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Caractérisation d'un coronographe pour la détection d'exoplanètes avec MIRI/JWST

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(1)

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https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00255764

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Caractérisation d’un coronographe pour la détection

d’exoplanètes avec MIRI/JWST

Céline Cavarroc

To cite this version:

Céline Cavarroc.

Caractérisation d’un coronographe pour la détection d’exoplanètes avec

MIRI/JWST. Astrophysique [astro-ph]. Université Paris-Diderot - Paris VII, 2007. Français.

�tel-00255764�

(2)

Universit´e Paris VII - Denis Diderot

´

Ecole doctorale d’Astronomie et d’Astrophysique d’ˆIle-de-France

Observatoire de Paris-Meudon

TH`

ESE

pr´

esent´

ee pour obtenir le diplˆ

ome de

Docteur de l’Universit´

e Paris VII - Denis Diderot

Sp´

ecialit´

e : Astrophysique et Instrumentation associ´

ee

Caract´

erisation d’un coronographe

pour la d´

etection d’exoplan`

etes

avec MIRI/JWST

par

eline Cavarroc

soutenue le 23 novembre 2007 `

a l’Observatoire de Meudon

Composition du jury

Pr´

esident :

G´erard Rousset

Rapporteurs :

Claude Aime

Anand Sivaramakrishnan

Examinateurs :

Daniel Rouan (directeur de th`ese)

Anthony Boccaletti (co-directeur)

Pierre-Olivier Lagage

(3)
(4)

Laréalisationde e manus ritetde ettethèsen'auraitpasétépossiblesansun ertain

nombre de personnes. Je souhaiteleur témoigner i itoute magratitude.

Je tiens tout d'abord à remer ier Daniel Rouan et Anthony Bo aletti qui m'ont

per-mis de réaliser ette thèse. Je tiens à remer ier plus parti ulièrement Anthony, qui m'a

en adrée et guidée tout aulong de es trois années, qui m'a initiée à la oronographie et

aux simulationsnumériques.

Je tiens à remer ier ClaudeAime etAnand Sivaramakrishnanpour m'avoirfait

l'hon-neurd'êtremesrapporteurs.Mer iaussi àGérardRoussetd'avoira eptéde présidermon

jury. Je tiens également à exprimer mare onnaissan e à Pierre-OlivierLagage età Kjetil

Dohlen pour avoirfait partie du jury.

J'ai, pendant deux ans, partagé le bureau d'Anthony Bo aletti et de Pierre Baudoz.

J'ai énormément appris à leur onta t. Je tiens à remer ier parti ulièrement Pierre qui,

entre autres, m'a fait dé ouvrirles aspe ts pratiques de la oronographie.

Uneautrepersonne,indispensableàla oronographieauLESIA,estJa quesBaudrand.

J'ai travaillé ave lui sur la ara térisation des oronographes de MIRI. Mer i à lui pour

sa patien e.

Jetiens aussiàremer ier très haleureusement PierreRiaudpour les afés, ses

expli a-tions,...Mer i aussiàPatri eMartinezpour, entre autres,lesdis ussionsautourdes afés

(en ore!) puis des afés virtuels... Enn, mer i à Raphaël Gali her pour sa sympathie. Je

remer ie également eux ave lesquels j'ai partagé le bureau la dernière année : Raphaël

(en ore, grâ e auquel je n'avais pas systématiquement le bureau le plus mal rangé!),

Er-wann Reet et, quelques semaines, Adeline Gi quel, qui a animé l'été d'ordinaire un peu

alme àMeudon.

Enn,jetiensàremer iermesparentsetmafamillequim'ontsoutenue depuistoujours.

Mer id'avoirétélàetdel'êtreen ore...Et,pournir,lederniermaisnonlemoindre,mer i

(5)
(6)

Table des matières ii

Résumé ix

Abstra t x

Liste des a ronymes xi

Introdu tion 1

I À la re her he d'exoplanètes... 3

Prologue 5 I.1 Les méthodes de déte tions indire tes 7 I.1.1 Les méthodes existantes . . . 7

I.1.1.1 Étude du mouvement réexe de l'étoile . . . 7

I.1.1.2 Variationsphotométriques . . . 9

I.1.2 Les exoplanètes : e qu'on en saitaujourd'hui . . . 10

I.1.2.1 Statistiques dans notre galaxie . . . 11

I.1.2.2 Pro essus de formation . . . 12

I.2 La déte tion dire te 15 I.2.1 Ses atouts . . . 15

I.2.1.1 Méthode dire teou indire te? . . . 15

I.2.1.2 Choix de la longueur d'onded'observation . . . 16

I.2.1.3 Les ritèresde qualité d'une imageastronomique . . . 17

I.2.2 Réduire le bruit de photons : la oronographie . . . 18

I.2.2.1 L'an être :le oronographe de Lyot . . . 19

I.2.2.1.1 Leprin ipe . . . 19

I.2.2.1.2 Premières appli ations stellaires. . . 21

(7)

I.2.2.2 Les diérents types de oronographes . . . 21

I.2.2.2.1 Les oronographes d'amplitude . . . 21

I.2.2.2.2 Les oronographes de phase . . . 22

I.2.2.2.3 Les oronographes interférométriques . . . 24

I.2.2.3 Critères d'évaluation des performan es . . . 25

I.2.2.4 Performan es atteintes sur le iel. . . 27

I.2.2.4.1 Lesbinaires . . . 27

I.2.2.4.2 Lesdisques ir umstellaires . . . 28

I.2.2.4.3 Lesobjetsextragala tiques . . . 29

I.2.3 Réduire le bruit de spe kles . . . 29

I.2.3.1 L'interférométrie spe kles . . . 31

I.2.3.2 L'optique adaptative . . . 32

I.2.3.3 Méthode des spe kles noirs . . . 32

I.2.3.4 L'imageriediérentielle . . . 33

I.2.3.4.1 Soustra tiond'une étoile de référen e. . . 33

I.2.3.4.2 L'imageriediérentielle simultanée . . . 33

I.2.3.5 La te hnique du dark hole . . . 34

II Les oronographes de MIRI 37 II.1 Présentation du James Webb Spa e Teles ope 39 II.1.1 Le JWST . . . 39

II.1.2 L'imageur de MIRI :MIRIM . . . 41

II.1.2.1 L'instrument MIRI . . . 41

II.1.2.2 MIRIM . . . 42

II.1.2.2.1 Organisation . . . 42

II.1.2.2.2 Des ription . . . 42

II.1.2.3 Les obje tifs s ientiques . . . 44

II.1.2.4 L'état d'avan ement . . . 45

II.2 Déte tion oronographique d'exoplanètes 47 II.2.1 Des ription des simulations oronographiques . . . 49

II.2.1.1 Les performan es théoriques et les limitations intrinsèques du o-ronographe de phaseà quatre quadrants . . . 49

II.2.1.2 Prin ipede lasimulation oronographique . . . 51

II.2.1.3 Étude du rapport signal-à-bruit . . . 54

II.2.2 Déte tion d'exoplanètes par oronographie . . . 55

II.2.2.1 Méthodologie . . . 55

II.2.2.2 Catalogue d'étoiles . . . 56

II.2.2.3 Détermination des âges . . . 57

(8)

II.2.2.4 Résultats . . . 58

II.2.2.4.1 É hantillondes étoiles pro hes . . . 58

II.2.2.4.2 Statistiquede déte tabilité . . . 58

II.2.2.5 Con lusion . . . 61

II.3 Déte ter des transits ave le JWST 67 II.3.1 Introdu tion. . . 67

II.3.2 Les ibles . . . 68

II.3.3 La simulation . . . 69

II.3.4 Résultats . . . 70

II.3.4.1 Les étoiles de type F2V . . . 71

II.3.4.2 Les étoiles de type G2V. . . 72

II.3.4.3 Les étoiles de type K2V. . . 74

II.3.5 Con lusion . . . 74

II.4 Centrage de la PSF sur un 4QPM 77 II.4.1 Problématique . . . 77

II.4.2 Étude des limitationsdues auxalgorithmes . . . 79

II.4.2.1 Hypothèses de simulation . . . 79

II.4.2.2 Les algorithmes de entrage étudiés . . . 80

II.4.2.3 Biais . . . 83

II.4.2.3.1 Le entre de gravité lassique . . . 83

II.4.2.3.2 Le entre de gravitéave fenêtre ottante . . . 85

II.4.2.3.3 Le entre de gravitépondéré . . . 86

II.4.2.4 Erreurs statistiques liées àla déte tion . . . 87

II.4.2.4.1 Lebruit de photons . . . 88

II.4.2.4.2 Lebruit de le ture . . . 89

II.4.2.4.3 Lesdéfauts de at eld . . . 90

II.4.2.4.4 Lebruit de photons du fond thermique. . . 91

II.4.2.4.5 Bilansur lesdiérentsbruits . . . 91

II.4.3 Cas de MIRI . . . 92

II.4.3.1 Étude d'étoiles de typesM0V et G0Và 10p . . . 92

II.4.4 Pro édure de entrage . . . 94

II.4.4.1 Carte d'étoiles de référen e . . . 95

II.4.4.2 Pro édure itérative . . . 95

II.4.4.3 Temps de pose pour atteindre une pré ision des algorithmes de 2 mas RMS par axe (ou 3mas radial) . . . 96

II.4.4.3.1 Cas des étoiles brillantes . . . 96

(9)

II.5 Cara térisation des oronographes de MIRI 101

II.5.1 Les omposants testés . . . 102

II.5.2 Qualité de la transition. . . 102

II.5.3 Les tests sur leban visible . . . 103

II.5.3.1 Des ription du ban . . . 103

II.5.3.2 Mesure d'épaisseur . . . 104

II.5.4 L'extin tion sur le ban infrarouge . . . 105

II.5.4.1 Des ription du ban . . . 105

II.5.4.2 Mesure de l'extin tion. . . 105

II.5.4.3 Séle tion du matériaudu masque oronographique . . . 105

II.5.5 Con lusion . . . 107

II.6 Con lusion et perspe tives 111 III Le futur : les ELTs susants pour voir des Terres? 113 Introdu tion 115 III.1Présentation 117 III.1.1Les projets en on urren e . . . 117

III.1.1.1Le "GiantMagellan Teles ope" (GMT) . . . 117

III.1.1.2Le "Thirty Meter Teles ope"(TMT) . . . 117

III.1.1.3L'"European Extremely Large Teles ope" (E-ELT). . . 119

III.1.2Le potentieldes ELTs dans la déte tion d'exoplanètes . . . 120

III.2Un élément essentiel : l'optique adaptative 123 III.2.1Les limitations . . . 124

III.2.1.1Erreurs de tting . . . 125

III.2.1.2Erreurs d'anisoplanétisme. . . 125

III.2.1.3Erreur temporelle . . . 126

III.2.1.4Bruit de l'analyseur . . . 127

III.2.1.4.1Pour un Sha k Hartmann . . . 127

III.2.1.4.2Pour une pyramide . . . 128

III.2.1.5Aliasing . . . 129

III.2.2Appli ation auxELTs . . . 130

III.2.2.1Conditions hoisies pour l'ELT . . . 131

III.2.2.2Performan es etseeing . . . 131

III.2.2.3Performan es etdiamètre du téles ope . . . 131

(10)

III.3Coronographie et imagerie diérentielle 137

III.3.1Image oronographique . . . 137

III.3.1.1Expression analytique . . . 137

III.3.1.2Simulations . . . 139

III.3.1.2.1Hypothèses . . . 139

III.3.1.2.2Résultats . . . 140

III.3.2Gain apporté par l'imageriediérentielle . . . 142

III.3.2.1Expression analytique . . . 142

III.3.2.2Simulations . . . 143

III.3.2.2.1Image ourtepose . . . 144

III.3.2.2.2Convergen e temporelle . . . 145

III.3.2.2.3Inuen e des amplitudesdes aberrationsstatiques . . . 146

III.3.2.2.4Inuen e de laformede laDSP . . . 148

III.3.2.2.5Limitationsinduitespar le bruit de photons . . . 149

III.3.2.2.6Comparaisonave un téles ope de 100 m. . . 150

III.3.2.2.7Comparaisonave des études pré édentes . . . 151

III.3.2.2.8Con lusion . . . 152

III.4Appli ation à des as plus réalistes 155 III.4.1Coronographe réel sans obstru tion . . . 155

III.4.1.1Coronographe etDSP . . . 155

III.4.1.2Coronographe etimageriediérentielle . . . 155

III.4.2Eet de l'obstru tion entrale . . . 157

III.4.2.1Cas du 4QPM . . . 157

III.4.2.2Cas de oronographe de Lyot . . . 159

III.4.2.3Cas hybride du 4QPM +Lyot . . . 160

III.4.2.4Cas du oronographe de Lyot apodisé . . . 160

III.4.2.5Quel oronographe hoisir? . . . 161

III.5Et au Dme C? 165 III.5.1Comparaison des DSPs . . . 165

III.5.2Bruit de spe kles . . . 166

III.5.3Le bruit de photons . . . 167

III.5.4Con lusion . . . 168

III.6Des modèles plus omplets... 171

III.6.1Système diérentielà deux longueurs d'onde . . . 171

III.6.1.1Intensité résiduelle ourtepose . . . 171

III.6.1.1.1Expressionde l'intensité oronographique . . . 171

III.6.1.1.2Expressionde l'intensitérésiduelle . . . 173

III.6.2Inuen e des défauts d'amplitude . . . 173

(11)

III.6.2.1.2Lesdéfauts statiques d'amplitude . . . 175

III.6.2.2Intensité oronographique. . . 176

III.6.2.3Résidu après soustra tion pour une ourtepose . . . 176

III.6.2.4Résidu après soustra tion pour une pose innie . . . 177

III.7Con lusion 179

Con lusion 181

A Liste des publi ations 185

B Arti le A&A 447 p. 397-403,

Cavarro C. et al. 187

C Arti le PASP 118 p. 765-773, Baudoz P. et al. 195

D Arti le A&A 474 p. 671-678, Martinez P. et al. 205

(12)

Résumé

Depuis 1995 et la dé ouverte de la première exoplanète autour d'une étoile de la

sé-quen e prin ipale, de nombreux projets ayant pour obje tif la déte tion de planètes

ex-trasolaires ont été développés. À e jour,la majoritédes planètes ont été dé ouvertes par

des méthodes indire tes. En eet, la déte tion dire te est rendue très di ile par le très

grand ontraste entre l'étoile etla planète ainsi que par la très haute résolution angulaire

requise.Unesolutionà etteproblématiqueest la oronographie. Defaçongénérale, un

o-ronographeest un instrumentdontl'obje tif est d'atténuer leuxde l'étoile en diminuant

la dira tion instrumentale. J'ai étudié e système pour deux instruments, en l'abordant

ave deux anglesde vuetrès diérentset omplémentaires.J'aitout d'abordétudié le

sys-tème oronographique de phase à quatre quadrants de l'instrument MIRI (Mid-InfraRed

Instrument) sur le téles ope JWST (James Webb Spa e Teles ope), instrument dont

l'un des obje tifs prin ipaux est la déte tion d'exoplanètes de type Jupiter. J'ai,dans un

premier temps, parti ipé au travail de re ette des oronographes puis je me suis

fo ali-sée sur des simulations numériques. J'ai, dans e adre, établi la statistique de déte tion

d'exoplanètes pour un é hantillond'étoiles pro hes. J'ai ensuite évalué les limitations du

pointageen mode oronographiquepuislesspé i ationsdesalgorithmesdebordainsique

lespro édures de entrage.Uneautre méthode estutilisablepour déte terdes exoplanètes

sur le JWST : la méthode des transits. Je l'ai étudiée dans le as parti ulier d'une Terre

primitive,en onsidérant deux des instruments du JWST. Dans un deuxièmevolet, je me

suis intéressée aux possibilités de déte tion dire te d'exoplanètes telluriques sur les ELTs

(Extremely Large Teles opes) en utilisant un système oronographique. Le rapport de

ux entre la planète et l'étoile est, dans e as de

2.10

10

en pro he infrarouge. J'ai

étu-dié, à partir d'unemodélisationanalytique et numérique détaillée,l'imageriediérentielle

simultanée en aval du oronographe; j'ai quantié l'impa t des aberrations statiques et

montré que les ontraintes imposées sur la qualité des optiques étaient très fortes. Une

autre ontrainte très forte sur la déte tion d'exoplanètes est le bruit de photons qui est

imposé par le niveau de l'image dire te et don par les résidus liés aux imperfe tions du

front d'onde issu de l'optique adaptative; j'ai don étudié l'intérêt d'installerun ELT au

dme C où la turbulen e est moins importante et don la orre tion meilleure.J'ai enn

estimé les limitations supplémentaires apportées par l'utilisation de oronographes réels

(13)

Abstra t

Sin e the rst dis overy of an exoplanet in 1995 around a main sequen e star, many

proje ts have been deployed withthe goaltodete t extrasolarplanets. At this time,most

planetshave been dis overed by indire t means.Indeed, dire tdete tion is madevery

dif- ult be ause both a very high ontrast between the star and the planet and avery high

angularresolution are needed. Asolution tothis problemis oronagraphy. A oronagraph

is an instrument designed to attenuate the ux of the star by redu ing the instrumental

dira tion.I havestudiedthis systemfortwodierentinstruments,withtwoverydierent

approa hes.I haverst studiedthefourquadrantphasemask oronagraphof MIRI

(Mid-InfraRedInstrument), aninstrumentofthe JWST (JamesWebb Spa eTeles ope). The

mainobje tiveofthisinstrumentistodete tJupiter-likeplanets.Ihave onstributedtothe

ontroltestof oronographi omponents.ThenIfo usedon oronagraphi simulations.In

this ontext, I haveestablished the statisti alproperties ofexoplanet dete tability around

the nearest stars. Then I have estimated the pointing limitations in oronagraphi mode.

Besides, I have spe ied the on-board algorithms and the pointing pro edures. Another

methodwhi h anbeusedtodete texoplanets onthe JWSTisthe transitmethod.I have

studied it in the pe uliar ase of a primordial Earth onsidering two instruments of the

JWST. In ase ondtime, I fo usedonthe dire tdete tion of Earth-likeplanetswith a

o-ronagraphi devi e onthe ELTs(Extremely LargeTeles ope).The ux ontrast between

the star and the planet is

2.10

10

in the near infrared. I have studied from an analyti al

and numeri al point of view the interest of a simultaneous dierential imaging after the

oronagraph.Ihavequantied theimpa tofstati aberrationsandthe requirementon

op-ti alquality.Another onstraintissetbythephotonnoise.Thelevelofthisphotonnoiseis

imposedby theadaptiveopti s; onsequently, IhavestudiedanELTatthedomeCwhere

the turbulen e is less important and thus, where the orre tion is larger. At last, I have

underlinedtheadditionnallimitationsbroughtbyreal oronographsandbyasimultaneous

(14)

2MASS Two Mi ron All Sky Survey

4QPM fourquadrant phasemask oronagraph,en français oronographe de phase

à quatre quadrants

AGN A tive GalaxyNu leus, noyaua tif de galaxie

AGPM Annular Groove Phase Mask

APLC ApodisedLyot Coronagraph,apodiseur

CCDM Catalogof Components of Double and Multiple stars

CdG Centre de gravité

CdGP Centre de gravitépondéré

CEA Commissariatà l'ÉnergieAtomique

CFHT Canada-Fran e-HawaiiTeles ope

CIA Coronographe Interférentiel A hromatique

CNES Centre National d'Etudes Spatiales (Fran e)

CONICA COude Near-Infrared CAmera

CoRoT Conve tion Rotationand PlanetaryTransits

CSA Canadian Spa e Agen y (Canada)

CSL Centre Spatial de Liège (Belgique)

DSP Densité Spe trale de Puissan e

E-ELT European Extremely Large Teles ope

ELT Extremely Large Teles ope

EPICS Exo-Planets ImagingCamera and Spe trograph

ESA European Southern Agen y

ESO European Southern Observatory

EUV Extreme UltraViolet

FCdG pour entre de gravité àfenêtre ottante

FFT FastFourier Transformée, transformée de Fourier numérique

(15)

FWHM FullWidth at Half Maximum,largeur à mi-hauteur

GMT GiantMagellan Teles ope

GPI GeminiPlanet Imager

HARPS HighA ura y Radial velo ity PlanetSear her

HCIT HighContrast Imaging Testbed,ban haute dynamique du JPL

HiCIAO High-Contrast Coronographi Imager for Adaptive Opti s, instrumentà

l'étude pour le téles opeSUbaru

IAS Institut d'Astrophysique Spatiale (Fran e)

IRAS Infrared Astronomi al Satellite

IRDIS Infra-Red Dual-beam Imaging and Spe tros opy, une des omposantes de

SPHERE

ISIM Integrated S ien e Instrument Modul

ISO Infrared Spa e Observatory, téles opespatial infrarouge

JPL JetPropulsion Laboratory (États-Unis)

JWST James Webb Spa eTeles ope

LAM Laboratoired'Astrophysique de Marseille(Fran e)

LBT Large Bino ular Teles ope

LESIA Laboratoired'Études SpatialesetInstrumentationen Astrophysique(Fran e)

M

J

masse de Jupiter

MIRI Mid-InfraRed Instrument

MIRIM Mid-InfraRed IMager

MPIA Max-Plan k-Institut fürAstronomie (Allemagne)

NIRCam Near-InfraRed Camera, améra pro he infra-rougedu JWST

NIRSpe Near Infrared Spe trograph

NAOS Nasmyth Adaptive Opti sSystem

NACO abrévationde NAOS-CONICA

NASA National Aeronauti s and Spa e Administration (États-Unis)

OA Optique Adaptative

OHP Observatoire de Haute-Proven e (Fran e)

ONERA O e Nationald'Etudes etde Re her hes Aérospatiales(Fran e)

OWL OverWhelminglyLarge Teles ope

PAH Poly y li Aromati Hydro arbon

(16)

PKC Phase-Knife Coronagraph

PSF Point Spread Fun tion

RAL RutherfordAppleton Laboratory (Grande-Bretagne)

RIE Rea tiveIon Et hing

RMS Root Mean Square, valeur e a e

RON Read-outNoise, bruit de le ture

SDI Simultaneous DierentialImaging,instrument du VLT

SEE-COAST Super-EarthExplorer-Coronagraphi O Axis Spa e Teles ope

SPHERE Spe tro-Polarimetri High- ontrast Exoplanet Resear h

Spitzer téles ope sptial infrarougede la NASA

SR Strehl Ratio, rapport de Strehl

STS I Spa e Teles ope S ien e Institute (États-Unis)

TF Transformée de Fourier

TMT Thirty Meter Teles ope

TPF TerrestrialPlanet Finder

TPF-C TerrestrialPlanet Finder Coronagraph

UA Unité Astronomique (

1.495978 · 10

11

m)

VLT VeryLarge Teles ope

ZAMS Zero-AgeMain Sequen e

(17)
(18)

Depuis la dé ouverte, en 1995, de la première exoplanète autour d'une étoile de la

séquen e prin ipale,prèsde250 exoplanètesontétédéte tées,laplupartpardes méthodes

indire tes. La ommunauté s ientique est à pied d'÷uvre et de nombreux projets sont

à l'étude pour déte ter et ara tériser es exoplanètes de façon plus omplète par des

observations dire tes. Cettedéte tion se heurte àdeux di ultés majeures :

 le ontrasteentre laplanèteetl'étoileest très grand(de l'ordredumilliardpourune

planètede type Jupiter autourd'une étoile de type solaire en visible),

 laséparationangulaireentre laplanèteetson étoilehteest très faible(moinsde 1)

don dans lehalo stellaire.

Lapremière solutionfut apportée parle oronographe de Lyotdans le as del'observation

de la ouronne solaire. Dans le as stellaire, la première appro he a onsisté à utiliser e

oronographe,maissesperforman essontlimitées arsataillene luipermetpasd'explorer

l'environnementimmédiatde l'étoileetl'atténuationdu uxstellairerestelimitée.Suite à

e premier instrument, de nombreux autres on epts oronographiques ont été développés

à partirde 1995 pour s'appro her plus près de l'étoile.

Les obje tifs de ma thèse étaient d'étudier les apa ités de déte tion et de

ara té-risation d'exoplanètes en utilisant un oronographe dans le adre des instruments MIRI

("Mid InfraRed Instrument") sur le JWST ("James Webb Spa e Teles ope") et des ELT

("Extremely Large Teles ope").

Dansunepremière partiede emanus rit,jedé rislesdiérentsvisagesde lare her he

d'exoplanètes.J'yprésentetoutd'abordlesméthodesindire tes, equ'ellesnousontappris

sur les exoplanètes et omment elles ont fait évoluer les modèles existants. Un deuxième

hapitre ompare lesméthodes de déte tion dire te aux méthodes indire tes puis se

fo a-lise sur les diérents types de oronographes et les résultats déjà obtenus. J'insiste plus

parti ulièrement sur les diérentes méthodes permettant de réduire le bruit de tavelures,

le prin ipalbruit limitantla déte tion d'exoplanètes derrièreun oronographe.

Lase ondeparties'intéresseaux apa itésde déte tiond'exoplanètesave l'instrument

MIRIdu JWST. Eneet, leLESIAest responsablede la on eptionetdu développement

dusystème oronographique.Le oronographeutiliséestle oronographedephaseàquatre

quadrants quia été onçupar Rouan etal. [2000℄.Un des obje tifs prin ipauxde

l'instru-mentdans son mode oronographiqueest la ara térisationd'exoplanètes de type Jupiter.

(19)

jeprésente lessimulationsquej'airéaliséesetquim'ontpermisd'évaluer les apa ités

sta-tistiques de MIRI dans la déte tion d'exoplanètes autour des étoiles pro hes. Le hapitre

II.3 présente une autre méthode pour déte ter des exoplanètes sur le JWST : la méthode

des transits dont j'ai estimé les performan es sur les instruments MIRI et NIRCAM. J'ai

ensuite étudié et déni les méthodes de entrage des sour es derrière les oronographes

( hapitre II.4), un aspe t très important pour avoir une bonne soustra tion des spe kles

résiduels : j'ai séle tionné les algorithmes adaptés au positionnement derrière un masque

oronographique,puis j'aiétablilespro édures de entrage orrespondantes. Enn,la

der-nière partie de mon travail sur MIRI a onsisté àtester lesmasques réalisés sur lesban s

du LESIA ( hapitre II.5).

La dernière partie nous projette en ore plus loin dans le temps : j'y étudie l'intérêt

des très grands téles opes de demain (ou ELT pour Extremely Large Teles opes) dans

la déte tion d'exoplanètes et plus parti ulièrement d'exoplanètes telluriques. Le premier

hapitreprésentelesdiérentsprojetsàtraverslemondepuisj'étudiedansle hapitreIII.2

lepremierétagede la orre tion dubruit de spe kles,indispensabledepuislesol,l'optique

adaptative.

Le hapitre III.3 dis ute des performan es qui peuvent être atteintes en asso iant

o-ronographie et imagerie diérentielle. Cette étude a été menée de façon analytique et les

résultats ont aussi été vériés par des simulations numériques, en onsidérant un

orono-grapheetunsystèmede alibrationparfaits.Dansle hapitreIII.4,jemontreleslimitations

supplémentaires apportées par l'utilisationde oronographes réels.

Une des limitations étant due au bruit de photons, le hapitre III.5 évalue l'intérêt

d'observations depuis lesite antar tique du dme C, dans e ontexte.

Enn, j'aianél'étudedes limitationsinstrumentalesdansle hapitreIII.6enprenant

en ompte un système de alibration spe trale simultanéepuis en introduisant lesdéfauts

(20)
(21)
(22)

Lamanièrelaplusintuitivepour re her her des exoplanètesest de lesobserver

dire te-ment.Cependant,deux di ultés majeures empê hent samise en ÷uvre pour le moment.

La première di ulté à surmonter est la faible distan e angulaire entre l'étoile et la

planète onsidérée : si l'on regardait le système solaire d'une distan e de 10 p , Jupiter

seraità0.5 duSoleiletlaTerreseulementà0.1.Or0.5 orrespondaumeilleurseeing 1

d'untrèsbonsiteastronomique.Grâ eàl'optiqueadaptative,quipermetde ompenserles

perturbationsdu frontd'onde réées lorsde latraverséede l'atmosphèreouauxtéles opes

spatiaux,lalimitededira tiondes endàmoinsde0.1 maisunese ondedi ultésubsiste

néanmoins.

La gure I.0.1 représente le ontraste entre le Soleil et deux planètes modèles du

système solaire :la Terre etJupiter. Ces deux planètes sont hoisies ar elles représentent

deux types de planètes extrêmes : les planètes ro heuses et les géantes gazeuses. Dans le

visible, le ontraste est de

2.10

10

entre la Terre et le Soleil et de

10

9

entre Jupiter et

le Soleil. Moins important dans l'infrarouge thermique, il n'est plus que de

5.10

7

à 20

mi rons pour laTerre etde

5.10

6

pour Jupiter.

Au vu des performan es instrumentales requises pour atteindre es ontrastes très

éle-vés, même dans l'infrarougemoyen, l'imageriedire te est, dans un premiertemps, é artée

ar elleest aujourd'huihors de portée des téles opes même lesplus puissants.

Nous allons don présenter dans lapartie I.1 quelles méthodes alternatives, dites

indi-re tes,ontétédéveloppées.Lesdé ouvertesfaitesalorsontainsipermisde déte ternombre

de planètesdontles ara téristiquesinattenduesontentraînéune remiseen auseprofonde

des modèles théoriques de formationjusqu'alors développés sur le seul système planétaire

onnu : le système solaire (partie I.1.2). Mais l'homme veut voir des planètes pour,

no-tamment, obtenir des informations sur leurs ompositions et les avan ées te hnologiques

luifont de nouveau aresser l'espoirquel'imageriedire ted'exoplanètes (partieI.2),

quoi-qu'ambitieuse, est possible, ave l'espoir ultime de déte ter des biosignatures et don la

vie.

1

Leseeing orrespondàlarésolutionangulairequel'onpeutespéreratteindrelorsquel'onformel'image d'unesour epon tuellesituée àl'inni àtraversl'atmosphère.

(23)

Fig.I.0.1Figurede gau he :spe tresrespe tifsduSoleil(ennoir),de laTerre (enrouge)

etde Jupiter(en vert) dans le as d'un système solaire vuà 10p . Lesspe tres sont eux

des orps noirs. À titre de omparaison, la gure de droite représente le ontraste entre

la Terre et le Soleil ainsi que les raies d'absorption de la Terre (données de Paillet et al.

[2004℄).On yvoit,par exemple,l'absorptiondu

CO

2

à15mi ronsou ellede l'eau autour de 1 mi ron.

(24)

Les méthodes de déte tions indire tes :

quelles sont-elles ? Que nous ont-elles

appris ?

I.1.1 Les méthodes existantes

Plusieurs te hniques de déte tions indire tes existent. Elles peuvent être lassées en

deux atégoriesprin ipales: ellesquiutilisentladéte tiondumouvementréexedel'étoile

et ellesqui étudient ses variationsphotométriques.

Udry [2001℄ et Perryman [2000℄ ont dé rit en détail l'ensemble de es méthodes; je

n'en présente i iqu'un bref aperçu an de pouvoirestimer leurs limitations,leurs hamps

d'appli ation et la omplémentarité ave les te hniques dire tes. Cela permet aussi de

mieux omprendre les données statistiques obtenues sur les planètes et notamment les

biais potentiels.

I.1.1.1 Étude du mouvement réexe de l'étoile

Si l'on onsidère un système onstitué d'une étoile de masse

M

et d'une planète de masse

M

P

en orbite autour de l'étoile sur une orbite de demi-grand axe

a

, l'étoile est en orbite autour du entre de masse du système ave la même période

P

que la planète et ave un demi-grand axe

M

P

M

a

de l'ordre de grandeur du rayon de l'étoile. Troiste hniques

qui exploitent ette propriété existent.

Lapremière,utiliséepourlapremièrefoisdansle asdePro yonetSirius[Bessel,1844℄,

est l'astrométrie. Elle onsiste à étudier le dépla ement de l'étoile projetée sur le plan du

iel.L'amplitudeangulairede e dépla ementvaut

∆α =

M

P

M

a

D

oùDreprésenteladistan e du système observé. Cette méthode favorise la dé ouverte de planètes massives éloignées

deleurétoile-hte.Elleestsurtoututiliséeen omplémentd'autreste hniquespourétudier

des planètesdéjàdéte tées arelleadonnélieuàde faussesdéte tionsd'exoplanètes(dont

(25)

Fig.I.1.1 Dépla ementastrométriquedu Soleil dû àJupiter.L'é helle est de 200

µs

par graduation par axe. Lapériode du dépla ement est de 30ans.

ieldû àJupiterestreprésentésurlagureI.1.1:ilne représente que0.8maspi àpi sur

de très longues périodes. L'obtention de mesures astrométriques de très grande pré ision

est l'un des obje tifs de Gaïa [Castertano et al., 1995℄ ainsi que de PRIMA sur le VLTI

[Reert et al., 2005℄ notamment dans le adre de ladéte tion d'exoplanètes.

La deuxièmete hnique,la plusutilisée, est laméthode des vitesses radiales: onétudie

dans e as les u tuationspériodiques dans lavitesse radiale de l'étoile.Cette vitesse est

modulée ave une période

P

et une amplitude

V

R

telle que :

V

R

= (2πG)

1

3

P

1

3

M

2

3

M

P

sin i 1 − e

2



1

2

(I.1.1)

ave

e

l'ex entri ité de laplanète et

i

l'in linaisonde l'orbite.Cette mesure est dégénérée (on ne dériveque

M

P

sin i

) etellefavorise lesplanètesmassives àpériode ourte.Elle per-met ependantde mesurer l'ex entri ité.C'est grâ eà ette te hnique qu'aété dé ouverte

en 1995 la première exoplanète, 51 Peg b, autour d'une étoile de la séquen e prin ipale

[Mayor et Queloz, 1995℄ et 'est aussi la plus produ tive (laplupart des 246 planètes

dé-te tées à e jour l'ont été grâ e à ette méthode.). La mesure se fait par spe trographie

visiblesur un granddomainespe tral (entre 450 et750 nm) et sur des étoiles omportant

un grand nombre de raies. Des mesures très pré ises sont aujourd'hui rendues possibles

par la très grande stabilitéde l'instrument (isolation thermique, alibration par des raies

de référen es Th :Ar ouiode,régulation thermique, brouilleur,...). L'instrument HARPS,

installésurletéles opede3.6màLaSilla,permetd'atteindredespré isions surlamesure

delavitesseradialede

1 m.s

1

.Pour omparaison,dansle asleplusfavorable,l'inuen e

de laTerre sur leSoleilserait de

0.15 m.s

1

(26)

Fig. I.1.2  Un exemple de déte tion faite auKe k par la méthode des vitesses radiales :

ils'agit d'uneplanètede typeNeptuneautourd'une étoilede typeM2.5V(GJ436) située

à environ 10 p . La gure est extraite de Butler et al. [2004℄. La variation de la

demi-amplitude de la vitesse radiale est de

18.1 ± 1.2 m.s

1

.

en fon tionde la phaseorbitaleest donnée sur lagure I.1.2dans le as de l'étoileGJ436

et de sa planète.

Enn,ilestpossiblededéte terdesplanètesautourde pulsars.Leurprésen esetraduit

pardes variationsdanslapériode durayonnementradiodu pulsar,parailleurstrès stable.

À e jour, 4 planètes ont été dé ouvertes autour de pulsars ( 'est d'ailleurs la première

dé ouverte d'exoplanètes par Wolsz zan etFrail[1992℄).

I.1.1.2 Variations photométriques

Une autre te hnique, développée par Rosenblatt [1971℄, permet la déte tion

d'exopla-nètes. Elle onsiste à étudier la baisse de luminosité de l'étoile lorsque sa planète passe

devant elle (transit primaire).La profondeur d'un transit est de



R

P

R



2

R

P

représente le rayon de la planèteet

R

le rayon de l'étoile.

Le problème de etteméthode est quela probabilitéqu'un transitsoitvisibleest égale

à

R

P

a

soit0.5% pour un système Terre-Soleil. Cette te hnique favorise la déte tion :  de grosses planètes pour lesquelles letransit est profond,

 de planètes pro hes de leur étoile pour lesquelles la période est ourte (on observe

ainsi plusieurs transits e qui augmente lerapportsignal-sur-bruit),

 autour d'étoiles froides ( ar leurs diamètres sont plus petits que eux des étoiles

haudes),

(27)

Fig. I.1.3  Exemple de transit de GJ 436 (gure extraite de Gillon et al. [2007℄). La

variation de ux est de 0.6%.

2006 et qui donne lespremiers résultats (la première planète,Corot-Exo-1-b, de 1.3

M

J

a été déte téeatourd'uneétoilede typesolaire.).LagureI.1.3représentelemêmesystème

que lagure I.1.2mais en transit etnon plus en vitesses radiales.

Lorsque la planètepasse derrièrel'étoile, letransit est ditse ondaire. On déte te alors

la disparition des photons émis par la planète dans le domaine infrarouge. Un tel transit

a été déte té par le satellite SPITZER [Deming et al., 2005℄; les photons observés étant

eux de laplanète, onpeut onsidérer que 'est une méthode dire te.

Enn,ladernièreméthodeindire teutiliselephénomènedeslentillesgravitationnelles:

lalumièred'uneétoile lointaineest déviée etampliéeparune planèteautourd'uneétoile

de hamp sur la ligne de visée. Cette méthode a été utilisée ave su ès au ours du

pro-grammeOGLEpourdéte ter quatreexoplanètesdontlapluspetiteaunemassede5.5

M

T

[Beaulieu et al., 2006℄ (La ourbe de lumière est représentée sur la gure I.1.4). Ces

phé-nomènes sont très rares; il est don né essaire d'observer un très grand nombre d'étoiles

pour espérerobserverdes planètesgrâ eà etteméthode; 'estpourquoilesdiérents

pro-grammesen ours observent surtoutle bulbe de notregalaxie oùla on entration stellaire

est très grande.

À e jour, la plus petite exoplanète déte tée autour d'une étoile [Udry et al., 2007℄ l'a

été par la méthode des vitesses radiales grâ e à HARPS; elle a une masse de 5 masses

terrestres et est en orbiteà 0.07 UA autour d'une étoileM3.

I.1.2 Les exoplanètes : e qu'on en sait aujourd'hui

Toutes es dé ouvertesontpermisdemieux omprendrelaformationdesplanètes etde

ontraindre les modèles qui, jusqu'alors, ne pouvait être appliqués qu'au système solaire.

(28)

Fig.I.1.4Exemple de ourbede lumièredansle asde ladéte tion

d'OGLE-2005-BLG-390Lb par lentillegravitationnelle( ourbe extraite de Beaulieu et al. [2006℄).

I.1.2.1 Statistiques dans notre galaxie

Dès la dé ouverte de la première exoplanète 51 Peg b, la surprise est de taille : ette

planète aune masse de 0.468

M

J

etune période de 4,23 jours e qui lasitue très loindes modèles d'alors.Depuis, 56exoplanètes ont été dé ouvertes ave une période de moins de

10jours (voir lagure I.1.5.a).

D'après Mar yet al.[2005℄,plus de7%des étoilessuiviesparvitesse radialehébergent

des planètes. On voit aussi le biais des méthodes de déte tion, notamment sur la gure

I.1.5. , dans laquelle ona surtout des exoplanètes massives à ourte période.

Plusieurs onstatations peuvent être faites à partir des 249 exoplanètes déte tées à e

jour :

 malgré le biais observationnel, la distribution masse-planète suit une loi en

M

1

et

près de 40% des planètes déte tées ont une masse inférieure à1

M

J

. Ledésert des nainesbrunes est onrmépour lesplanètesde ourte période (àmoinsde 4UA de

leur étoile). Lastatistique est représentée sur lagure I.1.5.d.

 les systèmes multiples sont ommuns (une vingtaine à e jour) et les planètes sont

souvent dans des orbites résonantes [Libert etHenrard, 2007℄.

 la fréquen e des planètes roît ave la métalli ité de l'étoile (présen e d'éléments

lourds dans l'étoile). Selon Santos et al. [2005℄, plus de 20 % des étoiles ave une

métalli itédeux fois supérieure à elle du Soleil abritent une planète; pour une

mé-talli itésolaire, e hiretombeà3%.LagureI.1.5.ereprésentelenombre

d'exopla-nètes en fon tion de leur métalli ité.Labaisse du nombre de planètes au-delà d'une

métalli itéde 0.4 est à rappro her du nombre d'étoiles en fon tion de la métalli ité

(29)

importante [Butler et al., 2006℄, e qui n'est pas le as du système solaire. En deçà

de ette valeur, l'orbite est quasi- ir ulaire (voir lagure I.1.5.b).

Plusieurs ataloguesen ligne re ensent es planètes. Leplus ompletest l'en y lopédie

des exoplanètes de Jean S hneider (http://exoplanet.eu) d'où j'ai tiré les données des

gures I.1.5.

Toutes espropriétésinattenduesfavorisentl'hypothèsequelesplanètessesontformées

par des mé anismes diérents de eux ayant entraîné la formation des étoiles de faible

masse.

I.1.2.2 Pro essus de formation

Selon l'hypothèse la plus ommunément admise,les planètes terrestres seforment par

a umulation de matérielsolide ondensé dans ledisque planétaire.

Quant aux exoplanètes géantes gazeuses, deux théories s'opposent. Dans la première,

es planètes sont le résultat de l'eondrement gravitationnel et de la fragmentation du

disque protostellaire.

Lase ondethéorieestproposéeen1973par Cameron;ellepropose uns énarioen deux

étapes : dans un premier temps, le oeur planétaire, solide, se formede la même manière

quepour lesplanètes telluriques.Lorsque e oeur devient susamment massif,il apture

une grande quantité de gaz en balayant le disque sur son orbite et onstitue ainsi son

atmosphère. Cette se onde théorie est la plus ommunément a eptée aujourd'hui. Cette

première étape, qui né essite la présen e de gla es, ne peut se produire qu'au-delà de la

limite des gla es qui, pour le systèmesolaire, sesitue àl'intérieur de l'orbitede Jupiter.

Eneet, latempératuredesrégionsinternesesttropélevéepourpermettrela ondensation

de parti ules solideset trop peu de gaz est disponible pour former des planètes géantes.

Or, parmi les exoplanètes géantes dé ouvertes, nombre se situe à l'intérieur de ette

limite des gla es. Une expli ation plausible est que es planètes se sont formées plus

loin dans la nébuleuse et ont migré vers l'intérieur. Un mé anisme possible est basé sur

l'intera tion entre la planèteet legaz du disque. Il existe trois types de migrationsliées à

e mé anisme :

 la migration de type I s'applique à des planètes de masses inférieures à 10 masses

terrestres pour lesquelles la réponse du disque semble linéaire. Cette migration est

rapide (de l'ordre du million d'années, à omparer à la durée de vie du disque

pro-tostellairequiest de l'ordrede 20millionsd'années). La planèteex ite des ondes de

densitéauxrésonan es deLindbladquisepropagentdepart etd'autredelaplanète.

 la migrationde type II s'applique à des planètes susamment massivespour ouvrir

un sillon. Ces planètes doivent être de masse supérieure àla massede Jupiter.

 lamigrationde typeIIIs'applique dansles as intermédiairesdans desdisques

mas-sifs.

Desdétailssur esmé anismespeuventêtretrouvésdansles oursdel'é oledeGoutelas

(30)

(a) Nombre d'exoplanètes en fon tion du demi-grand axe (é helle semi-logarithmique)

(b) Demi-grand axe de l'orbite planétaire enfon tiondesonex entri ité

( ) Masse de la planète en fon tion de sa période(enjours)

(d) Nombre de planètes en fon tion de leursmasses

(e) Nombresdeplanètes enfon tion dela métalli itédel'étoilehte

(31)
(32)

La déte tion dire te

I.2.1 Ses atouts

L'imageriedire tedes exoplanètesn'en est qu'àses balbutiements; e n'est que

ré em-mentqu'elleapermisde voirlespremièresexoplanètes[Chauvinet al.,2005b,a;Neuhäuser

etal.,2005℄dansles astrèsfavorablesdesystèmesjeunesdon pourlesquelsle ompagnon

est très lumineux ( ar très haud) et le orps prin ipal très peu lumineux : par exemple

2M1207 est une nainebrune située à10p du Soleil, ladistan e angulaireave sa planète

est de 770 mas (55 UA) et le ontraste planète-naine brune n'est que de 5 magnitudes.

Ce dernier as pose de nouveaux problèmes de formation planétaire (en eet, il est très

improbable que le système se soit formé à partir d'un disque; la planète géante se serait

forméselon l'un des mé anismes expliquant laformation des naines brunes).

I.2.1.1 Méthode dire te ou indire te?

Lesobjetsétudiésparlesméthodesdesvitessesradialessonttrèspro hesdeleurétoile;

ainsi les te hniques de déte tion dire te n'entrent pas en on urren e ave es méthodes

indire tes mais sont au ontraire omplémentaires ar elles sont plus favorables dans la

déte tion d'exoplanètes loin de leur étoile. Chauvin et al. [2006℄ insiste sur le fait que les

méthodes indire tes nous ont fourni peu d'informations sur les planètes gazeuses légères

(<0.75

M

J

)àlonguespériodes(>100jours),etquel'imageriepourrait ombler emanque. En outre, lesparamètres observables ne sont pas lesmêmes (voir letableauI.2.1).

Silaméthodedestransitsfournitlerayondelaplanète,defaçongénérale,lesméthodes

de déte tion indire te ne fournissent pas ou peu d'informations sur les ara téristiques

physiquesdelaplanète, ommela ompositiondesonatmosphère,sespropriétésdesurfa e

ontrairementaux méthodes de déte tion dire te.

L'imagerie dire te permet de mesurer dire tement le ux de la planète et don de

déterminerses ara téristiques, notammentson diamètre, sonalbédo etsatempératurede

surfa e.Ellepermetausside réaliserdesmesures spe tros opiques e quipermetd'estimer

(33)

Méthode onsidérée Observables Paramètres a essibles

Astrométrie

∆α

, P, i M, a,i Vitesses radiales

∆V

R

,P M

sin i

, a

Transit

R

P

R

,

T

transit

, P

R

P

, a,i Imagerie dire te

a

D

,

∆m

,P

AR

2

P

,a, i

Tab. I.2.1Observables en fon tionde laméthode de déte tionutilisée.

∆α

représente le dépla ement angulaire mesure par astrométrie,

P

la période de la planète,

i

l'in linaison de l'orbite,

M

la masse de la planète,

a

l'orbite,

∆V

R

la variation de vitesse radiale,

R

P

le rayon de la planète et

R

le rayon de l'étoile,

T

transit

ladurée du transit,

D

la distan e du système planétaireà l'observateur,

A

l'albédo de laplanèteet

∆m

ladiéren e de ux entre la planèteet l'étoile.

I.2.1.2 Choix de la longueur d'onde d'observation

Leuxplanétairesedé omposeenuxstellaireréé hiparlaplanète(quivaduvisible

aupro he infrarouge)et en émission thermiqueen infrarougemoyen. Le uxréé hi et le

ux thermique dépendent tous les deux de la taillede la planète, de la distan e de ette

planète par rapport à l'observateur, de la phase de la planète. Ils dépendent aussi de la

ompositionde l'atmosphèreet de lalongueur d'onde.

Dans quelle longueur d'onde les observations sont les plus intéressantes (ou les plus

simples)?

Dans le visible, la résolution est plus adaptée à la re her he d'exoplanètes : sur un

téles ope de 8 m, une planète à 0.1 est à près de 5

λ/D

en visible alors qu'à 10

µ

m elle n'est plus qu'à 0.4

λ/D

, don à l'intérieur du premier anneau d'Airy. En outre, les déte teurs sont plus performants dans levisible qu'en infrarouge.

Cependant, en pro he infrarouge, l'optique adaptative est plus performante et les

dé-fautsde phasesontmoindres( arévoluanten

1/λ

), e quipermetderelaxerles ontraintes des optiques (ou, dans le as ontraire, de les rendrenon limitantes).

En infrarouge thermique, même si le fond thermique est plus important, le ontraste

entre la planète et son étoile est plus favorable qu'en visible (par exemple il n'est que de

10

6

ontre environ

10

9

pour une exoplanète de type Jupiter) etles bandes spe trales sont

plus larges, né essitant par onséquent une résolution spe tralemoindre.

Néanmoins, omme nous l'avons vu, le ontraste entre l'étoile et sa planète, ainsi que

lafaibledistan e angulaireentre lesdeux, limitenttrès fortementlespossibilitésde

déte -tion dire te. Il faut don trouver le moyen d'outrepasser es deux limites : augmenter la

résolution angulairede l'instrument et/ouréduire le ontraste entre étoile etplanète.

Il existe un ertain nombre de sour es de bruit qui limitent aussi ladéte tion dire te :

 lebruit de photons de l'étoile

(34)

ouramment utilisé en astronomie. J'utiliseraidon indiéremment l'un oul'autre.

Ce sont es deux bruits que l'on va her her à réduire an d'améliorer la déte tion

d'exoplanètes. Je présenterai dans la partie I.2.2 les méthodes utilisées pour réduire le

bruit de photons et dans la partie I.2.3 les méthodes permettant de diminuer le bruit de

spe kles.

I.2.1.3 Les ritères de qualité d'une image astronomique

L'image d'uneétoilenon résoluepar un téles opedonnera une ta he d'Airydéniepar

I(θ) ∝|

2J

1

θ

(θ)

|

2

(I.2.1) dans le as ommun d'uneouverture ir ulaire.

J

1

représentela fon tionde Besseld'ordre 1 et

θ

ladistan e angulaire.

Ilexisteplusieurs ritèresdequalitédel'image.L'un, ourammentutiliséenastronomie,

est la largeur à mi-hauteur de l'image d'un point sour e (pour la ta he d'Airy la largeur

à mi-hauteur vaut

λ/D

ave

D

le diamètre du téles ope et

λ

la longueur d'onde). En optique adaptative, le ritère utilisé pour dénir la qualité de l'image est le rapport de

Strehl : ette quantité orrespond au rapportd'intensité maximalede l'image orrigéesur

l'intensité maximale de l'image parfaite. Cette quantité a aussi le bon goût de dépendre,

en première approximation,du niveau des aberrationsrésiduelles.

SR ≃ e

σ

2

(φ)

(I.2.2)

ave

σ

2

la varian ede laphase

φ

des aberrationsen radians.

Un des in onvénients majeursde e ritère est qu'il ne prend pas en ompte la

répar-tition fréquentielle des aberrations (toutes les aberrations ont le même poids, que e soit

des aberrations de bas ordre omme la oma ou d'ordres plus hauts ommeles résidus de

polissage).

Une représentation des aberrations qui permet de prendre à la fois en ompte leur

niveau etleur répartition spe trale est la DSP. Elles'exprime par :

DSP (f ) =| T F (Πδ) |

2

(I.2.3) où

δ

représente le front d'onde aberrant (en nm) et

f

la fréquen e spatiale. On a

φ = 2πδ/λ

ave

λ

lalongueur d'onde(en nm).

T F

représente latransformée de Fourieret

Π

lapupillesurlaquelles'appliquelesaberrations.Onpeutrelierlavarian edesaberrations à laDSP par :

σ

φ

2

=

Z

DSP (f )df

(I.2.4) Ainsi, les aberrations représentées sur la gure I.2.1 ont la même amplitude et

(35)

dié-Fig.I.2.1 Diérentes densités spe tralesde puissan e orrespondant toutesà une image

ayant le même rapport de Strehl. La gure de gau he représente les diérents é rans de

phase onsidérés, la gure de droite les densités spe trales de puissan e orrespondantes.

Les ouleurs utilisées se orrespondent sur lesdeux gures.

Leproblèmeest que etterépartitionen fréquen eest ritique ar le oronographe, que

je vais présenter dans lapartie suivante, est beau oup plus sensible auxbasses fréquen es

(don autip-tilt,àla oma, àl'astigmatisme,...) :onobtiendradon ,ave laDSPde type

' réneau',quoique hautementimprobable,uneatténuation oronographiquenettement

su-périeureà elleobtenueave uneDSPen

f

2

,typiquedesdéfautsoptiques[Duparréet al.,

2002℄.

I.2.2 Réduire le bruit de photons : la oronographie

La première limitation est le ontraste important entre les deux objets étudiés. Pour

pouvoir augmenter le temps de pose et don augmenter le rapport signal-sur-bruit de la

planète, il faut essayer d'atténuer le plus possible le ux stellaire sans atténuer le ux

planétaire. Une solution est la oronographie. C'est ette te hnique que j'ai été amenée à

étudier dans le adre de ma thèse.

C'esten1939queBernardLyot[Lyot,1939℄ réelepremier oronographeand'étudier

la ouronne solaireen réduisantla diusion venant du disque solaire.

(36)

ment pro he. Cependant, les méthodes utilisées peuvent être diérentes. Je présenterai

lesgrandesfamillesde oronographes sans en iter tous lesmembres ar ilyen apléthore.

I.2.2.1 L'an être : le oronographe de Lyot

I.2.2.1.1 Le prin ipe

Le oronographe le plus simple onsiste en un masque lo alisé au foyer du téles ope.

Bernard Lyot a remarqué que l'atténuation était plus importante si le fais eau était

dia-phragmé dans un se ond plan pupille. En eet, l'ajout d'une pastille dite de Lyot dans

le plan image rée un système d'anneaux brillants dans le plan pupille du oronographe,

anneaux qu'ilfaut éva uer.

masque

diaphragme de Lyot

détecteur

A

B

C

D

0000

0000

0000

0000

0000

0000

0000

1111

1111

1111

1111

1111

1111

1111

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

1

Fig.I.2.2 Prin ipegénérald'un oronographe deLyot.L'étoileest représentée en jaune,

le ompagnonenbleu.Lalumièrede l'étoiledira téeparlemasque oronographiquedans

le premier plan image est masquée grâ e au diaphragmede Lyot dans leplan pupille. La

lumièreémise par le ompagnon n'est, elle, pas masquée par le masque oronographique.

Un oronographe de Lyot, dont le prin ipe est représenté sur la gure I.2.2, est don

onstitué d'un masquefo alo ulteur, onjugué auplan du déte teur etd'un diaphragme

pupillaire onjugué à la pupille d'entrée du téles ope. Ces quatre plans su essifs seront

représentés par les lettres A, B, C et D (selon les notations utilisées dans Aime et al.

[2001b℄).

Dans le plan pupille d'entrée, en l'absen e d'aberrationset de défauts d'amplitude, le

frontd'ondes'é ritsimplement

ψ

A

= Π

ave

Π

lapupilled'entréedu téles ope.Lepassage d'un plan auplan suivant se faitpar simple transformée de Fourier.

Dans le plan imagedu téles ope,l'amplitude omplexes'é rit don :

(37)

M

représente l'obstru tiondue aumasque de Lyot: ilvaut 1àl'extérieurdu masque et0 à l'intérieur.

Dans le plan pupillesuivant, noté

C

, onobtient :

ψ

C

= T F (ΠM) · D

(I.2.6) ave

D

qui représente lediaphragme en plan pupille.

De façongénérale,un oronographeapour obje tifde minimiser

| ψ

C

|

;ilest onsidéré omme parfaitsi

| ψ

C

|= 0

(lerésidu dans leplan image est alors nul).

Fig. I.2.3  Coupe du se ond plan pupille du oronographe de Lyot, dans le as d'un

masque de Lyotde

3λ/D

. Lesos illationsrésiduelles à l'intérieurde la pupille, lairement visibles, rendent e oronographe imparfait.

La gure I.2.3 représente l'amplitude omplexe auniveau du se ondplan pupilledans

le as d'un oronographe de Lyot. Les variations d'énergie sont parti ulièrement visibles

sur les bords de la pupille, e qui a amené Bernard Lyot à pla er un diaphragme

sous-dimensionnédans e plan.Lesos illationsétant présentes mêmeau entre de lapupille,le

ltrage d'un oronographe de Lyot sera systématiquement imparfait : l'énergie résiduelle

dans le plan image sera don non nulle. Ce ltrage est d'autant moins bon que lemasque

(38)

d'un masque de Lyot inni,le oronographe de Lyot est parfait...mais latransmission est

nulle don le système reste sans intérêt. L'image d'un ompagnon susamment dé entré,

représenté en bleu sur la gure I.2.2, ne sera pas atténué par le masque oronographique

ar le maximum de la ta he d'Airy ne sera pas entré dessus.

L'imperfe tion du oronographe de Lyot s'explique bien par le fait que l'on utilise un

masque ni sur une image non bornée (la ta he d'Airy); ainsi, se produisent des

phéno-mènesde Gibbsrésiduelsàl'intérieurdelapupille.C'est equiaamenéKu hneretTraub

[2002℄ àproposer le oronographe band-limited queje présente par la suite.

I.2.2.1.2 Premières appli ations stellaires

Il a fallu attendre les années 80 pour voir les premières utilisationsdes oronographes

appliquéesàdes objets autresque l'étudede la ouronne solaire.En1984,un simple

oro-nographe onstituéd'unmasquedansleplanfo alapermisdedéte terundisqueautourde

β−

Pi toris[SmithetTerrile, 1984℄.Plus ré emment, Beuzitet al.[1990℄ ontdéveloppéun oronographeinfrarougesur leCFHT,etlanainebruneGl229Baétédé ouvertegrâ eau

oronographeinstalléauPalomar[Nakajimaetal.,1995℄.A tuellement,touslestéles opes

professionnels sont équipésde oronographes de Lyot. Plus ré emment,des oronographes

de phase (présentés dans lapartie I.2.2.2.2) ontaussi été installés.

I.2.2.1.3 Les limitations du oronographe de Lyot

Cependant, ommenousl'avonsvu,le oronographedeLyotsourededeuxlimitations

fondamentales : il n'éteint jamais l'étoile entrale parfaitement et le diamètredu masque

de Lyot l'empê he d'a éder au domaine le plus pro he de l'étoile. Ainsi, e qui n'était

pas limitant dans le adre de l'étude de la ouronne solaire l'est devenu pour l'étude des

environnementsstellaires.Il a don falludévelopperde nouveaux types de oronographes.

I.2.2.2 Les diérents types de oronographes

Depuislesannées1990etl'utilisationdes oronographespourl'étudedesenvironnement

stellaires,le bestiaire des oronographes s'est grandementétoé.

I.2.2.2.1 Les oronographes d'amplitude

Cesontdes oronographesdérivésdu oronographedeLyot.L'apodisationdelapupille

d'entréeest unesolutione a e pour améliorerl'extin tiond'unLyot lassique.On utilise

alors le masque de Lyot lassique borné mais sur une étoile de l'image qui est devenue

quasi-bornée grâ e à l'apodisation.La meilleureapodisation est obtenue en utilisant une

(39)

Ces oronographes né essitent toujours un masque de Lyot, ependant plus petit que

dans le as du oronographe de Lyot lassique.L'in onvénient résiduelest quel'extin tion

de l'étoile entrale reste imparfaite( ar l'image de l'étoile n'est quequasi-bornée).

Une autre solution, sans masque de Lyot, est le oronographe shaped-pupil proposé

dès 1964 par Ja quinotet Roizen-Dossier [1964℄ etses dérivéspar Nisenson et Papaliolios

[2001℄; Kasdinet al. [2003℄; Debes etGe [2004℄.

Ces oronographes sonttoujours imparfaits.L'idée est don d'en her her un telquele

masque d'amplitude permette d'obtenir un résidu nul dans la pupille. Ku hner et Traub

[2002℄proposeune solution:ilfautquelatransforméedeFourierdumasquesoitàsupport

borné e quirevientàdirequ'ilfautquelemasquesoitàsupportnonborné.Ilexiste toute

une famille de masques, appelés band-limited qui satisfont ette ondition. Cependant,

ils restent très di ile à réaliser ar l'amplitude varie de façon ontinue. En outre, même

loinde l'étoile,lemasqueatténue en orele ompagnon.Ku hneretSpergel[2003℄propose

don un masque binairequi a lesmêmespropriétés : lesltres de Not h. Il en existe aussi

toute une famille[Ku hner et al.,2004, 2005; Shaklan etGreen, 2005℄.

Untypede oronographed'amplitudeun peu parti ulierest lePIAAC(phaseindu ed

amplitudeapodisation oronagraph): 'estun oronographeapodiséparpassagesurdeux

miroirsasphériques[TraubetVanderbei,2003;Guyon, 2003,2005;Martina heetal.,2006;

Pluzhniket al.,2006℄. Sonintérêtest de réaliserune apodisationpar laphaseetde ne pas

réduire la transmission. Cependant, la réalisation des miroirs asphériques à la pré ision

demandéeresteune di ultémajeureen raisondelatrèsgrandedynamiquedesrayons de

ourbure. En outre, lesmiroirs sont bornés don , dans le plan image suivant, l'amplitude

est obtenue à partir d'un nombre limité de fréquen es engendrant des eets de Fresnel,

néfastes à l'apodisation[Vanderbei,2006℄.

I.2.2.2.2 Les oronographes de phase

Ces oronographes, ontrairement aux oronographes d'amplitude, sont transparents

mais génèrent des déphasages ave pour obje tif de rejeter, par interféren es destru tives,

lalumière de l'étoile hors de la zone d'intérêt.

I.2.2.2.2.1 Le oronographe de Roddier En 1997, Roddier et Roddier [1997℄ ont

introduitun nouveau typede oronographebasé surledéphasagede l'amplitude omplexe

auniveauduplanfo al.Lapartie entralederayon0.53

λ/D

dansle asd'uneta hed'Airy (voir l'image I.2.4 gau he) subit un déphasage de

π

par rapport à l'extérieur du masque réé en introduisant une mar he telle que

λ = 2(n − 1)e

ave

n

l'indi e du matériau et

λ

la longueur d'onde utilisée. Il n'y a plus de masque o ulteur à e niveau. Le diamètre du masque est optimisé de sorte que l'interféren e destru tive entre la partie entrale et

la partieextérieure soitoptimale: les amplitudesà l'intérieur età l'extérieurdoivent être

égales.Parrapportau oronographe de Lyot,ongagneen dynamique eten séparation

an-gulaire.Cependant,lemasqueest trèsfortement hromatique(en fait,ill'estdoublement:

(40)

Fig. I.2.4  S hémas des masques des oronographes de phase : à gau he, masque d'un

oronographe de Roddier; à droite, masque d'un 4QPM. Dans les versions originales de

es omposants,les déphasagesde

π

sont réés par une mar he dans le matériau.

la taille du masque dépendant de la longueur d'onde). De plus, l'atténuation de l'étoile

n'est pas parfaite. Ce oronographe peut être rendu parfait dans le as mono hromatique

par l'utilisationde l'apodisationpar prolate[Soummeret al.,2003b℄.Enoutre, le

hroma-tismedu masquepeutêtreréduiten utilisantplusieursmar hesproduisantdes déphasages

diérents[Soummer et al., 2003a℄,au prixde di ultés te hniques.

I.2.2.2.2.2 Le oronographe de phase à quatre quadrants Pour résoudre le

pro-blème du hromatisme géométrique,Rouan et al.[2000℄ propose un autre typede masque

dephase(I.2.4droite):le oronographede phaseàquatrequadrants(4QPM)[Riaudetal.,

2001℄. La pastilledéphasante du masque de Roddier est rempla ée par un masque qui

sé-pare le plan fo al en quatre parties symétriques : deux ave un déphasage de

π

dans des quadrants opposés, les deux autres sans déphasage. Une étoile entrée subit don une

in-terféren e destru tive; ainsi,dansleplan pupilledu oronographe, lalumièred'une sour e

pon tuellesetrouverejetéeàl'extérieurdelapupilledutéles ope.Commepourles

orono-graphesdeLyotetdeRoddier,un diaphragmedeLyotlégèrementpluspetitquelapupille

permet alors de supprimer tout le ux d'unesour e pon tuelle entrée. L'atténuation est,

dans le as théorique,parfaite [Rouan et al., 2001℄.

Par ontre, pour un ompagnon dé entré, l'eet du oronographe est beau oup plus

faible (il ne subit pas une interféren e destru tive parfaite, voire, s'il est loin du entre,

pas d'interféren e du tout), le ux passe à l'intérieur du diaphragme et la sour e est peu

atténuée.

Cependant si, ontrairement au oronographe de Roddier, il n'est pas ae té par le

hromatisme géométrique, reste le hromatisme du déphasage. Ainsi, pour les premiers

4QPM réalisés, le déphasage est obtenu simplement par la réalisation d'une mar he dans

les omposants (un exemple est présent sur la gue I.2.5 gau he). Diérentes voies ont

(41)

Fig.I.2.5Deux4QPMdiérents: eluidegau heestun omposantmono hromatiquede

MIRI, elui de droiteest un masque omposé de matériaux biréfringents(quartz-

MgF

2

).

ou de réseaux d'ordre zéro [Mawet et Riaud, 2006℄. Un autre in onvénient du 4QPM est

qu'ilest très sensibleàl'obstru tion entrale quiproduit des aigrettesdanslapupille.Des

solutions ont été envisagées an de réduire ette dégradation soit en modiant la pupille

d'entrée [Lloyd et al., 2003℄, soir en optimisant le diaphragme de Lyot an de réduire la

lumièredira tée[Bo aletti,2004℄.Deplus,s'ilpermetd'étudierl'environnementstellaire

très près de l'étoile entrale, lerevers est qu'ilest très sensible auxdéfauts de pointage ou

limité quandles étoilessont résolues(problème quirisque de se poser pour lesExtremely

Large Teles opes).

Une varianteest lePKC (Phase-Knife Coronagraph)[Abe et al., 2003℄.

I.2.2.2.2.3 L'AGPM Le oronographe le plus ré ent est l'AGPM (Annular Groove

PhaseMask)[Mawetetal.,2005℄.L'idéeestdesupprimerleszonesdetransitiondu4QPM

arelles engendrentuneatténuationetd'utiliserlapropriétédes réseauxd'ordrezéropour

a hromatiser le déphasage (voir la gure I.2.6). Un réseau d'ordre zéro possède un pas

inférieur àla longueur d'onded'utilisation(et don ilest ditsub-lambda); lalumièrevoit

alors un milieu ontinu mais ayant deux indi es diérents, plus faible sur la longueur du

réseau qu'orthogonalement et toujours plus faible que le matériau massif. Cet eet étant

hromatique, onpeut arriverà réer un milieubiréfringentpouvantdéphaser de

π

sur une large bande spe trale.

I.2.2.2.3 Les oronographes interférométriques

Il existe aussi des oronographes interférométriques. L'idée générale onsiste à séparer

(42)

Fig.I.2.6S hémadel'implémentationdel'AGPMgrâ eauxréseauxsub-lambdas.L'eet

est identiqueà eluiengendrépar unerampedephase.Lagureest tiréedeMawet[2006℄.

h

représentela profondeur du réseau et

Λ

x

son pas.

Proposé par Gay et Rabbia [1996℄, le oronographe interféro-a hromatique (ou CIA)

estlepremieràavoirété étudiéaprèsle oronographedeLyot.Ils'agitd'uninterféromètre

de Mi helson modié en introduisant dans un bras un déphasage de

π

a hromatique. Ce déphasageestproduitpar unpassageaufoyerquiintroduitunerotationde 180°du hamp

éle trique [Rabbia et al., 1998; Baudoz et al., 1998, 2000a℄. Lorsque les hemins optiques

sont égaux dans les deux bras, onobtient don , au niveau du déte teur, une image

symé-trique des objets non entrés alors qu'un objetsur l'axeest atténué. Undes grands atouts

de e oronographe est son a hromati itéintrinsèque.

Une amélioration de e oronographe, proposée par Baudoz et al. [2005℄, onsiste à

ajouter un ltrage spatial sur l'un des bras, l'eet étant quele ompagnon n'est alors pas

dupliqué au niveau du déte teur. Rabbia et al. [2007℄ présente deux on epts dérivés du

prin ipe génériquemais plus ompa ts.

I.2.2.3 Critères d'évaluation des performan es

Andepouvoir omparerlesdiérents oronographes,d'évaluerleursperforman es

res-pe tives, un ertainnombrede ritèressont ourammentutilisés.Les inq ritèressuivants

sont présentés dans Bo aletti [2004℄:

-Laréje tiontotalereprésentelerapport d'intensitétotaledel'image oronographique

que je note

im

corono

sur elle la PSF (Point SpreadFun tion). Cette réje tion s'exprime par :

Rej

tot

=

R

im

corono

R

P SF

(I.2.7)

(43)

Fig. I.2.7  Illustration des diérents termes utilisés pour évaluer les performan es

oro-nographiques sur une PSF parfaite dont le prol est représenté en trait plein etun résidu

oronographique dont leprol est tra é en pointillé.

nographique sur elui de laPSF. Elles'é rit :

Rej

max

=

max(im

corono

)

max(P SF )

(I.2.8) - Le ontraste est lerapportentre l'intensitémoyenne àune distan e angulairedonnée

du entre du oronographe sur l'intensitémaximalede la PSF:

Contraste (θ) =

im

corono(θ)

max(P SF )

(I.2.9) - Enn, l'atténuation du oronographe peut sedénir par :

attenuation (θ) =

im

corono(θ)

P SF (θ)

(I.2.10) -Ilestaussipossibledeparlerentermededéte tabilité; etermetraduitnotre apa ité

Figure

Fig. I.0.1  Figure de gau
he : spe
tres respe
tifs du Soleil (en noir), de la T erre (en rouge)
Fig. I.2.2  Prin
ipe général d'un 
oronographe de Lyot. L'étoile est représentée en jaune,
Fig. I.2.3  Coupe du se
ond plan pupille du 
oronographe de Lyot, dans le 
as d'un
Fig. II.2.2  Simulation du spe
tre de transmission d'un 4QPM 
entré à 11.4 mi
rons. Les
+7

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