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Une relecture de la charpente dans l'architecture résidentielle au Québec, 1650-1850

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© Frédérik Guérin, 2018

Une relecture de la charpente dans l'architecture

résidentielle au Québec, 1650-1850

Mémoire

Frédérik Guérin

Maîtrise en histoire de l'art - avec mémoire

Maître ès arts (M.A.)

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Une relecture de la charpente dans l’architecture

résidentielle au Québec, 1650-1850

Mémoire

Frédérik Guérin

Sous la direction de :

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iii

RÉSUMÉ

Ce mémoire a pour objet d’étude le rôle de la charpente de toit « à la française » dans l’architecture résidentielle sur le territoire québécois de 1650 à 1850 et ses liens avec l’architecture globale du bâtiment. Domaine plutôt méconnu, la charpente au Québec a longtemps été considérée de façon limitée et anecdotique, et une mise à jour à l’aide des études les plus récentes et de datations plus précises s’impose. Pour ce faire, un corpus de charpentes recensées sur des maisons le long du fleuve Saint-Laurent a été constitué. Afin de mettre en valeur ses développements et sa diversité, nous étudierons le corpus par le biais d’une analyse typologique, qui classe et regroupe les structures selon une hiérarchie de familles, types et variantes. Nous verrons de quelle manière la charpente « à la française » dans le contexte de la colonie canadienne s’inscrit directement dans la lignée de la charpente de la moitié nord de la France, une tradition qui repose en grande partie sur les innovations formelles et structurales développées dans l’architecture religieuse médiévale. En même temps, cette charpente, qui entre dans une phase de maturité à l’Époque moderne, fait l’objet de plusieurs adaptations, notamment dues à une végétation différente et à quelques pratiques régionales minoritaires en France, mais très présentes dans la colonie. Finalement, en plus d’étudier la charpente dans sa forme, nous chercherons aussi à voir son impact dans la structure et dans la distribution de la maison, à commencer par l’espace habitable qu’elle dégage dans le comble.

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iv

SOMMAIRE

RÉSUMÉ...iii

SOMMAIRE ... iv

LISTE DES FIGURES ... vi

LISTE DES CARTES ... xiii

LISTE DES TABLEAUX ... xiv

LISTE DES PLANCHES ... xiv

REMERCIEMENTS ... xv

AVANT-PROPOS ... xvi

INTRODUCTION ... 1

La charpente au Québec : bilan historiographique ... 3

Arrière-plan: La charpente en France ... 6

Le surcroît ... 15

La pénurie : persistances et adaptations ... 18

Pour une nouvelle typologie ... 22

CHAPITRE 1 ... 25

Corpus et caractéristiques des données ... 26

La création du corpus ... 26

Région de Montréal ou région de Québec ... 29

Enjeux et défis de l’étude de la charpente ... 30

La datation ... 30

L’impact de la Conquête ... 33

Le classement typologique ... 34

A. Charpentes sans pannes ... 37

A1. Charpentes sans pannes à fermes secondaires ... 38

A2. Charpentes sans pannes à chevrons volants ... 52

A3. Charpentes sans pannes à fermes identiques ... 59

Conclusion ... 61

CHAPITRE 2 ... 62

B. Charpentes à pannes ... 62

B1. Charpentes à pannes et arbalétriers ... 65

B2. Charpentes à pannes en filières... 67

C. Structures à pannes sans charpente ... 91

Conclusion ... 95

CHAPITRE 3 ... 97

Bois et construction du toit... 97

Les essences de bois ... 97

Le travail du bois ... 99

Les assemblages ... 100

Les marques d’assemblages ... 101

La forme des toits ... 103

Le nombre de versants ... 103

Les toits Mansart ... 105

Les mansardes anglaises ... 107

La pente des toits ... 109

Les matériaux de couverture ... 110

(5)

v

Le système de base ... 114

Les entraits ... 115

Les poinçons ... 116

Les jambes de force ... 117

Les sablières et les blochets ... 118

Jambettes et contrefiches ... 119

Le contreventement central ... 119

Le contreventement des travées finales ... 121

Les entretoises ... 122

Le surcroît habité ... 122

Les XVIIe et XVIIIe siècles ... 122

Le XIXe siècle ... 126 Conclusion ... 129 CONCLUSION ... 130 BIBLIOGRAPHIE ... 139 ILLUSTRATIONS ... 150 INDEX ... 234

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LISTE DES FIGURES

1. Saïe-Belsaïsch, France. Charpente à chevrons portant fermes avec un entrait à chaque ferme (image tirée de Patrick Hoffsummer, Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et

évolution en Belgique du Nord et en Belgique. Paris, Centre des monuments nationaux, Monum et Éditions du Patrimoine, 2002, p.354).

2. Épaud, Frédéric. Cheville, XIIe siècle. Église de St-Sulpice-sur-Risle, Eure (photo tirée de

Frédéric Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie. Évolution

des techniques et des structures aux XIIe-XIIIe siècles. Caen, Publications du CRAHM, 2007, p.118.).

3. Saïe-Belsaïsch, France. Charpente à fermes et pannes (image tirée de Patrick Hoffsummer,

Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution en Belgique du Nord et en Belgique. Paris, Centre des monuments nationaux, Monum et Éditions du Patrimoine, 2002, p.358.

4. Saïe-Belsaïsch, France. Charpente à chevrons portant fermes à structure tramée (image tirée de Patrick Hoffsummer, Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution en Belgique du Nord et en Belgique. Paris, Centre des monuments nationaux, Monum et Éditions du Patrimoine, 2002, p.357.

5. Guérin, Frédérik. Croix de Saint-André (maison Vézina). 25 mai 2017 (photo personnelle). 6. Guérin, Frédérik. Liens en chevrons (manoir Boucher-De-Niverville, Trois-Rivières). 28 mai

2017 (photo personnelle).

7. Barberot, Émile. Assemblages. 1911 (images tirées de Jean-Marie Pérouse de Montclos,

Architecture. Description et vocabulaire méthodique. 8e édition. Paris, Éditions du patrimoine, 2011 (1972), p.158).

8. Le Muet, Pierre. Première manière. 1681. Gravure (image tirée de Marc Grignon et Luc Noppen, L’art de l’architecte. Trois siècles de dessin d’architecture à Québec. Musée du Québec et Université Laval, 1983, p.56).

9. Guérin, Frédérik. Vue de l’aile Lescot du palais du Louvre. Mai 2015 (photo personnelle). 10. Le Vau, Louis. Hôtel Lambert, comble brisé du corps d’entrée (détail). 1639-1640. Gravure

(image tirée de Claude Mignot. « L’invention des combles brisés : de la légende à l’histoire ». Dans Monique Chatenet et Alexandre Gady, éds. Toits d’Europe. Formes structures, décors

et usages à l’époque moderne (XVe-XVIIe siècle) (Paris, 12-14-juin 2013). Paris, Centre André Chastel, CNRS et Picard, 2016. p.227).

11. Poudret-Barré, Alexandre. Construction d’une chronologie de référence par recoupement des séries mesurées sur des bois provenant de sites archéologiques, de constructions anciennes et d’arbres vivants. 2007 (image tirée d’Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec, « La dendrochronologie appliquée aux bâtiments et sites historiques », [En ligne], <https://www.maisons-anciennes.qc.ca> (page consultée le 2 juin 2018).

12. Guérin, Frédérik. Vue du contreventement, maison Saint-Gabriel, Montréal. 25 novembre 2016 (photo personnelle).

13. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la maison Saint-Gabriel, Montréal. 25 novembre 2016 (photo personnelle).

14. Guérin, Frédérik. Vue de face de la maison Nivard-De-Saint-Dizier, Montréal. 21 mai 2017 (photo personnelle).

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15. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la maison Le Ber-Le Moyne, Montréal. 21 mai 2017 (photo personnelle).

16. Caillé, Jean. Plan de charpente pour la maison de Jacques Leber, rue Saint-Pierre (Greffe du notaire François Genaple. Marché Pierre Ménage et Jean Caillé et Philippe Gauthier de Comporté pour Jacques Leber, 5 décembre 1685). Encre sur papier. 37 x 47cm. Québec, Bibliothèque et archives nationales du Québec (image tirée de Marc Grignon et Luc Noppen,

L’art de l’architecte. Trois siècles de dessin d’architecture à Québec. Musée du Québec et Université Laval, 1983, p.121).

17. Guérin, Frédérik. Vue des entretoises doubles et des poinçons à suspente (maison Du Calvet, Montréal). 1er juin 2017 (photo personnelle).

18. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la maison Du Calvet, Montréal. 2 juin 2017 (photo personnelle).

19. Tremblay, Denis. L’édifice vu de la cour d’entrée, rue Notre-Dame Est. 2010. Ville de Montréal (photo tirée de Ville de Montréal, Vieux-Montréal. Hall : Base de connaissances, « Château Ramezay », [En ligne], <http://www.vieux.montreal.qc.ca/inventaire/hall_ fla. htm>, (page consultée le 14 juin 2018).

20. Couillard, Kathéry. Maison Lamontagne, vue avant. 2014. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Lamontagne », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 14 juin 2018).

21. Bergeron, Claude. Maison Morissette, vue générale. 2014. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Morissette », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca> (page consultée le 14 juin 2018).

22. Gagnon, Jean. Manoir François-Pierre-Boucher. 2014 (photo tirée de Wikipédia Commons, « File:Manoir François-Pierre-Boucher 03.jpg », [En ligne], <https://commons.wikimedia. org/wiki>, (page consultée le 14 juin 2018).

23. Anonyme. Maison Beaurepaire, façade avant. 2006. Ville de Montréal (photo tirée de Ville de Montréal, Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal, « Maison Beaurepaire », [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 14 juin 2018).

24. Côté, Robert. La maison De La Chesnaye vers 1700. (photo tirée de Ville de Québec,

Patrimoine. L’archéologie à Québec, « maison De La Chesnaye », [En ligne], <http://archeologie. ville.quebec.qc.ca> (page consultée le 20 juin 2018).

25. Anonyme, Palais de Québec (FR ANOM 03DFC391C), 1715. Plan manuscrit coloré sur papier entoilé. 51 x 33,7cm. Archives nationales d’outre-mer de France (photo tirée d’Archives nationales d’outre-mer de France, Instrument de recherche en ligne, [En ligne], <http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ulysse/notice>, (page consultée le 20 juin 2018).

26. Anonyme, Profil du Palais Baty en 1715 à Kebec (FR CAOM 3DFC392C), 1715. Dessin à la plume aquarellé sur papier entoilé. 31,2 x 52cm. Archives nationales d’outre-mer de France, (photo tirée d’Archives nationales d’outre-mer de France, Instrument de recherche en ligne, [En ligne] <http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ulysse/notice> (page consultée le 6 juin 2018).

27. Anonyme. Maison Jean-Baptiste-Jamme dit Carrière. Façade nord. 2006. Ville de Montréal (photo tirée de Ville de Montréal, Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal,

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viii

« Maison Jean-Baptiste-Jamme dit Carrière», [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal. qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 20 juin 2018).

28. Rodrigue, Jean-François. Maison Joseph-Petit-Dit-Beauchemin. Vue arrière. 2004. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Joseph-Petit-Dit-Beauchemin », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel. gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

29. Légaré, Francis. Maison Joseph-Labelle. Vue avant. 2014. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Joseph-Labelle», [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel. gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

30. Huppé, Isabelle. Maison Therrien. Vue d’angle. 2014. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Therrien», [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel. gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

31. Ville de Montréal. Maison Armand. 2002 (photo tirée de Ville de Montréal, Grand répertoire

du patrimoine bâti de Montréal, « Maison Christin dit Saint-Amour», [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal. qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 20 juin 2018). 32. Ville de Montréal. Maison Charlebois. Façade sud. 2006 (photo tirée de Ville de Montréal,

Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal, « Maison Charlebois», [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal. qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 20 juin 2018). 33. Anonyme. 134, Cap St-Jacques, Pierrefonds. 1974 (image tirée de Renée Côté. Inventaire

des Biens culturels, relevés et analyse : répertoire des charpentes. Québec, Éditeur officiel et Ministère des Affaires Culturelles du Québec, 1974. Sans pagination).

34. Guérin, Frédérik. Vue de face de la maison Hurtubise, Westmount. 21 mai 2017 (photo personnelle).

35. Fralambert. Maison Rivard-Dit-Lanouette. 2013. (photo tirée de Wikipédia Commons, « File: Maison Rivard-Dit-Lanouette.jpg», [En ligne], <https://commons.wikimedia.org/wiki>, (page consultée le 20 juin 2018).

36. Guérin, Frédérik. Vue des jambes de force de la maison Rivard-Dit-Lanouette. 28 mai 2017 (photo personnelle).

37. Patri-Arch. 2931, rang de Picardie. Vue avant. 2008. MRC de Marguerite-D'Youville (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine

culturel du Québec, « 2931, Rang de Picardie », [En ligne], <http://www. patrimoine-culturel. gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

38. Anonyme. Maison Beauchemin 2957, rang de la Picardie, Varennes, 1974 (image tirée de Renée Côté. Inventaire des Biens culturels, relevés et analyse : répertoire des charpentes. Québec, Éditeur officiel et Ministère des Affaires Culturelles du Québec, 1974. Sans pagination).

39. Rodrigue, Jean-François. Maison Sénécal. Vue latérale. 2004. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Sénécal », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

40. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la première maison du 69, chemin Saint-Laurent, Baie-Saint-Paul. 8 septembre 2017 (photo personnelle).

(9)

ix

41. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la maison Drouin, Sainte-Famille. 2 septembre 2017 (photo personnelle).

42. Guérin, Frédérik. Vue d’angle du manoir Boucher-De-Niverville, Trois-Rivières. 28 mai 2017 (photo personnelle).

43. Ville de Montréal. Maison Andegrave. Façade avant, donnant vers le sud. 2006. (photo tirée de Ville de Montréal, Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal, « Maison Andegrave » [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 20 juin 2018).

44. Guérin, Frédérik. Vue de la façade avant de la maison Beaudry, Montréal. 25 novembre 2017 (photo personnelle).

45. Rodrigue, Jean-François. Maison André-Mercille. Vue latérale. 2004. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison André-Mercille », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

46. Rodrigue, Jean-François. Maison Charbonneau. Vue latérale. 2005. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Charbonneau », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

47. Beloin, Andréane. Maison LePailleur. 2011. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec,

Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison LePailleur », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 20 juin 2018).

48. Guérin, Frédérik. Vue des pannes, chevrons et arbalétriers du manoir Boucher-De-Niverville. 28 mai 2017 (photo personnelle).

49. Doyon, J. D. Maison Trudel, Beaumont. Relevé isométrique de la charpente (détail). Non daté (image tirée de Renée Côté. Inventaire des Biens culturels, relevés et analyse : répertoire des

charpentes. Québec, Éditeur officiel et Ministère des Affaires Culturelles du Québec, 1974. Sans pagination).

50. Rodrigue, Jean-François. Maison Patenaude. Vue avant. 2004. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Patenaude », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 21 juin 2018).

51. Ville de Montréal. Maison Cazal. Façade sud. 2007 (photo tirée de Ville de Montréal, Grand

répertoire du patrimoine bâti de Montréal, « Maison Cazal », [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 21 juin 2018). 52. Guérin, Frédérik. Vue avant de la maison Jean-Baptiste-Chevalier, Québec. 22 avril 2018

(photo personnelle).

53. Anonyme. Baie-Saint-Paul, Charlevoix-Ouest, Manoir Gobeil (détail). Date inconnue. Bibliothèque et archives nationales du Québec, Fonds ministère de la Culture et des Communications, Inventaire des œuvres d’art (photo tirée de Bibliothèque et archives nationales du Québec, Pistard – archives, « Cote : E6,S8,SS1,SSS277,D1238 », [En ligne], <http://pistard.banq.qc.ca> (page consultée le 21 juin 2018).

54. Ville de Montréal. Maison François-Dagenais-père. Façade sud. 2007 (photo tirée de Ville de Montréal, Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal, « Maison

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François-Dagenais-x

père », [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 21 juin 2018).

55. Rodrigue, Jean-François. Manoir Allsopp. Vue avant. 2004. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Manoir Allsopp », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 21 juin 2018).

56. Guérin, Frédérik. Vue arrière de la maison Routhier, Québec. 21 octobre 2018 (photo personnelle).

57. Patri-Arch. Maison Louis-Pouliotte. 2013. MRC de l’Île-d’Orléans (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du

Québec, « Maison Louis-Pouliotte», [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca >, (page consultée le 21 juin 2018).

58. Patri-Arch. Maison Hébert-Dit-Lecompte. 2013. MRC de l’Île-d’Orléans (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel

du Québec, « Maison Hébert-Dit-Lecompte », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel. gouv.qc.ca>, (page consultée le 21 juin 2018).

59. Guérin, Frédérik. Vue avant de la maison Dorion-Coulombe. 26 août 2017 (photo personnelle).

60. Bergeron, Claude. Maison Laberge. Vue d’angle. 2015. MRC de la Côte-de-Beaupré (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine

culturel du Québec, « Maison Laberge », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv. qc.ca>, (page consultée le 21 juin 2018).

61. Mireime. Maison Vézina, Boischâtel, Québec, Canada. 2011 (photo tirée de Wikipédia Commons, « File:Maison Vézina, Boischatel, Québec, Canada.jpg », [En ligne], <https:// commons.wikimedia.org/wiki>, (page consultée le 21 juin 2018).

62. Guérin, Frédérik. Vue arrière de la maison Girardin, Québec. 17 mai 2018 (photo personnelle).

63. Ville de Montréal. Maison Lanthier. Façade avant. 2006 (photo tirée de Ville de Montréal,

Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal, « Maison Lanthier », [En ligne], <http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/fiche>, (page consultée le 21 juin 2018). 64. Ville de Québec. Maison Éphraïm-Bédard. Photo principale. Date inconnue (photo tirée de

Ville de Québec, Patrimoine urbain. Fiche d'un bâtiment patrimonial, « Maison Éphraïm-Bédard », [En ligne], <https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/bati> (page consultée le 21 juin 2018).

65. Guérin, Frédérik. Vue arrière de la maison L’Heureux-Auclair, Québec. 25 mai 2017 (photo personnelle).

66. Malimage. Maison Molleur-Dit-Lallemand. 2012 (photo tirée de Wikipédia Commons, « File:11120-Maison Molleur-Dit-Lallemand-001.jpg », [En ligne], <https://commons. wikimedia.org/wiki>, (page consultée le 21 juin 2018).

67. Patri-Arch. Maison Leclerc. 2013. MRC de l’Île-d’Orléans (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Leclerc », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 22 juin 2018).

68. Guérin, Frédérik. Vue de la partie centrale de la maison Louis-Joseph-De-Montcalm, Québec. 22 avril 2018 (photo personnelle).

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69. Ville de Québec. Maison Savard. Photo principale. 2007 (photo tirée de Ville de Québec,

Patrimoine urbain. Fiche d'un bâtiment patrimonial, « Maison Savard », [En ligne], <https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/bati> (page consultée le 22 juin 2018). 70. Ville de Québec. Maison Sanfaçon. Façades principale et latérale droite. 2013 (photo tirée de

Ville de Québec, Patrimoine urbain. Fiche d'un bâtiment patrimonial, « Maison Sanfaçon », [En ligne], <https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/bati> (page consultée le 22 juin 2018).

71. Dionne, Marie-Ève. Manoir de Charleville. Vue de la façade côté fleuve. 2016 (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Manoir de Charleville », [En ligne], <http://www. patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 24 juillet 2018).

72. Dion, Huguette. Maison Morisset (3). 2012 (photo tirée de Wikipédia Commons, « File: Maison Morisset (3).jpg », [En ligne], <https://commons.wikimedia.org/wiki>, (page consultée le 25 juin 2018).

73. Patri-Arch. 1549, chemin Royal. Vue latérale droite. 2013. MRC de l’Île-d’Orléans (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine

culturel du Québec, « 1549, chemin Royal », [En ligne], <http://www. patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 25 juin 2018).

74. Côté, Marie-Claude. Maison Delisle. Vue avant. 2003. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Delisle », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 25 juin 2018).

75. Gagnon, Sébastien. Maison Denis, Vue Avant. 2014. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Denis », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 25 juin 2018).

76. Anonyme. Dessins variés des assemblages de la charpente du manoir Mauvide-Genest (détail). Date inconnue (dessin tiré de Jocelyne Cossette, Manoir Mauvide-Genest, 1451,

chemin Royal, Saint-Jean, Île d’Orléans, Québec. Rapport architectural. Ottawa, Commission des et lieux et monuments historiques du Canada. 1993, p.34.2-19.

77. Guérin, Frédérik. Vue d’angle du manoir Mauvide-Genest, St-Jean-de-l’Île-d’Orléans. 25 mai 2017 (photo personnelle).

78. Anonyme. La maison Gourdeau, une restauration exemplaire. Date inconnue (photo tirée d’Yves Laframboise, Belles maisons québécoises. Montréal, Éditions de l’Homme, 2007, p.124.

79. Chouinard, Roger. Manoir Mauvide-Genest. 1990. (dessin tiré de Autour de l’île, « la plus belle résidence de Nouvelle-France », Juillet 2001, p.6).

80. Rodrigue, Jean-François. Maison Gagnon. Vue avant. 2004. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Gagnon », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 25 juin 2018).

81. Dion, Huguette. Maison Gendreau (2). 2012 (photo tirée de Wikipédia Commons, « File: Maison Gendreau (2).jpg », [En ligne], <https://commons.wikimedia.org/wiki>, (page consultée le 25 juin 2018).

82. Beloin, Andréane. Maison Beaumont-Lefebvre. 2011. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications

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xii

du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Maison Beaumont-Lefebvre », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 25 juin 2018). 83. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la maison Étienne-Marchand, Québec. 22 avril 2018

(photo personnelle).

84. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la maison Guillaume-Estèbe, Québec. 12 mai 2018 (photo personnelle).

85. Guérin, Frédérik. Vue des demi-fermes de la charpente de la maison Guillaume-Estèbe. 10 septembre 2017 (photo personnelle).

86. Guérin, Frédérik. Vue d’angle de la maison Simon-Touchet, Québec. 22 avril 2018 (photo personnelle).

87. Guérin, Frédérik. Vue arrière de la maison Jean-Demers, Québec. 22 avril 2018 (photo personnelle).

88. Ville de Québec. Maison des Jésuites-de-Sillery. Photo principale. 2007 (photo tirée de Ville de Québec, Patrimoine urbain. Fiche d'un bâtiment patrimonial, « Maison des Jésuites-de-Sillery », [En ligne], <https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/bati> (page consultée le 25 juin 2018).

89. Guérin, Frédérik. Vue avant de la maison Joseph-Canac-Dit-Marquis, Québec. 12 mai 2018 (photo personnelle).

90. Lajoüe, François de. Plan et élévation de la maison de Romain Dolbec. 1713 (dessin tiré de Robert Côté, Françoise Dubé et al. Portraits du site et de l’habitat de la Place-Royale sous le

Régime Français : Annexes. Collection Patrimoines : Dossiers. Québec, Les Publications du Québec. 1992, p.46).

91. Guérin, Frédérik. Vue arrière du 3 ¾, rue des Remparts, Québec. 24 août 2017 (photo personnelle).

92. L’Heureux, Jean-Frédéric. Manoir de Tonnancour. Vue d’angle. 2015. Ministère de la Culture et des Communications du Québec (photo tirée de Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec, « Manoir de Tonnancour », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca>, (page consultée le 25 juin 2018).

93. Guérin, Frédérik. Vue de la structure de brisis du manoir de Tonnancour. 28 mai 2017 (photo personnelle).

94. Guérin, Frédérik. Vue de l’étrier liant le grand entrait et le poinçon, manoir de Tonnancour. 28 mai 2017 (photo personnelle).

95. Guérin, Frédérik. Vue avant de la maison Allaire-Langan, Québec. 19 mars 2017 (photo personnelle).

96. Anonyme. Dessin d’une charpente d’un toit mansardé pour la maison de Jean-Antoine Panet, rue Saint-Louis (Greffe de Joseph Planté du 23 juillet 1803, tiré de Grignon et Noppen). Encre sur papier. 15 x 27,5cm. Québec, Bibliothèque et archives nationales du Québec (image tirée de Marc Grignon et Luc Noppen, L’art de l’architecte. Trois siècles de dessin

d’architecture à Québec. Musée du Québec et Université Laval, 1983, p.163).

97. Claude-Dorothée La Guer de Morville (signé « La Guermorville »). Plans, profils et élévation

des magasins du Roy de la ville de Kebec, capitale du Canada (FR CAOM 3DFC400B). Octobre 1716. Dessin à la plume aquarellé sur papier. 52,4 x 71,8cm. Archives nationales d’outre-mer de France (photo tirée d’Archives nationales d’outre-mer de France, Instrument

de recherche en ligne, [En ligne], <http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/ulysse/ notice>, (page consultée le 25 juin 2018).

(13)

xiii

98. Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry. Plans, Profils et Elevations du Palais dans la ville de

Québec (FR CAOM 3DFC409B). 28 septembre 1726. Dessin à la plume aquarellé sur papier, 73 x 53,4cm. Archives nationales d’outre-mer de France (photo tirée d’Archives nationales d’outre-mer de France, Instrument de recherche en ligne, [En ligne], <http://anom. archivesnationales.culture.gouv.fr/ulysse/notice>, (page consultée le 26 juin 2018).

99. Anonyme. Les outils du charpentier. 1702. Gravure. Dans Mathurin Jousse. L’art de

charpenterie (Le theatre de l'art de charpentier), corrigé & augmenté de ce qu’il y a de plus curieux dans cet Art, et des Machines les plus nécessaires à un charpentier, par Monsieur De La Hire. Cinquième édition. Paris, chez Thomas Moette, 1702. p.3 (image tirée de tirée de Patrick Hoffsummer, Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution en

Belgique du Nord et en Belgique. Paris, Centre des monuments nationaux, Monum et Éditions du Patrimoine, 2002, p.30).

100. Guérin, Frédérik. Vue de la jonction droite entre le grand entrait et le chevron arbalétrier, ferme II de la section de 1752-1755, manoir Mauvide-Genest. 2 septembre 2017 (photo personnelle).

101. La Manna, Jimmy. Vue de la jonction entre le grand entrait et le chevron arbalétrier, maison Sanfaçon. 12 septembre 2017 (avec la permission de l’auteur).

102. Michaud, Alexandra. Figure 3 : Ces marques sont utilisées pour simplifier les assemblages (détail) (dessin tiré de François Varin, « Charpente de bois », Action

patrimoine, [En ligne], <http://actionpatrimoine.ca/outils/fiches-techniques/charpente-de-bois> (page consultée le 26 juin 2018).

103. Guérin, Frédérik. Vue d’une marque d’assemblage de la ferme VIII de la maison L’Heureux-Auclair. 25 mai 2017 (photo personnelle).

104. Guérin, Frédérik. Vue d’une marque d’assemblage de la ferme II de la section de 1729-1730, maison Drouin. 2 septembre 2017 (photo personnelle).

105. Guérin, Frédérik. Vue de marques d’assemblage sur la ferme V de la maison Guillaume-Estèbe. 10 août 2017 (photo personnelle).

106. Guérin, Frédérik. Vue de la structure de croupe, manoir Boucher-De-Niverville. 28 mai 2017 (photo personnelle).

107. Guérin, Frédérik. Vue de la maison Allaire-Langan sur la maquette Duberger-By. 30 mars 2017 (photo personnelle).

108. Guérin, Frédérik. Vue de la jonction entre le grand entrait, le poinçon et les entretoises, maison Saint-Gabriel. 25 novembre 2016 (photo personnelle).

109. Guérin, Frédérik. Vue de la jonction entre l’entrait casse-jambe de la section de 1792-1800 de la maison Routhier. 20 novembre 2017 (photo personnelle).

110. Guérin, Frédérik. Vue de la tête du poinçon d’une ferme au 3 ¾, rue des Remparts. 24 août 2017 (photo personnelle).

111. Guérin, Frédérik. Vue de la jonction entre le grand entrait, le poinçon et les entretoises, maison Nivard-De-Saint-Dizier. 21 mai 2017 (photo personnelle).

LISTE DES CARTES

1. Guérin, Frédérik. Carte schématique de la partie sud du Québec, répartition des bâtiments étudiés. 2018 (travail personnel).

2. Guérin, Frédérik. Répartition des charpentes selon les deux grands systèmes (à pannes et sans pannes). 2018 (travail personnel).

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xiv

3. Guérin, Frédérik. Répartition des charpentes entre celles à jambes de force et celles qui n’en ont pas. 2018 (travail personnel).

LISTE DES TABLEAUX

1. Guérin, Frédérik. Liste des charpentes analysées. 2018 (travail personnel).

LISTE DES PLANCHES

1. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 1 à 3. 2018 (travail personnel). 2. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 4 à 6. 2018 (travail personnel). 3. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 7 à 10. 2018 (travail personnel). 4. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 11 à 12. 2018 (travail personnel). 5. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 13 à 16. 2018 (travail personnel). 6. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 17 à 20. 2018 (travail personnel). 7. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 21 à 24. 2018 (travail personnel). 8. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 25 à 26. 2018 (travail personnel). 9. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 27 à 29. 2018 (travail personnel). 10. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 30 à 32. 2018 (travail personnel). 11. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 33 à 36. 2018 (travail personnel). 12. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 37 à 39. 2018 (travail personnel). 13. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 40 à 42a. 2018 (travail personnel). 14. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 43 à 45. 2018 (travail personnel). 15. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 46 à 49. 2018 (travail personnel). 16. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 50 à 53. 2018 (travail personnel). 17. Guérin, Frédérik. Coupes de la variante 54. 2018 (travail personnel). 18. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 55 à 57. 2018 (travail personnel). 19. Guérin, Frédérik. Coupes des variantes 58 et 59. 2018 (travail personnel).

20. Guérin, Frédérik. Les variantes de contreventement répertoriées dans le corpus. 2018 (travail personnel).

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xv

REMERCIEMENTS

Je tiens d’abord à remercier tous les propriétaires, locataires, gestionnaires et guides de maisons anciennes qui m’ont permis sans hésiter de visiter leur(s) étage(s) de combles et sans lesquels ce mémoire n’aurait jamais pu atteindre un niveau d’approfondissement satisfaisant à nos yeux. Parmi ceux-ci, il y a notamment Serge Béhar, Francine Simard, David Blair, Dominique Albernhe, Alain Bazinet, Gaëtan Trottier, Michel Bélanger, Rachel et Rolande L’Heureux, Armand Lafrenière, André Mailloux, Francis Fortin, Guillaume Bouchard, Sylvain Arsenault, Simon Careau et plusieurs autres dont je n’ai pas malheureusement pu retenir le nom.

Je tiens aussi à remercier ma famille et mes amis, pour le support moral et l’écoute dont ils ont fait preuve. Un merci tout spécial à Jimmy La Manna, qui à titre de guide, d’assistant de visite et de conseiller de rédaction (réciproque), mais surtout d’ami a grandement contribué à ma motivation et à mon avancement. Dans le même ordre d’idée, j’aimerais aussi remercier l’apport tardif mais ô combien précieux de Benoît Durand pour la révision. Enfin, mes remerciements vont à mon directeur de recherche, Marc Grignon, dont les commentaires, toujours constructifs et pertinents, et l’encadrement ont été bien entendu indispensables à la rédaction de ce mémoire.

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xvi

AVANT-PROPOS

Dans la présentation de ce mémoire, nous avons dû effectuer un certain nombre de choix par souci d’uniformité et de clarté. D’abord, en ce qui concerne l’appellation officielle des bâtiments, nous suivons celle retenue à ce jour par les organismes officiels, en donnant la priorité à celle fournie par le ministère de la Culture et des Communications du Québec dans son Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Ce dernier pratique la mise en majuscules et la mise entre tirets systématique (exemple : maison Joseph-Canac-Dit-Marquis). Pour les quelques bâtiments qui n’y apparaissent pas, les noms sont surtout tirés de la base de données Patrimoine urbain géré par la Ville de Québec, ou encore de celle du

Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal de la Ville de Montréal.

Suivant une convention établie, toute date ou série de dates obtenues par dendrochronologie sera suivie d’un « d », qui représente la période d’abattage de l’arbre. Les dates mentionnées pour les exemples dans notre mémoire représentent toujours, sauf exception, la période de construction de la charpente et non du bâtiment lui-même.

Enfin, les illustrations ont toutes été regroupées à la fin du document dans l’idée de permettre un repérage plus rapide, surtout lorsque la même image renvoie à plus d’une mention dans le texte. En outre, le fait que les vingt planches de dessins de charpentes soient disposées en continu peut aussi faciliter leur comparaison.

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INTRODUCTION

« La forme d’une charpente ne reflète pas systématiquement le niveau de compétence du maître charpentier, mais un ensemble de contraintes auxquelles il a dû faire face comme le poids des matériaux de couvertures, la structure des murs porteurs, les moyens financiers disponibles, la qualité et l’approvisionnement en bois d’œuvre… Ces éléments peuvent entraver la libre expression du maître d’œuvre dans ses propres choix. Il serait illusoire de croire que toutes les charpentes s’intègrent dans un schéma évolutif linéaire et cohérent et que chacune d’entre elles illustre une étape décisive de cette évolution en occupant une place chronologique bien déterminée par sa technologie »

-Frédéric Épaud, 20071.

«Il est à présumer que l’origine des combles est aussi ancienne que le monde, & puisque les hommes ont de tout temps eu besoin de se mettre à couvert des injures du temps, mesme dans les climats les plus temperez. »

-Pierre Bullet, 16912.

Premier apport permanent de l’architecture européenne sur les rives du Saint-Laurent, les maisons d’inspiration française, qui essaiment du XVIIe siècle au XIXe siècle, sont encore aujourd’hui une composante essentielle du paysage québécois malgré les ravages du temps. Bien que de nos jours, la valeur historique de ces maisons soit reconnue et qu’elles soient en bonne partie protégées, elles demeurent encore largement méconnues à plusieurs égards, à commencer par celui de l’histoire de l’architecture. L’un des points à éclaircir dans ce domaine est celui de la charpente, héritage d’un savoir-faire dont les premiers développements remontent à plusieurs siècles en France. Dans cette charpenterie « à la française »3, il s’est établi avec le temps et en réponse à divers problèmes une série d’innovations formelles qui se sont transformées en autant de types pour l’organisation des

1 Frédéric Épaud, De la charpente romane à la charpente gothique en Normandie. Évolution des techniques et

des structures aux XIIe-XIIIe siècles, Caen, Publications du CRAHM, 2007, p. 233.

2Pierre Bullet, L’Architecture pratique, qui comprend le détail du toisé, & du devis des ouvrages de

maçonnerie, charpenterie, menuiserie, serrurerie, plomberie, vitrerie, ardoise, pavé de grais et impression. Paris, chez Estienne Michallet, 1691, p. 201, [En ligne], <http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85669f/ f236.item> (page consultée le 16 octobre 2017).

3 Nous retenons cette expression en raison de son usage pour désigner la charpenterie traditionnelle française

au Québec dans les marchés de construction à partir du début du XIXe siècle face à la « nouvelle » charpenterie de tradition anglaise. Source : Paul-Louis Martin, À la façon du temps présent. Trois siècles

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2

toitures. Pour ce pays, tout particulièrement dans la moitié nord, le comble a acquis pour plusieurs raisons historiques et sociologiques une importance considérable, au point de devenir un élément constitutif et structurant du bâtiment4. Cela s’observe non seulement au plan matériel et esthétique, mais aussi dans l’organisation intérieure des pièces de vie, les planchers sous la toiture devenant souvent un espace habitable à partir du XVIe siècle5.

Arrivant de façon plus soutenue à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle, les premiers habitants de la Nouvelle-France ne se sont donc pas présentés les mains vides lorsqu’il s’agissait de monter les charpentes de toitures. Puiser dans un tel répertoire de types de fermes et de toits a vraisemblablement permis de répondre aux principaux besoins architecturaux, sociaux et économiques jusqu’à environ cent ans après la fin du Régime français, c’est-à-dire jusqu’au milieu du XIXe siècle. Si elle est peu documentée, nous croyons que la relation étroite entre la charpente et l’architecture domestique de cette période mérite d’être mise à jour et valorisée afin de mieux comprendre son rôle structurant dans l’organisation de l’espace intérieur, un héritage de l’architecture urbaine française adopté avec quelques légères modifications au Québec.

De plus, il apparaît important de souligner que la charpente appartient d’abord et avant tout au domaine de l’histoire de l’architecture.Pourtant, au Québec, le sujet à souvent relevé de disciplines telles que l’ethnologie et la géographie, l’amenant ainsi à être considéré de façon relativement anecdotique ou indépendante, limité face à l’histoire et à l’ensemble de la maison, et donc ultimement soustrait de ses qualités architecturales. Le présent mémoire vise donc à pallier ce manque en lui répondant par la vision de la discipline appropriée. Au regard de l’historiographie, qui s’étire sur près de 80 ans, le projet rencontre plusieurs difficultés dont la première et la principale est sans contredit le cloisonnement disciplinaire. De notre perspective, une telle vision a ainsi passé sous silence les liens significatifs entre la charpente et le reste des aspects de l’habitation, par exemple ceux de la structure et de

4 Jean-Marie Pérouse de Montclos, L’architecture à la française. Du milieu XVe siècle à la fin du XVIIIe

siècle, Paris, Picard, 2013, p. 44.

5 Emmanuel Le Roy Ladurie (dir.), Histoire de la France urbaine, tome 3 : La ville des temps modernes, de la

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3

l’aménagement. Le second problème repose sur le fait que cette vision commence à dater; les ouvrages ont une moyenne d’âge, à quelques exceptions près, d’une trentaine d’années. Certains sous-tendent des motivations idéologiques explicables par le contexte historique de la Révolution tranquille, mais qui teintent le choix des mots et des sujets, alors que d’autres, malgré la rigueur, travaillent avec des données qui sont tout simplement reconnues aujourd’hui comme obsolètes ou non pertinentes. D’aucuns, finalement, utilisent un corpus trop réduit, qui rend hasardeuse toute comparaison de types de charpente. Une mise à jour, avec la toute la prudence et le sérieux qu’elle demande, s’impose d’emblée.

La charpente au Québec : bilan historiographique

Le premier nom que nous pouvons retenir parmi les grands « défricheurs » de l’histoire de l’architecture résidentielle québécoise est sans aucun doute celui de Ramsay Traquair (1874-1952), professeur à l’École d’architecture de l’Université McGill. Dès les années 1920, il fait avec son équipe le relevé et l’étude de plusieurs des plus vieilles demeures de la province. Ces informations se retrouvent publiées en majeure partie dans son principal ouvrage The Old Architecture of Quebec (1947)6. Traquair s’attarde notamment à faire dessiner minutieusement les élévations des maisons, de même que les structures des charpentes, présentées à l’aide des coupes. Son intérêt réside notamment dans l’histoire des bâtiments eux-mêmes, bien que dans le contexte de son époque, il nage dans une absence à peu près totale de repères chronologiques. Il s’attarde aussi aux divisions et aménagements intérieurs ainsi qu’aux détails architecturaux et constructifs observables. Architecte de son temps, le langage sobre et descriptif qu’il emploie baigne malgré tout dans le rationalisme du courant Arts & Crafts alors en vogue. Pour lui, cette connaissance des savoir-faire de l’ancienne tradition française doit être mise en valeur pour faire partie de la formation des jeunes étudiants de son domaine.

Cette vision rationaliste « britannique » fait contrepoids à la vision « française » qu’exprime dans ses écrits à peu près au même moment Gérard Morisset (1898-1970), pionnier de l’histoire de l’art et de la muséologie au Québec, dans la lignée de l’architecte

6 Ramsay Traquair, The Old Architecture of Quebec. Toronto, The Macmillan Company of Canada Limited,

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4

et restaurateur français Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879)7. Les ouvrages de Morisset, dont L’architecture en Nouvelle-France (1949)8 vont contribuer à « mythifier » la maison québécoise en lui appliquant des classements et des définitions que l’on veut infaillibles comme celui du type « normand » qui aurait inspiré les demeures de la région de Québec, et celui du type « breton » pour celles de la région de Montréal. Bien que cette typologie ait été remise en question par Peter N. Moogk dans Building a House in New France(1977)9 puis finalement invalidée par l’historien de l’architecture Luc Noppen à travers divers textes dont « La maison québécoise : un sujet à redécouvrir »10 de 1983 et « La maison québécoise : construction et déconstruction d’un emblème » de 2001, écrit en collaboration avec Lucie K. Morisset11, l’idée a fait long feu.

Les années 1970 offrent des publications plus consistantes et détaillées12 comme l’Encyclopédie de la maison québécoise (1972) de l’historien Michel Lessard en collaboration avec Huguette Marquis13. L’ouvrage se veut à la fois sérieux et accessible, et les nombreuses illustrations combinées au travail de terrain et aux sources primaires permettent pour la première fois de bien comprendre l’évolution de la charpente et de l’architecture résidentielle du Québec, si l’on passe outre la vision « ruralo-nationaliste » (dixit Noppen)14 sous-jacente et la reprise partielle de la typologie erronée de Morisset. La

7 Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec.

« Maison Jean-Baptiste Chevalier », [En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca> (page consultée le 10 mai 2018).

8 Gérard Morisset, L’architecture en Nouvelle-France, Québec, Collection Champlain, 1949, 150 p.

9 Peter N. Moogk, Building a House in New France. An Account of the Perplexities of Client and Craftmen in

Early Canada, Toronto, McClelland and Stewart Limited, 1977, p. 22. Le livre apporte aussi d’importants renseignements sur le plan de l’architecture et des techniques de construction en Nouvelle-France, mais surtout sur la relation entre les gens de métiers, les propriétaires constructeurs et les notaires.

10 Luc Noppen, « La maison québécoise : un sujet à redécouvrir », dans Questions de culture 4.

Architectures : la culture dans l’espace, Québec, Institut de la recherche sur la culture et Leméac, 1983, p. 69-102.

11 Lucie K. Morisset et Luc Noppen, « La maison québécoise : construction et déconstruction d’un

emblème », The Journal of Canadian Art History, n°1, Vol. 22, 2001, p. 26-67.

12 Il y a aussi Georges Gauthier-Larouche avec l’Évolution de la maison rurale traditionnelle dans la région

de Québec (1974), un des premiers ouvrages québécois à se pencher substantiellement sur la charpente et son évolution, un travail pertinent malgré quelques mauvaises intuitions. Yves Laframboise pose les base du vocabulaire de l’architecture et de la charpente de la maison d’inspiration française avec son L’architecture

traditionnelle au Québec. La maison aux 17e et 18e siècles (1975) en s’appuyant sur les sources de l’époque concernée.

13 Michel Lessard et Huguette Marquis, Encyclopédie de la maison québécoise, Montréal, Éditions de

l’Homme, 1972, 727 p.

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5

même idée se poursuit avec La maison traditionnelle au Québec de 1974, toujours de Lessard avec cette fois la collaboration de l’architecte Gilles Villandré, ajoutant quelques études de cas plus poussées et menées de façon exemplaire15.

Les années 1990 apportent une seconde grande vague de publications, plus rigoureuses puisqu’elles combinent les anciens actes notariés, les sources secondaires, les données archéologiques et les dessins d’architecture subsistants sans être teintées des idéologies des décennies antérieures. Une bonne partie est éditée dans le cadre d’une série de fouilles archéologiques dans le secteur de Place-Royale, à Québec16, dont La construction à

Place-Royale sous le Régime français (1996)17 de Georges-Pierre Léonidoff, Micheline Huard et Robert Côté n’est pas des moindres. En fait, il s’agit de l’étude qui s’attarde le plus longuement à l’histoire de la construction, de l’architecture et de la charpente, certes dans le contexte restreint du quartier de Place-Royale, mais donnant des informations souvent facilement extrapolables à l’ensemble du territoire provincial. Mentionnons finalement le seul ouvrage qui s’attarde spécifiquement à illustrer la structure interne et la charpente des bâtiments, Mémoire de bâtisseurs du Québec : répertoire illustré de systèmes de

construction du 18e siècle à nos jours (1998), écrit par Jules Auger en collaboration avec Nicholas Roquet18.

15 Michel Lessard et Gilles Vilandré, La maison traditionnelle au Québec, Montréal, Éditions de l’Homme,

1974, 493 p.

16 Toutefois, n’oublions pas dans la décennie précédente L’art de l’architecte. Trois siècles de dessin

d’architecture à Québec (1983) de Luc Noppen et Marc Grignon, un apport important sur les liens entre les

traités d’architecture français, leurs conventions de dessins et les charpentes au Québec du XVIIe au XIXe

siècle. Dans les publications liées aux chantiers archéologiques de Place-Royale de la décennie 1990, nous retenons aussi Portraits du site et de l’habitat de la Place-Royale sous le Régimes Français (1992) dirigé par Robert Côté, Françoise Dubé et al. ainsi que Les modes de vie des habitants et des commerçants de

Place-Royale : 1660-1760 (1993) dirigé par Serge Saint-Pierre. Dans le premier ouvrage, la forme et les matériaux des bâtiments du quartier et leur comble sont compilés et comparés selon les périodes, alors que dans le second, on tente de recréer dix habitations différentes dans leur aménagement intérieur, ce qui permet d’attester d’un aménagement des combles en milieu urbain assez précoce au pays. Pour celles qui ne concernent pas ces chantiers directement, il y a entre autres À la façon du temps présent. Trois siècles

d’architecture populaire au Québec (1999) de l’ethnologue Paul-Louis Martin, qui renseigne sur l’évolution des manières d’habiter et de la charpente des maisons québécoises du XVIIIe et XIXe siècles dans la région de

Trois-Rivières, des données que l’on peut là aussi souvent appliquer à l’ensemble du Québec.

17 Robert Côté, Micheline Huard et Georges-Pierre Léonidoff, La construction à Place-Royale sous le Régime

français, collection Patrimoines : dossiers, Québec, Les publications du Québec, 1996, 477 p.

18 Jules Auger et Nicholas Roquet, Mémoires de bâtisseurs du Québec : répertoire illustré de systèmes de

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6

Pour les informations historiques et architecturales de la quasi-totalité des bâtiments du corpus, nous pouvons compter sur les données en ligne du Répertoire du patrimoine

culturel du Québec, géré par le Ministère de la Culture et des Communications19. Le site Internet se veut une adaptation et une mise à jour des articles de l’ouvrage gouvernemental

Les chemins de la mémoire, paru en trois tomes de 1990 à 1997, et dont l’idée était de faire le tour des monuments, sites et objets classés « biens culturels » du Québec20. Les textes sur chacun des bâtiments ayant été écrits par des professionnels plus ou moins familiers avec l’histoire de l’architecture ou la charpente, la qualité des renseignements sur ces sujets varie donc énormément d’un article à l’autre. La mise en ligne des données et leur actualisation dans le Répertoire a légèrement aplani ces différences, mais elles se font parfois encore sentir.

Arrière-plan: La charpente en France

Du côté des études françaises qui visent à actualiser les connaissances sur l'histoire des charpentes, il faut bien entendu souligner l'apport de l’historien de l’architecture Jean-Marie Pérouse de Montclos, notamment avec l’Histoire de l’architecture française : de la

Renaissance à la Révolution (1995, réédité en 2003)21, un des auteurs qui traitent du lien entre la structure et la question de l’habitation des combles22. L’ouvrage récent qui offre le plus de matière concernant la charpente et qui nous servira de principale référence méthodologique est Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution en France du Nord et en Belgique (2002), dirigé par l’archéologue et historien de l’architecture belge

19 Ministère de la Culture et des Communications du Québec, Répertoire du patrimoine culturel du Québec,

[En ligne], <http://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca> (page consultée le 10 mai 2018). Il y a de même la banque de données en ligne équivalente de la ville de Québec, Patrimoine urbain (<http://www.ville.quebec. qc.ca/culture_patrimoine/patrimoine/patrimoine_urbain/index.aspx>) , qui possède un dossier très complet sur une grande quantité des bâtiments, classés ou non, et celle de la ville et de l’ile de Montréal, le Grand

répertoire du patrimoine bâti de l’île de Montréal (<http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca/inventaire/index>) assez fouillé, mais sur un moins grand nombre de bâtiments.

20 Dont surtout : Commission des biens culturels du Québec, Les chemins de la mémoire. Monuments et sites

historiques du Québec. Tome I, Québec, Les publications du Québec, 1990, 540 p., et Id., Les chemins de la

mémoire. Monuments et sites historiques du Québec. Tome II, Québec, Les publications du Québec, 1991, 565 p.

21 Jean-Marie Pérouse de Montclos, Histoire de l’architecture française : de la Renaissance à la Révolution.

Nouvelle édition, Paris, Mengès et Éditions du Patrimoine, 2003 (1995), 511 p.

22 L’auteur produit aussi du côté du vocabulaire de l’architecture et de la charpente le très complet et fouillé

glossaire Architecture. Description et vocabulaire méthodique (1972), l’ultime référence en la matière, disponible dans sa huitième édition depuis 2011.

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Patrick Hoffsummer23. À partir d’un corpus de 300 exemples de charpentes – dont une grande partie est datée scientifiquement à l’année près – s’étalant sur environ 800 ans, l’auteur et son équipe analysent les développements des différentes typologies présentes dans le nord-est de la France et en Belgique. À l’aide de planches présentant les coupes de certaines charpentes, de même qu’avec quelques études de cas, le livre présente les grandes catégories de la charpente dans un classement hiérarchique développé par Hoffsummer24. On y traite aussi de la forme des toits, des méthodes d’assemblage et de travail du bois. Finalement, l’ouvrage propose une synthèse des développements qu’ont connus les types de charpentes du XIe siècle au XIXe siècle. L’auteur répète l’exercice quelques années plus tard pour un autre territoire, l’Ouest de la France, en dirigeant Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Grand Ouest de la France. Typologie et évolution, analyse de la documentation de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine (2011)25. L’ouvrage ajoute un nouveau corpus de 398 exemples, des textes sur les charpentes selon les théoriciens du XVIIe et XVIIIe siècle, l’évolution des formes de toits, les propriétés mécaniques des structures et les savoir-faire.

Les travaux de l’équipe d’Hoffsummer, en plus de ceux de quelques autres auteurs européens26, se sont avérés cruciaux pour nous aider à mieux comprendre comment la charpenterie française s’est transposée dans la colonie laurentienne. En effet, ces ouvrages ont permis de constater le lien direct qui unit au départ les charpentes des deux côtés de l’Atlantique, car toutes les solutions structurales rencontrées au Québec du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle sont déjà observables à un endroit ou un autre dans la moitié nord de

23 Patrick Hoffsummer (dir.), Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution en France du Nord

et en Belgique, Paris, Centre des monuments nationaux, Monum et Éditions du Patrimoine, 2002, 375 p.

24 L’auteur s’inspire de la division scientifique en botanique avec des « ensembles », « sous-ensembles »,

« familles » et « individus ». Ce dernier explique d’ailleurs que pour le sujet, « cette construction typologique d’une structure hiérarchisée où des types peuvent être rangés, du plus simple au plus complexe, est austère, mais relativement efficace […] ». Source : Ibid., « Typologie de la charpente »., p. 163.

25 Id., Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Grand Ouest de la France. Typologie et évolution, analyse de la

documentation de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, Turnhout, Brepols, 2011, 385 p.

26 En comptant notamment sur l’ouvrage de l’archéologue français Frédéric Épaud, De la charpente romane à

la charpente gothique en Normandie. Évolution des techniques et des structures aux XIIe-XIIIe siècles (2007) qui illustre très précisément le passage de la charpente dite « romane » à la charpente dite « gothique » dans la région, bouleversements qui arriveront quelques années après en Île-de-France puis dans le reste du nord du pays. On y traite aussi de façon très détaillée des méthodes d’assemblages employées par les charpentiers de l’époque et des suivantes, en plus de fournir des explications convaincantes sur les raisons structurales qui ont poussés ces gens de métier à passer de certaines formes de charpentes à d’autres.

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la France. Nous avons pu tirer cette conclusion parce que ces ouvrages couvrent les provinces historiques ayant fourni la très grande majorité des colons de la Nouvelle-France27. Les exemples présentés et ayant pu servir de modèles se retrouvent ainsi plus précisément dans les régions actuelles du Nord, de l’Est et de l’Ouest du pays (Hauts-de-France, Grand Est, Normandie, Île-de-(Hauts-de-France, Bretagne, Pays de la Loire, et certaines parties du Centre-Val de Loire, de la Nouvelle-Aquitaine et de la Bourgogne-Franche-Comté). Évidemment, la transposition nord-américaine de cet « art de la charpenterie » ne se fait pas sans quelques adaptations, et si les grandes typologies des charpentes sont les mêmes, dans le détail, les proportions des systèmes et l’usage de certaines pièces de bois semblent varier quelque peu, transformations qui seront expliquées en temps voulu.

Afin de mieux cerner en quoi réside le legs de la charpente « à la française » à l’architecture québécoise – savoir-faire qui dominera la construction résidentielle dans la province jusqu’au milieu du XIXe siècle environ – nous devons commencer par en établir les grandes lignes et préciser la terminologie que nous allons employer. Une charpente est, fondamentalement, l’assemblage de bois ou de métal servant d’ossature à un bâtiment28. Par extension, celle-ci désigne le plus souvent la structure soutenant la toiture, c’est-à-dire la structure du comble29. On parle normalement de charpente sous un toit s’il y a présence de « fermes » pour soutenir ses versants, c’est-à-dire de triangles disposés perpendiculairement à l’axe de la cime, le « faîte »30. Ce triangle est constitué au minimum d’une pièce de bois horizontale formant la base, appelée « entrait », et de deux pièces obliques disposées sur chaque versant, partant de l’entrait et se joignant au faîte appelées « arbalétriers » ou « chevrons arbalétriers », parce qu’ils se tendent un peu comme des arbalètes sous le poids de la structure (voir figure 1)31. La ferme peut avoir plusieurs entraits; le premier du bas est alors désigné comme le « grand entrait », ou simplement

27 Marcel Trudel, Initiation à la Nouvelle-France. Histoire et institutions, Montréal, Holt, Rinehart et

Winston, Limitée, 1968, p. 145.

28 Alain Rey et Josette Rey-Debove (dir.), Le Petit Robert. Dictionnaire alphabétique et analogique de la

langue française, Paris, Le Robert, 2011 (1967), p. 403.

29 Yves Laframboise, L’architecture traditionnelle au Québec. Glossaire illustré de la maison aux 17e et 18e

siècles, Montréal, Éditions de l’Homme, 1975, p. 33.

30 Patrick Hoffsummer et Alain Prévet, « Glossaire », dans Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et

évolution en France du Nord et en Belgique, op. cit., p. 356.

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l’entrait, et les autres sont en conséquence désignés comme des « petits entraits » ou des « faux entraits »32. Malgré sa forme triangulaire, une ferme n’est dite « triangulée » que si une pièce verticale appelée « poinçon » part de son faîte et rejoint le milieu de l’entrait, en bas33. Dans la charpente traditionnelle que nous étudions, les pièces sont bien entendu assemblées sans aucun clou, avec des joints particuliers renforcés par des chevilles de bois, enfoncées à pression à l’aide d’un maillet (figure 2)34.

C’est au-delà de ces quelques pièces élémentaires que se trouve la division entre deux grands systèmes regroupant la plupart des charpentes françaises septentrionales : celui « à fermes et pannes » et celui « à chevrons portant fermes » (ou « à chevrons formant fermes »). Pour le premier, les arbalétriers reçoivent des « pannes », des pièces parallèles à l’axe faîtier sur chaque versant, sur lesquelles reposent les « chevrons », qui sont les pièces obliques plus petites destinées à recevoir la couverture ou les planches (les « voliges ») qui la soutiennent (figure 3)35. Les pannes sont maintenues dans la pente des arbalétriers par des petits blocs appelés « chantignoles » ou « échantignolles »36.

Pour le second système, celui « à chevrons portant fermes », les pannes sont absentes et une seule pièce nommée le « chevron arbalétrier » (d’après l’expression forgée par Jean-Marie Pérouse de Montclos) joue le rôle du chevron et de l’arbalétrier (figure 1)37. Les chevrons arbalétriers, pièces structurales obliques du triangle, reçoivent directement la couverture ou les voliges, d’où le nom. Ce système, commun dans la zone franco-belge étudiée par Hoffsummer, est rare, voire absent en Europe de l'Ouest à l'extérieur de cette région38, et si le système à fermes et pannes ressemble à celui employant des pannes que l’on retrouve dans tous les pays du pourtour méditerranéen au moins depuis l’Antiquité romaine, il n’est

32 Laframboise, op. cit., p. 133. 33 Épaud, op. cit., p.609.

34 Hoffsummer et Alain Prévet, « Glossaire », op cit., p. 355.

35 Jean-Marie Pérouse de Montclos, Histoire de l’architecture française : de la Renaissance à la Révolution,

nouvelle édition, Paris, Mengès et Éditions du Patrimoine, 2003 (1995), p. 154

36 Id., Architecture. Description et vocabulaire méthodique, 8e édition, Paris, Éditions du patrimoine, 2011

(1972), p. 150.

37 Ibid., p. 152.

38 Patrick Hoffsummer, « Typologie de la charpente », dans Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et

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pas clair que leurs origines sont liées. Il semble plutôt que ce soit un développement ultérieur du système à chevrons portant fermes39.

Avec ces deux grands systèmes et leurs développements, la charpenterie française telle qu’elle est encore pratiquée au Canada à l’époque coloniale est, au final, le résultat d’innovations développées entre les XIIe et le XIIIe siècle en Europe occidentale. Sur le territoire français et belge, les plus vieilles charpentes datées avec certitude par la dendrochronologie40 remontent au XIe siècle, avec celle de la collégiale Saint-Denis de Liège (1015-1020d), la plus ancienne connue à ce jour41. Pour ces charpentes dites « romanes », le triangle de la ferme est certes comblé par quelques poteaux droits ou obliques, mais l’absence de triangulation (un poinçon central) empêche ces fermes d’atteindre de grandes portées42. En effet, structuralement parlant, l’omission d’un support central menace de faire flancher l’entrait sous son propre poids, et l’on compense à l’époque ce problème technique en choisissant des pièces de bois surdimensionnées pour faire les entraits de base43. Les fermes sont toutes semblables, ce qui facilite la conception et l’assemblage des pièces de la charpente44. Pour soutenir le mieux possible la couverture, elles sont alignées de façon serrée sur les murs gouttereaux, une disposition très lourde et exigeant une grande quantité de bois. La pente des toits est assez faible, oscillant entre 30 et 45° environ45. Ces fermes ne possèdent pas de « contreventement » (ou « étrésillonnement »), c’est-à-dire, comme son nom l’indique, de pièces disposées dans l’axe longitudinal pour les solidariser et contrer les poussées du vent46. Elles ne sont donc maintenues en place que par de fragiles voliges ou directement par la couverture. Point

39 Épaud, op. cit., p. 179.

40 La dendrochronologie désigne le procédé de datation du bois à partir de l’étude des cernes de la croissance

des troncs d’arbre. Source : Debove et Rey-Debove, op. cit., p. 676.

41 Hoffsummer, « Typologie de la charpente », dans Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et

évolution en France du Nord et en Belgique, op cit., p. 164.

42 Épaud, op. cit., p. 140. 43 Ibid., p. 179.

44 Ibid., p. 136.

45 Patrick Hoffsummer, « La forme du toit », dans Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et

évolution en France du Nord et en Belgique, op cit., p. 151.

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