• Aucun résultat trouvé

ARTheque - STEF - ENS Cachan | Propositions de la Commission Permanente de Réflexion sur l'Enseignement de la Technologie (C.O.P.R.E.T.). Première partie, finalités et objectifs

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "ARTheque - STEF - ENS Cachan | Propositions de la Commission Permanente de Réflexion sur l'Enseignement de la Technologie (C.O.P.R.E.T.). Première partie, finalités et objectifs"

Copied!
21
0
0

Texte intégral

(1)

COMMISSION PERMANENTE

DE REFLEXION SUR L'ENSEIGNEMENT DE LA TECHNDLOGIE (C.O.P.R.E.T.)

-:-:-:-:-PROPOSITIONS DE LA COMMISSION PERMANENTE DE REfLEXION SUR L'ENSEIGNEMENT

DE LA TECHNOLOGIE (C.O.P.R.E.T.) -:-:....

:-:-:-JANVIER 1984

A _ FINALITES DE LA TECfiNOLUGIE CUMME ENSEIGNEN[NT DE CUL TUilE GENEflALE

-:-:-:-:-:-- UBJET TECHNIQUE -:-:-:-:-:-- SYSTEME TECHNIqUE

L'intérêt qui s'attache à la conception, à l'6tude, à la fabrication, à l'usage d'un objet technique, résulte du fait que cet objet assure des convergences. Il est intégration de phénomènes et d'intentions; il acquiert, devenant concret et fonctionnant, une cohé-rence interne. Les conditions de son fonctionnement sont autant de re1a-tions entre cet objet et certains éléments du milieu extérieur.

Un objet technique peut être lu suivant diverses perspectives et ce sont ces multiples lectures qui mettent en évidence les conver-gences qu'il DssUre.

Il se lit comme a' encement d;éléments matériels (ou d'infor-mations dans le cas d'un loqiciel rationnellement conçus et réalisés en vue d'un usage déterminé.

Finalités et objectifs

PREMIERE PARTIE Il se lit comme un "système" de fonctions techniques en

interrelatiuns, conçues en vue de l'efficacité et de la fiabilité d'une fonction globale caractérisant son emploi.

-1-1-1-1 Il se lit comme articulation de phénomènes scientlf iguement

ou empiriquement connus, délibéremment choisis en vue de remplir dcs fonctions- déterminées, et i l est le siège de phénomènes annexes, para-si·tes et perturbateurs qui naissent de la concrétisation de l'objet ct de son fonctionnement, phénomènes qu'il faut maîtriser, soit en les exploitant utilement, soit par des mises au point en les éliminanl ou tout au moins en les rendant fonctionnellement inexistanls.

Ces trois lectures font opparaltre l'objet technique comme conc.rétisation d'une pensée créatrice qui ma1trise sa création.

Mais l'objet technique peut également être observé da"" '.01'"

perspecti ve soc i.a le.,

i l est alors lu comme produit d'un systèmè de production, i l

apparalt comme "produit sociol" à travers sa fonctionnalité d'une part, les caractéristiques et controintes du système de production d'autre l',,rt.

il est à reconnaître, par Bon intégration ciano un "uynU·[::t:"

technique plus vaste, comme agent de changemcnt social. Les usaqcu de l'objet dans des contextes socio-économiques di verui fIéu ct Li us aux formes de divisions du travail existanten main Cil mutotion" cOlIsLantctô, ont den effet.s en retour qui contribuent

n

ces mutations.

Les diverses "lectures" qui viennent d'être évoquées font apparaltre l'objet technique, en lui-même, comme lin oystème intéqré d'informations,système qui est à considérer dans quatre dimensions liées pSI' une logique 1

(2)

..

:,;.;,.

-::..

10) Comme "être en soi" l'objet technique possède des carl'c-téristiques morphologiques, architecturales, fonctionnelles, qui permettent l'identification de classes, de filières, de "systèmes" technologiques 1

ZO) Comme "machine" il incorpore des fonctions, des phénomènes organisés et il entretient des relations avec les utilisateurs selon.des interfaces liées à son usage;

3°) Comme "produit d'un système de production", i l apparait comme la résultante d'une division technique, 'économique et sociale du travail, division qu'il contribue 11 transforme~·en devenant, par son

rôle~ agent de.changement social;

4°) Comme objet de consommation, il apparait support de désirs, d'émotion esthétique, il prend valeur de signe. •.

Une culture technique, si elle peut exister ct avoir un sens autre que de connaissance et ôe savoir. faire, ne peut s'appuyer que sur la connaissance technique acquise par des travaux et activités deconcep-tian, fabrication, utilisation de produits techniques suivis de réflexions sur tous les modes de lecture, sur les perspectives variées. d'observations permettant de mettre en évidence les quatre dimensions : technique, scien~ tifique'i sociO-économique, humaine, de l'objet et des systèmes techniques.

Nota: Si le terme "objet technique" n'évoque que le matériel (outil, appareil, mécanisme, machine, bref le "hardware") il peut paraitre, désuet 11 une époque où les technologies avancées (dites parfois de troi-.sième vague) développent le travail sur l'information. Mais si ce terme

est reconnu comme porteur des significations précédentes, il conserve une valeur pédagogique certaine en concrétisant les informations. II - Cependant toute éducation ayant l'ambition d'avoir valeur de culture

doit conduire 11 un accroissement'du niveau de conscience. Il ne suffit pas d'avoir acquis des connaissances et des savoir-faire; toute culture suppose une prise de distance libérant l'esprit et lui permettant de saisir la signification du savoir appris par rapport à la société et à l'homme.

Une telle prise de distance, dans le domaine des t.echniques , est facilitée·par le passage de l'objet au "système technique", et pa:-l'examen des phénomènes d'interface entre ce système et le système soci~l

par une ouverture sur l'histoir,e des techniques également. Heprenant un texte de Bertrand GULES"', on doit rappeler qu'à une époque donnée les techniques sont "à des degrés divers, dépendantes lns unes des "autres' et il faut nécessairement entre elles une certaine cohérence ; "cet 'ensemble de cohérences aux différents nivcaux dc tous ... les cnscm-"bLes , de toutes les filières Lcchniquen , compose cc qu'on peut appeler "un"système technique".

Le système techn.i que qui caractérise l'P.poquc uct uol l c , ou encore système de troisième valJtle (cf. Alvin TUfILLH) u'eul constilué (cont inu,il se constituer) à partir de l'exploitation Lcchno.lorjiquo des connaissances scientifiques :

- conception et création de matériaux nouveaux, - mise au point des technologieu de mini at.urisati on , - développement de l'électroniC]ue Induut riol l c et de collllllU-nication,

... in : 'Histoire des techniques - Colledion de la Pléiade

... 1

;

-- naissance et développement de l'informatique et de la micro-informatique

- naissance des bio-technologies.

les industriea de l'atome et de l'espace exploitent ces technologies,

la mécanique évolue grâce à ces mêmes technologies en développant l'automatique, la robotique,

les activités du "secteur ter'tiaire" (commerce, vente, banque ••• information) utilisent la bureautique, la gestion ne se con-çoit plus saRS l'informatique,

les industries de l'alimentation deviennent l'agro-alimen-taire :grAce aux nouvelles technologies,

les industries de l'habillement évoluent sous l'influenc~ de ces mêmes moyens,

l'information, la communication connaissent de profondes transformations en étant des terrains privilégiés d'exploitation des technologies les plus avancées.

Nature et structure des emplois, organisations de production se transforment. Plus de la moitié de la population, dans le secteur productif, travaille sur la production et le traitement d'informations.

A l'époque actuelle coexistent un système artisanal de production, un système industriel de production de masse (dont l'exem-ple classique est l'indust~ieautomobile dans la mesure où elle reste organisée suivant les principes Tayloriensde séparation entre concep-tion -études et méthod~defabrication- conduite des machines outils et où l'organisation en "chaines" groupant un grand nombre d'ouvriers étroitement spécialisés sur un poste de travail, demeure~un système industriel nouveau, basé sur le traitement des informations et exploitant pour l'organisation de la production matérielle, les ressources de l'auto-matique.

Le système artisanal peut prospérer en exploitant les technologies nouvelles et en conservant ses organisations et ses struc-tures. Il répond à des besoins de productions personnalisées, d'instal-lations individuelles et familiales, d'entretien et de réparation.

Le système industriel de production de masse existe toujours et reste puissant. Depuis le début du siècle il a fait naïtre la suci et.é

industrielle, i l a entraîné l'urbanisation, i l a transformé l' environ-nement humait'l devenu une "nature", il a donné naissance aux techno-structures sociales, 11 la planification centralisée, dont dépendent pour l'essentiel le fonctionnement social comme le choix des investissements de grande importance.

Le système technologique qui prend naissance avec les t cchnu-logies avancées ouvre de nouvelles perspectives sociales, économiques et humaines. La planHication décentraliHée devient le('hniquemenl pos-sible, des prises de décisions Important.cu pouvuut êl.rn transférées à

des niveaux régionaux ct locaux, les onjanÎ!;at ion:; pl'Udlldivns peuvent évoluer considérablement et de f'uçorntrès cent r"slé"s. l1uÎ!; con possi-bilités qu'ouvrent les technologies moder-nes ne deviendront réaLit.éa

que sous des formes variées en foncti on de fact ou ru el de conl.ruint.cs politiques, économiques, sociales, humaines, si bien que Icu Iuccrt l tudcs sur les changements technologiques el, nul' les ntrueturvu de l'(~(,ol\omic

(3)

4

-et des emplois sont grandes. Il est difficile d'anticiper, d'autant plus difficile que les technologies avancées résultent de l'exploitation rapide des résuitats qu'obtient la recher-che scientifique. Alors que jusqu'ici, une solution technique était souvent trouvée avant que la théorie scientifique du phénomène

'empiriquement exploité, soit édifiée, les technologies avancées suivent les progrès de la connaissance et simultanément les conditionnent.

Alors qu'avec le système artisanal ancien, 'et encore avec le système manufacturier qui précéda l'industriel, les techniques s'employaient dans des domaines limités et que bon nombre de groupes humains avaient une vie "non technique", il n'en est plus de même aujourd'hui. Tous Les groupes humains ont une "vie technique" qui selon les pays, les groupes, et les durées historiques d'évolution, ont profondément transformé les croyances et les systèmes de valeurs idéo-logiques ou se sont plaqués "~ côté", créant des comportements de groupes difficiles ,à déchiffrer et à prévoir.

Avec le système technologique avancé , dont les créations nouvelles se succèdent rapidement, tout se passe comme si les sociétés humaines, et les sociétés des pays industrialisés comme les sociétés du "tiers monde", étaient entrées dans une phase d'instabilité dynamique.

Dans une ,telle situation, parmi les multiples effets sur le développement et la formation de la jeunesse, il faut 'peut- être souligner le risque de perte du sens de la durée, du but, de la finalité.

III - En définitive, la compréhension du phénomène technologique dans son évolution selon l'axe dû temps, la compréhension de la diver-sité des organisations productives, celle des relations entre les muta-tions technologiques d'une part, les mutamuta-tions sociales et les trans-formations du paysage' culturel d'autre part ,. cette compréhension est nécessaire pour que "la connaissance e~•.le' savoir-faire teèhniques soient les soubassements d'une cultur~.te~h~ique.Cette compréhension est bir-n une prise de di'?tance,-et il apparait évident que le rôle joué par les techn~;ogiesavancées est déterminant.

-

:,

20) Compréhension de l'influence de la technique sur la culture d'une société et empreinte de la technique' dans la culturc.

Pour atteindre cette finalité plusieurs étapes pédagogiques sont nécessaires; pour certaines les technologies avancées devront jouer un rôle important.

REMARQUE IMPORTANTE :

On ne peut nier que l'école do~eégale~entformer des producteurs, des consommateurs et des citoyens. Compte tenu des liens qui unissent la technique aux autres dimensions de l'existence la technique a donc sa place de plain-pied dans l'éducation. Mais sa .. présence se justifie de plus par les circonstances actuelles :

- D'un point de vue économique, les conditions de main-tien et de développement du travail et de l'emploi dans notre pays passent par une compétitivité qui trouve en grande partie sa source dans la conception, la réalisation et la commercialisation d'objets techniques, qui à leur tour demandent une maîtrise suffisante de ces objets dans leurs dimensions sociales et économiques, y compris la gestion.

- D'un point de vue social et culturel, la technique, de par son caractère universel peut constituer un moyen de rapproche-ment et plus fondarapproche-mentalerapproche-ment, un moyen d'étendre le référentiel culturel sur lequel s'appuie l'appareil éducatif, accordant ainsi un accès plus facile aux enfants venant de groupes sociaux différents et ayant de ce fait des référentiels diversifiés.

- D'un point de vue plus large encore touchant le domaine politique, l'acquisition d'une culture technique à l'école concerne l'orientation de la société en général, ses valeurs et ses choix d'avenir.

Nota L'idée et les thèmes relatifs à la société de loisir, aux prdl'C-tions individuelles et famili<,Ües·qLd.' he' s' insèrenf' pas dans' le système de producti>lfl~'e'fI:'elèvent d' act Iv.it.és pd vées, ne contredisent,pa~'êe-'quiprécède. Ces activités libres, ce "brico-lag,,:" de'i:juâlité à usage personnel, n'ont pu se développer quc dàns la société industrielle en cours de transformation. C'est grâce à elle que les outillages individuels, His kits, .•.ont pu voir le jour.

EN CONCLUSION

La finalité proposée pour l'éducation technologique comme élément important de la culture générale est :

la) Compréhension, appropriation des démarches de conception, étude, fabrication, essais, utilisation de produits techniques (objets techniques matériels, organisation d'informations en vue d'un but déterminé).

(4)

sur lesquels reposera (ou repose) le bien compris et

J .•,"" ~~.~..J

B - DE LA FINALITE AUX OllJECHFS -:-:-:-:-:-l UNE SUITE D'OBJECTIFS

Une finalité implique des objectifs généraux qui doivent être énoncés.

Ces objectifs généraux doivent permettre de définir des objectifs par niveaux de formation. Dans leurs grandes lignes et parce qu'ils doivent s'ordonner, par rappor-t aux objectifs généraux, ils sont à proposer au niveau national. Dans leurs détails et leurs h

formes pédagogiques, ils sont à préciser au niveau du groupe d'établis-sements et de l'établissement.

Les objectifs par niveaux doivent, pour chaque classe, permettre au professeur dé choisir les objectifs opérationnels.

Chacun de ces niveaux d'objectifs auxquels correspondent des niveaux de phases d'enseignement, appelle des choix de contenus, de méthodes, de thèmes et supports de travail. Ces choix tout en con-vergeant vers là finalité selon l'axe du temps; peuvent être variés et différenciés en fonction des compétences des professeurs, des ressour-ces et équipements de l'établissement et de son environnement, des caractéristiques et centres d'intérêt des élèves.

I I - LES OBJECTIFS GENERAUX

A la finalité proposée correspondent quatre objectifs généraux 10) Faire l'apprentissage par le moyen de réalisations concrètes conduites selon une'démarche de projet, de l'exploitation; pour chague réalisation, de savoirs spécialisés. Ces savoirs peuvent r ol.eve r ou non de,·la même disr.ipline. Dans chaque réalisation l'uti-lisation d'un savoir correspond à une finalité technologique. La reconnaissancet:e ces relations riait renforcer l'unité des études, doit permettre dé mieux maîtriser les diverses disciplines en les mobi-lisant pour résoudre les problèmes technologiques que pose le projet. Par ce moyen, développer la démarche synthétique qui doit suivre les

démarches analytiques, apprendre à passer des questions concrètes que pose le projet aux réponses théoriques, abstraites et à traduire

celles-ci en solutions concrètes. .

Les performances constatées ct mesurées au cours des essais du produit obtenu doivent développer l'esprit de rigueur, les capacité" de remise en question des hypothèses et des solulions avec une objectivité honnête, tout en apprenant les conditions d'une auto-évaluation des connaissances acquises et de leur assimilatiOn.

Pour que ce premier objectif général (qui en fait con-tient plusieurs objectifs par niveaux et opérationnels) soit atteint il faut apprendre 'aux élèves ~ utiliser une approche qui ne'se base

••• f

7

-pas sur 'des éléments abordés en parallèle/et de façon disjointe, mais se base sur une approche conduite au travers des fonctions (techniques) attendues et se combinant entre elles. Approche qui est à relier aux moyens utilisés pour atteindre (réaliser) les fonctions selon la logique de projet et dans une enveloppe de temps.

~O) Intégrer la conception, la réalisation, l'usage. rela signifie une maltrise du "va et vient" entre concep-tion et réalisaconcep-tion. Une telle maîtrise, s'agissant de produire (ou d'étudier) un "objet technique", suppose. que sa finalité, c'est-à-dire sa fonction d'usage ou globale, soit bien et clairement énoncée,

.que le choix des phénomènes fonctionnement de l'objet soit

.que les principes qui doivent régir ou' qui régissent son fonctionnement aient été clairement dégagés.

Cela suppose une appréhension de l'objet en lui-même, dans sa conception et sa réalisation, une intégration de l'analyse économi-que dans la production envisagée, un usage de cet objet permettant de comparer sa performance réelle et sa performance escomptée, une évaluation de sa' fiabilité. On rejoint ainsi une des conséquences de l'objectif général précédent.

30) Permettre une compréhension (et une maîtrise) des évo-lutions technigues et technologigues.

C'est de cette compréhension que résultent les capacités de réflexion sur ces évolutions; c'est de cette réflexion que peu-vent résulter les possibilités de les infléchir, de les impulser, mais aussi de s'y adapter.

Pour parvenir à cette compréhension, il est nécessaire d'avoir acquis une connaissance suffisante de techniques et technolo-gies caractéristiques des évolutions globales • Cette connaissance doit concerner non seulement le développement interne des technologies étudiées, mais aussi leurs rapports au mondeq~i les entou~re,

Des aperçus sur l'Histoire des techniques, une ouverture sur le thème "progrès technique et société" peuvent être l'heureuse conséquence de relations interdisciplinaires.

40) Connaître le monde du travail

Pour reconnaître en des produits techniques le résultat d'un travail organisé s'articulant sur une rcer t.si.ne division t.ecbn ique et sociale du travail, pour,' comprendre que leur nature et leur usage ne

sont pas indépendant.. de cette organisation du travail, une telle connaissance est nécessaire.

Pour l'acquérir il est certainement plus commode et plus efficace d'utiliser comme support· pédagogique et comme outils de travail, des "objets" et des matériels aussi proches que possible de

(5)

9

-...

).

./.

A utiliser différents mades de représen~ations (t~bleauxgr~phiques,

A apprendre à finir et à"bien finir

Un

travail

&affiner le 'sens de' l'esthétique, les formes d'expression de la' sensibilité par le moyen de fabrications bien finies et pour lesquelles la

_ _ _ L L _ ~e formes a'ét~ un des facteurs à prendre largement en compte.

..•...,

pô~ certains obJectifs, des productions artisanales permettent par le travail lui-même, une intégration progressive des 3 étapes 1 conception,

fabrication~'usagé.;en reva~che"des activités d'analyse d'objets techniques seront privilégiées pour la poursuite d'autres objectifs. "

Un premier objectif ~oncernéla population scolaire à laquelle s'a-dresse l'éducation technologique. Elle n'est plus réservée ,aux seuls élèves "concrets" (!), elle concerne tous les élèves.

4 Un objectif d'orcanisation et de situation de cette éducation dans le dis-positif général résultant de la structuration en oroupes de niveau-~2tière est à poursuivre - Une étude est à conduire pour résoudre ce problème de façon que tous les élèves trouven~un réel bénéfice à la technologie'comme

étude ~t comme activité. '

les objectifs précédents demeurent mais l'accent est à mettre progressivement sur les connaissances, sur les techniques et sur ,les relations de ces techniques avec le système de production. Les technologies avancées doivent être ~ntroduiteset de plus, en plus exploitées de la sixième à la troisième. Les formes plus industrielles d'organisation et, de fabrication sont à utiliser de façon croissante.

III. 2 - Le niveau des collèges, pour les 4 années.

Par là,ces objectifs et ce travail se trouvent placés sur une..ligne de convergence vers la finalité proposée.

A combattre la tendance à la consommation assive et au réflexe d'utiliser-jeter n'importe où et sans souci des dommages causés à l'environ-nement et au lieu de vie).

A commencer à apprendre à gérer un matériel, à organiser un travail.

.1.

A Un autre objectif, particulièrement important, concerne la suppression (et d'abord la naissance) de l'opposition entre culture générale et culture techniCjue.

Il faut que les maître eux-mêmes élucident et transforment les relations hiérarchiques qui restent fortes dans l'institution française entre forma~iongénérale, formation technologique et professionnelle, forma-tion à l'emploi. Il faut que soient remises en question ces idées dépassées par la techno-science ~oderneet qui tendent à conserver l'opposition entre formation gén8rale désintéressée (comme si la formation générale n'avait pas de valeur et d'influence sur la ,situation professionnelle et n'était pas exploitée pour améliorer celle-ci,) et formation technologique et profession-nelle utilitaire (comme si cette formation et l'activité professionprofession-nelle ~lle-mêmen'étaient pas porteurs de connaissances humaines,' scientifiques

et tectmiques). ' ,

A L'intégration de la' conception,' de la fabrication, de l'utilisation doit être développée, aussi bien par une réalisation que par l'étude d'un objet ou système technique existant.

A La miRe en relation du monde scolaire et du monde de la 'production est à développer progressivement.

A faciliter la mise en relation des différents savoirs est un objectif qui doit se développer largement grâce aux relations interdisciplinaires à éta-blir. 'En effet, l'intégration de la conception, de la réalisation et de l'utilisation e~igeet rend nécessaire la convergence de connaissances. Cette 'convergence contribue à donner à l'activité technologique ~B

de production, ceux qui dans

Il faut, à cette occasion et pour élargir les prises de conscience, pour 'éviter,-les interprétations erronées, que les caractéristiques du 'milieu socio-économique dans lequel fonctionne l'entreprise soient reconnues. IIi' - LES OBJECTIFS PAR NIVEAUX.

Comme il a été dit plus haut, il ne peut s'agir ièi que des grandes lignes de ces objectifs, aussi sont-ils présentés ,pour 3 niveaux correspon-dant sensiblement aux écoles, aux collèges, aux lycées.

Alors'que la finalité résulte de l'étude des caractères intrinsèques de la technologie, les objectifs par niveaux sont, déterminés par les carac-tères propres de l'enseignement; ils 'doivent converger ver~ la finalité proposée.

III .1,- Au niveau des écoles et' globalement pour les 5 années.

A la base de toute formation qu'elle soit littéraire, ,artistique, scientifique, technologique, doit se trouver une pédagogie du développement harmonieux, équilibré et enrichissant de l'enfant.

.i·

La détermination des objectifs pour les école~:'doit tenir compte des formes d'apprentissage convenant aux enfants de 'cet âgé ainsi que des' objec-tifs qui caractérisent les activités d'investigation de l'environnement.

A permettre au désir de création et d'action de l'enfant de 's'exprimer dans le domaine technoloqioue en développant ,

~ ses possibilités psycho-motrices et progressivement, en relation avec l'éducation physique, lui faire acquérir la maîtrise du geste dans le maniement et la conduite précise d'un outil.

_ développer ses "capacités relationnellef;" en exploitant une produc-tion à réaliser en équipe. Certainement vers les dernières 'années d'école, l'apprentissage de la négociation au sein du groupe producteur peut se faire au sujet du choix entre plusieurs 'solutions techniques pour réaliser 'un objet. Et ce choix peut faire intervenir la nature des ressources, des outils exis-tants en les reliant aux idées créatrices des uns et des autres. Par ces moyens, c'est la maîtrise (et non la stérilisation) de l'imagination inventive, en même temps que la maîtrise de l'espace et du 'temps, qui ,peut sans 'doute être développée.

, & acquérir quelques compétences de base (connaissances et Savoir faire

à partir d'objets techniques familiers.

A mettre en évidence les:principaux éléments d'un objet technique et leurs rôles. Etablir des relations, des correspondances entre éléments consti-tutifs ,de l'objet, et entre objets.

que ces

la vie industrielle et économique contemporaine.

Il faut encore que l'école s'ouvre vers les lieux des contacts soient établis avec les entreprises, avec entreprises conçoivent et produisent.

(6)

lj\

10

11

-dimension culturelle. Par voie de conséquence cette activité constitue un point de départ pour l'acquisition de connaissances futures qui peuvent alors être perçues dans la double perspective du savoir et de l'action. une' démonstration de la valeur du travail interdisciplinaire consiste déjà àcombiner les aspects technologiques et les aspects économiques dans la réalisation ou l'étude d'une production.

AApprendre les langages spécialisés et les codes ; ils permettent les échanges d'informations techniques entre groupes de langues différen-tes, ils sont indispensables à la création technologique.

AAcquérir les connaissances technologiques de base dans des domaines impor-tants du monde technologique (mécanique-automatique, électronique, gestion-informatiqye, en particulier) •

.. La technologie doit enfin renouveler les conditions de l'orientation et modifier progressivement les attitudes .vis à vis de l'orientation des élèves.

fert de connaissances, de savoir-faire, de démarches technoloqiques. Cet objectif qui pose des question pédagogiques difficiles donne aux 3 objectifs énoncés plus haut une signification précise pour une formation

technologique différente . ' .' de la

préparation au poste de, travail. Les thèmes de projets doivent sans doute être relatifs aux technologies avancées et les projets doivent être

assez importants, d'assez longue durée, pour déboucher sur la . finalité pro-posée. .

En ce qui concerne les contenus et les méthodes, pour ce niveau collège, ils sont développés dans la partie C.

Les objectifs de ce ni~eau, par la mise en relation des diffé-rents savoirs, .par les rapports à établir entre le monde scolaire et le monde,de la production en particulier, par les connaissance à acquérir sur les t~~hnologiesavancées, sont ~iensur une ligne de convergence vers la fi~~litéproposée.

111.3 - Au niveau des lycées pour les 3 années.

A ce niveau où l'on peut considérer que les bases de la forma-tion, de la structuration intellectuelle sont déjà largement acquises, 3 objectifs deviennent dominants. : .

- savoir mobiliser des connaissances appartenant à diverses disciplines pour résoudre les problèmes que pose un projet de quelque am-pleur,

- approfondir la relation entre l'enseignement scolaire et le monde de la production, entre le développement technologigue et les trans-formations sociales,

/ '

- reconna1tre et analyser l'influence de la technique sur la culture Ht l!empreinte d~ la technique dans la culture ~e la so~ ~

Ces 3 objectifs impliquent le développement dans' les lycées de relations .interdisciplinaires, latéflexion philosophique jouant ou pouvant jouer Un rôle important pour la poursuite du troisième objectif. Ils doivent contribuer à faciliter la formation. continue ultérieure. Ces J objectifs concernent les lycées d'enseignement général et technique et les lycées d'enseignement professionnel.

Pour ces derniers, comme pour les sections préparant des bac~ calautéats et brevets de technicien, les incertitudes et peut être les impossibilités de prévision quant aux structures à venir de la production et des emplois, conduisent à développer les capacités et méthodes de

trans-•.. 1...

IU""I

(7)

12

-c -

DE LA FllMLITE ET DES OBJETIF3 GENERAUX

AUXMErHODE3 El' AUX CONTENUS

- NI'lEAT] DES COL1EG:ES

-L'enseignement technologique dans les collèges est fondé sur des

productions realisees, par les elèves, selon les demarches et logiques du projet.

l - FINAlITE~OBJ:EJ::TIFS-+MEI'HODES.

===========~==================

Ehproposant comme finalité

- la compréhension, l'appropriation des dêmarches de conception, études, réalisation, essais, utilisation de produits techniques,

- ET : compréhension de l'influence de la technique sur la culture d'une société et empreinte de la technique dans la culture, la co~ission

soulignait que toute formation se voulant culturelle nécessitait :

- 1 - l'acquisition de connaissances,

- 2 - l'apprentissage de démarches et de méthodes de pensée - et tout d'abord de méthodes d'observation, de réflexion et de travail,

- 3 -

le développement d'attitudes et capacités permettant d'investir les

connaissances dans l'action,

- 4 - la prise de conscience que le savoir et les techniques sont toujours en construction, selon des orientations qui se relient aux perspectives et valeurs d'une société. (1)

- Ces 4 conditions nécessaires ont été traduites en termes d'objectifs

~nérauxpour le domaine technologique. (Cf. page 6 et 7, partie B). .

"Une réflexion critique sur l'histoire des. sciences et des découvertes conduit en effet

à

reconnaître que les discours scientifiques, loin d'être objectifs et rationnels "absol.uœrrt ", sont en rait conditionnés et inconscients dans des formes de pensée diffuses,

à

la limite anonymes, qui caractérisent époques, sociétés et Iangages , Telle découverte ne pcuvait survenir

à

telle époque, alors même que tous les éléments de connaissance, expérimentaux, et théoriques, y étaient présents, . parce que le paradigne dominant, -"modèle conceptuel commandant tous les dis-cours"- ne lui faisait aucune place."

Henri Atlan-"Entre le Cristal et la

Fumée"

-SeuiL 1979 - page 192.

... .1···

13

-- Les objectifs par niveau, pour les écoles et pour les collèges, ont été proposés en B. III. 1 et III. 2 (pages 8-9-10). Ils correspondent aux objectifs généraux en soulignant divers aspects de le. forraat.i.on , jugés nécessaires pour les atteindre.

:Eh effet l'acquisition de savoirs, l'apprentissage de démarches et de méthodes, n'ont pleine valeur culturelle que si un àévèloppement équilitré harmonieux de l'élève peut être obtenu, et cela sans oublier que c'est l'élève qui se forme, avec l'aide duraaître , de l'envirormement humain et matériel au sein duquel il passe de l'enfance

à

l'âge adulte, et en fonction des exigences et des contraintes que ce milieu éducatif

(scolaire et non scolaire) impose.

l - 1 - D'où une première eXigence pédagogique sue traduit l'objectif: développer les capacites psycho-motrices, la maltrise du geste. (objectif

au ni veau des écoles, a poursuivre au niveau du college. B.lII. 1 page 8).

Des travaux de type artisanal, avec utilisation de l'outillage, peuvent donc, au début du collège, (classe de 6ème) en prolongeant les acti vités de l'école, être très utiles. Le temps n'ayant pas la

même

durée chez l'enfant, l'adolescent et l'adulte, il serait bon que les travaux utilisent des matériaux dont la mise en forme, par quelque procédé que ce soit, puisse être assez rapide (bois, matières plastiques,

tissus ..• etc ••. ).

au

L'habileté de l'élève peut également être développée

à

l'occasion de l'utilisation des divers appareils de son environnement (claviers,

magnêtophones , magnétoscopea etc••• ).

l - 2 - L'acquisition de connaissances.

est une condition nécessaire

- Pour acquérir des connaissances et progresser dans cette acquisition, il est nécessaire de cultiver la mémoire. On n'en est plus au temps où l'on pouvait enseigner comme si la capacité de la mémoire était donnée

à

chacun une fois pour toutes.

La

mémoire se développe, se cultive et ses capacités croissent en fonction des efforts et exigences de mémorisation.

Lemaître doit exiger des efforts de mémorisation, ils sont nécessaires à lia ro riation de savoirs techni ues, et d'autant lus nécessaires ue ces savoirs doivent aboutir a la comprehension et a us ,e e

tee 0 ogies avancees •

-Mais cette exigence doit correspondre

à

la prise de conscience, par

(8)

15

-- 1'1

-"en-quoi consfste l'epreuve de realIte~"

+.

Mais i l ne faut pas dissimuler le fait que: "la prise de conscience "n'est pas un problème simple et ce n'est pas parce qu'on est expert dans la "résolution d'une classe de problèmes qu'on a conscience des procédures qu'on ''utilise'' ... (2)

- Parce que l'enseignement technologique s'applie sur la réalisation de projets techniques, le professeur a une responsabilité particulière dans la prise de conscience

que devraient parvenir

à

faire les élèves des structures de la démarche technologique et de ses conséquences techniques et sociales. En effet, l 'activité technologique consiste, d'un certain point de vue, en une étude de cas disjoints. Lerisque de dilution des connaissances

proprement technologiques acquises par les élèves au cours des travaux existe. Une dérive vers la formation en miettes peut en résulter que ne compenserait pas la combinaison de "molécules de savoirs disparates" quun projet dOPllé peut nécessiter. C'est pourquoi les thèmes de projets successifs ont avantage

à

constituer eux-mê~es, dans leur ensemble, un projet éducatif cohérent par rapport

à

la finalité et aux objectifs généraux proposés. Deplus il serait bon que des moments de mise au point et de structuration des connaissances soient prévus. De mêCJe des moments de réflexion consacrés

à

lasynthèse des résultats obtenus, devraient permettre de dégp.ger les caractères principaux des démarches; ils pQurraient, par une collaboration interdisc~plinaire,faire apparaître quelques grands courants scientifiques et techniques relatifs aux divers savoirs utilises en même temps que pourrait être examiné par les professeurs le renouvelle-ment d'approches didactiques que latechnologie peut suggérer.

Elle rejoint la difficile question des tr.ansferts d'apprentissage, qui pose elle-meme et en d'autres termes, le problème de la mémorisation : au niveau des savoir-faire les plus simples, la mémoire de gestes et de

"recettes" peut suffire, "elle est de l'ordre de 1 'habitude". Au ni veau du savoir, "la faculté de retrouver est de l'ordre du raisonnement" (1) ce qui n'exclut pas la mémoire de méthodes et de démarches. lacompréhension des méthodes et des démarches est également nécessaire pour i'acquisition des capacités de transfert, pour que l'élève apprenne

à

apprendre.

"Les élèves ~ui ont des difficultés se souviennent plutôt de détails des "problèmes resolus précédemment ..• que des propriétés tenant

à

la structure "du problème et

à

la forme de la solution. Il y a une corrélation entre la "réussite dans la résolution et la capacité de se souvenir des caractéristi-"ques structurales des problèmes précédents.

"Ia capacité de retenir ces aspects généraux dépend bien sûr de "l'analyse que fait le suj et du problème et de la représentation qu'il s'en "construit, mais elle dépend aussi de la façon dont est orientée l 'acti vité "de contrôle mnésique. Ce que l'on retient d'un problème diffère selon qu'on "prévoit ou non d'en avoir besoin par la suite ...

Q'un elernents, de P in"1;e

nombre croissant de

Lesavoir est "le fait de comprendre". Il répond àlm étonnement qui entraîne la question : "pourquoi" ? Mais un stock de savoirs mémorisés ne constitue pas nécessaire:œnt une connaissance. Celle-ci est

foncièrement active. "Elle permet de résoudre des problèmes nouveaux et surtout d'Èm inventer". Il y a changement de ni veau entre le pratique et le théorique.

On a souvent observé dans les classes, l'intérêt des élèves pour la fabrication. (Enparticulier l'alimentation, la couture et

l'habillement sont très bien accueillis). Mais le besoin de réussir une fabrication n'entraine pas toujours, il s'en faut, le besoin de comprendre le pourquoi d'une réussite où d'un échec. laquestion des relations entre savoir et savoir-faire reste donc pédagogiquement difficile.

- D'autre part la technologie enchaîne des savoirs et des savoir-faire et leur combinaison est d'autant plus nette que l'activité proposée aux élèves "intègre conception, fabrication et utilisation". la part et l'importance des savoirs théoriques croit des techniques les plus élémentaires aux techniques supérieures telles toutes celles qu'utilise l'ingénierie.

I.e."savoir-faire est un pouvoir", et plus précisément '''le pouvoir de structurer ses actions" ; le mot structure signifiant ici une "totalité dont toutes les parties sont solidaires". Un savoir-faire n'est donc pas simplement une somme de savoir-faire partiels, la synthèse qu'il

représente est irréductible

à

ses éléments.

Le choix des thèmes

"Aider l'élève, c'est suivre attentivement son développement pour pouvoir "lui proposer, au moment opportun, les situations qui lui permettent de "s'exercer le plus méthodiquement possible.

"C'est aussi permettre une constante confrontation avec le mcnde exté-"rieur. cette Vigilante comparaison entre obiets percus et ob.iets cene

(1) C.HADJI Centre académique de formation des P.E.G.C.

-Grenoble-(1) cf. Olivier Reboul :"qu'est-ee qu'apprendre ?" P.U.F.

1930

...

/

...

(2) Christian George et Jean-François Richard. E.R.A. du C.N.R.S. n" 236 et Revue Française de' Pédagogie n" 58 de janvier-mars

1982

(9)

et l'empreinte de

l - 3 - 1 - Caractères d'une étude et de la réalisation d'un projet techni-

que-- Sont retenus dans les réflexions sutvarrtes , l'étude et la réalisation d'un objet ou système technique, l'étude d'un objet ou système technique existant, l'étude et la transformation d'un objet ou système technique déjà réalisé.

- Dansces 3 groupes de thèmes, les caractères généraux de la démarche techrlologique se retrouvent; ils sont souvent résumés dans l'expression: analyse technique.

- Toute création d'un objet technique met en jeu une causalité récurrente. (1) Lecontenu de l'expression : "analyse technique", permet d'eclalrer cette affirmation.

Dans le cas de systèmes techniques à structure mécanique, l'usage normal, (la fonction globale de l'objet ou du système) est d'abord défi,ni, dans un milieu qui peut être un milieu naturel et de plus en plus souvent un milieu technique associé. Dans ce cas... fonction de l'objet .ou du système et fonction du milieu technique se définissent conjointement, l'un par l'autre, ainsi que leur réalisation. Dans le cas de syatémes techniques dotés d'une organisation et dont l'exemple par excellence est l'ordinateur, c'est un champ de possibles qui est posé et qui peut s'accroître de nouvelles

utilisations que le systère réalisé fera découvrir. Mais dans tous les cas un objectif est assigné au départ, avant toute réalisation.

:Eh retenant, pour simplifier, les objets ou sYstères à fonction globale clairement définissable, ces objets ou systèmes réalisés, présentés alors à l'utilisateur ou à l'élève, sont là, boîtes noires, qu'il s'agit de déchiffrer, de rendre transparentes et intelligibles. Des soua-ensetnbl.es sont

à dégager, leurs fonctions sont à reconnaître, une synthèse partielle doit suivre qui permet de définir leurs relations mutuelles et -pratiquement- les techniques de rerrontage. Déjà à ce stage, la pratique montre combien l'habileté du geste est utile et qu'elle appelle l'expression imagée nd'intelli~nce de la main". Pour chaque aous-ensemb'Ie le même processus de demontage, e mise en evidence des rôles de' chaque élément, de relatiops entre ces rôles, vers une autre synthèse partielle qui retrouve la foncti on du soua-ensemb.le, est conduit. L'analyse technigue est donc un processus ordonné d'analyses-synthèses qui ~ermet la comprehension interne de l'objet ou du système technique et, par la, de la combinaison, de l'organisation des Jhénomènes qu'il exploite pour fonctionner.

1) "Les objets techniques qui, dans leur liaison au monde naturel, mettent en jeu de manière "essentielle une causalité récurrente ne peuvent être qu'inventés ; '" parce que ces objets "sont la cause de leur condition de fonctionnement. Ces objets ne sont viables que si le "problème est résolu, c'est à dire s'ils €1:>;istent avec leur milieu associé".

Gilbert Simondon "Dumonde d'existence des objets techniques". Aubier 1969

..

'/'"

17

-L'analyse technique aboutit à l'émergence d'une grille d'analyse, au tracé de représentations graphiques d'organisations. Une logique d'étude peu être ainsi acquise.

L'étude peut s'étendre à une série d'objets d'une mêre faIl!ille, soit en vue d'un choix, soit pour comprendre l'évolution d'une "lignée technigue" au cours du teIIJP3.

:Enfin, l'analyse technique peut être exploitée pour faciliter la compréhension et l'articulation des savoirs et des savoir-faire.

Comme méthode

ensemole aes regies a'aCelon \qUl sone un saVOlr-!alre; e!!lCaCeS Dans un

_ 'ri" __ _ ~ _ +_ _ ~ ~ _ -P .:. 1 ,..; ,...." ...

- Letravail productif permet de dégager l'importance de la notion de référentiel.

la bonne mise en position d'une pièce sur une machine pour réaliser une opération de fabrication est une condition nécessaire de la qualité du travail. Cette bonne mise en position n'est pas autre chose que le choix d'un système de référence bien défini et stable pour le travail à exécuter.

- Le travail productif peut conduire tout naturellerœnt à la mise eni garde contre un dOgmatisme lo[ique primaire. ---,

Au cours du simple perça~d 'un trou dans une pièce métallique, des déformations du SJpport de la piece ou/et de l'outil, des défauts dans l'évacuation des copeaux, un échauffement exagéré par suite d 'une mauvaise lubrification, .•. bref un ensemble d'aléas, conduisent à un résultat qui ne correspond pas à celui qui était escompté.

Tous les phénomènes parasites, comme autant d'effets pervers montrent combien le réel est complexe.

laconfrontation du résultat obtenu au résultat escompté'contribue à

affiner les qualités d'observation, elle souligne la nécessité du soin; elle constitue une éval).lation objective du travail par l'élève Iut-œêrœ ,

- Outre les exigences de soin, le travail productif exige l'attention aux signaux, leur interprétation ; il nécessite pour une bonne communication technique un s stème de si es et de codes sans connotation. C~ travail s'exerce par e moyen et au sein une equipe dont chaque membre a sa tâche propr?à intégrer dans l'activité d'ensemble. Ce travail doit aboutir àun prodult fini et utilisable.

- la valeur économique et humaine du produit est mise en évidence par les réactions de l'usager, du consommateur; en premier lieu par la sécurité d'emploi ou de consommation, par la commodité de l'utilisation. Cela ne va pas sans un souci d'esthétique des formes et des dispositions. la fiabilité, la fidélité du fonctionnement sont des facteurs importants auxquels il faut penser dès le stade de la conception.

(10)

"-~

'lS:)

18

-- Par la distinction nécessaire entre le et le

Pourla chronologie des opérations de fabrication, c'est

à

dire pour le processus, il n'en est plus ainsi. les familles de formes

à

usiner impliquant des méthodes et des machines de production similaires, - le matériel disponible, -l'implantation des machines,- la circulation des pièces,- la nature et la forme des matériauX

à

travailler, -le mode de travail en équipe autonome,

à

lachaine, ou individuel... , sont les facteurs pris en compte pour adopter un processus de fabrication.

- ra

production conduit

à

la notion de contrat. Par l'étude des coûts, par la confrontation du travail dans l'ecole d'une part, dans une entreprise d 'autre part, par la nécessité de réunir une documentation technique, la production ouvre des perspectives économiques et sociales.

l - 3 - 2 - Influence sur la pédagogie du projet technique, des caractères de cette activité.

Il appartient an professeur, par des remarques faites aux moments qu'il juge opportuns, d'attirer l'attention des élèves sur des aspects indiqués ci-dessus et qui permettent d'établir des liens avec d'autres

enseLgnerœrrts , Par exemple faire" prendre conscience que la mise en place d'une pièce par rapport

à

un élément de bâti de machine relève d'une même démarche que celle qui

consiste

à

rapporter la position d'une figure

à

2 ou 3 axes en Iilathémti'lue. De telles remarques devraient être retenues par les elèves.

Maisi l est important de souligner que "ce qui s'al)prend et se "construit au cours d'activités de projet ••• est du domaine de la methode

"Poser un problème de façon ouverte, documenter une question, ''balayer un champ hétérogène de données, anticiper un programme d'action, le "décomposer en étapes et en sous-programmes, "prévoir" (ou penser à) l'incer-"tain, l'aléatoire, coordonner, réguler, se donner les outils du contrôle et "de l'évaluation, procéder

à

des choix, dégager des critères, gérer le temps, "les aléas, les relations interpersonnelles, les conflits, •••

"Il est clair que letemp:; du projet n'est pas celui des apprentis-"sages de contenus structurés afférentes aux connaissances de.base qui sont "mises en oeuvre par: et pour le projet." (1)

"Donc cette activité est loin d'être systématiquement inductrice d'un "besoin de connaissances articulees suivant une logique disciplinaire, "logique discursive qui n 'apparaît comme necessaire qu fa celui qui, dans une "perspective longue, englobe l'ertsemble des situations potentielles auxquel-"les le projeteur (peut être) confronté un jour ou l'autre ... "

(1) J.Chabal. Directeur de Recherche

à

l'LN.R.P.

· .. 1...

19

-En

résumé si le projet technique, par nature, nécessite la mise en relation d'éléments de savoirs appartenant à des domaines enseignés dans des disciplines distinctes, il ne constitue pas nécessairement en lui-même le fondement de connaissances articulées suivant la logique.disciplinaire.

A l'opposé, des disciplines peuvent être enseignées sans qu'il soit besoin de faire intervenir des éléments de savoirs appartenant

à

d'autres, c'est le cas par exemple des mathématiques, mais les connaissances qu'elles apportent sont parfaitement et continuement structurées.

dont la succession choisie-, cocoeÜ a or tance des

.ur

ement

- a -

ra

réalisation bute sur une difficulté;an lieu de fournir une recette, le maître décide d'apporter une information complète et élaborée, ou engage les élèves vers une expérimentation.

Information et expérimentation apportent des réponses générales

à

exploiter.

- b -

ra

réalisation progresse. Pour assurer la prise en compte d'as:t'ects négligés (par exemple économiques ou historiques) le maître décide un apport

d'informations, un moment de réflexion, orientés par des questions qui sont étrangères

à

la réalisation en cours. (De telles questions peuvent, suivant le thème du projet, paraître naturelles ou non. Les visites d'entreprises peuvent les susciter).

- c -

ra

réalisation s'achève, intégrant la prise en compte des différents aspects du thème. Pour assurer

la synthèse, la structuration des connaissances, l'évolution, le maître provoque des discussions, des exercices nouveaux qui brisent la dynamique de la réalisation.

- L'importance de ces moments de rupture, le rôle que le maître y joue, ne proviennent pas du fait qu'ils font sortir du domaine des problèmes technologiques, qu'ils introduisent

à

des aspects étrangers an projet. L'importance et la difficulté de ces moments proviennent du fait gu'il faut briser la 10~que des activités des élèves

à

un moment donné ur introduire uneogique nouve e, orientee vers autres uts.

- Enfin les contrôles techniques de la réalisation, au cours et

à

l'issue de la fabrication peuvent etre exploites comme elements d'une évaluation et d'une auto- évaluation formative, c'est-a=dire liee aux apprentiss?[es.

(11)

21

-_ Une rotation des tâches peut permettre à chacun d'acquérir l'expérience concrete des Operations techniques fondamentales; elle s'appuie sur "instruction mutuelle; il n'y a pas de recherche du rendement

à

tout prix.

de visites d'entreprises bien prépa-ien avec ~a-reaIlté éconOmique et

Enfin, il est certain que le choix des thèmes de projets, le choix des domaines technologiques, sont particulièrement importants pour atteindre les objectifs proposés. D'où de nécessaires réflexions pour proposer,

à

partir des objectifs et des méthodes préconisés ici, des contenus, c'est

à

dire des domaines technologiques

à

privilégier. donc une analyse

précédemment.

- Tous ces aspects, liés aux objectifs de formation générale et progressive des élèves introduisent des écarts entre pratique de référence et activité technologique au collège. Mais ils ne doivent pas introduire d'incohérence ni

d'incompatibilité et ils doivent préserver l'authenticité de la formation. Un rapport étroit pourra alors être établi par les élèves entre ce qu'ils font et ce qui se passe dans le monde économique et social.

- Des comparaisons, rees, de documents, sociale.

Il faut pour cela qu'ils satisfassent

à

des conditions de cohérence et d'authencité et soient les imaç-es d'activités sociales reelles.

Il en résulte inévitablement des distorsions entre les savoirs acquis à l'école et ceux qui le sont hors de l'école. lamise en relation du monde scolaire et du monde de la pr.oduction est un objectif qui s'efforce de diminuer les effets de cette distorsion dans ce qu'ils ont de négatif. Si les projets tecrniques peavent être confrontés (mis en relation) à des pratiques sociales de reference,. une bonne rePOnse sera apPOrtee a cette question.

Il faut donc d 'abord effectuer un choix clair entre différentes pratiques de reference possibles. (pratiques industrielles, adrrünistratives, commerciales, artisanales, dar,s les secteurs secondaire et tertiaire ainsi -que les pratiques àoœestiaues _.. ) et en dég8€er les si~ifications

-édago i ueset les consé ue~ces. Il faut ensuite sati~airea la-fois des con i tions d authencite 'que :faut-il pour qu'on ait une image qui puisse servir a la cUlture genérale et à l'orientation ?) et de cohérence (non contradiction entre problèmes, matériels, démarches, activités et intentions) •

L'école, milieu de vie parmi d'autres pour les élèves a sa réalité matérielle. En France, architecture, organisation et équipement des loc aux, organisation du temps et des services du personnel administratif,

d'enseignement et-d'éducation. montrent que cette réalité matérielle est faite d'abord pour instruire ~ l'acquisition de copnaissances.

L'école a son et ses langaees, ses symboles et ses signes; s'y échangent des idées, des savoirs, des points de vue, bref tout ce qui constitue son monde symbolique.

Monde matériel et monde symbolique de l'école ne sont certes pas

isomorphes, mais tendent vers une isomorphie.

Au contraire aucune iso~orphie, aucune tendance

à

l'isomorphie n'existe entre le monde matériel hors de l'école et le monde symbolique qui existe dans sa totalité et ses diverses formes hors de l'école. (1)

l -

3 - 3 -

la mise en relation du monde scolaire et du monde de la production, vers l'effet et l'empreinte de la technique sur et dans la cUlture.

-Il s'agit en effet de réaliser une initiation technologique, non une simple production économique. S'ily a fabrication et si celle-ci est même au centre des activitéS de classe (ce qui suppose contrat, organi'sation,

programmation), d'autres caractéristiques s'imposent. les aspects suivants paraissent essentiels :

...

/

...

(1) Une étude deMl-l. MAlGLAlVE et WEBER du CNA11 sur "Ecole et Entreprise" a été publiéedans la rev ue française de pédagogie" n" 61

ét,

62 - 1982-1983

w

(12)

~ ~ 22 23 -========================================== II - OBJB::TIFS GENERAUX~MEJ'HODE3~CONTENUS. II - 1 Orientation générale

Ainsi, si des activités relatives à l'alimentation sont envisagées, elles devraient introduire aux industries agro-alimentaires. De même, le travail des étoffes peut introduire aux industries de l'habillement, -le travail du bois aux industries du bois,- les travaux liés ouco~~exes

à

la maçonnerie pourraient s'ouvrir sur le vaste domaine des industries du bâtiment, etc ••.

Le

risque évident est l'encyclopédisme technologique. S'il en résulte une suite de réalisations sans points communs, par rapport aux savoirs que chacune met en oeuvre, l'objectif culturel ne pourra être atteint. le projet éducatif qui devrait dominer et ordonner la suite des projets techniques n'existera plus. Une formation

suffisamment approfondie des enseignants est elle-même impossible. Voulant assurer la formation gestuelle et voulant répondre aux besoins des élèves quand ces besoins se manifestent, on aboutirait à un encyclopédisme peu cohérent,

à

une non-formation. le champ des libres projets technologiques doit donc rester limité, fonction des compétences acquises par les maîtres, dans tel ou tel domaine technique. Il ne semble pas raiso~~ble et certainement pas possible eu égprd aux objectifs généraux proposés de prévoir une formation initiale et une formation ccntinue des enseignants dans plus de trois domaines

suffis~ent caractéristiques des évolutions techniques et sociales. Au niveau du collège, le temus consacré au champ des libres choix

technologiques devrait décroftre de la sixième à la troisième et, en bilan global pour les quatre années ne pas dénasser le tiers du capital horaire.

==========

Pour atteindre les objectifs

- appropriation de méthodes et de démarches, - mise en relation de différents savoirs,

==============~========================================== ====== =======

technologiques" •

Une remarque essentielle est à présenter sur ce champ de "libres choix

- approche de la prise de conscience de l'empreinte et de l'effet de la technique dans et sur la culture d'une société,

II - 1 - 2 - Objectifs caractéristiques pour le collège - choix de domaines technologiques dortinants

--(d)-lapossibilité d'obtenir la participation active de compétences extérieures au collège pour des domaines mobilisateurs est également un facteur important de choix ;

-(e)-lamise au point d'une collaboration interdisciplinaire efficace, au sein du collège, peut permettre

à

des élèves de conduire en équipe, des études et réalisations originales.

Nota : Ces facteurs sont aussi à prendre en considération pour les thèmes de projets ayant trait aux technologies qui vont être proposées comme domaines

à

exploi-ter systématiquement pour que la formation se dirige vers la finalité

proposée. - Des objectifs de l'école aux objectifs du collège

Un

tel champ de libres choix. technologiques ne semble pouvoir être exploité que si certaines conditions sont réalisées. Il est possible d'en recenser quelques unes a priori :

-(a)- L'intérêt et les compétences particulières d'un enseignant pour tel ou tel sujet, le fait qu'il fait partager cet intérêt par les élèves, lui permettent de choisir un thème de travail qui aura d 'heureuses conséquences éducatives ;

-(b)- Les élèves manifestent un ~ût vigoureux et soutenu pour' une

technologie déterminée qui peut etre effectivement exploitée avec les moyens dont dispose le collège, et/ou avec des ressources extérieures ;

-(c)- L'environnement économique et social de l'établissement offre des ressources industrielles, commerciales, utilisables. Elles peuvent déterminer un choix. Par exemple: l'horlogerie

à

BE3ANCON, l'agro-alimentaire en certaines régions rurales, le b~timentailleurs, etc •••

II - 1 - 1 - a - la contribution de latechnolo~eau développement

harmonieux de l'élève, l'apprentissage de la ~ltrisedu geste comme facteur de ce developpement, appellent comme cela a été dit en1 - 1 - ci-dessus, des travaux dont la pratique sociale de référence sera de type artisanal ou domestique. Ils contribuent

à

la création de situations permettant aux élèves, au moment opportun, de s'exercer méthodiquement à condition qu'une ouverture sur des domaines techniques variés comportant des activités manipulatoires intéressant les élèves, soit maintenue. Ces mêmes travaux permettent,d'intégrer pour une fabrication plusieurs savoir-faire

élémentaires. Il semble que leur place doit diminuer assez rapidement de la sixième à la cinquième.

II - 1 - 1 - b - les conditions de 'l'ouverture sur des domaines techniques variés. les limites d'un champ de libres choix technologiques.

L'ouverture sur plusieurs domaines techniques, si .elle peut être maintenue sous certaines conditions en quatrième et en troisième, ne doit pas s'accompagner d'une fermeture sur une oudeuxpratiques sociales de

références; s'il en était ainsi la finalité proposée (empreinte et effet de

latechnique dans et sur la culture d'une société) ne pourrait pas être atteinte.

II - 1

•• . j •.•

il est apparu

à

la commission que 3 grands domaines technologiques devaient être choisis, sur lesquels porterait l'essentiel de la formation des enseignants et une part majoritaire de l'activité des élèves; cette part

l>J

~

(13)

24

-avec estion et étude du travail, a formation par rapport

- mécanique-automatique-robotique et électronique, l'intervention d'une forme spécialisée de

l'informatique dans les automates progratœabâes qui constituent l'élément de base des commandes en automtique.

- économie-gestion avec le rôle de l'informatique et des di vers aspects de la bureautique", l'étude du travail et l'organisation.

Mais il parait intéressant, en vue des objectiïs adoptés et des méthodes qui en résultent u'un thème de roiet technioue combine les as cts

technologiques materiels qu i contient et es aspects economiques qu'il appelle.

de liaison

l'E.A.O.

:Ehfin le projet technique concerne toujours la réalisation d'un produit, objet ou système technique. Tout naturellement, eu égard aux objectifs de développement harmonieux et gestuel de l'élève, le produit, l'objet ou le système sont vus

à

priori comme une production matérielle du

~ appareil, moteur, récepteur. Mais i l a été fait observer qu'un produit tres concret pourrait être-un projet de publicité, une organisation de voyage, ••.Finalement tout en considérant que la production d'un objet techni ue materiel devait rester lar ement dominante, l'idee de roiets conduisant a des produits du secteur tertiaire a ete retenue par a commission.

On

pourrait finalement présenter les choix en combinant les domaines de plusieurs façons.

Par exemple :

d'eux permet d'avoir avec les autres disciplines, et des voies d'orientation dominantes offertes aux élèves

à

l'issue du collège. D'autre part le choix devait répondre aux objectifs généraux proposés et aux méthodes

d'enseignement qui ont paru en résulter.

En

définitive les 3 domaines retenus sont:

- la mécanique-automatique-robotique, qui est en liaison directe avec tous les grands problernes de restructuration industrielle, qui correspond

à

un programme d'équipement des collèges déjà mis en place dans près de la moitié d'entre eux et qui permet des relations nombreuses avec les sciences

physiques et les mathématiques,

- l'électronique qui commande en partie les transformations technologiques de tous les domaines et a les mêmes avantages que l'automatique-robotique, - L'économie avec l'accent mis sur les as

(Our l'importance croissante qu'elle doit a la finalité proposée.

L'informatique n'a pas été oubliée, elle joue un rôle dans toutes les disciplines, sa place est donc assez particulière pour la formation

technologique.

••• j ...

- le traitement de l'informtion, les communications, - l'électronique,

- les bio-technologies, - l'agro-alimentaire,

- des technologies du bâtiment (gros oeuvre et second oeuvre), - les sources d'énergie,

- les technologies de l'automatique, de la'robotique, qui transfor-ment les technologies de fabrication et de fabrication mécanique en

particulier,

- les technologies de création de ~tériaux, la conception et la

réalisation dem~tériaux nouveaux, résultant des recherches et travaux des }bysiciens, des chimistes, des ingénieurs, ont contribué et contribueront

à

transformer toutes les solutions et les techniques de laplupart des domaines technologiques. Parmi ces matériaux nouveaux, plusieurs ont provoqué, outre des changements qualitatifs et quantitat'ifs, de véritables changements d'échelle dans les ensembles et systèmes techniques.

- tout ce qui concerne la bureautique : autoœatisation et

transformation de toutes les tâches de bureau (faire plus et mieux) qu'il s'agisse: des tâches de secrétariat et de traitement de texte, des tâches de l'ingénieur d'études, ou commercial ou de fabrication, des tâches ~~caires,

du travail des employés d'entreprises de transport, de voyages, de publicité, etc ...

- enfin dans tous ces domaines, mais constituant aussi un vaste champ d'activité, l'économie intervient avec des techniques et -des méthodes renouvelées, et l'organisation du travail productif se transforme.

Parmi ces domaines lacommission a dû choisir en fonction des équipements existants dans les collèges, des prograsmes d"équipement déjà prévus, des liens (plus ou moins faciles à mettre en évidence) que chacun pourrait correspondre aux deux tiers du capital horaire total pour les 4 années du collège et la distribution des thèmes relatifs

à

ces

3

domaines, dont on verra qu'ils doivent s'interpénétrer plus au moins, devrait croître de la sixième

à

la troisième.

Ces domaines sont

à

choisir, eu égard

à

la finalité proposée, parmi ceux qui, en pleine évolution, auront très probablement la plus grande influence sur les transformations de la société, du système de production, des relations de travail.

Il a doncsemb~ que le choix devai t ~tre fait parmi les domaines recensés dans le chapitre (A) en II complétés par des technologies du bâtiment :

(14)

...."f-,;

GJ - LI

-Il ne faut pas poser la question de l'informatique en technologie sous forme d'enseignement assisté par ordinateur.

Elle ne peut remplacer l'intuition si nécessaire dans le domaine des technologies de la matière.

Elle ne doit pas faire oublier qu'un problème technologique se traite suivant la: logique propre au domaine concerné - et c ' est ensui te que se pose là. question de l'uti lisation de là. logique informatique pour résoudre certaines difficultés.

Les jeunes et l'informatique, aspects relevés dans la perSpective du travail productif.

t'intérêt des jeunes est grand ; l'informatique attire et motive, elle incite à une pensée toujours plus logique, plus claire, plus aisément traductible en programme; elle peut infléchir leur choix d'homme de métier vers ce qui sera plus aisément informatisable.

~~s elle semble entraîner'une fuite devant le métier, devant le contact manuel avec la matière.

ordinateur

e,

l'informatique et l'enseipne~entassisté

Ence qui concerne la fabrication, l'informatique est susceptible d'influer de façon ïmportante sur· l'organisation générale de la production. Elle exigera un développement d'activités de traduction des conceptions, des séquences, des contrôles, en langage Inf'orrœt Ique ,

Par contre elle n'influera pas (ou n'influera que de façon indirecte) sur tout ce qui concerne les connaissances nécessaires

à

l'élaboration du produit (connaissances qui relèvent de là. mécanique, de lal'hysique, de la

chimie, de latechnologie des matériaux et des fabrications), ainsi que sur les connaissances indispensables pour le choix des technologies. employées dans la réalisation des automtismes, pour là. conception des gamnes de . production, pour le choix et là. création des moyens techniques de contrôle.

- Ces diverses réflexions ne résolvent pas le problème de la combinaispn, dans un thème deifabr-i cat.Ion , de l'automatique, de l'informatique, des aspects économiques. Chaque thème est un cas où la cqmbinaison a une certaine forme. Seule le professeur peut l'examiner et choisir.

Enfin, si Les réflexions ci-dessus concernent le travail productif ce n'est évidemment pas ~our modifier l'orientation de l'enseignement

technologique au college, orientation qui reste culturelle, mais ces réflexions ont paru utiles pour aider

à

la solution des problèmes qui se posent aux professeurs quant il s'agit de choisir les projets techniques.

Reste à proposer un certain contenu au niveau collège, pour les domaines retenus; i l s'agit, non d'un programme d'enseignement au sens traditionnel,. mais d'un relevé de connaissances technologiques qui' peuvent être exploitées et étudiées par les élèves à l'occasion des thèmes de projets techniques .

Ie rô'le de laccemtsstcn n'est pas d'élaborer un progranme, de proposer une suite d'activités, mais de présenter un ensemble cohérent de réflexions

à

partir d'une orientation définie par le Ministre

L'organisation entre eux des domaines technologiques retenus par la commission et présentés ci-dessus, n'est donc pas proposee comme modèle indiscutable. Au contraire pour éclairer les combinaisons possibles que les professeurs peuvent adopter afin de choisir les thèmes à proposer et

(éventuellement) à discuter avec les élèves - après en avoir discuté avec les .autres professeurs, - la commission s'est efforcée de préciser certaines

perepectives d'évolution eu égard aux rôles et aux effets des technologies avancée$. Quelques unes des observations ainsi faites peuvent se résUmer

ainst ,( 1) :'

a -'Un

~ffet

.d

'échelle~

SUpposons.; une fabrication aboutissant à un apparail électrique comportant un réglage. par le- moyen d'un circuit électronique, par exemple une . lampe d'éclairage'du type gradateur de lumière (De tels appareils ont été

effecti vemerrt' construti;~ par' des élèves). . .

SUpposons d'autre 'pàrt ciue le' professeur JUisse présenter la

structqre.d~un· micio~rdinatèar ~ce àun matériel disponible (il en existe actuelleID:mt)~ Dans·.ce.micro-Ord~Mteurle micro-processeur fonctionne gr~e

. à

une '''JUce'' minusculeqUi contient plusieurs milliers de composants et des. centaines de fonctions:

L'élève, et peirc-êt.re l'adulte, ne vont-ils

pas

avoir le sentiment que l'appareil et la "!Uce" appar-t.lennerrtiâ deux univers différents ? b - L'informtique, la fabrication et .1aformatiort

'-ra

societe industrielle 'la de.plus en plus'utiliser des prodUits . aïrtonat Lsês , robotisés, ~tomtiquementcont.r-ôï.ês-et même automatiquement

emballés

et

exr€diés. !l,ais3 sortes de formation professionnelle resteront probablement nécessaires, avec' des objectifs différents entre lesquels . devront être ménagées des franges de'recou,vrement'extrêmement dîfficiles à

définir':' . . . '"

_·ta

première doit perpétuer i'app;entissage du métier, càr toùte fabrication automatique aura 'comencé parla conception. dé la chaîne' pour laquelle il faut 'cormaître la. matière, .sa trans;rormatiOnl sa mise en forme et ses lois - Iatrosièmé devraperliiettre·à

~;tains

dècomrotre toutes'iespossibilités dè l'Üûormatique'êar ils devront traduire. en langage adéquat·.les 'requêtes du

techrüpièn:;

' .

..

.

" ..

:··...:Ên.~r~îê~~e1lX,~e

fo;ination d

'i~terface

- à cheval sur iaméèanique, la ~:Pl1y.Sique ,ladnématique, .l'optique, etc;.. devrapermet.tré de. concevoir, de ·.dessiner les robots'; les automtismes; les apparef.Ls de. mesure; les .

i'égul'l-tions.. . ' . .

Si l'oh accepte cette perspective, l'irruption de l'informatique dans

-Ia vie industrielle ne change pas ce que doit connaître 1 'honme de ~'8l't ; i l

.y.a changement, et radical il est vrai, au niveau de là. productivite, de la fÜi.bilité, du contrôle de production.

(f).L'essentielde Ces réflexions résulte des obsèrvations conduites par les. cadres.et

. industriels membres de la commission,

à

partir.de b

-..

'/"

.

Références

Documents relatifs

• Viande, volaille, poisson et fruits de mer : si vous avez de la difficulté à mastiquer, achetez de la viande ou de la volaille hachée et mangez plus souvent du poisson et

affaires, Société de législation comparée, colloque du 14 novembre 2003.. La réforme a étendu le champ d’exercice des droits de consultation dans la SARL aux statuts, aux minutes

Les paramètres étudiés sont : la liste des espèces de Loranthaceae et Viscaceae rencontrées, leur répartition dans les différentes zones agro-écologiques, (ii) leurs

Objectif : Le présent travail a pour objectif de déterminer la prévalence et les facteurs liés aux infections associées aux soins dans le Centre Hospitalier et Universitaire de

Au total, 24 noms vernaculaires et 480 appellations sont utilisés pour désigner respectivement le mot gombo et ses variétés locales.. La nomenclature populaire ne fait aucune

Par ailleurs, avec l’extrait éthanolique, les plus forts taux d’inhibition, variant de 80 à 100 %, ont été obtenus pour les concentrations supérieures ou égales à

2) Pourquoi un des scientifiques avait donné le nom d’atomes aux plus petites particules qui, pour lui, constituaient la matière ? Pour répondre à cette question,