

32 Enfin, une atrésie vaginale et vulvaire peut stopper l'évacuation du veau. Cette atrésie est rencontrée surtout lors du premier vêlage, rarement chez les multipares en cas de lésion fibreuse.

b) Disproportion fœto-pelvienne

Il s'agit de l'excès de volume du fœtus par rapport à la filière pelvienne de la mère. Ce sont des facteurs anatomiques dont l'évaluation n'est pas toujours aisée. Il faut être capable d'évaluer la taille du veau, en fonction de sa présentation (antérieure, postérieure classique ou siège) et d'estimer s'il a la capacité physique de s'engager et de traverser la filière pelvienne sans dégât pour lui et pour sa mère.

On parle de dystocie "absolue" lorsqu'elle ne peut être résolue que par césarienne.

c) Malposition du veau

Les dystocies de malposition empêchent la progression du fœtus dans le bassin parce que la configuration anatomique d'une partie du fœtus présente un diamètre supérieur à celui du bassin. La résolution de ces situations nécessite l'intervention du vétérinaire. (24), (111),

(142).

B) Anomalies de la mise bas et du

postpartum immédiat

1) Lésions vaginales et utérines

Plusieurs accidents peuvent survenir à la mise bas, en particulier lors d'intervention humaine. Les organes traumatisés sont le plus souvent le vagin, le col de l'utérus, l'utérus et plus rarement la vessie.

a) Différents types de lésions

Figure

Figure N°4 : schémas de la reprise de l'activité cyclique de l'ovaire chez une vache laitière  pendant les 20 premiers jours postpartum
Tableau  N°2: Objectifs d’état corporel au vêlage en fonction des systèmes d’élevage(47)
Tableau N°3: (1ère partie) examens complémentaires disponibles pour le diagnostic
Tableau N°7 : Définition des variables intéressant la fécondité et la fertilité des vaches
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