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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Les Écoles multiples.

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Academic year: 2021

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Nous croyons utile d'attirer l'attention des direc-teurs d'Ecoles Techniques sur le danger que peut présenter, dans un même atelier, la cohabitation de sections de niveaux différents, intimement mê-lées et soumises, parfois, à l'éducation d'instruc-teurs communs.

La plupart des Collèges Techniques et des Ecoles Nationales sont actuellement doublés de Centres d'Apprentissage ; il existe même des établissements qui réunissent dans leurs locaux : Ecole Nationale Professionnelle, Collège Technique et Centre.

Pour les élèves de ces diverses catégories, les t r a v a u x pratiques ont tendance à se fondre en un seul et même p r o g r a m m e ; la gradation, dans la formation manuelle et technique d'individus à des-tinations différentes, n'existe p a s : les mêmes m a î t r e s font exécuter à tous leurs élèves les mêmes exercices suivant les m ê m es procédés.

Il est cependant nécessaire de veiller au main-tien des paliers limitant les niveaux de ces divers ordres de mécaniciens, dont chacun a sa place et son utilité dans notre économie, et éviter un nivel-lement qui tend, par facilité naturelle, à se rappro-cher de la base.

C'est pourquoi nous voulons, dans ce modeste article, définir symboliquement les caractères essen-tiels qui doivent différencier, techniquement, l'édu-cation des uns et des a u t r e s et étager, sans ambi-guïté, leurs valeurs.

A. — LE CENTRE D'APPRENTISSAGE Les besoins de la F r a n c e en main-d'œuvre qua-lifiée sont immenses ; la f o r m a t i o n de l'ouvrier est à la base de notre enseignement.

Que lui demande l'industrie ?

D'exécuter un travail donné, dans un temps donné, avec un outillage donné.

D a n s la production pure, il est peu f a i t appel à son initiative : il ne doit en aucune f a ç on modifier les instructions qu'il a reçues ; on lui demande de savoir p a r f a i t e m e n t travailler et d'exécuter rapi-dement, avec beaucoup de soin, tous les t r a v a u x de son ressort.

La qualité dominante de sa profession est donc : Habileté manuelle.

Dans les ateliers de l'école son apprentissage portera sur tous les genres de travaux, sans excep-tion, que comporte un métier qu'il doit connaître à fond.

B. — LE COLLEGE TECHNIQUE Il doit former le praticien habile, capable de « démarrer » une fabrication et de contrôler sa marche, d'en équiper, d'en régler et d'en entretenir tout le matériel de travail.

La base de son instruction est la technologie professionnelle, intimement liée aux t r a v a u x d'ate-lier et aux procédés d'usinage.

C'est, par-dessus tout, l'homme des machines : il ausculte et soigne les organismes défaillants, conseille les exécutants, règle la cadence et orchestre la fabrication de ses batteries de tours, de fraiseuses ou de presses.

Spécialiste du « mécanisme » et fin metteur au point, sa formation peut se définir comme suit :

Habileté manuelle.

Larges connaissances technologiques profes-sionnelles.

C. — L'ECOLE NATIONALE PROFESSIONNELLE

L'élève des Ecoles Nationales Professionnelles, technicien en puissance, a u r a à évoluer dans un cadre plus large.

Sans doute son habileté devra égaler celle de l'ouvrier, sa connaissance des machines, celle du régleur, mais il a u r a de plus, dans sa fonction future, à donner un avis sur la fabrication et sur l'organisation du travail.

En règle générale, dans l'entreprise, le problème se posera pour lui sous la form e suivante : « E t a n t donnée une pièce à produire, rechercher le moyen le plus propre à la réaliser, en observant qu'à qua-lité égale la pièce la meilleure sera la plus éco-nomique. »

Contrairement à l'ouvrier ou au régleur, il a u r a 12

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f r é q u e m m e n t à choisir, p a r m i des procédés, des méthodes, des outillages et des machines, celui ou celle qui conviendra le mieux pour aboutir au résultat cherché.

Qui dit « choix » dit « comparaison ».

Le fondement de la doctrine d'éducation tech-nique des élèves d'Ecoles Nationales se repose sur le « Jeu des comparaisons » ; rapprocher les choses pour les mieux juger, mettr e en lumière leurs avan-t a g e s eavan-t leurs inconvénienavan-ts pour arriver à en dé-duire la supériorité et la valeur de l'une d'entre elles.

Cet entraînement systématique de l'attention et de l'observation joue un rôle capital dans la forma-tion du raisonnement et du jugement.

Nous mettrons donc devant l'élève toutes choses en parallèles, nous comparerons la valeur des pro-duits, le rendement des machines et des outillages, l'efficacité des procédés de travail, la durée des temps d'usinage, l'importance des prix de revient. Ce n'est plus à la recherche de ce qui est « bien » que nous l'initierons, mais à la recherche de ce qui est « le mieux ».

Si nous voulons donner à l'élève des E.N.P. un indice de formation, nous adopterons à son inten-tion la formule suivante :

Habileté manuelle.

Larges connaissances technologiques profes-sionnelles.

Discernement dans la fabrication. D. — L'ECOLE NATIONALE

D'ARTS ET METIERS

Allons jusqu'à l'ingénieur des Arts et Métiers. Quand il ne se destine pas à une spécialisation ultérieure, il est appelé à remplir dans la vie des fonctions extrêmement variées : chef de service dans des ateliers de construction, dans des bureau x d'études ou de méthodes, dans des laboratoires, ou directeur d'entreprises industrielles, etc... toutes pro-fessions dérivées, en général, de la mécanique qui restera sa formation de base.

Dans tous les cas, il a u r a à concevoir, à pré-parer, à diriger, à contrôler.

Il a besoin pour apprendre ces choses d'une

culture technique générale qui lui permette de choisir entre ces deux g r a n d e s classes : ingénieur d'études ou ingénieur d'exploitation.

L'ingénieur d'études conçoit des appareils, l'in-génieur d'exploitation tire le meilleur profit possible des t r a v a u x du premier.

D a n s l'un et l'autre cas, chacun doit obligatoi-rement posséder une grande expérience de l'atelier et s'initier soigneusement à ses moindres t r a v a u x afin de pouvoir justifier, le premier : les formes et les dimensions à donner à ses créations ; le second : les procédés de travail et l'organisation à imposer au personnel.

C'est pourquoi, au début de la formation de l'élève des Arts et Métiers, constructeur en herbe, se place inévitablement celle de l'ouvrier et celle du technicien analysés précédemment.

Elles ne sont que les deux premières étapes de sa formation d'ingénieur et demandent d'ailleurs à être portées à un degré de perfection en harmonie avec le titre que nous voulons donner à l'homme.

La dernière étape est celle de l'application des sciences a u x techniques du métier.

Ces applications, dans les ateliers, sont mul-tiples et complexes ; nous ne pouvons, dans ce bref aperçu, entreprendre de les décrire : elles sont caractérisées par l'expérimentation, la recherche, la métrologie de haute précision, la trigonométrie industrielle, etc...

Nous dirons simplement que les qualités de l'in-génieur A r t s et Métiers, pour ce qui concerne les t r a v a u x d'ateliers, peuvent se résumer ainsi :

Habileté manuelle.

Larges connaissances technologiques profes-sionnelles.

Applications de la science au métier.

Telle est la progression qu'il est souhaitable d'appliquer à la formation des élèves de nos Ecoles Techniques... en nous inspirant de cette formule : Le gaspillage des valeurs humaines est le pire de tous.

V E R C I E R

Inspecteur général de l'Enseignement Technique.

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