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Le profil familial influence-t-il la pratique d'activités physiques et les risques d'obésité chez l'enfant?

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Le profil familial influence-t-il la pratique d’activités

physiques et les risques d’obésité chez l’enfant?

Mémoire

Alexandre Hamann

Maîtrise en kinésiologie

Maître ès sciences (M.Sc.)

Québec, Canada

© Alexandre Hamann, 2014

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iii

Résumé

Le profil des parents est un facteur important dans la prédiction du profil de leurs enfants. Les dernières décennies ont permis de constater que l’obésité et la sédentarité connaissent une période de croissance fulgurante. Ce travail propose d’étudier l’influence du profil familial sur la pratique d’activités physiques et les risques d’obésité de leurs enfants. L’indice de masse corporelle (IMC), le pourcentage de masse adipeuse, la sommation des plis cutanés, la pratique d’activités physiques, la condition physique, le Code de Blishen et le niveau de scolarité des parents sont des variables provenant de l’Étude des Familles de Québec qui ont été étudiées dans ce mémoire. Les résultats obtenus montrent que le poids, la composition corporelle, la pratique d’activités physiques et le niveau de scolarité des parents influencent le profil de leurs enfants, ce qui concorde avec la littérature actuelle. De tels résultats permettent de constater que l’éducation de saines habitudes de vie est de plus en plus importante auprès des jeunes et de leurs parents.

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Table des matières

Résumé... iii

Table des matières ... v

Liste des tableaux ... vii

Liste des figures ... ix

Avant-propos ... xi Introduction ...1 Chapitre 1 : L’obésité ...3 1.1 La problématique ...3 1.2 Définition ...4 1.3 Les causes ...7 1.4 Les conséquences ...8 1.5 Les solutions ...9

Chapitre 2 : L’influence du profil des parents sur celui de leurs enfants ...11

2.1 Les caractéristiques anthropométriques des parents ...11

2.1.1 L’indice de masse corporelle (IMC) ...11

2.1.2 Le pourcentage de masse adipeuse ...12

2.2 La pratique d’activités physiques des parents ...13

2.3 Le niveau de scolarité des parents ...15

Chapitre 3 : L’étude des familles de Québec ...17

3.1 Objectifs et hypothèses de recherche ...17

3.2 Vue d’ensemble ...17

3.3 Sélection des sujets ...18

3.4 Protocole ...18

3.5 Variables de l’enfant et des parents ...18

3.6 Méthodes statistiques ...20

Chapitre 4 : Les résultats ...21

4.1 Les caractéristiques anthropométriques des parents ...21

4.1.1 L’indice de masse corporelle ...21

4.1.2 Le pourcentage de masse adipeuse ...29

4.2 Les caractéristiques de la condition physique des parents...37

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4.3 Le niveau de scolarité des parents ...42

Chapitre 5 : Discussion ...61

Indice de masse corporelle des parents ...61

Pourcentage de masse adipeuse des parents ...61

La pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse des parents ...62

Le niveau de scolarité des parents ...63

Constat général et profil idéal ...64

Applications futures ...65

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle du père et les variables de l’enfant de sexe masculin ...22 Tableau 2 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle du père et les variables de l’enfant de sexe féminin ...23 Tableau 3 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin ...25 Tableau 4 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin ...26 Tableau 5 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse du père et les variables de l’enfant de sexe masculin ...30 Tableau 6 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse du père et les variables de l’enfant de sexe féminin ...31 Tableau 7 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin ...33 Tableau 8 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin ...34 Tableau 9 : Corrélations entre la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin ...38 Tableau 10 : Corrélations entre la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin ...39 Tableau 11 : Corrélations entre le niveau de scolarité et le code de Blishen du père et les variables de l’enfant de sexe masculin ...43 Tableau 12 : Corrélations entre le niveau de scolarité et le code de Blishen du père et les variables de l’enfant de sexe féminin ...45 Tableau 13 : Corrélations entre le niveau de scolarité et le code de Blishen de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin ...47 Tableau 14 : Corrélations entre le niveau de scolarité et le code de Blishen de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin ...49 Tableau 15 : Moyennes et écart-types des variables des enfants de sexe masculin en fonction des niveaux de scolarité du père ...53 Tableau 16 : Moyennes et écart-types des variables des enfants de sexe féminin en fonction des niveaux de scolarité du père ...55 Tableau 17 : Moyennes et écart-types des variables des enfants de sexe masculin en fonction des niveaux de scolarité de la mère ...57 Tableau 18 : Moyennes et écart-types des variables des enfants de sexe féminin en fonction des niveaux de scolarité de la mère ...59

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Liste des figures

Figure 1 : Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le groupe d’âge, population à domicile de 2 à 17 ans,

Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004 ...3

Figure 2 : Taux d'obésité, selon le groupe d'âge, population à domicile de 18 ans et plus, Canada, territoires non compris, 1978-1979 et 2004 ...4

Figure 3 : Classification internationale d’un poids insuffisant, normal, excessif et obèse chez l’adulte selon l’indice de masse corporelle ...5

Figure 4 : Classification de l’obésité chez le garçon âgé de 5 à 19 ans ...5

Figure 5 : Classification de l’obésité chez la fille âgée de 5 à 19 ans ...6

Figure 6 : Toile des causes d’excès de poids et d’obésité chez les individus ...7

Figure 7 : Complications médicales reliées à l’obésité...8

Figure 8 : Stratégies de contrôle du poids chez les gens obèses ...9

Figure 9 : Prédiction de différents indicateurs anthropométriques, d’activités physiques et de condition physique des enfants en fonction de l’indice de masse corporelle du père et de la mère ...28

Figure 10 : Prédiction de différents indicateurs anthropométriques, d’activités physiques et de condition physique des enfants en fonction du pourcentage de masse adipeuse (% MA) du père et de la mère ...36

Figure 11 : Prédiction de différents indicateurs anthropométriques, d’activités physiques et de condition physique des enfants en fonction de la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse (APIV) du père et de la mère ...41

Figure 12 : Prédiction de différents indicateurs anthropométriques, d’activités physiques et de condition physique des enfants en fonction du niveau de scolarité (NS) du père et de la mère ...51

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Avant-propos

Les deux dernières années ont été une expérience des plus enrichissante de ma carrière, et ce grâce à une équipe remarquable. Je dois tout d’abord remercier mon directeur de maitrise, Angelo Tremblay, qui dès notre première rencontre a su me mettre à l’aise dans cette nouvelle aventure. Son support, son encadrement et ses encouragements ont été des plus professionnels tout au long de mon cheminement. Je voudrais aussi souligner l’aide attentionnée de M. Claude Leblanc, qui fût très appréciée lors de l’élaboration des statistiques de mon mémoire. Sans oublier Mme Marina Sanchez qui m’a conseillé et aidé du début à la fin de ce travail. Mes collègues, de bureau et du LABSAP, ont été une équipe divertissante et inspirante, dont chaque moment passé avec eux restera gravé dans ma mémoire. Finalement, je me dois de remercier ma famille, qui m’a encouragé et supporté dans mes études, et ma «blonde» qui m’a donné tout l’amour du monde malgré un «chum» parfois stressé et ayant les nerfs à vif!

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Introduction

L’obésité n’a cessé de prendre de l’ampleur durant les dernières années, à un point tel que nous l’abordons dorénavant comme étant une épidémie mondiale. La diminution de la pratique d’activités physiques chez l’enfant et l’adulte est l’une des causes principales de l’accroissement de cette pandémie. Cette faible pratique peut être influencée par l’âge et le sexe des individus ainsi qu’une multitude de déterminants d’ordre biologique, psychologique, social, culturel et environnemental. La nouvelle ère technologique est un exemple de déterminants environnementaux qui influencent négativement la pratique d’activités physiques. Cette nouvelle tendance à la sédentarité est l’une des raisons pour laquelle notre société d’aujourd’hui a de la difficulté à maintenir un poids santé et éviter les complications métaboliques qu’implique un indice de masse corporelle élevé.

Dès leur naissance, les enfants s’imprègnent des habitudes familiales qui leur sont transmises par leurs parents. Ces habitudes vont avoir un impact sur les comportements que les enfants vont adopter avec les années. Écouter religieusement la télévision chaque soir ou encore prendre hebdomadairement des randonnées pédestres sont des exemples de comportements que la famille peut influencer.

Les habitudes en activité physique sont importantes afin de maintenir un état de santé optimal. L’activité physique atténue les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, de cancer et d’ostéoporose. De plus, cette saine habitude de vie a des bienfaits sur la santé mentale en diminuant les risques de dépression, sur la qualité du sommeil et sur la santé musculo-squelettique.

Afin de mieux comprendre l’impact potentiel des comportements familiaux québécois au niveau de l’activité physique, le chapitre 1 présente l’obésité et son lien avec certains facteurs d’environnement tandis que le chapitre 2 couvre la littérature reliée plus spécifiquement au thème principal du mémoire. L’étude des familles de Québec sera décrite dans le chapitre 3 afin de mieux comprendre les variables et méthodes statistiques utilisées. Les résultats seront présentés et expliqués respectivement dans les chapitres 4 et 5.

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Chapitre 1 : L’obésité

1.1 La problématique

La santé est un état physiologique et psychologique que tout être humain souhaite avoir. Malgré cela, peu de gens adoptent un mode de vie sain et actif afin que leur souhait se réalise. Le système de santé canadien dépense chaque année environ 4,3 milliards pour des maladies associées à l’obésité ainsi qu’environ 5,3 milliards pour des maladies associées à l’inactivité physique (1). Ces montants représentent 4.8% du budget du système de santé canadien (1). Les coûts exorbitants associés à ce mode de vie sont au moins en partie expliqués par l’accroissement fulgurant de l’obésité durant les dernières décennies, et ce peu importe l’âge (Figure 1).

Figure 1 : Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le groupe d’âge, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires non compris, 1978 à 1979 et 2004

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Figure 2 : Taux d'obésité, selon le groupe d'âge, population à domicile de 18 ans et plus, Canada, territoires non compris, 1978-1979 et 2004

*Valeur significativement plus élevée que l’estimation pour 1978-1979 (p<0.05)

Tirée de : Tjepkema et al. 2005. (1)

1.2 Définition

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’obésité et le surpoids comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle pouvant représenter un risque pour la santé (2). L’indice de masse corporelle (IMC), qui représente le rapport entre le poids en kilogramme et la surface corporelle en

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5 Figure 3 : Classification internationale d’un poids insuffisant, normal, excessif et obèse chez l’adulte selon l’indice de masse corporelle

Tiré de : Organisation Mondiale de la Santé. 2013.(3)

Étant donné que la croissance de l’enfant n’est pas terminée avant l’âge adulte, il n’est pas

possible d’appliquer les mêmes chartes pour les enfants. Les figures 4 et 5 sont alors utilisées.

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Tirée de : Organisation Mondiale de la Santé. 2013. (4)

Figure 5 : Classification de l’obésité chez la fille âgée de 5 à 19 ans

Tirée de : Organisation Mondiale de la Santé. 2013. (5)

L’obésité est également propre à chaque sexe. On retrouve chez l’homme une obésité de type androïde, c’est-à-dire une agglomération de tissu adipeux au niveau de l’abdomen (6). D’autre part, l’obésité gynoïde, qui est qualifiée par une accumulation de tissu adipeux au niveau des hanches, est observée chez la femme (6).

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7

1.3 Les causes

La présence d’une surcharge pondérale est causée par un bilan énergétique positif, c’est-à-dire une dépense énergétique inférieure à l’apport calorique. Plusieurs facteurs influencent cet équilibre tels que les facteurs biologiques, socio-environnementaux, individuels et ceux liés à l’héritage familial (7).

Figure 6 : Toile des causes d’excès de poids et d’obésité chez les individus

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1.4 Les conséquences

L’obésité implique certaines conséquences sur la santé. Chez l’adulte obèse, un indice de masse corporelle élevé est un facteur de risque important pour certaines maladies chroniques telles que : les maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles musculo-squelettiques et certains cancers (8). Par exemple, les risques de contracter une maladie non transmissible augmentent avec la sévérité de l’obésité (8). Chez l’enfant obèse, les décès prématurés et l’incapacité physique à l’âge adulte sont fréquemment observés (8). Sans oublier les difficultés respiratoires, un plus grand risque de fracture, l’hypertension artérielle, l’apparition prématurée de maladies cardiovasculaires, la résistance à l’insuline et des problèmes psychologiques (8). La figure 7 résume bien la multitude de complications possibles chez l’être humain obèse.

Figure 7 : Complications médicales reliées à l’obésité

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9

1.5 Les solutions

Vaincre l’obésité doit tout d’abord se faire via le changement des habitudes de vie telles que la bonne alimentation (10), l’activité physique (11) et le sommeil (10). Les interventions centrées sur ces facteurs ne fonctionnent pas toujours chez le sujet obèse. La pharmacothérapie et la chirurgie bariatrique sont donc les dernières alternatives envisageables afin de résoudre cette complication métabolique (12).Voici une image qui illustre les grandes lignes de la prise en charge d’un patient obèse.

Figure 8 : Stratégies de contrôle du poids chez les gens obèses

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Outre les recommandations de la prise en charge du patient obèse de la part de certains auteurs, l’Organisation mondiale de la santé a émis en 2004 des recommandations dans un plan qui se nomme Stratégie mondiale de l’OMS pour l’alimentation, l’exercice physique et la santé (13). Cette approche de l’OMS vise à définir les mesures nécessaires au niveau mondial, régional et local pour inciter les populations à adopter une alimentation saine et la pratique régulière de l’activité physique.

En résumé, ce premier chapitre permet de bien comprendre les causes et conséquences de l’obésité chez l’enfant et l’adulte. Une multitude de facteurs internes et externes favorisent le développement de cette condition qui a des conséquences sur notre santé. Le changement des habitudes de vie et la consultation de professionnels de la santé sont les premiers pas à effectuer afin de vaincre l’obésité.

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Chapitre 2 : L’influence du profil des parents sur

celui de leurs enfants

2.1 Les caractéristiques anthropométriques des parents

2.1.1 L’indice de masse corporelle (IMC)

L’environnement familial a longuement été étudié et il a été montré que celui-ci a un impact important sur le poids des enfants via les choix alimentaires que les parents font (14, 15). Lorsque les enfants d’une même famille atteignent l’âge de 12 ans, l’indice de masse corporelle des parents devient un prédicteur important de l’IMC des enfants (16). De plus, avoir un ou deux parents obèses augmente les risques de développer l’obésité au fil du temps chez l’enfant (15, 17-22) et l’adolescent (23, 24). La combinaison la plus à risque pour le développement de l’obésité chez l’enfant est lorsque les deux parents sont obèses, et ce comparativement à un seul des deux parents atteints par ce problème de poids (25). L’IMC des parents n’influence pas seulement l’IMC de leurs enfants, mais également leur quantité de masse adipeuse. Des études montrent qu’il existe de fortes corrélations positives entre l’IMC des parents et le pli cutané subscapulaire ainsi que le pli cutané du triceps de leurs enfants (26, 27). Par contre, l’enfant en bas âge, c’est-à-dire âgé de 1 à 2 ans, ayant des parents obèses ou en surpoids n’est pas dans une période cruciale où ces derniers peuvent influencer l’évolution de son IMC (20, 28). Malgré les zones d’âge à risque pour les enfants de parents obèses ou en surpoids, c’est-à-dire 1 à 2 ans et 12 ans et plus, la zone idéale pour prévenir le développement de l’obésité via l’activité physique et les saines habitudes de vie chez l’enfant est entre 3 et 9 ans (29). C’est durant cette période d’âge que les enfants sont le plus influencés par leurs parents. D’autant plus, des parents avec un poids santé, c’est-à-dire avec un IMC égal ou en dessous de 25 kg/m2, ont des enfants qui ont moins de risque de développer l’obésité au fil des ans (17, 30). Plus

précisément, ces enfants ont deux fois moins de risques de développer l’obésité durant leur croissance lorsque leurs parents ont un poids santé (31).

Outre les parents, il a été documenté que les proches et l’entourage des enfants influencent l’IMC. Un entourage ayant un IMC élevé influence à la hausse celui de l’enfant (19). Les grands-parents, qui sont souvent impliqués dans les activités familiales des enfants, ont un impact sur la pratique d’activité physique via leur IMC. Une étude a montré des corrélations négatives significatives entre l’IMC des grands-parents et la pratique d’activités physiques de leurs petits-enfants (32). Parmi les parents, l’IMC de la mère est celui qui a un plus grand impact sur celui de ses enfants, et ce comparativement au père (22, 28, 33). La taille et le poids des parents à la naissance de leurs enfants ont un impact sur leur poids à l’adolescence. Il a été

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documenté que des parents grands et de poids élevés étaient portés à avoir des adolescents grands et de poids élevés alors que des parents petits et légers étaient portés à avoir des adolescents petits et légers (23). Ce dernier point permet donc de s'interroger sur l’impact de l’hérédité familiale sur l’IMC de leurs enfants. Des chercheurs ont donc étudié le cas d’enfants et de leurs parents adoptifs ainsi que le cas d’enfants et de leurs parents biologiques. Ils ont conclu qu’il existait une relation linéaire entre l’évolution de l’indice de masse corporelle des enfants et de leurs parents biologiques, alors qu’aucune relation n’a été observée chez les enfants et leurs parents adoptifs (34).

En plus de la prédisposition génétique, les habitudes de vie diffèrent d’une famille dont les deux parents sont obèses à ceux n’ayant pas cette problématique. Les enfants de parents obèses font plus d’activités sédentaires contrairement aux enfants de parents avec un poids santé (35). De plus, les familles avec une problématique d’obésité ont une préférence pour les aliments gras (35). Les parents obèses ont également un impact sur l’intensité de l’activité physique pratiquée par leurs enfants. Les filles dont les parents sont obèses atteignent un niveau d’intensité plus faible lors d’activités physiques que les filles de parents non obèses (36). La croissance des enfants et des adolescents est un facteur à tenir en compte dans la variation de l’IMC. Cette variation de l’IMC peut être expliquée dans quelques cas par une variation hormonale lors de la puberté (37). En général, les filles tendent à prendre de la masse adipeuse alors que les gars tendent à prendre du muscle (37). Malgré le fait que l’IMC des parents influence grandement celui de leurs enfants, certains chercheurs semblent impartiaux devant ce facteur, car seulement 40% des cas d’obésité infantile persiste jusqu’à l’âge adulte (38).

2.1.2 Le pourcentage de masse adipeuse

Tout comme l’IMC, le pourcentage de masse adipeuse des parents a un mauvais impact sur les membres de la famille (22, 39, 40). Chez l’enfant âgé entre 4 et 8 ans, on mentionne que le niveau d’adiposité de ces

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13 demander qui de la mère ou du père influence davantage l’adiposité de leurs enfants. Ils ont découvert que la quantité de gras abdominal de la mère et le pourcentage de masse adipeuse totale du père étaient des prédicteurs importants du pourcentage d’adiposité de leurs enfants (16). Par ailleurs, d’autres semblent être convaincus que l’adiposité de la mère influence davantage celle de ses enfants (25, 42, 43) alors que certains pensent que le père a un impact plus important (42, 44, 45). Les chercheurs en faveur de la mère se basent sur le fait que cette dernière est plus présente que le père lors des repas, c’est-à-dire lors de la préparation et la consommation. Une étude faite auprès d’enfants adoptés âgés de 7 à 13 ans confirme ce point. Cette dernière a montré une faible corrélation positive entre l’IMC de la mère et celui de ses enfants, et aucune corrélation avec l’IMC du père (46).

2.2 La pratique d’activités physiques des parents

Les activités quotidiennes des parents influencent souvent celles de leurs enfants. Des parents actifs ont donc un impact positif sur la pratique d’activités physiques de leurs enfants (47). À l’opposé, l’inactivité des parents est un prédicteur important de l’inactivité des enfants (48). La sédentarité d’une mère de famille a un impact particulier sur celle de sa fille (49).

Il existe également d’autres facteurs qui influencent les activités des enfants tels que la modélisation, le support parental, la cohésion familiale ainsi que le style parental. La littérature scientifique définit la modélisation comme étant l’apprentissage comportemental par l’observation des comportements d’un être (50). Plusieurs études affirment que la modélisation parentale en terme d’activités physiques est un point central dans la pratique d’activités physiques de leurs enfants (51-54). Malgré cela, les études montrent tout de même des opinions partagées. Certaines affirment que des parents actifs influencent énormément le niveau d’activités de leurs enfants (47) alors que d’autres affirment que cette relation est faible (54). Des auteurs ont même documenté que la pratique d’activités physiques de jeunes adultes en moyenne âgés de 21 ans n’était pas influencée par la pratique d’activités physiques de leurs parents (55). Le support parental est également un facteur important à considérer chez l’enfant (56) et l’adolescent (57). La littérature définit le support parental comme étant l’environnement (outils, informations, encouragements, intérêts) qu’établissent les parents afin que leurs enfants atteignent leurs objectifs (50). Du support et de l’encouragement régulier provenant des parents impliquent davantage les enfants dans des activités sportives comparativement aux enfants de parents qui n’offrent pas ce soutien (58, 59). La cohésion familiale et le style parental ont également fait l’objet d’études concernant leur impact sur la pratique

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d’activités physiques de l’enfant. Tout d’abord, on définit la cohésion familiale comme étant la force des liens émotionnels qui unissent les membres d’une famille (60). À ce jour, le manque d’évidence scientifique ne nous permet pas de conclure au sujet de ce facteur (54). Le style parental, quant à lui, se définit comme le niveau de contrôle et d’affection qu’accordent les parents à leurs enfants (61). On dénombre quatre styles parentaux, soit le permissif, le désengagé, l’autoritaire et le démocratique (61). Le parent permissif se montre plus tolérant, permet une large autorégulation et évitent l’affrontement (61). Celui désengagé est peut réceptif et peu exigeant envers ses enfants (61).Un parent autoritaire, quant à lui, est très exigeant et directif, mais n’est pas réceptif (61). Alors qu’un parent démocratique est à la fois exigeant et réceptif (61). Actuellement, il est connu qu’une mère qui adopte un style autoritaire influence positivement la pratique d’activités physiques de sa fille (62). À l’opposé, un style parental trop démocratique influence négativement l’activité physique des enfants (63).

Outre l’influence de ces facteurs, des constats généraux peuvent tout de même être portés. Les enfants de deux parents qui bougent quotidiennement sont beaucoup plus actifs que ceux dont un seul ou aucun des parents ne pratiquent régulièrement de l’activité physique (51, 64, 65). Le même diagnostic a été porté en France chez des adolescents (66). Dans le même ordre d’idée, si l’on s’attarde à l’intensité pratiquée par les parents, ceux qui pratiquent de l’activité physique d’intensité modérée à élevée ont des enfants qui s’exposent régulièrement à ce type d’intensité comparativement à ceux dont les parents ne le font pas (67). La mère, plus particulièrement, influence positivement l’activité physique à intensité élevée de son fils (48). Lorsqu’étudié séparément, l’activité physique que pratique la mère et le père a un impact différent dans la famille. Concernant la mère, les corrélations positives montrent souvent une association avec les variables de sa fille en ce qui a trait à la pratique d’activités physiques (51, 68). À l’opposé, l’inactivité physique de la mère influence énormément l’inactivité physique de sa fille (49). Le père quant à lui, a un profil d’activité qui présente des corrélations positives avec l’activité physique de ses enfants (51, 68).

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15 Afin d’avoir une famille active, quelques stratégies ressortent. Impliquer la famille dans les activités communautaires (54) ainsi que favoriser la motivation des enfants par les parents (66, 71) et l’enseignant en éducation physique (71) en sont quelques exemples. Adopter de telles stratégies pourrait favoriser la pratique d’activités physiques des enfants, et par conséquent l’atteinte des recommandations en matière d’activités physiques, ce qui ne semble pas être le cas actuellement (72). Malgré tout, certaines familles semblent avoir une prédisposition génétique à faire régulièrement de l’activité physique contrairement à d’autres (73, 74).

2.3 Le niveau de scolarité des parents

Le niveau de scolarité des parents a été étudié de différentes façons dans la littérature scientifique, c’est-à-dire que certains auteurs ont regardé seulement le niveau de scolarité des parents et d’autres ont regardé le statut socio-économique de la famille, qui comprennent les revenus ainsi que les études des parents. Étant donné que ces deux variables sont en lien, elles ont été analysées selon leur situation respective pour ce travail. Tout d’abord, des chercheurs ont constaté qu’il n’y avait pas de différence en terme de pratique d’activités physiques d’intensité modérée à élevée chez l’enfant entre les niveaux de statut socio-économique faible, moyen et élevé des parents (75). À l’opposé, d’autres mentionnent que les enfants qui ont au moins un parent qui a une formation universitaire sont positivement influencés dans leur pratique d’activité physique d’intensité modérée à élevée (57). Peu importe le niveau d’intensité, l’activité physique de la fille présente une faible association positive avec le statut socio-économique du père (68). Par ailleurs, ces mêmes chercheurs ont montré qu’un père avec un statut socio-économique élevé avait des enfants qui bougeaient davantage que ceux dont le père avait un faible statut socio-économique (68). La raison qui explique ce dernier point est que les parents ayant un faible statut socio-économique mettent en place un milieu pour leurs enfants plus propice à la sédentarité via l’achat de télévisions, de jeux vidéo et de DVD (76-79). Il en est de même concernant les adolescents, c’est-à-dire que les adolescents provenant d’un milieu où le statut socio-économique est élevé pratiquent plus souvent de l’activité physique que ceux dont les parents ont un faible statut socio-économique (80, 81). Cette quantité d’activité physique plus fréquente chez les enfants et adolescents provenant d’un milieu aisé est expliquée par le fait que les parents de ces derniers ont une attitude positive vis-à-vis les saines habitudes de vie et la pratique d’activités physiques (82).

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En ce qui a trait au surpoids chez l’enfant, il est plus fréquent de voir cette problématique chez les familles ayant un statut socio-économique faible comparativement à ceux provenant d’une famille avec un statut socio-économique moyen (83). En France, on observe une relation inverse entre l’éducation des parents et le poids des enfants (66), de même que dans une étude faite au Portugal (84). Certains chercheurs ont même affirmé que provenir d’une famille ayant un statut socio-économique moyen ou faible est un facteur important pour le développement de l’obésité de l’enfant (24, 85). Il en est de même lorsque l’on regarde l’éducation et le revenu des parents séparément (86). On explique les risques accrus de développer de l’obésité chez l’enfant provenant de ces milieux par le fait que la majorité des aliments achetés dans ces familles est de moins bonne qualité nutritive (87). Durant la période allant de 5 à 18 ans chez l’enfant, avoir des parents ayant eu une bonne éducation scolaire, procure un effet protecteur contre le développement de l’adiposité (17, 88). Ce dernier point est expliqué par le fait qu’elle influence les connaissances, les croyances, les valeurs et les ressources utiles à un mode de vie sain et actif dans la famille (89, 90). Au sein d’une famille, la scolarité de la mère est un facteur important. Une étude a soulevé le point qu’une mère qui n’a pas de scolarité aura des enfants ayant trois fois plus de risques de développer l’obésité, et ce comparativement aux enfants de mères ayant 13 ans de scolarité (91). Dans cette même étude, les enfants provenant de parents ayant moins de 9 ans de scolarité ont plus de risque que leurs enfants soient obèses lorsqu’on les compare aux enfants de parents avec 13 ans de scolarité (91). Dans le même ordre d’idées, d’autres auteurs mentionnent qu’une mère qui n’a pas fait d’études secondaires a plus de risques de voir ses enfants développer l’obésité (85). Une des causes pourrait être la faible stimulation cognitive des enfants que procure un milieu à faible statut socio-économique (85). L’impact dominant de la scolarité de la mère, en comparaison de celle du père, s’explique en partie par une plus grande présence de celle-ci avec ses enfants lors des repas et dans leur éducation en général (92, 93). De plus, les mères ayant un statut socio-économique élevé se préoccupent davantage d’avoir un poids santé via la diminution d’aliments gras, d’aliments hypercaloriques et par l’augmentation de l’activité physique (94). Ces derniers points confirment l’importance de l’éducation de la mère sur l’impact du poids de ses enfants.

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Chapitre 3 : L’étude des familles de Québec

3.1 Objectifs et hypothèses de recherche

À la lumière des résultats de cette revue de littérature, il est important de souligner que plusieurs facteurs sont impliqués dans le développement de l’obésité. Le présent travail tentera de faire ressortir les facteurs familiaux influençant le développement de l’obésité et la pratique d’activités physiques des enfants. Ce mémoire comporte donc trois principaux objectifs :

• Déterminer l’impact des variables anthropométriques des parents sur celles de leurs enfants et sur la pratique d’activités physiques de ces derniers.

• Déterminer si la pratique d’activité physique chez les familles de Québec influence le développement de l’obésité chez l’enfant.

• Évaluer l’influence du niveau de scolarité des parents sur la pratique régulière d’activités physiques de leurs enfants.

L’hypothèse des relations possibles entre ces variables est qu’un niveau de scolarité élevé et un niveau d’activité physique élevé chez les parents ont un impact positif sur la pratique d’activités physiques de leurs enfants. De plus, les variables anthropométriques des parents pourraient avoir un impact, soit positif ou négatif, sur les variables de leurs enfants.

3.2 Vue d’ensemble

Le projet de l’Étude des Familles de Québec s’est échelonné sur une période de 18 ans (1979-1997) et comprenait trois phases (1, 2 et 3). La mise en place d’un tel projet avait comme objectif d’étudier les mécanismes responsables de la susceptibilité à devenir obèse et de la vulnérabilité aux diverses maladies qui y sont associées. Les diverses variables qui ont été mesurées sont celles relatives à la graisse corporelle et aux facteurs de risques des participants ainsi que le typage de différents marqueurs génétiques. Plusieurs caractéristiques de cette étude ont permis de la distinguer des autres, soit le fait qu’elle impliquait des familles (liens entre les générations), les participants étaient de descendance québécoise (homogénéité génétique), l’étude était de type longitudinale et comportait également le plus grand nombre de mesures sur des phénotypes reliés à l’obésité. Les données recueillies ont servi dans trois secteurs d’analyse : le métabolisme du tissu adipeux et des lipides, le métabolisme énergétique et du tissu musculaire ainsi que le projet génétique qui comprend l’épidémiologie génétique et la biologie moléculaire.

(30)

3.3 Sélection des sujets

Les familles qui ont été sélectionnées lors de la phase 1 comprenaient 861 pères, 888 mères et 903 enfants. Les critères d’inclusion à ce projet étaient d’être âgé entre 10 et 50 ans et d’être membre d’une famille résidant à Québec. Quelques exceptions ont eu lieu concernant l’âge des participants, c’est-à-dire que certains membres de la famille ont été acceptés malgré le fait que leur âge était en dehors des limites, et ce, dans le but d’inclure toute la famille dans l’étude. Les sujets ont été recrutés par l’entremise de trois méthodes, soit via les médias de la ville de Québec, via les banques de noms du Laboratoire des sciences de l’activité physique (LABSAP) de l’Université Laval et via les professionnels de la santé du Département de chirurgie de l’Hôpital Laval ou des divers centres de santé de la Ville de Québec.

3.4 Protocole

La première étape en vue de la prise de données a été la visite initiale des familles. Ce premier contact a servi à sensibiliser les candidats aux divers aspects du projet et à obtenir leur consentement à y participer. Les opérations de cette étape étaient l’introduction au projet, l’explication des tests, l’explication des consignes, l’explication des documents à compléter et la planification des rendez-vous. La deuxième étape consistait à rencontrer les participants du projet afin de collecter les données. Chaque membre de la famille devait se présenter une fois au LABSAP. Le rendez-vous avait comme objectif d’effectuer les mesures de laboratoire tel que la mesure de la dépense énergétique au repos, la tension artérielle, les prélèvements sanguins, les mesures de la dépense énergétique, l’examen médical, la vérification des questionnaires et des journaux alimentaires et d’activités physiques, la prise des plis adipeux et des circonférences, la pesée hydrostatique et le test d’effort sous-maximal sur vélo.

(31)

19 La densité corporelle a été calculée en tenant compte des mesures de la masse corporelle, du volume résiduel et du volume corporel des participants. La masse corporelle a été mesurée lors des prises de données anthropométriques. Le volume résiduel a été mesuré à l’aide de l’appareil Spiroflow (Morgan), utilisant le principe de la dilution à l’hélium. Le volume corporel a été mesuré avec la pesée hydrostatique du LABSAP de l’Université Laval. La densité corporelle est définie à partir de l’équation :

Densité corporelle = Masse corporelle / (Volume corporel – (Volume résiduel-Volume d’expiration maximale-Volume d’air du tractus gastro-intestinal))

Les données d’activité physique ont été récoltées via le journal d’activités physiques de Bouchard (95). Ce journal visait à obtenir un indice de la participation des sujets aux activités physiques quotidiennes. Les participants devaient le compléter selon trois journées les plus représentatives de leur routine hebdomadaire. Il a été recommandé de remplir le journal pour deux journées de semaine et une de fin de semaine. Les participants devaient remplir ce journal selon 9 catégories, qui représentaient chacune une équivalence énergétique différente, tout en indiquant la période de temps pertinente. Plus le chiffre augmentait (1 à 9), plus la dépense énergétique approximative augmentait, tout comme l’intensité. Des exemples d’activités physiques étaient proposés pour chacun des niveaux. Les niveaux d’intensité 6 à 9, représentant l’intensité modéré à élevé, ont été analysés chez l’enfant et le parent, alors que les niveaux 8 et 9, représentant l’intensité élevé, ont été analysés seulement chez l’enfant.

La sommation des 6 plis cutanés est la sommation des plis cutanés sous-scapulaire, abdominal, supra-iliaque, du biceps, du triceps et du mollet. Les mesures ont été prises à l’aide d’un adiposimètre (SlimGuide) ayant une précision de 1 mm (pour mesures ≥ 45 mm). Les plis cutanés ont été mesurés en série, c’est-à-dire que chaque site était mesuré l’un après l’autre. Deux séries de mesures ont été effectuées. Advenant le cas d’un écart de plus de 5 % entre les deux mesures d’un site, une troisième mesure était effectuée. Les résultats de la prise des mesures ont été enregistrés au 1/10 de millimètre près. La valeur enregistrée pour chaque site a été la moyenne des deux essais les plus rapprochés.

La condition physique (Kpm/Kg) des participants a été déterminée par la capacité physique au travail à partir d’un test sur ergocycle. Le test comprenait trois paliers de six minutes entrecoupés d’une minute de récupération à la charge minimale. Les vitesses de pédalage exigées lors du test étaient de 70 révolutions par minute lors du palier de travail et d’environ 45 révolutions par minute lors de la phase de récupération. Le test était arrêté advenant le cas où la fréquence cardiaque cible était atteinte (70% de la fréquence cardiaque maximale) ou si le participant était dans l’incapacité physique ou physiologique de poursuivre. Les fréquences cardiaques cibles ont été calculées selon la formule de Karvonen qui est :

(32)

Fréquence cardiaque cible = (((220 – l’âge) – (fréquence cardiaque de repos)) x 70%) + fréquence cardiaque de repos

Afin de juger l’efficacité de la charge de travail attribuée à chaque participant, l’examen des quotients respiratoires et l’utilisation de la charte de «Indice de Borg» (1 à 20) ont aidé à mieux percevoir le niveau d’effort atteint chez les participants. Un électrocardiogramme (Quinton Q4000 B) a permis de recueillir les fréquences cardiaques des participants au repos et à l’effort. La tension artérielle a été prise à l’aide d’un moniteur automatique (QUINTON modèle 410). Au repos, un total de trois mesures de tension artérielle et de fréquence cardiaque ont été prises à des intervalles de deux minutes. Lors de la période d’effort, six mesures de la tension artérielle ont été prises. La fréquence cardiaque en période d’effort a été captée continuellement par l’électrocardiogramme. L’estimation de la capacité de travail s’est effectuée à partir du logiciel D-Base en utilisant la méthode statistique des moindres carrés.

Le niveau d’éducation et le code de Blishen des parents ont été mesurés à l’aide du questionnaire sur les caractéristiques économiques. Le code de Blishen est une cote qui permet d’évaluer le statut socio-économique selon un questionnaire de sept questions en lien avec l’emploi, l’état matrimonial, le niveau de scolarité et le revenu (96, 97). Afin de faciliter l’analyse des variables, des groupes de scolarité ont été formés. On y retrouve les groupes : primaires/secondaires terminé, secondaire terminé/collégial non-terminé et collégial non-terminé/universitaire.

3.6 Méthodes statistiques

Trois méthodes statistiques ont été utilisées afin de comparer les variables : les corrélations simples, les régressions multiples et les ANOVA. Le niveau de probabilité utilisé dans les trois méthodes statistiques est de 5%, soit p<0.05. L’utilisation des corrélations simples a permis d’étudier l’intensité des liaisons significatives pouvant exister entre les variables des enfants et des parents. Des régressions multiples ont

(33)

21

Chapitre 4 : Les résultats

4.1 Les caractéristiques anthropométriques des parents

4.1.1 L’indice de masse corporelle

Les corrélations

Les corrélations simples effectuées permettent de voir certaines relations significatives en ce qui a trait à l’IMC des parents et les variables se rapportant aux enfants de chaque sexe. Tout d’abord, l’IMC du père est corrélé positivement avec l’IMC, la sommation des six plis cutanés et la condition physique des enfants de sexe masculin (Tableau 1). Lorsqu’ajustées pour l’âge ces corrélations restent significatives. D’un point de vue général, plus l’IMC du père augmente, plus l’IMC et la sommation des six plis cutanés du garçon augmentent. À l’inverse, la condition physique de l’enfant masculin est moins bonne si l’IMC du père augmente. L’IMC du père est également corrélé significativement avec l’IMC, le pourcentage de masse adipeuse et la sommation des six plis cutanés des enfants de sexe féminin. Ces associations restent significatives même après ajustement pour l’âge de l’enfant (Tableau 2). Donc, l’augmentation de l’IMC du père est associée à une augmentation significative des variables anthropométriques de l’enfant féminin. L’ajustement pour l’âge de l’enfant permet d’avoir une corrélation significative entre l’IMC du père et la quantité d’activités vigoureuses physiques pratiquées par sa fille (r = 0.11, p<0.05).

(34)

Tableau 1 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle du père et les variables de l’enfant de sexe masculin

Variables de l’enfant de sexe masculin

Corrélations (r) IMC du père Non-ajustées Ajustées IMC n=461 0.17** 0.19**

Pourcentage de masse adipeuse

n=309

0.08 0.09

Sommation des six plis cutanés

n=461

0.19** 0.19**

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=456

0.06 0.06

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=456

-0.06 -0.06

Condition physique

n=454

(35)

23 Tableau 2 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle du père et les variables de l’enfant de sexe féminin

Variables de l’enfant de sexe féminin

Corrélations (r) IMC du père Non-ajustées Ajustées IMC n=394 0.20** 0.19**

Pourcentage de masse adipeuse

n=274

0.17** 0.15*

Sommation des six plis cutanés

n=394

0.18** 0.17**

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=392

0.09 0.11*

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=392

0.09 0.10

Condition physique

n=387

0.05 0.04

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(36)

Des associations significatives ont également été observées entre l’IMC de la mère et l’IMC et la sommation des six plis cutanés du garçon (Tableau 3). Après les ajustements pour l’âge de l’enfant, ces corrélations restent significatives. Par contre, la corrélation entre l’IMC de la mère et le pourcentage de masse adipeuse de son garçon devient alors statistiquement significative (r = 0.14, p<0.05). Des corrélations significatives ont également été observées entre l’IMC de la mère et l’IMC, le pourcentage de masse adipeuse, la sommation des six plis cutanés, la quantité d’activités physiques vigoureuses et la condition physique chez les filles (Tableau 4). Lorsqu’ajustées pour l’âge, toutes ces variables caractérisant l’enfant de sexe féminin sont significatives à l’exception de la quantité d’activités physiques pratiquées à une intensité de niveau 6 à 9 ainsi qu’à une intensité 8 et 9.

(37)

25 Tableau 3 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin

Variables de l’enfant de sexe masculin

Corrélations (r) IMC de la mère Non-ajustées Ajustées IMC n=472 0.27** 0.24**

Pourcentage de masse adipeuse

n=320

0.09 0.14*

Sommation des six plis cutanés

n=472

0.21** 0.20**

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=465

-0.07 -0.04

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=465

-0.08 -0.07

Condition physique

n=465

-0.02 -0.07

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(38)

Tableau 4 : Corrélations entre l’indice de masse corporelle de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin

Variables de l’enfant de sexe féminin

Corrélations (r) IMC de la mère Non-ajustées Ajustées IMC n=408 0.25** 0.21**

Pourcentage de masse adipeuse

n=287

0.16** 0.13*

Sommation des six plis cutanés

n=408

0.20** 0.18**

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=405

-0.16* -0.09

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=405

-0.05 -0.05

Condition physique

n=400

(39)

27

Les régressions multiples

Outre les corrélations simples, les régressions multiples entre l’IMC des parents et les variables des enfants permettent également d’observer certaines relations significatives. Ces régressions multiples indiquent qu’il y a des relations significatives entre l’IMC des parents et l’IMC, le pourcentage de masse adipeuse, la sommation des six plis cutanés, la quantité d’activités physiques vigoureuses, incluant un lien spécifique avec les activités de niveau 8 et 9 des enfants (Figure 9). L’IMC de la mère semble influencer davantage l’IMC, la sommation des six plis cutanés et la quantité moyenne d’activités physiques d’intensité 8 et 9 de l’enfant. À l’opposé, l’IMC du père a un plus grand impact sur le pourcentage de masse adipeuse et la quantité moyenne d’activités physiques d’intensité 6 à 9 de l’enfant. Lorsque l’on ajuste ces variables pour l’âge de l’enfant, toutes ces régressions restent significatives. Fait intéressant, la régression entre le pourcentage de masse adipeuse des parents et la condition physique de l’enfant devient significative (r = 0.004, p<0.05).

(40)

Figure 9 : Prédiction de différents indicateurs anthropométriques, d’activités physiques et de condition physique des enfants en fonction de l’indice de masse corporelle du père et de la mère

Variables non-ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende * p < 0.05 ** p < 0.01 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

IMC % MA Som. 6 PC AP 6 à 9 AP 8 et 9 Condition

physique R 2 a ju st és ( % ) Variables de l'enfant p < 0.0001 p < 0.0034 p < 0.0001 p < 0.0146 p < 0.0370 p < 0.1342 ES M : 0.24** P : 0.15** ES M : 0.17** P : 0.15** ES M : 0.09* P : 0.10* ES M : -0.08* P : 0.07* ES M : -0.07* M : -0.05 ES

(41)

29

4.1.2 Le pourcentage de masse adipeuse

Les corrélations

Tout comme la variable précédente, les corrélations simples calculées avec la variable du pourcentage de masse adipeuse des parents permettent de voir certaines relations significatives. En premier lieu, les corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse du père et les variables des enfants de sexe masculin, soit l’IMC, le pourcentage de masse adipeuse, la sommation des six plis cutanés et la condition physique sont significatives (Tableau 5). Lorsque l’on ajuste ces variables pour l’âge, elles restent toutes significatives. Les variables se rapportant aux filles et leurs pères illustrent des corrélations significatives en ce qui a trait à l’IMC, au pourcentage de masse adipeuse et à la sommation des six plis cutanés (Tableau 6). Lorsqu’ajustée pour l’âge des enfants, seule la corrélation entre l’IMC de la fille et le pourcentage de masse adipeuse du père n’est plus significative.

(42)

Tableau 5 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse du père et les variables de l’enfant de sexe masculin

Variables de l’enfant de sexe masculin

Corrélations (r)

Pourcentage de masse adipeuse du père

Non-ajustées Ajustées

IMC

n=302

0.16** 0.16**

Pourcentage de masse adipeuse

n=281

0.17** 0.20**

Sommation des six plis cutanés

n=302

0.15** 0.15**

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=301

0.05 0.07

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=301

-0.09 -0.08

Condition physique

n=298

(43)

31 Tableau 6 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse du père et les variables de l’enfant de sexe féminin

Variables de l’enfant de sexe féminin

Corrélations (r)

Pourcentage de masse adipeuse du père

Non-ajustées Ajustées

IMC

n=267

0.14* 0.09

Pourcentage de masse adipeuse

n=251

0.20** 0.18**

Sommation des six plis cutanés

n=267

0.15* 0.13*

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=266

0.04 0.08

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=266

0.06 0.07

Condition physique

n=261

-0.05 -0.06

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(44)

Les corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse de la mère et les variables du fils montrent une seule association significative avec l’IMC (Tableau 7). Lorsqu’on ajuste cette variable pour l’âge, cette corrélation perd sa significativité. Par ailleurs, le pourcentage de masse adipeuse de la mère est significativement associé à l’IMC, le pourcentage de masse adipeuse et la sommation des six plis cutanés de sa fille (Tableau 8). Après ajustement pour l’âge de l’enfant, une corrélation significative est uniquement obtenue entre le pourcentage de masse adipeuse de la mère et de la fille.

(45)

33 Tableau 7 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin

Variables de l’enfant de sexe masculin

Corrélations (r)

Pourcentage de masse adipeuse de la mère

Non-ajustées Ajustées

IMC

n=281

0.23** 0.11

Pourcentage de masse adipeuse

n=264

0.04 0.11

Sommation des six plis cutanés

n=281

0.08 0.08

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=278

-0.05 0.001

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=278

-0.11 -0.08

Condition physique

n=277

0.12 0.04

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(46)

Tableau 8 : Corrélations entre le pourcentage de masse adipeuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin

Variables de l’enfant de sexe féminin

Corrélations (r)

Pourcentage de masse adipeuse de la mère

Non-ajustées Ajustées

IMC

n=252

0.15* 0.06

Pourcentage de masse adipeuse

n=238

0.24** 0.21**

Sommation des six plis cutanés

n=252

0.13* 0.09

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=250

-0.04 0.01

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=250

0.01 0.02

Condition physique

n=249

(47)

35

Les régressions multiples

Les régressions multiples entre le pourcentage de masse adipeuse du père et de la mère et l’IMC, le pourcentage de masse adipeuse et la sommation des six plis cutanés des enfants présentent une association significative (Figure 10). L’ajustement pour l’âge des enfants rend la régression entre le pourcentage de masse adipeuse des parents et la condition physique des enfants statistiquement significative (R2=0.01, p<0.05).

(48)

Figure 10 : Prédiction de différents indicateurs anthropométriques, d’activités physiques et de condition physique des enfants en fonction du pourcentage de masse adipeuse (% MA) du père et de la mère

Variables non-ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende * p < 0.05 ** p < 0.01 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

IMC % MA Som. 6 PC AP 6 à 9 AP 8 et 9 Condition

physique R 2 a ju st és ( % ) Variables de l'enfant p < 0.0001 p < 0.0001 p < 0.001 p < 0.09 ES M : 0.11** P : 0.14* ES P : 0.16** ES M : 0.17** P : 0.10 ES P : -0.08

(49)

37

4.2 Les caractéristiques de la condition physique des parents

4.2.1 La pratique d’activités physiques vigoureuses

Les corrélations

Les corrélations simples entre la pratique d’activités physiques vigoureuses du père et de la mère présentent peu de relations significatives avec les variables se rapportant aux enfants. La pratique d’activités physiques vigoureuses du père ne présente aucune corrélation significative avec les variables des enfants de sexe masculin. Par ailleurs, la pratique d’activités physiques d‘intensité vigoureuse des filles corrèle significativement avec la pratique d’activités physiques vigoureuses du père (r = 0.11, p<0.05). L’ajustement pour l’âge des enfants n’a pas d’impact sur la significativité de ces associations.

La pratique d’activités physiques vigoureuses de la mère influence significativement les variables des enfants de sexe masculin et féminin. Tout d’abord, la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse de l’enfant de sexe masculin corrèle significativement avec celle de sa mère (Tableau 9). Malgré l’ajustement pour l’âge des enfants, cette relation demeure significative. Ensuite, la pratique d’activités physiques vigoureuses de la mère corrèle significativement avec la pratique d’activités physiques vigoureuses et spécifiquement de niveau 8 et 9 de la fille (Tableau 10). L’ajustement pour l’âge des enfants n’affecte pas la significativité des corrélations.

(50)

Tableau 9 : Corrélations entre la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin

Variables de l’enfant de sexe masculin

Corrélations (r)

Pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse de la mère

Non-ajustées Ajustées

IMC

n=466

-0.01 0.01

Pourcentage de masse adipeuse

n=317

0.01 0.002

Sommation des six plis cutanés

n=466

0.07 0.07

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=465

0.14** 0.13**

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=465

0.09 0.08

(51)

39 Tableau 10 : Corrélations entre la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin

Variables de l’enfant de sexe féminin

Corrélations (r)

Pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse de la mère

Non-ajustées Ajustées

IMC

n=406

0.03 0.001

Pourcentage de masse adipeuse

n=287

0.03 0.02

Sommation des six plis cutanés

n=406

0.07 0.05

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9

n=405

0.25** 0.27**

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9

n=405

0.16** 0.16**

Condition physique

n=398

0.06 0.06

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(52)

Les régressions multiples

Tout comme les corrélations, les régressions multiples entre la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse des parents et les variables des enfants illustrent peu de relations significatives. La pratique d’activités physiques de niveau 6 et 9, de même que les niveaux 8 et 9 des enfants, illustrent des associations significatives avec la pratique d’activités physiques de niveau 6 et 9 des parents (Figure 11). Lorsqu’on ajuste pour l’âge des enfants, ces régressions maintiennent leur significativité.

(53)

41 Figure 11 : Prédiction de différents indicateurs anthropométriques, d’activités physiques et de condition physique des enfants en fonction de la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse (APIV) du père et de la mère

Variables non-ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

R2 ajustés : coefficient de détermination des parents multiplié par 100

ES : estimation standard M : mère P :père 0 0,5 1 1,5 2 2,5

IMC % MA Som. 6 PC AP 6 à 9 AP 8 et 9 Condition

physique R 2 a ju st és ( % ) Variables de l'enfant p < 0.08 p < 0.0001 p < 0.0002 ES M : 0.06 ES M : 0.16** ES M : 0.13**

(54)

4.3 Le niveau de scolarité des parents

Les corrélations

Les corrélations simples entre les variables du père, soit le niveau d’éducation et le code de Blishen, présentent quelques relations significatives avec les variables se rapportant aux enfants. Le niveau de scolarité du père présente une association significative avec la pratique d’activités physiques de niveau 8 et 9 chez le fils (Tableau 11). Lorsque l’on ajuste pour l’âge des enfants, cette corrélation n’est plus significative. Le code de Blishen du père n’influence aucune variable du garçon. Suite à l’ajustement pour l’âge des enfants, la corrélation entre le code de Blishen du père et la condition physique du fils devient significative (Tableau 11).

(55)

43 Tableau 11 : Corrélations entre le niveau de scolarité et le code de Blishen du père et les variables de l’enfant de sexe masculin

Variables de l’enfant de sexe masculin

Corrélations (r) Niveau de scolarité du père Code de Blishen du père Non-ajustées Ajustées Non-ajustées Ajustées IMC -0.02 n=463 0.05 0.05 n=456 0.09

Pourcentage de masse adipeuse -0.01

n=311

-0.06 -0.03

n=304

-0.06

Sommation des six plis cutanés 0.01

n=463

0.01 0.03

n=456

0.04

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9 0.09 n=458

0.06 0.01

n=451

0.04

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9 0.10* n=458 0.09 0.03 n=451 0.03 Condition physique 0.04 n=456 0.08 0.08 n=449 0.10*

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(56)

Par ailleurs, les corrélations simples entre les variables de l’enfant de sexe féminin et celles se rapportant à l’éducation du père, présentent davantage d’associations significatives que celles avec les enfants de sexe masculin. L’éducation du père influence significativement le pourcentage de masse adipeuse, la quantité d’activités physiques de niveau 6 à 9 et la condition physique de sa fille (Tableau 12). L’ajustement pour l’âge des enfants maintient ces corrélations significatives. Le code de Blishen du père influence les mêmes variables que le niveau de scolarité de ce dernier qui sont le pourcentage de masse adipeuse, la pratique d’activités physiques de niveau 6 à 9 et la condition physique de sa fille (Tableau 12). L’ajustement pour l’âge des enfants n’affecte pas la signification des corrélations.

(57)

45 Tableau 12 : Corrélations entre le niveau de scolarité et le code de Blishen du père et les variables de l’enfant de sexe féminin

Variables de l’enfant de sexe féminin

Corrélations (r) Niveau de scolarité du père Code de Blishen du père Non-ajustées Ajustées Non-ajustées Ajustées IMC -0.01 n=395 0.05 0.003 n=392 0.04

Pourcentage de masse adipeuse -0.16**

n=275

-0.13* -0.14*

n=272

-0.12*

Sommation des six plis cutanés -0.06

n=395

-0.03 -0.06

n=392

-0.05

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9 0.14** n=393

0.11* 0.16**

n=390

0.14**

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9 0.06 n=393 0.06 0.07 n=390 0.07 Condition physique 0.15** n=388 0.16** 0.20** n=385 0.21**

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(58)

Le niveau de scolarité de la mère présente une corrélation négative significative avec l’IMC de l’enfant de sexe masculin (Tableau 13). Dans le même ordre d’idées, le code de Blishen de la mère corrèle significativement avec l’IMC de l’enfant masculin (Tableau 13). Par contre, l’ajustement pour l’âge des enfants affecte les corrélations en lien avec le niveau de scolarité et le code de Blishen de la mère en les rendant non-significatives.

(59)

47 Tableau 13 : Corrélations entre le niveau de scolarité et le code de Blishen de la mère et les variables de l’enfant de sexe masculin

Variables de l’enfant de sexe masculin

Corrélations (r) Niveau de scolarité de la mère Code de Blishen de la mère Non-ajustées Ajustées Non-ajustées Ajustées IMC -0.15** n=472 -0.04 -0.17* n=224 -0.12

Pourcentage de masse adipeuse 0.09

n=320

0.02 0.09

n=151

0.06

Sommation des six plis cutanés -0.07

n=472

-0.07 -0.13

n=224

-0.13

Pratique d’activités physiques d’intensité 6 à 9 0.08 n=465

0.04 0.004

n=221

-0.02

Pratique d’activités physiques d’intensité 8 et 9 0.06 n=465 0.03 0.002 n=221 -0.01 Condition physique -0.03 n=465 0.03 -0.03 n=218 0.006

Variables ajustées pour l’âge de l’enfant

Légende

* p < 0.05 ** p < 0.01

Indice de masse corporelle : IMC (Kilogramme/mètre2), Pourcentage de masse adipeuse : % MA (%), Sommation des six plis

cutanés : Som. 6 PC (mm), Activités physiques d’intensité 6 à 9 : AP 6 à 9 (minutes/3 jours), Activités physiques d’intensité 8 et 9 : AP 8 et 9 (minutes/3 jours), Condition physique (Kilopond meter/Kilogramme)

(60)

Les corrélations simples entre le niveau de scolarité de la mère et le pourcentage de masse adipeuse, la sommation des six plis cutanés, la pratique d’activités physiques de niveau 6 à 9, de même que les niveaux 8 et 9, présentent des associations significatives chez l’enfant de sexe féminin (Tableaux 14). Les ajustements pour l’âge des enfants n’apportent aucun changement dans la corrélation entre le niveau de scolarité de la mère et le pourcentage de masse adipeuse et la pratique d’activités physiques d’intensité vigoureuse. Par contre, les associations en lien avec la sommation des six plis cutanés et la pratique d’activités de niveau 8 et 9 ne sont plus significatives (Tableau 14). Les corrélations entre le code de Blishen de la mère et les variables de l’enfant de sexe féminin ne présentent aucune relation significative.

Figure

Figure 1 : Taux d'obésité et d'embonpoint, selon le groupe d’âge, population à domicile de 2 à 17 ans, Canada, territoires  non compris, 1978 à 1979 et 2004
Figure 2 : Taux d'obésité, selon le groupe d'âge, population à domicile de 18 ans et plus, Canada, territoires non compris,  1978-1979 et 2004
Figure  3  : Classification internationale d’un poids insuffisant, normal, excessif et obèse chez l’adulte selon l’indice de  masse corporelle
Figure 5 : Classification de l’obésité chez la fille âgée de 5 à 19 ans  Tirée de : Organisation Mondiale de la Santé
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