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Les drives
fermiers
une
nouvelle
formule
de
vente
Au-delà des
formes
traditionnelles-vente directe,
marchésà
la
ferme ouforain
-
les démarches en circuitscourts agricoles se
diversifient.
Pourmieux
rencontrer
les
consomma-teurs, de nouvelles dynamiques sont
en
effet
àl'æuvre:
magasins depro-ducteurs, vente en paniers ou encore
vente
par
correspondance,e-com-merce... et depuis le 19 octobre 2012
en
France:les drives fermiers,
qui cherchent à combiner les avantagesofferts par
la
formule
drive
et
leprincipe des circuits courts. LA FORMI'LE DRIVE
Le principe est bien
connu: le
clientcommande ses produits sur lnternet et
va les chercher sur un site mitoyen d'une
grande surface
ou
dansun
entrepôtindépendant. Son colis est alors déposé
directement dans son coffre de voiture.
Les <<drives>>
ne
proposentgénérale-ment
que
10%de
l'assortiment d'unhypermarché, soit entre 5.000 et 6.000
références, mais il s'agit des articles les
plus consommés. Dix ans après
l'inven-tion du concept par Auchan, qui ouvrait en 2004 son premier <<Chronodrive>> à Marcq-en-Baroeul dans
le nord de
laFrance, les distributeurs français, pour
la première fois, exploitent davantage
de
pointsde retrait
qued'hypermar-chés:fin mars 2014, le bureau d'études
de marché Nielsen Trade Dimensions a
recensé 2.031 drives en France, contre
2.022 hypermarchés.
L'avantage
majeur signalé
par
lesclients est le gain de temps,
et
par lesdistributeurs une installation peu
coû-teuse
et
Ia possibilité de multiplier lespoints de vente. Mais la formule n'est
pas sans risque, notamment en termes
de rentabilité, car
tout
dépend du prixt6
ÿ
d o E À .-o -q,
it o 3 ! o 3.C .2 o Idu terrain. de la
concurrenceet
desf rais de personnel.
La problématique est, ici, très
dif-férente:
c'estd'abord la volonté
decertains clients
de
retrouver la saveurdes produits ainsi que des liens avec
le monde agricole,
et
pour Iesagricul-teurs, l'opportunité de maintenir
encomplément
desfilières dites
«/on-ques», une activité agricole de
proximi-té et la valeur ajoutée chez eux. Comme
dit ci-dessus, les formes sont multiples.
Le secteur agricole adapte aujourd'hui
le
modèle misen
place par la grandedistribution. Mais, comme
un
seulexploitant peut difficilement
propo-ser suffisammentde
produitstoute
Iasemaine ou rentabiliser son entrepôt de
livraison, tous les drives fermiers
actuel-lement en fonctionnement
reposent sur des associations d'agriculteurs. En outre, la formule permet surtoutd'élar-gir
l'offre de
produits commercialisés(une centaine
en
général)et de
par-tager
les coûtsde distribution
(lieux de retrait, logistique...). A l'inverse desdrives de produits de la grande
distri-bution,
les drives agricoles proposent généralement uneou
deux dates parsemaine pour le retrait des commandes,
afin de concentrer les commandes mais aussi de simplifier Ia logistique; par
ail-leurs, certains groupements proposent
plusieurs points de retrait.
Le premier
drive a été
lancépar
LaChambre d'agriculture de la Gironde et
l'association Relais Agriculture et
Tou-risme (réseau Bienvenue à la
ferme);
ily en aurait une quinzaine aujourd'hui,
un peu partout en France, mais surtout
au sud-ouest et en Bretagne.
QUEL AVENIR POUR CES DRIVES ?
Sans aucun doute, Ie drive n'est qu'une
activité parmi d'autres, dans la
straté-gie de commercialisation des
produc-teurs agricoles; la vente directe,
etnon la vente
sur les marchés locauxétant
utile pour
valoriserle
drive etpar conséquent le site internet. N'ou-blions pas non plus que l'un des
inté-rêts de <<l'achatfermrer» est le contact
avec le producteur, plus difficile dans
le cas du drive, même s'il est toujours
possible
pour le client de
rencontrerIe producteur, soit au drive, soit en se rendant chez lui à certaines occasions.
Bernadette Mérenne-Schoumaker