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De Perse en Iran, jusqu'en France

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Academic year: 2021

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HAL Id: halshs-02919196

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Submitted on 21 Aug 2020

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De Perse en Iran, jusqu’en France

François Picard

To cite this version:

François Picard. De Perse en Iran, jusqu’en France. Musiques du monde en Ile-de-France, guide pratique, 1998. �halshs-02919196�

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De Perse en Iran, jusqu'en France

François Picard, " De Perse en Iran, jusqu'en France ", dans Mône Guilcher, ed.,

Musiques du monde en Ile-de-France, guide pratique, Paris, Ariam Ile-de-France,

Modal, 1998, p. 92-93.

François Picard, journaliste, chercheur et musicien, évoque les sonorités et la force créatrice d’un genre musical très élaboré et fortement lié au domaine religieux voire mystique.

En Iran, même le luthiste capable de tenir un discours musical au seul fil de ses quatre cordes reconnaît pour seule source musicale la voix, déclamation de la parole divine, louange, poésie de l'amour enfiévré. La clarté de l'articulation, la saveur subtile de l'ornement, la précision de l'intonation caractérisent toute la musique persane, conduite en ce siècle vers des sommets dont le terme de "classique" ne suffit pas à épuiser la nature véritable.

Outre son système modal, héritier légitime de la grande famille des maqams, au-delà d'une science des cycles rythmiques longs qui savent alterner avec les majestueux et méditatifs passages non mesurés, au-delà d'un répertoire immense de formules, d'airs et de modulations, la culture persane a développé plus que nulle autre la pratique de l'écoute mystique, emportement, transe, extase.

De ce qui fut jadis un art de cour, s'élevant progressivement au-dessus des contingences fonctionnelles au profit d'une seule beauté, autre nom de la prière, a jailli un flot de musiciens de génie, de maîtres et d'innovateurs, qui ne semble pas près de tarir. Canalisé un moment dans une institution a priori aussi peu encline à la fantaisie qu'un conservatoire, celui de la Téhéran des années 1975, le répertoire classique, radif, ne cesse de se recomposer au gré des errances et des aventures, des révélations, porté par sa propre vitesse, son énergie incomparable, capable d'absorber tous les chocs, dont les moindres ne furent pas l'exil, le modèle orchestral occidental, l'opprobre jetée sur l'art par certains imams, la confrontation avec la vitalité populaire, tout particulièrement des danses turques, du chant azéri, des hautbois du Khorassan. Le petit luth setar, la flûte de roseau ney, le tambour tombak, la cithare à cordes frappées santur, si proches de leurs nombreux cousins répandus de l'Asie Centrale à la Méditerranée, ont trouvé chacun en Iran un point de perfection, si ce n'est inégalé, en tout cas insurpassable.

Grâce à la puissance de l'écoute, le raffinement des timbres s'allie heureusement pour l'auditeur non préparé avec la multiplicité chantante des mélodies, l'entrain rebondissant des rythmes, offrant une lisibilité complète et inépuisable.

Architectes, graphistes ou commerçants, les membres de la communauté iranienne en Ile-de-France, divisée certes par la politique, la nationalité, l'économie, se retrouvent volontiers autour des grands artistes résidants ou de passage. Les pratiques populaires ou collectives se limitent plutôt à la communauté kurde.

[l’article est suivi d’extraits de la base de données de l’IRMA]

Culture en liberté Akshik Payam

École de tombak Les percussions d’Iran Djalal Akhbari

Mohammad Torabi Hassan Tabar Madjid Khaladj

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Mostafa Golmohmadi Reza Ghassemi

Laurent Galili Ensemble Sama Ekova Trio

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