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Vie et carrière médicales du Dauphinois Dominique
Villars (1745-1814), ancien élève et professeur de
botanique médicale à Grenoble, ancien doyen de la
faculté de médecine de Strasbourg
Alain Dejarnac
To cite this version:
Alain Dejarnac. Vie et carrière médicales du Dauphinois Dominique Villars (1745-1814), ancien élève et professeur de botanique médicale à Grenoble, ancien doyen de la faculté de médecine de Strasbourg. Médecine humaine et pathologie. 1976. �dumas-00833229�
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DE
MÉDECINE DE GRENOBLE ;..-.--~- -
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.... _..____.Année 1969
N° d'Ordre : 22
VIE ET CARRIERE MEDICALES DU DAUPHINOIS
Dominique Villars
(1745
- 1814)
Ancie
.
n
élève
et Professeur de Botanique
Médicale
à
Grenoble
Ancien Doyen de
la
Faculté
.
de Médecine
de Strasbourg
·
THESE présentée
à la Faculté de Médecine de Grenoble et soutenue publiquement le 13 Juin 1969, pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE
par
Monsieur Alain DEJARHAC
né le 23 Février 1938'
Année 1969
FACULTÉ DE MÉDECINE
DE GRENOBLE
N° d'Ordre : 22
VIE ET CARRIERE MEDICALES DU DAUPHINOIS
Dominique Villars (1745 - 1814)
Ancien êlève et Professeur de Botanique
Mêdicale
à
Grenoble
Ancien Doyen de la Facultê de Mêdecine
de Strasbourg
THÈSE
présentée
à la Faculté de Médecine de Grenoble et soutenue publiquement le 13 Juin 1969,
pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE
par
Monsieur Alain DEJARHAC né le 23 Février 1938
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Nous sommes partl.culi.@:re•n:t h.m.arMŒ qu. • 11 ·~li.
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Moukur le Professeur P. mJAW
:Pirofel!l&$\W 4'Anatomie
Î!!.Paris,
M$mb:re ftor~sSlJG<ndant des Aotu'i4miea de Mêdocin.e et Ae Ohtl'Ui'g&e.9
Anc1e>1
»01•
de la Ji'Aoul té de M'4eoin1 de Hallot., Anoies Reote:tA:- de :t•Univerai.t4 d•A'bidjan,P:réeiden.t de lai Seoi~ttl Franc;atee d•Hiataire 4• la Mt!disoin11t.
Il oous a :fait le très gw.and. llànneuif' de vi$m.ri
juger a~ tl'e:re.il et l.e renauase1r dii aon t>l'eetig.it.
c~u • U ti•ou.ve :loi i • e1:pression de ne·tn t~a
re•peot'Wit'*-SB li:'EICQm:taieisanttth
Moœieur l• l?rotessw1• P. FI,ANJ>lll'N
Mdt:re
de
Co:nf 4~enctm•Ai'1""114Chef 4u Se:nio& de M.id.eelne Génime d'lt
c.u, u.
Qu' t.l sot
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nme"f.' d •avoir aiooeptl de nous~uge;r et qu•u tl"Ouve ici le tâu101pagei d• notx.-e res ...
A hast..- le Dootftl" J .:P. SCR"!Z:LEI
M&d~ 4• 11R&p1t&l Pia1obtatriq\le cl• SdAWplwe
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d levpeine. :po'Qr peméttft la tt4al:t111.dla 4e •• 1a'fai1.
Qu•ua ve11ill4nt bien
tl'OUY•Jt
id le tiltao!.•AVANT • PROPOS
Il est pour le moins incompréhensible, sinon choqu~1t, de constater que nombreux sont les membres actuels du oorps enseignant de notre 1'1
aoul té qui 1.gnorent non seulement 19. monume~tale oeuvre scientifique, la carrière médicale,
mais encore et parfois m3me j11mqu•à l'exiate:nce et le nom d'un de leurs plus
illustres, $inon le plus prestigieux de leurs prédécesseurs locaux, qui f'ut
élu Membre Associé de l'Institut National des Sciences et des Arts{*let membre
d'une trentaine d'Aaadémies et de Sociétés Savantes françaises ,et ~tra.ngères,
med;i.cinale
et termina sa prodigieuse carrière oomme Professeur de botaniqu~et Doyen de
la Faculté de Médecine d.e Strasbourg. Il s'agit de Dominigg VlU!MS, nd le i4 novembre 1745, dans une humble ferme sise à LE NOYrm. dans le Ohampsaur et
mort à STRASBOURG le 20 j1.ûn 1814.
A la vérité, la mémoire de oet authentique savant èauphinois et
gr&-noblois n'est pas totalement at partout tombée da.ns l'oubli J tant s•en faut.
c•eet ce qu'en témoignent éntre autres t
... la pose sol annelle par le Dio-Club dia l' ! sère, le 7 juil.let 19}5, d'une
large plF.HUe commémorative sur l'ja, maison natale, sise au hameau Le Villars,
dépendant de la Commune de Le. Nôyer dari.a le département d$s Hautes-Alpes (à
une trentaine de
1onà
de Gap et à une soixantaine do Grenoble).- A
GAf!,
i•e:x:poaition de son buste dli%1S la salle des Délibérations duConseil Général des Hautes-Alpes, et celle de son vivant portrait pol;rohrome
à l'huilœ, en robe acaddtmique, au Mu.méum loo.!lll d'histoire naturiBlle 1 ainsi
que le rassemblement de nombreux et intéressants documents dus le Fonde
GUIL-LEMIN, aux Arohives Dépa.rtem.entales des Hautes-Alpes.
- A GRJllNOBLE • une I'lJ.&, un pavillon du Centre Ho api talo-Uni versi taire ~e
:pavillon des Etudiants Handicapés Physi<1ues e.u Domaine Univers! taire de Saint
Martin d'Hères qui portent son nom J un grand médaillon de plltre repr0aenta..~t
son profil qui orne les murs du M:uaéum d'Histoire Naturelle au Jardin Botanique
de la ville J de nahe, plusie_urs reproduotioM photopapb'iques d.e son buste q,ui
'· . . 1 j.,.,, .
.inc:iat11nt ~itu F®ds Dauphinois qui s•enorp.eillit de posadder un Fonds
GAUTa:tn-VILLARS d •une liel'UJJWHJI inoute, voire fol'ldamentale wr Dordnique, CllŒ tous ee$
papiers pertiJonnels y ont été l6guds récemment par la famille de l'éditeu bien
connu GA.lP!HIER-VU..:LAR~;, nula branche deac&ndaute directe, aujourd'hui âte:in.w •
.. A SW.S.OOU.RG enfin, où la mus0œ de la î'aculté de Médecine et le Jardin
des Plantes (qu'il or~ en H307) oontiennent d'émouvants et pr'1aieu doCIW!JntaJ
portraits et aouvœiff·Qo~~t le professeur et le·d.oyea.
• Pu ail.leura, lea entités scientifiqu.ea de îk>tam.q,ue lu plU8 importantes
du ·ri.eu monde 1 Facul:tû des Sciences, Institu:ts, Sooiét4a Savantes, bi'blicrthèQ..ueei
muaéwas1 possW..t eea oeuvres ootam.qu<1s ou scientifiques tout au moins les plus
marquantea. De
mlme,.tO'WJ
le11 batœiistea du monde corma.issent son nom du fait q,u• 11 est attaché è. ettlui de nombnœu pl:mtee qu'il a dtlitemin"'••·A.iwd donc, comparativement à ces émouvBnts t$moi~ps d'une
fité-lit4
rellt'• pmout vivace surtout au
s~nir du botaniste et du œ~to,force
œu
eat 4$ nco$'.lai'b'e avec peiu que, depuiEJ 1896 (da't.e de la p&Ntion d.ela préo!W$e
-.&!:min
ù.
lA
M~f!tâlti
Qnœ!le"
rtkligtkr par mm>ln, Directeurde l'1!leole Prépamtoin de Mddec:tn.e de Grenoble), la per!5otma.lité mE!d.ieale de notre ill'!imtre compatriote a tité pruque ;lomplètement perdue d'I! vue des les milieu
miidicamr et mime au seu de notN, de ~JON l!:œle (devenue J'Multé) puisqu•11 y a
été élève pendant 3 ans. ~pu.is P1"'Qf e&seur de Botanique Médioale et eonjointement
Pnfetnteur de Clinique M4iicûe p~at :50
a.ne.
O.
taitrioua a
paru.inconcevable, flliœn
in,;tute.Et c•eet •.POur
r@parar lieo ana 1' in."panblo outrage" que aous a.vem entrepris ce tnfld.l qui se veut ltre, en d4fird:tive, une :rr~habili:tiation.
Alon que trèa nombreuses et très fo'Uillff& oont les publications
concernant l'homme •n gi6nïlir&l, le savant naturaliste et mtrtout son e~ oot1mis-tique, on eatl stu~f'ait de c10natater 111):ittr3me rareté et pauvnté de oelles qui
mddioawt-_,_
ou paramédicaux. En fait, il n'en exista auoune de valable. Aucune d'elles,
en effet, m~me la thèse de doctors,t en mddeoine le concernant et soutenue à
Struboux•g en 19::;1, n'est consacrée exclusivement et exhaustivement au m.édeoirw
et au professeur de médecine.
Combler cette importante et regr$ttable lacune 1 redorer son blason
:auSdioa.l de ehèroheur, de clinicien, d'enseignant et d'organisateur
a
donner enexwnple aux étudiants actuels la pureté hippoc:rs:tique de son éthique médicale ;
et enfin, le réintroniser parmi nous à la meilleure plaoe d'honneur à laquelle
il a droit, tels eont les buts sup:rgmea de ce modeste travail.
Pour y parvenir au mieux, i l sera oongu de la manière suivante 1
Après a.voir, dans
™
sorte de P;i;:fi,&bulft, rappelé rapidement ce qu•étaient l'état sanitùre en Dauphiné, l'enseignement et la :pratique de la
tnMe-aine à Grenoble à l'époque oh véout Dominique VILLARS, a'est-à-dire au oours
de la deuxième m.oH;ié du H.Hnne siècle et du début du 19ème sièole, le à,~
oha12ttrt sera consac::ré à l' expoaé du. d~roulement c!1ronologique de sa vie et de
sa carrière exclusivement médicales t depuis les conditions et les drconetances
:tJt.:1= - : t-1 a::.~:: ; = =um = ~1e1 •
dans lesquelles est née sa vocation. dans lsaquelle<1 i l fit ses études médicales
puis aeoéda au professorat. et au clinicat et enfin, dana lesquelles il dut
igno-minieuseme.nt quitter Grenoble, jusqu'à son déoanat et à sa mort à Strasbourg.
Dana le DeYzlième oh!pttr.ft~ ses oeuvres médicales seront rapport4$s,
analysées et critiquées.
Fuis, delllS un ~ème oh.a.;u:tit!• seront dégagées d'une part les oau21es
susoeptibles d • e:xpU.q_uer l' éolipse de sa personnalité médicale, et d'autre :part :
les raisons de la ressuoiter •
.l1:n:f'in, seront produits, ~n rum.exes, d'abord les textes des pièce$ offi
oielle~ .Woquéet.'I dans l'argumentation, :puis le liste bibliographique des notes,
mémoires et a:u.tres travaux médicaux élaborés par Dominique VILLARS ou. éorits ~
aon sujet 3 et po·llr terminer, la liste des documenta iconographiques lea plus
Les sources documentaires sur aa biographie ne manquent pas J elles
sont mame très abondantes. Les unes sont constituées, soit par les diverses
productions d'auteurs (notes, études, disoours) relatives à l'homme ou à ses
oeuvres, soit par les propres trava:ux, notes et doouments intimes rddia$s par
lui. MASIMBERT, dans le triJs 1iooumenté catalogue "La bibliographie et les th.~ses
de Dominique VILLARStt qu1i l publia en 19'30, en énum~re 44 de la première Qat"'
gorie et 113 de la deuxième ; or, cea11.;l:ieite~ ·àenj)rocumm9DJ19US le prcuvtro:ns1
inoompl<ftes.
r ..
es autres souroes sont représentéesa
d •une part, par lea fondsGUILLH:I et; surtout, GAlî!HIER-V'IJ.,LARS, si riches en do~;.u intimes et
souvent inéilits 1 d'autre part, par le fondtiw1011tal livre de 244,,pqes intitulé
"Les origines de D. VIJ.iLARS le botaniste" que G. de MANTE!ER fit ~1ter en 1922
et qui contient les textes in
extenso
des pièces officielles conceraant seaa.soendan.ts; sa hisaimee, son ma.ri.age, ses enfants et sa mort J aes pades
wU.-versitairea t ses diverses élaotions, nominations, distinctions, etc.
Enfin;,
il ne faut pas omettre de oiter parmi las documents consultée et utilie4a pole"
OOllll&itre intimement i•tme et la valeur morale et hwlw.niste de Dominique VILLARS,
son autobiographie et son testament (le 5ème
t).
Avant de mettre u.n point :firuù à oet avant-propos, noua tenons à t'1oi•
gner notre reconnaiasanoe, d.' abord et avant tout à notre Mdtre le
Profe111se1u-11. JOYEîl'Xt qui noua a insp!N le sujet de cette thèse et en oollaboration avec lequel nous avons publi4 plusieurs eseaiaJ aonoe:rnant Dominique vILLARS J
ensuite
à toW'J oeux q:ui ont faeili.t4 nos reoherches ou nous ont eommuniqui& et auwris"
à reproduire les doeuments ~erits ou graphiques utiles à nos travaux t en :p~
mier lieu fl'l&demoiselle Paul.ett.e GAUTRIER-VItLARB. .Professeur à la Faoul
t4
de·Médeaine d& Paris, dont la. récente disparition nous a cruellement sé~ •t nous
a privé de l'honneur de sa p:.wésence promise dans notre jury J ensuite Monsieur
!VEZOU, Arohiviste en Chef aux Archivea Départementales de l'Isère
s
Mons:taurB.REIS'fROt'FER. Conservateur du Mus4um d 'Histoire Naturelle de la Ville de
Greno-ble
a
Mademoiselle MASSOT, Directl'ica des Services d'Archivea des Hautes-Alpes fMonsieur rrRAYliARDt Bibliothéoaire
en
Chet à la Faculté de Médecine de Grenoble ;Monsieur V'AILIJAMT, Conservateur en Chef du Fonds Dauphinois h la Bibliothèque Municipale de Gre11oble ; Monsieur Anders RYBERG, Conservateur en Ohef de
la
Kungl:Lga Bihliotek.et à Stookholm ; ainsi qulil leurs oollaboratri.oes et
collabora-teurs pour leur '1épuisable obliges.noe •. Ils nous ont guid.4 dans nos reoherches
bibliographiques, bases de oe travail qui. sans eux, :n'aurait pu
Atre
mené à·1 l , q (i. Ill. Uf."'5111 . .l
SITUA!lOI' SA:NllJ!AlRI
mi
D:AtwlltR AVAN1'1 .l>ENDAN'1 W APRIS l:i! BllVOLUTlON- . . 11.-.u. 1 111.1n w..r t1.1.f,L .. 1t.l'i ·;111n111n•l!l'nn1 · ··r ·r ·u1·1u:r tl 1n. u
ta
vie d.e t>omi.nique VW.1/Œa e. • CHtt d~roul.lfe ~ 1 • 'J;lQqU durant laqutl.lela :f'f'anoe a subi
une
suocesslQD de 'beu1eversèlllent$ poli.tiques lœa plwooNd.tt4ft•
bles dfl to\lte ~ bietoinh A aa œisoance (174!1), LGut11 XV êtdt nr let~ (172,...1774)
t•
11avait
44 • lt>mq;tA''ola'ha 1• R4volution (1Te9) J 49 . - , ~ lafil\
4• la
Te~(:t1-v:xx.n94) r 54 _.,
lowq,u:e »oaapane dmut
Premi•i- Co~(1'f99)
t•t
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an$1q;wmd NaPoltfon
*& fit sao~Empentur
{1ao4). 11est donc: bien
êvMl\\nt ~ue le fait 4' $Vt11:lr v4cu $OU. 4es rdgirnea poli tit,t~ea a\'Ulls:l roomb1'•• q~•
d:1f'f~"nt3 tirta: 01poatfa
•t
111 ffi\it 4'avo:lr
travend
et &ubl lesfivolutlou
euco••i• :11a, ;pmifoi11 b!Wl"Uitld•&, leat pno~"11 ~t
ttfl
irtfluercmn11tid,:ra'bJ.enmt
aue•i bi•t.ftœ
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"~t•l"eet aeei t:ra.vau
iae1entl.ft111uee que etW let d4rola1Glllflntl
ùsa ttam.,.
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Pu ai.llftn, s• 11
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moiu tt:aductttab.le que oee
'bovl.,,$WHEttlU;siol!tiqu• e11 admmis·tint.lf& t:r«œ$fom~nt proff>nd•tnil •1: durablêlMBt la 'fl.e
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pa:rtoie mime ·Cl~ta~ de• etwctw.-ee &t o~sati•ueani•
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Mtvve:Ltairu,
m~~·sociolee qui U'iata1eat at:emt leur dlfe:r1.,_ment
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~es deml~we Jle.~iQent a'folr 4td eouvmt plus th~eriquee q,u•ttffeetivea, ou.,.tou.t
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danJ:t son mllte:r.a:, o•
est-h-dt.ed.e re.ppele%' avant toutes choses oe qu• 'talent,
d' amdso• .111 Ancien R'~• pàs ce que de1'i1;111«.d1 peu.dent et f.liprais la Révoiu.tton i i • ....
le
Al:~de vle et la
et•tlta eygl,nique
et
senf.tai.n<las
poptd.attoaa
d~il•esau mtllw desquelles il.1
wout
1 2~- leaaotu
Q,ui. leur ~t.ientd:oM._a
f :,so ... :t•~eietpement de la ra.tdee.1ne !Ainsi que la valeur des dip18m.ea et ti
'"'*
d;~cemÊls hA - PERIODE DE L'ANCIEN
aoom
1°- 21Dl'!
ge
vig
et
s&iUltien
dt l'bll;iène eidi
li spntd qgs poJM1AtiO!J!d1uJ!hinQ,i!!ll•
'D• VILLAltSI, rappelons-le, a passu§ la premi~n partie de sa vie en
simple o.11m~ dans la fel'l'lle ancestrale, ;Jusqu'à
1•are
de 25 8DS (1771).Puis, pendant toute la période durant laquelle i l habita. à Greî:lt>ble,
c•11st-à-dire de 1771 11
1so;.
ily
:revenait fréquet<ment 0t en prcrtitait pour parcourir la région, pour he:roorisctr et soigner lea paysans. Il col'll'Udssait
donc à fondle pays.
ses
eneyolcpt§diques connaissances, son earactère obsat"'te.teur et oriti•que, son t1ans artistique
et
eurtout son lme profondément. senaiblêu etphilanthro-pique, imp"gnent les irmombrables descriptions et rinenons qu'il nous a laia-sl§es sur les sites, les gens, les animaux11 les plantes et lei oonditions
atmos-phériques, économiques, hygi6niquea e·t sanitaires du Dauphin~. Nous ne saurions
donc miet.tX faire que d•&voir recour& à son témoi~ direct chaqwe fois qu•11 eera possible
a
l'exposéy
gagnera en véracité et en pittoresque.Ainsi, P4iU" exemp'J.e,, tl tfcrit 1 "Les ]la}.i,iaj,i.Q.na. du Valpudemar, sont
dee ohaumiàres peu 'lev<§e-s, n•~yu.t que le rez-de-ohaualfe et souvent anfcacéea
d~ la terre du coté de la montai.gn.e. La plupart de ces maiso~s sont éclairées
- par une seule fen3tre qui n'a q_u•environ huit à dix pouces, rarement un pied de
hauteur. Un arc tie vo-0.te de qWït:tre à six pieds ile largeur couvre oette
tenltre,
de m&me que la porte, pour écarter les nei.gu qui tombent du toit... • • ; le sol
est de terre ou pavé iavec de grosses pierres. Ces maisons oommuniquent par we
porte av~c l•éou:rie, souvent elles n•en sont point s4par4ee de manière que tout concourt à les nndre tris malsaines an tempe de maladie, Pll' le défaut de
reaou-vellement do 1tatl!'f Tela aont les "trous h.t-tmi.des" ob. ces ma.lheureu.:1 "alpiaolesn
ee renferment pendant trois ou qus.tre mois de l'hiver, et uù ils respirent
conti-nuellement lea exhal.aiso:ua de leur corps e-t de leurs a1Ûl11.!i!.f.\X• ~locataires et
commensaus. e•&at-bi-din, poules,. vaches, moutons, chèvr9s, cochons, lapins.
Rien. dt4Jtonnant à ce que d.ans de ~lles conditions d'insalubrit,, la morbidité
"••••• Ne pouvant la~er avec les boeuf's, ni transporter ses
r4ool-tes et ses &ttgr'ais avec les b3tQa de charge, à cause de l'inégalité du sol et de
la pente du terrain, i l est obligé da manier continuellement la pioche et d'a.voi:r·
mouvent la. hcrtte
sur
la dos (N° 8, p. J) ".';ta J!OJ!Il:.i.iua. y 'ta.it, comme dans la plupart des pa,ys de montq"D8,
trèe frugale, m.Us q;uantitativemEU"l.t et qua.li ta.tivement très irrégulière selon
les saisons, les réêcoltes et les intempéries. "Un pain da 11Hd.if!le bien lew, avec
·tout le !JOn ; des soupes à.u lait ou~ beurre, avec la pâte sèche, des herbagea
et un peu da viande salée,, sont la plus g?'aMe partie de leurs aliments.
Le
fro-mage,, la battue au lait debeurre,
le pain d'orge, d'épeautre, les gruaua avecces mAmes. r1rains, eont des mets qui varient leur régime t ils boivent très peu
de vin et. man«,ent encore moins de truite (N° 8, p.
4)".
füvidertJmEint une telle
jpJ!.a.!t\llrJ.tj
.!e_l~nJ. ,!.t_d.t. .UOJ!r_ti.1t\ttfaooen-tl.lmt les méfaits d'une olima.tologie ru.de, d'une vie harassante et d'tm manque
tott>..l d'h;r&'iène corporelle et de soins '°le.irés, ne pouvait que retentir
lourde-ment aur la morbidité de ces régiou. Dans de multiples notes et mémoires, D.
'
. · .
VlttAftS a rapporté et 1ntbli~ oa qu'il observait de :pathologique (chez les hommes
et lea nimi!ltt'lt) dlll"JS lee fe:mea et vlllagtts qu'il viid tait fréquemment lors de
s&a m.ul tiples r~ndonnôes bota:oistiques. !Ja plupart de ses notes sont oonaac:réem
à une région, à une épid$mie et à une p~riode données.
Dans un mémoir& co:noerrumt les J?9..PJL1..AtioJ!S_m.2,n,i~t.!, ~A
4ésé,.r.4, il
'ont
1 "'les.•afm!I
languissent souvent, du moins leplus
grandnoat'bre, avant que le tempér&ment ait acquis a1;:sis~m de force p,our se soustraire
aux im.prtuHtio:ns du climat trop humide qui les fatigue. La pGti te vérole y est
8
--
':..
"Le go~tre est la soi.ile maladie endémique d,mns ce pays = i l est assom commun
chez le
sexe,
pour que ses traces se montrent sur la moitit& dessu.jeta.
Quelttuea f-lltssont
attaquées du vice éowuelleus ••••
ces vices 4crouelleuxreta:-<lent l'apparition des règles, occasiqnne:nt des paleurs. des obstructions,
l'hJdro-piaieV(N08, P• 5). "La plupart des maladies chroniques dégénèrent en bouffissure,
en hydl'Ç)pisi& incurable, surtout si le pays est bas, t:iu.m.ide et près des riviàreaf (N° 8, P• 28),
A ORENORLF.l, pour 3tre dift'Eirente, la si tus:tion d$ l'état lqgidnique
et sanitaire
n•était
BU.ère meill$ure.n.
VILLARS nous en dOl'l.tWb le$ aperf'WIm.ü.-va.nts 1 11
L
1eau croupi" dans latoaeds
d.e Grenoble ; il 1a
desmana, dea
maraie.des ea-ux &~Cl\tee, une quantité de rotoin dans les envi:roœ, attendu qu•on y
cultive le chanvre avec succé1h L'agriculture, •ne.o~e p.!lU" le gou.ve.:m.ement,
a d.t«~à comblé une partie deaJ ma,rais, qui, au lieu des diffth-ents roseaux r.tabi tés
par uru:a t"oundllière d'weotés, pgrlent le ch~nvre" (1° 8, P• 42) .•
En
ftdt,le site
œr~oa«euxsur
lequel futbat:t et se 44veloppa
lll'enable ne s'améliora que très lent~men.t au cour~ de la :tin du 18a et du
début du t9me siècle,, car lea remblais que néoeti1Ed.tè'!l$Ut l'éooncaie, l'brliène,
l'expansion déopaphique et les travaux d •urbaniaatien ?.' t; qui
turent
:ffalis4aà oette 'poque ne reprtfsm:rt:e:nt que peu. .de choses par rapport à l • imm.nse étendue
111mo~eu1e qui était 1ituée entre le Drac et l 'Ia~re et qui :tl\lt assainie au
- .
20me siècle. n. VILLARS accusa constamment la grande humidi·té du sol et de l'
air qui régnait à Grenoble d'&tre responsable du mauvais état sanitaire de
la
Ville.
A· :notJ.'$ avis. celm.-ci devait ltre d:O. surtout aux dé:plorsil>les condi-tions de l'hlgiène urbaine (abseno• d'4gouts, d'ébowage, de stlAriliat.i.ol\ de
l'eau :potable, etc) et privée (hab1tati.OM ine&.ub.ras, :malp:ropretllt.
wrpGpula-tio:n. etc.).
D. VILLARS
et bien d•autne ont laissé du Grenoble de oette 4pcque de peu rago<ttantes descriptions qu'il est pr4f~rable de ne pas rappeler ici._,9 ...
"""' .' Al't;
Clw>iqu'il en soit, voici ce qu.til dit de it.,!t,At_is,!.n,!.t,ài~l\!r.!.1i...
,Ae_l.&, .20.Ja.uJi.ùiSll.• D'abord llli ce Q.ui concerne les Jmtws :
"Lf 3.ge de l'enfance est en général. assez p~inible ••• ; la lactation d'l.tff
depuis dix ,11.lSqu'à vingt mois pour i•o.rd.inrlre, et les deux années qui la 1tùvent
jettent lee racinellll des aux clont je vais parler. Les enfmte, ordiruûrement
délicats, aon._ en g6né:ral sujets aux vers, à l' emplltement des viscères., à la
bouffissure, ault engorgements lpxaphatiques. Ces inditilposi tions ••••• donrutnt
lieu à la. racbe bénigne, aux pou, à la. tumôf'action des glandes du oou, dem
ainl!te, au écrouelles" (1° 111, P• 57).
Cette deao:dpUon e•t oaract4rist1que de l'époque où, outre une
e:.f"fro-yable mortalité néo:ttatùe, la prime et la eecomie enfances étaient atteinte~ de
nom'bnmses affections infectieuses, parasitaires, carentielles, d.yem,t&boliques.
etc., dont D. VILLARS signale ioi laa symptt!mes ••••• qu'il m4lange avec les
ce.uses étiolog~ques ! La tuberculose, humain~ et bovine {scro:fuloae. phtisie)
las paraf&itoses (vers. pou:x) et les ouences (oedèmes) prédominent. Qu.~.nt à
l'al.l&it!IJ.ment ~rolongé, 1l
n'y
était par lui-mime (sauf e11 cas de tuberculosede$ oou.r~ices) pour
rien.
llln ce qui concerne les
a.SMJttep,
i l écrit :"Les .maladies lea plus t1~e:ntea h. Grenoble, sont les fièvres d'aco4a 1
elles paraissent depuis la m.1-ao<lt ,ju.squ.t à la fin novembre.... Lee :fi~VNs d •
al.atone $Ont moins nombreuses, depuis que la 111lla a fait combler un cloaqttfll
plein d'eaux qui nourrisEJMliE!'fnt dans leur vase une :f'ourmillière d'ins•testt (N°1·1,,
P• 59).
n.
VILLARS, ici, n•évoque que les malM!es fébriles a.igues(fièvnœ
d'accés) dont il distingue deux sortes 1 les estivo-auto:mn.ales et lu automnales.
CH dernières devtù•n.t ltn surtout d'étiologie virale (type :fi?èvre d.ea sept
jours) ou paruita.i:t'e, o•est-à-dire paludéenne d'après le contexte o:i.-dessu du.
colliblemel!lt dhm gite de moustiq;ues. Quant aux fih"res d1étd, elles sont trop
En ce qui eonceme la Jl.OJ!U~~iJ..i.li praticienne et la J!.1i.&1J.8.iis..'l\t
.!.ea:l~.14 de la ville aux environs d.e 1790, D., VILLARS l'établit ainsi 1
tt:J.l meurt annuellement ( *} une personne Wl" trente et un me.la.de sur 1li.x. Une
ville de 24 000 lmes (Grenoble) a done 800 morts environ annuellement. Ce nombre
multiplié par 10, donne 8 000, qui, divb6 par 15 (produit de l'~e ou de 365 joura divisés par 24 jours, durée moyenne des maladies), donne 533 malades par
jour sur 24 000 8n11.ts, c• est-à-dire environ un malade sur 45 persomto. Le tiers
de ces maladee entre da.na les h&pitàux .. Pl.\\l".fJ!i les 356 Emtrants, l.m'quart est
bl~l!ilsé, un autre quart est oonvalesoent. La moi t.U x•estante, ou l78 mala.d.et!l
distribu<fs à. 8 médecins, ferait -que chacun auai t à donner ses soins ~ 22 maladea,
Come lea maladie& graves tont à peble le quart d.e oe nombre, à peine la moitid
fdt appeler le m4deoin. Il se trouve donc rGdui't à 10 visites environ.
te
f.l'W:U'tdfi!IG ble11111&J fome 89 malades, que des blessures moiM 8'1'4V68 nduisent er.tYil"OJl
. i
à la moi titi t 4 chiru.rgieu peuv&rd bien servir 40 malades 1 douo, dans unit 'Ville/ de 24 000 Smes,
a
médeo.1.na et 4 · ohi.t'UJ."g:lens paraisuaent suffire. Or, l' expdriœnoe iet las rtrl\~istree mortuaires pN'trllli}~t qu •'WJMl· s11Jm'bla.'ble ville titnt le milieu
entre les 11"andee ville0 et les campagnes quant :ti. la morlali té"(N° 31 • P• U:l)
~-2°-
gw!.e!!saticn.d.eé soiW;l11~gr" leurs ~ppa:rentt1s minutie et précisions, ce::l renseignemen:ts,
quoique très intéressants, ne permettent pas, noua aembl.,.t-11, de so tai.M tll'.14
idée générale n•tte et clai:r.e de la. manière dont était so1gn4e l.a popula:tion
grenobloise li cette époque, o'est-à-dirl'a/. de co:ru.udtre par, qui et comment étaient .
distribués e;t as~ les (11>.iœ? · .. Aussi nous parait-il plus opporlun d:'analy ... ·
aer ncces•ivement
1les 9oieamt1 et les
t:YNr&1entm1i!
da
!9W{et
organisa-tioœ mêdtc~ociales).
a) - Lem SOlGNl\.N1S.
C'était d'abord la cutepriv:tlégié• des diplomés, d.ont les
e.ri•to-orates étaient les
MMfsM!h
"dooteurs en philosophie et m~deoine"• Oeux""'°iconfiaient à leurs suhordonn.Ss et collaoorateurs
,CMmaîes
et ,A,J121~rM.•l'exécution de leurs sanctions th4rapeutiques.
A•
J;gs Ul\IMMPl!St et pa.rticuli@rement dan.a les ng.lons :œon:tagneuseadu nau:phiné, la situation était véritablement dêsastreueo. car, d.u tait de l'
extrhe pauvret,, des détestables conditions d'hygiène et de climat, du
clairse-!Ua.fJ& des populations dans des Ili.tes d•aacds di-ff':l.oiles surtout en hiver, on· ne
trou"tait, pour ai.Mi
di:rè,
ni Mddecin, ni (à quelques exception$ pr?i11) Olrl.rurrien.Les gens ae soignaient généralement par eux-mimes
avecdes recettes :popt.11.airetll.
P.uf'ois, dans les oae graves ou ohr6tdquee, ile allaient coniaulter le ourtS le
plu.:5 prqChfh Celui-ai, généraleme:nt herboriste, laa soign.ai t surtout àvac dea
plantes. Sinon, ils étaient la proie de nombreux médicastres, rebout•ux, ~ériatiH-:tl1
seurs, des matrones et guérisseuses locales dont chacun avait entendu vanter les :pouvoirs extraordinail'$e et les mi.ra.ouleux succde. La grande et in@puisablœ ~
vetif de ce populations frustes en faisait le milieu de prédileotio:n d&s gœr1a.- ~
lei.•
A de très nombreuse11 reprises, D. VILLAR:SJ dans ses fcrit1 et publi.<Ja.tions,a dénonce! l~ graves méfaits, :f'uJ.mni§ contre eux et wppli4 les autorités dè
les emp,ohe1• de :mû.ra. En voi<d qua.lqu.ee e1temples t tties charlatans u :tauraient
ltJ:e tolérélli sous pntute qu'il~ altlU!lHrmt le peuple, car ils ne veulent qu.liiJ le
duper et lui ~~aller @on néllessaire". "-.''3:1 je vous faisais, Messieurs (lés t[~fu
bres du D~artement· de l'Iüre ... 1791) le FC:rtrait d.e ces holllmeS pel'V'en qui
~•ingèrent à trai:flttr les malades 1 mais qui trop aouvent, sous le préteJtte d.e
lem guiSrir, en deviemwnt lem 111ew:trie:rs, je vous :t'era.ia frémir". ( N
°
32 , p. 4).
.Ce qui parait le
plus
4tomwit, o•est que, dans de tellest41>1111ttâdm-bles conditions' (sans mquer celles, supplémentaires et
u.tastrophiqu.JS,d.ea
taminee, de11 ll."andes épidmes et des 111enM), la population n1Ait pa.s été
soit dégén4ri&, soit dêeirnde.
I;.."n rêatun.i, sou 11 Ancien R4&ime, les oampagruuJs et mon~a
étaient abandonnés k lft.1" triste sort sanitaire t alim.entation insuffisante et
mal éq;uilibrée, 111,giàne !liœxisilante, absence de soins, mais pléthore de
- 1.2 -il>fl' 1-. ..,,,.,
A Gi.lfO~; lea M4decins et Chirurgiens exercaient en clientèle et
~w1ril1miti s:im.ulteément dans les H8pits.ux. D'après ce qu•en dit D. VIJ~Lœ, on
comptait, en 1790, S médecins et 4 chirurgiens (plus, ea:ns doute, 4 apothioai•
res
)~
*) Ceux qui étaient hospi tal:l.$l'S, ci vils ou mill tains, 4taiant ceux dontla eandidatu:t>e avtdt ét~ acceptée par un vot• favorable de la toute puissante
Congrégation des Pères de la Charité qui avait le monorle de l'admin:Lstmtion,
de
l'$M4tign~nt
et des soins de l9H&p1tmJ. Général<:* Les candida.ta à un postedu d4pa-rtement militaire(***)
decet IISpital devaient, tel
n.
VILLARS, jusUfier
du ln:evet de
Müee&n
m.Utfiim
~ord.§ pu le :aot, car, rétributS par lui. Qwmt à <1~ du département civil, suwen111onné par la .Mœicipalité, les règlescoutu-' '
mièl'i&S de lev nomination varièrent plusieurs fois
s
d'abord, mou.a lesinterven-tions Gt réittrl.miua.tions du "Collège des H~ecins" créé en 1620 et rétmiaaau't las
mtadec:d.ns et o~i1iens dipllmée • un "Corps de ~1$deo1ne" représentant a:lmu.l ta..:.
nément un Ordre professionnel {rigourem:), une Société Savante et un Corpe
En-seignant:. c•a1&t ainsi, ~r &X1$$rtple, que ae Collège (et D. 'if!LLARS en :parlimiliii:r)
recommandait, pour éviter toute idée de jalousie,
(lUe
les nominations se:tassent
à tour de r6le t Et pourtant, d'apr•s ce que nous lùone dans le llW!ll-évoquc$
protoeole de 1' 6lection de
n.
VILLA!fa, les avantages s.ttach4s à ees intlig.n.tionscivila1 n'avaient rien de bien allécha.nt. Il 1 est pricis4, en effet, qu•outre
lee ndroi ts, honneurs, privilèges et prérogatives attachée à ladite place", ils
contJistdent œn la récompense de pouvoir part:i.ci]>Gr à "toutes les prièree,
bon-rues oeuvre1, veil,les; etc., qui se pratiquent jour et nuit dans ledit hSpital" t
En outre, Ct!PS l&Ios ét.ed .. ent placês en respeotuiause obédience des Pères médeoina,
oh:i.ru:rgiena ou a.:pothicsiMm, tous ensei{lSnants, quoique pu toujours diplhés.
En ce qui oon.oerne les 1éd1san1
ei
~&&,eu!âl•ii!td1
nouesavons qu'i.la étaient répartis en deux Ct)rpi! : les .b,Qsàt!l;t•,a et les ;tiK9ltàers. 1
Dans les services du département militaire de$ HSpitaux Généraux tenus par les
Relilieux, tel celui de Grenoble, il11:rt1ortante ville de garnison, lts Cl1ets de
Service étaient clea civil.a, docteurs en médecine, brevetés méd.eaix1a militaires
(*) A cette m.Sme éJ;)Oque, i l y avait environ 350 a.vocata, dont 40 Cons:l.stori&ux (noblesse de robe).
(**)
Voir d~ la partie produissn~ les "Do,'Wllents Officiels", le procés-Verbel. de l'élection de D. VILLA!S au poste de "Médecin des Pauvres".et conventionnés par
èontr&.t~
*) Ils a:vaie:nt souo leurs ordres descollabora-teurs chirurgiens et apothicaires reorutés dans les mimes conditions. - Dal'l.S les corps de troupe, c'étaient des Chirtlrgiens, MaJors ou non, de carri~:re ou oontraci
· ttiels, de Vél'1 tablê:s milita.ires qui vivaient avec la troupe. Sur le'Ul'S oapaci tâa
m~icales1 D. VILL.Alt.' n•eot-il pas un peu sévère et dêdaii1lewt loncru.•il
'crii
à.·leur l!Uj&t 1 "Sur environ 40 que j'en ai connu depuis 18 ans (en 1790) que je
suis dl.ma les htl:pitaux, la moitié m'a paru. en état de traiter ses malades" ?~p2;
En riSUillê, tc:m.s ces l'tmSeigneroe:nts montrent q_u.e le corps médical,. · civil et mil:i. tùn, de Grf!:r.tQble, devû t pouvoir suffire oonvena1.'>lement et
aisé--ment, comme le dit D. VII.!.iARS, pour amm:rer d6llls des eondi tiou mrmales les
soins d.1:1 aa population, bien que l' pygiàne urbaine y eut ét~ déplorabl~ (œl~çé
qu'elle ait été la prelllièr~ v:tl.le d:e France, •n 1:542, à se doter d'un ~Jemc(!!I
Municipal d•Hygiinle
!).
b) - Les ETAJLIS~'lENTS DE SOINS et ORGANI,:Ût'J}lOMS M:Bi'DIOO-SüCI.Ut.~S.
DmlS
AU
l!IR!elr i l n• mstait aucun dtabliHement dispeœant dessoins en d.wn d.e qulquea t:rès :rans entitéia x'«l»litJieuses ona:ritables qui r~
oueilld.en'i les malades· ~ l112&fis s mendiants, $trangen de passage, mtf1.m:ts
.
. ~et vieillm:da abando:nn'8. C'est pourquoi D. VII~t.A,!.S avait eug,ér4 que chaque
canton
couaon
a;nnuellemat de 2a
600 livres à l'entretien d •un homme 41& l'artqui 9*oooupereit des obj$t~ de aalubrit~, de la ~té des habitants, des fractu-ns, accidents et accouehementa ; que li!s gro11 bourgs soient tenu d'avo:l.:r. un
hospi.Qe de Qhui·té au lieu d'un hGpi tal. Il '&el".ù t dirigé -par le our,, le maire,
le médecin ou ahirur{Jlen du ~au.ton ou le plus voisin, par le proou.reur d• la
commune et par un @conome~ (No 32)
hl
.1911tn, r;}P.El'iOBLE comptait vers le milieu du XVIIIe siècle quatrehtJpitaux. "Le plull corw:Li:lérable, dorit D. VIJ.1L.~'?, est l'H8p:ital GdMnlt :régi
par la Oon(J:t«aga.tion des ?ères d." la Charit,. Le département Civil, &.ppel<& ausid
(•) D. VILLARS fut brevetiii par le Roi et aonventionn~ aux appointements annuels
... 14 ...
l'Hoapice, eat oom1:omé d& l'i}jll salles outre celle deù fous. EllGa <tont destillêes k
:reo\l)voir l$a infirme0, les peeonnes indigentes et les incurables : la ~on. tr~s
vaste, renfeme près de quatre ce:nts pauvrea<!L ••• n(i1° 11, P• 56).
O~t
établia11ementn'est que l'ancien ti8pital de 1;1 Nlldeleine q_ui l"éaultait de la fusion. vers 1620,
d'institutions plWli anciennes (H6pi.tel St Antoine, St Jacques, Not.re-Deme, de i •
lsl• verte. la MllddtiM) et dont la gestion tut ccuit1'•• d.~s 1661, aux Fr3res de
la Charité par LE~'DIUUIER'ES. 11L•il8pital Militaire, continue D. VILLARS, situ6 dans
le voisin~e est tertU ~ le.e; religieux de h Charité. f:diUl' enalos n'&st sépE!l.ré de
l'llSpital Gén0rd
qu~
par unm.ur ••••
(**) les d.!l:nJ.X autl'es h3pitwx sont celui de la ProvideMe e~ ce.lui des Dames de la Charl.t' pour les fene:e. Ib $.OD.t tél'lllS l'unet l'autre par dM Soeull'S : le pnmiier oonti.ent environ 4!01:itante lits, le 8EltCOnd
e.r1 ~seulement v:ln.gt .... "(NQ111, :P• 57). D• tour1 ces établissementa, seul l'H6pital
Militaire ntiara plu lo~~:reitnt notre attention, étant dolU'l4 le r31G primordiù qu'il a joué dime
la
vie de DominiqueVILLAïts.
"ta miaon est ~·• desu
salles, êcri t-11, &ms un b&timeni qui fait le
~a.u~
***) dont deux au:re~
(****)
chau1•'9 ll!Ont destinées
&
re.cevo1r qu<.arante lits · · de fond.&tion pour les ~YNS de la ville, outre dix lits de se.couru que la maison 1 m ajouté pour nmédier
au:ll tnetml'eii, aux blesj!Jl!§s dans les CM pn•mants .. Des qu4kl.trtt autNs sitlles, deux
sont situ.6@s e.u premier étage ; elles so.nt petit0s, mal pereéee ; la plus grande
oontié$ï1t 25 lita, la plu$ pet:i:t:e 12. Ltta deux d.ernièl'\llls sont iaous le toit, par
conséquent tr~s in~Wais ~t les gr~s chaleurs de l'été, et durmnt la
:rigueur d.e. l 'hivu ... Ce dont il imp>rterd.t de s•oecu;P'l:r, ce serait du. dép.lac..,.
ment du ~sin à poudre ed. tu4li d~ le m1lim1 du. j!!lrdi.n des Religieux de la Chari• té ; il
n'est cru•J<N.
tnnte pu de h uison ••• u (N°11,. P• 57).Maa, s.aœ pM"ler de la. qualité dellll aoi.œ qui y étaieJ.'lt t'U.apmsés,
il faut croire que l~ur geation n•étùt pas i~:proc.ha'l!lle, puisque <lès cette époqu®'
on con.test.ait (et D. VILLARS le premier) leur honnlteté. l~ur :re1ldement ~t l'on
prfliconuut de n•y plus Bdmettn que les s~logis {1Mndi.ants. ouvriers et é·t:r~
gers d• paso~) •' de soigner les habitants à domicile et les militai~ dans
lem-a œsernements ..
outre l4iiîi hepi taux et hospices seaond.m.ins, i l exiatait hoN nms un
dép&t \'Ile uwmd.icité ftt un ou deux laa.arets.
( *) .D • Vl!..LAitS a été :nommd Mddecin des Pauvres et af'f eoté à lour service le 4 ,f!.Ofit l '782 •
(**) Voir le plan de Grenoble en î778, ci-inclus.
( ***) Voir la We sénéNle des blt~en:ts l.1011.rpi ta.liera.
{****) L'u.n.e de ces l'lle.lles était et rel!lta. toujours réservée aux solda.ta. C'est elle q_ue
... 15 ...
3°- 1,'.~ns,eigruuent de ,18;, 1!:~..?'oino ... V&~e~ d,!!,.d1J!l&me? et t:Lt:res ddoemés~
Depuis des siècles, l'enseignement tout court et celui de la médecine Ce dernier
4taient l'apanage des ecclésiastiques. -~1. était dispene4 par les confriries des
ordres map:1talura, aoit dans les inultiples oouwnta..noapioes et h8pitaa dont
ils
avaient
la ch.a:rge, soit daus les 2:3 facultés existant depuu lOllltemps. DansCA r-am1ltés• l1e:naeignement était eaaentiellemen-; e;;.'"al, thJo:dque et nullement
clilltique et consi..11itait en dise:u~sione stârllem sur les·thdo:rie& et thuea des
auteurs anciens. Les 4tudea "'Î&n philooop.b.ie et médecine" menaient à des
aoute-wmHs diJ t:b.èsms q,W. oonfér~oot les gra.des su.ceesdta de
l.asA111CŒ
{Mattre ès.art)•
l,ise.no.lt
et .f!.o.s.t.t~ Ces '*facult<fa"
4taient d'importance et deVa!•ur
t~ainégales. Tl'oi.s seulement d'entre elles pouvaient &tre oonsid4rées
croimn~}~~
...ses et valablM 1 Paria, Montpellier et Stl"doourg 1 lea professeurs 1' .Stident
pà11.1.ea oombna et les étttdea d:u:raient '3 à 4 mm.éea. Quant aux autres, elles
é·taient plu ou moiM N$.lles ou fantaisistes a cert.g,inea n•.avad,:ent quhm. seul
p:rofEtaJ~i&ur •t l~a Jtitudea n•1 dunùemt que q1JGlqi1u mots O-ü 1Hm1ainea-. Citou
omllïlle exemple la li;aaulté de îelenee où D. ~n:t.T ... AB.S, chi:rurgiiitn,· talla., $ll 1778,
pour o'l:.rtienir, sous oontrf!11inte de poU1"1.ll'Ui't•m judiciaires, le ~de de doote\œ 1
&xpl&i
t
qu• U réalisa en eollec·tioM311t en l'espace de vingt jo\U"s ses titresd.61 baaehelier; licflnoié Gt dootitv "en pbilosophio et
mddecine"~*) L<e~
docteursOU :Méd$Cll'lS &Taient le pri?il~e d'4tablir les di~stics et de rédiger les
o:rdom1anou. Ils repr4se:ntdmit l' ar:iatocn'tii• de la médecine.
Parall~luent, lea .-$tudes urlal11t au erad.e de Chirurgie. 4tilldent
confiées à des !,estl!.SJE:>~iig,:11,!.a_d.!. Q.b:!.®'&i.t. dirig4es par des congrêgl/ltiQN.4
hospit~liàn11. tea Ohirurgitl!W (k l&ngue
l:'Obe",
pour les ditt4renoier des cM.rur- ·pena•barbiEtra 11à robe oourteK) secondaiœit las Médeoi.u en ex'®.mt lem
op4rmi-Uons décidées par ce& derniers, oomme leai apothicd.ns les traitements un
chi:mrgicau. DL& old.rtt:r,iie •t la pharmacie, ·p1"éoise VILLARS, setnt dn branches
de l'art de iUérir. La première n'est que la pratique mJUtuelle de cet
an,
laseconde J!Npllff lu r•Mes.f (N° 32)
(*) Voir les textes 1n1iéar&n de oee en.mens rapport4s au ehap1tre
"Docu.meta
....
H.l-Ol'QObl•• qui
tut
si~;,re d'une P'aoulW de mt§deo:Lne en 1'.5'39, ava.i!jtrl(sous de$ l!LQO'WllaUon.$ de protestantisme)
d~po11.11Jd4e
de c• titre dep\fiso/lJJ'e'i.
5tJSf€1.veur de î<»Oth l'.:U outre, i l n•y e·xutait wcune Eeole Pratique de Ob.1.:rurgie
rEiconnu• officiellement, o•eat-Î!llM'dire t.u.ip:::.ble de délivrer le g.rade de (fü:il.'w:gien.
('*) C'•st une Eeole do ce genn qui tut cré~e t)J'l 1771 par M. de MAB.CDY.U,,
Int~m~an~ du._ Dtsiuphiutf, en vue de- faurnir les camp~es déshéri t>!Sas en hf!H1miei1 de
c.\.Wo\l\\Ul
ltar"-" Elle
fu'teonti4e
àla
Co~gationdes rrt:res
d.•la Charit4 et située <bu
l'enceinte de l 'H8p1 tel G'néral <!'li' elle admimstrd. t. tes études, d •une durtht
moyemie de ' à 4 ans, oma;portd.en't 4M leçoœ thdo:riquerA (de botmque, d•~natc!dt
et
dépatholo6ie wri»ut eateme), d.ea t:ravs.ux prlll.tiques
dtherbo:risteriedans le
Jardin des Phntes d.E'l l•H&pital _-: et des manipulations cliniques Ùlll3 les !3«trYi•
a.es ho~tdiel'a. C•rlaintJ des 'Pères-profffa~s étaient doo~ ou cbiwrl,tien.
tee ilèves ét~i.mt inten."nfls.
Voie! ce q,u•en d:t.1 D. 111~, qld '1 fut a.dm.te Cèswe élw.-"HUI'lltar
d&s son
ouTel"t1U:'e 1•Le$
e~~· dela prô'Vi.nee,
àl'exclusion des bourgà et
"!filles•
1on1 .1usttu'ic1
~1'S
dlma,
au moyen de 500 liv:res de pension ttue
le troUV'i\Jrt.1.~qn·t a payé pour ehQau.n. annuellmueat. U:n.e sommœ de 4 000 livro1a,1.
quelques fraiEJ d~ lt>gement ~t d'rtn0:om~agement, fcumised.t denc. mrmutûlement
2 ehi~ à la prov:Utce, 1.u moyen de 4 lillmHB d*études employées par ebaque
Il
~lh'• d~ l ~hSpi tal.
~ •• , Une EQQle de ehinrP,e à Gre.1wble e$t très utile à b. -province. Celle qui
u1st• y a tdrtil'd de 20 A '.50 élèves mmuellftMlt. Il y cm a eu te la Sooie, du
'BuceYt
de la
Joutppe,du
Lyotmais:,etc.•. Tous
y étaiet 1014•et :aew:Tis,
lYIAd••
i l en f.Utiatdt deux oat4g.>riee t
e
bour:aie" de province et Wte vi.qtdne aux±~:rail$ de 1.uw parenta •
.... Un de ses avantagea ttc•otlt celui do :fixé:> dt• ohirurg;i.l!M atedu ùn8 les
campagnff, ch cmaz q,u.1 sont fo-a ailletU'll et à pluflJ grande f:rw, n~t d.e
B9~tablir, parce ~u.. deD OarA~41lGS peu tortuné*e n$ sauraient lès dâd~r des
11Jaori:tices qu'il.a ont faita
pour
leurs étu.d~s". (N° 32)t,e :r4g!mo t•tn.temat J! était monacal, la discipline fe:i:me et les 4tuda t:rlis si!rleuses.
- 17 ...
Conclœ:u ttou au sujet de l' erui'hti~nt de la !Mdeoine en Franoe
pe~t l' Aaoien R~ et de la vù&'Ul' des diplSmee 44c.m'8, que cet
ensei-~nt et œtte valeur étaient des plus in.6gaux et g4tiralement peu estima'blea
et, du re1.rte, peu estimu. !.es 4Wo1n.d.o de MOLIERE aont ecuvent il ;peine d.ea
farce• outriu10:t.èrea. Mais e~u.t, on co~nd pourquoi, h~lu, avec d• telles
:F1
aoul.t!Sa,
a
tel genre '1'~ei~t. la m4dec1ne i'n:Q.9d.se est :restée s:.llongteliips r~tardataf.re par rapport h cellG des autres nations qui s•euorgu.eil•
lisaaiwt h juut• titre d • au.th$l'.l.ti<{ll.._ savants et pr~ourséurs 11oi•1difiq.ue tels
que 3YDEM!tAM, ~. V'AB SWib.'°TEN.jl MORGAGlll.
:Sn ce ciui oollO-eme 1 • enlî'Jeignement et la :prs:tiquo de la méd.~1
c •nt le d.éel"et ~ 18 .àoilt 1792 (le l 'Assa'blée lfatioMle Co~t:t twwte. qui
-~ lsur propré r--woluti0!i. Ell. ef't'et, ae d.Nnt 'l)rio:nœ la te-l'tletm'e de
tout•s les tJniverei 1$tJ• facu.l tés •t ~utres étlal!Jlis~tlll d 'esei~nt. la.
dissolution de toutes les ;Joei@tifs s~t~• et la suppression de tous les t:Lt:res11
grades et prlvilltges 1 atta~hés. ~\ -première we, c&la ••ble
wensé,.
i:atutro ...phi<fllet cela
~t ~ 3trele.
manite~tationd'une
:npdes-tNctzU.
av~l11.t.ra
cependant. !l la v~rlté, cette exécution :radicale et brutale ét,d:t ettut
h~ao
et bientduute. Il
étaitucusdre de faire table :mae de cette
organiatie
qui uinteiudt la aoieno ûdioale fraru;d.se daim aœeuoan
d.' obscurut1Sïftl méd.iml wmu' pouvoir lui subl.lti tuer des at:rltc"Nns plus démo•
18
-politiques, tel le Comte 441 FOUTtGROY, mêdeein et membre du Comit4 de t)elut Publi'
aved.ent militô et
a&i
pour taire voter cette "guillotine" m.4d:t.oale J maie pova..ussit&t après proposer ln rifomes régénératrices et salvatrices. D. VILLAP.S
lui-mima, enseignmlt et clinicien f'ar.vorable à la roym.utti, mais avec son es:pr.lt
orit1qae et noveitwr, avec lîlOU enthoU&iasme humanitaire et aoieutifique et avee Hll dtle1r profond 4 • anaoher le peuple ~ ea misàre pby. aiq,ue, morale, ~~ul.J!!ll•)
N° 3~
et sa.ni~i:re, avait prisent,, en 1700, à l'A.8Haldée Bs.tione.le, un li:ing a moire
e~posrmt les :rétormea qu'il préœni.aait peur r@former les 4tu.des et
lijearcice
de la méd.4H1iM. Il ~rait, par exemp:le, de trarutform~r les Ecoles 4• CM~gie en Ecoles dâpar"tementales de SimtE!i hbliq,ue da.na liasquellea on enaeipen:l.t, 4!:1Utre le.
aUeom· i.I
hsm!NWt
l 1kliatoir• Mt'w."êlle et mhe l' ~culture.Les 4tUdiante sêl."aient répartis en deux secUcu aboutissant a'!Xlt dipl8mn, 11Joit
4.e
Maitre-~ pourles moiu intelleotuels, afi1t de Deoteux- (avec suppresidon.
du ueealauêat ·et de la lieeœe). Evidemmat. son ohau"fiaiee en
:revemiqua\\-'IJ.'.WJ pou Gl'fNW\le. tt.Auome
ville
(dit-il),auca
:pqs ne parait placd pluaYM-t~ellellt tue
Grenoble,
potœfaciliter lu
titudwde la m4deo:ine
1 cette ville,renfe-J'me plus de 2!) 000
lmes.
Le
Grenoblois est&<ltit,
spirituel et ourieus ài•exo4s. La ville ~asMe une bibliot..lt~ue pultliq.ue de plua de 60 000 ''IOl'WlltJlll,
un. riche cabinet d'i.mtiq,ui.tés, dihistoire œturelle, nr11out
d.e
ldn~nl~e"•.Dœns iî!On plaido1er, il n'oublie pas de r,ijlt;ppehr les droite d'ut4:riorit4 de Ill&
ville •n
ée8temo
t"G:renoble a eu
depuis1'39,
Jusqu•e1548, une univenité.
En 1565, t.ouia Jl rfiiai4aaii h. Valaoe, la Ntuù.1 à celle qu'il avait éta'hlie •n
cette v1llè il'.Q.
14.52<:> -
1'7;52,
M. d.'AGUESSIAV fit: enmine:r lesüoivereit48
deValence et d'OftUtCe-1 par des oownas~s q_ui.
tunnt
d'avis d.a les wpprimfltr etd'en établir u:u à G:rem'ble. En 1742,
a.
même comiamionrut
remuve14eet
lesoomdssaires
turentenoon
d•avisqu•uœ \+niversitd auffiftit
en Dauphi:D.4et
qu'elle s•rait mieux plao4e à. Gff!loble. lin .17'11, M. de M.ARCHEV.AL, tnWndant,fit établir à. Gremlde \UUl 4oole Ile chirttl"gie ( **) en faveur des hald. tante de
la eœapagne"•(N° 32)
(*) n. VlLtArul oomet :pluietm1 eneu:ra t 1°- il ne s'agit pas de Louis XI qui_
a ré~ un aièele plus tlt ( 1461..S3)
me
de Charles IX { 1':560-74) 12°-
O:•est
hBordeaux que ce
dernier a sian6 le S an-il 1565 l1t$dito:rdon-mm.t
la fermeture de i•trnivenUé de Grenoble (aoC'WSée de protestantiame)
3° ...
c•est en
t459, l& 31 mai,ctu.•avait ét4 or'tfe
l'Universitéde
Valence, siège d'un arWV'OcM.(**) En na.lité, ce fut la l.doiaation (nlative) de la "Petite F.oole de Chi~
ci•"
d.e~ Frlrea de St Je~~iw existant depuis Hi84 dans l'bapital de la Madtleine~ JtOWl la oren:l.on pepiltante da 00119 d•• Médecine die19
-D,ene 6ft, cP1&99• à part ili.e rejet, tout 1la.tonique, d.au 1•:t1l4p.•
liU de l'ex~rcioe de la médecine des cwlatans et l'~tablitl\11.u.uneni de quelques
~o... c\'u~ UM.\'t- 0
ehirurgieu 110:.rtis de/lJ.koll
PJdaiAW
de Grenoble, rimi ne fut o~. Leprojet d •orgo.nisation médioo-sooiale éubli par D. VIttdJîS et dont nOUJ.t aveu
p;arlé plus ha:ut. r$S'ta lettre morte. ta ei tua Hon hygiénique et san1 t&IJ.re ne
fi
t
1 de très .1angtœnps1 au~ propda.a,,oUu,op.
l' Hhpi tû ètv11 changea de direetion 1 à la oon,:r4sat1cm,diaaoute,
~@da 'Ul\$ ~iatr~tionlatque nomm4e par
lamtmioipalit4.
L~aD:1r111eteura turent pris, dit D. VILLAR.a, "dana la
clua
d•a cit.oyeu les plu•dist~s de la ville0 • Lem anciens :pnticieu dip13mée turent, après l.11
int.Wita'blea 4pmmtions politiq,uee et oonfessionnellea (et encore
!
1• Père lilliséf;séoularl.s4,
tu.ii
maint@nu), r@pris,; car, lea vndm et valabl.u aciipa.n:ts 'ta:Lent !tnp Jet1 mmmu· poUJl' pel'f.llètt:l.'e twe a~leaticn. A 1 •J.c.al.t .tu~~- ,g,ïQ.:11rJfilil., ;
fenée, dut b'ient4t eucc4dw. sou11 la p•ttassion da plus en plus 'five des ripercu8"1
siona de111 déaordne et des
g11emnréYolutionMins et amout
dabesoina
e:roia-sata de l
'Am._.
de& "S.OJ.r.! b.1t.!q,y,eJl .sLe_.~d.flciAf.J!.°'-d&
~.t" ~t msa:imde former d.ea
•ottlciemde
Santé"ou
eous-ehil"IU'&ie.msdeet:iméa aux Al'll4es. Ces
11
Ceura" ment, évi4.m'8nt, organisés dans le uin 4e
l•H$p.ital.Mil.1Wntoac-tionnui eome a.uparavat ~- contrat l!):lfeo les a:utorl.t4s d~ 1'.H6pital Civil et 1
avec des MGJdeci:ne et Cbiru.rgiene narutéa sous statut du Commius:riat k la Guerre(!)
o•e11t
danâ
ce• œn.dit:f.Ou q_llen.
VlLLJ\JtS put oont:tnuer d'ccercw • •tQnct:t.ons de
praticienet d.'euei.pant
clin:iciœndans des conditions de plu a
plu di.fticilea et dtmS des c:b1conat.lces partoi• draatiq,ues, ~on le lin
dau la r&lat1.on de •a oani~, .jusq_u•au moment où, en 1803, i•autorit4 mi11tai~j
~ "
re prenml't pritexte de vola incc««11sats et de u.uvldse pst.ion i:r•Gàteible, déci~
da 4e su.pprùaer :pluei.eun b!pitaux militd.na dout celui de Grenoble et de passe!
_Mt'V\clf.e,
lr'1
•~inist~e.t:icn
d• l •ttapital Civil, la gestion et les soins 4.es mil:itùres.On en prof'i ta pour remercier not:re info:rtunê Domilù.q,ue et le labaer sEll'Ull
:fono-'t::l.on., sas
l~gu.ient.sana
ind«m'lit4 tttpauvre •mme J'ob •••
(*) Voir dan8 la. partie des Documents Officiels, le te:x:'te de la nouvelle œm:Lœ•
t:1on, en 1792, de D .. VILLARS aux titres et fonotiou proviaoi:relll \tJOur la
W. -;o_·, JJLI" .o· F l ". 14
rruun.-·. pr11111."ri!lfl· .. ·r_ 1 r· -•• ... H.'a t.r .fl-111·.1· r1t1J1.·1t,îftt _-, ''*
La bi~gœ~e de n~q:u• v:u:;LAB~l est comme dam a• mn~
ddta11EA
a•e.
nwt 6tutt•e,• mOO!QS~, ütsoowm et notes de oom~ au.~iil~e atm doM~ta ot':t'io~le d•Etat...c1'dl, de ooll~tiona de~- unlv•rG•
W~, (19,leGti.Omt et; de ~tioM @nt .'1ftl't18ob.t)at,et plœ ~ut
a'tm
mi4tipl•
ea•m
et m • ~p'biq11ès outêate.menta1:r&8
t;1u•u
s<P.ccmplut ·
b. ffdi~ tout
w
lOD« dëœ
Vie eo~ fJ~l!L avait C!faint.d•tltN • l 0o~s.,jug4 ou cu.bll' ·PM"· :bt pcatdn:tf.
oome œu~ av~ns llm!tl notre $Ujet h i•,tUAte exolus!v& 4u. mti~
et de Plft)fdt!iélml' de ••iœJmièsi mMiicdes ttu• i l i\lt• ~i. Q.Ué de& o~ m4kt! ...
oale'* qu•.u. ~duia:l.t, noWJ
œ
~u~3ttache110ns ,u
0is. rt:i1r~n d.e aa bi~~e·et da la
btblt~phlele
~t lJl~Gles ileuls
,,.~~t$ Uitilias&
notlft
:P~Bt1~iateli· une telle Gél$Otion n• est ~· toU3c'1rs simple et foo:U~ l 4~
tendnë:r qw.m.4 li ••agU~ <te ~ titl\'es i»t tmvtll.u multid'.b.4Ql;p,'!.:i.mllrtits ou dont
l1ap~t~e m~<mle ou, m&lictnd~ n*f!tppamit paa o1ainment. C•tfie alllb~ti
eet
t1;taf.t am ftlttqu.,
WJ 1•01~bliw'w pa$, ~ l''poqueot\
11 v~t. 111~.01t)~~œtwm1hte 6'1:.dt
de~~ ct~m: l~médeeiM
(~. mt11 h pllll'tle:s
!l!l(')tmlchi-•
rur~u, la
tb:'riapw:ttqw.
:reii:l~•dt e'1HJMti•ll~nt suv la Mtiit!l~3?t M~d:1o$l~) tqu'il n11ent:atùt pu. de f~U~ nettes e~tn lts d.i'flerae1 sciên.CU Wl'hwï'ltl14J8
nt. ent"' les
aoie~aton&maentml.c$
•t
appl:lq,u~at
e'h qu'el1'8 étnlen11 li4d
entn QJlles $t & la méd.eo~ ~ uu fimtliame ~m\ (lbt. 1 IWttmt\ ~:taatm)..
c•est e.insl q_ue le mddooin
VI1J~ARr~ s•mtt1~œ vtv~t.out•
ët t~ fiJ:p4c~ lament~14
I~temque, li!. tm1tes l a multiplesbranches des
soi~rua
la rim.tu,...n
toliatolosi•11
~olod:et ~logte,gle.oiol.011Jle,. b,-4œgrapl'de. 0ooloP.•t
.... 21
-~tqu•t1
en
alt.
~etm.aetta' m'be
t~·an ultd
et 1aOÜNt ;IJBU - .~ - ·••14'ntion , . I d ~ et aoUYltthl
-~-
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mtkft
.tclioai.
O•:d't a1œi
'11'• •
qU. ~ plue ,.Ueull~ ..,. ~atamt•
~-- ect pu~leifall»i!!S•
doat la tau 4Weat ~mat
l»t~v..et lm
au.~ ~4_.t botaniqœattt
.-~., Jl01l8 •re~ dœlG
• t n - .
t•.Stude qu ••
aemt~ns.Kou•
,.a~. pœ~·· Mœ e~
1•
f!lll18
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Prot-.ev
4• !otard.q11$ paequ'il
~ ~ ilitTaa 4ta'lt.Us~ et •llooUv1t4'1 œa ~i$mx
4w:U..
l*ldl~Cen~, :h.turt ~ .. 4e lftl'JObitt). I l • 8ft& 44
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~ Poea bftaque et
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G.-ble ~ •twp~ 4- ~ '•· Sb1wt!gta,.
c•eat ea qudque
•ne
h p4ri.o4e de la teataiiœ.t da • t'Oeation llJHiod.e.
De .- 10ht 4• ._, fttte p4ri.o4e eat h ·~~
«t
~ ~ tla ~~- fj.'ê~
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ea :uataaact
litla mon
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(1'161)
qui, \'le. ~1• 4icit a·~· l'ln~ CMf de f'amlllth Sa~~-.
tllvl
M pèt1t-•tilU~mtü
sWi•••
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a_.
'1l'il
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Dmif.\VJW . . .
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Jlf.N1'la
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la ~- putle, qui ~- Ma4ébtt
4mWla Ut
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eUt
nt ~-a
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4~1*e~•
• .ta
~i,,._t •~ta,._ ••
t1d.mu
1-t
. . . .
1·wla.:
pat:a:emplct,, -
1ti~ia Ol'OS~te ~· 1•1:p~~ . _ ·~ :pa~•••:•••
·~._._, eea·
~. $0!1 ~(imJ08').,
et..
·un . ,
4•
l'hi•·im
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a
~e 4~fUU:U tn abd.~t: 1-~tt.,_,
:t.Ulf#
afa.
et
e~ ~ ~If. l~ble ·~·l
~•'fiun PN
4t tld.- ·~·· s•~t-11
t*u:&
~ p.rftut. ~ .~to•t
a
,m.
i•t.~tOU fuWl
.t
ptr Ul,9 Sel~•î
-~eu& riv4latiai•.-
~U. lata.tete•eat
Il~mte
~ qt.W . . . - - dtoi-~ 4e -~ . . .A/
Je •
n • . n.· J -· •- . ~ .t - · .. f:_T.11r:.r llJU.\1t.
lam
1ze11nr• ,_ · ~-(t145•1'61)
--. Ï•tW
·~-
pl:ri.04•M.~~·
•Att~
4mltl Hl œ1*\Mts ,d4tail.$:
pa~.t.mU:,t•
At.~,~•et :rtlattoœ
auttldt_.:P~!lll1'i11ai••.
et
tld.~t
espl,oitltt . .à~
tû....-q .,
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