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L’offre de porc en France de 1954 à 1972. Rapport
général
Louis Pascal Mahe, B. Tariel, Jean-Paul Fouet
To cite this version:
Louis Pascal Mahe, B. Tariel, Jean-Paul Fouet. L’offre de porc en France de 1954 à 1972. Rapport
général. [Rapport de recherche] Station d’Economie Rurale, Rennes. 1974, 105 p. �hal-02308967�
l. p.
mahé
*AVEC LA COLLABORATION
DE
B,
TARIEL ETJ'P.
FOUETsrATtoN
o'Écouornrls
RUFALE BENNESf'offre
de
porc
en
France
de
î954
à
1972
tt...
Dous saùez, ces diaçlranrnessur
lesquels lesuariation'q dans Le ternps d.es
pn"r,
destaut
dtitt-térât etc ,'.
sont
représentéspar
des 'l'igttcs croisstmteset
décv'oissantes enzig-zao.
i'ev;di:;que
j'analysa'i.s
Le-.ct'tses,
j'ai
ess,nl'ptv-sieurs
teprises
de cal'cuLer ces L'1'.cset
cee ct'euren
ajustant
des courbesircëguLières'
et
;ie ct":is que LesLois essentielles
des cntses p'tttt'rai-entàtre
dé.temnnées nethénoLi'quernentà
pat'tir
d.e r:escourbes,
Je ct'ois
encore que' ce,'l'oest
pcssiL'l'e:i
I,es données sont
suffisottes",
K.I'!ARX
(I'e'tLxe'
à
Engels'
1B7i?')RAPPORT GENERAL
Mars i974
* Je remcr.cie rnes collègues pour les trr-l's utiles ol)servaLi.ons f.rites art cortrs de
cette recherclle et particulièrenenL tl4. Brovrn, Bonnieux, Boussard, Rainelll.
documenb-I
I i Iplon
Rës umé .-Introd ucti
onI -
LA FONCTION GLOBALE D'0FFRE DE p0RC:
MODE DE REp0NSt AUX pRrx1.I
1.2Délais de production
et
antici
pation
deprix
La
suite
des décisionssur
'la période de réponse dans lecas du porc 1.3 Un modèle
d'offre
sions
révisables de porcà
relations stock-flux
et
décj-pages
7
B 10
1.4 L'étalement des dëcisions
sur
'la période de réponsel.! fqt.
duprix
du porcet
rôle
duprix
du porcelet1.6 Ajustement
partiel,
offre à
long termeet
révers.ibilité
de1a réponse
d'offre
14 22 25
7
Effets
des productions concurrenteset
desinputs
surI'offre
de porc1.8 Tendance
et
facteurs
sa.isonniers 1,9 Conclusionpartiel
leII .
EVOLUTION DES STRUCTURES ET DES COMPORTEMTNTS D'OFFRE-
47
2.1
Evolutionstructurelie
dela
brancheporcine
(1966-71)_
49 30 35 36 4?.
Concentration dela
branche--sation -__=_==-a
b La spécial
isation
et
la
capi ta1i
Conmercial
isation
et
intégration
49
5t
6l
2.2
Evolution dela
fonction
d'offre
La thèse
de
la stabilisati
Nos résultats
:
I'élastici
Résultats
d'autres
travauxon du cycle
té
a
augmentéStructures
et élasticlté
d,offre
:
deux thèses enrational
'la
isation,
larégulatisation
derelance de la produc
ti
on Evolutet
les 'i nputs Bibl iographie -a b c d ef
64 65 66 69 69 73 76 B3 93ion
desrelations
entre
la
production porcine,prix
des autres productionsagricoles,
et
desConclusion
__
87DOCUMENTATION ÉCONOMIE RURALE RENNES
Annexes
-Iil]ililtillltlJlt|llJl|t[!ililt
ovont-
pfopos
Le caractère cycllque du marché du porc a fait l-'objet de
nombreuses analyses qualitatlves. Louis P. MÀHE décïtt icl un nodè1e
économétrique qui affine 1'analyse ; il situe, le Long du cycte les périodes où les naisseurs et les engraisseurs ont une déclsion à prendre 'et 1l étudle les conséquences probal:les de la conbinalson de cette suite de décisions. Selon le monent du cycle, ces choix peuvent cumuler leurs effets ou, au contraj,re, les neutraliser.
Le travail dlstingue les effets de flux et les effets de
stock;, il est la suite logique du nodèle dénographique d,évolution d,un cheptel porcin que louis P. MAHE a élaboré récemment et qui lui a pemis précisément de falre apparaltre Irinportance des rclations stocks-flux dans lrexplication du cycle. Crest quand la production est faible €t les prix éIevés que les éIeveurs détournent un plus grand nonbre de
Jeunes truies de la filièref engraissenent vers l-a flrière reprôductricer les variations de stocks de reproductrices accentuent alors r'instabilité imnédiate du marché, la spécificat-ion de I'offre dans le modèle rend compte de lrimportance de cet effet de stock. C'est une des originalités de l.rappôrt de Louls P. I.IÀHE.
Une analysê économ:'-oue plus fi.ne interpr:ète mjeux la réallté
nais elle €xiqe une plus grande précisi-on des statjstlques puisqu'elle tient conpte, non plus seulement de La production globale ou du cheptel total, mais de la répartitlon par catégories <1'aninaux, ilalgré cette exigence, lrappJ.icat-ion du noc]èle donne des élasticités droffre quj rendent bj-en compte des variations de production des vingt dernières années, Cette adéquation a Ia réaltté sufflraj.t à justifier l,intérôt du trâvatl.
Mai.s Louj-s P, MÀIIE 1'rrtilise aussi pour juger de l.reffica_ cité cle .1.a politique structurelle srrr 1'attônuation des fluctuations ctrrcli-ques et sur Ia résorption du cléficit commercj-al de la France en viancle de porc.
Le calcul des é1âst_icités par sous-périodcs donne des résul-tats noins précis que sur la période enti.ère, 1l ;,pparaît néannoins que
Lrélasticité de lroffre à long terme tend à auqmenter, L'auteur en riédult guril ne faut pas espérer une disparj,tion snontauée du mécanisne du cycle.
En principe, le molrvenent. .lcvraj,t nône clcrrenjr "explosif,' puisq.e r'él.asticité de demancre tend à dinrinuer. r,es modal.ltés de I'inter-vention prrbltque en sont sans doute un correctj.f €xterne nrais le narc,hé
a.!es porcel-ets peut en être un correctjf int.erne. Il srenbl€ si I'on étuciie les relatjons démographiques dans le chepteJ. que les variatjons de Fro-ductj-on cles porcs et cles porceJ.ets ne pcrrvent êtt-e sj.rnrrl.tanécs alors qrre
Ies varj-ations de prix le sont t I e marché (les porcel.ets a c]e.j caract.ô-ristiques propres, en particulier rrne éI.a-.ticj tr: de demândc ddrir,ée r1e
II
Dar;tIléIisme des deux cycles' 1l faudrait.peut-être connaÎtrc Ics T::#;.; ;'int.tt"rotiol-tnttu r' marché du Produit (porc sras) et ".i"i at facteur de Productlon (porcelct) '
Louis
P'
I4AHE constaten"t
tu
ffi
de producteurs n'a pas.modifié Ie comportenent
des prix eÈ que ceux-ct'";;;;; pas act-uellement les noyens de naîtrlser l'offre globale. rr tt cioit-pàu-tiot= à r'efficaclté des mesures "struc-turerles" dlestinées à t;;;ilt;-;tpiàtt""t à rrrmportance de nos lnportà-tlons en vlande de porc' I1 conclut' en apparence paradoxalemenb' "la pollttque basée sur rt='"tit"tt""s ""t "tint à long terrne quant à la compétttlvtté rnais "' (l-cotrt teme) l'accrolsseirent de I'élasticlté il'off,re plaide au "o"tttitt pour une politlque de prix"'
cetteréflextonlnduiteparuneét'udeguin|avalt.paspour obJecttf ale répontlre t"ïâ"I=tl"i" àe conpétltrvité et dle déflcit
conmer-clal, me serote contrrnât=p"t-i;"u"utvattàn.du f,onctionnêment des
grÔu-Dements de producreur. ;; ;;;";. irs ne senblent pas pouvoir actuellement Ë*.tË.r un contrôle erri""ià-nr sur res marchés iocaux ni sur lrotganl-sàtlon dle la production-'-ti"*pgtf""ce des marchés au caCrân èn est une preuve. Dans ces conditlons, Ies producteurs de porcs françals rlsquent de continuer à supPorter dlfflcilenent Ia concurrence des hollandals et des belges margre ae] it"ià"t= de prod.uction moins coûteux en France'
Mals c'est aussl que la Polltique dite des structules n'a peut-êtrê pas en fait ittnsforme-f"s structurJs autant qu'on I'espéralt' pas autanÈ qu'en sefgiluu'put t*"tpt"'-G'.BODDEZ' professeur c1e I'tJniver-slcté cle r,ouvain const;;È dans te uultetin no14' de lrrnstitut Econo-mlque egrlcol" at g"fqiq;u que "les éIéments structurels vont continuer à jouer un rôre i.potttil srir les marchés européens du porc et rien n,est noins vral que tï;é;;"i conslste à affirner que r'évolution de
la techirique qul régit iu-ptËàotti"" porcine amènera la fin des fluci:ua-tions cycliques" ; iI P"t=àtt aux structures technlques d'éIevage
(sé-lectlon, allmentation)i-tot =ttttt"res économiques de transfomation èt de dlstrlbution, y l"tpit= la proxlmité des grands marchés' dont ParLs en partlculiet .. p,"=Jliî-i""-ptàao"tturs belgJs de s'adâPter en
consé-quence.
Lrorganisation voulue par la potitique des structures étalt probablêment ptus ilifficlle à nettre en oeuvre dans un pays plus diversl-fié cotrme la France ttt"-"ift achoppe aussi sur des pa;ticularlsmes
locaux
rnême dans une zone pro"-f'à*ogent c-omme la Bretagne' Je
me souvlens'Pe!-sonnellement de plusieurs ie""f"n= d'organisations de producteurs de Porcs vers 1962 dans les locaux de la Caisse de crédlt Àgrlcole de Rennes'
rnvltés avec c. BROUSSO;; ; ;"rgqerur cles idées"' nous avions développé
à peu près dans les .Ct"= ttttt"-celles de G' BoDDEz' en particulier la nécessité d'organiser t'lpiàii""l et corlectivement dans I'ouest la sérec-tlon des sôuches efficieites et honogènes' ces réunlons nronÈ Pas abouti à la coordlnation des inltlatlons et des structures' sans doute Parce
que
les orgânl-satfon" pte"""tt"-àtuf"tt plus sensl-bles à la concurrence gui les opposait dans leurs i"tËtàt" tméclials qurà reur sol-ictarlté en face de la .à-n.rtt"n." des autres Pays de la c'E'E"
III .
La politique des structures avait pour objectif, entre arrtres, de développer et de général.iser Ie recours â des techniques plus effj-c1entes, drméllorer la compétitivité de Ia production porclne française pa; rapport à nos partenatres de la c.E.E.. Les résultats de
Louis P. MÂIIE suggèrent le peu d'|efflcaclté de cette politiqrre sur f ins-tabtllté du narché. Pour apprécier la posltlon concurrentielle de Ia branche porcine françalse dans la c.E.E, et donc son avenlr à rong teme, 11 serait souhaltable drintroduire tmplicltenent dans la nodélisation les effets tlu progrès technlque.
Lê travail dê lôuls p. MÀHE a fait progresser Ia connalssance
du narché du porc uals la recherche sur rréconomle de--la production porclne françalse nrest pas épuisée.
G. BROWN
t,
f
esufne
.
L'importance desfluctuations
sur
le
marché du porcet
l'apparition
d'un
déficit
dela
productionnationale,
nousànt
conduità
rêaliser
une étude del'offre
de porc en France.Elle
portesur'la
période 7954-1972. Ses deuxobjectifs
principauxsont
:1,
Préciser
le
mécanisme de réponse des producteurs auxprix
du marché.
2.
Caractériserl,évolution
dela
fonction
d'offre
au cours decette
période oùles structures
dela
brancheont nettemeni;À";;è.
Les études
à partir
de modèlesd'exploitations
suggèrent que19 porc
est
une production rentableet
élastiquô
par rapport àuprix,
Néanmoins son développement
est insuffisant
en France.rn
ralt,
àn tenant compte del'étalement
dansle
temps des décisionsaffectant
1a productionîl_!,91
constate^queles
ventes réagissent fortement auprix
mà.is quel'élasticité d'offre
est
néanmoinsfaible,
tout
au moins àansle
débutde'la
périoded'observation.
AI'aide
d'u modèle tenant compte de --1a composition du troupeau(repr"oducteurs, porcsà
1'engrais)',
ia
distinc-Eronentre
reponse des ventes auxprix
et
élasticité d'offre
est
prêcisée analytiquement.Ainsi
1a composition ducheptel
réagit
fortementà
la conjoncture, mais I'ensemble ducheptel
beaucoup moins.Il
n,y
a doncpas
incompatibilité entre
fortes fluctuations
des venteset
tâiute
elas-ticité
del'offre.
0nn'a
pas pu montrersi l,offre
était
réversible,
mais
la
réponse1'est,
cequi
est
conformeà
1a symétrie desfluctualions.
Les
structures
dela
branche porcont
changé fortement. Laconcentration s'
est
accentuée, 1,intensification,
1a siécialisation,
I'insertion
dans T'économie marchande, se sont accrues. Les groupeméntsde producteurs assurent une
part
importante dela
mise en maiché'.Toute-fois'
il
existe
encore un très_grand nombre d'éleveurs de porcs, deplus
la productionest
moins concentréè chezles
éleveurs detruiês
quâ cÀelles engraisseurs. La référence au marchê concerne encore 95 % aes'inimàùi
vendus,
De nombreux observateurs
s'attendent
cependantà
unemodi-fication'profonde
des comportementset
à
unerégresiion
desfluctuations.
Nos
résultats
montrentqu'i1
enest
autrement:
l,é'lasticité d,offre
anettement augmenté
et la
réponse (doncI'instabilité
des ventes) encoreplus. cette
évolution est
expliquéeà
la
lumière de 1'analyse ééononrique.La
part
accrue des chargesrée1les,
Ia
prédominance des chârqes variablesjouent
dansle
sens de l'accroissementde
t'élasticité.
L'importance desinvestissements
plaident
pourtant pour unerigidité
ptusgra;ae,
pài
ie
uiais
de I'endettement. Mais
leur part
dânsle
coùtest raiute Ët
les'observations montrent que 1epratique.
tauxd'utiiisation
des bâtimentssont
variables dans laNos
résultats
donnent quelquesindications sur
'lesliens
entrele
porc.et_les autres
productions.ceux-ci
sembrent se distendreà
ia-laveurde ta spécialisation
desexploitations.
Dans ces conditions 1a
politique
baséesur
les
structures appa-raît comme peuefficace
pourrelancer'et stabiliser la
production. Laforte
réponse des venteset l,élasticité
accrue deI'offre
plaident pour unepolitique
deprix
àcet
égard. Dupoint
de vue de 1aI
1-4
è---introduct
ion
Au cours des deux dernières décennies, 1a production porcine française
a
été
'le théâtre
de changements importants desstructures
de productionet
de commercialisation, avec uneaccélé-ration
dansla
pêrioderécente,
Lataille
moyenne des élevages est passée dell
porcs en 1967â
19 en L972. En1966,3
% des porceletsétaient
achetéspar
les
groupenents de producteurs,i1s
encomr€r-cialisent
32 % en décembre 1971."Ils
"contrôlent"
31,5 % ducheptel porc en décembre 1972.
La production indigène contrôlée a connu une croissance importante depuis 1954.
Eile est
passée de 508mille
tonnes (mt) a1orsà
I
064
en 1972. Maisla
consommation indigène contrôléea crû plus
vite
(500à
I
243mt).
L'excédent maximum de 95 mt en1959
s'est
transformé en undéficit
persistant
qui
a culminéà
;233 mt en 1969
et
représentêalors
près del0
% dudéficit
commer-cial
Français. Cedéficit
est
apparu en 1963et
s'est
accentuê avecI'abaisserBnt en 1967 des
barrières
douanières dansla
C.E.E..Pendant
toute cette
période des f-luc-tuations cycliques ae-Prj.Lr[igflJomues sesont
poursuivles avecrégularité,
et
avecdes inconvénients que
les
producteurset
observateursont
Vigoureu-senent dénoncés.Le
retard
des techniqueset
desstructures
de production aëté
rendu responsable del'évolution
constatée' Aussiles
pouvoirspublics
ont-i1s
cherchéà
relancer 1a production porcine en mettant en placele
"plan
derationalisation"
de 1970' Ceplan
consiste enpartie
en unepolitique
d'amélioration
desstructures
de production (aides aux jnvestissements)et
de commercialisation(aides
aux grou-pements).I1
s'accompagne d'aidesà
l'amélioration
génétiqueet
à la
formation des hommes'Il
n'est
pas dansnotre
intention
defaire
une revuecritique
approfondie dela politique
économiquesuivie
(a)'
mais d'en analysercertains
objectifs
à
la
lumière des comportementsd'offre
et
deleur
évoluiion parallèlenent
à celle
desstructures'
Cette étude de
I'offre
est importante
A
plusieurstitres :
elle
permet de comprendrele
mécanisme deréaction
desproducteurs
à
la
conioncture deprix;
deprévoir
sous certaines certaines hypothèsesles
variations
dela
production
;
de prescrire des mesures appropriées depolitique
économique'Les comportements
d'offre
de porc en France sont mal connussurtout quantitativerent nais aussi
de façonqualitative'
Sans doute
la
périodicité
constante des cycles permet de supputer que 1a conjoncture observée 18 mois auparavantinflue
fortementsur
la
production au moist'
l'4ais des décisions peuvent encoreintervenir à
la sai'ltie
(t -
10)' à la
mise en engraissement(t-4).
Quelssont leurs
effets sur'la
production ent
? Quelssont.lesrôlesrespectifsdesprixduporcêtduporce.let?Les
prévisions
dèprix
faites
parles
producteurssont-elles
puremnt naîves (prolongement du prêsent) ?Sont-elles
prudentes en face durisque
? Quelest
l'effet
desprix
desproduits agricoles
concurrents ou complémentaires de 1a production porcine ? Comment,enfin
l,évo-lution
desstructures
setraduit-elle
sur
les
comportementsd'offre
?La concentration
et
1aspécialisation
accruesentrafnent-elles
une
plus
fajble
réaction
auxprix,
aveceffet
stabilisateurr
comme.certains
observateursl'affirment
?Sont-elles
aucontraire
la
cause drune
plus
grandesensibilité à
1a conjonctureet
donc d,uneélasticitê
accrue
del'offre
?L'étude d'une
fonction
d'offre
a
pourobjet
derelier
les
quantités
produites
au cours d'une pêriode, au niveau desprix
desbiens
liés
au processus deproduction.
Lathéorie
économiquemontre en
effet
que sous certaines hypothèses, 1afonction
d'offre
peutêtre
dêduite du comportement dela
firnn
cherchantà
tirer
ie
meilleur
parti
decontraintes
techniques(la
fonction
deproduc-tion)
et
d'une conjoncture économique (1e niveau desprix).
L'utilité
dela
connaissance desfonctions
d'offre,
tout
au moinspar
produit sinon
parsecteur,et
àdivers
niveauxd'agrégation,est
reconnue depuis longtemps. Les conditionstechnico-économiques de 1a production
agricole
semblenta
priori
justifier
l'utilisation
àe ce concept dansI'étude
deséquilibres
globauxafin
de mieuxguider
la
politique
économique.Le contraste
entre
l'abondance de travaux anglo-saxonset
la
rareté (a)
d'études françaisesutilisant
des modèles de marchéest
frappant.
Les techniques économétriques pourestimr
lesfonctions
d'offre
et
de demande sont pourtant disponibles depuis longtemps.I'l
est vrai
quef
insuffisance
des donnéesstatistiques(b)
a empêché
le
développement decette
approche en France.(a)
Mjllau,:.
(1938)et
Dub-o5;J.(1960) sont à peu prèsles
seulsu'rs.
/
aute
(b)
des
Cette
situation a
conduit
les
chercheursà
utiliser
la
mêthodemodèles d'exploi
tation.
l
1
La
situation s'est
nettement amélioréeet'
sansvouloir
surtstirrer
le
pouvoirexplicatif
des modèles de marchés' onpeut
s,attendre
à
la
multiplication
de cetyfie
d'analysesafin
d'ac-croître.laconnaissanceempiriquedusecteuragricole.
La
théorie
économique des marchésest
essentiel lementstatique.
Lesrelations
entre
prix et
quantités sont
estimées sur une période suffisamment longue pourinclure
le
dêlai
de production
et
suffisamment courte pours'assurer
de 1astabilité
duphénomène
étudiê.
Il
est
évidentqu'il
y
a
un décalageentre ces
limites
thêo-riqueset
1aÉalité'
Ceslimites
secaractèrisent
pourle
secteuragricole par
deuxtraits
importants :(i)
Cesdélais
d'ajustement auxprix
sontplus
longs dansl'offre
que dans
la
demande,à
cause du longueur de processus de production'Les
anticipations
deprix
faites
par 1es producteursjouent
un rô'le considêrable, dufai,t
qu'e1'lessont
rarement confirmées parles prix
au moment dela
mise en marché' Cettesituation
conduità
utiliser
une approche dynamique de1'offre fnetit'
i965-ill
existe
eneffet
desrelations
dynamiques au sein d,un cheptel enparticulier
entre
1es animauxfinis et
les
repro-ducteurs' La composition du troupeauà
un moment donnérésulte
de
décisions
prises
dans 1e passéselon
la
conjoncture'
Elle
peut dans
une
certaine
mesureêtre
modifiée instantanément:
réforme' mise ensail'lie'
Cette
prise
en compte dela
démographie du cheptel conduità
distinguer'la
fonction
d'offre
qui
mesure1'effet
desprix
sur
la
productionet la
fonction
de réponsequi
explique
1'effet
des
prix
sur
les
animaux commercialisés' Cettedistinction n'a
pastoujours êté
clair€mentfaite
dansl'êtude
deI'offre
de produitsrelation entre
les
prix
et
les
quantitës
observéessur
les
marchés,Elle
permet de rendre compatibleles
fluctuations
importantes surle
marché(flux) et
la
faible élasticité
del'offre
(le
stock
varle
f
peu).'Les'relations
dynamiques sont exprimées par des variablesà
retards
échelonnés.(i
l)
Le deuxièmetrait
caractéristique
del'agriculture
dansla
périodeactuelle
est l'évolution
desstructures.
0r,
I'estimation
de
fonctions
d'offre à
un.niveau é1evé d'agrégation netient
pôscompte de comportements hétérogènes des
firmes
dela
branche. Comnela
part
desdivers
types de firmes homogènes(ex:
producteurs occasionnels opposés auxspécialisés),
évo1ue rapidement, unefonction
d'offre
globale
risqued'être
rapidement obsolescente dans ses paramètres sinon dans sa forme, Ce problèneest
délicat
et
gêneles
prévisions
à noyenet à
long terme.Vu
l'impossibil
ité
actuelle
d'étudier
des comportementsd'offre
de sous groupes honogènesfaute d'informations,
nous teste-ronsla stabilité
dela
fonction
d'offre
dansle
tempspar
uneanalyse de covariance. Nous mettrons
alors
enparallèle
1'évolution
7
des comportementsd'offre
au niveauglobal
et
l'évolution
de la branche,afin
de mieux apprécier 1a pertinence dela politique
desstructures.
Sans mettre en évidence desrelations
proprementcau-sales
entre structures
et
comportements nous pourrons au moinscons-tater la
simultanéîté
des phénomènes.C'est
hélas souventle
cas enéconomie, où
l'impossible
expérimentation empêche de conclureà
desrelations
de cause àeffet.
Dans une première
partie
nous présenterons une analyse du mêcanisme del'offre
de porc en prenant en compteles
dates dedécisions
et
les
anticipations
deprix.
Ladistinction
entre
fonctiond'offre
et
fonction
de réponse sera précisée analytiquenent. Lespart,
et
desinputs,
d'autre partrseront
évoquésfaible
réversibilité
del'offre
sera examinée'6.
Puis
l'éventuelle
I
Dans une seconde
partie
nous mettrons enparallè1e
1'évo-lution
desstructures
et
leurs
consêquences présupposées d'unepart'
avec
l'évolution
dela
fonction
d'offre
dans son mécanismeet
sesparamètres,
d'autre
Part.Nous ferons donc une 1égère
entorse'
dans 1aprésenta-tion
sinon dansla
démarche, auconseil
deA'
Marchal:
"Une étude concrète desstructures
et
deleurs
rnouvements'devrait
précéderl'étude
du mécanisme lui-même"' Notreobjectif est
eneffet
d'étudier
1e parallè1e
entre 1'évolution
desstructures
et
celle
descomporte-ments.
Nous
faisons
ainsi
l'hypothèse quesi
les
structuresévoluent,
il
enest
de même des. mécanismes'tout
au moins au niveauI -
LA FONCTION GLOBALE D'OFFRE DE PORC:
M0DE DE REPONSE AUXPRIX
ttla connaissance des phénotènes écononiques stéLabote de La même façon que
celle
des phénomènes physiquee,etest-à-dire
paz, unùa-et-uient coniinuel
entt'e obseroationet ,;héo,iet''
E.MALTN,AUD
L'estlmation
d'unefonction
d'offre
suppose laspécification
d'unerelation
entre
les
quantités vendues et 1esprix
duproduit,
ceux de sessubstituts
ou complémentsainsi
que ceux desinputs. Cette
spécification
reposesur
unethéorie
du comportement(a)
des producteurs prenant en comptela
productionet
du contexte économiqueles
caractéristi
(dans
notre
cas quele
marchésde
)Sans chercher
â
faire
le
lien explicite
et
rigoureuxentre
l'entreprise
et
I'offre
globale
(b),1a
spécification
dela.fonction est
héanmoins baséesur les
conditions de production qui guident 1aprise
en compte desdélais
techniqueset'le
choix desvariables
à inclure
dansle
modèle,(a)
on peutaboutir
à desthéories
très
différentes
d'un rÉne phénomène: cf.
l'interprétation
du Cobweb par Boussard (1971)(b)
Cette désagrégation ne semble pas possible actuellement paidéfaut
de données..l
ô
1.7
Dêlaie ite produetion ebanticipation
de priæLa production porcine
est
soumise à des dé'lais de mise en oeuvre assezrig.ides]"rl";i.ËË iË-g"itution est
proche de 4 mois ;l'âoe à
1'abattageest à'lnvirà"-o-mois-'
L'intervalle
entre
les décisions (peuréversibit;"i;;;i
i iiotrrel
desaillie
et
la
vente des Dorcsest
ainsi
aui6'a'ii'tnois'
Les ëieveurs doivent doncËt.abiir'leurs
planso.
ptoauiiiôn sur
1a based'anticipations
deilii'iltrit'Ër6ig"ét
à'àu moins 10 mois'L' importance du problème,des.anticipations de
pfil--...^
i:,'ilt::l'ii'
il::i:i:,'
;ali:'11'l.i'i,i!il'il
il'i;,'l::lit'ï:0"'
d'enquêtes par
interviéi
i-tj-q'i
montrent en.substance que la sous estimation0.,
uutiuli6nt'"àt
iâ-tônioncture
sembleêtre
larèqle.
"Des prévisions;;;à;;"t;;
là
proiection
desprix
(b)I'lir..ttî-i.lnËraient
t;-G;Ét;i
dembilieurs
résultats"'
une 'interprétati
on suggcre!"eli"il.rË'rài
pioducteurs réaq i ssentà
des
;iffih;;;;
;"rlnô'i..r."Ëi ii"".à"t'
les
variations
ducourt
terme.Une enquête
plus
récente lwest'
1969.lsur
les
produc-teurs
de porcs decu.oii'nË'Or'rloiJ, t"na.a
ionfirmer'l'hypothèse oueles éleveurs.*t"upàiËni-timpié*ent
les
prix
courants dànsieurs prévisions.
Depiti-iàt-i"i"ntions
de i:roduction semblenti;;;ËrË;;'i;iiu.n.à.t'
pJ"
iei
iniicipations'
En sénéra1' les éleveurs sontpeu.ont!itnii-aà
1'existence-d'uncycle
de porc' Contrairement uu*outuiui[iôni
dt
Boun-(1955)qui
avaienttrouvé une tendance
u;;;;-;;ll"
de préfèrence poyl-19!1tlYt'
tlest
n'a
trouvé aucuné-nôte dominantepour.la
oréférence ntËil ï ;';;î;; i;i:
É'.";o'i"" iôt
prbducteuri res prus endettésproietaient
t.,
a..'oilst*Ënit-at-pt'oAuction les
olus faibles
'
ce
qui
soulign.
r.
poii'-â! i;intti^tit'de
et
dufàcteur
financier'
Ces
résultats d'interview.ne
permettent oas 'de dégagerIr
lS
n.rliË,lll
1;:i'i
t^;;iii
:i:;,1;
i.i;;;'
ilî';
:i;n
o'i EiJTi"
"
(a) pl us (b) llest (c) Sans
oud
(d)Elles
portaient
sur desfirnes
nonagricoles
et
sur
des périodes iongu.s que celles
concernant 1'agricul ture ',l-rligit'piuiôt
a..
variations
qué des niveauxrcorrne 1e suggère( 1e6e) .
li-v alait
une grandevariabilité
desattitudes
à
cet
égard..
'qu{iitidi
-iitiiuTà-aé-i
;àipt i quer par 1a dimension'l'
endettemer'autres
facteurs.Ezekiel
(1939).producteurs prolongent
les prix
courants. Maisils
soulignentaussi
la
grandeincertitude
des producteurs dansleurs
prévisions,même
si
leurs
intentions
de production sont fortement influencéespar leurs
anticipations
(a),
La
difficultê
dèl,estimation
del'élastic.ité d'offre
est
considérablement accrue parce
fait.
"Laprincipale
difficulté
des recherches empiriques en économieest
quera théorie
concernerarement des variables que
1'on
peut observer,,(Nerlove, 195g,p.24).L'utilisation
directe
deprix
observésconduit,
en généra.l,à
unesous estimation importante de
la
réponse des producteurs auxprix.
Nerlove (1958) aainsi
comparé I'accroissement de productionconsé-cutif
à
des mesures deprix
garant.is, aveccelui
prévuà I'aide
desestimations connues de
I'élasticité
d'offre.
Lesréalisations
dépas-saient
très
largement 1esprêvisions, nettant
en évidence une rÉcon-naissance profonde du mécanismed,offre
et
suggérant enparticulier
une sous évaluation de
l'élasticité.
,D'autre
part,la
réponse auxprix
évaluée àpart.ir
demodèles
d'exploitations
est
très forte
pourIa
productionporcine,
si
l'on
n'écrit
pas decontraintes
spécifiquesafin
derapprocher
les résultats
du modèle de ceux dela
réalité
[Albert,
Petit,
Viallon,
1970
p.27et
30]
.
Comrnle
suggèrent cesauteurs
ceci
est
probablementfu
aufait
que dansleur
formu-lation
la
plus simple,
ces modèles ne prennent pas en compte les risques dusà I'instabi
lité
descours,
nraisutilisent
desprix
1:I::'
(b)'
(a)
lllest suggère quel'élasticité
corespondanteest
de 1.(b)
Cesrésultats
suggèrent une aversion pourle
r.isque puisque unprix
constantégal
auprix
moyen semble rémunêrateur. Si'
le
modèlereflète
bien
le
comportement des producteurS r cêuX-ciproduiraient plus
avec unprix
garanti
qu,avec unprix
variable pourtant de nrême moyenne.l0'
tn
introduisant
descontraintes
desécurité
dans unmodèle
voisin
des précédents' Boussard (1971)a
obtenuune
courbe
d'offre
de porcélastique
pour des niveaux "moyens"de
liquidités,
ntais derigidité
croissante quandcerlles-ci
sont eteveesou
faibles
(a)'
Lefait
quel'activité
porc reste dansla
solution
optimale'
avec une importance variable'
soutientl,hypothèse énoncée
plus
haut quecette
productionest
rentable mais que son développement se heurteà
l'instabilité
des revenus
qui la caracterir". un""ct'at
a'i;unnlq'e
[Neightnnn P'N'
et
Davey B'H' '
1971] ogalement basée
"t
O"'
modélisationsd'exploitation
a donnêdes résul
tats
anal ogues 'Ces êtudes
à
partir
de "simulations"du cornportement
d'offre
d'agriculteurs
'
maximisantleur
revenunet
,
avec éventuel I ement pri se en conpte de I ' i ncerti tude'
constituent
un faisceau d'hyPothèses:ou-ltntlt
la
rentabil
ité
et1a grande
élasticité;;;^;1;ii"
ot
l.offre
de production porc.ine' Connent
alors expliquer
son développementinsuffisant
poursatisfaire
iros besoins nationaux depuis 1963 ? Conrnent
estimer
1aréponse
aux
prix'
au niveau deI'offre
globale ?L.2
In
euLte des déci.sionsew
La période de téponse dnnsLe
cas du Potc
Nous avons indiquê
plus
haut que 1edélai
minimumdemiseenoeuvredelaproductiondeporcêtaitde10-11mois
(de
la
saillie
à
l'abôttage)'
Lepère
de Graveronet
Linguenheld(1SOS) ont montrê àue
le
cyble du porc en Franceavait
une durée
irl-u..
t"'
telle
courbed'offre
(tqi:.
pot rapport
auxprix)
Ëiiii-tusgérée
par l'laugh (1964) 'I
'
11variable
de 30à
40 mois.lSi I'on
se réfère
à
la
théorie de
latoile
d'araignée
letcfieÏ,
193q
pourexpliquer tes fluctuations
cycliques,
et
si
l'on
considère queles
décisions sontessentiejle-ment pnises
lors
dela
saillie
(délai
de production del0
à
1l
mois) 1apériodicité
(a)
desfluctuations
devrait
être
del'ordre
de 20à
22 mois, donc moins de 2ans,
cequi est
contraire
auxobserva-tions.
De cefait,
oubien
la
théorie
du Cobweb nes'applique
pas, oubien
les
décis'ionssont prises
sur
la
base desprix
avantla
saiilie
(entre
t-15
et
t-20
d'après
'la période observée).Larson (1964)
et
Boussard (1971)ont
proposé desthéories différentes
du Cobweb
(et différentes
entre e1les)
donnant naissanceà
desfluctuations
de période égaleà 4
fois
le délai.
S.iles
décisionssont prises
à
la
saillie,
elles
correspondraient mieuxà
la
réatltë.
Leurvêrification
empirique dansle
cas duporc est
difficile
oui ncompl ète.
Plus simplement,
i1
est
couramment supposé qu'undélai
deréaction
de 6 moisest
"nécessaireà l'êleveur
pour prendre conscience del'évolution
du marché, décider enfonction
dela
conjoncture del'orientation
de sa productionet
rassembler éventuellernent lesmoyens nécessaires
(truies
à
saillie)
pour passerà
1'exécution"(b).L'évolution
desprix sur
une pér'iode de 18 mois précédantle
moment dela
vente des porcscharcutiers,
est
donc susceptibled'influer
sur
le
niveau de 1a production commercialisée.L'intervalle
(t-18,t)
sera appelé nêrIode de réponse Surcette
période de réponse, on peutdistinguer
des dates auxquelles sontprises
des décisions qui déterminent 1a production vendue ent.
Elles sont
représentéessur
lafigure
no1.(a)
D'aprèsia
théorie
dqla
toile
d'araignée 1a période desfluctuations
est
égaleà
deuxfois
le
délai
de production.(b)
Lepère
de Graveronet
Linguenheld, (1965,p.41).Fioure n"1
-
Les décisions poss-ib1es au cours des 18 mois précédant l'abattage (ent) et
leurs effets
t2 négatifent-10 positl-fent-10 négatlfent-15 positifent-15 négatifent-10 positifent-10 positlfgng+10 négatifsn!+10 positlfent+10 négatif en t, + 10
t
par
srmplification on ne eient Pas comPte dans ce tableau de I'étalementdes décisions autour des dates principales
Achacunedecesdatessontdoncprisesdesdécisionsquiseror
baséessur
desanticipations
deprix
à ce moment' 0n trouve dansla
littérature
trois
modèles de formation desanticipations'
(i)
anticipations
naives:
elles
consistent en une simple extrapo'lation dePrix
courants.(ii)
anticipations
adaptatives (Cagan 1956' Ner'love 1956' 1958)' Lesanticipations
deprix
(Pf)
sont revisées proportionnellementà
l'erreur
faite
à
la
pêriode prcccàente' Dansle
cas du porc avec un dé1ai de pro duction delB
mois onaurait le
modèle :(r)
(pT-PT-rs)
=y
(Pt-ra
-
PI-rs)'
o
< Y -< 1 tDates Décisions
Effet sur les
venÈes en E
Animaux
concernés
Effet sur les ventes à une autre date
t-15
.o.=titrtfo.
au IprétrouPeau
I hise en engrals sement naintien èn reproduction éIimination positlf en t négatif en t positif en L négatif en t j eune s truies 2à4mois truies après sevrager-10
saillie
réforme ou vente positif négatif truies gardéest-
5 consÈitutlon du prétrouPeau mise en engrais-sement négaÈif en t positif en t j eunes truies issues des sai I I ies ent-10t
salllievente négatif en t positif en t jeunes truies et truies gardéesCes
auteurs
ont
montré
(annexen"2)
queles
prévisions deprix
faites à
un moment donné d,après ce modèle sont une sonme pondéréedes
prix
passés, Leseffets
d'unevariation
deprix
ôu cours d,uneperioaê de production
s'étaleraient
doncsur plusleurs
périodes futures (de 18 mols chacune).(iii)
les anticipations
rationnelles
(Muth(a),
1959):
elles
seralent
faites
sur
la
base drr fonctionnement du système économique(icl
le
marchê duporc)
danslequel
les
producteurstravaillent.
Ceserait
doncles
prévisions
faites
par
une représentation (modèle)de ce système
Cette dernière thèse
n'a
pasété
testée
empiriquenentet
senble detoutes
façons peu cohérente avecla
persistence passêedes cycles du
porc
(b).
Lesanticipations
adaptatives-
dansla
formu-lation (l)-nous
semb'lent peu appropriées au cas duporc,
en raisonjuste-ment de lrêtalement des décisions
sur
la
periode de réponse;
enraison
aussi du caractèrerévisable
decertaines décisions
:
aunoment de
la
saillie
(t-10),
la constitution
du prétroupeau(t-18,
t-12)
n'est
pas nécessairement confirmée;
ent-5,
lasêlection
de Jeunes femelles en vue dela
production de porcscharcutiers
en t+10décroft les
mises en engraissementet
donc ies ventes ent.
Ladd (1959)
a
formulé unecritique
analoguede
la
possiblllté
d'appliquer
ce modèle auxproduits
animaux: ',Il
concerne unesitua-tion
thêoriqueoù,
la
productionest
déterminée par des décislonsa)
Uneinterprêtation
dans'le
cas du Cobwebest
donnêe dans Nerlove196l ) .
b)
Cependant,il
n'est
passûr
que dansl'avenir
il
ensolt
de mêtp,i
certains
producteurs prennent conscience du cycle.i4'
et
desanticipations
formées au cours d'une seuleunité
de temps (a)Dans
le
cas del'élevage'
la
productionen t
dépend de décisions
prises sur
plus d'une périodeet
d'anticipaiions
sur
les prix
ent
fo.te",
au cours deplusieurs
périodes"'7.3 lJn notdèLe
d'off*e
ile porc àtelations
etock-fLunet
décisions0n
pourrait
formuler 1'hypothèsed'anticipations
adapta-tives
avecle
mois cormeunité
de temps(a)
aulieu
dela
pêriode de réponse (18mois)'
t'lais
cela
correspondraità
desprix
anti-cipésen t
obtenus par une pondérat'ion décroissante desprix
passés de
t-18 à
t'
0r
la
figure
1 suggère nettement deux types essentiels de décisionsur
le
troupeau: la
préparation du cheptelreproduc-i;r.-tt-t5f
et la
confirmation ou non deI'affectation à
la
reproduction ent-10 (sai11ie)'
C'est
à ce stade queles
inten-tions
de production sontrévisées'
Les dêcisions ent-5 et
t
nesont
queles
pendants des prëcédentesaffectant
la taille
du cheptel en t+10, mais aussi'
pardiffêrence'les
livraisons
sur
le
nnrché ent'
Pourclarifier
ces hypothèses'
nous proposons 1e modèle ci-dessous' en supposant provisoirement 1arigidité
des
durêes
,
et
donc des décisions non étalées' reoieabLesIB
i.i-ornt
notr€
cas1'unité
de tempsest le
mols de nrême quela
pêriodeUir-i;-t;;;
àùl'.,t""
I 'entend i ci '(b)
PT-
PT-r =t
(Pt-l
-
PT-l)Dt
it=o ^r(
r -
'r)Soient:
Yt : l'effectif
total
du cheptel ent
Rt : l'effectif
du cheptel reproducteur.
Qt : l'effectif
des aninnux destinésà
i'abattageL'identité
suivanteest
vérifiée
:(2)Yt=Qt*Rt
L'effectif
global
du cheptelest
déterminê essentiellement (a)pall'état
du cheptel reproducteur(saillies)
ent-10
;
soit,
ensupposant
linéaire cette relation
:(3) Yt
=k
Rt-10,
k
= constantepositive
Ces
relations
sont purement techniques, nous supposonscorme
il
a été
annoncéplus
hautqu'il
y
a
préparation des déci-sions desaillie,
pârconstitution
d'un
prétroupeau. Lesinten-tions
de production s'exprimentalors par 'la
fonction
d'offrnesuivante:
(4) Ri = ooPlS i
oor
o1)0
Rl
:
niveau souhaitê du cheptel reproducteur ent
P*_.
:
Prix
du porc décalé de 5 mois (durée d'ëlevage d'une jeunetruie)
La
relation (4)
représenteles
jntentions
de production en fonction desprix,
c'est
donc unefonction
d'offre.
ioi-rr
"rt
clair
oue ce modèleconstitue
unesimplification
desl6
cettedéc.is.ionétantréviSab.le'nousn'enVerronsles
effets
que dansla
résultante
desintentions.de
productions (ent-5)
et
deleur
révision
ent'
Eneffet'
on peut supposerque
si
la
conjoncturemaintient
ent'
1esintentions
sont simple-mentréalisées
;
si
par contreelle
semodifie'les
décisionscorrigent
en hausse ou enbaisse
les
intentions
êlaborées 5 mois auparavant. Larelation (5)
exprimeainsi
queles
décisions sont
mo-difiées
selon un"coefficient
derévision"
qui
représentel'effet
d,unevariationdeprixsurletauxderéalisationdesintentions:
(5) Rt;t-
(Pt )t
Y(coefficient
de révision) Pt-5 ou encoreLog
R.
-
r-ogRl
=
^Y(LogP.
-
tog
Pr-5)La réponse au
prix
s'expripe
doncpar
:(6)
LogR,
= Lo9 cro + orLog Pr-U + 1(LogPt
-
Log Pt-s)L'effet
deIa
conjoncture ent-15' t-10'
sur
le
niveau du chepteltotal
ent
est
donc obtenu en combinant(3)
et
(6)'
(7)
LogYt=
Logk
+ Log ao+(cll-
v)
Log Pa-tU +'vLog P,-tOC'est bien,
selonl'interprétation
suggérée' 1'équationqui
per-mettrait
de déterminer directement1'élasticité
d'offre'
Laréiultante
d,unevariation
de 1 % duprix
ent-15
est
doncar
-'Y
Maissi
la
conjonctureétait
inchangée'c'est-à-dire
si:
Pt
-lo
=Pt-ls
L7.
al ors
R.-to
= RT-ro:
intentions
=réalisations
Dans ce cas
l'effet
duprix
ent-15
sur
Y,
est
crlqul
constitue bien
1'élasticité d'offre
de production de porc dansle
cadre de notre modèle. Notons encore quel'estimation
de 1'équation(7)
semble simplesi
les
donnéesexistent,
et
quele coefficient
de Pa_r'ne donne pasI'estimé
del'élasticité
d'offre,
qui
est
la
somme descoefflcients
de Pr-tUet
Pr-tO.Le
coefficient
associéà Pt-tO,
donne un estimé ducoefficient
derévision
;
dansle
cas oùil
est nul
l'élasticité
d'offre
est
donnée directementpar
l'effet
duprix
en t-15.L'inconvênient du modèle
(7) est
qu'il
n'est
paspossi-ble
del'estimer
directement pour 1a France en raison de I'absence deséries
assezlongues
sur
I'effectif
total
du cheptel porcYn,
nisur
l'effectif
de reproducteurs Ra.D'autre
part
it
est
également nécessaired'en
traduireles
implications sur
les
quantités
observablesc'est-à-dire
1a production conmercialisée.
Il
seraalors
possible de préciser 'l'ensemble deseffets
deprix
dela
pér'iode de réponsesur
lesquantités
"vendues" ent.
C'est
d'ailleurs cette
variable qui importe pourl'équilibre sur le
marché du porcet
pourla
prévi-sion,
Dansle
cadre denotre
représentationcette variable
estapproximée
par Qt.Il
vient
Q1=Yr-R.
(8)
at
= o"o
41rl
'
PI-ro
-
"o
{li"
PICette expression
est
moins simple àestiner
que1'équa-tlon (7)'
maiselle
exprimela
cohêrence dela suite
des dêcisionssur
(t-18,t)'
0ntrouve
(si
dt >Y >/o)
:aQ.
àQ+(e)
r{Ju'
Ë_r'o
aQt
aQt -TP',-t_s'-T?';
<o
solt
une r{Ponse du tYPe :àQt
-5ç
t-15
t-10 Eneffetd'après (8)
on at-5
Yt"
(cr-
^r)T
t
t-i
L'équation
(8)
ne peut êtYe estimée directenent par regressionlinéaire,
maisil
existe
une équationlinéaire sur
leslogarithnns
fac'ilement estimableet
fournissant
des estimateurslinéaires
de or
et
Y,frru=t"'-t)*,
d'oû (10) âLog Q1nrs
=Tms-Çr,
De mênre on
trouverait
avecles
notations
correspondantes :Yt
tq-(12)
ns =-(0r-
y) Rtq
(13)
ro
= Rt*ç
D'où I'on ti
re
: ( 14)nl5
*
n5=
(ot-
Y)n10+no=
Yet
par conséquent (15)
dr=nls*n5*rlo
*n0
L'élasticité
d'offre
orpourra doncêtre
estimée parl'équation
auxiliaire
suivante :fonction
de réponse des ventesaux
prix.
(16)
Log Q1 = A +ntu
Lo9Pt-ts
*
rl0
Log Pt-10 + n5 Log Pt-5+ no Log Pt
Les
coefficients
n., del'équation (16)
neconstituent
pas desélasticités d'offre
maisplutôt
descoefficients
de "réponse desventes.
L'élasticité
d'offre
doit
mesurerI'effet
desprix
surIa
productionet
donc I'ensemble du cheptelYt
et
non pas seulernntsur
1a production commercialiséeQr. C'est bien
la
signification
de20
D'après (10)
et
(11) on aYt
rl15+
rtlg
=cr -oï'
dr ; car Yt >
QtAinsi,
l'élasticité
réponse auxprix
ent-15' t-10'
est supêrieureà 1'élasticité d'offre
cr'
Lors de l'accroissementdu
cheptel reproducteur
à
cesdates'
les
ventessont réduites d'autant
(a)'
c'est
bienle
solde de ceseffets qui
constitue
la
variation
nette des venteset
donc de 1aproduction'
Les décisions setraduisent
par
des
relations entre
le
stock
(cheptel Ya)et flux
(QyRa)'
imposées
par
la
démographie du cheptel en reproduction (Mahé'1973)'
0n peutencoreconsidér€rque]esystème(2)à(5)constitue.leséquations
structurelles
du modèled'offre'
1'équation(16)
enétant
la
forreréduite
qui
exprimela
résultante
desdivers
effets
deprix
sur 'les ventes.Les hypothèses
faites
SUrclêt
1
impliquent des informationsa
priori
sur les
paramètresni
del'équation (16)'
D'après(9)
ona:
nls,nlo >.0 et rl5,
16
(0
De
plus d'après (10)
à
(14)
ondoit
avoir
entre les
paramètres estimêsles
relations
suivantes :nru
>
ln5
I et
nro
>
lno
IPuisque
l'élasticité
d'offre est
plus
faible
que 1a réponse habituellement assimiléeà
l'élasticité'
nedoit
pas s'étonner desfortes
fluctuations
observéessur les
marchês ? Enfait'
1'équilibre
sur'le
marchéest
bien
dêterminé par 1aforne
réduite (16)1et'uuT.ti
1'élasticité est faible (et
doncles
variations
de l'ensemble de1'effectif
ducheptel)
il
n'en
est
pas de nrême de sa composition (Qt/R1)qui' elle'
est très
sensible
auxfluctuations
dela
conjoncture'
Il
n'y
a
donc pasincompatibilité entre
faible élasticité
et
fortes fluctuations
dansle
cas d'uncheptel'
à cause deseffets
destock
(ensernblelt
tTlt:t)
et
deflux
(aninnux vendus ou mis enreproduction)(cf'
fig'
lbis)'
i"l-si
l'on
chercheà
connaîtr€1'effet total
d'unevariation
deprix
èn't sur les
ventesultérieures'
ona
:l8
aLog Q.-r21. Figure
I
bis
-
Evolution
du cheptelnational
et
de sa composition(1968-1973)
(Indice
100 en décembre t968).Indice
d'effectifs
Trui e
,'
Tota100 Porc
à
l'engrais
,"Porcs
Engrais/truies
68
19691973
tempsSource
:
S.C.E.E.S. enquêtes annuelles.
Structures du cheptel porcinCette
interprétation
desfluctuations
et
du modèled'offre,
dansla
mesureoù
elle
est valide, n'est
pas sansconséquences
sur
la
formulation
d'unepolitique
économique. Uneàction sur
1esprix
aura beaucoupplus
d'effet
sur
la
stabilité
des cours
et
desquantités
vendues quesur
l'évolution
du cheptelà
long terme.Une. réserve
capitale
s,imposetoutefois,
dnparticuller
â
la
lumière desrésultats
des études deI'offre
à
partir
desrnodèles
d'exploitation.
Il
n'est
pas imposs.ible,il
est
mémeprobable, que
l'élasticité
d'offre
dépencle dela
persistance desfluctuations
et
del'insécurité
des revenusqui
enest la
consé-quence,
L'interprétation
suggéréeici,
peut rendre compted'une
situation
passée,elle
peutéclairer
unepolitique
derelance de
la
productionpar les prix
sansstabilisation
;mais
la
mise en place d,unestabilisation efficace
risque
fort
de changer drastiquement 1es comportementso
il
serait
alors70
I
11
22'
'illusoire
d'en prévoir
l'issue'
par
une étudehistorique
deméca-nismes agissant dans un contexte êconomique radicalement
différent'
7.4L,étalementdeeilécieioneeLlIT'a'përLodederëponse
Nous avons supposé
jusqu'à
prêsent queles
décisionsaffectant
1a production mise en marchéétaient prises
à des dates précises:
t-15,
t-10'
t-5' t'
Celarevient à
supposer r.igides certajnes durées physiolog.iques(ex
:
engraissement);
on
fait
aussi 1'hypothèse que chaque type de décisionporte
surun
seul
stade physiologique(ex:
âge des jeunestruies)'
Enfait,
la
constitution
du prétroupeau peut sefaire
à
un âgevariable'
1'âgeà
l'abattage varie
selonles
animaux
(et dans
le
temps) de6
à Bmois'
Ces données techniques suggèrentun étalement des décisions au voisinage des dates
prjvilégiées'
Laliberté
de manoeuvreétant d'autant plus large
que1'effet
est éloigné,1'étalement
ent-15 a
toutes chancesd'être
plusmarqué qu'en
t-10
out-5
(a)'
Pour estimer
I'effet
deprix
de chaque mois dela
pêriode de réponse on peuteffectuer
une régressionlibre'
c'est-à-dire
en supposant quelconques'les
courbes de rêponse' Là modèles'écrit
alors
:1B
I
(U)
LogQa =n+
.i=oni
LogPt-'
l,lais
les résultats
d'estimation
(b)
conduisenlnlele
I
des courbestrès irrégulières
du genre de cellesindiquéesenannexe no9
?li-au
o.ct.oupeauà
1'abàttageles
variances des duréesphysiolo-iilu.t
iteutoires
s' additionnent'(b) l'une
desralsons
.lffi;il;ie;
est
lacoll
inéarité
élevée desSi I'on
suppose (cequi
est
une hypothèse de base dansla
recherchede
lois
de comportenrent ayant un minimum de constanceei
degCnérallté)
unecertaine
permanence dela
fonction,
il
est assez probablequ'elle
solt
relativementplus
lisse.
Pour imposerune
telle
hypothèse au processusd'estimation,
il
est
nécessaire de poser descontraintes sur
la
fonction
de réponse,Comme
les
dates évoquées ci-dessus senrblentles
momentsoptimaux des décisions correspondantes du
point
de vue de la gestion du cheptelet
de
l'êconomie des durêes, on peutfaire
'l'hypothèse
qu'il
y
a
uneintensité
de réponse maximaleà
ces
instants
et
desintensités
décroissantes aux périodes voisines. Cela setraduit
donc par des courbesen U
inversées ou nonselon
le
signe dela
réponse.Almon (1965)
a
formulé un mode de réponse polynomiale qui coffespond assezbien
à
notre
situation
et
nous avonsutilisê
un schérad'estimation
inspiré
dusien
(annexe no3).Les paramètres
ni
sont
donc supposéssuivre
un polynôneen
i,
de degré2,
compte tenu dela
forme de réponse supposée.(18)
ni=a+bi+ci2
Le polynôme aura un maximum ou un minimum, selon
le
signe
de c.Un premier essai
effectué
sur
la
seule pêriode deconstitution
du prétroupeau(t-i5)
a donné pour diverses mesures possibles dela
production, desrésultats (a)
résuméspar 1a
figure n"2.
La courbe en U inversé concernela
réponseau
prix
duporc,
celle
en Ula
réponse auxprix
du porcelet.Nous reviendrons sur