Impact de l'armée sur le territoire toulousain, de l'enclave urbaine à l'intégration des casernes Compans-Caffarelli dans l'urbanisation du XXe siècle : entre intentions et réalités, évolution du projet de 1980 à nos jours

Texte intégral

(1)Impact de l’armée sur le territoire toulousain, de l’enclave urbaine à l’intégration des casernes Compans-Caffarelli dans l’urbanisation du XXe siècle : entre intentions et réalités, évolution du projet de 1980 à nos jours Margaux Pellenc. To cite this version: Margaux Pellenc. Impact de l’armée sur le territoire toulousain, de l’enclave urbaine à l’intégration des casernes Compans-Caffarelli dans l’urbanisation du XXe siècle : entre intentions et réalités, évolution du projet de 1980 à nos jours. Architecture, aménagement de l’espace. 2017. �dumas-01883394�. HAL Id: dumas-01883394 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01883394 Submitted on 24 Jan 2019. HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. Copyright.

(2) U SE U LO O D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. EC O. LE. N. AT. IO. ,03$&7 '( /·$50e( 685 /( 7(55,72,5( 728/286$,1 '( /·(1&/$9( 85%$,1( $ /·,17e*5$7,21 '(6 &$6(51(6 &203$16&$))$5(//, '$16 /·85%$1,6$7,21 '8 ;;( 6,Ë&/( Entre intentions et réalités, évolution du projet de 1980 à nos jours. MEMOIRE DE MASTER - S87 ATS - ENSA TOULOUSE 2016/2017 - MARGAUX PELLENC.

(3) 5(0(5&,(0(176 Je remercie Mme Laurence Chevalier pour les pistes de recherche, les références bibliographiques qu’elle m’a indiquées ainsi que la mise FO DPOUBDU BWFD EFT QFSTPOOFT QPVWBOU TFSWJS NB SÏnFYJPO +F SFNFSDPOTUSVDUJWFTNFQFSNFUUBOUEFSFDFOUSFSNPOUSBWBJM+FTPVIBJUFÏHBHJRVFTBJOTJRVBVYBVUSFTNFNCSFTEVDPSQTFOTFJHOBOU. U LO. MFNFOUEJSFNFSDJË.&OSJDP$IBQFMQPVSDFTPSJFOUBUJPOTNÏUIPEPMP-. U SE. cie Mme Constance Ringon pour sa disponibilité et ses suggestions. Je remercie également l’ensemble des personnes qui m’ont soutenu et. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. NPOUQFSNJTEFNFOFSËUFSNFDFUSBWBJMEFSFDIFSDIF6OHSBOENFSDJ à ma mère Pascaline Salaün, pour ses corrections pertinentes et son soutien sans failles, à Marie Baudet pour la justesse de ses indications d’amélioration ainsi qu’à Asmaa Stitou pour ses suggestions et son souUJFO. Je souhaiterais terminer ces remerciements en m’adressant à l’ensemble des étudiants de ce séminaire pour leur soutien, leur énergie et leur. EC O. LE. N. AT. IO. CPOOFIVNFVS NFSDJ. 3.

(4) 6200$,5(. p.7. Présentation du sujet État des savoirs. p.7 S. U SE. ,1752'8&7,21. O. . e92/87,217(0325(/'8352-(7'($126 -2856. ,/$9,//((7/·$50e($3352&+(+,6725,48((7 85%$,1('(/$35e6(1&(0,/,7$,5(6$728/286(. p.21. . p.21 p.31. . /·$50((685/(7(55,72,5(728/286$,1 /$'(0,/,7$5,6$7,21'(6(1-(8;3285/·85%$ 1,6$7,21728/286$,1(. ,, /(6 &$6(51(6 &203$16&$))$5(//, 81 6,7( )250$7(85'(120%5(86(6$0%,7,216'·,17e*5$7,2185%$,1(. p.40. . /(6$0%,7,216'(/$081,&,3$/,7($875$9(56 '·81&21285638%/,& 352-(7/$85e$781(92/217e'·,17e*5(5/( 6,7($/$9,//(. p.40. ,,, 5e$/,7e &216758,7( 0,6( (1 5e621$1&( '8 352-(7/$85e$7(7'848$57,(5'(6$/,95$,621 $$8-285'·+8,. p.68. . S. IO. 0,6((13$5$//Ë/((175(/(6$0%,7,216(7/$. AT N LE EC O. p.14 p.15. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. Corpus Méthode de travail. p.11 p.12. U LO. Réorientation du travail Évolution de la problématique et des hypothèses. p.53. 5e$/,7e&216758,7(. S. &21&/86,21. p.107. %,%/,2*5$3+,(. p.111. ,&212*5$3+,(. p.121. $11(;(6. p.127.

(5) ,1752'8&7,21. 1 / Présentation du sujet : -BGBCSJRVFEVOFWJMMFBMMJFQSPDFTTVTEFSÏHÏOÏSBUJPOEVUJTTVVSCBJOFYJTUBOUFU. U SE. EÏWFMPQQFNFOUEVUJTTVVSCBJOËWFOJS. %BOTVODPOUFYUFPáMBRVBOUJUÏEFGPODJFSEJNJOVFUBOEJTRVFMBEFNBOEFBVH-. U LO. mente, la reconversion de friches (industrielles, tertiaires, culturelles, militaires …). O. QSFOEVOFQMBDFJNQPSUBOUFEBOTMFTEÏCBUTVSCBJOTEFQVJTMFTBOOÏFT-FT. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. villes sont en constante mutation, elles se régénèrent et se développent sur ellesNÐNFEFQVJTM"OUJRVJUÏ. C’est à partir de cette première piste que s’est développé le sujet de la recherche, BWFDDPNNFUFSSBJOEÏUVEFMBWJMMFEF5PVMPVTF-FYQMPSBUJPOEFTBODJFOTQMBOT de la ville mit en évidence la capacité de celle-ci à se recréer sur des anciennes QBSDFMMFT ËMBTVJUFEFCBUBJMMFT EFEFTUSVDUJPOT EBCBOEPOTy -BMFDUVSFEF ces anciennes cartes souleva aussi la question de la présence militaire sur le terriUPJSFUPVMPVTBJO%FGPSNFTFUEVTBHFTEJGGÏSFOUTDBTFSOFT VTJOFTNJMJUBJSFT DBSUPVDIFSJF BSTFOBM IÙQJUBVY NJMJUBJSFT DBNQT EFOUSBÔOFNFOU CBTF BÏSJFOOF (…), l’armée façonna la ville par la création de grands quartiers militaires1. Information peu connue d’un grand nombre de toulousains, l’armée marqua penEBOUQMVTEFEFVYTJÒDMFTMBWJFFUMPSHBOJTBUJPOEFMBWJMMF-PJOEFMJNBHFEVOF ville tournée vers l’aviation, Toulouse fut surtout dans le passé une grande ville de HBSOJTPOT"JOTJ MBSÏnFYJPOEÏWFMPQQÏFBVDPVSTEFDFNÏNPJSFEFSFDIFSDIF TBYFTVSMBWPMPOUÏEFNFUUSFFOMVNJÒSFMFQBTTÏNJMJUBJSFEF5PVMPVTF&OTPSJFOtant sur l’impact des forces armées sur le territoire toulousain, de leur arrivée à leur départ au milieu du XXe siècle, ces écrits ont pour vocation de mettre en QBSBMMÒMF MVSCBOJTBUJPO NJMJUBJSF GBDF Ë MVSCBOJTBUJPO UPVMPVTBJOF 1BS BJMMFVST JMT. IO. NFUUFOUÏHBMFNFOUFOFYFSHVFMFTNVMUJQMFTFOKFVY2 qu’offrait la restructuration de. EC O. LE. N. AT. MBQQBSFJMNJMJUBJSFBVEÏWFMPQQFNFOUVSCBJOEV99FTJÒDMF. Au travers du projet de la ZAC Compans-Caffarelli, nous chercherons à démontrer DPNNFOUMBWJMMFBTVUJSFSQBSUJEFDFTSÏTFSWFTGPODJÒSFTBmOEFEÏWFMPQQFSEF OPVWFBVYRVBSUJFSTFUEJOUÏHSFSDFTFTQBDFTBODJFOOFNFOUDMPTËMBWJMMF. &WBDUJPOEFTUSPJTNPEÒMFTEFWJMMFNJMJUBJSFTFMPO."5)*4%FOJTEBOTMBSUJDMFIUUQ SHFSFWVFTPSH ."5)*4%FOJT j2VBOEMBSNÏFTFOWBx"QQSPDIFHÏPIJTUPSJRVFEFTSFTUSVDUVSBUJPOTEFT FTQBDFTNJMJUBSJTÏTMFYFNQMFEVTVENPTFMMBO 5HYXHJpRJUDSKLTXHGHO·(VW WPM QBHF 2 %VCPJT.BVSZ+ j*NQBDUTVSCBJOTEFTSFTUSVDUVSBUJPOTEFMBQQBSFJMNJMJUBJSFFO France », Annales de Géographie WPM O¡ Q. 7.

(6) -F DIPJY EFT DBTFSOFT $PNQBOT$BGGBSFMMJ FTU MPJO EÐUSF BOPEJO 4FDPOE QSPKFU majeur de la restructuration de l’appareil militaire après l’Arsenal, il propose à la différence de son prédécesseur la création d’un véritable morceau de ville alliant MPHFNFOUT BDUJWJUÏTFUÏRVJQFNFOUTQVCMJDT. U SE. (7$76'(66$92,56. U LO. Dans un premier temps, les connaissances acquises autour de ce sujet se sont développées autour de l’analyse des anciens plans de la ville de Toulouse entre. O. EBUFEBQQBSJUJPOEFTQSFNJFSTUZQFTEFDBTFSOFNFOU FU-FVSBOBMZTF. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. a permis tout d’abord de faire un inventaire de l’appareil militaire composé princiQBMFNFOUEFDBTFSOFTFUEVTJOFT1VJTQBSMBTVJUF FOMFTDPNQBSBOU MFTQMBOT mirent en lumière la logique d’implantation du bâti militaire vis à vis de l’organisaUJPOEFMBWJMMF NBJTBVTTJMJNQBDURVJMFVUTVSMFEÏWFMPQQFNFOUEFDFUUFEFSOJÒSF 0O EÏOPNCSF QBT NPJOT EF EJY TFQU DBTFSOFT FU USPJT HSBOEFT VTJOFT3 entre la SÏWPMVUJPOFUMBmOEFMBTFDPOEFHVFSSFNPOEJBMF5PVUFGPJT DFTCÉUJNFOUTNJMJtaires n’ont pas tous fonctionné en même temps, mais leur grand nombre ainsi RVFMFVSFNQSJTFTVSMFTPMUPVMPVTBJOSÏWÒMFOUMJNQPSUBOUSÙMFRVFVSFOUMFTGPSDFT BSNÏFTTVSMBNÏOBHFNFOUEVUFSSJUPJSF&OFGGFUFOQBSBMMÒMFEFMÏUVEFEFMÏWPlution urbaine par les cartes, la lecture de l’article de 'HQLV0$7+,6©4XDQGO·DUPpHV·HQYDªDSSURFKHJpRKLVWRULTXHGHVUHVWUXFWXUDWLRQVGHVHVSDFHVPLOLWDULVpV. 8. O·H[HPSOHGXVXGPRVHOODQLVVXHGHOD5HYXHJpRJUDSKLTXHGHO·(VWévoque un urbanisme «militaro-urbain»*MEÏWFMPQQFDFUUFOPUJPOFOQBSBMMÒMFBWFDDFMMFEFTj MFTWJMMFTEFTRVBSUJFSTNJMJUBJSFTx%BOTDFUPVWSBHF MBVUFVSFYQPTFUSPJTNPEÒMFT EFWJMMFNJMJUBSJTÏFjMBWJMMFDJUBEFMMFx jMBWJMMFEFTRVBSUJFSTNJMJUBJSFTxFUjMBGPSNF éclatée»5*MBCPSEFQPVSDIBDVOF MFTQBSUJDVMBSJUÏTEFTBDPNQPTJUJPOFUEFTB GPSNBUJPOFUMFTDPOTÏRVFODFTTVSMFTSFDPOWFSTJPOTFOWJTBHÏFT-ÏUVEFQBSBMMÒMF des cartes et des écrits de Denis Mathis, semble faire de Toulouse une ville carac-. IO. UÏSJTUJRVFEVNPEÒMFEFTjWJMMFTEFTRVBSUJFSTNJMJUBJSFTx&OFGGFU MVSCBOJTNFNJMJ-. EC O. LE. N. AT. UBJSFUPVMPVTBJOTFDPNQPTBEFHSBOETÔMPUTQPTJUJPOOÏTFOQÏSJQIÏSJFEFMBWJFJMMF. DBTFSOFTCaserne Compans, Caserne Caffarelli, Caserne Polygone, Caserne Pelet, Caserne Calvet ou Dupuy, Caser Lignières ou Saint-Aubain, Caserne Saint-Raymond, Caserne des Jacobins, Caserne Daurade, Caserne départementale ou des Carmélites, Caserne Niel, Caserne St-Charles ou Claussel, Caserne d’infanterie, Caserne Perignon, Caserne des Salenques ou Robert, Caserne de la Monnaie et Caserne Lascrosse VTJOFTNBKFVSFTM"STFOBM MB1PVESFSJF MB$BSUPVDIFSJF $JUBUJPOQBHFEFMBSUJDMFIUUQSHFSFWVFTPSH ."5)*4%FOJT j2VBOEMBSNÏFTFOWBx"QQSPDIFHÏPIJTUPSJRVFEFTSFTUSVDUVSBUJPOTEFT FTQBDFTNJMJUBSJTÏTMFYFNQMFEVTVENPTFMMBO Revue géographique de l’Est WPM 5 Évocation des trois modèles de ville militaire selon MATHIS Denis dans l’article « 2VBOEMBSNÏFTFOWBx QBHF.

(7) ville (l’Arsenal, la Cartoucherie, la Poudrerie, les casernes Compans-Caffarelli, la DBTFSOF/JFM "DDPMÏFTËMBWJMMFFUQSPDIFTEFHSBOETBYFTEFDJSDVMBUJPO DFT constructions militaires, en parallèle avec les plans de Louis de Mondran, ont perNJTËMBWJMMFEFTPSUJSEFTPOFODFJOUFNÏEJÏWBMFFUEFEÏWFMPQQFSEFOPVWFBVY GBVCPVSHT%FDFGBJU jTJMBSNÏFOBQBTWPDBUJPOEFGBJSFEFMBNÏOBHFNFOUEV. U SE. territoire»6, elle a cependant eu un impact considérable dans l’évolution urbaine. EFMBWJMMF-BMFDUVSFEFTEJGGÏSFOUFTDBSUFTÏWPRVFOUQBSGBJUFNFOUDFQIÏOPNÒOF. U LO. En effet, plus la présence militaire se faisait importante, plus la ville s’ouvrait sur les. FYUÏSJFVSTFUDPORVÏSBJUEFOPVWFBVYUFSSJUPJSFT"mOEFDPNQSFOESFDFQSPDFTTVT . O. il semblait important de se pencher dans un premier temps sur l’histoire militaire de. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. MBWJMMF%FMBSSJWÏFEFMBSNÏFË5PVMPVTFËMBEÏNJMJUBSJTBUJPO MFNQSJTFNJMJUBJSF ÏWPMVBJUBVHSÏEFTTUSBUÏHJFTNJMJUBJSFTGBDFBVYÏWÏOFNFOUTIJTUPSJRVFT. L’article rédigé par -HDQ/XF/$))217©/DSUpVHQFHPLOLWDLUHVXUOHWHUULWRLUHWRXORXVDLQGXUDQWODVHFRQGHPRLWLpGX;9,,,HVLqFOHªévoque chronologiquement l’arriWÏFFUMÏWPMVUJPOEFMBQSÏTFODFEFMBSNÏF4JFOFGGFUMBVUFVSOPVTBQQSFOERVF DFTU FO RVF MF QPVWPJS DFOUSBM JNQPTF BV QBSMFNFOU EFT $BQJUPVMT MB QSÏsence de l’armée sur ces terres, elle n’en devient une véritable composante qu’en 7/ÏUBOUQBTTPVTMFTPSESFTEFT$BQJUPVMT MFTQBSMFNFOUBJSFTSFKFUÒSFOUUPVU de suite la présence des militaires en les écartant le plus possible du coeur de la WJMMF. Les premiers casernements virent le jour dans le faubourg Saint-Cyprien, sépaSÏEFMBWJMMFQBSMB(BSPOOF4JMBRVFTUJPOEVMPHFNFOUEFTNJMJUBJSFTTBNPSDF il faudra attendre la révolution8 QPVS DPOOBÔUSF MFT DBTFSOFT QBS SÏIBCJMJUBUJPO&O effet, au XVIIe siècle, ce sont les habitants qui sont surtout chargés d’héberger MFTNJMJUBJSFTEBOTEFTNBJTPOTFOMPDBUJPO$PNNFÏWPRVÏQMVTIBVU ËQBSUJSEF 1789 l’Etat destitue les églises d’une partie de leurs propriétés et cède un grand OPNCSFEÏEJmDFTËMBSNÏFQPVSQBMMJFSBVYCFTPJOTEFMPHFNFOUTNJMJUBJSFT"JOTJ le patrimoine militaire toulousain se développa, dans un premier temps, au travers. IO. des biens du patrimoine ecclésiastique, comme l’évoque )UDQoRLV'$//(0$*1(. EC O. LE. N. AT. dans le livre©/HVFDVHUQHVIUDQoDLVHVª9.. IUUQEJTDPVSTWJFQVCMJRVFGSOPUJDFTIUNM Service public, direction de l’information légale et administrative, Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, sur le rôle des militaires français et sur la modernisation de la Défense 7PFVYBVYBSNÏFT 4BJOU%J[JFS KBOWJFS 7 BARTHES, /HVKHXUHVSHUGXHV 5PVMPVTF -BNPVMÒ[F %BOTDFUUFPVWSBHF MÏDSJWBJOOPVTBQQSFOERVËEBUFSEF MFTHBSOJTTPOTFOWPZÏFTQBSMFSPJ-PVJT97 BSSJWFTVSMFUFSSJUPJSFUPVMPVTBJONBMHSÏMBCTFODFEFDBTFSOF 8 %ÏDSFU EV OPWFNCSF BEPQUÏ QBS M"TTFNCMÏF DPOTUJUVBOUF -FT CJFOT EV DMFSHÏT EPOUMBGPODUJPOQSJODJQBMFOÏUBJUQBTMFDVMUF TPOUNJTËMBEJTQPTJUJPOEFMB/BUJPO Ce jugement a permis à l’État de réduire sa dette en vendant une partie des ces biens OBUJPOBVYFUEFOMÏHVFSVOFTFDPOEFQBSUJFËMBSNÏF 9 ALLEMAGNE Francois, Les casernes françaises, Paris, Picard, 1990, 256p. 9.

(8) Par la suite, l’analyse de la carte de 181510, mit en avant l’apparition de nouvelles DBTFSOFTMBDBTFSOF$BMWFUPV%VQVZTJUVÏFSVF7BMBEFEBOTMFTMPDBVYEVOBOcien séminaire de jésuites, mais aussi la Caserne des Jacobins en lieu et place du DPVWFOUEFT+BDPCJOT6OBOBVQBSBWBOU MB#BUBJMMFEF5PVMPVTFÏDMBUBËMBTVJUF EF MB EÏGBJUF EF /BQPMÏPO #POBQBSUF MPST EF MB (VFSSF E&TQBHOF . U SE. -FTNJMJUBJSFTTFSFQMJÒSFOUEFSSJÒSFMBDIBÔOFEFT1ZSÏOÏFT$FDPOUFYUFIJTUPSJRVF FOUSBÔOFMBVHNFOUBUJPOEFTUSPVQFTBSNÏFTTVS5PVMPVTFFUEPODMBOÏDFTTJUÏEF. U LO. SÏDVQÏSFSBVQSÒTEVQBUSJNPJOFFDDMÏTJBTUJRVFEFOPVWFBVYMPDBVYBmOEFMPHFS MFTTPMEBUT"MBTVJUFEFDFTBGGSPOUFNFOUT MBWJMMFQSJUDPOTDJFODFEFMBOÏDFTTJUÏ. O. EFTNJMJUBJSFTTVSMFUFSSJUPJSFBmOEBTTVSFSMBTÏDVSJUÏEFMBWJMMFNBJTBVTTJMBTÏDV-. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. SJUÏOBUJPOBMFFODBTEVOOPVWFMFOWBIJTTFNFOUQBSM&TQBHOF$FTUQPVSRVPJ EF OPVWFMMFTDBTFSOFTWJSFOUMFKPVSFOUSFFU$BTFSOF$BGGBSFMMJ $BTFSOF départementale, Caserne des Salenques, Caserne Lignières, Caserne Saint-RayNPOE $BTFSOF-BTDSPTTF-BDBTFSOF$PNQBOTGVUDPOTUSVJUFVOQFVQMVTUBSE FOUSFFU. En 1872, à la suite de la défaite de la guerre franco-prussienne, le service militaire devient obligatoire pour les hommes11"mOEFSÏQPOESFËMBVHNFOUBUJPOEV OPNCSF EIPNNFT EBOT MFT CÉUJNFOUT NJMJUBJSFT FYJTUBOUT MF NJOJTUÒSF EF MB %ÏGFOTFMBOÎBEFVYOPVWFBVYQSPKFUTEFDBTFSOFTËMBmOEV9*9FTJÒDMFMBDBTFSOF 1ÏSJHOPOFUMBDBTFSOF/JFM. Durant la première Guerre Mondiale, le positionnement de la ville loin des lignes. 10. ennemies fut un enjeu stratégique pour l’armée en devenant l’un des plus gros GPVSOJTTFVSTEBSNFNFOUOÏDFTTBJSFTTVSMFGSPOU. "MBmOEFMBTFDPOEF(VFSSF.POEJBMFFUQFOEBOUMBHVFSSFGSPJEF MFTUFOTJPOT TBQBJTÒSFOU FU MFT GSPOUJÒSFT EFWJOSFOU QMVT TßSFT "V mM EFT BOOÏFT MÏWPMVUJPO technique mais aussi les prises de position politiques quant à la défense de la paUSJFOFOÏDFTTJUBJFOUQMVTEBVUBOUEIPNNFTTVSMFUFSSBJO-FQSPDFTTVTEFEÏNJMJtarisation, dont les causes pouvaient être diverses (l’abandon de la conscription, la. IO. professionnalisation de l’armée, l’évolution et la transformation du matériel, la res-. EC O. LE. N. AT. tructuration des armées en fonction des besoins et des situations stratégiques12),. 10 IUUQXXXBSDIJWFTUPVMPVTFGSEPDVNFOUT'JKQHEB GCBGFBGC U Plan de la ville et faubourgs de Toulouse, Joseph Vitry, 1815, Archives municipales de Toulouse 11 Loi Clessy du 27 juillet 1872 rétablit le service militaire universel d’une durée de 5 PVBOTQBSUJSBHFBVTPSU&MMFOPVTBQQSFOERVFj5PVU'SBOÎBJT QFVUÐUSFBQQFMÏ depuis l’âge de vingt ans jusqu’à celui de quarante ans, à faire partie de l’armée active et EFTSÏTFSWFTj BSU -FTMPJTEÏDPVMBOUEFDFMMFDJOBVSPOUQPVSRVFQPVSTJNQMFJNQBDU EBCBJTTFSMBEVSÏFEVTFSWJDFNJMJUBJSF 12 IUUQSHFSFWVFTPSH MATHIS Denis, «« Quand l’armée s’en va ». Approche géohistorique des restructurations des espaces militarisés : l’exemple du sud mosellan», Revue géographique de l’Est, WPM QBHF.

(9) DPNNFOÎBBMPST 5e25,(17$7,21'875$9$,/ -ÏWPMVUJPO EFT BYFT EJSFDUJPOOFMT EV NÏNPJSF ÏWPMVB GPSUFNFOU &O TPVIBJUBOU. U SE. aborder la question des friches industrielles toulousaines, je dûs entreprendre un. JOWFOUBJSFEFUPVTMFTCÉUJNFOUTBODJFOOFNFOUJOEVTUSJFMTSÏIBCJMJUÏT"QBSUJSEFT. U LO. nombreuses recherches et en particulier la lecture de plans anciens de la ville, l’emprise de l’armée sur le territoire toulousain (XVIIIeme - XXeme siècle) est appa-. O. SVFDPNNFVOFOPVWFMMFTPVSDFEFRVFTUJPOOFNFOU-FTDBTFSOFT QBSMFVSUZQPMP-. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. HJFQSPQSFFUMFVSHSBOEOPNCSFGVSFOUVOBYFEFOUSÏFEBOTMBQQSPGPOEJTTFNFOU EVTVKFU-FDIPJY EBOTVOQSFNJFSUFNQT EFTDBTFSOFT$PNQBOT$BGGBSFMMJFUEF MBDBTFSOF/JFMÏUBJUMPJOEÐUSFBOPEJO&OFGGFU DFMMFTDJ BJOTJRVFMBDBTFSOF1FSJHOPO FODPSFFOBDUJWJUÏ GVSFOUMFQVSQSPKFUEFMVSCBOJTBUJPONJMJUBJSF-FTBVUSFT quant à elles sont le résultat de la donation de l’Etat à l’armée de biens ecclésiasUJRVFTTBJTJTBQSÒTMBSÏWPMVUJPO-ÏUVEFEFTQSPKFUTFGGFDUVÏTTVSDFTEFVYTJUFT NF QFSNFUUBJU EF QSÏDJTFS NPO UFSSBJO EF SFDIFSDIF -FT SÏBMJTBUJPOT TÏQBSÏFT de plus de trente ans permettaient ainsi d’offrir des cas forts de réhabilitation du QBUSJNPJOFNJMJUBJSFUPVMPVTBJO.BJTEBOTMFDBESFEF5PVMPVTF QFVUPOSÏFMMFNFOU QBSMFSEFjQBUSJNPJOFNJMJUBJSFx . %ÒTMFEÏCVUEFDFUSBWBJM MBRVFTUJPOEFMBNÏNPJSFBGBJUÏDIPFONPJ$PNNFOU conserver et mettre en avant une mémoire commune sans pour autant tomber EBOTVOFQBUSJNPOJBMJTBUJPOFYDFTTJWF . Cependant, dans le cadre des casernes et plus généralement de la présence miliUBJSFTVS5PVMPVTF QFVUPOQBSMFSEFOKFVYNÏNPSJBVYMPSTEFTSÏIBCJMJUBUJPOT Dès l’arrivée des régiments, les Capitouls ont tout mis en oeuvre de manière à MFTFYDMVSFEFMBWJMMFFUEFMBTPDJÏUÏ136OFQSFNJÒSFCBSSJÒSFFOUSFMBSNÏFFUMB DVMUVSF UPVMPVTBJOF TF GPSNBJU $FUUF OPOJOUÏHSBUJPO TFNCMF ÐUSF FODPSF WBMBCMF. IO. de nos jours, puisque lors de projets de réhabilitation de sites militaires, la munici-. AT. palité ne voit aucun inconvénient à faire en grande partie table rase de son passé. N. NJMJUBJSF4FVMFMBUPQPOZNJFEFTMJFVYQFSTJTUFFUSBQQFMMFTPOIÏSJUBHFNJMJUBJSF. EC O. LE. 0VUSFMBRVFTUJPOEFNÏNPJSF RVJJDJOFTFNCMFQBTFGmDJFOUF MVSCBOJTBUJPONJMJUBJSF JOEVJU EBVUSFT RVFTUJPOT -B OPUJPO EJOUÏHSBUJPO EFT BODJFOT TJUFT TFNCMF ÐUSFVOBYFJNQPSUBOU-BOPSNBMJTBUJPOEFTQSPEVDUJPOTBSDIJUFDUVSBMFTNJMJUBJSFT formèrent de véritables enclaves urbaines -FT DBTFSOFT $PNQBOT$BGGBSFMMJ. 13 IUUQXXXQFSTFFGSEPDBOBNJ@@@OVN@@@ LAFFONT Jean-Luc, La présence militaire à Toulouse dans la seconde moitié du XVIIIe siècle,"OOBMFTEV.JEJSFWVFBSDIÏPMPHJRVF IJTUPSJRVFFUQIJMPMPHJRVFEFMB'SBODFNÏSJEJPOBMF 5PNF /¡ 4PDJÏUÏ DVMUVSF FU NFOUBMJUÏT Ë 5PVMPVTF 97**F 99F TJÒDMFTQQ DPOTVMUÏMFEÏDFNCSF. DALLEMAGNE Francois, Les casernes françaises, Paris, Picard, 1990, 256p. 11.

(10) TFNCMFOUÐUSFMFUFSSBJOEÏUVEFMFQMVTBEBQUÏËMBRVFTUJPOEJOUÏHSBUJPO7JMMFEBOT la ville et positionnées dans la couronne de l’octroie, elles freinèrent longtemps le EÏWFMPQQFNFOUEVOPSEEFMBWJMMF TBOTMJBJTPOBWFDMFDFOUSF A la suite du départ de l’armée, la municipalité s’empara de cette réserve foncière JNQPSUBOUF BmO EF QPVWPJS TPGGSJS VO DFOUSF EBGGBJSFT FU VO QSPHSBNNF EÏRVJ-. U SE. QFNFOUT DVMUVSFMT UBOU DPOWPJUÏT %BOT VOF WPMPOUÏ EJOUÏHSBUJPO EV TJUF BODJFO-. OFNFOUDMPTËMBWJMMF VODPODPVSTQVCMJDGVUMBODÏQPVSSÏQPOESFBVYBNCJUJPOT. U LO. EF MB NVOJDJQBMJUÏ "QSÒT TPO MBODFNFOU FO FU EFT BOOÏFT EF USBWBVY MFT UPVKPVSTFGGFDUJWFT. O. intentions de l’époque d’incorporer le site dans l’urbanisme toulousain sont-elles. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. Les recherches effectuées mais aussi le développement de la pensée permirent EFGBJSFÏWPMVFSFUEFSFDFOUSFSMFTVKFUBJOTJRVFTBQSPCMÏNBUJRVF%FMBTJNQMF notion de friche industrielle évoquée au début, ce mémoire de recherche s’orienUBJUNBJOUFOBOUWFSTVOTVKFUQFVÏUVEJÏMBQSÏTFODFEFMBSNÏFTVSMFUFSSJUPJSF UPVMPVTBJO-BSÏPSJFOUBUJPOEFDFUSBWBJMBQFSNJTEFTPVMFWFSEFTRVFTUJPOTTVS un quartier très peu critiqué publiquement mais qui, aujourd’hui, est à l’origine de OPNCSFVYEÏCBUTFUEJTDVTTJPOT. Ces écrits mettront en lumière l’engagement de la ville face à la restructuration de l’appareil militaire au travers d’un projet majeur d’intégration de terrains militaires ËMBEZOBNJRVFVSCBJOFEFMBWJMMF 12. e92/87,21'(/$352%/e0$7,48((7'(6+<327+Ë6(6. "V DPVST EF OPNCSFVTFT SFDIFSDIFT BVY BSDIJWFT FU TVS EJGGÏSFOUT TVQQPSUT MB QSPCMÏNBUJRVFJOJUJBMFÏWPMVB%BOTVOQSFNJFSUFNQT FMMFTPSJFOUBJUTVSMBRVFTUJPOEFTGSJDIFTJOEVTUSJFMMFTFUEFMBNÏNPJSF"MBTVJUFEVOJOWFOUBJSFEFGSJDIFT GBJUTVSMBWJMMFEF5PVMPVTF MBQSÏTFODFEFOPNCSFVYCÉUJNFOUTNJMJUBJSFTQFSNJU EFSFDFOUSFSMFRVFTUJPOOFNFOUTVSMFTCÉUJNFOUTNJMJUBJSFTSÏIBCJMJUÏT&OQBSBMMÒMF . IO. l’histoire de l’armée sur le territoire toulousain devenait un enjeu dans la réalisation. AT. EVNÏNPJSF"VGVSFUËNFTVSFEFTSFDIFSDIFTBWBODÏFTTVSMFTVKFU MBRVFTUJPO EFMBNÏNPJSFTFGGBÎBJUBVQSPmUEFMBRVFTUJPOEFMJOUÏHSBUJPOEFTBODJFOTTJUFT. EC O. LE. N. NJMJUBJSFT*OJUJBMFNFOUDPODFOUSÏTVSUSPJTDBTFSOFTMBDBTFSOF$PNQBOTKVNFMÏF ËMBDBTFSOF$BGGBSFMMJFUMBDBTFSOF/JFM MBSFDIFSDIFTFGPDBMJTFSBmOBMFNFOUTVS les casernes jumelées dont l’emprise et le positionnement urbain soulevaient de OPNCSFVTFTQSPCMÏNBUJRVFTFUFOKFVYVSCBJOT ÏDPOPNJRVF TPDJBVYNBJTBVTTJ QPMJUJRVFT&OmOMFTOPNCSFVYEÏCBUTEÏWFMPQQÏTBVUPVSEFMJOUÏHSBUJPOVSCBJOF de ce quartier m’ont amené à me questionner sur la réalité construite du projet et les qualités du projet du projet réalisé &RPPHQW7RXORXVHDSUqVV·rWUHGpYHORSSpDYHFO·DUPpHYRXOXWUpLQYHVWLUOHV GHX[ FDVHUQHV &RPSDQV&DIIDUHOOL GH PDQLqUH j LQWpJUHU FHV VLWHV FORV j OD.

(11) G\QDPLTXHXUEDLQHGX;;HVLqFOH" &RPPHQWODYLOOHV·HVWHOOHIRUPpHDYHFO·DUPpHPDOJUpGHIRUWHVUpWLFHQFHV" (QTXRLODGpPLOLWDULVDWLRQIXWVRXUFHG·HQMHX[SRXUODPXQLFLSDOLWpWRXORXVDLQH" 'DQVODFDGUHGHVFDVHUQHV&RPSDQV&DIIDUHOOLOHSURMHWODXUpDWDWLOpWpSRUWHXU. U SE. GHVDPELWLRQVGHO·pSRTXH" WLRQVGHODYLOOHHWDX[LQWHQWLRQVSURMHFWXHOOHVGHO·pTXLSHODXUpDWH". U LO. 4X·HQHVWLOGXTXDUWLHUG·DXMRXUG·KXL"/HVUpDOLVDWLRQVUpSRQGHQWHOOHVDX[DPEL-. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. Malgré le rejet des militaires par la société et le parlement des Capitouls au milieu du XVIIIeme siècle, l’armée a néanmoins impacté la ville, que ce soit de manière. ÏDPOPNJRVF TPDJBMF VSCBJOFPVQPMJUJRVF"VKPVSEIVJ ËMFYDFQUJPOEFMBDBTFSOF EF1FSJHOPO UPVKPVSTFOBDUJWJUÏF UPVUFTMFTBVUSFTDBTFSOFTGVSFOUEÏUSVJUFTBmO EFQPVWPJSEFOTJmFSMFQBSDFMMBJSF DPOTFSWÏFTFOUPUBMJUÏPVFOQBSUJFEBOTMFDBESF EFQSPKFUTEFDIBOHFNFOUEFGPODUJPOPVEFDSÏBUJPOEFOPVWFBVYRVBSUJFSTFUEF OPVWFMMFT DFOUSBMJUÏT VSCBJOFT -BSSJWÏF EFT USPVQFT BSNÏFT FO UFSSJUPJSF UPVMPVsain n’a en premier temps pas été voulu, mais à la suite de la bataille de Toulouse DFMMFTDJPOUUSPVWÏMFVSQMBDFFUMFVSGPODUJPO QSPUÏHFSMBWJMMF. -BNJTFFODPOUFYUFIJTUPSJRVFEFMBSSJWÏFEFTNJMJUBJSFT BVEÏQBSUEFTHBSOJTPOT NFTFNCMFJNQPSUBOUF&OFGGFUFMMFQFSNFUEBQQSÏIFOEFSMJNQBDUEFMBSNÏFTVS MFUFSSJUPJSFUPVMPVTBJOFUFOQBSUJDVMJFSTVSTPOVSCBOJTBUJPO&OEÏWFMPQQBOUVOF partie historique, je cherche à mettre en lien l’urbanisation militaire de l’époque GBDF BV EÏWFMPQQFNFOU VSCBJO EF MB WJMMF FO DPOTUBOUF ÏWPMVUJPO $FUUF NJTF FO QBSBMMÒMFQFSNFU QBSMBTVJUF EBOUJDJQFSMFTFOKFVYEJOUÏHSBUJPOVSCBJOFRVFTPVMÒWFOUMFTTJUFTNJMJUBJSFTBVEÏQBSUEFTSÏHJNFOUT. Dans le cadre des casernes Compans-Caffarelli, l’emprise du bâti ainsi que la rigidité de la forme et de l’enceinte furent un véritable frein au développement EFTRVBSUJFSTTJUVÏTBVOPSE.BMHSÏVOFNQMBDFNFOUTUSBUÏHJRVFËQSPYJNJUÏEV. IO. centre ville, du canal et du périphérique, les quartiers environnants peinèrent à se. AT. dynamiser en présence des casernes véritables remparts entre le centre-ville et. N. TBQÏSJQIÏSJFOPSE%FDFGBJU MPSTEVEÏQBSUEFTUSPVQFT MBRVFTUJPOEJOUÏHSBUJPO. EC O. LE. VSCBJOFTFNCMBJUQSJNFSEBOTUPVTMFTEÏCBUTQPMJUJRVFT TPDJBVY VSCBJOTFUBSDIJUFDUVSBVY $PNNFOUJOUÏHSFSVOTJUFIJTUPSJRVFNFOUDMPTËMBWJMMF &O BQSÒTQMVTJFVSTBOOÏFTEFSÏnFYJPOTVSMFQSPKFU MBNVOJDJQBMJUÏ TPVTMFT PSESFTEVNBJSF1JFSSF#BVEJT MBOÎBVODPODPVSTFOEFVYQIBTFT-BQSFNJÒSF QIBTFDPNQPTÏFEVODPODPVSTEJEÏFQFSNJUMBTÏMFDUJPOEFQSPKFUTBmOEFMFT NFUUSFFODPODVSSFODFQPVSMFDIPJYmOBMFO-FTDSJUÒSFTEFTÏMFDUJPOÏUBJFOU une première esquisse des volontés de la ville de réintégrer ce site dans son orgaOJTBUJPOVSCBJOF1BSMFCJBJTEVOQSPHSBNNFEFOTF MBNVOJDJQBMJUÏBTQJSBJUËVO. 13.

(12) nouveau quartier comme «un lieu urbain»15 QBSFYDFMMFODF &25386 Le mémoire se base principalement sur des documents de sources directes récu-. U SE. QÏSÏFT BVQSÒT EFT BSDIJWFT NVOJDJQBMFT EF 5PVMPVTF -FT NVMUJUVEFT EF EPDV-. ments trouvés concernant le sujet d’étude ont été triées de manière à ne conserver. U LO. RVFMFTTPVSDFTMFTQMVTQFSUJOFOUFTBmOEFSÏQPOESFËMBRVFTUJPOQPTÏF. . D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. louse. O. *-BWJMMFFUMBSNÏF BQQSPDIFIJTUPSJRVFFUVSCBJOFEFMBQSÏTFODFNJMJUBJSFË5PV-BSNÏFTVSMFUFSSJUPJSFUPVMPVTBJO . 5SBWBVYNJYUFTQSPDÒTWFSCBVYEFSÏVOJPOT. - Rapport sur la place de Toulouse (1821-1863). . . 1MBOTEFQSPKFUTEFUSBWBVYËFGGFDUVFS - Cartes de stratégie. - Correspondances entre les différents acteurs. . . 3BQQPSUTÏNBOBOUEFTDPOTFJMTNVOJDJQBVY - Cartes anciennes de Toulouse - Comptes-rendus de réunion - Plans d’aménagement. . . . "SUJDMFTTDJFOUJmRVFT. - Ouvrages sur l’histoire de Toulouse, sur l’armée. . -BEÏNJMJUBSJTBUJPO EFTFOKFVYQPVSMVSCBOJTBUJPOUPVMPVTBJOF - Correspondances entre acteurs - Délibérations. . . 3BQQPSUTÏNBOBOUEFTDPOTFJMTNVOJDJQBVY - Comptes-rendus de réunion. . "SUJDMFTEFKPVSOBVY. "SUJDMFTTDJFOUJmRVFT. AT. . . IO. . N. **-FTDBTFSOFT$PNQBOT$BGGBSFMMJ VOTJUFGPSNBUFVSEFOPNCSFVTFTBNCJUJPOT. EC O. LE. d’intégration urbaine . -FTBNCJUJPOTEFMBNVOJDJQBMJUÏBVUSBWFSTEVODPODPVSTQVCMJD - Concours public pour l’aménagement du site des casernes Com pans-Caffarelli, Programme, novembre 1980 - Articles de presse - Comptes-rendus de réunion. 15 1BSÙMFEVNBJSFSFUSBOTDSJUFEBOTMFEPTTJFSConcours public pour l’aménagement de l’emplacement des casernes Compans-Caffarelli, novembre 1978.

(13) . . 3BQQPSUÏNBOBOUEFTDPOTFJMTNVOJDJQBVY. . . 1SPKFUEFMVSCBOJTUFFODIFGEFMBWJMMF(5BSOJVT OPUFFYQMJDBUJWF - PAZ - Étude d’impact. . 1SPKFUMBVSÏBU VOFWPMPOUÏEJOUÏHSFSMFTJUFËMBWJMMF. - Documents graphiques du projet lauréat - Dossier de rendu concours phase 1 (concours d’idées). D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. - Dossier de rendu concours phase 2. O. - Rapport et étude d’impact. U LO. - Rapport de présentation et évolution des impacts, Mr Trinque. U SE. - Correspondances entre acteurs. - Maquette du projet. *** 3ÏBMJUÏ DPOTUSVJUF NJTF FO SÏTPOBODF EV QSPKFU MBVSÏBU FU EV RVBSUJFS EF TB livraison à aujourd’hui . .JTFFOQBSBMMÒMFFOUSFMFTBNCJUJPOTFUMBSÏBMJUÏDPOTUSVJUF - Dossier de rendu concours phase 2. - Documents graphiques des bâtiments. . . 1MBOEFNBTTFFYJTUBOU. . "SUJDMFTEFKPVSOBVY - Analyse de terrain. . ²WPMVUJPOUFNQPSFMEVQSPKFUEFËOPTKPVST - Permis de construire. - Compte-rendu de réunions. . . 1MBOEFNBTTFFYJTUBOU. . "SUJDMFTEFKPVSOBVY - Échanges divers - Études d’impact. "OBMZTFEFEPDVNFOUTEBSDIJWFT. N. AT. IO. 0e7+2'('(5(&+(5&+(. EC O. LE. -B NBKFVSF QBSUJF EV NÏNPJSF UJSF TFT FYQMJDBUJPOT EFT BOBMZTFT EF EPDVNFOUT FYUSBJUTEFTPVSDFTEJSFDUFTMFT"SDIJWFT-FQSFNJFSHSBOEBYFFTUCBTÏTVSMBOBMZTFVSCBJOFFUIJTUPSJRVFEFMBSNÏFTVSMFUFSSJUPJSFUPVMPVTBJO"mOEFDPNQSFOESF cette forte présence des troupes militaires, j’ai cherché à savoir à quel moment BSSJWBMBSNÏFFUEBOTRVFMDPOUFYUF ÏDPOPNJF QPMJUJRVF &ONFCBTBOUEBOTVO premier temps sur la lecture de livres traitant de l’histoire de la ville de Toulouse, j’ai par la suite voulu accéder à des données plus précises en m’orientant vers les BSDIJWFT NJMJUBJSFT FU MFT BSDIJWFT NVOJDJQBMFT $FUUF QSFNJÒSF QIBTF EBOBMZTF. 15.

(14) historique par le biais de lectures et de sources directes16 permit de retracer le passage des troupes sur Toulouse et de comprendre l’évolution de l’urbanisation NJMJUBJSFEBOTMBWJMMF"JOTJDFTSFDIFSDIFTQFSNJSFOUMBNJTFFOQMBDFEFSFQÒSFT UFNQPSFMTNBSRVBOUEFMÏWPMVUJPOEFMBQSÏTFODFEFTSÏHJNFOUTTVSMFUFSSJUPJSF. 1870. Bataille de Toulouse, les britanniques attaque la France en passant par l’EsQBHOF. 1872. Service militaire pour UPVT4FSWJDFOBUJPOBM obligatoire et d’une EVSÏFEFBOT. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. Arrivée des premiers bataillons, premier CaserOFNFOU DIF[ l’habitant dans le faubourg Saint-Cyprien 3ÏWPMVUJPO 1Ïriode de grande QFVS L’Etat nationalise des biens ecclésiastiques et les DÒEF Ë MBSNÏF Premières casernes situées dans le centre-ville. 1813 . U LO. 1789 1808. O. . U SE. Guerre d’Espagne. 16. Guerre Franco-AlleNBOEF5PVMPVTFVOF ville stratégique loin des lignées enneNJFT. L’analyse des documents d’archives, méthode de recherche principale pour ce mémoire, permit, outre l’analyse de l’impact de l’armée sur la ville, de mettre en FYFSHVFMFTBNCJUJPOTEFMBWJMMFRVBOUBVYEFWFOJSTEVTJUFEFTDBTFSOFT$PNQBOT$BGGBSFMMJ%FQMVT MÏUVEFEFTÏDSJUTFUEPDVNFOUTHSBQIJRVFTDPODFSOBOU MFQSPKFUSÏWÏMBEFVYPCKFDUJGT-FQSFNJFSGVUEBOBMZTFSMFGmDBDJUÏEFMBSÏQPOTF. IO. GBDFBVYBNCJUJPOTEJOUÏHSBUJPOÏOPODÏFTQBSMBWJMMFNBJTBVTTJEBOTVOTFDPOE. AT. temps de mettre en parallèle les intentions projectuelles et la réalité construite lors. EC O. LE. N. EVOFFORVÐUFEFUFSSBJO. 16 Mise en relation de la méthode de recherche engagée avec l’atelier methodoloHJRVFQSÏTFOUÏMFKFVEJNBSTBJOTJRVBWFDMFTMFDUVSFTÏUVEJÏFTFOQBSBMMÒSF $0/'035* $MBVEJB *OTUSVNFOUT FU NÏUIPEFT EÏUVEF EF MBSDIJUFDUVSF DPOUFNQPSBJOF Les Cahiers de la recherche architecturale et urbaineKBOWJFS/¡ QQ &-&# .POJRVF(ÏOÏBMPHJFEFMIBCJUBUJPOFUIJTUPJSFTPDJBMFLes Cahiers de la recherche architecturale et urbaineKBOWJFS/¡ QQ '*03& 1BPMP3FDIFSDIFTFOIJTUPJSFFUGPSNBUJPOEFTBSDIJUFDUFTLes Cahiers de la recherche architecturale et urbaineKBOWJFS/¡ ."(3* 4VTBOOB "SDIJWFT FU DPOTUSVDUJPO EF MPCKFU 6O QBSDPVST EF SFDIFSDIF TVS MFT politiques de l’habitation populaire, Espaces et sociétés /¡ .

(15) . &ORVÐUFEFUFSSBJO. La recherche dominée par l’analyse de documents de sources directes se verra BDDPNQBHOÏFEVOFÏUVEFTVSMFUFSSBJO7PVÏFËMFYBNJOBUJPOEVTJUFBVKPVSEIVJ elle mit en avant les différences et similitudes entre le projet lauréat du concours EFFUMFTPQÏSBUJPOTSÏBMJTÏFT$FUUFÏUVEFTVSTJUFPGGSJUBVTTJMPQQPSUVOJUÏEF. U SE. comprendre l’organisation générale du site, sa fréquentation et l’animation induite TJUFTEVRVBSUJFSËEJGGÏSFOUTNPNFOUTEFMBOOÏFFUEFMBKPVSOÏF. U LO. QBSMFTÏMÏNFOUTEVQSPHSBNNF-FORVÐUFEFUFSSBJOTFEÏDPNQPTBFOUSPJTWJ-BQSFNJÒSFGVUFGGFDUVÏFMFKPVSEFMÏUÏ MFNBSEJKVJOFOmOEFKPVSOÏF. O. -BTFDPOEFGVUSÏBMJTÏFFOBVUPNOF MFNFSDSFEJPDUPCSFFOUSFIFUI. . D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. -BEFSOJÒSFGVUGBJUFVOTBNFEJEBWSJM MFBWSJMEBOTMFDPVSBOUEFMBKPVSOÏF "OBMZTFHSBQIJRVFEVRVBSUJFS$PNQBOT$BGGBSFMMJ. . Cette méthode de travail ne s’adresse pas essentiellement au grand I du plan du NÏNPJSF &O FGGFU MFT TPVSDFT USPVWÏFT BVY BSDIJWFT QFSNFUUSPOU EFOHBHFS EF OPVWFMMFTSÏnFYJPOTBVDPVSTEVEFVYJÒNFFUUSPJTJÒNFHSBOEBYF-FTEPDVNFOUT trouvés permirent de mettre en avant l’importance du projet dans les années 80, à MBGPJTQBSTBQSPHSBNNBUJPO NBJTBVTTJQBSTFTFOKFVYVSCBJOT PVFODPSFQBSMB TUSBUÏHJFQPMJUJRVFRVJMBJOEVJUFBVWVEFMBmOEVNBOEBUEVNBJSF1JFSSF#BVEJT 4J VOF HSBOEF QBSUJF EV NÏNPJSF TBYF TVS EFT SFDIFSDIFT BVY BSDIJWFT FMMFT OFOSFTUFOUQBTQPVSBVUBOUMBTFVMFNÏUIPEFBCPSEÏF&OFGGFUDFMMFTDJTFSPOU DPVQMÏFTËVOFBOBMZTFHSBQIJRVFJTTVFEFDFTTPVSDFTEJSFDUFT%FTTDIÏNBT seront réalisés et permettront de mettre en avant les différences entre les intentions QPSUÏFTQBSMFQSPKFUMBVSÏBUFUMFTPQÏSBUJPOTSÏBMJTÏFTKVTRVËBVKPVSEIVJ$FUUF méthode permettra de créer un parallèle entre les volontés projetées et la réalité de MJOUÏHSBUJPO QMVTPVNPJOTFGGFDUJWF EVRVBSUJFSEBOTMBWJMMF. -BMPHJRVFEFEÏNPOTUSBUJPOPGGSJSBVONÏNPJSFËEPVCMFFOUSÏF-BQSFNJÒSF BYÏF. IO. TVSMIJTUPJSFEFMBSNÏFTVS5PVMPVTFBJOTJRVFMJNQBDURVFMMFBFVTVSMFUFSSJUPJSF. AT. Celle-ci permettra d’appréhender l’évolution urbaine de Toulouse et les probléma-. N. UJRVFTEFWFMPQQÏFTËMBTVJUFEVEÏQBSUEFTUSPVQFT. EC O. LE. Les vides laissés par les militaires sont un véritable atout pour Toulouse qui développe sa politique urbaine autour de projets culturels et de grands quartiers résiEFOUJFMT-FSBQBUSJFNFOUEFTGPSDFTBSNÏFTBNJTTVSMFEFWBOUEFMBTDÒOFEFT PQQPSUVOJUÏTRVFMBWJMMFBTBJTJFTFOOÏHPDJBOUMFSBDIBUEFOPNCSFVYTJUFTNJMJUBJSFT$FTUEBOTDFDPOUFYUFMËRVFMFQSPKFUTVSMFTDBTFSOFT$PNQBOT$BGGBSFMMJ TFTUEÏQMPZÏ4JEBOTMFTBOOÏFT MFTBNCJUJPOTEVDPODPVSTÏUBJFOUQPSUFVTFT EVOFWÏSJUBCMFJOUFOUJPOEJOUÏHSBUJPOVSCBJOF RVFOFTUJMBVKPVSEIVJ "mOEFSÏQPOESFËDFUUFRVFTUJPO MBEFVYJÒNFQBSUJFEFDFNÏNPJSFEFSFDIFSDIF traitera des ambitions de la municipalité au regard des sites des casernes ainsi RVFMBSÏQPOTFBQQPSUÏFQBSMBHFODFMBVSÏBUF. 17.

(16) &OUSBOUFOSÏTPOOBODFBWFDMBEFVYJÒNFQBSUJF MFEFSOJFSBYFEFSÏnFYJPOBOBlysera les différences et les similitudes entre les intentions du projet lauréat et l’organisation actuelle du quartier ainsi que l’évolution du quartier de juin 1981 à. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. U LO. U SE. BVKPVSEIVJ. EC O. LE. N. AT. IO. 18.

(17) ,/$9,//((7/·$50e($3352&+(+,6725,48( (7 85%$,1( '( /$ 35e6(1&( 0,/,7$,5( $ 728/286(. U LO. U SE. /·$50((685/(7(55,72,5(728/286$,1. "mOEFDPNQSFOESFMFDIPJYEFMFNQMBDFNFOUEFTEFVYDBTFSOFT$PNQBOT$BG-. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. TBJO. O. farelli, il faut tout d’abord s’intéresser à l’histoire de l’armée sur le territoire toulouPeu connu du grand public, les militaires ont marqués la vie et l’organisation de. MB WJMMF QFOEBOU QMVT EF EFVY TJÒDMFT "VKPVSEIVJ FODPSF QFSEVSF DFUUF JEFOUJUÏ NJMJUBJSFEBOTMBHHMPNÏSBUJPOUPVMPVTBJOF OPUBNNFOUË.VSFUPáTJNQMBOUFMFF SÏHJNFOUNBUÏSJFMPVFODPSFË#BMNBPáMPOSFUSPVWFMBFCSJHBEFQBSBDIVUJTUF Cette première partie va permettre de mettre en lumière l’impact de l’armée dans MB DPOTUSVDUJPO EF MB WJMMF FU MJOnVFODF EV DIPJY EF MJNQMBOUBUJPO EFT DBTFSOFT $PNQBOT$BGGBSFMMJ ²WPRVBOU QBS MB TVJUF MB RVFTUJPO EF MB EÏNJMJUBSJTBUJPO FMMF TPVMÒWFSBMFTEJGGÏSFOUTFOKFVYEFMBSFTUSVDUVSBUJPOFUEFMBSFDPOWFSTJPOEFMBQQBreil militaire toulousaine, dont le site de Compans, dans la dynamique urbaine du 99FTJÒDMF. $4XDQGO·DUPpHDUULYHUHMHWGHODVRFLpWpPLOLWDLUH. Les casernes Compans-Caffarelli, constructions militaires majeures du territoire UPVMPVTBJOEV9*9FTJÒDMFEPJWFOUMFVSJNQMBOUBUJPOBVYTUSBUÏHJFTEFMBSNÏFEFMB WJMMF. -BWJMMFSPTFOBQBTUPVKPVSTDPOOVMBQSÏTFODFEFSÏHJNFOUTTVSTFTUFSSFT5PV-. IO. MPVTFBWBJUMBQBSUJDVMBSJUÏEÐUSFBVUSFGPJTVOFWJMMFBVUPOPNFBVYOPNCSFVYQSJWJ-. AT. MÒHFTBVSFHBSEEFTBVUSFTDJUÏTEFQSPWJODF&MMFQPTTÏEBJUOPUBNNFOUVOQBS-. EC O. LE. N. lement ayant pour fonction, à l’échelle régionale, de rendre la justice au nom du SPJ FU KVTRVBV NJMJFV EV 97***ÒNF TJÒDMF MB GPODUJPO NJMJUBJSF ÏUBJU BTTVSÏF QBS MFT $BQJUPVMT OPUBCMFT UPVMPVTBJOT ÏMVT GPSNBOU MF DPOTFJM NVOJDJQBM EF MB WJMMF -PSHBOJTBUJPOEFMBDJUÏGVUÏCSBOMÏFBQSÒTMFYÏDVUJPOEV%VDEF.POUNPSFODZ décapitéle 30 octobre 1632 après sa condamnation pour lèse-majesté, pour avoir QPSUÏBUUFJOUFËMBVUPSJUÏSPZBMF&OFGGFUFO )FOSJ**EF.POUNPSFODZTPVUJOU Gaston d’Orléans, frère du Louis XIII, dans un soulèvement contre le cardinal de 3JDIFMJFV -BNPSUEV%VD MVOEFTQMVTJNQPSUBOUTTFJHOFVSTEF5PVMPVTF SÏBGmSNBMFQPVWPJS SPZBM $F HFTUF BOOPOÎB MB mO EF MB GÏPEBMJUÏ FU NBSRVB VO UPVSOBOU EBOT. 21.

(18) MPSHBOJTBUJPOQPMJUJRVFFUNJMJUBJSFEFMBWJMMF C’est sous le règne de L ouis XV que l’autorité royale imposera à Toulouse la préTFODFEFMBSNÏFBmOEÏWJUFSËOPVWFBVUPVUFSÏCFMMJPO1&O MFTQSFNJÒSFT troupes royales débarquèrent dans la ville rose2 $FUUF BSSJWÏF NBTTJWF EF NJMJtaires ne fut pas acceptée par tous, les Capitouls refusant fermement la présence. U SE. EFSÏHJNFOUTTVSMFVSUFSSJUPJSF&OFGGFU JMTQFSEBJFOUUPVUFFNQSJTFTVSMFDPOUSÙMF. EF MB EÏGFOTF EF MB WJMMF FU TVS MFT NJMJUBJSFT -BSNÏF EÏQFOEBOU EVOF BVUPSJUÏ MBWJMMF. U LO. FYUÏSJFVSFËDFMMFEF5PVMPVTFGVUDPOTJEÏSÏFDPNNFOÏGBTUFQPVSMBRVJÏUVEFEF. O. La question du casernement des troupes arriva rapidement sur le devant de la. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. TDÒOF QPMJUJRVF *M SFWFOBJU BVY $BQJUPVMT EF EÏDJEFS Pá MPHFS MFT SÏHJNFOUT &O raison de leur hostilité vis-à-vis des forces armées, les Capitouls mirent tout en VWSFQPVSMFTFYDMVSFEFMBWJMMFFUEFMBTPDJÏUÏ-FDIPJYEVGBVCPVSH4BJOU$ZQSJFODPNNFMJFVEFDBTFSOFNFOUGVUMPJOEÐUSFBOPEJO$PVQÏEFMBWJMMFQBSMB Garonne, il permettait de mettre à distance les troupes de la population toulousaine et de les maintenir ainsi en dehors de la cité3"mOEFSÏQPOESFMFQMVTSBQJEFNFOU possible à la demande soudaine et grandissante, mais aussi au caractère fugace de la présence militaire, la ville mit en place un système de location de logements auprès de particuliers5-PSTRVFMBDBQBDJUÏEBDDVFJMEVGBVCPVSH4BJOU$ZQSJFO OFGVUQMVTTVGmTBOUF MBNVOJDJQBMJUÏmUMFDIPJYEFTFEJSJHFSWFSTMFTQSPQSJÏUBJSFT 22. EC O. LE. N. AT. IO. 1 DELTHEIL Charles, Comment Toulouse est devenue un centre militaire, Bulletin municipal de la ville de Toulouse, novembre 1936, p 853-860 (archives municpales de la WJMMFEF5PVMPVTF $FUUFBSUJDMFSFUSBDFMFTÏWFOFNFOUTNBSRVBOUTEF5PVMPVTF RVJPOUGBJU EFMBWJMMFVOQPJOUTUSBUÏHJRVFEBOTMBGPSNBUJPOFUMÏRVJQFNFOUNJMJUBJSF%FMBSSJWÏFEF l’armée sur le territoire à l’approbation des premières lois amenant à la réduction des régiNFOUTGSBOÎBJT MBVUFVSOPVTÏWPRVFMFTOPNCSFVYWBTFUWJFOUEFTUSPVQFTFUMFVSJNQBDU TVSMPSHBOJTBUJPOVSCBJOFEFMBWJMMF 2 BARTHES, Les heures perdues 5PVMPVTF -BNPVMÒ[F IUUQXXXQFSTFFGSEPDBOBNJ@@@OVN@@@ LAFFONT Jean-Luc, La présence militaire à Toulouse dans la seconde moitié du XVIIIE siècle, Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale 5PNF /¡ 4PDJÏUÏ DVMUVSFTFUNFOUBMJUÏTË5PVMPVTF 97**F99F TJÒDMFT Q &&"SDIJWFT.VOJDJQBMFTEFMBWJMMFEF5PVMPVTF "DUFTMPDBUJG -FTQSFNJFSTCBVYFOSFHJTUSÏTEBUFOUEF-FTMPHFNFOUTMPVÏTÏUBJFOUBMPSTSÏRVJTJUJPOOÏTEBOTVOQSFNJFSUFNQTBmOEFMPHFSMFTCSJHBEJFSTEFMBNBSÏDIBVTTÏF DPSQTË TUBUVUNJMJUBJSFTUBUJPOOÏFODBTFSOF MPD DJU -"''0/5 +FBO-VD -B QSÏTFODF NJMJUBJSF Ë 5PVMPVTF EBOT MB TFDPOEF moitié du XVIIIE siècle -FDIPJYEFTMPHFNFOUTEFMPDBUJPOTÏMFDUJPOOÏTQBSMFT$BQJUPVMTTFCBTBJUTVSEFTNBJTPOT WJEFT EF UPVU MPDBUBJSF EVOF DBQBDJUÏ EBDDVFJM NJOJNBMF EF DPVDIBHFT -FT biens furent choisis de manière à présenter les meilleurs conditions d’hygiène ainsi que EBEBQUBCJMJUÏBVYMPHFNFOUTEFTUSPVQFT&OÏDIBOHFEFMBNJTFËEJTQPTJUJPOEFTMPHFNFOUT BVY GPSDFT BSNÏFT MFT CBJMMFVST SFDFWBJU VOF JOEFNOJUÏ JOGÏSJFVS Ë RVBUSF MJWSFT pour chaque soldat vivant au sien de la demeure et pouvait prétendre à une prise en charge, par la municipalité, d’éventuelles réparations pour remettre en état le bien après le passage des militaires.

(19) LE. EC O. O. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. IO. AT. N. U SE. U LO.

(20) du faubourg Saint-Michel, quartier éloigné des activités du coeur historique de la WJMMF$FDIPJYEFDBTFSOFNFOUGVUDPOTFSWÏKVTRVËMBmOEV97***FNFTJÒDMF%F Ë MFTSÏHJNFOUTQSÏTFOUTTVSMFUFSSJUPJSFUPVMPVTBJOOÏUBJFOUQBTEFT HBSOJTTPOT QFSNBOFOUFT *MT BMMBJFOU FU WFOBJFOU BV HSÏ EFT TUSBUÏHJFT NJMJUBJSFT NJTFT FO QMBDF Ë MÏQPRVF -F TZTUÒNF MPDBUJG ÏUBJU BMPST MF NFJMMFVS NPZFO EF. U SE. SÏQPOESFËMBEFNBOEFEFMJUTEFDFTUSPVQFTEFQBTTBHF. U LO. %3RVWUpYROXWLRQOHVSUHPLqUHVFDVHUQHVUpKDELOLWDWLRQGXSDWULPRLQHHFFOpVLDV-. O. tique. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. La période révolutionnaire offrit un grand changement d’opinion face à la position de l’armée dans la ville, sur leur présence comme sur leur système de caserneNFOU. Si les mouvements liés au renversement de l’Ancien Régime étaient principalement centralisés à Paris, les villes de province n’en restaient pas moins touchées par ces ÏWÏOFNFOUT. Tout d’abord spectatrice du soulèvement parisien, Toulouse fut fortement impacUÏFQBSMBCPMJUJPOEFMBODJFOSÏHJNFFOEÏDFNCSF$FUUFSÏWPMVUJPOQPQVMBJSF ÏCSBOMBMBTPVWFSBJOFUÏEFMBOPCMFTTF-FQFVQMFTPVIBJUBJUTFMJCÏSFSEFDFUUF TPDJÏUÏGBJUFEFQSJWJMÒHFTFUEVSÒHOFEFMBNPOBSDIJF"DPOUSBSJP MFTQBSMFNFOUBJSFT BJOTJ RVF MFT $BQJUPVMT MVUUÒSFOU BmO EF QPVWPJS DPOTFSWFS MFVST ESPJUT FU. . avantages6 5PVT DFT ÏWÏOFNFOUT QSPWPRVÒSFOU EF HSBWFT ÏNFVUFT $FUUF QÏriode d’agitation força les autorités à demander une augmentation des garnisons sur le territoire toulousain7 FTDBESPOT EF DBWBMFSJF SÏHJNFOU EJOGBOUFSJF .BJT le ministre de la guerre rejeta la requête de la ville, les besoins militaires étant à MÏQPRVFCFBVDPVQQMVTJNQPSUBOUTBVOPSEEVQBZT KVTRVFO. En 1792, des rumeurs courèrent quant à une possible invasion de la France par l’Espagne8.JTFËNBMQBSMBSÏWPMVUJPO MBSNÏFGSBOÎBJTFÏUBJUEÏTPSHBOJTÏFFUOF QSÐUBQBTBUUFOUJPOBVYSVNFVSTBVWVEFMBTJUVBUJPOOBUJPOBMFJOTUBCMF-BNPSUEF. IO. Louis XVI le 21 janvier 1793 donna à l’Espagne le signal pour lancer l’envahisse-. EC O. LE. N. AT. NFOU. *MT NBOJGFTUÒSFOU MF TFQUFNCSF BmO EF GBJSF WBMPJS MFVST ESPJUT $FQFOEBOU MB QPQVMBUJPOOFMFTTPVUJFOUQMVTDPNNFKBEJT-FTQSJWJMÒHFTEFT$BQJUPVMTTFSPOUBCPMJTMF EÏDFNCSF&UMFQSFNJFSNBJSF +PTFQIEF3JHBVETFSBÏMVRVFMRVFTNPJTQMVT tard, le 28 février 1790 7 DELTHEIL Charles, Comment Toulouse est devenue un centre militaire, Bulletin municipal de la ville de Toulouse, novembre 1936, p 853-860 (archives municipales de la WJMMFEF5PVMPVTF "MBTVJUFEVUSBJUÏEFT1ZSÏOÏFTTJHOÏFO MB$BUBMPHOFFTUEJWJTÏFFOEFVY -F3PVTTJMMPO MF$POnVFOUBJOTJRVFMB$FSEBHOFGBJTBJUNBJOUFOBOUQBSUJFEFMB'SBODF .BJTMJEFOUJUÏGPSUFEFMB$BUBMPHOFQSÏEPNJOÏTVSMBRVFTUJPOEFQBZT%FDFGBJU BVWV des soulèvements révolutionnaires que subissait la France, l’Espagne vu en ces événeNFOUTMFTJHOBMQPVSSFDPORVÏSJSTFTBODJFOTUFSSJUPJSFT.


(22) Suite à la déclaration de guerre à l’Espagne9, les autorités considérèrent alors Toulouse comme une ville stratégique dans la gestion et la localisation des garnisons GBDFËMBNFOBDFFTQBHOPMF-BOBUJPOBMJTBUJPOEFTCJFOTEVDMFSHÏEÏmOJQBSMF décret du 2 novembre 1789. 10. QFSNJUEFSÏQPOESFBVYCFTPJOTTVQQMÏNFOUBJSFT. FONJMJUBJSFTEBOTMFTVEPVFTUEFMB'SBODF%FOPNCSFVYCJFOTGVSFOUBJOTJTBJTJT. U SE. QBS M&UBU RVJ QPVS BTTVSFS MB QSPUFDUJPO EV QBZT FO PGGSJU VOF QBSUJF Ë MBSNÏF "JOTJMFTHBSOJTPOTTFEPUÒSFOUEFOPVWFBVYMJFVYEFDBTFSOFNFOU-FDPVWFOUEFT. U LO. $IBSUSFVYEFWJOUMFQBSDEBSUJMMFSJF RVJTFSBQBSMBTVJUFUSBOTGPSNÏFOBSTFOBM-F DPVWFOUEFTSFMJHJFVTFT4BJOUF$MBJSFEFWJOUVOFGPOEFSJFEFDBOPOT-FHSBOETÏ-. O. minaire de la rue Valade se métamorphosa en caserne Calvet, plus tard nommée. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. DBTFSOF%VQVZ-FRVBSUJFSEBSUJMMFSJFEFT+BDPCJOTQSJUQMBDFBVUPVSEVDMPÔUSFFU EFMÏHMJTF-FTÏNJOBJSFEFMBNJTTJPOEFWJOUMBHSBOEFDBTFSOFEFMB%BVSBEF "EPTTÏ Ë DFMMFDJ MIÙQJUBM NJMJUBJSF -BSSFZ JOUÏHSB MF DPVWFOU EFT SFMJHJFVTFT EF /PUSF%BNF EV 4BD -F DPVWFOU 4BJOU$IBSMFT TF USBOTGPSNB FO $BTFSOF 4BJOU $IBSMFT QVJT QMVT UBSE FO $BTFSOF $MBV[FM &OmO MBODJFOOF BCCBZF SPZBMF EFT Salenques (Caserne Robert) fut léguée à l’armée à la suite du décret de Napoléon *FSFO11. 1PTJUJPOOÏTBVDVSEFMBWJMMF DFTÏUBCMJTTFNFOUTSFMJHJFVYOÏUBJFOUQBTBEBQUÏT BVY CFTPJOT EFT NJMJUBJSFT OBZBOU QBT QPVS GPODUJPO QSFNJÒSF EBTTVSFS MF DBTFSOFNFOUEFOPNCSFVYIPNNFT%FOPNCSFVYUSBWBVYEFSÏIBCJMJUBUJPOGVSFOU MBODÏTQPVSSÏQPOESFBVYCFTPJOTEFMBSNÏFEBOTEFTCÉUJNFOUTDPOÎVTQPVSVO. 26. UPVUBVUSFSÙMF12. &0XOWLSOLFDWLRQGHVFRQÁLWVFURLVVDQFHGpPRJUDSKLTXHPLOLWDLUH. -F9*9FNFTJÒDMFNBSRVFVOUPVSOBOUEBOTMVSCBOJTBUJPONJMJUBJSFUPVMPVTBJOF&O effet c’est durant cette période que des projets d’envergure vont voir le jour, entre autres les casernes Compans et Caffarelli, la Cartoucherie et l’agrandissement de. IO. MB1PVESFSJF/BUJPOBMF. EC O. LE. N. AT. Après la chute du royaume, la république française se met en place, mais le chan-. 9 La Convention (Assemblée constituante gouvernant en France de septembre 1792 Ë PDUPCSF MPST EF MB SÏWPMVUJPO EÏDMBSF MB HVFSSF Ë M&TQBHOF MF NBST -B HVFSSFEV3PVTTJMMPOPQQPTBMFT'SBOÎBJTBVY$BUBMBOTBMMJÏTBVYCSJUBOOJRVFTFUBVYQPSUVHBJT$FMMFDJQSJUmOMPSTEFMBTJHOBUVSFEVUSBJUÏEF#ÉMFTMFKVJMMFU 10 %ÏDSFUEVOPWFNCSFBEPQUÏQBSM"TTFNCMÏF$POTUJUVBOUF-FTCJFOTEV DMFSHÏEPOUMBGPODUJPOQSJODJQBMFOÏUBJUQBTMFDVMUFTPOUNJTËMBEJTQPTJUJPOEFMB/BUJPO Ce jugement a permis à l’État de réduire sa dette en vendant une partie de ces biens natioOBVYFUEFOMÏHVFSVOFBVUSFQBSUJFËMBMBSNÏF 11 DELTHEIL Charles, Comment Toulouse est devenue un centre militaire, Bulletin municipal de la ville de Toulouse, novembre 1936, p 853-860 (archives municipales de la WJMMFEF5PVMPVTF 12 La ville et la guerre , sous la direction de Antoine PICON, édition de l’imprimeur, 1996, Besançon, 238 p.

(23) gement de régime a affaibli la France et les grandes puissances européennes l’ont CJFODPNQSJT&ODSÏBOUVOFDPBMJUJPONJMJUBJSF13, les Etats européens se réunissent BmOEBGGBJCMJSMBSÏQVCMJRVFGSBOÎBJTF QVJTQBSMBTVJUFMF*FS&NQJSF%FOPNCSFVY DPOnJUTWPOUBJOTJOBÔUSFEFË HVFSSFTEFDPBMJUJPO RVJTBDIÒWFSPOUQBS MBmOEVFS&NQJSFFO'SBODF BQSÒTMBEÏGBJUFEF/BQPMÏPOMPSTEFMBCBUBJMMFEF. U SE. 8BUFSMPP%VSBOUDFUUFQÏSJPEF EBVUSFTDPOnJUTOBJTTFOUBVTVEFTUEFMB'SBODF ËMFNQJSFE"VUSJDIF. U LO. à la frontière italienne, avec les trois campagnes d’Italie qui opposèrent la France. Plus au nord, la France déclara en 1870 la guerre au Royaume de Prusse/BQP-. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. EVTFDPOE&NQJSFFUMBOBJTTBODFEFMB***FNF3ÏQVCMJRVF. O. MÏPO***DBQJUVMFMFTFQUFNCSF #BUBJMMFEF4FEBO BOOPOÎBOUBJOTJMBDIVUF &MPJHOÏEFTMJHOFTFOOFNJTËMFTU 5PVMPVTFGVUOÏBONPJOTUPVDIÏQBSEFTDPOnJUT 'SBODPIJTQBOJRVFTFUEFTTPVMFWFNFOUT&OTFEÏSPVMFMBQSFNJÒSFCBUBJMMF. EF5PVMPVTFPQQPTBOUMFTSPZBMJTUFTBVYSÏQVCMJDBJOT15-BEFVYJÒNFCBUBJMMFEF 5PVMPVTF MBQMVTDPOOVFBVSBMJFVMFBWSJM. A la suite de la défaite de la Catalogne face à la France lors de la guerre du RousTJMMPO M&TBHOFEÏDMBSBMBHVFSSFË/BQPMÏPOFO$FDPOnJU QMVT communément appelé guerre d’indépendence de l’Espagne16 (ou encore CamQBHOFE&TQBHOF QSFOESBmOMPSTEFMBEFSOJÒSFCBUBJMMFBVTFJOEFMBWJMMFSPTF FO. "VWVEFTOPNCSFVYDPOnJUTRVBDPOOVMFQBZTMPSTEV97**ÒNFTJÒDMFFUEFTB position géographique, Toulouse apparait comme une ville au fort potentiel miliUBJSF %F QBSU TB QSPYJNJUÏ EF MB GSPOUJÒSF FTQBHOPMF FMMF PGGSF VOF EJNFOTJPO EÏGFOTJWFBVYTUSBUÏHJFTNJMJUBJSFTNJTFTFOVWSF&OFGGFU DFMMFTDJQFSNFUUFOU de pallier à toute attaque venant du sud ouest en envoyant rapidement des renforts FUEVSBWJUBJMMFNFOU%BVUSFQBSU TBQPTJUJPOÏMPJHOÏFDFUUFGPJTDJEFTGSPOUJÒSFT DPOnJDUVFMMFT UFMMFTRVFMFTGSPOUJÒSFTJUBMJFOOF BMMFNBOEF CFMHF PGGSFËMBWJMMF un potentiel militaire pour la production d’armement et la formation de nouvelles. IO. SFDSVFT. AT. Le XIXème siècle sera pour l’urbanisation militaire toulousaine une ère de projets. EC O. LE. N. EFHSBOEFFOWFSHVSF&OFGGFU BVWVEFTRVBMJUÏTTUSBUÏHJRVFTEFMBWJMMF MBSNÏF 13 -BDPBMJUJPOTFDPNQPTFEFTHSBOETSPZBVNFTFVSPQÏFOT3PZBVNFEF(SBOEF #SFUBHOF 3PZBVNF EF 4BSEBJHOF 3PZBVNF E&TQBHOF 3PZBVNF EFT EFVY 4JDJMFT Royaume de Prusse (jusqu’en 1795), le Saint-Empire, Royaume de Boheme, Royaume E)POHSJF 3PZBVNFEV1PSUVHBMFFUMFT1SPWJODFT6OJFT 1BZT#BT La Guerre Franco-Prussienne débuta le 19 juillet 1870 et se solda part une défaite française le 28 janvier 1871, à la suite de laquelle l’Allemagne s’empara de l’Alsace-LorSBJOF 15 %FBPßUËTFQUFNCSFEFOPNCSFVYBGGSPOUFNFOUUPVSNFOUÒSFOUMFWJFEFTUPVMPVTBJOT$FUUFJOTVSSFDUJPONBTTJWFEFTSPZBMJTUFTBmOEFQSFOESFMBWJMMFOBVSBFOBVDVO DBTBGGBJCMJTMBQFOTÏFSÏQVCMJDBJOFRVJTPSUHBHOBOUFEFDFDPOnJU 16 Cette guerre opposera l’armée impériale française contre les troupes espagnoles BTTPDJÏFTBVYUSPVQFTQPSUVHBJTFTFUCSJUBOOJRVFT. 27.


(25) FOWPJFEFQMVTFOQMVTEFNJMJUBJSFTTVSMFUFSSJUPJSFUPVMPVTBJO&O MBVHNFOtation des garnisons est telle que la caserne de la Mission et celle des Jacobins TPOU TVSQFVQMÏFT "mO EF SÏEVJSF MFT FGGFDUJGT BV TFJO EFT CÉUJNFOUT NJMJUBJSFT l’armée réquisitionne le collège Saint-Raymond transformé en caserne du même nom, un immeuble boulevard Lascrosse qui sera réhabilité ainsi qu’une maison rue. U SE. 3JRVFUEFWFOBOUMBDBTFSOF-JHOJÒSFT-FQSPKFUEFTDBTFSOFT$PNQBOT$BGGBSFMMJ. U LO. TJOUÒHSFEBOTDFDPOUFYUFEFTVSQFVQMFNFOU&UBCMJFOUSFFU JMQSPQPTF un grand quartier d’artillerie composé de la caserne Compans (23e artillerie) dont. O. MFTUSBWBVYTFEÏSPVMFSPOUFOUSFFU.BJTNBMHSÏMBTVQFSmDJFEFDFUUF. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. EFSOJÒSF DFMBSFTUFJOTVGmTBOU DFRVJBNÒOFMFQSPKFUBÏWPMVFSFOQSPQPTBOUEF KVYUBQPTFSVOFEFVYJÒNFDBTFSOF MBDBTFSOF$BGGBSFMMJ FEBSUJMMFSJF ËMBQSFNJÒSF FOUSFFU%BVUSFTHSBOETQSPKFUTPOUWVMFKPVSEVSBOUDFUUFQÏriode, dont le quartier du Polygone offrant un grand parc d’artillerie17 ainsi qu’une OPVWFMMFDBTFSOF&OmOMB1PVESFSJF/BUJPOBMFDSÏÏFFO JOTUBMMÏFBVOPSEEF MÔMFEV3BNJFS TFEÏQMBDFSBFOBVTVEEFMÔMFBmOEFQPVWPJSTBHSBOEJSQVJT TÏUFOESBKVTRVËMÔMFE&NQBMPUFO18. 4J MFT OPNCSFVY DPOnJUT EV 97***F TJÒDMF JNQBDUÒSFOU GPSUFNFOU MPSHBOJTBUJPO FU les stratégies militaires incitant l’armée à s’implanter en profondeur sur le territoire toulousain, la politique concernant le service militaire a, elle aussi, favorisée la DPOTUSVDUJPOEFOPVWFMMFTJOGSBTUSVDUVSFT&OFGGFU MBMPJ$JTTFZQVCMJÏFMFKVJMMFU SFOEMFTFSWJDFPCMJHBUPJSFTVSVOFQÏSJPEFQPVWBOUBMMFSEFËBOT%BOT MBDPOUJOVJUÏEFMBMPJ+PVSEBOEFBGmSNBOURVFj5PVU'SBOÎBJTFTUTPMEBUFUTF doit à la défense de sa patrie»19, la loi Cissey alla plus loin en proposant de mettre FOQMBDFVOFNÏUIPEFQBSUJSBHFBVTPSU4JFOMFOSÙMFNFOUÏUBJUWPMPOUBJSF FO MFT DPOEJUJPOT EF SFDSVUFNFOU TF GPOU QBS VOF TÏMFDUJPO BMÏBUPJSF " MB TVJUFEFDFUUFQVCMJDBUJPO VOFTVDDFTTJPOEFMPJTNPEJmBOUMFTNPEBMJUÏTEFSFDSVtement, la durée ainsi que les caractéristiques du service verront le jour jusqu’en. IO. PáMFQSÏTJEFOU +BDRVFT$IJSBD NFUUSBVOUFSNFBVTFSWJDFOBUJPOBM. AT. 1FOEBOUQMVTEVOTJÒDMF EFOPNCSFVYKFVOFTGVSFOUFOSÙMÏTËDPVSUDPNNFËMPOH. EC O. LE. N. UFSNF$FUUFBVHNFOUBUJPOEFMBQPQVMBUJPONJMJUBJSFFVUEFTSÏQFSDVTTJPOTTVSMF. 17 &O MFNJOJTUSFEFMBHVFSSFEFNBOEFEFNFUUSFEFDÙUÏEFTUFSSBJTOBmOEF QPVWPJSZEÏQMBDFSMBSTFOBMBVTFJOEVOOPVWFBVRVBSUJFSEBSUJMMFSJF-FTQSFNJFSTBUFMJFST TFSPOUUSBOTGÏSÏTFO-FDIBOUJFSEFMBDBSUPVDIFSJFTFSBMJWSÏFO IUUQXXXVSCBOIJTUUPVMPVTFGSVSCBOIJTUEJGGVTJPO '3*26"35-PVJTF&NNBOVFMMFFU,3*41*/-BVSF 'JDIFEJOGPSNBUJPOEFMBODJFOOFDBSUPVcherie, commentaire historique, Archives municipales de la ville de Toulouse, Toulouse, DPOTVMUÏMF 18 IUUQXXXVSCBOIJTUUPVMPVTFGSVSCBOIJTUEJGGVTJPO /0&%6'063"OOJF $"%05'BCJFO 'JDIFEJOGPSNBUJPOEFMVTJOFEFQSPEVJUTFYQMPTJGT dite la Poudrerie Nationale, commentaire historique, Archives municipales de la ville de 5PVMPVTF 5PVMPVTF DPOTVMUÏMF 19 Article 1, Loi Jourdan, 5 septembre 1789. 29.


(27) QFVQMFNFOU EFT JOGSBTUSVDUVSFT EÏKË FYJTUBOUFT "mO EF SÏQPOESF Ë MBSSJWÏF EF nouvelles recrues, le ministère de la Défense lança la construction de nouvelles DBTFSOFT"JOTJ TVS5PVMPVTF TJNQMBOUBMBDBTFSOF1FSJHOPOFOTVJWJQMVT UBSEQBSMBDBTFSOF/JFMFO 4JMFTFSWJDFNJMJUBJSFEPOOBEBOTVOQSFNJFSUFNQTVOTFDPOETPVGnFËMBSNÏF . U SE. MBVHNFOUBUJPOEFTFYFNQUJPOTQVJTQMVTUBSEMBTVQQSFTTJPOEVTFSWJDFBNFOBMF. U LO. QSÏTJEFOUËSFQFOTFSMPSHBOJTBUJPONJMJUBJSF. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. O. /$'(0,/,7$5,6$7,21'(6(1-(8;3285/·85%$1,6$7,21 728/286$,1( $/·DSUqVJXHUUHOHVVLWHVPLOLWDLUHVFRPPHIUHLQGXGpYHORSSHPHQWXUEDLQ L’implantation des militaires sur le territoire toulousain a toujours tenu compte de MPSHBOJTBUJPOVSCBJOFEFMÏQPRVF"MFYDFQUJPOEVQBUSJNPJOFFDDMÏTJBTUJRVFSÏhabilité en centre-ville en casernes, l’ensemble bâti et non bâti de l’armée s’accole ËMBWJMMF"5PVMPVTF MFDBTFSOFNFOUTFGBJUEBOTVOQSFNJFSUFNQTEVDÙUÏEFT GBVCPVSHT4BJOU$ZQSJFOFU4BJOU.JDIFM$FQFOEBOU MBOÏDFTTJUÏEFUFSSBJOTQMVT WBTUFTBNÒOFMBSNÏFËTFQPTJUJPOOFSFOMJTJÒSFEFWJMMF5PVMPVTF IÏSJUJÒSFEVOF morphologie de ville de quartiers militaires20, voit sa surface urbaine marquée par MBEEJUJPO EFYDSPJTTBODFT NJMJUBSJTÏFT 1PTJUJPOOÏT MF MPOH EF HSBOEFT BSUÒSFT structurantes, ces vastes quartiers vont, peu à peu, être envahis puis enclavés par MÏUBMFNFOUVSCBJOQPTUÏSJFVS-FTBNÏOBHFNFOUTSJHJEFTEFMBSNÏFTFIFVSUFOUË la progression d’une ville en perpétuel mouvement, formant de profondes ruptures dans le tissu urbain21. Véritable frein dans l’urbanisation du XXe siècle, ces terrains clos, tournés vers une place d’armes et non intégrés à la ville se voient progressivement abandonnés par. IO. MFVSTPDDVQBOUTEVSBOUMBEFVYJÒNFQBSUJFEV99FTJÒDMF. AT. -FHSBOERVBSUJFSEBSUJMMFSJFEF$PNQBOT$BGGBSFMMJOFEÏSPHFQBTËDFUUFSÒHMF. N. 4POQPTJUJPOOFNFOUBVOPSEPVFTUEFMBWJMMFFTUMPJOEÐUSFBOPEJO. EC O. LE. -PDBMJTÏTFOUSFEFVYEFTDFJOUVSFTEF5PVMPVTF MF$BOBMEV.JEJFUMFTHSBOET CPVMFWBSET MFTUFSSBJOT EBODJFOOFTUFSSFTNBSBÔDIÒSFTFUNBSÏDBHFVTFT GVSFOU BDRVJTFO A l’époque, l’aménagement du nord-ouest de la ville était fortement marqué par. 20 IUUQSHFSFWVFTPSH ."5)*4%FOJT jj2VBOEMBSNÏFTFOWBx"QQSPDIF(ÏPIJTUPSJRVFEFTSFTUSVDUVSBUJPOT EFTFTQBDFTNJMJUBSJTÏFFYFNQMFEVTVENPTTFMBOx Revue Géographique de l’Est [en MJHOF> WPM DPOTVMUÏMFBWSJM 21 IUUQXXXQFSTFFGSEPD"T1%'HFP@@@OVN@@@QEG %6#0*4."63:+PDFMZOF j*NQBDUTVSCBJOTEFTSFTUSVDUVSBUJPOTEFMBQQBSFJMNJMJUBJSFFO France», Annales de Géographie U O¡ Q DPOTVMUÏMFNBST. 31.

(28) MBQSÏTFODFNJMJUBJSFEVOFQBSUQBSMFTEFVYHSBOETRVBSUJFSTEFM"STFOBMFUEFT Jacobins-Daurade, d’autre part par l’accumulation de casernes issues de la natioOBMJTBUJPOEVOFQBSUJFEVQBUSJNPJOFFDDMÏTJBTUJRVF-FQSPKFUEF$PNQBOT$BGGBSFMMJTJOUÒHSFEBOTDFRVBESJMMBHFEFMFTQBDFQBSMFTGPSDFTBSNÏFT $FUUFFYDSPJTTBODFEFMBTUSVDUVSFNPZFOÉHFVTFEFQSÒTEFIFDUBSFTWBTFWPJS. U SE. QFUJUËQFUJUFOWBIJFQBSMÏUBMFNFOUHSBOEJTTBOUEFMBWJMMFSPTF.BMHSÏVONBJMMBHF routier important, fait notamment d’artères structurantes, telles que le boulevard. U LO. -BTDSPTTF MBWFOVF)POPSÏ4FSSFT.JOJNFTFUMF$BOBMEV.JEJ QFSNFUUBOUËMB. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. de Compans-Caffarelli, créant une discontinuité dans le tissu urbain22. O. WJMMFEFTÏUFOESFBVOPSE MFYQBOTJPOEF5PVMPVTFTFIFVSUFËMFODMBWFNJMJUBJSF. Si l’armée n’a pas pour objectif d’aménager le territoire23, elle n’en a pas moins imQBDUÏMBTUSVDUVSFEFTWJMMFT1PVSMFTNVOJDJQBMJUÏT MBMJCÏSBUJPOEFTTJUFTNJMJUBJSFT PGGSFËMBWJMMFEFWÏSJUBCMFFOKFVYVSCBJOT RVJMTBHJTTFEFTJNQMFTSÏIBCJMJUBUJPOT ou de grandes opérations telles que l’aménagement d’un «morceau de ville» %4XDQGO·DUPpHV·HQYDFRQWH[WHHWFDXVHVGHODGpPLOLWDULVDWLRQ. La localisation de Toulouse sur le territoire français a fait de la ville une place forte QPVSDPOUSFSUPVUFOWBIJTTFNFOUWFOBOUEVTVEPVFTU.BJTËQBSUJSEV99FTJÒDMF MFTDPOnJUTTFEÏQMBDFOUBVOPSEFTU. 32. -PJO EFT GSPOUJÒSFT DPOnJDUVFMMFT 5PVMPVTF EFNFVSF UPVUFGPJT VOF HSBOEF WJMMF EFHBSOJTPOT PáTPOUQSPEVJUTNBUÏSJFMTFUBSNFNFOUTNJMJUBJSFT.BJT EFQVJTMB mO EFT HVFSSFT DPMPOJBMFT MB WJMMF WPJU TFT FGGFDUJGT NJMJUBJSFT EÏDSPÔUSF 1MVTJFVST DBVTFTTPOUËMPSJHJOFEFDFUUFCBJTTFOPUBCMF%ÒT MPSHBOJTBUJPOHÏOÏSBMF EFMBSNÏFFTUCPVMFWFSTÏFQBSMBMPJEVKVJMMFU EJWJTBOUMBSNÏFFOEFVYUFNQT DFMMFFOUFNQTEFHVFSSFFUDFMMFFOUFNQTEFQBJY$FUUFEJTUJODUJPOWBFOUSBÔOFS de fortes variations du nombre de militaires sur le territoire jusque dans les années. IO. -ÏWPMVUJPOEVTFSWJDFNJMJUBJSFGBJUBVTTJQBSUJFEFMVOFEFTDBVTFTEFMBEJNJ-. AT. OVUJPO EF WPMPOUBJSFT &O FGGFU QMVTJFVST NPEJmDBUJPOT GVSFOU BQQPSUÏFT Ë MB MPJ. N. +PVSEBORVJJOTUJUVBMFTFSWJDFPCMJHBUPJSFFO&MMFTPOUOPUBNNFOUJNQBDUÏMB. EC O. LE. durée du service, la durée d’engagement et la structure même du service militaire,. 22 ; "SDIJWFTNVOJDJQBMFTEFMBWJMMFEF5PVMPVTF Concours public pour l’aménagement du site des casernes Compans-Caffarelli, Programme, Ville de Toulouse, Novembre 1980 23 IUUQEJTDPVSTWJFQVCMJRVFGSOPUJDFTIUNM Service public, direction de l’information légale et administrative, Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, sur le rôle des militaires français et sur la modernisation de la Défense 7PFVYBVYBSNÏFT 4BJOU%J[JFS KBOWJFS %6#0*4."63: +PDFMZOF j*NQBDUT VSCBJOT EFT SFTUSVDUVSBUJPOT EF MBQQBSFJM militaire en France», Annales de Géographie U O¡ Q DPOTVMUÏMF mars 2017.

(29) puisqu’en 1965 la loi Messner qui transforme le service militaire en service national, QBSMFEFGPSNFTVOTFSWJDFEFEÏGFOTF EBJEFUFDIOJRVFFUEFDPPQÏSBUJPO -FTDPOEJUJPOTEFEJTQFOTFTPOUFMMFTBVTTJÏWPMVÏFOTBTTPVQMJTTBOU FOUSBÔOBOU VOFBVHNFOUBUJPODSPJTTBOUFEVOPNCSFEFYFNQUJPOT25 La chute de la participation militaire citoyenne, l’affaiblissement de l’importance. U SE. de la mobilisation ainsi que la réduction et la sélectivité de la conscription amène QMBDFKVTRVJDJ. U LO. l’armée à une nouvelle organisation, loin du modèle d’armée de masse mise en Dans le discours de Jacques Chirac de 1996, portant sur la réorganisation et la. O. professionnalisation des troupes, le président évoque l’armée comme «un corps. D NA O LE C U S M U EN PE T RI SO EU U RE M IS D AU 'AR D CH R IT O E IT C D TU 'A R U E TE D U E R T. vivant qui évolue»26BVmMEFTCFTPJOTFUEFTTJUVBUJPOTHÏPTUSBUÏHJRVFT%FQMVT JMBOOPODFQVCMJRVFNFOUTBQSJTFEFQPTJUJPOGBDFËVOFBSNÏFQSPGFTTJPOOFMMF &O $IBSMFTEF(BVMFÏWPRVBJUEÏKËEBOTTFTÏDSJUTVOFjBSNÏFEVNÏUJFSx PáJMTPVIBJUBJUGBÎPOOFSjMBSNÏFEFOPTCFTPJOTx27, mais Jacques Chirac va plus MPJOFOSFRVFTUJPOOBOUMBMÏHJUJNJUÏEVTFSWJDFNJMJUBJSF4JMBEÏGFOTFFTUBTTVSÏF par des personnes dont c’est le métier, alors pourquoi y faire intervenir des jeunes JOFYQÏSJNFOUÏT $FTU Ë QBSUJS EF DFT DPODMVTJPOT RVF MF QSÏTJEFOU TVQQSJNB MF TFSWJDFFO. -B DIVUF EFT FGGFDUJGT FOUSBÔOBOU MBCBOEPO EF DPOTDSJQUJPOT MB QSPGFTTJPOOBMJsation de l’armée, la suppression du service militaire, mais aussi les avancées technologiques transformant le matériel des troupes sont autant de causes pousTBOU Ë MB SFTUSVDUVSBUJPO EF MBQQBSFJM NJMJUBJSF -BSNÏF OF OÏDFTTJUF QMVT BVUBOU EJOGSBTUSVDUVSFTTVSMFUFSSJUPJSF6OHSBOEQSPDFTTVTEFEÏNJMJUBSJTBUJPOEFTWJMMFT TFOHBHFBMPST. Sur Toulouse, les sites militaires se libèrent peu à peu, les effectifs se réduisent et MFTDPOTDSJQUJPOTPOUBCBOEPOOÏFT"QBSUJSEFTBOOÏFT MBSNÏFDÒEFËMBWJMMF MFTUFSSBJOTEPOUJMTOPOUQMVTMVUJMJUÏ"JOTJ FOTFSBTJHOÏMBDDPSEFOUSFMB municipalité de Toulouse et le Ministère de la Défense sur les conditions d’achat et. AT. IO. de libération des Casernes Compans-Caffarelli28-BEÏNJMJUBSJTBUJPOEFMBWJMMFSPTF. EC O. LE. N. 25 XXXQFSTFFGSEPDSGTPD@@@OVN@@@ .*$)&- - .BSUJO -F EÏDMJO EF MBSNÏF EF NBTTF FO 'SBODF /PUF TVS RVFMRVFT QBSBNÒUSFTPSHBOJTBUJPOOFMT3FWVFGSBOÎBJTFEFTPDJPMPHJF WPM O¡Q 26 IUUQEJTDPVSTWJFQVCMJRVFGSOPUJDFTIUNM 4FSWJDFQVCMJD EJSFDUJPOEFMJOGPSNBUJPOMÏHBMFFUBENJOJTUSBUJWF %JTDPVSTEF.+BDRVFT Chirac, Président de la République, sur la réorganisation et la professionnalisation de l’armée, la modernisation de l’industrie de défense et le projet de suppression du service national, Paris, le 23 février 1996, paragraphe 5, ligne 1 $JUBUJPO DPNQMÒUF j.FTEBNFT FU NFTTJFVST MBSNÏF FTU VO DPSQT WJWBOU RVJ ÏWPMVF BV SZUINFEFTNJTTJPOTRVFMVJTPOUDPOmÏFTQBSMBOBUJPO TBEBQUBOUBVYFYJHFODFTEFTB TÏDVSJUÏ BVYBNCJUJPOTEFTPOQFVQMF BVYDPOUSBJOUFTEFTPOFOWJSPOOFNFOUx 27 %&("6--&$IBSMFT 7FSTVOFBSNÏFEVNÏUJFS 1BSJT #FSHFS-FWSBVMU 28 Extrait des registres des délibérations du conseil municipal, séance du 11 janvier 1977, Cession à la ville de Toulouse des Casernes Compans & Caffarelli & des Docks $PNQBOT .BJSJFEF5PVMPVTF Q. 33.