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Rapport préparation au Conseil Scientifique d'Utilisation de l'UE d'Auzeville du 16 mars 2011

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02805190

https://hal.inrae.fr/hal-02805190

Submitted on 6 Jun 2020

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d’Utilisation de l’UE d’Auzeville du 16 mars 2011

André Gavaland, Paul Bataillon

To cite this version:

André Gavaland, Paul Bataillon. Rapport préparation au Conseil Scientifique d’Utilisation de l’UE d’Auzeville du 16 mars 2011. [Interne] 2011, 88 p. �hal-02805190�

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I.N.R.A CENTRE DE TOULOUSE

DOMAINE EXPERIMENTAL GRANDES CULTURES D'AUZEVILLE - UE 31 802

CONSEIL SCIENTIFIQUE D’UTILISATION

16 mars 2011

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REPUBLIQUE FRANCAISE

INSTITUTNATIONALDELARECHERCHE AGRONOMIQUE

Domaine Expérimental Grandes Cultures Centre de Recherches de Toulouse B.P. 52627

31326 Castanet Tolosan Cedex, France ---

Téléphone : (33) 05.61.28.50.29

Télécopie : (33) 05.61.28.53.32

Tutelles et Partenaires du Domaine Expérimental d'Auzeville

(UE 31 802)

Objet : Conseil Scientifique d’Utilisation

Nous vous confirmons que le Domaine Expérimental Grandes Cultures d'Auzeville présentera son bilan de campagne 2010 et ses perspectives pour 2011 :

Le 16 mars 2011

à la salle de réunion de l'UMR AGIR de l'INRA de Toulouse Auzeville

Ordre du jour Matinée : 09h30 à 12h30

09h30 – 10h00 Accueil des participants - café 10h00 – Début de la réunion

1- Tour de table

2- Approbation du CR du 18 novembre 2010 3- Management

a. Gestion des ressources humaines b. AQR – Hygiène et sécurité

c. Les programmes d’investissement 2010 et 2011 d. Les aspects budgétaires

4- Programme expérimental : bilan 2010 et prévisions 2011

a. Les essais agronomiques : le projet Micmac design, les cultures associées b. Les expérimentations variétales

c. Le projet Phénome / Agrophen 5- Questions diverses

Déjeuner pris en commun Après-midi : 14h00 à 16h00

− Poursuite des discussions − Visite du domaine :

o Plateforme d’essais céréales à paille o Dispositif Système de Culture Micmac o Essais de cultures associées

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RAPPORT d'ACTIVITE de l'Unité Expérimentale

de Toulouse- Auzeville

Bilan de la campagne 2010 et perspectives 2011

Quelques sigles :

AP : amélioration des plantes ADAS : Association Développement Activités Sociales

AQR : 'assurance qualité' en recherche AGIR : UMR d'agronomie d'Auzeville INRA-INPT/ENSAT

CNUE : Commission Nationale des Unités Expérimentales CSU : Conseil Scientifique d'Utilisation

CTPS : Comité Technique Permanent de la Sélection EA: département Environnement & Agronomie

ENSAT : Ecole d'Agronomie de Toulouse EIP : Ecole des Ingénieurs de Purpan

EVAR : Evaluation variétale (nom d’équipe) FCI : Fond Commun d'Investissement

GAP : Département de Génétique et AP GEVES : Groupe d'Etude et Contrôle des Variétés et Semences

GNT : Gazole Non Routier GTT : équipe "Génétique Tournesol Toulouse" (Vincourt)

IGEC : interaction génotype environnement- conduite PIC : protection intégrée des cultures

RNE : réseau national d'expérimentation GEVES Satinfo : fournisseur de correction différentielle GPS-RTK

SAU - SUE : surface agricole utile – utile à l'expérimentation SdC : système de culture (nom d’équipe) SCEES : Service d’études statistiques de Ministère de l’AgricultureSIG : système d’information géographique

SMQ : Système de Management de la Qualité SPE : département "santé des plantes et environnement"

UMR : Unité mixte de recherche UMT : Unité Mixte Technologique

VASCO : équipe "VAriété, Systèmes de Culture et eau", de AGIR VAT : valeur agronomique & technologique

Sommaire : page

1. Introduction ……… 4

2. Ressources humaines : organigramme, stagiaires, formations, animation ……… 5

3. Achats d’équipements ………. 9

4. AQR - Prévention Hygiène Sécurité ……… 10

5. Climat : campagnes 2010 & début 2011 - conséquences agricoles ……… 12

6. Les cultures 2010 : assolement, rendements moyens, résultats économiques ………. 13

7. Programmes expérimentaux 2010 et 2011 ……… 17

- Les essais agronomiques système de culture (LGBI puis Micmac)………. 17

association espèces de grandes cultures ……….. 20

association espèces prairiales ………. 22

tassement sol (tournesol 2010) ……… 22

conduites agronomiques sur tournesol ……….. 23

- Les expérimentations de l’équipe Evaluation des Variétés….. ……… 24

- Homologation essais VAT région Midi Pyrénées ……… 30

- Essais zéro pesticide (sur blé dur et tournesol) ……….. 31

8. Synthèse budgétaire 2010 et prévisions 2011 ………. 35

9. Diagnostic agri-environnemental du domaine d’Auzeville (campagne 2009) ………. 36

: Annexe 1 : Relevé de conclusions du CSU du 18 novembre 2010………. 39

Annexe 2 : Rapport de l’évaluation de l’UE 0802 les 15 et 16 juin 2010 - résumé - ……… 42

Annexe 3 : extrait Réunion des conseils CG et CS de E&A le 13 décembre 2010 ………. 43

Annexe 4 : Rapport de l’’inspection Hygiène et Sécurité de l’UE 802 le 18 décembre 2010 ………. 44

Annexe 5 : Demande entretien lourd : Installation de cuve à GNR et mise aux normes du stockage des huiles ……… 78

Annexe 6 : Protocoles et résultats campagne 2010 EVAR……… 79

Annexe 7 : Budget : récapitulatif mouvements exercice 2010………. 80

Annexe 8 : Budget : Prévisions ressources 2011……….. 81

Annexe 9 : Situation du FCI ………..……… 82

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1 - Introduction

Traditionnellement les réunions de CSU sont l’occasion de faire un point sur les activités de l’unité pendant la campagne passée et sur les perspectives pour la campagne à venir. Ce CSU est un peu particulier puisque l’année 2010 a été marquée par l’évaluation des 15 et 16 juin qui a été l’occasion de présentations détaillées de l’unité, de son fonctionnement et de ses programmes expérimentaux. Le rapport de la commission d’évaluation a été diffusé à l’automne 2010, discuté en CSU lors de la réunion du 18/10/2010 et présenté aux Conseil scientifique et de gestion du Département de Tutelle (EA) le 13/12/2010.

Par conséquent, nous nous efforçons dans le présent rapport d’éviter les redondances avec les rapports précédents et nous nous limitons aux éléments nouveaux.

Nous présentons en premier lieu les points essentiels sur le management humains en soulignant les points qui nous posent question et les projets d’accueil de personnel temporaire (occasionnel, stagiaires, apprenti).

Le second chapitre est consacré aux équipements acquis par l’UE en 2010 ou prévus en 2011 et les changements espérés dans le fonctionnement de l’unité.

L’Unité a été inspectée aux plans Prévention, Hygiène et Sécurité le 18 octobre 2010, nous propo-sons un point sur cette visite et sur les conséquences qui en découlent pour la mise aux normes de nos matériels ou installations et la mise à jour de notre démarche qualité.

Nous donnons un aperçu général de la campagne 2010 en relevant les faits marquants (le climat, les cultures, les niveaux de rendement et de marge directe par type de culture).

Nous abordons ensuite les programmes expérimentaux réalisés en 2010 et prévus en 2011. Nous présentons le bilan financier de l’unité pour 2010 et les prévisions budgétaires 2011.

Enfin, nous donnons un aperçu du diagnostic agri-environnemental conduit sur le domaine d’Auzeville sur la campagne 2009.

Ce rapport n’a pas l’ambition d’être exhaustif sur la diversité des sujets abordés mais bien d’être un recueil d’informations sur la vie et le fonctionnement de l’UE pour informer les membres du CSU, susciter les questionnements et préparer les discussions que nous aurons le 16 mars 2011.

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2 - Ressources humaines

Organigramme de l’unité

Il n’y a pas eu de changement dans les effectifs depuis l’évaluation de juin 2010.

Nous présentons en figure 1 l’organisation de l’unité et les principaux partenaires pour lesquels elle gère des expérimentations.

Directeur A. Gavaland(IR1) Gestionnaire G. Santoro (TREX, 50 % AGIR)

Équipe SDC

E. Bazerthe (TRNO) P. Bruno (ATP2) J.F. Liévin (ATP1)

Équipe EVAR

P. Bataillon (AI) J.M. Berceron (TRNO) D. Campergue (TRNO) B. Dagou* (TREX) R. Fuser(TR1, GEVES) Dpt EA Dpt GAP UMR AGIR Équipe VASCO Équipe ORPHEE Labos GAP LIPM / GTT Montpellier Clermont-Ferrand Rennes … GEVES GEVES UMT Tournesol Obtenteurs privés UMR-TCEM R. Fuser (TR1, GEVES) Privés Publique / Privé

UE 80

2

-AUZEVI

LLE

PA RT E N A IR E S

Figure1 : organigramme de l’UE 802 Auzeville

Nous avons accueilli pendant 7 mois en main d’ouvre occasionnelle Alexis Vollette en remplacement de Bernard Dagou qui bénéficie d’une décharge de service de 90% en tant que Président de l’ADAS national.

Pour 2011, la candidature d’Arnaud Castets vient d’être retenue pour un recrutement en main d’œuvre occasionnelle pendant 6 mois (avril à septembre).

Nous aurons à traiter de la question de la succession de Geneviève Santoro qui envisage un départ à la retraite en 2012.

Stagiaires 2010

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- Alan Rosay (L. A. de Ploërmel) a réalisé de juin à aout 2010 un diagnostic agro-environnemental du domaine expérimental suivant la méthode Dialecte de Solagro. Alan a par ailleurs suivi une parcelle zéro pesticide sur blé dur installée à titre exploratoire sur le domaine. Le rapport de stage est en cours de finalisation. Nous donnerons plus loin un aperçu des premiers résultats disponibles. - Jocelyne Edmond (L. A. d’Auzeville) a eu pour thème de stage la sélection de variétés de blé tendre adaptées aux itinéraires techniques à bas niveaux d’intrants. Ce protocole (ajout d’une modalité ‘bas niveau d’intrants’ aux ITK classiques Traité et Non traité fongicide), suivi depuis de nombreuses années par le groupe GAP céréales à paille pour sélectionner des variétés de blé tendre rustiques, a été étendu cette année à l’essai CTPS blé tendre, à titre méthodologique. Jocelyne ayant changé de parcours de formation, elle n’a pas réalisé de rapport de stage.

- Mélanie Bonzon (L. A. d’Auch Beaulieu) a suivi une expérimentation, reconduite tous les ans, qui teste le comportement de différentes variétés face au phomopsis. Le but est de classer les variétés proposées à l’inscription dans le catalogue officiel français en fonction de leur tolérance au phomop-sis. Les variétés en étude sont comparées à des variétés témoins dont la liste est définie chaque année par la section « Tournesol, Soja, Ricin » du CTPS. Les essais sont réalisés en réseau national par l’INRA, le CETIOM, des établissements privés de sélection ou des prestataires en expérimentation agronomique. L’utilisation de variétés tolérantes au phomopsis permet de diminuer les risques d’apparition de cette maladie, et par conséquent d’éviter d’appliquer des produits phytosanitaires et limite les chutes de rendement grain et huile.

Les hybrides sont testés pendant 2 ans pour évaluer leur rendement et un an pour leur résistance au phomopsis.

Nous avons en outre accueilli en juillet 2010 en stage de formation professionnelle Birane Diagne (formation pour adulte SIG, Services Géographiques, Toulouse). Birane s’est penché sur l’utilisation du SIG pour deux types de données :

- les données anciennes sur les sols du domaine d’Auzeville. Il a pu géoréférencer le plan de l’essai système de culture SGCI (1994-2002) et repositionner les prélèvements de sol faits sur ce dispositif. - les données de rendement instantané issues du capteur de flux de grain sur la moissonneuse batteuse. Il a pu réaliser les premières cartes de rendement sur les cultures d’automne (blé dur, orge et pois). Quelques cartes de rendement sont présentées dans ce rapport à titre d’exemple.

L’équipe SDC a par ailleurs contribué au stage de fin d’études ingénieur ENITA de Bordeaux de

Chloé Romier, stagiaire à Géosys Toulouse sur la mise au point d’une méthode de traitement des

données de carte de rendement. Chloé a réalisé avec Eric Bazerthe des manips au champ pendant les récoltes de l’orge et du blé dur, l’objectif étant d’évaluer l’effet de l’erreur sur le paramétrage du « délai de récolte » (temps entre la coupe de la tige de blé par la lame et la mesure du flux de grain par le capteur situé en haut de l’élévateur à grains). Nous n’avons pas pu obtenir le rapport de stage pour des raisons de confidentialité mais celui-ci a été concluant puisque Chloé a été recrutée en CDI à Géosys après son stage.

Prévisions de stage 2011

Nous accueillerons en 2011 :

- une stagiaire BTS (Milène Garnaud, L. A. d’Auzeville) sur les expérimentations variétales céréales à paille.

- un stagiaire élève ingénieur 3ème année de l’EIP (Marc Perucchietti) sur SIG et cartographie des rendements.

Nous avons par ailleurs accueilli en stage court (22/02 au 11/03/2011) un étudiant en 1ère année BTS génie des agro-équipements (Benoît Vaillant, Institut St Eloi, Bapaume) ; il s’est intéressé aux outils pour l’agriculture de précision.

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pour accueillir à partir de fin 2011 un apprenti-ingénieur de l’ENSAT. Cette procédure permettrait, si le dossier est validé par l’INRA, d’accueillir pendant trois années consécutives un élève-ingénieur à mi-temps à l’UE (autre mi-temps en formation).

Formations

Deux formations individuelles ont été suivies en 2010 :

- A.Gavaland a suivi en 2010 une journée de formation sur l’irrigation des grandes cultures (Arvalis, Baziège, 07/04/10).

- R. Fuser a suivi une formation à l’utilisation des tronçonneuses.

Pour 2011, les projets de formation sont sensiblement plus nombreux :

- P. Bataillon et A. Gavaland ont suivi une formation de trois jours au module Spatial Analyst d’ArcGis (ESRI, Ramonville St Agne, 14-16/02/2011), formation collective suivi par 7 agents de l’INRA Toulouse. L’objectif est de développer les compétences en analyse spatiale sous SIG.

- E. Bazerthe, P. Bruno, R. Fuser et A. Gavaland ont prévu de suivre une formation « Certiphyto » pour l’obtention du certificat d’aptitude à l’utilisation des produits phytosanitaires. Cette formation est rendue obligatoire par la réglementation pour tous les acheteurs ou utilisateurs de produits phytosanitaires. Elle est organisée par les coopératives agricoles pour les agriculteurs (ou équiva-lents) dans le cadre d’une démarche de certification.

Par ailleurs, plusieurs souhaits de formation niveau unité ont été validés :

- Une demande de formation pour l’obtention du CACES 4 pour la conduite du tractopelle, concerne 4 agents (D. Campergue, E. Bazerthe, JF Liévin et P. Bruno).

- P. Bataillon et A. Gavaland ont reconduit une demande qui n’a pas été satisfaite en 2010 : statistiques appliquées à l’expérimentation.

- E. Bazerthe, JF Liévin et P. Bruno ont exprimé une demande de formation à Excel (suite à une initiation faite en 2009).

Une formation GPS + utilisation d’un logiciel post-traitement est envisagée en 2011 pour 5 person-nes avec Géomesure (fournisseur du nouveau GPS Trimble R6). Elle n’est pas encore programmée.

Animation

L’ensemble des agents de l’unité se sont réunis en conseil de service deux fois en 2010 (05/03 et 08/09/10). Une troisième réunion prévue en décembre à finalement pu avoir lieu le 6 janvier 2011. Le Conseil Scientifique d’Utilisation s’est réuni le 18 novembre 2010, pour la première fois dans sa composition nouvelle.

L’évaluation de juin 2010 a été précédée par plusieurs réunions de préparation, notamment pour finaliser le diaporama et roder les interventions orales. Nous rappelons en annexe le résumé des conclusions de la commission d’évaluation et l’avis des conseils scientifique et de gestion du Département EA sur l’évaluation de l’UE d’Auzeville (réunion du 13/12/2010 à Lyon).

Pour faire suite aux recommandations du CSU du 18 novembre 2010, nous avons proposé à nos partenaires d’avoir des réunions avec l’UE pour échanger sur le déroulement et les résultats de campagne ainsi que sur les perspectives de la campagne à venir.

Une présentation du dispositif Micmac à l’ensemble de l’unité a été envisagée sous forme d’un séminaire de midi (13h-14h) de l’UMR AGIR ; cette présentation n’a pas eu lieu pour l’instant. Cependant, à l’occasion de la réunion annuelle du projet Micmac design (Purpan, 18-19/01/11), E. Bazerthe (le 18/01) et A. Gavaland (les 2 jours) ont pu rencontrer les partenaires et s’informer sur le déroulement du projet. Deux réunions pour caler les itinéraires techniques ont eu lieu (12/01 et

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04/02/11) ainsi qu’un tour de plaine commun aux partenaires (26/01) ont été organisés à l’instigation de Grégory Véricel (CDD à VASCO, assistant d’Eric Justes à la coordination du projet Micmac design).

Le 18/02/11, P.Vincourt nous a présenté un bilan des expérimentations tournesol que nous avons mises en place pour son équipe en 2010, et un aperçu des implantations à prévoir pour 2011. Cette réunion a été suivie d’un buffet convivial avec toute l’équipe Génétique et Génomique du Tournesol.

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3 -

Achat d’équipements

Equipements 2010

L’UE a fait l’acquisition d’un contrôleur de rendement et d’humidité pour moissonneuse batteuse

agricole (Claas médion 310). Cet appareil installé au printemps a pu être utilisé pour les récoltes

2010 (hors essais). Le coût d’acquisition de cet appareil type RDS Pro-series Ceres 8000i est de 6400 € HT (inscrit dans la demande d’équipements du projet ANR Micmac design).

Nous avons également fait l’acquisition d’un appareil Dickey John GAC 500 pour mesure directe du Poids Spécifique et de l’humidité des grains (1645 € HT). Nous avons besoin de mesure de PS pour calibrer le contrôleur de rendement sur la moissonneuse-batteuse au début de chaque parcelle ou à chaque changement de variété ou condition de culture.

L’UE a fait l’acquisition d’un appareil de saisie portable au champ Psion workabout Pro3 conforme au cahier des charges ADONIS. L’équipe EVAR va tester les fonctionnalités de cet appareil en lien avec Philippe Burger (équipe VASCO, UMR AGIR) affiché officiellement comme « testeur » dans le projet.

L’UE a pu bénéficier d’un arbitrage favorable de sa demande de subvention Equipement Moyen au département EA pour l’acquisition d’un nouveau boîtier GPS et d’un logiciel de post-traitement de relevés GPS. La demande a été faite en commun avec l’UMR AGIR, dossier monté en concertation entre A. Gavaland et Vladimir Goutiers (équipe ORPHEE, UMR AGIR). Le choix s’est porté sur un matériel Trimble R6, GPS de haute précision couramment utilisé par les géomètres. L’achat a pu se concrétiser fin 2010 sur des reliquats de crédit du département. Le coût total de 18435 € HT a été réparti entre la subvention de 14 k€ et un autofinacement de 4435 € couvert pour 1/3 par l’UE et 2/3 par l’UMR AGIR.

Pour utiliser le Trimble R6 et le connecter au réseau RTK-Satinfo, l’UE a contracté un nouvel abonnement pour une carte SIM (15 € / mois).

Pour réduire les risques de vol de cet équipement couteux, l’UE a fait l’acquisition d’une armoire

forte (environ 1000 € HT).

Pour rappel, la subvention CNUE pour 2010 concernant Auzeville portait sur le soutien à l’acquisition d’un système d’autoguidage pour 3 tracteurs, achat fait en anticipé en 2009 (coût de 9160 € HT, subvention CNUE de 3500 €).

Equipements 2011

Dans le cadre du renforcement de ses équipements en agriculture de précision, et pour satisfaire aux nouvelles contraintes expérimentales de l’essai système de culture (réduction des phytos), l’UE a passé commande en février 2011 d’une bineuse à guidage par caméra (modèle TRS 358 6 rangs de chez Steketee). Cet équipement dont la livraison est prévue en avril devrait nous permettre d’améliorer précocité, précision et vitesse de binage. Son coût de 18726.80 € HT sera entièrement financé par les crédits FCI de l’unité.

L’UE a par ailleurs commandé à un agriculteur une bineuse d’occasion avec localisateur d’engrais pour la fertilisation des essais maïs. Cette intervention posait chaque année un problème puisqu’il fallait équiper l’épandeur d’engrais pneumatique 12 m à rampe de pendillards pour éviter que l’engrais ne brûle les feuilles du maïs. Coût de cet équipement : 1500 € HT.

Une commande de matériel d’irrigation (1 ha de couverture intégrale) est lancée, essentiellement pour répondre aux besoins croissants du programme tournesol LIPM. Le coût de ces équipements

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(7300 € HT) va être réparti entre 2/3 LIPM et 1/3 l’UE.

L’UE a inscrit dans sa demande de subvention équipements 2011 à la CNUE le remplacement d’un

tracteur 130 chevaux et d’un véhicule utilitaire.

Le tracteur utilisé actuellement pour les gros travaux date de 1988 et va nécessiter une remise en état coûteuse. Il n’est par ailleurs plus aux normes de confort et de sécurité (insonorisation, climatisa-tion). Nous avons fait le choix de le remplacer pour éviter des dépenses sur un matériel obsolète, et aussi pour améliorer les conditions de travail des chauffeurs. Nous envisageons aussi que le tracteur que nous achèterons soit équipé de systèmes d’autoguidage et d’enregistrement des données pour poursuivre dans notre logique agriculture de précision. Le coût estimé de ce matériel oscille entre 70 et 80 k€ HT

Concernant le remplacement du véhicule utilitaire, il s’agit pour nous de prévoir la mesure de retrait du service des véhicules de plus de 7 ans consécutive à la RGPP. Nous ne savons pas si cette mesure s’appliquera aux véhicules utilitaires. Le véhicule que nous souhaitons remplacer date de 1986. Les nouvelles de la CNUE sont pour l’instant peu optimistes…

4 - AQR – Prévention-Hygiène-Sécurité

AQR

Les fichiers ont été mis à jour :

- fiches de vie des matériels en fonction des entretiens,

- le fichier d’évaluation a été actualisé au 25/10/10. Notre sentiment partagé est que cette auto-évaluation n’est pour nous pas d’une grande utilité,

- les documents relatifs au traitement des déchets ont été complétés, notamment avec les informa-tions sur la plateforme déchets d’Auzeville récemment mise en service, et avec la procédure de récupération des déchets agricoles via la coopérative Arterris (note de décembre 2010),

- ajout du mode opératoire « utilisation du coffre-fort et programmation du code d’ouverture », - actualisation du plan d’action pour 2011.

Prévention-Hygiène-Sécurité

Le fait marquant est la visite le 18/10/2010 de Thierry Palardy, inspecteur hygiène et sécurité à la DRAAF Midi-Pyrénées. C’est l’ACP du Centre qui a décidé de proposer l’UE d’Auzeville pour une première inspection de la DRAAF à titre exploratoire dans le cadre de la convention INRA-MAAP du 3 mars 2010 (note de service n° 2010-44 du 18 mai 2010).

Mr Palardy a passé en revue l’ensemble des installations et des équipements de l’UE. Après réception du rapport d’inspection (cf annexe), nous avons discuté en conseil de service du 06/01/11 des suites à donner et nous avons retenu différents points listés et commentés ci-après :

Arceaux de sécurité sur tracteurs

3 tracteurs MF et les deux enjambeurs Dérot ne disposent pas d’arceau.

Il est décidé d’installer un arceau seulement sur le MF 135 vigneron (malheureusement plus disponible chez les fournisseurs d’après nos premières recherches).

Le MF135 utilisé pour les semis des céréales est stable (voie large).

Le MF145 utilisé pour tirer le tuyau d’irrigation doit passer sous les rampes d’irrigation. Un arceau serait gênant.

Le Dérot-semoir est utilisé uniquement pour semer les essais maïs (1 ha maximum).

Le Dérot équipé d’un pulvérisateur ne sera plus utilisé pour les traitements. Il est conservé pour les pièces détachées.

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Autres accessoires sur tracteurs

La vitre arrière sur la cabine du Fiat 566 et le rétroviseur sur le NH 115 sont à changer.

Protection de cardans des matériels animés par prise de force

La protection de cardan de la herse rotative Kuhn est à changer.

Notifier sur la fiche de vie de tous les matériels concernés que les protections de cardans ont été vérifiées, ou remplacées si c’est le cas, en précisant la date de vérification ou de remplacement.

Equipements dans l’atelier

Démonter le palan.

Monter des arrêts coup de poing sur la perceuse à colonne et la meuleuse.

Mettre un contacteur à clé sur le tour pour bloquer son utilisation, et limiter son utilisation à une seule personne, Didier Campergue, qui est désignée comme seule personne habilitée à l’utiliser. Vérifier la hotte aspirante pour souder.

Vérifier que les bouteilles de gaz de l’atelier sont contrôlées. Notifier le contrôle dans une fiche à insérer dans l’OPPI.

Le DU doit signer la lettre d’habilitation pour l’utilisation des équipements de l’atelier (la liste des personnes habilitées peut varier suivant les équipements, exemple du tour).

Améliorer les affichages dans l’atelier : n°s d’urgence et consignes de sécurité.

Le vestiaire contenant les équipements de protection individuelle (EPI) pour l’utilisation des

produits phytosanitaires, actuellement dans l’atelier, doit être mis près d’un lavabo et d’une douche. Réfléchir à un projet global d’aménagement d’un nouveau local phyto comprenant salle de stockage + vestiaire + lavabo et douche, à positionner près de l’aire de remplissage.

Cuve à gazole et récupérateur d’huile de vidange

Ces équipements ne sont pas aux normes. Il faut réfléchir à l’acquisition de nouveaux équipements aux normes qui pourront être installés dans des endroits plus adéquats :

Cuve à gazole double paroi et cuve à huile près de la plateforme déchet.

Sur ce dernier point, une demande d’équipement lourd au Centre (cf annexe) a été faite pour aider au financement de ces équipements. Signalons que l’utilisation pour les machines agricoles d’un nouveau Gazole Non Routier sera obligatoire en 2011.

Parmi les autres points à signaler relatifs à la prévention, il faut signaler la mise en service d’une

armoire forte fin décembre 2010 pour limiter les risques de vol des appareils coûteux (GPS,

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5 - Climat : campagnes 2010 & début 2011 - conséquences agricoles

(cf. fig.2.)

2010 apparaît comme une année contrastée en température comme en pluviométrie : hiver froid et

long, normalement pluvieux (bonne évolution de la structure des sols). Le printemps est d’abord sec et chaud puis devient très pluvieux en mai et juin et plutôt froid (en mai) : Démarrage lent pour les tournesols sorgho et soja. Du mois de juillet à début octobre, conditions sèches, mais sans excès de températures (hormis en juillet) : besoins modérés en irrigation du fait du remplissage du sol fin juin, maturation plutôt lente des cultures : au final bonne année pour les céréales et les cultures d'été. La période d'implantation des cultures d'hiver (saison A) est marquée par le froid (mais sans dégâts de gel), avec 3 épisodes neigeux de janvier à mars. Les semis ont pu se faire précocement à la faveur d’un mois d’octobre sec, (et dans la crainte de la répétition d’un scénario de type campagne 2009…) Levées rapides pour les blés semés en octobre, longue pour les pois d'hiver.

Les labours se sont faits en bonnes conditions en Octobre 2009, la pluie et le gel ont permis une activité structurale significative. Les reprises au vibroculteur ont été inutiles.

La période de croissance des cultures d'hiver (saison B) est marquée par des conditions très sèches (irrigation des céréales décidée le 25 avril sur l’ITK intensif) suivies de conditions très pluvieuses sur mai et juin. (260 mm) : très bonnes conditions de remplissage sur les céréales, mais verse importante pour les pois. Températures plutôt fraiches (sauf en avril) ce qui a limité le développe-ment de la fusariose sur épis, mais pas celui de la rouille.

Tous les semis de printemps (excepté la pépi tournesol sur SGn) sont réalisés avant les pluies de mai, dans des bonnes conditions. (irrigations d’assurance pour les mais ZN et trsl ZS, qui se sont avérées inutiles).

La période de croissance des cultures d'été (saison C) est favorable. Pas d’excès de chaleur, et le remplissage de la réserve hydrique fin juin a modéré l’effet de la pluviométrie déficitaire : besoins modérés en irrigation, maturation lente. Les récoltes sont assez tardives (du 30 aout, tournesol au 8 octobre, soja) et se font dans des bonnes conditions, avant le retour de conditions pluvieuses le 10 octobre.

Mise en place des cultures à l’automne 2010

Les conditions d’'implantation des cultures d'hiver 2011 ont été très bonnes (saison A2) : semis précoce de fin octobre en conditions humides, suivi d’un mois de novembre doux et pluvieux : levées rapides et homogènes. Décembre très froid et sec. Les pois et l’essai Association blé dur féverole, semés début décembre, ne lèvent que mi janvier….

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CLIMAT d'AUZEVILLE : TEMPERATURES et PLUIE 2009 → 2010 2011 mois 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 A B C A2 ST 71_96 273 209 174 195 274 330 458 547 653 649 535 432 273 209 174 195 851 1609 2270 851 Δ 97_04 + 3 + 14 + 33 + 30 + 63 + 45 + 59 + 69 + 21 + 64 + 43 + 47 + 3 + 14 + 33 + 30 + 81 + 236 + 175 + 81 Δ 2010 79 -20 -50 -36 -18 63 -5 26 60 18 3 -17 -6 -78 -14 8 -27 66 64 -90 PV 71_96 53 58 59 56 61 72 82 65 44 53 54 59 53 58 59 56 226 280 210 226 97_04 59 59 65 32 45 72 70 51 44 45 42 73 59 59 65 32 216 238 204 216 2010 73 46 66 41 39 31 118 143 28 24 37 90 63 27 36 38 225 330 178 163 etp 71_96 23 15 17 30 57 81 109 127 145 124 86 52 23 15 17 30 85 374 407 85 97_04 27 22 14 27 67 92 120 146 150 134 97 58 27 22 14 27 90 425 439 90 2010 30 13 19 35 68 95 116 131 160 142 96 62 26 16 14 30 96 410 461 85 par saisons

froid (sauf février) et sec

saison A saison B saison C saison A2

très froid sauf nov sec puis très pluvieux sec sauf oct

-10 -5 0 5 10 15 20 25 30 1/11 1/12 1/1 31/1 1/3 31/3 30/4 30/5 29/6 29/7 28/8 27/9 27/10 26/11 26/12 25/1 24/2 °C 0 15 30 45 60 75 mm PV moyg Tmoy

Figure 2 : Climat d’Auzeville, campagne 2010 et début 2011

6 - Les cultures 2010 : assolement, rendements, résultats économiques

La rotation couramment pratiquée sur le domaine expérimental d’Auzeville est triennale : sorgho-tournesol-blé dur.

Suivant les parcelles et les contraintes expérimentales, il y a des variantes à cette rotation de base : certaines parcelles sont conduites en rotation biennale tournesol-blé dur. L’essai système de culture (LGBI) compare la rotation sorgho-tournesol-blé dur (modalité Lg0) à deux autres rotations, lg1 avec 1 légumineuse (tournesol – pois d’hiver - blé dur) et lg2 avec 2 légumineuses (soja – pois de printemps – blé dur).

Nous présentons la répartition des cultures en 2010 et les prévisions d’assolement 2011 en figures 3a et 3b.

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Figure 3a : assolement 2010 Figure 3b : assolement 2011 (prévisionnel)

Notez en haut à gauche de la figure 3b le regroupement de plusieurs petites parcelles (C17) en une seule baptisée « C1 », soit une surface de 3.7 ha propice à l’accueil d’expérimentations.

Nous présentons en figure 4 les rendements moyens par parcelle et pour chaque culture.

Rdt 2010 aux normes en Qx/ha

72 72 66 64 63 63 62 58 57 115 73 54 40 37 29 45 8 72 71 61 57 29 28 27 23 20 19 18 78 0 20 40 60 80 100 120 140 IC IK IB IA ME CL IAc TO C4 ZN C2 C3 ID SG s IE EV IG LP CA IH ZN IF PK II C17 TE C5 PP C6 Blé Dur Maïs Orge d'hiver Pois Soja Sorgho Tournesol Chanvre B. T.

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Ces rendements constituent une vue globale des rendements des parcelles mais ils n’ont qu’une valeur indicative puisqu’ils sont affectés, positivement ou négativement, par la présence des essais sur certaines parcelles. Ils amènent quelques commentaires :

Blé dur

Année très favorable, niveaux de rendement élevés mais teneur en protéines plutôt faibles. Un peu de verse en situation intensive.

Maïs

Bonne conditions d’implantation et de croissance. Irrigation et fertilisation optimum. Niveau de rendement élevé (la moyenne des témoins se situe à 135 qx), peut-être affecté par la grêle du 16 juin.

Orge d’hiver

Très bon rendement de la parcelle C2, rendement plus faible de C3 du à la présence de zones séchantes et à l’ombre portée des platanes qui bordent le Canal du Midi.

Pois

Très bonnes conditions d’implantation et de développement végétatif. La forte pluviométrie en mai et juin a malheureusement provoqué une verse importante et rendu la récolte difficile.

Soja

La parcelle EV a accueilli un essai soja étalé sur 3 dates de semis. L’essai date de semis précoce (surtout la 2ième date) a subit des dégâts de lièvre importants et n’a pas pu être exploité. Seule la 3ème date (normale) a été récoltée au niveau parcelle unitaire ; cet essai a été protégé des ravageurs par une clôture, son rendement moyen est de 45Qx/ha.

Les résultats du soja sur l’essai LGBI (parcelles IG et IGc) ont été catastrophiques : le premier semis a levé de manière irrégulière. Un second semis a été fait sans détruire le premier. Les adventices n’ont pas du tout été maîtrisées, d’où des rendements très faibles.

Sorgho

Bons Rendements sur les parcelles CA (homogénéisation) et LP (essais EVAR), plus faibles sur IH et ZN en raison d’une maîtrise imparfaite des mauvaises herbes.

Tournesol

Les rendements sont globalement plus faibles qu’en 2009. Les pertes dues aux attaques des oiseaux sont estimées à plusieurs quintaux/ha et variables suivant les parcelles. Un premier travail méthodo-logique pour estimer ces pertes fait sur la parcelle PP (voir plus loin : essai zéro pesticide) situe le niveau des pertes entre 3 et 4 Qx/ha, soit entre 12 et 16 % du rendement espéré.

Sur TE, la moyenne des essais AP est de 31 QxN. Les essais CTPS sont invalidés par la présence de

Verticillium. Le rendement moyen de l’ensemble de la parcelle n’est que de 20 Qx/ha.

Il faut souligner que ces essais n’ont pas été désherbés chimiquement : L’essai a été biné une fois et l’entourage 2 fois.

L’apparition des tournesols sauvages est un phénomène récurrent qu’il faut maîtriser par des contrôles et destructions manuelles répétées pendant la campagne. Les parcelles C17 et C5 étaient les plus touchées par ce phénomène.

Chanvre

Nous avons testé pour la première fois à Auzeville le chanvre, parcelle C6 de 2,28 ha. Le rendement indiqué correspond à la quantité de biomasse produite à l’hectare. 7,8 t/ha aux normes (12% d’humidité) était plutôt un bon résultat comparativement aux résultats observés dans la région (moyenne 6,2 t biomasse sur l’ensemble des contrats).

Pour illustrer la variabilité intraparcelle des rendements, nous présentons ci-dessous deux exemples de cartes de rendements en blé dur établies par notre stagiaire Birane Diagne.

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Figure 5a : carte de rendement en blé dur ME Figure 5b : carte de rdt en blé dur CL-CR

Résultats économiques

Pour caractériser la campagne 2010, nous donnons les résultats économiques de quelques parcelles représentatives des espèces cultivées. Pour les trois principales espèces cultivées, blé dur tournesol et sorgho, nous donnons les résultats de deux parcelles illustrant l’amplitude des rendements.

L'année 2010 est marquée par une remontée des prix agricoles.

Les primes PAC continuent leur chute du fait de la modulation qui est passée de 5 % en 2008 à 7 % en 2009 et 8 % en 2010.

Tableau 1 : RENDEMENT et MARGE DIRECTE PAR ESPECE en 2010 (échantillon de parcelles représentatif) Culture Rendement (Qxn/ha) N (kg/ha) Irrig (mm) prix1 (€/qal) ChO (€/ha) Primes (€/ha) MARGE DIRECTE (€/ha) Blé dur IC 72 130 0 18 568 347 875 Blé dur TO 58 177 0 18 633 347 499 Tournesol IF 29 40 0 32 152 319 863 Tournesol C5 19 40 0 32 266 319 445 Sorgho CA 71 60 0 13 247 319 758 Sorgho IH 61 61 73 13 335 319 448 Maïs ZN 115 274 308 13 800 319 324 Pois d’hiver ID 40 0 0 15 523 404 171 Soja EV 45 0 115 28 305 319 906 Chanvre C6 78 53 0 10.27 277 417 604

Le résultat économique est évalué par la Marge directe = RDT*prix + primes – charges opérationnelles & matériel.

Les prix de vente pris en compte sont nets ; ils tiennent compte du coût du transport et d’éventuelles réfactions que nous applique Arterris. Ces prix peuvent apparaître comme inférieurs aux cours actuels, l’écart vient du fait que nous avons signé avant récolte avec Arterris un contrat « équilibre » qui constitue en quelque sorte une garantie d’obtenir un prix moyen ajusté en fonction des cours.

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Une démarche spéculative (stockage et vente au cours le plus élevé) aurait pu nous permettre d’augmenter nos marges, avec le risque d’augmenter les pertes en cas de chute des cours.

Les marges directes des meilleures parcelles de blé dur et de tournesol se situent à un bon niveau. Le bon résultat du soja sur EV est artificiel puisqu’il ne prend pas en compte le coût des semences (il s’agit d’un essai variétal dont les semences sont fournies par les obtenteurs). En appliquant un coût de semences de 204 € /ha (données parcelle IG), la marge directe chute à 702 €/ha.

La marge directe du pois d’hiver est faible, c’est une constante pour cette espèce. Le résultat du pois de printemps (parcelle IE) est comparable (186€/ha) malgré un rendement inférieur à celui du pois d’hiver, en raison du prix de semences plus faible.

Le chanvre bénéficie, en plus de la prime PAC, d’une prime de lancement de 100 €/ha offerte par le Conseil Général de Haute-Garonne. Malgré cela et malgré le rendement très correct que nous avons obtenu en cette première année de culture, le chanvre ne concurrence pas en marge directe les meilleures parcelles de blé dur et de tournesol. La société Agrofibre (Cazères, Haute-Garonne) qui traite la paille de chanvre pour la production de biomatériaux a prévu pour 2011 d’offrir une prime supplémentaire de 150 €/ha aux producteurs qui s’engagent à maintenir cette culture sur leur exploitation pendant au moins trois années consécutives. Nous prévoyons de poursuivre cette culture car elle nous permet de fournir des références technico-économiques sur une culture non alimentaire peu contraignante, économe en intrants (aucun traitement phytosanitaire), et considérée comme un bon précédent pour le blé. Rappelons aussi que pour l’instant, seule la paille a été récoltée et commercialisée. La récolte combinée de la paille et des graines est en cours de mise au point ; les graines de chanvre sont recherchées pour leur huile qui présente de nombreux usages (alimentaire, cosmétique, industrie), le rendement attendu en graines se situe aux environs de 10 Qx/ha.

7 - Programmes expérimentaux 2010 et 2011

Les essais agronomiques

Essai système de culture (LGBI puis Micmac)

L’UE d’Auzeville assure depuis 2003 la gestion d’une expérimentation longue durée système de culture portée au plan scientifique par l’UMR AGIR. Le suivi technique est partagé entre l’UE pour la mise en œuvre et l’enregistrement des itinéraires techniques et l’équipe technique d’AGIR pour les observations fines et les prélèvements d’échantillons (sol ou plantes).

Ce dispositif, appelé « Légumineuses Bas-Intrants » (LGBI) de 2003 à 2010, connaît un change-ment sensible d’orientation depuis l’automne 2010 en prenant en compte les nouvelles problémati-ques portées par le projet ANR MicMac-Design (projet coordonné par E. Justes).

Le dispositif LGBI avait pour objectifs la modélisation du cycle de l’azote dans des systèmes de culture à bas niveau d’apport d’azote, et l’évaluation de ces systèmes de culture. Il combinait la valorisation de la fixation symbiotique par l’introduction de légumineuses et la minimisation des pertes nitriques par l’introduction de cultures intermédiaires. Le dispositif croisait deux facteurs : 1) la fréquence des légumineuses dans la rotation ; 3 modalités étaient étudiés : 1) Lg0 : Sorgho - Tournesol – Blé dur 2) Lg1 : Tournesol – Pois d’hiver – Blé dur 3) Lg2 : Soja – Pois de printemps – Blé dur

2) la gestion de l’interculture : 2 modalités 1) NU : sol nu (pas de culture intermédiaire) 2) CI : culture intermédiaire qui joue le rôle de : Piège à nitrate (moutarde), Engrais vert (vesce), ou Piège à nitrate & Engrais vert (vesce – avoine).

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Ce dispositif est de type split-plot à 3 blocs ; chacune des 9 parcelles (A à I) d’environ 6000 m² est découpée en deux sous-parcelles de 3000 m² (culture intermédiaire / sol nu). Il est organisé de façon à ce que toutes les cultures soient représentées tous les ans. La conduite agricole suit une logique « bas-intrants », l’objectif étant de minimiser les consommations en eau et azote en modulant les itinéraires techniques en fonction des situations.

Le dispositif rebaptisé « MicMac » à l’automne 2010 se fixe également pour objectifs complémen-taires au dispositif initial la réduction du recours aux produits phytosanicomplémen-taires (objectif Ecophy-to2018), l’évaluation de systèmes de culture à base d’association d’espèces.

- La rotation Lg0 reste la rotation de référence, elle devient BI -2018.

- Lg1 devient TBI-mono : Le pois d’hiver est remplacé par la féverole d’hiver et le blé dur est désormais cultivé en mélange de variétés ; cette rotation tournesol-féverole-blé dur est conduite suivant une logique très bas-intrants chimiques

- Lg2 devient TBI asso : la rotation est également conduite à très bas niveau d’intrants mais est composée d’une succession de cultures associées : soja& tournesol – triticale&féverole d’hiver – blé dur&pois d’hiver.

A cela s’ajoute une plus grande diversité de cultures intermédiaires expérimentées.

Pour évaluer l’effet de la réduction des traitements phytosanitaires, un témoin « T+ » traité de manière conventionnelle est installé sur une bande de largeur 12 m perpendiculairement à chaque parcelle. Les bordures des parcelles sont également traitées sur toute leur longueur sur une largeur de 3 m pour éviter l’envahissement par les mauvaises herbes (effet bordure de champ).

L’instrumentation du dispositif, initialement constituée de bougies poreuses pour le dosage de la solution du sol, a été complétée à l’automne 2010 pour permettre également les dosages des lixiviats (plaques lysimétriques) et les mesures des émissions des principaux gaz à effet de serre (systèmes de mesure constitués de trois analyseurs de CO2 et de N2O reliés chacun à un jeu de six enceintes étanches pour collecter les gaz).

Nous présentons en figure 6 les emplacements des équipements installés à l’automne 2010 sur le dispositif : une ligne électrique avec 10 coffrets permet le raccordement des analyseurs ; des plaques lysimétriques installées dans les parcelles IA, IB, ID, IF, IH et II (une fosse avec 2 plaques dans chaque demi-bande). Trois analyseurs de Gaz à Effet de Serre (CO2 et N2O), non représentés sur la figure, sont actuellement localisés dans les allées enherbées entre C et D (reliées à 3 enceintes sur D1 et 3 sur D2), D et E (enceintes sur E1 et E2), H et I (enceintes sur I1 et I2).

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Figure 6 : localisation des appareillages sur l’essai Micmac

Les nouveautés pour l’UE sont donc de gérer les interventions culturales en tenant compte de la présence des enceintes et des câbles de raccordement sur certaines parcelles : Il faut bien évidem-ment enlever ces équipeévidem-ments avant, et les remettre après chaque passage.

L’autre nouveauté est de devoir gérer, à l’échelle de la ½ bande de 3000 m² des cultures associées. L’UE manque pour cela de matériel adéquat : semoir qui permettrait en un seul passage de semer une céréale et une culture en ligne à large espacement (exemple : triticale + féverole). Pour l’instant les semis doivent se faire en deux passages.

Une difficulté récurrente réside dans l’installation des cultures d’automne après les cultures intermé-diaires : nous avons par exemple du enfouir une moutarde de plus de 80 cm de hauteur pour semer un blé dur à l’automne 2010. La date de semis des céréales est souvent retardée pour permettre aux cultures intermédiaires de bien se développer et de bien jouer leur rôle (piège à nitrates). Passé le 15 octobre, le temps souvent pluvieux rend difficile l’enfouissement des cultures intermédiaires et les semis. Nous avons du labourer plusieurs parcelles pour effectuer un travail convenable. Fort heureusement les gels précoces et les conditions sèches de début décembre ont permis de boucler les semis sur l’essai Micmac avant mi-décembre.

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exemple de semoir (vu au SIMA) pour semis direct qui permet en plus des semis de cultures associées. Ce type de matériel est utilisé par les collègues de Versailles.

Figure 7 : semoir SEMEATO pour semis direct

Essais de cultures associées

GRANDES CULTURES (VASCO)

Nous avions en 2010 deux dispositifs cultures associées :

- un essai Blé dur + féverole et blé dur pois chiche croisé avec plusieurs niveaux d’apport d’azote. Le protocole a été présenté en annexe 16 du rapport d’activité pour l’évaluation de juin 2010. Ce dispositif installé sur la parcelle « CO » a été bien conduit et n’a pas posé de problèmes particuliers. Le semis de cet essai a été fait avec le semoir à essais Inotec, nouvellement équipé d’un bol de distribution sur 6 rangs.

- un essai tournesol + soja : Deux modalités d’associations (2 lignes de tournesol pour 4 lignes de soja : TSSSST, 2 lignes de tournesol pour 2 lignes de soja : TSSTTS) sont croisées avec le facteur variété (2 variétés de tournesol et deux variétés de soja appartenant pour chaque espèce à des groupes de précocité différents sont testées seules ou en association). Cet essai a été installé sur la parcelle C17 à l’est du Canal du Midi. Beaucoup de difficultés ont été rencontrées : fortes attaques de gibier, en particulier les lapins. Malgré un re-semis et la protection de l’essai par deux clôtures électriques, le soja a été très fortement attaqué par les lapins.

Après les prélèvements manuels pour analyses, le soja n’a pas pu être récolté mécaniquement. Cet essai a été semé (deux fois) avec le semoir Kuhn à déclenchement par GPS en 1 seul passage, avec changement de disques suivant l’espèce semée).

Nous avons installé en décembre 2010 deux nouveaux essais de cultures associées :

- un essai blé dur + féverole pour « l’analyse du fonctionnement de cultures associées de blé dur et de féverole d’hiver en interaction avec des bioagresseurs ». Cet essai est sous la responsabilité

scientifique d’E. Journet arrivé en 2010 à VASCO. Les modalités d’association sont croisées avec le facteur azote (0 ou 140 kg N/ha). Variétés utilisées : blé dur L1823, féverole Iréna.

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Huit modalités de semis IC1

Blé 150/m² en 10 rangs, Fv 15/m² en inter-rang 50 cm

ICm

Blé 150/m² en 10 rangs, Fv 15/m² également sur ces 10 rangs mais semé à 45/m² en mélange direct avec le blé et ensuite démariage de 2/3 Fv

Fsc0.5 15/m² en inter-rang 50 cm

Fscm0.5 15/m² sur 10 rangs (idem

semis 45/m² puis démariage)

Fsc1 30/m² en inter-rang 50 cm

Fscm1 30/m² sur 10 rangs

Bsc0.5 150/m² en 10 rangs

Bsc1 300/m² en 10 rangs,

prélèvement seulement à la récolte

Figure 8 : plan de l’essai Blé dur (B) et féverole (F) seuls (sc) ou en association (IC)

- un essai blé dur + féverole croisé avec 4 niveaux d’apport de P2O5 sur l’essai phosphore (P0 = 0, P1 = 25, P2 = 50 et P4 = 75 kg de P2O5 / an). L’objectif scientifique est d’étudier la « facilitation

pour l’acquisition du phosphore en culture associée. Cet essai est suivi par E. Justes et L. Bédoussac (ENFA) en collaboration avec Ph. Hinsinger (UMR Eco&Sols Montpellier).

Figure 9 : plan de l’essai niveaux de phosphore U blé dur + féverole Le démarrage de ces deux essais est satisfaisant pour l’instant.

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ESPECES PRAIRIALES (ORPHEE)

Essais d’association de graminées et légumineuses fourragères

L’équipe SDC a installé pour ORPHEE un essai qui vise à tester expérimentalement les éventuels effets de facilitation entre espèces prairiales dominantes et subordonnées en conditions de stress hydrique.

L’hypothèse du programme sous la responsabilité scientifique de L. Hazard et opérationnelle de V. Goutiers est que la différenciation adaptative des espèces dominantes impacte la co-existence au sein de la communauté des espèces subordonnées.

Des communautés synthétiques ont été constituées en plein champ, pour une exploitation en fauche dans des situations contrastées d’alimentation hydrique (un système mobile de pompage dans le canal du midi a été installé pour irriguer cet essai) pour tester cette hypothèse. L’idée serait de jouer sur l’origine d’une fétuque et d’une luzerne en tant qu’espèces dominantes :

- Fétuque élevée sans endophyte, fétuque élevée endophytée, fétuque méditerranéenne - Luzerne flamande / luzerne méditerranéenne

et d’associer à ces couples une diversité fonctionnelle d’espèces issues des mélanges suisses, c'est-à-dire des variétés ou des écotypes faiblement adaptés à la sécheresse.

L’essai a pu être mis en place le 18/10/2010 sur précédent orge d’hiver. Sa mise en place a nécessité plusieurs passages de semoir à céréales et plusieurs réglages compte-tenu de la diversité des espèces à associer.

Il reste à régler le problème de la fauche et de l’évacuation des fourrages produits. Nous avons sollicité le domaine expérimental de Langlade (élevage ovins) mais il n’est pas intéressé pour venir récolter ces fourrages vu la faible surface (0.55 ha).

Implantation: 15/10/2010 Facteur 1: 4 couples espèces dominantes A1: FE/SE + LF A2: FE/E + LF A3: FE/E + LM A4: FE/M + LM B: mélange suisse extensif: prairie à brome dressé 47 composantes écotypes suisses Facteur 2: 2 modalités irrigation Nombre traitements: 8

Nombre répétitions: 3 Parcelles expé: 24 x 84 m² Surface expé: 2016 m²

Mesures:

- composition bota: recouvrement/ab. biomasse - biomasse au pic

- traits communauté/ individus(mesure/calcul) analyses sol / bilan hydrique simplifié

A2+B A4+B A3+B A1+B A4+B A1+B A3+B A2+B A1+B A2+B A4+B A3+B A4+B A3+B A1+B A2+B A3+B A1+B A4+B A2+B A2+B A4+B A1+B A3+B B 1 B 2 B 3 B 1 B 2 B 3 Parcelle irriguée Parcelle non irriguée A2+B A4+B A3+B A1+B A4+B A1+B A3+B A2+B A1+B A2+B A4+B A3+B A4+B A3+B A1+B A2+B A3+B A1+B A4+B A2+B A2+B A4+B A1+B A3+B B 1 B 2 B 3 B 1 B 2 B 3 Parcelle irriguée Parcelle non irriguée

Figure 10 : plan de l’essai d’association d’espèces prairiales ORPHEE

Essai tassement du sol sur tournesol 2010

L’objectif principal de cette expérimentation plein champ était de valider un travail de modélisation dans le cadre de la thèse de Virginie Mirleau-Thébaud (EIP) et de vérifier les résultats déjà acquis sur ce thème (simulations STICS, et expérimentation plein champ-1).

Les principaux objectifs étaient de :

1. Vérifier les conséquences de la compaction sur l’état du sol

2. Vérifier les conséquences de la compactation du sol sur le développement du système racinaire (vitesse, longueur, biomasse)

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3. Vérifier la relation entre le développement racinaire et le fonctionnement hydrique et azoté de la plante

4. Vérifier la relation entre le développement racinaire et la croissance aérienne

Cet essai a été mis en place sur la bande 1 de la parcelle C17. Il a nécessité le creusement de deux fosses pédologiques pour les observations, mesures et prélèvements de sol. Le tournesol sur cet essai s’est développé correctement et l’essai a été jugé satisfaisant.

Essai de conduites agronomiques sur tournesol

Le domaine expérimental met en place chaque année une expérimentation dans le cadre des recher-ches de stratégies agronomiques pour améliorer la productivité du tournesol en présence de contrain-tes hydriques et thermiques. A partir de 2010, ces travaux encadrés par Ph. Debaeke s’inscrivent dans le cadre de la thèse de Myriam Desanlis (2010-2012) : « Modélisation des effets des pratiques agricoles sur le complexe parasitaire du tournesol et les dommages associés ».

Le plan de l’essai conduit en 2010 (figure 11) montre le croisement de trois facteurs : eau (sec / irrigué), azote (0 ou 150 kg d’azote /ha) et traitement fongicide (non traité / traité contre le phoma et le phomopsis/ traité contre le phomopsis).

Figure 11 : plan de l’essai conduites tournesol 2010

Pour 2011, il est prévu deux essais conduites agronomiques sur tournesol :

- un essai « phoma » qui va croiser trois facteur : variétés (5 variétés vont être expérimentées) ; densité de peuplement (2 niveaux) et azote (idem 2010 0 et 150 N). Cet essai ne subira aucun traitement fongicide.

- un essai « élaboration de la teneur en huile du tournesol » avec 2 variétés (pauvre / riche en huile), deux densité et deux niveaux de fertilisation azotée (les mêmes que l’essai précédent). Cet essai sera protégé des maladies par des traitements fongicides anti phoma et anti phomopsis.

Les protocoles et projets d’implantation des essais sont en cours de finalisation. Ces deux essais seront semés avec le semoir Kuhn à microparcelles pour faciliter le changement de variétés.

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Les expérimentations variétales

Le programme expérimental 2010 de l’équipe EVAR est présenté de façon globale dans le tableau 2, et le descriptif rapide de chaque type de protocole et des résultats associés en annexe 6. Ce programme se maintient à un niveau moyen de 6000 parcelles équivalent céréale, en légère augmen-tation par rapport à celui de 2009.

Céréales :

Malgré l’arrêt en blé dur du dispositif diallèle et de l’expé spéciale 1823, le programme reste important (2000 parcelles), en particulier sur le blé tendre CTPS (2 séries, 348 p) avec la modalité supplémentaire Bas Niveaux d’Intrants sur la série 2ième année (projet méthodologique Inra-Arvalis-Geves) et sur le programme A.O (sélection Mauguio F4 à F7 : 370 p blé dur, haploïdes doublés et GIE blé tendre 290 p, 230 p de contrôle…). L’ensemble du programme est implanté sur ZM en tenant compte des nombreuses variantes de conduite du précédent tournesol…L’essai PfBlé tire à profit ces précédents azote variés, les essais GIE et IS-B blé tendre ont chaque conduite ou bloc sur 2 précédents différents… Pas de dispositif en parcelles 3 rangs semées au pneumatique, les F4 blé dur sont semées en parcelles classiques de 10 rangs.

Implantation dans de bonnes conditions le 30 oct. (Décision de semer la veille, au vu des prévisions météo pluvieuses et dans la crainte de voir le scénario 2009 se répéter…) suivie de conditions douces et humides : levée rapide et régulière.

Compte tenu de l’hiver froid et long, et du retour de conditions froides en mai, les stades sont tardifs (Pour Soissons : épi à 1 cm le 26 mars, proche du record de 2005, épiaison le 10 mai) puis le mois de juin chaud permet une maturation à des dates « normales » (stade col jaune le 21 juin). Après un déficit hydrique important de février à avril, (irrigation le 25/04 en ITK intensif) la pluviométrie de mai et juin (260 mm) a permis un remplissage optimum (PMG élevés) Les maladies (oidium en blé dur, rouille brune) arrivent tardivement, fin mai, mais la rouille a un développement explosif Les températures froides en mai ont limité le développement de la fusariose épis qui aurait sans cela pu être très dommageable, avec les pluies fréquentes à floraison. L’orage de grêle le 7 juin n’a pas eu d’incidence sur les céréales.

Récolte du 7 au 13 juillet. Le niveau de rendement est élevé, sans atteindre le record de 2002. (Blé tendre : 88 qx aux normes en moyenne du Traité...). Et la précision des essais est bonne, sauf pour le CTPS blé dur Traité où la verse a entrainé de l’hétérogénéité.

Le module surfertilisé de l’essai CTPS BNI, avec un INN de 0.92 à floraison, montre que la fertilisation n’est pas à l’optimum à floraison. Et ce malgré l’irrigation pratiquée. Les teneurs en protéines sont correctes, 11.3% en moyenne, donc on peut supposer une valorisation plus tardive de l’azote suite aux conditions sèches pendant la montaison.

Cette année encore le rendement de la conduite BNI est plus faible que celui de la conduite Non traité, avec pourtant des PMG et PS supérieurs. En 2010 le tallage est bon en bas intrants (2.43) et sans doute régression de talles en densité normale avec les conditions sèches pendant la montaison (pépi <500, tallage de1.88). En bas intrants les peuplements épis faibles restent peut-être un facteur limitant du rendement. Le BNI est aussi pénalisé par l’azote (INN floraison 0.69, % protéine moyen 10.3). et peut-être par l’absence d’irrigation… Depuis 2002, il n’ya pas eu de situation à pression parasitaire précoce et forte, où le rendement du BNI pourrait être supérieur à celui du Non Traité. L'essai pfBlé (96 p) est renouvelé, sur 3 conduites, avec installation par Vasco de capteurs de rayonnement. L’UE a conçu une nouvelle rampe de phénotypage, montée sur un chariot attelé au 3 points (réduction des vibrations au niveau des capteurs, plate forme pour l’opérateur). Cette rampe sera améliorée de nouveau pour la campagne 2011 (remplacement par une structure triangulée, pour une plus grande rigidité)

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Tableau 2 : programme expérimental EVAR 2010

Programme EVAR 2010

ESPECE surface de la

parcelle m2 GEVES A.O Nb parc. surface

INRA Auzeville 1 313 2 069 6 265 9,60 ha Céréales 2 010 2,51 ha blé tendre 9,15 348 320 IS 419 1 127 26 % 0 blé dur 9,15 124 383 120 Agir 641 0 triticale 9,15 106 106 orge 9,15 80 16 120 avoine 9,15 16 16

Pois 14,64 20 16 igec 129 12 Arvalis 198 0,39 ha 4 % Tournesol 2 134 3,85 ha AP 24 126 135 12 % 12 640 644 GT Tlse 15 793 Tlse 800 28 % 6 500 Tlse 1 388 2 2 664 Tlse Phomopsis 813 0,56 ha 6 120 Cfd 360 90 Advanta 585 9 108 96 Cetiom 228 6 % Soja 18 48 200 GIE 268 0,58 ha 6 % Sorgho 372 0,91 ha 21 324 372 9 % 18 0 Maïs 470 0,80 ha 9 224 Smh 280 8 % 18 135 39 IGEC 190 TOTAL général 1 313 2 069 6 265 surface en essai 1,94 ha 2,03 ha 9,60 ha % 27 % 28 %

- L'écart de nb de parc. entre cumul des protocoles et Total représente les parcelles de bordure (290 p, 0,43 ha)

nombre de parcelles expérimentales TOTAL

DGAP Autres

2 068 518

2 068 518

A.O = Agri Obtentions Agir = UMR Tlse (essais plate forme) Cfd = Clermont Fd IGEC = Interaction Génotype*

Environnement * Conduite IS = Inter Stations (blé tendre rustique) Mpt = Montpellier Smh = St Martin de hynx

- L'écart de surface entre cumul des protocoles et Total correspond aux passages tracteurs (23% surface gelée pour les céréales), aux passages rampe d' irrigation, et aux zones de remplissage (zones à arrière effets importants gelées) : au total 1,88 ha…

- La pépinière tournesol (2660 lignes) et les essais phoma et mildiou (3 rgs et 2rgs) sont comptabilisés en équivalent parcelle de 6 rangs (15 m²).

2,68 ha 0,63 ha

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Noter en céréales à paille l’importance du travail réalisé après récolte : 470 mesures de PS et 150 mesures de PMG (validées mi-juillet), 15 modalités d’échantillonnage pour analyses techno…

Pois :

Toujours 2 protocoles : interstation ‘hr’(A.O) et CTPS. Le module de témoins révélateurs pour la caractérisation des milieux expérimentaux (appui méthodologique au CTPS), n’a pas fait l’objet de prélèvement en 2010. Accueil (en remplissage de champ d’essai) de parcelles de contrôle pour le service Production d’Agri Obtentions.

Semis dans des bonnes conditions le 23 novembre. Levée excellente, les peuplements sont supé-rieurs à l’objectif. (100pl/m² en moyenne pour un objectif de 80…) Essais trop beaux en végétation, la pluviométrie de mai et juin provoque une verse importante et pour la majorité des parcelles, le couvert est plaqué au sol à la récolte. Rendements correct (49 q, parcelles « relevées » manuelle-ment) mais régularité décevante. (CV de 9%). Présence de terre fréquente. Il est prévu pour 2011 d’équiper la moissonneuse de patins sous la coupe.

Tournesol :

Le programme GTT monte en puissance et avec 2.7 ha (sur 3 plates formes) représente 60 % du programme Tournesol de l’équipe EVAR (dont la contribution se limite toujours aux semis, et à la récolte des essais de rendement) .Essais rendement (660 p Sunyfuel et Oleosol) reconduits sur 2 conduites, (sec et irrigué, parcelle ZS, couplé avec l’essai plate forme Phoma de VASCO) avec une surface parcellaire réduite à 15 m². Augmentation du dispositif « mildiou horizon » (1000 lignes, irrigation + inoculation) et phoma (500 parcelles) sur la parcelle Micro ouest, et occupation com-plète de Saga N par la pépinière (2664 lignes).

Poursuite des programmes CTPS (en parcelles de 24 m²) et AO (essais sans rep, parcelles de 12 m²). Essai pour AO de comportement de 10 hybrides ‘100 jours’ semés ‘en dérobé’ (le 29 juin, récolte 14 oct, (138 j) meilleur : 26qx à 12%)

Sur la plate forme évaluation de la résistance au phomopsis, reconduction des essais pour le CTPS, AO, CETIOM (post inscription), et accueil d’un essai en prestation pour le semencier Advanta (via E.Bonleu, ancienne collègue du Geves).

Semis dans des bonnes conditions. Une irrigation d’assurance est pratiquée sur ZS (essais sunyfuel), mais suivie de conditions pluvieuses et froides en mai. La vigueur des plantes a été affectée par la battance du sol.

Semis tardif de la pépinière, sur SagaN (25 mai), avec protection complète du dispositif par film de P17.

Le fonctionnement du semoir Kuhn à déclenchement par GPS RTK a donné satisfaction, sans coupures de réseau. Mais le défaut au niveau de la mise en terre des graines (goulotte trop courte, chute de terre en fond de sillon avant le positionnement de la graine) n’a pas pu être corrigé pour les semis 2010. Le rajout de socs sur les éléments semeurs devrait être effectif pour les semis 2011,

ainsi que le remplacement des chasse-mottes par un dispositif en étoiles.

La parcelle TE a été conduite sans désherbage chimique : binage, doublé dans l’entourage de l’essai plus infesté par les repousses de sauvages, et complété par étêtage manuel des repousses…Bonnes conditions de croissance. Mais la présence de Verticillium (et des peuplements localement irrégu-liers) ont invalidé les essais CTPS.

Sur ZS, le rendement est meilleur en sec précédent sorgho (27.5 q) que en irrigué précédent maïs (23q)…

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Maïs :

Programme semblable à celui de 2009, avec les essais pour St Martin de Hinx en parcelles de 2 rangs et les essais CTPS en parcelles de 4 rangs (pas d’essai waxy pris en charge cette année). Reconduction du module ‘front méthodo du CTPS’ pour le diagnostic des facteurs limitants (suivi tensiométrique, 4 parcelles sur fertilisée pour valoriser des mesures de SPAD sur témoins, bilan de consommation d’azote), et de l’essai témoins révélateurs du groupe GAP mais.

Semis dans de bonnes conditions le 21/04, avec protection insecticide en localisé, suivi d’un 1er apport d’azote et d’une irrigation d’assurance. Certaines parcelles en zone plus battantes (Nord-Est de parcelle ZN) ont malgré tout un peuplement limitant lié à une profondeur de semis variable. L’orage de grêle du 16/06 provoque des dégâts importants (feuilles lacérées) homogènes sur toute la plate forme. Le maïs est alors au stade 13 feuilles, seules les feuilles du cornet ne sont pas touchées. L’incidence sur le rendement est très probable. Irrigation bien suivie, 7 tours du 2 juillet au 2 septembre. Récolte les 27 et 28 septembre.

Le potentiel de rendement a peut être été affecté par les dégâts de grêle. Le module diagnostic du CTPS montre en effet une absorption d’azote réduite (277 u, contre 305 u en 2008). Avec un niveau de fourniture du sol de 145 u, on obtient une efficience de N au niveau de 75%, qui est une valeur habituelle pour le maïs. L’indice SPAD à 1.1 ne traduit pas de problème de disponibilité en N limitante. Le sur fertilisé (+150U) n’absorbe pas plus d’azote…

Sorgho :

CTPS seul, 2 séries de précocité, toujours dédoublées sur 2 conduites (IT limitant et non limitant, sur la même parcelle LP).

Semis précoce le 27 avril, à faible profondeur (1.5 cm) (reprise à la rotative 10 jours avant semis, terre fine et sèche en surface ne permettant pas de maitriser la profondeur de semis). Les conditions humides de fin avril à mi mai ont permis d’assurer une bonne levée. Par contre conditions de nouveau sèches fin mai qui ont réduit l’efficacité de l’herbicide (Isard) qui a du être complété par deux binages (enherbement encore important sur l’essai tardif en irrigué).

Le rationnement de la conduite en sec est encore limité du fait de la réserve hydrique reconstituée fin juin. On atteint 94 qx en sec…et 99 qx avec 2 irrigations. (80 mm…) Récolte les 22 et 23 sept. Bonne précision des essais. (Noter l’erreur dans la codification des variétés, du fait d’un copier-coller trop rapide sur des listes variétales classées différemment par le Geves entre le semis et la récolte…) La question se pose pour 2011 de l’intérêt de maintenir l’IT limitant sur le site d’Auzeville, puisque l’importance de la RU des sols ne permet pas d’obtenir un rationnement significatif de la culture.

Soja :

Après un essai en 2008 de semis tardif « en dérobé », nous accueillons en 2010 un protocole de semis précoce pour étudier la faculté d’esquive de la sécheresse (et de résistance au froid) par un avancement de la date de semis (CETIOM-GIE, Gilles Beugniet - Pascal Sartre) : 2 dates de semis précoce (18-03 et 2-04, pour un ‘prévisionnel 01-03 et 20-03’) et un semis « normal » (le 28-04) sur un essai de 8 variétés allant du groupe 00 au groupe II…Conduites d’irrigation différentiées sur les dates (1-2) et 3. L’absence de protection contre les lièvres pour les 2 dates précoces a invalidé l’essai, surtout la 2ième date qui a souffert en plus de conditions de levée difficiles. La date 1, fortement compromise avec un peuplement moyen de 15 pl /ha, est cependant suivie jusqu’à la récolte... Il n’y a pas eu de période froide pour tester le comportement des géniteurs. Le 3ième semis s’est fait dans de bonnes conditions et a bénéficié d’une clôture électrique contre les lièvres (posée après un début d’attaque…redémarrage des plantes sur ramifications…) Conditions de croissance favorables. 4 irrigations (150 mm), peu de verse. Récolte le 8 octobre. (En semis précoce les 2 variétés groupe 00 présentent un début d’égrenage, les groupes 0 à II ont une maturation tardive du

Figure

Figure 2 : Climat d’Auzeville, campagne 2010 et début 2011
Figure 3a : assolement 2010  Figure 3b : assolement 2011 (prévisionnel)
Tableau 1 : RENDEMENT et MARGE DIRECTE PAR ESPECE en 2010 (échantillon de parcelles représentatif)  Culture  Rendement  (Qxn/ha)  N  (kg/ha)  Irrig  (mm)  prix 1    (€/qal)  ChO  (€/ha)  Primes (€/ha)  MARGE DIRECTE (€/ha)  Blé dur IC  72  130  0  18  568
Figure 6 : localisation des appareillages sur l’essai Micmac
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