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Une prose melliflue. Analyse de quelques périphrases temporelles dans Gerard du Frattre

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Une prose melliflue

Analyse de quelques périphrases temporelles dans Gerard du Frattre (A. Lambert)

10e journée de Traitement des Sources Galloromanes (TraSoGal) – Liège, 4 juin 2018

1 - Et endementiers qu’ilz en tenoient leur parlement, les rutillans chevaux du curre penetratif d’Apollo commencoient entrer en leur nocturne domicille de l’occean et la deesse de tenebrosité commencoit a presider sur la machine terrestre. (chap. 3, ligne 18)

2 - Or dit le compte que c’estoit environ la fin du gracieulx mois d’apvril (que dame Cebille

delaissoit son glacial acoustrement, faisoit florir et boutonner les abres, decorant leur branches de verdoyantes fuelles ; que les oysillons, desja esmuz par la puissance d’Apollo, faisoient resonner les bois, forestz et champs de leur chant armonyeux, et que les jeunes amans commencent cuiellir les mays de joyeuseté pour donner a leur dames et amyes) que la puissance de l’empereur Charlemeigne estoit logee a quattre leues du perilleux passaige de Mantrible. Environ l’heure que la splendide Phoebe abconsoit ses cornes en son nubilleux domicille par la vertu apollineanne, et icelluy son frere Phoebus commencoit a regir son deauré cure pour faire son coustumier chemin, l’empereur Charles estant desja levé et ses barons qui tous ensemble ouïrent messe que celebra le chatolicque Turpin, archevesque de Rains. (3.23-24)

3 - Ains que la splandide femme du viel decrepité Thiton eut ouvertes les rutillantes portes de

l’oriental pallais d’icelluy son mary et qu’elle eut faict enharnacher les scintillans coursiers de Phoebus pour enchasser l’obscure nubileuse dame de tenebres, les roys, souldans, admiraux, payens desja apareillés attendoient le fier geant Yamont en son pallais. (9.2)

4 - et de vespres jusques a complie et soillay couchant dura la grant mortalité et chasse ou furent miz a mort plus de cent XL mille payens. Phebus ayant tourné son curre en son acoustumé

domic[i]lle occidental, l’imperateur fit sonner la retraicte par quoy la chasse print fin. Et a grosse triumphe, gloire et magnificence, retourna acompaigé de ses barons a son tref imperial. (23.43-45) 5 - Le distributeur de lum[i]ere celeste Apollo, estant monté sur son radieux curre, gouvernoit les

deaurés frains de ses scintillans coursiers, jadiz follement desirés par l’envieux Phaeton, et partoit de l’oriental pallais en dechassant les obscures nubileuses montaignes acumulees par la deesse de tenebre pour resister a sa puissance fatidicque, quant tous les rois, princes, barons et chevaliers ensemble le duc Gerard et ses enffans arriverent au pallais [...] (26.31-33)

6 - La candide et faschee femme du chanu decrepité Titon, ennuyee des non savourans baisers

d’icelluy son espoux, a grant haste, asmouvoit le bel Apollo a illuminer les terres affin de aller ambrasser et gesir entre les bras de son amy Cephalus, et l’oriental domicille de Phoebus (a portes patentes) commensoit eslargir rutillante lumiere ains que le prince Charlemeigne et son train fussent prestz pour mouvoir. (47.30-31)

7 - Avant que Aurora, aultrement ditte l’aube du jour, apareut, ne que le dieu Phoebus eut diffuzé

sa clarté sur les terres, estoit desja le payen Sinagon prest pour mouvoir. (55.2)

8 - C’estoit au temps que Philomene, encores memoraifve de ses injures, commençoit jargonner et de sa suave gorgette resonner les dolleantes querelles, par continuelz et tresdelicieux souppirs, et

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que la gelide Opis delaissoit son glacial mantheau, se revestant de joyeuse recreatifve verdeur, de boutons et florettes, et que les abres fructiferes commençoient a boutter et getter savourans florons pour l’universel emplir de fruitz, que ceste noble assemblee arriva a Paris. (61.2)

9 - « Seigneurs belliqueux, coroborés en l’amour de Jhesus, nostre souverain seigneur et createur, » dit Gracienne, « il est encores haulte heure comme l’heure de vespres et n’est le radieux Apollo encores hebergé en l’occidental pallais, parquoy, en attendent que la deese nocturne, dame de tenebres, viengne prendre possession en son heritage nocturnel, il vous plaira retirer en une certaine salle, ou plus tost chambre secrette, [...] (66.68-69)

10 – Phoebus, le radieux et splandide, ayant faict entrer ses scintillans coursiers en son hospice

occidental, estoit descendu de son curre et entré en son lit pour prendre son acoustumé repos de son grant travail, et la tenebreuse deesse avoit l’air assés obscurcy, sy que tenebres furent espandues par l’universel, quant Phoebe Cinthia, esmouvant ses cornes, donna quelque peu de lueur a l’air circumferant, alors Gra[c]ienne, songneuse et ayant la pulce en l’oreille, vint a Charlemeigne et luy dit [...] (67.2-4)

11 - Adont le radieux Phoebuz, desja caché soubz rutillantes nues occidentalles, voullant entrer en son pallais et hospice quotidien, quant la tenebreuse deese vint (armee d’obscurité, frescheur et humidité) montee sur son noir coursier, de facheuse nebulozité qui departit les martiens assaulx, car l’obscurité nocturne (avec ce que grant devocion en avoient pour leur singulier pourfit) fit Anthenor

et tous les payens se retirer en tantes [...] (72/34-35)

12 - Ains que Venus, la splandide estoille matutine percurcerresse du sollay, eut son ambassade

diurnel parachevé, fut le fier payen Anthenor levé et fit tous ses barons comparoir par devant luy [...] (73.31)

13 - Mais ce petit de bien leur vint que le jour faillit et vint la nuit noire et obsc[u]re, sans que dame Phoebe rendit sa quotidienne lumiere parce qu’elle estoit sur le dernier quartier de corne novissime, et pareillement les grans bois et haultes foretz leur furent garens […] (77.43)

14 - Mais fut esbahie quant elle aperceut le jour venir, et que Phoebus elargissoit desja sa scintillante lumiere en sa chambre, penetrans les vittres d’icelle, la rendoit clere et splandide. (78.5)

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