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Les utilisations françaises de céréales en alimentation animale : analyse de l'intraconsommation à partir des bilans nationaux, régionaux et des données du RICA

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animale : analyse de l’intraconsommation à partir des

bilans nationaux, régionaux et des données du RICA

Yves Dronne

To cite this version:

Yves Dronne. Les utilisations françaises de céréales en alimentation animale : analyse de l’intraconsommation à partir des bilans nationaux, régionaux et des données du RICA. [Rapport de recherche] INRA. 1995, 122 p. �hal-01962847�

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Station d'Economie et Sociologie Rurales de Rennes 65, rue de St-Brieuc -35042 Rennes cedex -France

INSTITUT NATIONAL DE LA RECHERCHE AGRONU1v11uut Station d'Economie et Soc1olog1e Rurales

D

OCUMENTATI

ON

65, Rue de St Brieuc 35042 RENNES CEDEX Tél. : 99.28.54.08 et 09

LES UTILISATIONS FRANÇAISES

DE CEREALES

EN

ALIM

E

NTATION ANIMALE

ANALYSE DE L'INTRACONSOMMATION A PARTIR

DES BILANS NATIONAUX, REGIONAUX .ET DES DONNEES DU RICA

Yves DRONNE

Avril 1995

Le présent document a été réalisé en collaboration avec le CEREOPA et a bénéficié d'un financement

du Ministère de !'Agriculture (OPE).

Son contenu n'engage que la responsabilité de son auteur.

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(3)

Station d'Economie et Sociologie Rurales de Rennes

65, rue de St-Brieuc - 35042 Rennes cedex -France

LES UTILISATIONS FRANÇAISES DE CEREALES

EN ALIMENTATION ANIMALE

ANALYSE DE L'INTRACONSOMMATION A PARTIR

DES BILANS NATIONAUX, REGIONAUX.ET DES DONNEES DU RICA

Yves DRONNE

Avril 1995

Le présent document a été réalisé en collaboration avec le CEREOPA et a bénéficié d'un financement du Ministère de !'Agriculture (DPE).

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A V ANT-PROPOS

Le présent document à été réalisé, à la demande de la DPE du Ministère de l'Agriculture, en collaboration avec le CEREOPA et s'inscrit dans le cadre de la réflexion sur les possibilités et les modalités de mise en place d'un Observatoire sur les Stratégies Alimentaires des Elevages.

Les céréales occupent, en France comme dans la plupart des pays de l'UE, une place

très importante dans l'alimentation des animaux, soit par le biais des aliments composés, soit en direct sur les élevages. Différents organismes tels que l'ONIC et le SCEES pour la France et l'OSCE pour l'ensemble des pays de l'UE, fournissent un certain nombre de statistiques sur les tonnages utilisés au cours de chaque année campagne. Cependant dans la plupart des cas ces chiffres restent assez globaux. Ils ne permettent donc pas de répondre à la question "qui

consomme quoi, sous quelle forme et dans quelle région?". et rendent donc très difficile l'interprétation économique précise des évolutions que l'on peut observer statistiquement d'une

année sur l'autre.

La connaissance de la répartition des utilisations de· céréales par espèce animale présenterait un grand intérêt, que l'on se situe au niveau de l'analyse des débouchés des

céréales ( conditions de la reconquête du marché intérieur en réponse à la baisse des prix de ces produits incluse dans la réforme de la P AC) ou de la modification des systèmes d'alimentation des animaux (influence des nouvelles mesures concernant la gestion des produits animaux et en particulier des primes versées aux éleveurs).

Contrairement à Allemagne, aux Pays-Bas, au Danemark et, en partie, au Royaume-Uni, la France ne dispose plus, depuis 1978/79, des "bUans fourragers" avec les volets "offre"

et "demande" qui avaient été élaborés par le• SCEES pour les 7 années antérieures. Pour parvenir à une certaine désagrégation des utilisations de céréales en alimentation animale, il est donc nécessaire de procéder à des recoupements entre les différentes statistiques disponibles et de procéder à certaines estimations, en particulier en ce qui concerne les besoins alimentaires des divers cheptels.

Le rapprochement de sources diverses pose un certain nombre de problèmes qui peuvent provenir, pour chaque variable considérée, de différences soit dans les modes de calcul ou d'enregistrement, soit dans les périodes de référence (années civiles ou années campagne), soit dans les champs d'observation, soit dans la nature provisoire ou définitive de

certains chiffres. L'objectif, avant tout méthodologique et analytique de ce travail, explique que les périodes étudiées soient assez anciennes (essentiellement 1991 et 1992). Ces années ont été choisies de façon à disposer des chiffres définitifs des différents organismes producteurs ou

diffuseurs de statistiques.

L'analyse de l'intraconsommation qui constitue un poste très important des utilisations

de céréales en alimentation animale pose un problème spécifique, dans la mesure où, dans les

bilans nationaux, il est calculé pour chaque céréale, à partir des chiffres d'autoconsommation qui sont obtenus par différence entre les productions nationales et les collectes ( ou ventes de l'agriculture selon les terminologies des différents organismes).

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Ces chiffres d'origine macro-économiques qui ne sont donc pas issus d'enquêtes directes auprès des éleveurs et qui, par ailleurs, ne prennent pas en compte les variations de stocks au niveau des exploitations doivent donc être confrontés avec d'autres données de nature micro-économique. La source d'information utilisée dans ce rapport est le RICA français. Le traitement des données relatives aux 7500 exploitations de cet échantillon permet de calculer, pour chaque céréale, en utilisant les coefficients d'extrapolation nationaux figurant dans cette base de données, des intraconsommations nationales et régionales réparties en trois catégories d'utilisateurs (herbivores, porcins et volailles).

Ces tonnages ainsi calculés au niveau national et pour l'ensemble des animaux se révèlent, pour chaque céréale, très inférieurs à ceux fournis par les bilans nationaux. Le problème est donc d'analyser la cause de ces différences en prenant en compte à la fois les biais liés aux données macro-économiques ( en particulier l'absence de prise en compte des variations de stocks à la ferme) et ceux liés au champ du RICA Globalement, les intraconsommations ont, d'après cette dernière source, peu varié entre 1991 et 1992. Pour confirmer l'existence de décalages systématiques entre les deux sources (hors effets des stocks), il serait nécessaire de disposer de statistiques relatives à des périodes où les variations ont été plus importantes. On peut penser que cela serait le cas en exploitant à la fois les données du RICA et celles des bilans pour certaines années plus anciennes (1980 et 1985 par exemple) et surtout pour les deux dernières années ( I 993 et 1994

j qui, incorporant tout ou partie des effets de la

réforme

de la P AC, devraient faire apparaître des modifications sensibles des comportements des

éleveurs.

Malgré la question fondamentale d'un éventuel biais systématique dans l'utilisation de cet instrument pour analyser les intraconsommations de céréales (mais il existe aussi, comme dans toute statistique, une certaine incertitude sur les chiffres des bilans nationaux), le RICA permet cependant de cerner la taille minimale que devrait avoir un échantillon permettant de suivre dans l'avenir les évolutions des stratégies alimentaires des élevages. Il constitue par ailleurs, même si les informations sur la partie "alimentation des animaux" sont limitées ( on ne dispose que de valeurs globales sur, d'une part les achats d'aliments concentrés (y compris les aliments composés) et d'autre part sur les achats d'aliments grossiers (sans distinction des différentes matières premières), la catégorie "herbivores est très large et trop hétérogène, les seules données en tonnage concernent les intraconsommations de céréales). Le RICA constitue enfin une base de donnée de première importance pour analyser et modéliser les comportements des éleve{Jrs en matières de stratégie d'alimentation des cheptels dans la mesure où il fournit des informations sur l'ensemble de l'exploitation (par exemple SAU, SFP, cheptels, productions de céréales, etc.) et faire apparaître les spécificités régionales.

(6)

SOMMAIRE

INTRODUCTION

I LES SOURCES STATISTIQUES ET LES FORMES D'UTILISATION DES CEREALES

11 Les sources statistiques disponibles

12 Les céréales commercialisées utilisées en alimentation animale

13 Les céréales incorporées dans les aliments composés 14 Les céréales achetées par les éleveurs

15 Les intraconsomrnations de céréales.

II Les utilisations nationales de céréales en 1991

21 La répartition des utilisations en 1990/91 et 1991/92. 22 Comparaison des différents calculs d'autoconsommations 23 Relations entre autoconsommations et intraconsommations 24 Répartition des intraconsommations en 1991

25 Rapprochement avec les besoins des animaux. 26 Illustrations graphiques

III Les utilisations nationales de céréales en 1992

3 I Productions et autoconsommations en 1992/93

32 Comparaison entre les chiffres SCEES et RICA

23 Répartition des autoconsommations en 1992

34 Evolutions des intraconsommations entre 1991 et 1992

IV LES UTILISATIONS REGIONALES DE CEREALES EN 1991 ET 1992

_ 41- Les autoconsommations régionales en 1991.

42 La place des variations de stocks dans les autoconsommations régionales en 1991 .

43 La répartition des autoconsommations régionales en 1991.

44 Les évolutions 1991 - 1992 Pages 7 9 10 10 11 11 13 16 20 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 31

(7)

V LES SPECIFICATIONS DU RICA ET SA REPRESENTATMTE DANS LA MESURE DES INTRACONSOMMATIONS

51 Les caractéristiques des exploitations représentées par le RICA 5 2 La représentativité pour le secteur végétal

53 La représentativité pour le secteur animal

VI LES INTRACONSOMMA TIONS DE CEREALES PAR OTEX EN 199 I

61 Niveau national 62 Niveau régional

VII APPROCHES COMPLEMENT AIRES

71 Rapprochements entre les besoins régionaux des animaux et les intraconsommations.

72 Comparaison entre les résultats RICA et l'étude ITP / SCEES sur les intraconsommations de céréales par les porcins. 73 Essai de désagrégation des intraconsommations de céréales

par les herbivores CONCLUSIONS 33 33 35 37 41 50 57 60 64

(8)

INTRODUCTION

Les relations entre céréales et alimentation animale sont extrêmement importantes pour trois raisons principales:

- l'alimentation animale avec environ 18 millions de tonnes en 1991/92 constitue le second débouché de la production céréalière française (60 millions de tonnes) derrière l'exportation (31 millions de tonnes) et représente prés de 70% des utilisations intérieures de ces produits.

- malgré la baisse enregistrée au cours des dix années qui ont précédé la réforme de la P AC, principalement dans les aliments composés, les céréales représentaient encore en 1991/92 plus de 50% des produits concentrés utilisés en alimentation animale. Selon les calculs réalisés par la DPE à partir de sources diverses, ceux-ci représentaient alors environ 31 millions de tonnes de matières premières.

- les céréales constituent un enjeu fondamental dans la réforme de la P AC et les accords du GATT. L'alimentation animale, qui constitue le secteur des utilisations intérieures le plus élastique en raison notamment de l'importance des produits de substitution des céréales (PSC) devrait être celui qui répondra le mieux à la baisse programmée des prix réglementaires et donc participera le plus au rééquilibrage du marché communautaire.

L'observation des évolutions enregistrées depuis la mise en place de la réforme de la P AC et la mise au point de modèles de prévision des d~mandes futures présentent donc un très grand intérêt. Cependant pour pouvoir interpréter ces premières et pour pouvoir s'assurer du caractère fiable de ces seconds, il est important de mieux connaître les caractéristiques passées de ces consommations ainsi que les spécificités, de même que les biais éventuels, des séries statistiques qui servent à mesurer ces évolutions ou à construire ces modèles.

Le fait que, dans ce document, ces deux questions (interprétation des évolutions et fiabilité des prévisions) soient posées à propos des céréales, ne veut pas dire que les travaux de modélisation menés et les statistiques élaborées sur ce secteur posent plus de problèmes que pour les autres produits. La situation est presque inverse. Le choix de ces matières premières pour l'analyse s'explique simplement par leur place fondamentale dans l'alimentation des animaux et par le fait que c'est seulement sur celles-ci que de véritables recoupements peuvent être effectuées en rapprochant différentes sources statistiques d'origine micro et macro économiques, et en les comparant aux besoins alimentaires des animaux.

L'analyse est particulièrement importante pour le cas de l'intraconsommation qui,

jusqu'à la réforme de la PAC, constituait le premier poste d'utilisation de céréales en alimentation animale (56% en 1991/92). La place de celle-ci pourrait encore s'accroître au cours des prochaines années.

Dans le corps de ce document, on traitera successivement de l'état actuel du système d'information sur ce secteur, puis de la comparaison des différents bilans et estimations de

(9)

Dans la mesure où jusqu'ici la source RICA a été peu utilisée pour aborder ce sujet, un effort particulier sera fait pour examiner la validité de cet instrument dans ce cadre d'analyse et ses biais éventuels. De façon générale les tableaux résultant des différents traitements des données individuelles par le logiciel SAS ont été placés en Annexe de façon à fournir l'ensemble de l'information disponible. Cependant chaque fois que les deux dimensions "région" et "OTEX" sont présentes, il est clair que certains chiffres correspondant à des échantillons très faibles ne sont pas significatifs. Ils ont été maintenus dans ces tableaux dans le seul but de tester la cohérence de certains ratios (par exemple intraconsommation de céréales par UGB herbivores), mais ne doivent pas être analysés de façon détaillée. En fait les chiffres qui sont toujours significatifs dans ces tableaux sont les totaux par ligne ( qui permettent de mettre en évidence des spécificités régionales) et les totaux par colonne (qui permettent de dégager des différences par OTEX).

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I LES SOURCES STATISTIQUES ET FORMES D'UTILISATION DES CEREALES. 11 Les sources statistiques. disponibles.

Les organismes producteurs de statistiques sur les utilisations françaises de céréales en alimentation animales sont, en dehors du RICA' qui sera examiné à part, l'ONIC, le SCEES, l'OSCE, et la DGVI. Différents autres organismes, dans le cadre de leurs publications (notamment le SNIA et le SYNCOPAC) reprennent ces différents chiffres. Certains de ces organismes ( comme le SCEES et l'ONIC) fournissent un certains nombre d'autres statistiques (par exemples les productions, collectes et livraisons régionales de céréales) qui permettent de calculer certaines approximations des intraconsommations à partir des autoconsommations.

Il existe trois formes d'utilisation des céréales par les animaux:

1) l'intraconsommation qui correspond à des céréales non commercialisées qui sont utilisées directement sur l'exploitation où elles ont été produites. Celle ci inclut aussi théoriquement les céréales intervenant dans le cadre de l'échange céréale-aliment, mais il n'existe aucune statistique globale permettant d'évaluer les tonnages de céréales ou celui d'aliments correspondants à cette activité,

2) l'incorporation de céréales par les fabricants industriels d'aliments composés qm concerne des produits achetés par ces derniers,

3) les achats directs de céréales par les éleveurs.

4) la somme de ces deux dernières formes d'utilisation correspond au poste "céréales commercialisées utilisées en alimentation animale" qui figure dans certains bilans.

Dans la suite de ce document les sources utilisées ont été: -pour le RICA, les résultats définitifs 1991 et 1992,

- pour l'OSCE, les bulletins trimestriels "productions végétales",

-pour l'ONIC, les statistiques figurant dans les bulletins mensuels "Marché des céréales",

- pour la DGVI, les documents de travail "utilisation des céréales en alimentation animale",

-pour le SCEES, les statistiques figurant * dans les annuaires

Statistiques Générales de l'Agriculture, Statistiques Agricoles Annuelles

* dans le Bulletin mensuel de Statistiques (AGRESTE) * dans les enquêtes triennales:

"Les matières premières de l'alimentation animale" qui ne concernent en fait que les aliments composés.

1

Bien que Je RICA ne soit pas un "organisme", mais qu'il constitue une opération menée par Je SCEES, il sera

désigné comme tel dans la suite de ce document pour distinguer les statistiques qui sont élaborées dans ce cadre

de celles qui sont régulièrement élaborées par le SCEES dans le cadre de la Statistique Agricole Annuelle

(11)

I LES SOURCES STATISTIQUES ET FORMES D'UTILISATION DES CEREALES. Dans l'ensemble de ce document il sera souvent fait référence aux deux notions différentes d"'intraconsommation" et d"'autoconsommaton". Celles-ci seront définies plus précisément par la suite. On doit cependant noter dés :maintenant que l'intraconsommation se réfère précisément aux produits consommés en alimentation animale sur l'exploitation productrice alors que l'autoconsommation est un solde entre production et livraison ( et comprend donc d'autres formes d'utilisations sur la ferme telles que les semences et, dans certains cas, les variations de stocks).

11 Les sources statistiques. disponibles.

Les organismes producteurs de statistiques sur les utilisations françaises de céréales en alimentation animales sont, en dehors du RICA I qui sera examiné à part, l'ONIC, le SCEES, l'OSCE, et la DGVI. Différents autres organismes, dans le cadre de leurs publications

(notamment le SNIA et le SYNCOPAC) reprennent ces différents chiffres. Certains de ces organismes ( comme le SCEES et l'ONIC) fournissent un certain nombre d'autres statistiques

(par exemples les productions, collectes et livraisons régionales de céréales) qui permettent de calculer certaines approximations des intraconsommations à partir des autoconsommations.

Il existe trois formes d'utilisation des céréales par les animaux:

1) l'intraconsommation qui correspond à des céréales non commercialisées qui sont utilisées directement sur l'exploitation où elles ont été produites. Celle ci inclut aussi théoriquement les céréales intervenant dans le cadre de l'échange céréale-aliment, mais il n'existe aucune statistique globale permettant d'évaluer les tonnages de céréales ou celui d'aliments correspondants à cette activité,

2) l'incorporation de céréales par les fabricants industriels d'aliments composés qui concerne des produits achetés par ces derniers,

3) les achats directs de céréales par les éleveurs.

4) la somme de ces deux dernières formes d'utilisation correspond au poste "céréales

commercialisées utilisées en alimentation animale" qui figure dans certains bilans. Dans la suite de ce document les sources utilisées ont été:

- pour le RICA, les résultats définitifs 1991 et 1992,

- pour l'OSCE, les bulletins trimestriels "productions végétales",

- pour l'ONIC, les statistiques figurant dans les bulletins mensuels "Marché des céréales",

- pour la DGVI, les documents de travail "utilisation des céréales en alimentation animale",

1

Bien que le RICA ne soit pas un "organisme", mais qu'il constitue une opération menée par le SCEES, il sera

désigné comme tel dans la suite de ce document pour distinguer les statistiques qui sont élaborées dans ce cadre de celles qui sont régulièrement élaborées par le SCEES dans le cadre de la Statistique Agricole Annuelle (SAA) et des Statistiques Générales sur !'Agriculture (SGA).

(12)

-pour le SCEES, les statistiques figurant

* dans les annuaires

Statistiques Générales de l'Agriculture, Statistiques Agricoles Annuelles

* dans le Bulletin mensuel de Statistiques (AGRESTE)

*

dans les enquêtes triennales:

"Les matières premières de l'alimentation animale" qui ne concernent en fait que les aliments composés.

Aucune source statistique ne fournit, ni globalement, ni pour chaque céréale l'ensemble

des statistiques sur ces quatre formes d'utilisations (la dernière étant le regroupement des deux précédentes), mais il existe un certain chevauchement qui permet d'effectuer des comparaisons et de suivre certaines évolutions.

12 Les céréales commercialisées utilisées en alimentation animale.

Les chiffres relatifs à ces utilisations apparaissent dans:

-les documents de travail de la DGVI qui sont actualisés assez rapidement,

- les "bilans du marché" des différentes céréales de l'OSCE, le problème étant que la dernière campagne disponible dans cette source est à ce jour dans la publication papier trimestrielle, 1991/92.2 On doit noter que depuis plusieurs années tous ces chiffres, concernant la France, comportent l'astérisque qui indique qu'il s'agit d'une estimation de l'EUROSTAT et non d'une statistique officielle nationale.

-les "bilans céréaliers" de l'ONIC qui sont actualisés tous les mois et comprennent aussi des bilans prévisionnels.

Pour ce poste ("céréales commercialisées utilisées en alimentation animale"), l'ONIC publie aussi des statistiques sur base mensuelle qui permettent de reconstituer des consommations par année civiles. On doit remarquer que de juillet 1986 à juin 1990 les chiffres de l'ONIC concernant la Bretagne ( et donc aussi les chiffres nationaux) ont du être estimés en raison de l'absence de déclaration de la part de certains fabricants d'aliments composés de cette région.

13 Les céréales incorporées dans les aliments composés.

On dispose de deux sources pour évaluer ces utilisations:

- l'ONIC qui publie ces statistiques sur une base mensuelle en distinguant: blé tendre,

orges, maïs, avoine, seigle, sorgho, triticale. Celles ci concernent d'une part l'ensemble de la

France et d'autre part la Bretagne.

- les enquêtes triennales du SCEES (la dernière porte sur l'année 1991) qui fournissent des informations régionalisées sur, outre les céréales, environ 60 matières premières réparties en 12 familles.

2

On dispose en fait depuis peu des statistiques sur 1992/93 parues dans le bulletin trimestriel de l'OSCE daté du quatrième trimestre 1994. Ces chiffres ont été pris en compte dans les tableaux suivants mais les éventuelles révisions de chiffres concernant les années antérieures n'ont pas été prises en compte.

(13)

En ce qui concerne les céréales, la comparaison de ces deux sources statistiques au cours des 18 denùères années (la première enquête date de 1973) fait apparaître certaines différences (particulièrement en 1985) qui s'expliquent probablement par une différence dans l'univers enquêté. En 1991, l'enquête du SCEES a porté sur 274 établissements ayant une production annuelle supérieure à 5000 tonnes et représentant un tonnage total (hors aliment d'allaitement pour veaux de 17,69 millions de tonnes, alors que les statistiques professionnelles (SNIA et SYNCOPAC) founùssent des chiffres de 491 usines (et 443 entreprises) et un tonnage total (hors aliments d'allaitement) de 18,25 millions de tonnes. La différence de tonnage (qui est imputable essentiellement aux établissements de moins de 5000 tonnes) ressort à 560000 tonnes soit environ 3%.

L'enquête du SCEES inclut spécifiquement les céréales fournies par les éleveurs dans le cadre de l'échange céréale-aliment, mais ne fournit pas de statistiques à ce sujet. Une analyse

systématique des écarts entre ces deux sources sortirait du champ de ce travail, mais certains résultats concernant l'année 1991 seront repris par la suite.

Au cours des dix dernières années, ce tonnage a connu de fortes fluctuations entre 5,3 ( en 1988/89) et 7,5 ( en 1983/84). Jusqu'en 1992/93, la tendance était sensiblement à la baisse malgré l'augmentation assez régulière des tonnages d'aliments composés.

14 Les céréales achetées par les éleveurs.

L'ONIC est le seul organisme à fournir des statistiques à ce sujet. Les chiffres correspondant ( sur une base mensuelle et nationale, figurent dans le bulletin mensuel, sous la rubrique " Utilisation de céréales pour l'alimentation animale: autres utilisateurs".

Depuis une dizaine d'années ce tonnage, pour l'ensemble des céréales, oscille entre 950000 et 1,3 million de tonnes sans qu'apparaisse aucune tendance nette.

15 Les intraconsornmations de céréales ..

Des chiffres concernant directement les intraconsomrnations sont founùs par: - les documents de travail de la DGVI,

- les bilans "à la ferme" de l'OSCE.

Cette denùère source permet de voir le mode de calcul de ce poste: Il est calculé en tant qu'écart entre la production utilisable ( qui est toujours extrêmement voisine de la production récoltée ( en 1991 60,219 contre 60,221 millions de tonnes) et les ventes de l'agriculture ( égales aux achats de l'agriculture dans le "bilan du marché) - ce qui fournit l'autoconsommation - diminuée des auto-utilisations de semences ( environ 450000 tonnes en 1991/92), des pertes (mais ce poste est toujours nul) et de l'autoconsommation humaine (ce poste ne représente qu'environ 20000 tonnes).

Contrairement à des pays tels que le Danemark, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ce

(14)

De façon globale, les chiffres d'intraconsommation fournis par l'OSCE pour la France sont relativement stables pour les 20 dernières années ( entre 9 et 1 O millions de tonnes) et ne font apparaître aucune tendance ni à la hausse, ni à la baisse. Par contre, on observe de nettes fluctuations d'une année sur l'autre qui semblent en relation avec le niveau de la production et pourraient s'expliquer par la non prise en compte des variations de stocks. Les niveaux élevés des "intraconsommations apparentes" durant les années de fortes productions ne s'expliquerait donc pas par une plus forte utilisation des céréales par les animaux mais par un phénomène de stockage.

En 1991/92, selon l'OSCE, l'intraconsommation a porté sur 10,4 millions de tonnes alors que la production était de 60,2 millions de tonnes, soit un pourcentage de 17%. Le mode de calcul de ce poste implique que, outre les problèmes de variations de stocks, il subit avec un effet multiplicateur les incertitudes qui affectent les deux postes "production utilisable" et "ventes de l'agriculture".

On a en effet:

DINTRA

=

DPROD-DVENT

soit DINTRA/INTRA

=

(PROD/INTRA) * DPROD/PROD +(VENTE/INTRA)*DVENT/VENT

où DV AR représente l'incertitude absolue sur la variable V AR. On peut admettre que la collecte (au niveau national et régional) est bien connue grâce aux statistiques qui sont collectées, traitées et publiées par l'ONIC et donc que le rapport DVENT/VENT est très faible, par contre on peur s'interroger sur les biais qui, malgré les efforts des statisticiens du SCEES et de l'ONIC, pourraient affecter la production ( et qui correspondent aux incertitudes cumulées sur les surfaces récoltées et les rendements). Avec un rapport PROD/INTRA qui est voisin de 6, l'imprécision sur l'intraconsommation ( du seul fait de celui sur la production) est six fois plus élevé. Une incertitude de 2% sur ce second poste (correspondant à 1,2 million de tonnes) entraînerait une erreur de 12% sur le premier.

On peut s'interroger par ailleurs sur le fait que le poste "pertes" soit toujours égal à

zéro et sur les problèmes qui pourraient être liés à des différences entre les taux d'humidité moyen des céréales au niveau de la récolte et de la collecte.

Ces différents facteurs expliquent qu'il parait très hasardeux d'expliquer des variations de chiffres d'intraconsommation d'une campagne sur l'autre par des modifications dans les comportements ou les stratégies alimentaires des éleveurs. Il est donc important à ce niveau de disposer d'un autre instrument de suivi des intraconsomrnations réelles de céréales qui soit élaborées à partir de statistiques provenant directement des exploitations agricoles. Le RICA, avec un certain nombre de réserves fournit un tel instrument.

(15)

BLE

II LES UTILISATIONS NATIONALES DE CEREALES. EN 1991 21 La répartition des utilisations en 1990/91 et 1991/92.

Les tableaux 1 et 2 fournissent les principaux chiffres nationaux concernant l'alimentation animale pour les campagnes 1990/91 et 1991/92. Ces chiffres concernent le blé

tendre ( qui dans toute la suite de ce document sera désigné sous le simple nom de "blé"), l'orge

(hivers et printemps), le maïs grain (sec et humide à l'exclusion de l'ensilage) et l'avoine. Ces

quatre produits seront désignés par la suite sous le nom de "céréales principales" ou même souvent "total céréales". Les autres céréales, bien que représentant une production assez importante (de l'ordre de 4 millions de tonnes) sous forme notamment de blé dur, de seigle et

de triticale, sont peu autoconsommées (environ 700000 tonnes) et, surtout, sont peu utilisées en alimentation animale (moins d'un million de tonnes en intraconsommation et utilisation sur le

marché).

Tableau 1 : Utilisation des céréales en alimentation animale 1990/91

INTRA- UTILISATION UTILISATIONS ACHATS

TOTAL CONSOMMATION PARLE PARLESF.AB. DIRECTS ELEVEURS

MARCHE OSCE 7144 3466 3678 ND ND DGVI 7184 3459 3725 ND ND ONIC ND ND 3725 3144 581 OSCE 3809 2863 946 ND ND ORGE DGVI 3851 2878 973 ND ND ONIC OSCE MAIS DGVI ONIC OSCE ** AVOINE DGVI ONIC OSCE •• TOTAL DGVI ONIC OSCE AlITRES CEREALES DGVI ONIC OSCE

TOTAL GENERAL DGVI

ONIC Unités : milliers de tonnes ** y compris céréales d'été ND 4171 3061 ND 942 691 ND 16066 14787 ND 912 850 ND 16978 15637 ND

F.A.B. = fabricants d'aliments du bétail.

ND 1698 1143 ND 667 490 ND 8694 7970 ND 637 610 ND 9336 8580 ND 962 681 281 2473 ND ND 1918 ND ND 1898 1671 227 ' 275 ND ND 201 ND ND 201 84 117 7372 ND ND 6817 ND ND 6786 5580 1206 275 ND ND 240 ND ND 238 121 117 7647 ND ND 7057 ND ND 7024 5701 1323

(16)

Tableau 2 : Utilisation des céréales en alimentation animale 1991/92 OSCE BLE DGVI ONIC OSCE ORGE DGVI ONIC OSCE MAIS DGVI ONIC OSCE** AVOINE DGVI ONIC OSCE •• TOTAL DGVI ONIC OSCE AUTRES CEREALES DGVI ONIC OSCE

TOTAL GENERAL DGVI

ONIC Unités : milliers de tonnes.

**

y compris céréales d'été TOTAL 6824 7027 ND 3887 4037 ND 5950 4617 ND 846 605 ND 17507 16286 ND 996 943 ND 18503 17229 ND

F.A.B.= fabricants d'aliments du bétail.

INTRA- UTILISATION

CONSOMMATION PAR LE MARCHE

3879 2945 3936 3091 ND 3047 2795 1092 2881 1156 ND 1119 2369 3581 1831 2786 ND 2842 647 199 466 139 ND 141 9630 7817 9114 7172 ND 7149 701 295 686 257 ND 262 10391 8113 9800 7429 ND 7411

Ces deux tableaux permettent de tirer trois conclusions:

UTILISATIONS PARLESF.AB. ND ND 2765 ND ND 807 ND ND 2236 ND ND 51 ND ND 5859 ND ND 175 ND ND 6034 ACHATS DIRECTS ELEVEURS ND ND 282 ND ND 312 ND ND 607 ND ND 90 ND ND 1291 ND ND 96 ND ND 1377

1) Les trois principales céréales (blé tendre, orge, maïs grain) et l'avoine représentent plus de 95% des consommations totales de céréales en alimentation animale sous les différentes

formes (intraconsommations, total par le marché, incorporations par les fabricants d'aliments

composés, achats"par les éleveurs). Dans la suite de ce rapport, c'est à ces quatre céréales que l'on s'intéressera de façon presque exclusive pour des raisons de simplicité dans les traitement des données du RICA

2) Quelle que soit la source utilisée (OSCE ou DGVI), l'intraconsommation constitue la

principale forme d'utilisation avec 55% du total. La part de l'intraconsommation est la plus

élevée pour l'avoine (75%) et pour l'orge (environ 70%), puis pour le blé (55%) et enfin pour

(17)

3) Un certain nombre de différences entre les diverses sources apparaissent:

a) Au niveau des utilisations totales, les chiffres de l'OSCE sont supérieurs à ceux de la DGVI de 1,3 millions de tonnes (7,9%) pour 1990/91 et de 1,2 millions (7,0%) pour 1991/92.

Pour la première campagne, l'écart est presque totalement imputable au maïs dont l'utilisation est estimée à 4,2 millions de tonnes par l'OSCE et à seulement 3,1 par la DGVI. Pour la campagne suivante, on enregistre à nouveau un écart important pour le maïs (1,3 million de tonnes), mais aussi des écarts notables et de sens inverse pour le blé tendre (-200000 tonnes) et pour l'orge (+150000 tonnes).

En ce qui concerne l'avoine, les chiffres de l'OSCE dépassent ceux de la DGVI de 200 à 250000 tonnes. Cela semble s'expliquer par le fait que l'OSCE inclut dans cette rubrique, en plus de l'avoine, les "mélanges de céréales d'été" alors que celles-ci figurent dans une autre rubriques ("autres céréales") dans les bilans de la DGVI.

Les écarts entre les deux sources sur les chiffres des utilisations totales des quatre principales céréales sont de l'ordre du million de tonnes si l'on corrige la première source pour enlever ce qui est imputable aux "mélanges de céréales d'été". Cet écart se retrouve environ pour moitié dans les chiffres d'intraconsommation et pour moitié dans les ceux des "utilisations

sur le marché". ·

b) Au niveau de l'intraconsommation, les chiffres de l'OSCE et de la DGVI sont très voisins pour le blé et pour l'orge. Pour l'avoine, on trouve une certaine différence qui s'explique par la raison évoquée précédemment. Dans le cas du maïs, les écarts sont, comme dans le cas de la consommation sur le marché, importants, avec respectivement 5 50000 tonnes en I 990/91 (32%) et 540000 tonnes en 1991/92 (23%) sans que la raison apparaisse clairement. Il est possible que certains de ces chiffres aient été encore, à la date de réalisation de cette étude, en attente de révision.

(18)

22 Comparaison des différents calculs d'autoconsommation.

Dans la mesure où les chiffres d'intraconsommation dérivent directement de ceux d'autoconsommation, il est important de voir, dans chaque cas sur quelle bases ont été calculés ces derniers. Les tableaux 3, 4 et 5 fournissent les principaux chiffres pour 1990/91 et 1991/92 ainsi que la moyenne qui constitue une· approximation de la situation pour 1991 et qui permet une comparaison avec les chiffres de consommation du RICA pour cette année.

Tableau 3 : Productions et commercialisations en 1990/91

OSCE BLE ONJC SCEES RICA OSCE ORGE ONJC SCEES RICA OSCE MAIS ONJC SCEES RICA• OSCE •• AVOINE ONJC SCEES RICA OSCE •• TOTAL ONJC SCEES RICA AlITRES OSCE

TOT AL GENERAL OSCE Unité : milliets de tonnes ND

=

non disponible PRODUCTIONS 31417 31629 31417 ND 10020 10150 10019 ND . 9291 9334 9291 ND 1103 828 847 ND 51831 51941 51576 ND 3045 54876

*

hors semences

**

y compris céréales d'été.

VENTES

AlffO-CONSOMMA TI ONS

27683 3734 27849 3780 27846 3571 ND ND 7028 2992 7107 3043 7105 2914 ND ND 7593 1698 8139 1195 8139 1152 ND ND 395 708 310 528 309 538 ND ND 42699 9132 43405 8546 43399 8177 ND ND 2397 648 45096 9780

En ce qui concerne le RICA, les chiffres relatifs aux productions de céréales de la campagne 1990/91, n'ont pas été traités. En ce qui concerne le SCEES, deux précisions sont à

apporter sur les chiffres de production:

- les tonnages de production des trois céréales (blé tendre, orge et avoine) sont évalués avec une spécification de 16% d'humidité alors que celui du maïs est évalué avec un taux d'humidité de 15,5%.

- par ailleurs, selon les précisions du SCEES, "pour ce produit, est compté le maïs récolté en grain ou épi, et conservé généralement sec, mais aussi par voie humide (ensilage). Le maïs récolté en vert, plante entière (pour ensilage ou alimentation animale directe) est classé en "fourrages annuels".

(19)

Tableau 4: Productions et commercialisations en 1991/92 OSCE BLE ONIC SCEES RICA OSCE ORGE ONIC SCEES RICA OSCE MAIS ONIC SCEES RICA* OSCE ** AVOINE ONIC SCEES RICA OSCE ** TOTAL ONIC SCEES RICA AUTRES OSCE

TOTAL GENERAL OSCE

Unité : milliers de tonnes ND = non disponible PRODUCTIONS 31798 32054 31888 28020 10643 10789 10646 9684 12873 12927 12797 11169 998 731 734 539 56312 56501 56066 49412 3907 60219

* hors semences ** y compris céréales d'été.

VENTES AUTO-CONSOMMATIONS 27652 4146 27739 4324 27728 4160 ND ND 7717 2926 7795 2994 7795 2851 ND ND 10504 2369 11048 1880 11058 1739 ND ND 310 688 241 490 241 493 ND ND 46183 10129 46813 9688 46862 9203 ND ND 3180 717 49363 10856

Globalement la campagne 1991/92 se caractérise par une nette progression de la production française de céréales (+5,3 millions de tonnes selon l'OSCE) qui est imputable à

l'orge (+600000 tonnes) et surtout au maïs (+3,6 millions de tonnes).

Les ventes de céréales s'inscrivent aussi en progression (+4,3 millions de tonnes), mais de façon un peu plus faible, ce qui entraîne une augmentation d'environ 1 million de tonnes de l'autoconsommation. La progression est sensible pour le blé (+400000 tonnes), mais encore plus importante pour le maïs (+670000 tonnes).

(20)

Tableau 5 : Productions et commercialisations en "1991" OSCE BLE ONIC SCEES RICA OSCE ORGE ONIC SCEES RICA OSCE MAIS ONIC SCEES RICA• OSCE** AVOINE ONIC SCEES RICA OSCE** TOTAL ONIC SCEES RICA AlITRES OSCE

TOTAL GENERAL OSCE

Unité : milliers de tonnes. ND = non disponible. PRODUCTIONS 31608 31842 31653 ND 10332 10469 10333 ND 11082 11131 11044 ND 1051 780 791 ND 54071 54222 53821 ND 3478 57549

*

hors semences

**

y compris céréales d'été.

VENTES AUTO-CONSOMMATIONS 27668 3940 27794 4052 27788 3865 25184 2836 7373 2959 7451 3019 7450 2883 7235 2449 9049 2034 9594 1538 9599 1445 9537 1631 353 698 276 509 275 516 224 315 44441 9631 45115 9118 45112 8709 42180 7231 2789 688 47230 10319

En ce qui concerne l'OSCE, les bilans sont calculés sur la base de l'année campagne. Le poste "autoconsommation" est calculé commy écart entre la "production utilisable" et les "ventes de l'agriculture".

En ce qui·concerne les chiffres mentionnés "SCEES" dans les tableaux précédents, (qui ne figurent dans aucune des publications de cet organisme), l'autoconsommation est calculée sur la base de l'année campagne comme différence entre la "production végétale" figurant dans la "statistique agricole annuelle" et la "collecte" issue des "statistiques générales sur !'agricultures" qui mentionne l'origine ONIC. Comme l'indique la publication du SCEES, on doit remarquer que "les chiffres de collecte qui proviennent des déclarations des organismes de collecte à l'ONIC peuvent être assez différents - naturellement au niveau régional, mais parfois aussi au niveau national - des chiffres de "livraisons" qui sont obtenus à partir des déclarations des producteurs à l'ONIC".

En ce qui concerne le RICA, tous les chiffres sont obtenus par sommation des données individuelles de l'échantillon en utilisant les coefficients d'extrapolation nationaux. Les chiffres de production correspondent à l'année 1991 (donc à la campagne 1991/92). Ils incluent les semences pour le blé, l'orge et l'avoine. Par contre, pour la maïs, celles-ci ne sont pas incluses, contrairement au "maïs grain humide" qui est explicitement pris en compte. Les ventes des agriculteurs se référent à l'année civile 1991.

Pour effectuer des comparaisons avec les statistiques établies sur la base de l'année campagne, il est donc nécessaire de comparer:

- la production de 199 l du RJCA avec les productions 1991/92 du SCEES et de l'OSCE,

(21)

- les ventes et les soldes (autoconsommations) 1991 du RICA avec les moyennes 1990/91 et 1991/92 des chiffres correspondants du SCEES et de l'OSCE.

Le tableau 3 montre que:

- les chiffres de production de l'OSCE et du SCEES sont égaux ou très voisins sauf dans le cas de l'avoine (pour les raisons indiquées précédemment).

- l'autoconsommation des quatre céréales principales calculée à partir des chiffres du SCEES est inférieure d'un million de tonnes à celle publiée par l'OSCE. Cet écart est essentiellement imputable au maïs (-540000 tonnes) et dans une moindre mesure à l'avoine (-170000 tonnes) et au blé (-160000 tonnes). La différence pour le maïs s'explique par le fait que le chiffre de collecte du SCEES est supérieur de 540000 tonnes (7,2%) au chiffre des ventes de l'agriculture de l'OSCE.

Sur le tableau 4 on remarque que:

- les chiffres de production émanant du SCEES et de l'OSCE sont très voisins (sauf pour l'avoine), par contre ceux du RICA sont beaucoup plus faibles pour toutes les céréales, ce qui s'explique en grande partie (comme on l'analysera par la suite) par une certaine sous-représentation de l'échantillon,

- l'estimation de l'autoconsommation totale à partir des chiffres du SCEES est à nouveau inférieure à la donnée de l'OSCE (-900000 tonnes). L'écart s'explique, comme en 1990/91, pour l'essentiel par une différence sur le poste "maïs" (-630000 tonnes).

Sur le tableau 5 on retrouve les mêmes caractéristiques que précédemment en ce qui concerne les chiffres du SCEES et de l'OSCE. Seuls ces premiers étant disponibles sur une base régionale, il est intéressant de poursuivre la comparaison entre ceux-ci et ceux issus du RICA

Le tablea4 6 montre que, dans tous les cas, les chiffres du RICA sont sensiblement plus sous-estimés pour les productions que pour les ventes, ce qui pourrait s'expliquer par l'absence dans le RICA des très petits producteurs qui autoconsomment probablement l'essentiel de leurs récoltes de céréales. On doit noter que la différence sur chaque poste "autoconsommation" n'est pas égale à la somme des différences sur les postes "production" et "ventes" car, pour les bilans nationaux, les seconds se rapportent à la campagne 199 I/92 alors que les seconds et les troisièmes sont relatifs à la moyenne des deux campagnes 1990/91 et 1991/92.

Globalement l'autoconsommation de céréales "RICA" est inférieure de 1,5 million de tonnes (17%) à celle calculée à partir des chiffres du SCEES. Les écarts sont d'environ 1 million de tonnes pour le blé, de 450000 tonnes pour l'orge et de 200000 tonnes pour l'avoine. Dans le cas du maïs, des biais très différents pour la production et les ventes conduisent, au contraire, à une surestimation de prés de 200000 tonnes de l'autoconsommation.

(22)

Tableau 6: Ecarts entre les chiffres SCEES et RICA-"1991 ".

PRODUCTIONS VENTES

AUTO-CONSOMMATION BLE -3868 -2604 -1029 (-12.2%) (-9,4%) (-26,6%) ORGE -962 -215 -434 (-9,0%) (-2,8%) (-15,1%) MAIS -1628 -62 +186 (-12,7%) (-0,6%) (+12,8%) AVOINE -195 -51 -201 (-26,5%) (-18,6%) (-39,0%) TOTAL -6654 -2932 -1478 (-11.9%) (-6,5%) (-17,0%)

Unité : milliers de tonnes et pourcentages.

23 Relations entre autoconsommations et intraconsommations.

Les intraconsommations (c'est à dire les utilisations à la ferme en alimentation animale) ne constituent qu'une partie des autoconsommations. Elles figurent directement dans les bilans OSCE et DGVI, et peuvent être calculées à partir des données figurant dans le RICA, par contre le SCEES ne fournit aucune indication pour procéder à ce calcul.

Tableau 7: Répartition des autoconsprnmations en "1991" AUTO-CONSOMMATION OSCE BLE DGVI SCEES RICA OSCE ORGE DGVI SCEES RICA OSCE MAIS DGVI SCEES RICA OSCE AVOINE DGVI SCEES RICA OSCE TOTAL DGVI SCEES RICA

Unité : milliers de tonnes ND = non disponible. 3940 ND 3865 2836 2959 ND 2883 2449 2034 ND 1445 1631 698 ND 516 315 9631 ND 8709 7231 IN1RA- VARIATIONS CONSOMMATION DE STOCK 3672 ND 3699 ND ND ND 1680 767 2829 ND 2879 ND ND ND 2016 319 2034 ND 1487 ND ND ND 687 922 658 ND 478 ND ND ND 327 -28 9193 ND 8543 ND ND ND 4710 1980 AUTRES lITILISATIONS 268 ND ND 389 130 ND ND 114 0 ND ND 23 40 ND ND 16 438 ND ND 542

(23)

De façon générale les chiffres d'intraconsommation de l'OSCE et de la DGVI sont très voisins à l'exception de ceux concernant le maïs et l'avoine. Cela s'explique pour les raisons indiquées précédemment pour l'avoine, par contre, pour le maïs, la raison n'est pas connue.

Pour l'ensemble des céréales, l'écart entre les intraconsommations estimées à partir des chiffres du RICA et fournis par l'OSCE est très important: 4,5 millions de tonnes, soit prés de la moitié du tonnage indiqué par l'OSCE. Cette différence s'explique pour environ 2, 4 millions de tonnes, par un écart dans les autoconsommations et pour prés de 2 millions de tonnes par une augmentation de stocks chez les agriculteurs qui n'est pas prise en compte dans le bilan OSCE.

Pour le blé, l'écart entre les deux chiffres d'intraconsommation est de 2 millions de tonnes dont 1, 1 est imputable aux différences dans les autoconsommations et 0,8 à l'augmentation des stocks.

Pour l'orge, l'écart est de 0,8 million de tonnes, dont 0,5 imputable à l'écart des autoconsommations et 0,3 à l'augmentation des stocks.

Pour le maïs, l'écart, avec 1,3 million de tonnes est, en pourcentage, tout à fait considérable. Il est imputable pour 0,4 millions de tonnes à l'écart entre les autoconsommations et pour 0,9 million à l'augmentation des stocks.

L'importance des variations de stocks au cours de cette année fait qu'il est très difficile d'assimiler autoconsommations et intraconsommations. C'est la répartition par espéces animale de ces derniéres qu'il est intéressant d'analyser.

(24)

24 Répartition des intraconsommations

Le RICA est actuellement la seule source statistique fournissant une répartition par espèce animale (herbivores, porcs, volailles) des intraconsommations de céréales.

Les résultats pour 199 l figurent sur le tableau 8.

Tableau 8 : Répartition des intra-conommations de céréales- RICA - 1991.

HERBIVORES PORCINS VOLAILLES TOTAL

BLE 1190 376 115 1681

ORGE 1726 273 17 2016

MAIS 247 217 222 686

AVOINE 301 21 5 327

TOTAL 3464 887 359 4710

Unité : milliers de tonnes

Sur les 4, 7 millions de tonnes de céréales intraconsommées, l'orge représente 42%, le blé 36% et le maïs 18%. Les herbivores constituent de loin le premier débouché avec 75% du total devant les porcins (18%) et les volailles (7% ).

Alors que les volailles utilisent surtout du maïs (62% des céréales intraconsommées par cette espèce), les porcins utilisent en priorité le blé (41%) et les herbivores l'orge (50%).

(25)

25 Rapprochement avec les besoins des animaux.

Les "besoins totaux" en produits concentrés des différents cheptels ont été évaluées

(comme il sera précisé par la suité dans l'étude régionale au chapitre 7 pages 50 et suivantes) en partant des productions de viande et d'oeufs. Les "besoins directs" sont calculés, pour chaque espéce animale, par différence entre les "besoins totaux" et les "consommations d'aliments composés". Ces demiéres n'étant pas connues directement par enquétes, elle sont supposées égales aux chiffres des productions d'aliments composés fournis par le SNIA et le SYNCOPAC. L'examen des statistiques du commerce extérieur montre que cette approximation est acceptable, dans la mesure où le solde des échanges avec l'étranger (hors aliments d'alaitement) ne représente qu'un faible pourcentage de la production nationale. (moins de 3%).

Il est alors possible de rapprocher ces "besoins directs" des chiffres d'intraconsommations de céréales issus du RICA.

Tableau 9 : Besoins animaux et intraconsommations de céréales.

PORCINS VOLAILLES VOLAILLES AlITRES TOTAL

CHAIR PONTE BESOINS EN ALIMENTS 7300 5300 2500 ALIMENTS COMPOSES 5500 5200 2200 5850 18750 BESOINS DlRECTS tonnage 1800 100 300 oourcentage 24% 2% 12% INTRACONSOMMATION bilan (1800) (250) (300) (6850) (9200) RICA 890 360 3460 4700

Unité : milliers de tonnes.

Selon ce tableau les "besoins directs" totaux pour les monogastriques (porcins et volailles) sont d'environ 2,2 millions de tonnes. Même si on admettait que ceux-çi (augmentés d'environ 150000 tonnes pour tenir compte du gavage des canards et oies) etait totalement satisfaits par des céréales intraconsommées, il resterait encore une consommation de prés de

6,9 millions de tonnes pour les herbivores. Ce parait extrêmement élevé. En effet à cette intraconsommation "calculée" de céréales par ces herbivores, il faut ajouter les 1,5 million de tonnes de tourteaux et 1, 4 millions de tonnes de céréales achetées directement par les éleveurs

et destinées essentiellemnt à ces animaux, ce qui porterait le total de produits concentrés (hors aliments composés) utilisés à la ferme à 9,8 millions de tonnes.

Selon les chiffres du controle laitier, les vaches laitiéres du "grand ouest" de la France ont utilisé en moyenne 1310 kg de concentrés. En appliquant cette moyenne à l'ensemble des 5, 1 millions de vaches françaises, on arriverait à une consommation totale de concentrés par ces animaux de 6,7 millions de tonnes dont 2,9 millions d'aliments composés et 3,8 de céréales et de tourteaux. Cela veut dire que l'ensemble des autres herbivores aurait consommé, en plus de 1, 7 million de tonnes d'aliments composés, environ 6 millions de tonnes de concentrés (différence entre 9,8 pour l'ensemble des herbivores et 3,8 pour les vaches laitiéres). Si l'on

admet que les principaux utilisateurs sont les jeunes bovins (bovins de 1 à 2 ans), les ovins et

les chevaux et que l'on convertit ces effectifs en UGB, on arrive à un total de 4,5 millions

d'UGB, soit une consommation moyenne par UGB de 380 kg d'aliments composés et 1300 kg d'autres concentrés. Ce dernier chiffre parait excessivement élevé par rapport à ce que pensent

les praticiens de ces espèces animales ..

1 .;

(26)

Par rapport au chiffre d'intraconsommation de céréales issu du bilan céréalier (9,2 millions de tonnes), celui provenant du RICA (4,7 millions de tonnes) parait plus cohérent avec le calcul des besoins alimentaires et des animaux et avec les informations partielles dont on dispose sur les modes habituels d'alimentation des herbivores. Comme on le verra par la suite (chapitre 5 page 33 et suivantes), on a cependant de fortes raisons de penser que, compte tenu des biais liés à la spécificité du champ couvert par le RICA, le chiffre d'intraconsommation fourni par cet organisme est sous estimé. L'intraconsommation réélle se trouverait donc dans une fourchette allant de 4, 7 à 9 ,2 millions de tonnes, mais il faudrait disposer d'informations complémentaires pour cerner ce chiffre avec plus de précisions.

26 Illustrations graphiques.

Ces illustrations figurent en annexe 1.

Le premier graphique montre les productions et les collectes des quatre principales céréales et du total selon les statistiques du SCEES.

Le second sous le terme "utilisation à la ferme", fait apparaître les différences entre les chiffres d'autoconsommation issus du SCEES et ceux provenant du RICA. On retrouve les écarts positifs pour le blé, l'orge et le total et l'écart négatif pour le maïs.

Le troisième fournit la répartition de ces autoconsommations en cinq postes. Les trois premiers concernent l'alimentation animale (herbivores, porcins, volailles), le quatrième les variations de stocks et le dernier les "autres utilisations" (semences et alimentation humaine).

(27)

III LES UTILISATIONS NATIONALES DE CEREALES EN 1992 3 1 -Productions et autoconsommations en 1992/93.

La comparaison entre les différents chiffres relatifs à l'année civile 1992 a été faite, comme dans le cas précédent, en rapprochant les chiffres issus du RICA pour cette année et les moyennes des bilans nationaux pour les campagnes 1991 /92 et 1992/93.

En ce qui concerne l'OSCE, on a utilisé pour 1992/93 les chiffres parus dans le bulletin trimestriel "productions végétales" du 4 éme trimestre 1994, mais les données relatives aux campagnes précédentes n'ont pas été révisées. Dans la plupart des cas les modifications sont d'ailleurs modiques.

Tableau 10 : Productions et commercialisations en 1992/93

OSCE BLE ONIC SCEES RICA OSCE ORGE ONIC SCEES RICA OSCE MAIS ONIC SCEES RICA• OSCE•• AVOINE

.

ONIC SCEES RICA OSCE,.,. TOTAL ONIC SCEES RICA AlJfRES OSCE TOT AL GENERAL Ç)SCE

Unité : milliers de tonnes ND

=

non disponible. PRODUCTIONS 30613 30856 30613 27448 10476 10559 10476 9413 14886 14810 14886 12409 948 713 694 572 56923 56938 56669 49862 3527 60450

* hors semences ** y compris céréales d'été

VENTES AUTO-CONSOMMA TI ONS 27074 3539 27040 3816 27051 3562 ND ND 8021 2455 7928 2631 7938 2538 ND ND 13280 1606 13627 1183 13619 1267 ND ND 327 621 265 448 259 435 ND ND 48702 8221 48860 8078 48867 7802 ND ND 2725 802 51427 9023

Globalement la production totale de céréales (y compris les "autres") est en 1992/93,

selon les chiffres de l'OSCE, très voisine de celle de 1991/92 avec 60,45 millions de tonnes contre 60,22. Les principales modifications sont la progression du tonnage de maïs ( +2 millions de tonnes) et le recul du blé (-1,2 million de tonnes).

(28)

La progression de plus de 2, 5 millions de tonnes des ventes des quatre principales céréales est totalement imputable au maïs (+2,8 millions de tonnes) qui fait plus que compenser le léger recul du blé (-0,6 million de tonnes).

Les autoconsommations sont en recul de 2 millions de tonnes dont environ 0,6 pour chacune des trois céréales principales (blé, orge, maïs). On se situe donc en dessous du niveau de 1990/91 qui avait été de 9,8 millions de tonnes ..

3 2 Comparaisons entre les chiffres SCEES et RICA pour "1992".

Le tableau 11 qui concerne l'année "1992" est analogue au tableau 6 qui concernait l'année "1991 ". Pour les productions des diverses céréales, les chiffres indiqués ( en tonnage et en pourcentage) correspondent aux écarts (DPROD) entre les "productions agricoles" (figurant dans la Statistique Agricole Annuelle relative à l'année 1992 (S.PROD92) et dénommés "chiffres SCEES") et les "productions" calculées à partir des données du RICA (dénommés "chiffres RICA") relatives à la même année (S.PROD92).

Pour les ventes, les écarts (DVENT) sont calculés par différences entre les moyennes des chiffres de collecte relatifs aux campagnes 1991/92 (S.COL91/92) et 1992/93 (S.COL92/93) figurant dans la Statistique Agricole Annuelle (et dénommés "chiffres SCEES") et les "ventes des agriculteurs" (provenant du traitement du RICA, dénommés "chiffres RICA" et relatifs à l'année civile 1992 (R. VENT92).

Pour les autoconsommations, les écarts (DAUTO) sont calculés comme différences entre les moyennes (S.AUTO91/92 et S.AUfO92/93) des "autoconsommations SCEES" relatifs aux campagnes 1991/92 (tableau 4) et 1992/93 (tableau 10) et les chiffres issus du RICA concernant ·l'année civile 1992 (R.AUTO92).

Tableau 11 : Ecarts entre les chiffres SCEES et RICA-1992.

PRODUCTIONS VENTES

AUTO-CONSOMMATION BLE -3145 -2221 -1588 (-10,3%) (-8,1%) (-41,1%) ORGE -1063 -564 -586 (-10,1%) (-7,2%) (-21,7%) MAIS -2477 -493 -939 (-16,6%) (-4,0%) (-64,5%) AVOINE -141 -42 -108 (-19,8%) (-16,6%) (-23,0%) TOTAL -6826 -3320 -3221 (-12.0%) (-6,9%) (-36,3%)

Urùté : milliers de tonnes et pourcentages.

Comme en "1991 ", compte tenu des modes de calculs différents pour les "chiffres SCEES" et les "chiffres RICA", le tonnage figurant dans la troisième colonne (DAUTO) du tableau précédent n'est pas égal à la différence entre DPROD et DVENT. On peut montrer que:

(29)

(a) DAUTO

=

DPROD-DVENT+l/2*(S.PROD91-S.PROD92)

Les écarts entre les chiffres SCEES et RICA sont, en "1992" à peu prés du même ordre de grandeur qu'en "1991" pour les productions et les ventes en ce qui concerne le blé, l'orge, l'avoine et l'ensemble des céréales. Par contre, la différence est nettement plus importante pour le maïs. Ceci se traduit, pour les autoconsommations, par des biais beaucoup plus grands qu'en "1991 ": 36% pour l'ensemble des céréales contre 17% en 1991. L'écart entre les autoconsommations "SCEES" et "RICA" est même de 65% pour le maïs et de 41 % pour le blé. Compte tenu du biais systématique qui apparaît sur la formule (a) et qui fait intervenir la variation des productions des diverses céréales entre les deux années, les résultats suivants sont à interpréter avec prudence. Il faudrait en fait disposer d'une série de données portant sur un plus grand nombre d'années pour que les éffets des variations de productions d'une année sur l'autre s'annulent et que l'on puisse calculer un biais "sytématique" entre les deux séries de données ..

33 Répartition des autoconsommations en 1992.

Tableau 12 : Répartition des autoconsommations en 1992

AUTO- INTRA- VARIATIONS AUTRES

CONSOMMATION CONSOMMATION DE STOCK UTILISA TI ONS

ONIC 4070 ND ND ND BLE DGVI ND 3802 ND ND SCEES 3861 ND ND ND RICA 2273 1607 258 408 ONIC 2813 ND ND ND ORGE DGVI ND 2755 ND ND SCEES 2695 ND ND ND RICA 2109 1035 -31 106 ONIC 1531 ND ND ND MAIS DGVI. ND 1534 ND ND SCEES 1503 ND ND ND RICA 564 791 -248 20 ONIC 469 ND ND ND AVOINE DGVI ND 437 ND ND SCEES 464 ND ND ND RICA 361 311 33 17 ONIC 8883 ND ND ND TOTAL DGVI ND 8528 ND ND SCEES 8503 ND ND ND RICA 5308 4744 13 550

Unité : milliers de tonnes.

Le tableau 12 montre que les variations de stocks ont été beaucoup plus faibles au cours de l'année civile 1992 qu'en 1991 (13000 tonnes contre 1,98 millions ). Cela explique l'accroissement des écarts entre les chiffres "RICA" et "SCEES" d'autoconsommation (3,2 millions de tonnes en "1992" contre 1,5 en "1991"). En effet, les chiffres d'autoconsommation issus de la première source, qui avaient été artificiellement gonflés en "1991" par les variations de stocks redeviennent en "1992" beaucoup plus proches des chiffres d'intraconsommation, donc plus éloignés des chiffres du bilan national. Avec 550000 tonnes, les autres utilisations (principalement semences) restent très proches de leur niveau de 1991. Elles concernent essentiellement le blé et dans une moindre mesure l'orge.

3

(30)

34 Evolutions 1991 - 1992.

Comme le montre le tableau 13, les intraconsommations, par catégorie de céré~les et par espèce animale, ont peu évolué entre I 991 et 1992.

Tableau 13: L'évolution des intraconsommations de céréales 1991-1992

HERBIVORES 1991 BLE 1190 ORGE 1726 MAIS 247 AVOINE 301 TOTAL 3464

Unité : milliers de tonnes Source: RICA. 1992 1155 1791 285 285 3516 PORCINS VOLAILLES 1991 1992 1991 1992 1991 376 354 115 98 1681 273 238 l"7 15 2017 217 260 222 247 686 22 13 5 5 326 888 865 359 365 4710 TOTAL 1992 1607 2035 792 311 4745

Globalement l'intraconsommation de l'ensemble des céréales a augmenté de moins de moins de 1% entre 1991 et 1992. Elle s'explique par µne légère diminution du blé (-4,4%) qui est en grande partie compensée par la progression de l'orge (+0,9%) et surtout du maïs (+15,4%). En ce qui concerne les espèces animales, les herbivores sont en très légère progression (+1,5%) alors que les porcins sont en recul de 2,6% et les volailles pratiquement stables.

L'orge, qui s'inscrit en légère progression chez les herbivores, reste, devant le blé, la première céréale consommée par cette catégorie animale, alors que le maïs progresse

légèrement chez les volailles. '

L'ensemblè est cependant caractérisé par une grande stabilité en ce qui concerne la répartition de chaque céréale par espèce animale.

(31)

IV LES UTILISATIONS REGIONALES DE CEREALES. 41 Les autoconsommations en 1991.

Les autoconsommations des principales céréales (blé, orge, maïs, avoine) ont été calculées, au niveau régional ( comme au niveau national) par différence entre les moyennes pour 1990/9 I et 1991/92 des productions et des collectes, ces deux séries de chiffres provenant du SCEES. D'un point de vue théorique, il aurait été préférable pour établir ces bilans régionaux d'utiliser les "livraisons" au lieu des "collectes". Cela n'a pas été fait pour deux raisons.

D'une part "les Statistiques Agricoles Annuelles" du SCEES distinguent le blé tendre du blé dur en ce qui concerne les collectes, mais publient seulement les chiffres "total blé" en ce qui concerne les livraisons.

D'autre part, pour la campagne 1990/91, la collecte nationale du "total blé", avec 29817 milliers de tonnes, est inférieure de 272000 tonnes au chiffre des livraisons. Donc, si on avait retenu les livraisons au niveau régional, il n'aurait alors plus été possible de retrouver le chiffre national d'autoconsommation qui est calculé à partir de la collecte.

Ces chiffres d'autoconsommation régionaux issus du SCEES ( qui comportent le biais indiqué précédemment lié à l'utilisation des collectes et non des livraisons) sont mis en relation avec ceux calculé à partir du RICA

Les graphiques 4 à 8 de l'annexe 1 font apparaître les principaux résultats.

- pour le blé, les chiffres du SCEES sont très généralement supérieurs à ceux du RICA (l'écart au niveau national est de 1,03 million .de tonn'es - cf tableau 11). Les écarts les plus importants concernent la Bretagne, Midi-Pyrénées et la Picardie. Selon les deux sources, la Bretagne et les Pays de Loire arrivent en tête des autoconsommations. Ils sont suivis du Centre et de la Basse-Normandie ainsi que, selon le RICA, de !'Ile de France.

- pour le maïs, les écarts, de sens inverse, sont particulièrement importants en Aquitaine et dans le Centre. Au niveau national, pour mémoire, le chiffre du SCEES est inférieur à celui du RICA de 186000 tonnes. Selon les deux sources, Aquitaine et Midi-Pyrénées arrivent en tête. Le Centre se trouve en troisième position selon le RICA mais cette situation s'explique principalement par un problème de variation de stocks.

- pour l'orge, les chiffres du SCEES et du RICA sont en général relativement plus proches pour les différentes régions. L'écart national est de 430000 tonnes. Les deux plus

grosses régions utilisatrices sont la Bretagne et Midi-Pyrénées

- pour l'avoine, on a un écart national de 200000 tonnes qm est imputable

principalement à la Bretagne.

- pour l'ensemble des quatre céréales précédentes, l'écart national est de 1,5 million de

tonnes ( cf tableau 11 ). Les chiffres du SCEES sont fortement supérieurs à ceux du RICA en

Bretagne, en Aquitaine et en Picardie. Selon les deux sources, la Bretagne arrive nettement en tête en matière d'autoconsommation devant Midi-Pyrénées et le Centre.

(32)

De façon générale ces écarts régionaux sont difficile à interpréter dans la mesure où ils sont à la fois liés à la représentativité de l'échantillon RICA pour les productions et les ventes des différentes céréales dans les différentes régions, à certains biais dus à l'utilisation des collectes et non des livraisons et enfin aux modes de calcul différents pour les "autoconsommations "SCEES" et "RICA" (cf chapitre 32).

42 La place des variations de stocks dans les autoconsommations régionales.

Les graphiques 9 à 13 de l'annexe 1, sur lesquels l'autoconsommation est désignée par le terme "utilisations à la ferme", montrent que, dans différentes régions, les augmentations de stocks ont représenté une part importante de l'autoconsommation au cours de l'année 1991. Cela est particulièrement vrai pour le blé et pour le maïs et, par voie de conséquence, pour l'ensemble des céréales.

Pour le blé le phénomène est surtout net en Picardie, en Basse-Normandie et en Bourgogne, mais encore plus dans le Centre et en Ile de France. Dans ce dernier cas la variation de stock représente la presque totalité de l'autoconsommation.

Pour le maïs, les régions les plus concernées sont le Centre et Midi-Pyrénées, mais aussi Poitou-Charentes, l'Alsace et l'Ile de France.

Figure

Tableau 2 : Utilisation des céréales en alimentation animale  1991/92  OSCE  BLE  DGVI  ONIC  OSCE  ORGE  DGVI  ONIC  OSCE  MAIS  DGVI  ONIC  OSCE**  AVOINE  DGVI  ONIC  OSCE ••  TOTAL  DGVI  ONIC  OSCE  AUTRES CEREALES  DGVI  ONIC  OSCE  TOTAL GENERAL  DG
Tableau 4: Productions et commercialisations en 1991/92  OSCE  BLE  ONIC  SCEES  RICA  OSCE  ORGE  ONIC  SCEES  RICA  OSCE  MAIS  ONIC  SCEES  RICA*  OSCE  **  AVOINE  ONIC  SCEES  RICA  OSCE  **  TOTAL  ONIC  SCEES  RICA  AUTRES  OSCE
Tableau 5 : Productions et commercialisations en "1991"  OSCE  BLE  ONIC  SCEES  RICA  OSCE  ORGE  ONIC  SCEES  RICA  OSCE  MAIS  ONIC  SCEES  RICA•  OSCE**  AVOINE  ONIC  SCEES  RICA  OSCE **  TOTAL  ONIC  SCEES  RICA  AlITRES  OSCE
Tableau 6: Ecarts entre les chiffres SCEES et RICA-"1991 ".
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