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L'analyse du marche des phosphates et sa contribution au developpement économique du Maroc

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(1)

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L'ANALYSE DU MARCHE DES PHOSPHATES

ET SA CONTRIBUTION AU'DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU MARO~

..

par

,

@LUCI~N

PE'TTIGREW 'II .J /

Cette thèse est soumise au Département de Science Economiqué de l'Université McGill à tifre d'apport partiel en vue de l'obtention

,

du grade 4e Maitrise ès Arts.

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Département de-Science Economique Université McGiH Montréal Février 1982

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RESUME

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Le Maroc détient plus de 60

%

des 'réserves mondiales connuea de phosphate et en est de loin le plus

gra~d··exportateur. ~

priori, nous

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~ommes Ëentés de conclure que ,de tels avantages pourraient se refléter

.

par l'appropriation d'une rente économiq~e co~sidéra~le iontribuant de façon stable au développement économique du pays. Cependant, après avoir étudié les implications de l'offre et de la demande de cette matièrè pre-mière, nous avons constaté que la par~ de la rente revenant au Marot devait être minime. Ceci est attrib~able, entre autres choses, à la

struc-.

ture du marché et à la sensibilité ~e l'offre au moindre changement de prix. Transmuter les phosphates en produit intermé~iaire accroît la possibilité d'augmenter la rente. Tout en,étant minime, à long

tebm~,

la rente déri~ée de la vente de phosphates naturels est0 très variabl~. Avec de telles caractéristiques, et'bien d'autres, le phosphat~ ne peut avoir'

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qu'une portée limitée sur le développement économique du Maroc.

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• ABSTRACT (!)

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with more than 60 % of knoWn world reserves, Moroceo is by

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far the larges~ phosphate exporter in the world. In theory, such a position sho{Jd confer upon Morocco substantial

~conomic

rent; thus

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1

contributing to the achievement of stable economie development. However,

, ,

this studyrof the phosphate market con~ludes th~t Morocco's ecouomic This is due, among other tWings, to the market structure and the-adaptability of supply to price changes. The

trans-"

formaÙon, of phosphate rock into intermediate goods might âlloti Morocco to increase its rente While minimal in "the long term, the rent derived

1 .

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from phosphate sales is quite variable. These features al~ng with many others limit the contribution of the phosphate 'industry iu ~orocco's

1 • 'economl.C development.

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Je tiens à remercier le p~ofessèur Robert D. Cairns sans

.

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l'aide de qui cette étude ne se serait j.amaisor€alisêe. Le ch,oix d '~n titulaire est toujours ce qu~ il y a de plus important pour un.;étudiant

'\

,entreprenant son mémoiré. La disponibilité s'est' avérée être-la

.

~ualité

essentielle, lorsqu'est venu le temps de choisir le mi~n je ne me suis

~, ~

. certainement pas trompé en jetant mon d~VDtu sur le professeur Cairns. Je lui en suis très re~onnàissant. Je remercie aussi'le professeur Myron

~

.

Frankman de ses précieux, conseils ainsi que Madame \ 1. ,Lecomte qui a fait

. , ' , /)

pr~uve d~'une'. p a t t incbmparable en rendant lisible mes hiéroglyphes.

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-RESUME

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ABSTRACT

REMERCIEMENTS'

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TABLE ,DES MATIERES

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TABLE DES MATIERES

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

.

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.

.

.

.

INTRODUCTION

GHAPJ;TRE

l

-

,

DEMANDE GLOBALE

DE~

PHOSPHATES

i . . .'

·

1.

Niveau çe la demande

à

Ion terme

·

·

L

·

·

2.

Lei réserves et ressources de phosphates

La qualité de roches

phosp~at&es

3.

·

·

·

4.

Ventilation de la demande de phosphates

• •

·

·

,

·

1t

5.

Ext~rnalités

négatives et conséquences ,sur

la demande

.

· .

,

. · .

,

·

·

· ·

·

,

6.

Les substituts

· . . .

·

· ·

·

7,

Stabilit~

de la demande

.

'",

.

·

CHAPITRE

I I

LQGALISATION DE LA DEMANDE

·

.

·

.

·

·

· · ·

\' l.

La.demànde de phosphates natùrels de l'

in-,dustrie chimique marocaine

·

-2.

Le marché international

·

· · · ·

3.

La politique des débouchés

.~

.

·

·

· ·

CHAPITRE III... L'OFFRE

·

.

.

.

'

..

2.

Structure'de l'industrie des phosphates

- Plan' international

• • • l' • •

Pattage de la rente entre'

,~emandeur

et '

offreur de phosphates

n~turels

et de \

produits d.érivés

. • . • • • • . • • • •

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IL CHAPITRE Iy -J CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE 'f .

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Les iaracdristiques de t'industrie,des phosphates • • . . • • • page 3. 91',

.

it L'exploration • • • • 91 L'exploitation • • • • • 92 -.Te~hniques de produétlon • • • • • ~ 92 ii.

- Coûts de production et inf~rence de la

rente ricardienne • • • • • • • • 95

4. Les stades de transformation 5. Le profil de l'exploitation 6. Appendice . : ' • • .

L'ETAT ET L'O.C.P.

.

,

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La politique ~u taux de change Taxa'tion et tarifiçation

.

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.

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. .

.

1. 2. 3. 4. PolÏtique agricol'1. L'industrie phosphatière développem~nt économique g~nératrice du

.

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. . . .

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18.

.

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TABLE DES ILLUSTRATIONS

..

Comparaison des taux de production prEvus par îa règle du 2.7 et de la formule de Ne'lson et Ewell

vi

page

.

...

.

7

Prévision de la demande de phôsphate naturU 1973-2000 10

,1\

Ratio de la qualité minimale récupérable p~r rapport.à \ la concentration moyenne terre$tre pour diverses

ma-tières premièr~s • • • • • • 0 • • • • • 0 0 0 • • • • • 15

Estimation de l'épuisement des

re~so&t~s

pour quelques matières premières • • • • • ~ 0 • , , •

Analyse chimique ~e "grains de phosphore

L'éventail des produits dérivés du phosphate naturel

.

Les~prix courants et constants de phosphate naturêl de 1954'à 1974 • • • • • • • • • • • •

,

.

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Demandé interne de phosphate

..

Croissance du' commerce maritime des phosphates n,aturels Phosphate naturel : coOts de frêt et prix des

phos-phates marchands 1970-1980 . • . .

.

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.

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Principaux acheteurs des phosphates marocains en 1978

Distribut,ion de la dimension des 'bate4\.1x transportant le phosphate naturel •• • 0 • • • 0 • • • • 0 • • 0

o

Repartition de la production mondiale des phosphates

~ntre 'les P1incipaux producteurs (1973-1978)

o...

Caractérist ques de la nationalisation d'avoirs étran-ge,ra pour quelques pays africains . . ' . . . ,0 • • 0 • •

Estimation"de la rente économiq4e du phosphate nàturel, Maroc et Fran,ce 0 • • • •

o·. . •

.

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Estün&tion des coûts d'investissement et de pro~uction de ph~phate~Dftur~ls • • • • • • •

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• ' Qualite" moyenne

d~es Pho~Phat\

(Maroc, Floride)

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Valeur ajoutée à l'exportation entraînée.par la

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Coûts de· production d'acide phosphorique à 54 % .clarif~~ 1970-1980 • • • • • • • • • • •

Exportations et Imp~rt~tions du Maroc • • • •

.

,

u.

Composition

d'engrais'chi~ques

pour

différent~réco1tes

CARTE

-1.

GRAPHIQUE

Représentation cartographique du marché international des phosphliltes • ' . . • • • • • • • . • • • • • •

1. Rentes'ricar4ienne et monopolietique

2. Rente d'épuisement

.

.

. .

.

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. . .

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3. Incidence d'une taxe sur l'exportation de ,phosphat'es __ marocains en Europe • • • • • • • '. • • • • • • • • ..:'J-fi 4\ '"

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viii

" INTRODUCTION

1973 a été le .. début d'une épMmèr-e période d'euphorie pour' la plupart des producteurs de matières.pr~mièrës. Les journalistes

occi-\ . . . . , . 8

dentaux jugeaient la situation comme un 'renverseme~t d~ lÀ~apeur en

fa-veu~

des pays en voie de

déve~oppement

pour qui la hausse'

sUbs~ie~le

des prix de matières s' avé.rait. un catalYSeur~ le développement' .éc~­

nomique.

Le phosphate dont

1,

valeur relative augmenta ~e facon.préci- •

4 . "~'---c _ _

pitée sles~ retrouvé du jour au lendemain un kujet prisé, par les m~dia&

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r • Détenteur de plus de 60 % des réserves mon"diales de -phosphat~_le Maroc

,

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semblaitodevenir l'Arabi~,Saoudite de l'ir:tdus~rie 'Phosphati~re>Ta~dis'

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que ·.plusi~rs études ont .. été effectuées sur les implications économiques

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du pétrole Aucune, j~squ'l présent, n'~ été entreprise pour les

ph6spha-,

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tes. Notre étude ~se, en p~rtie, à. combler cette ca~ence puisque nous

,

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nous at~arderons1r cerne; le~ a~tribut~ économiques ~u phos~hate ~t de • ses implic~tions pour un' ~évelopp~ment économique soutenu d'ün pa~ en voie de développement producteur, en l'oc~urrence le ~roc. ,

,

y •

L'étude'est c~mposée de quatre chapitres. Le , , pre~ier çhapitre " se consacre· à l'analyse des.~aractéristiquës de la demande globa1e.des~

.

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phosphates. Il sera ~uestion du niveau de la demande à long terme~et

1 l' ' , ,

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des possibilités d'y répondre. De plus, nous nous attarderons sur la

q~a-.

lité du phosphate èn demande.à l'heure actuelle,e~ des va~ia~lès

influ-.-'

ençant cette demaJlde. Le 'l:ieuxième chapitre" se limïte

a,

l'étude du marché

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international des phosphates. Il s'agira de déterminer l'importance du Maroc sur ce marché. Le troisit. chapitre qui "'est à la fois le coeur de

l'étude porte sur l'analyse des rent,es de 1 ',industrie phosphatière ma- \ rocaine'. Dans cette partie, nous discuterons des caract~~istiques de

o •

l'explora~ion, d~ l'exploitation et des possibilités de transformation

"

des phosph~tes. Nous n~us attarderons brièvement sur la structure de l'industrie phosphatière afin de préciser la position de l'Office Ché-rifien des phosphate,s (O.C.P.) qui est"la corpor~tion d'Etat du Maroe chargée d'e~ploiter les phosphate~. Et en dernier lieu, il sera question

, . 7

du profil d'exploit~tion qui nous permettra d'inférer la courbe d'offre

desph~phatesmarocains à long terme. Notre dernier ~hapitre vise

à

prê-';'--!,,'

ciser le rôle pouvant être at~ribué à l~O.C~P. dans le développement éco-nomique du pays. Nous tenterons d'a~alyser l'impact des diverses politiques gouvernementales affectant la conduite de l'a.C.p. à court et -à long terme. En guise de conciusion, un rêsumé des points saillants de la recherche srposera. l ' " '- "

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DEMANDE GLOBALE DES PHOSPHATES

..

1

Accompagné de l'azote et du pot~s~ium, le phosphore constitue le fondêment même de toutes évolutions végétales sur terre. On connait

l'uti-lité du phosphore depuis bien longtemps. Le phosph~te est le minerai'qui

;r.

contient le plus de phosphore sur la terre. La demande, sous la formè ac--tue11e, c'est-a-dire en tant que parti; intégrale-d'un échange ëo~ercial

" ~

a commencé vers la fin du XIXe siècle en Angleterre. Avant que le phosphate.

---s~it extrait~

de façon industrielle, on

uti~~~aitoles

excréments

d'~e;~~

ou d~ bêtes qui contenaient du phosphqre.

En dépit du fait qu'il Y ait de,s' contradictions au niveau des sta-tistiques concernant la consommation pour différents ~sages des ;oches

phos-.

phatières, nous pouvons affirmer, sans ambages, que sa consommation finale se résume en majeure partie aux fertilisants.

Aujourd'hui, la consommation des phosphates est conçentrée dans les

,

pays développés dÙ les industries autres que celles dès fertilisants, utilisant

~

les phosphates, sont très développées. Ces industries représentent 15 % de la consommation totale des phosphates; ,ce qui veut dire que la pa1"t revenant a l'indust'He des engrais repdsente 85' .~. Jusqu'en 1975, les 15 % de la consomma-tion des phosphates dans les industries autres que celles des engrais se 1i-mitaient en grande partie à la~fabrication du tripo~yphosphate de sodium"un composant des détersifs. Compte tenu de la slensibilisation des masses au

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phénomène de la pollution, ce produit dérivé des phosphates a été mis sur

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la sellette à cause de sa contribution à l'eutrophication des eaux. Plusieurs gouvernements, notamment certains d'Amérique du Nord, arrêtèrent leurs déci-sions en fonction de

.

l~ limitation de l'usage du tripolyphosphate de sodium. Le déclin de la demande pour ce dérivé des phosphates a réellement commencé

,

à partir de 1974 aux Etats-Unis. Cette diminùtion a surtout affecté les

pro-\\ 1,

'ducteurs de l'Ouest~de ce pays et de l'Etat du Tennessee. Cette substitution .p~éjudiciable à certains producteurs s'est faite au profit du "zéolite".

Mais malgré cela, l'utilisation des phosphates à des fins industrielles

au-~

tres que la production d'engrais accrottra dans les domaines, tels que

~e placage, le polissage et,les traitements de surface. L'utilisation de dé-rivés de'phosphates, principalement les phosphates de sodium et les phospha-tes de ealcium en tant~ue supplément nourricier pour lesoanimaux, peut ga-rantir le,main'tien et même permettre l'élargissement de l'éventail du marché

1

des dérivés de phosphates. Cet intran nourricier est surtout très populaire aux Etats-Unis. Il exige 'une qualité de phosphate qui se caractérise par un très bas contenu deoflu~r. Ce type de roche se trouve 'en quantité apprécia~ ble- dans les Antilles 'néerlandaises. Cependant, il est possible de défluorer la roche phosphatée américaine qui contient en moyenne 8 % de fluor. Le fluor

~st dégagé lorsque la, roche phosphatée est calcinée ou bien lorsqu'elle est digérée avec de l'acide sulfurique. Une quantité ~roissante de fluor est de-mandée pour le traitement de l'eau.

1.

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-1. Niveau de la demande à lon& terme

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Compte tenu du pourcentage énorme de la part du march€ agraire en ce qui conserne l'utilisation finale des roches phosphatées, l'ensemble de" la questi~ de la démande se limite à l'analyse du développement de

14

pro-duction des fertilisants de phosphate dans les différentes régions du globe.

r.

En ce qui concerne la demande de phospha~e marocain, elle sera traitée dans la seconde partie de notre essai, lorsqu'il sera question de la répartition

..

géogr~phique du marché ~pterna~ional~ Aû préalable, étudions les causes

fon-•

"

. "

.

damentales influençant la ~emandé-pour 'l~s phosphates et las possibili~és d~

.

'

répondre adéquateme~t'à celle-ci à long terme.

La demande pour la roche phosphatée, dépendante du marché des en-grais, peut être reliée, de façon générale, à la: demande pour la nourriture.

~."

Ainsi, el~~ est conditionnée à long terme par la croissance de la population, par l~ progrès de l~ technologie de l'industrie des engrais ou bien de

l'in-.

, ,

dustrie agraire et à court tenne par la faculté d'une région ou d'un pays! produire, à paye~et à appliqu~r les fertilisants.

Plusie;r~'-"

chercheurs se sont penchés sur la croissance de la

popu-~ation. L'objectif de telles analyses était d'éval~er bes possib,ilités

d'a-e.

daptation de l"offre d~ phosphate au changeme~t de ~a demande capsé par

l'aug-"

mentation de la popul.atlon. Certains comptes-rendus af~ichent une opinion "" perplexe, même malthusienne, tandis que d'autres sont des plus optimistes. Donnant la fixité des l,au lires variables, le degré d'optimisme se résume au )

taux "d'accroissement de la population. Il est évident qu'établissant le chan-gement techn010giqu~ à, zérQ, tôt ou tard, la famine s'instaurera. Notre degré

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de confiance sur l'apport de l'évolu~ion technologique influencera nos

ap-, "

'.préh~nsions face à la satisfaction des besoins primaires de tout' ind'ividu. Il faut précisér que 1e\s résultats d'uneo-analyse de

""~volution'

de la demande à long terme dépend des hypothhes i imp-;'sées. Par, contre,

l'u-t,h - )

sage du phosphore ~r capita est une v~riable qualif~éè d'essentielle par Id

.

, \ \

plupart des in,téressés. -La consommation de ·phosphore par h~bitant),' altérera selon,les facteûrs technologiques et économiques. 'En d'autres termes, la subs-titution, le recyclage, la conservation et le changement technologique

peu-- \ .

~; ~

vent modifier le taux de

c~oissanc~

de la -demande à long terme •

Si l'utilisation de

phosphor~

par habitant .. ' de'&eure

Jonst~nte,

donc

. . . . .j •

imposant des valeurs

par~1rJ.~ues a~~

aùtres

.~aria~_~es,

une popul'ation qui s'accroît de facbn exponentielle entraînerait une croissance exponentielle de la consommàtion du phosphore. Les hypothè~,es sur la croissance d'e la

popula-.'

tion seraient d'une importance inqualifiable. Tenant compte de l'augmentation de la p9pulation, l'une dès vari~bles corollaire's revêtant une certaine impor-tance est celle du phosphore par unité moyenne de production agricole. Plu-sieurs études ont été effectuées ~ ce sujet. L'une des conclusions importan-tes est qu" il :y a une" corrélation positive entre la quantité, de phosphore et celle des protéines. Le riz contient 0.35 % de phosphore, tandis que la mais en contient 0.45 %. Cette dernière céréale est beaucoup plus riche en

pro-l téine que ne 'l'est le riz •

Afin de nous donner u';1e idée sur les études concernant l'adaptation

de l'offre à la demande de phosphate, hous relaterons les résultats de deux

.

.

l

·v.

Sauchelli, Phosphates in Agriculture, 2nd ed., N.Y., Reinhold Pub1. Corp., 1965, p. 89.

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analyses effectuées par le "Institute of Eco1ogy Es~imates"; des Et?ats-Unis

't" ' 1

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et le "Modified FAO Fertilizer

P.redictio~

Formula" entrepris par L.B. Nelson l

et ~.H. Ewell •

L'étude empirique de l'Institut d'êco1ogie des Etats-Unis mettant

c

en relatioh la fertilisation et

1 r ~

, ,

.

la récolte agrico~tre qu~ ceLui-là rapidement que la croissance de la production

' . '

doit aecrottre de 2.7 fois plus

agraire. Postulant que le niveau actuel de l~ consommation de nourriture per capita soit le but ~inimum à aiteindre, nous devons conclure que l'utilisa-tion des engrais doit crot~re de 2.7 fois plus ;apidemerit que l' augmentl;\~lQn ,de la popu)ILtion. Cette découverte est entrée dans les atlIlales sous

l'êti-quet~e de la règle du 2.7. '

Wells critique ce résultat. Il pœtend que l'origine ,de la règle

1

-est fortuite car elle~s'appuie sur une régression de 9 données, soient:

'l::~~r.

... ~ J~.

... ' _;_/1

l'usage de tous genres de fertilisan~s par hectare ~ersus .~colte pa~ hec-

û;

tare pour 3 pays en 3 périodes différen~es. De plus, la régression implique ' que seuls les engrais sont respon~àb1es de l'augmentation de la production agralre, tandis que les autre's variables telles que, l'irrigation, le climat, .

.

la qualité "du sol et les pesticides ne joùent aucun rôle. "

Afin de pa~lier à cette carence, il suggère l'analyse de Nelson et Ewell basée sur une étude effectuée par la FAO. Malgré que leur formule reprend quelques anomalies de la règle du 2.7, elu s'appuie. sur un champ em-pirique beaucoup plus exh~ustif. Leur équation de régression est

v •

85.04 + .2496 F + 12.51 Fl/2 '

,

1 l

F.J.

Well~,~e

Long Run Availability çf Phosphorus, publ. for Resourcesfor, " the Future Inc., Johns Hopkins University Press. Baltimore and London.

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L'iIi'dex des valeurs moyennes de dcol,te par hectar~' d~ terres arables (V), et 1

celui de l'utilisation moyenne d'engrais par hectare de terre arable (F) ont

fi ,

~t~ déterminés pour chaçun dfts 20 pays visés pour 1961-1963. La consommation

...

,'.

totale d'engrais a été calculée en multipliant lé taux d'utilisation par

hec-.'

1

k

tare par le nombr~:ù~hectares. , "

/

,~

~ Comme cétte formule met en relief l' e~semble des fe/çiHsants uti-lisés en termes de

ton~es m~triques

d'azote

(N),

de pentoxide de

PhOSPhO~'

o ~

(p 2°5) et de potasse (K20) , i l était nécessa~re de détermin'èr quelle fract' n . se composait uniquement de phosphore. En

1954-l9~,

le P20S

repr~sentait

40

%

,

.

de tous les 'engc~is consommés, mesuré en tant que poids comb~né de,p

20S' de N et K20. E~ 1961-1962, le ratio a décru à 36 %; en 1969-1970, il ne représen-tait que 32 7.; Donc, le ratio de phosphore par rapport à N, P

20S et K2

0,s'é-~ablit à .138~ Cette baisse de pourcentage a·été causée par la popul~rité des

o

fertilisant~ azotés. Cette dernière donnée 'a été empruntéeJpar Nelson et

Q \

Ewell afin d'évaluer la quantité de phosphate consommée par hectare

annuelle-:.~

ment.

.

"

Le tableau l nous renseigne sur l'~cart

,

des résultats via la règle ,

du 2.7 avec ceux de lilson et Ewell. En définitive, en

d~prt

du

bien-fond~

de telles analyses, on ne peut qu'en

dé~;

des, tendances et

titudes.

Afin de répo~d~e rationnellement à l'augmentation de

non des

exac-.

~..:ande

future pour des donn~es agricoles conséqu mment à l'accroissem nt de la popu-o

lation, i l faut se/poser la question à avoir s'il existe un ratio efficaceo ~\

de N, P, K, ma~imisa~t le r~ndement pa unit~ de productio.

Malh~ureuse-,

ment, i l est impossible de répondre une telle questidh puisqu'à 1 'heure

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Tab~aU"

1

~ co~araison

des taux

d:

production pr\vu, par la règle

~u

. 2.7 et la formule de Nelson' et Ewel1 ... '

(

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. \ 1 , D

Produc'tion annuelle de Production annuelle de'

Popula- phosphore phosphore

tion (million de tonnes mé- per capita (kilogramme) ,

mondia- triques)

le' 1

.

~

1 "Règlè du

1

Nelson & Règle du Nelson &

~illiards 2.7 Ewell 2.7 1 Ewel'l

1 1 ,

.

1 3.6 11.3 1 11.3 3.1 3.1'

.

12.0 292.0

.

1 181.0 ;; 24.3 1 15.1

.

1 20.0 :.1. 160.0 1 412.0

.

57.9 20.6 1

t

50.0 13 750.0 1470.0 275.0 1 89.4 . 100.'0 89300.0 1 3470.0 893.0 1 34.7" ~ 1

1

.

Source Wells, F.S. op. cit., p. 33.

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actuelle,'compte tenu du coût relativement bâs du pho~p'hore, les agricult~urs ~ de.s~ pays déve~lopp€s ne trou,?nt pas profit~bles dt! distribuer et de-mesurer des fertilisants à base de

pho~hore

de

fac~n

èfficace. De

pl~s,

on

~onnaît

trls

,

.

peu su~ les quantités optimales de fertilisants pour les différentes

combi-tll/ ( . . . . ...

-naison~'de terres,-de- ~éeo1tes et de climats. Cependant, nous savons que son r

uti~isation entraine ·non seulement une augmentation de la quantité d'output

Cr

mais aussi une hausse de la valeur des récoltes~ Cetté hausse v~~~e pour diffé-rentes récoltes :

"Groundnuts given a 'fertilizer with~ trients in the ratio of nitrogen 20, phosphates 60, potash nil. plus lime, showed a 4-1 value/cost ratio. But the most outstanding result was with

~ potatoes, a crop-with a high demand for phosphates. Given a compound fertilizer with nitrogen phosphates and potash in the proportion 60:l~0:60, it howed the very high value/cost

rat 0 of

11:"

1 ,

, Avec de tel r~sultats, on peut s'imaginer de la popularité des én-grais phosphatés ~o r certains pays du Tiers Monde où

cQide est vitale e pour certains pays ~e l'Europe de ction de pommes de'ter e est importante, en

l'occu~ence

là Pologne •

Ma1gr les réserves portées sur l'estimakion de la demande, nous

"

pouvons mentio ner les proj ecti6ns effectuéeâ~ par le Bureau des Mines des

• 2

Etats-UnlS .•

S' la co~sommation mondiale de phosphates per capita égale celle

1

Em1er, Times "Phosphates"; special report, 10 gl8~ 1976, p. 25

2 Stowasser'W.F., Mineral Facts and Prob1ems, "Phosphate Rock", Bicentennial - - ' "

ed., Bureau of Mine~, 1975, ~. 832.

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des'américains en: 1973, soit 136 kilos par personne, on prévoit en l'an 2000, ~ p~ur une population de 6.mi11iards, une consommation d~ 816 millions de

tonnes métrique~. Dans les' conditions actuelles, il sera\t très difficile de répondre à cette demande.

Le

tableau 2 s'appuie sur les" hypothèses

,

suivantes: si la consommat,ion passe de 22.7 kilosfcapita en 1973 à 76.2 'ki1os/capita en l'an 2000, soit une augmentation de 3.5 fois le niveau

actuel de 1~ consommation/capita, la demande des phosphates pour ~e ~de

, "

entier (à l'exclusion des Etats-Unis) serait de 453.5 millions de" tonnes métriques. Cette donnée a été choisie comme étant la valeur maximum. La

va-" '

leur minimum a été établie à 34.5 kilos/captta correspondant à un taux·de c(pis-, sanc.e minimum. l.a demande probable de phosphates par l'ensemble des pays

(exclu-ant les E.U.) se fixerait aux alentQurs' de 349 millions de tonnes métriques , ~

en l'an 2000. Cette ,valeur a été choisie comme estimation probable corres-pondant à un taux de"croissance annuelle de 6 % de 1973 à l'an 2000.

Avant de passer tout jugement sur la possibilité de répondre à

~

cette demande, il nous faut évaluer les ressources. o

IL

2.'tes réserves et res~6urces de phosphates

Les phosphates naturel~ d'origine de roches pho~horite

bu

apatite constituent le produit de bast! naturel de 1 '. indus trie mondiale du phospnore et de ses dérivés (environ 94 à 96 % de P20S produit ~~n; le monde provient des phosphates naturels). Les scories de déphosphoration~ sous-produit de la

',-.

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fabrication de "l' ac'ter à partir de~ ,minerais de fer phosphoreux, sont la se-conde source de phosphore. Elle compte pour 4 % â 6 % de la.production mondiale de phospho~e • 1 •

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Tableau 2 Prévision de la demande (en milliers

de phosphate naturel 197320'0

-de tonnes m€triques)

-1973 2000

Ecart ptévision- Valeurs probables

" . 10 ,

(

Taux de \. cEois-=- , sance

\

nel ,

-

., annuel

" Inférieur Supérieur

.

1985 2000 probable

1973-2000 Etats-Unis Total 28 329 47 753 81 090 40 545 62 169 3.0 Cumulatif

-

l 018 130 l 378 530 410 856 1 179 000

-

, • Reste du monde

.

Total 72 354 209 032 453 500

.

145 462 348 687 )t 6.0 Cumulatif 3 "540 930

:>

766 400 1 297 440 4 878 000 -

-Monde ' 1 Q ToGal 100 683 256 185 539 689 186 507 410 856

5.f*

Cumulatif 4'559 060 7 144 930 1 708 296 6 057 000

-....

-,

Source: Stowasser, 1975, op. cit., p. 833.

(22)

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11

Après avoir passé en revue les analyses de la demande ~ventuelle,

(à long terme) des phosphates, nous devons nous poser ,la

.

.

questi~n à savoir

,

si les réserves sont suffisantes ou bien si elles s'accroient au fur et à

mesure que la demande augmente. 1 •

est en

Le phosphore se retrouve en abondance $ur la'terre. Don~, s'il

p~~~i

s'Jn préoccuper? Le phosphàte

~e~ire

sa valeur

;

rareté dàns les endro'Îts géographiques où son utilité ellt

, 4 ,

, 0 •

plus appr ciable. Comme nous le verrons plus tard, une grande partie de son

c~ût ea~ttribUle,au

trapaport qui dlcoule directement :e ce problème. Le problème du phosphore est qu'il est trop bien distribué en terre .. Tous les types de sol renferment du ~hosphore. Il permet aux plantes de croître.

Ce-j

1

pendant , sa quantité est si minime (.25 % de P20S en moyenne) qu'il ne sufHt ,.{ pas à faire croître les, -plantes de façon adéquate, c'est-à-dire afin de

sa~is-faire le nivea4.croissàn't de- la, consommation de ces plantes. Lorsqu,' on envi-sage l'évaluation de la quantité d'une.ressource naturelle afin d'être

exploi-.

tée de façon commerciale, comme le phosphate; dans le,but de. répondre aux

Il , lI.

exigences de la demande, on 'est obligé de transposer

1\

problème en des mes d'ente~te, fondés sur des considérations strictement économiques.

; ,

.

o

ter-En ~pi,t ~e sa distribution quasi-équi-proportionnelle\ on retrouve des concentrations de telles ress,urc~s à divers endroits sur le globe~ Il est évident que celles-ci ne revêtent pas toutes la

-~ême'

configuration •

.c~rtains

~ ~

d~pôts ,sont plus riches que d'autres. Certaines mines riches p,euvent se si-

.

.

tuer dahs des

end~oits

trop éloignés. Leur cont

d'exp1oita~ion

est t;op exorbitant comparativement à celui d'un filon à, grade inférieur, ma~s dont la

prox~tté permet ~lisat~on d'une quantité moindre de capital, traduit en

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(23)

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main-d'oeuvre ou en capital physique.

La

questio~des

ressources

d~eure

anodine, l'impGrtance se limite surtout aux réserves. Cette assertion implique une diffêrenciation entre.

1

ressources et réserves. La plupart de~.auteurs intfressês s'entendent,pour affirîner 'que les réserves se âffinissent comme 'tant des ressource~ exp1oi-tables à un coût d'exploitation similaire à celui prêvalant dans un temps dê-terminé. Donnant, une quantitf de ressourGes, celle-ci diminue au fur et

.

à

' ,

, . mesure que les coûts marginaux d'exploitation augmentent.

Nous pouvons brosser un clùrt

tab~eau

de quelquea étuùes

$~tre~ri-.:. ses afin d'évaluer les ressources de phospHore sur terre.

Selon I.E.A.·, les ressources 'exploitables, éventuellement ne sont pas n.limitées :

II An upper boundary can be set by the

.ac-cumulated eIfects of erosiqn 'and depoaition on this planet over tije last half billion years. The total amount of primaryl:ignedus) rock eroded has mobilized an estimated

l 600 000 mill ion~tons of phosphorus". l

Pour l'ensemble des pertes, les roches 8fdimentai~es comptent pour 1 000 000 millions de tonnes. ~onc, pr~s de 600 000 millions de tpnnes

repré-..

sentent un minerai à concentration 'élevée c '.est-à-dire 2 %. La plus grande

.

,.

quantité. doit contenir mà~ns dE! 2' % de p~~,sphore. Si sur ces 600 000 millions,

~ l. _ - ,

?'

% sont suUisammerrt: ,t;'ic:her-en ~hore p,gur être exploités (la qualit~.

mo~nne

exploitée à l'heure

act~elle

est de 8 % ou plus),

~l

n'y aurait donc

l~V

pas plus de 30 000 millions dé- tonnes exploitables sur terre à présent~

'-\

. ,

lTIE, Demand in the Living Environment~ Report of 1971, Ü.W.P.,· 1972~·p. 55.

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, , -!';+ \ ~ ,

F. Wells, sans nous en expliquer la causé, affirme qu'une erreur,

~',

s'est glissée dans le rapport de l'Institut d' écologieo eb 1 flan doit compter

30"000 000 millions au lieu de 30 '000 millions'.

Une autre

~tude

émise

pa~

D.C. Emigh1 ;préte;d

qu'~l

y a 20 williards 5e tonnes de réserve de minerais 'à très haute qua~ité, soit)}~ ~. ~I1

i

a

160 000 millions de tonnes de mirrérais

économ~quement renta~is do~t

• ~~ ' b 0

.'(~

'la qualité est inférieure, soit de 8 % 'de P.

Selon Wells, la plupart des différences au niveau des indicateurs

-" l'

fa~

" 0 , '

de ressourc~s e~ de r~serves s'exPliquent par la conf~sion elltré roche et ~,

..

minerai de phosphate. Le minerai de phosphate se !éfère, généralement; au phosphate naturel dont la qualité est trop basse Pour être transformée di-rectement en engrais. Par contre, les roch~s phosphat~es sont constituées, ~ de minerai~ dont ~es propriétés et 1~ tene~~ en élément visé permette~t -l:utilisation directe dans les usines d'engrais ou d'industries concernéés. '

, ' " Q ,

Bref, la roche phosphatée est lè' pro.dui t r~pond~nt aux exigences de la demande. En drau~re8 termes, après clarification" le minerar devient roche

phosph~tée

et il n ~y a pas

vraime~t de démàrcation en,tre cE! qui peut être

~ 0 .a

considé~~GxPloitable

et non exploitable:

. ,\ '? ".The sparp dividing line between usable and

\

nonusable ores drawn by the lTE' panel vdoes

n,ot exis t in the case: with agi ven s ta te of technology, the costs o~ extracting and beneficiating the ore into rock timply rise as ~re gra~e declines a?d other factors

(lo~ation, physical formation,' etc.) ~ecome le8s 'favorable" 2.

1

....

l ,

2,Engineering and, Mining Journal, "Wor1d Phosphates Reserves f i , ,April 1972 .

F.J. Wells, op. cit. p. 4.

<4 J l ' DU 1

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l' 1 1 t .-14 \

L'épuisement affecte le coût d "extraction des minerais de facon différente. Ceci dépend de la n~ture (la configuration) des minerais. Par exemple, le m~rcure, l'argent et certains autres minerais sont extraits de' filons qui sont si concentrés que leur grade~excède la moyenne de la croûte

o

terrestre par des facteurs de 1 000 ou plus. Plusieurs de ces filons pnt des frontières de concentration abruptes~ c'est-à-dire où l'on passe d'un niveau de densité élevée à un niveau très

infé;ièu~.

Lorsque ces minerais

à très haute concentration serOnt ép,uisés et les producteurs devront'

ex- \

ploiter des ressources de qualité très i~férieu~e, l'on devra miser sur

1

un grand changement technologique afin de contenir la hausse des coûts l'ex-ploitation. A l'autre extrême, pour les minerais extraits de dépôts dont·la

...

concentration est peu différente de la moyenne de la croûte terrestre, telles 1

Y'

. ~

que le-fer, l'aluminium et le magnésium, l'effet~des coûts croissants dûs à

l'épuisement facilitera la tâche aU changement technologique. Le ph~sphate , n'est pas un cas extrême. Même si l'on'passe à l'exploitation"de qualité in-férieure, ce n'est pas de façon drastique mais tout de même, le coût

d'~x-traction accroîtra et continuera d'accroître. Le tableau 3 démQntre claire-ment qu'il sera facile pour la technolo~ie dé contrer la hausse des coûts

\

causée par'la dégradation des mines de pH9~ph~te. Et de surcroît, à l'instar

"-'.

de F. Wells, nous pour~ions affirmer que le minerai de phospha~e suit la règle de Lasky :

l

"Phosphorus may, in fact, follow the Lasky grade-tonnage ratio-rule, which states that the tonnage of the ore (but not neces-sarily the mineraI element of interest)

in-creases geometrically as the'avera,e grade 'of ore decreases arithmetically".

,

(

~

F.J. Wells, op. cit. p. 17.

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Tableau 3 ': Ratio de la qualité minimale récupérable par rapport li l~

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15

~' concentration moyenne·terrestre pour diverses matières premières

.

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~

.

.

1 2 Concentra- , Qualit~ ml.nl. , tion dans la

male récupé- Ratio Produits minéraux couche

ter-rab1e b 2/1 restre (PPM) a (PPM)

.

.

Mercure 0.089 1,000 11 ,200

Tungstène 1.1 4,500 4,000 Plomb 12 40,000 3,300 Chrome . 110 230,000 2,100 Etain

.'

1.7 ~ 3,500 2,000 ! Argent ~ 0.075' 100 1,330 Or ' ~

. °fP35

3.5 1 :.1,000 Molybdène 1.3 1000 1 770 Zinc , 94

.

35 000 , 370 1 Uranium '1. 7 700 350 Carbone 320 l10 000 310 Lithium .21 5000 240 Manganèse

1300 250 000 190 Nickel 89 9 000 100 Cobalt , 25

.

2000 80 0 Phosphore 1200 88 000 - 70 Cuivre 63 3500 56 , Titanium ~ 6400 100 000 16 Fer 58000· 200 000 3.4 Aluminium 83 ÔOO 185 000 2.2 .' '-!

a) parties par million.

b) concentration minimale économiquement récupérable en 1975.

t:J 'II'

Source: Ti1ton John E., The Future of Ndhfuel MineraIs, BroDkings

.

,

.

.

Instl.tutl.on, Washl.ngton, D.C., 1977, p. 21 •

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(27)

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16

Malgré l'incertitude de la disponibi\it~ des réserves et des coûts 'd'exploitation, selon le tableau 4 nous constatons que les réserves actuelles sont enormes.en comparaison avec celles des autres ressources mi-nérales. Dans ce'tableau, les données concernant le phosphore se fon~ent

*

sur une production donnant un concentre de 3S % de P20S ce q~i correspond l

à environ 76

%

de BPL • S~r le marché actuel, c'est l'une des qualités les plus élevées. Consid~rant la possibilité d'utiliser des grades inférieurs afin de produire les dérivés et tenant compte ~es hypothèses émises plus haut su~ le coût d'exploitation des mines potentielles, force nous est de reconnaître que la disette n'apparaîtra pas de sitôt.

Tant qu'il y aura une demande, le phosphate pourra être exploité. ~

De toutes façons, le phosphate ne se consumera j~is. La loi de la

ther-(

modynamique ne s'applique pas aux phosphates en tant que tel. On le retrou-vera réparti de façon différente sur terre, mais sa quantité s'altérera à peine.

Sur le plan pratique, bien avant qu'on ait atteint l'épuisement 'complet, son prix d'extraction et de rehaussement de la qualité sera

telle-ment élevé que la qu~ntité demandée aura vite atteint zero. utes lors, on

~

passera à la consommation de phosphate retrouvé en tant que sous-produit , dans la production de minerais moins coûteux. De plus, la technologie aura fait un pas. si ce n'est pas directement au niveau de l'utilisation des

phos-~

.

phates, elle aura altéré la consommation de ses dérivés. Même à un rythme

~

lBPL: Bone Phosphate of lime, lBPL a .458 P20S'

*Après simple clarification.

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Estimation de l'épuisement des ressources pour quelques ma~ières premières

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1972-'74 Période d'épuisement selon 4 dit'férents faux

~

Ressources Production

Produits minéraux annuelle

moyenne (tonnes mé- (tonn,ks mé-triqués) triques) Aluminium 2.0x1018 12.0xl0 6 Antimoine

.

14.9 x 10.1 2 70.0x10 3 1.5 x 1015 6 Cuivre <, 7.0 x 10 Or 84.0 x-lO 9 1.3 x 10 3 Fer 1.4 x 101B 0.5 x 10 9 Plomb 290.0 x 1012. , 3.5 x 106 Nickel . 2.1 x t012 0.7 x 10 6 Phosphore a 2B.8x 1015 15.2 x 10 6 Potassium 408.0x101~ 18.4x10 6 Platinum 1.1 x 1012 0.2 x 10 3 Soufre' - 9.6 x 1015 46.8xl0 6 a) Concentration moyenne de 35 % de P 205 Sources: J.E. Tilton, op. cit~,

p.

t2~~3~

. de consommation anpuetle ~ 0% ' , 2% 5% ~ 10 % f 9 1,107/ 468 247 16,6.0 x 10 - 6 332 177 214.0x 10

nt

6

-

-216.0 x 10 772 332 177

..il2-..

8 x 106 709 307 164, 9 2.6xlO, 898 383 203 &3.5 x 10 6 724 313 167 3.2 x 10 6 559 246' 133 1.9 x 10 9 881 376 200 22.1 x 10 9 1,005 427 826 6.7 x 10 9 ,9..44 402

-

213 ' 6 205.3 x

la

769 ' 331 , 177

-

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"~-,,,>-,--_ .. ~a...,..,.. ... -:.-~ ... ~.? ... _ ; 1,...,. Croissance de la pro- I duction moyenne an de 1947-74 % ,

1

9.8 2.4 4.8 2.4 7.0 3.8 6.9 7.3 9.0 9.,7 6.1

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acc~léré Qe sa consommation, la lueur apocalyptique n'est pas pour demain. Par contre, à moyen terme, quelques mines de phosphates

importan-J' l

tes des E.U. seront ~puis~es. Selon S~owasser , l'épuisement des. dépôts commercialisables du Tennessee est prew pour 1990 et ce, si le taux de production actuelle est ~àintenu. Cepen~ant, l'ouest américain pourra

four-,

nir 15 millions de 'tonnes par an et 'ce pour des si~c1es. Les r~serves en Floridè et eh Caroline du nord sont énormes ~t 'aptes à maintenir le niveau de produc-ti~n prévue. De plus,'les r~serves de roches phosphatées d'Afrique du nord et d'Australie sont les plus grosses connues. ~lles seront dispo?ibles lorsque

.

celles des E.U. auront été épuisées. ,Les phosphates ne se trouvent pas en

nam

-bre limité èt la demande pourra toujours être satisfaite. S'il y a carence au

,/J

niveau de l'offre, elle n'aura été causée que par un manque de planification adéquate.

\,

3. La qualité de roches phosphatées

Les différentes qualités de roches phosphatées se ,caractérisent , par leur différente teneur en phosphore et autres éléments composants.

Les roches phosphatées dont la quantité ,consommée est la ,plus élevée sont issues de'gisements sédimentaires qui, le plus souvent, sont d'origine marine. Les phosphates sous forme'apatite viennent au second rang ,

.

quant à la quantité consommée. En 1975, ils représentaient 5 % de' la

consom-2. , •

~tion mondiale de roches phosphatées • L apat1te provient de roche~ ignées

l

2Stowasser, 1975, op. cit., ,p. 834.

ln.G. Emigh, Industdal MineraIs 'and Rocks, 4th ed., ed. Le Fond, American . Institute of Mining, Met~llurgical and Petroleum ,eng. inc. n. 4, 1974, p. 938.

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ou métamorphoriques. Le phosphate'de la p~ninsule de Kola en U.R.S.S. pro-vient de cette seconde spurce. La production de phosphate aux Etats-Unis et au Maroc provient de la première source. , , ,.

La roche phosphatée,.commerciale contient plusieut's minerais

phos-•

phatiques tels que : la flu1ropatite pu ie tricalium phosphaté a~compagnés de quantités variables

d'impurfté~'

organiques telles que le fer

e~ lto~i~

de

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fluor. Ces dépots de roches phosphatées se retrouvent s9uvent mélangées à

.

de l"argile et à du sable. Les roches phosphatées sont Béparé~'s de ces' gan-gues via 3 moyens, soient: le lavage,. la classification ou la clarification. kes analyses chimiques des roches phosphatées sont exprimées en pourcentage de pentoxide de phosphore

(PlOS)

ou b.ien en, tricalcium de phosphate

[ca3(P04)~,.

.458 % de P

20S équivaut à 1 % de otricalcium de phosphate

l

• '

8e

10t. ...

~

La roche phosph,atée commercialisée est classifiée

\1

pourcen-tage de (BPL). Les qualités vendues sont

( 77 à 76 %, 75

a

74 %, 72 à 70 %,

70 à 68 %, 68 à 66 % et Ôb à 64 i..

Le con~enu d'ox~de de fer 'e~ d'alumine affecte la qualité de la

roche phosphatée et i l y a ajustement, ,du prix si les limites sur la quantité de ces deu~ indésirables sont excédentaires. Un combiné dto~de -de fer et d'alumine représentant 3 % pour 75 à 74% et 77a 16 % de BPL est acceptable. Un excédent de ces deux produits, c'est-A-dire dont leur cont~nu se situe entre 3 et 4 % entraîne un ajustement qui consiste à déduire 2 unités de BPL pour une unité de combiné indésirable. Un' maximum de4 i. de ces ,2 pro-duits est acceptable PQur toutes les autres qualités à l'exception de 66 A , , 64 % de BPL. Un maximum de 5 % d'ô~de de fer et d'~lumine est acceptable

l'TFL • BPL r 1 1 j

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pour cette dernière qualité. L'humidité contenue dans la\roche phosphatée ne doit pas dépasser 3.5

%

pour toutes qualités à l'exception du 66 à 64 % de BPL qui d~tient une limité permissive de S %. De plus, le con~u de man-ganèse ne 'doit pas dépasser 1 %, sinon une plus grande' quantité d'énergie est nécessaire dans le processus d'enrichL6sement. L'Union Soviét~que n~ se conforme pas à cette règle et ce, en dépit qu'elle entratne une dégradation de la qualité des engrais produits et Au'elle affecte, jusqu'à un certain

.

. point, le ,processus de fabrication. 'Les économistes sOVié~iqueS préten~ent qu'en omettant la clarification afin de réduire la quanti~ d'impureté, en l'occurence

~e

manganèse, l'épargne nominale est si

~r~n~e

gu'elle rend

.

.

dérisoire les difficultés entraînées par ces impuretés.

Par convention, ~e contenu.de phosphore dans les fertilisants ~ s'exprime en % de P 2°5. Par exemple, le superphosphate normal èontient à. peu

-pr~s 20 % de P20S' le superphos~hate triple, près de 46 % de P

20S et le phosphate diammonique, à peu près 46 % de ~20S.

La qualité des différentes roches phosphatéés v,a déterminer sa va-l

leur d'utilisation Comme nous ,le précisions, ceci est dû à son contenu· de P20S' aux types et à la quantité des divers éléments composant la roche en'tant que telle. Ceux-ci affectent la résistance de la , ~oche au broyage qui déte~in~lla quantité d'énergie devant ~tre consommée et sa réactivité

à. l'attaque sulfurique c~nditionnant les dimensions et les coûts de cer-tains équipements. La teneur en CaO et en oXY,de détermine la~coJsommation de

,

soufre dans l'attaque sulfurique. Lâ valeur d'utilisation d ',un phosphate na-"

1 \

turel s'exprime de plus en plus par son aptitude à la

transfo~'tio~

en acide

1

l

OCDE, Phosphates naturels et engrais phosphatés, Paris 1972, p. 29.

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pho~phorique exprimée à l'aide du rapport P 20S/Cao. Une Quantit~ donnée de matières organiques<'peut entratner la formation de boues oans l'attaque

'"

sulfurique. Du même coup, leu; presence crée des dépenses supplémentaires de'clarification et d'agents anti-mousse. Et si l'on fabrique des nitrà1

\

~

phosphates, les matièr.es organiques occasionneront des pertes d'aci:ae nitri-que. Le degré auquel la roche phosphatée se prête au filtrage affecte aussi la valeur d'utilisation, puisqu'il conditionne les dim~nsions et leS coûts

1

des filtres et dépend du procéd~ utilisé.

Un même ~hosphat& peut avoir différente~ valeurs d'utilisation en fonction de son emploi (notamment pour l'acide phosphorique ou autre~

l'utilise.

Certaine~

produits) et en fon~on du type d'unité industriel q~i

unités europ~ennes constituent des m~hés capt~fs pour

"

p

les pho~phates nord-africains en raison des équipements de'broyage et des filtres utilisés; toutefois, les unités les plus récentes ou futures peuvent et pourront s'ac-, commodJr de tous types de phosph~tes de haut titre avec un bon rendement.

La quantité moyenne de P

20S que l'on retr?uve dans les mi~es ma-rocaines ~st supérieure à celle que'l'on retrouve en Floride. Par aill~urs, à l'aide du tableau 5, on constate qu~ le Maroc bénéficie d'une moyenne su-périeure à l'ensemble des autres pays produc~eurs de' roches ~.h,?sphatées après'rn processus mineur de co~centration. Cependant, elle h~rite' d'un~r

qualit~ de pnosphate dont la teneur en C~O est très élèvée, beaucoup plus

, ,

que celle des Etats-Unis. Pour obtenir une qualité d'acide phosphorique

~quivalente ~ celle des Etats-Unis, le Maroc doit consommer plus de soufre (

-ou d'acide sulfurique. Par contre, le minerai d~ phosphate marocain renferme

.

une quantit~ moindre d'oxyde de fer et d'oxyde d'alumine ~e qui entratne un

,

.'

,

_'_1

Figure

TABLE  ,DES  MATIERES
Tableau  2  Prévision  de  la  demande  (en  milliers
Tableau  3  ':  Ratio  de  la  qualité  minimale  récupérable  par  rapport  li  l~
Tableau  5  Analyse  ëhimique  de  grains  de  phosphore  ,
+7

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