III. 2.1.4.2 Pour une pyramide
III.3.1 Image oronographique
L'obje tif de ette se tion est d'étudier les performan es limites d'un système orono-
graphiqueseul. Jevaismontrer que e système,mêmedans le as idéald'un oronographe
parfait (que je dénirai), ne permet pas d'atteindre des performan es susantes pour dé-
te ter une planètetellurique.
Je onsidère, pour étudier e as limite, un téles ope sans obstru tion et sans segmen-
tation (le as plus réaliste d'un téles ope ave obstru tion et ave un oronographe plus
pro he de la réalitésera traité dans la se tionsuivante).
III.3.1.1 Expression analytique
Lerle d'un oronographe parfait est deretirer l'énergie ohérenteà lapupilled'entrée
du téles opean de supprimer la dira tion.Je mepla e aussi dans un as oùl'étoile est
parfaitement entrée et où le diaphragme de Lyot est parfaitement aligné. Comme nous
l'avons vu, il existe plusieurs oronographes qui fournissent un nulling parfait pour un
point sour e situé sur l'axe [Roddier et Roddier, 1997; Rouan et al., 2000; Baudoz et al.,
2000a;Ku hneretTraub,2002℄.Trouverle oronographeleplusadaptéauxELTsné essite
de prendre en ompte les défauts réels de la pupille (segmentation, obstru tion, défauts
de ophasage entre les segments,...). Je ne m'intéresse i i qu'aux limites qui peuvent être
atteintes dans le as de oronographes idéaux suivant le omportement théorique.
Je note
φ
lesaberrationsd'entrée. Elles peuvent être dé omposées en résidu d'optique adaptativeφOA
, aberrations dynamiques, et en aberrations statiquesδC
. Nous verrons par la suite qu'il est né essaire de prendre en ompte e se ond type d'aberrations pourobtenirdes résultatsréalistes.Cependant, esaberrationsdevraientpluttêtre onsidérées
ommequasi-statiques arellesontdesduréesdevie omprisesentrequelquesse ondeset
quelques minutes [Maroiset al.,2003℄. Uneappro he statistiquesur leniveaudes spe kles
en imagerie oronographique est menée par Soummer et al. [2007℄.
Ave les notations introduites, en rappelant que je onsidère un oronographe théo-
s'é rire :
A = Πeıφ
≃ SR
(III.3.1) Je ne note pas les variables qui ne feraient qu'alourdir l'é riture et qui sont inutiles àla ompréhension.
Dans le plan pupille oronographique, l'amplitude omplexe
A1
s'é rit :A = Πeıφ−pEC
(III.3.2)
Cher hons l'expression de l'énergie ohérente
EC
. Elle orrespond à l'auto orrélation de la phase al uléesur la pupille.Elle peut don être exprimée par :EC
=
Z Z
Π (~u) Π∗
~u + ~feıφ(~u+ ~f)−φ(~u)
d2~u
(III.3.3) Sil'on onsidère qu'ilyauntrèsgrandnombrede réalisationssur lapupille,ontrouve:EC
=
Z Z
Π (~u) Π∗
~u + ~feıφ(~u+ ~f)−φ(~u)p (φ) p (φ) d2~u
(III.3.4)
où
p (φ)
représente laloide probabilité de laphaseφ
.On re onnaît i il'expression de la fon tion ara téristique àdeux dimensions; omme
laphase
φ
estunpro essusaléatoiregaussiendemoyennenulle(onneprendpasen ompte le piston),onobtient:EC
= e
−σ2
φ
(III.3.5)σ2
φ
représentelavarian edes aberrationsdephasedanslapupilled'entréedu téles ope. Je onsidère un rapport de Strehl très bon (plus de 95 %), 'est-à-dire des aberrationsdont les erreurs de front d'onde sont faibles (de quelques nanomètres à quelques dizaines
de nanomètres RMS). Je peux ainsi réaliser un développement limité. On peut don ap-
proximer
A1
par :A1
= Π
ıφ −
φ
2
2
+
σ2
φ
2
(III.3.6)L'intensitédansleplanimages'obtientsimplementenprenantlemoduleau arréde la
transformée del'amplitude omplexe
A1
.Elles'é ritdon ,en ne onservant quelestermes d'ordre2, 'est-à-dire lestermes dominants:I1
=| cA1
|2=| bΠ ⋆ bφ |2
(III.3.7)⋆
représente l'opérateurde onvolution etb
la transformée de Fourier.Les propriétés du résidu oronographique ont par ailleurs été étudiées analytiquement
spe kles. Ce i est lairement visible ar es spe kles a ro hés à la PSF apparaissent
lorsqueledéfautest multipliépar latransformée deFourierde lapupille.Nousverronspar
lasuite l'impa tde l'imperfe tiondu oronographe sur le résidu.Ces termesont aussi été
étudiés dans Perrin et al. [2003℄ etSivaramakrishnan et al. [2002℄. Je n'entrerai don que
peu dans ledétail.
On peut étudier la parité de l'intensité résiduelle. Les termes
Π
etφ
sont réels. La transformée de Fourier est don hermitienne : leur partie réelle est paire et leur partieimaginaireestimpaire.Ainsi,laprésen edemodulesau arré,symétriques,rendl'intensité
oronographique paire. C'est suite à un tel onstat qu'une te hnique pour améliorer le
niveau de déte tabilitéaété développée. Elle onsistesimplementàsoustraire àl'imagela
même imageaprès l'avoir faittourner de 180°.
On re onnaît aussi dans l'équation III.3.7 l'expression, à un fa teur multipli atif près
(
(2π/λ)
2
), de la DSPde
φ
(voir I.2.3 pour son expression etsa dénition).Cesrésultatssontvalidespouruneimage ourtepose,voireuneimageinstantanée,pour
laquelle le tempsde pose est inférieur autemps de orrélation des spe kles. Néanmoinsje
fais toujours l'hypothèse qu'iln'y a pas de bruitde photons.
Pour une pose innie, les aberrations dues à l'optique adaptative vont se moyenner;
elles seront don onstantes à une distan e angulairedonnée; on peut don exprimer
σθ
, ladéte tabilité à une distan e angulairedonnée ( ommedénie dans I.2.11 ),par :σθ(I1) = σθ
| bΠ ⋆ cδC
|2
(III.3.8)
Onn'yretrouvequelesaberrationsstatiques,lesaberrationsduesàl'optiqueadaptative
n'intervenant plus dans ladéte tabilité. Ainsi, même pour un temps de pose inni, par e
quelesaberrationsstatiques, ommeleur noml'indique,ne semoyennentpas, le ontraste
maximal sera limité. La variation de déte tabilité est quadratique ave les aberrations
statiques en entrée du téles ope : améliorerla déte tabilité d'un fa teur 100 né essite des
aberrationsstatiques 10 foisplus faibles.
III.3.1.2 Simulations