THÈSE
THÈSE
En vue de l'obtention du
DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE
DOCTORAT DE L’UNIVERSITÉ DE TOULOUSE
Délivré par l'Université Toulouse III - Paul Sabatie
r
Discipline ou spécialité : Physico-Chimie Théoriqu
e
JURY
DR Béatrice BUSSERY-HONVAULT
IR Benoît GERVAIS
Prof. Majdi HOCHLAF
DR. Jean-Michel MESTDAGH
MCF Romuald POTEAU
MCF Marie-Catherine HEITZ
DR Fernand SPIEGELMAN
Ecole doctorale : Ecole doctorale science de la matièr
e
Unité de recherche : Laboratoire de Chimie et Physique Quantiques (LCPQ/IRSAMC
)
Directeur(s) de Thèse : Fernand SPIEGELMAN et Marie-Catherine HEIT
Z
Présentée et soutenue par Thomas BOUISSOU
Le 12 juillet 2010
Titre : Modélisation de la structure électronique et de la spectroscopie de chromophores
solvatés par un agrégat de gaz rar
e
spe tros opie de hromophores solvatés par un agrégat de gaz
rare
Je voudrais remer ier en premier lieu tous les membres du laboratoire de Chimie
et de Physique Quantique, qu'ils soient permanent ou non, pour leur a ueil ainsi
que pour la bonne ambian e générale qui y règne et qui m'a permis de mener mes
travauxdere her he demanièresereinejusqu'aubout,sansmedé ouragermêmedans
les moments di iles inhérents aux sujets de thèses ambitieux. Je remer ie l'équipe
ModélisationAgrégatsDynamiquedanslaquellej'aitravailléave beau oupdeplaisir.
Gérardquiaréaliséunimportanttravailpréliminairesurlaspe tros opieéle tronique
du hromophore Ca
2
etqui apermisd'é lai iret de mettreen éviden ela omplexitédelastru turedesétatséle troniquesex ités.Fernandquim'atoujourssoutenuetn'a
jamaisdouterde ma apa itéàmenerlamodélisationde e système omplexejusqu'à
son terme et enn Fernand et Marie-Catherine pour la le ture et la rele ture de e
manus rit a ompagnées de leurs suggestions et orre tions.
Je remer ie Béatri e Bussery-Honvault etBenoîtGervaispour avoira epté d'être
les rapporteursde mes travaux de thèse ainsi que les autres membres du jury, Majdi
Ho hlaf,Jean-Mi helMestdagh, FernandetMarie-Catherine biensûreten parti ulier
Romuald Poteau quia bienvoulu être leprésident du jury malgrélepeu de tempsde
dé isionque je luiait imposé.
Jeremer ieégalementlesdo torantsdulaboratoireetenparti ulierBenjamin,ave
qui j'ai partagé mon bureau durant trois années, et Corentin qui sont avant tout des
amis. Je suis très ontent que es deux an iens amarades d'études ont hoisi de faire
leur thèse danslemême laboratoirequemoi, rendantlespauses afédrles, agréables
et permettant de sortir un bref moment des problématiques s ientiques quand nos
erveaux avaient besoin de refroidir après un énervant débogage (qui né essite alme
et on entration).Sylvainpour saspontanéitéetson humourdé on ertant aupremier
abord mais nalement très bon. Mi kael ave qui j'ai partagémon bureau ladernière
annéedemathèseetqui, oïn iden erare,é outeet onnaîtdelamusiquequej'aime,
je pense notamment a un artiste en parti ulier (a tivité du samedi). Angélique, dont
le fran parler etl'humour font plaisir etdémontre d'indéniablequalité humaine.
Jesouhaiteremer ierégalementmafamille,mes parentsEmmanueletClaude,mes
et elamefaitextrêmementplaisir.Grand-mèreLinouétaittellementémuelorsdema
soutenan e,quej'aieu l'impressiond'avoirreçuleprixNobelde physique(impression
fortagréable).Jepenseaussiàmabellefamille,àmeson lesettantes,àmes ousinset
àmes amisqui onteu lapatienteetle ouragede venir assisterà masoutenan e dans
le but de m'en ourager, malgré les propos pour le moins te hniques que j'ai employé
durant la présentation de mes travaux. Un grand Mer i à mon amour Floren e qui a
suvivre ave un thésard, e quin'est pas toujoursévidentdans lesens oùlethésard
lui même ne peut pas garantir ave exa titude la date à laquelle les travaux seront
terminés ou qui peut perdre sa motivation devant l'apparente montagne de travail à
fran hir. Mer i en ore a toi,qui m'a supporté dans tout lessens du terme et qui m'a
1 Introdu tion 13
1.1 Généralitéssurlesagrégats . . . 13
1.2 Motivationdutravail. . . 15
2 Méthodes de déterminationab initio de la stru ture éle tronique 21 2.1 ÉquationdeS hrödingeréle tronique. . . 21
2.2 Résolutionduhamiltonienéle tronique. . . 24
2.2.1 MéthodeHartree-Fo k . . . 24
2.2.2 LaThéoriedelaFon tionnelledelaDensité(DFT) . . . 29
2.2.3 Méthodes orréléesdetypefon tiond'ondepourl'étatfondamental . . . 32
2.2.3.1 Intera tionde ongurations(IC) . . . 33
2.2.3.2 MéthodeperturbativeMøller-Plesset. . . 35
2.2.3.3 MéthodeCoupled-Cluster . . . 37
2.2.4 Méthodes orréléesdetypefon tiond'ondespourlesétatsex ités. . . 40
2.2.4.1 Multi-CongurationalSelfConsistentField(MCSCF) . . . 40
2.2.4.2 Multi-referen eCongurationIntera tion(MRCI) . . . 41
2.2.4.3 CASPT2/RASPT2 . . . 41 2.2.4.4 CIPSI . . . 42 2.3 Pseudo-potentiel . . . 47 3 Appli ation à
Ca
2
55 3.1 Introdu tion. . . 55 3.2 Méthode . . . 58 3.3 Résultatset dis ussions . . . 593.4 Momentsdipolairesdetransition depuisl'étatfondamental . . . 89
3.5 Miseen éviden ed'état molé ulaire non Rydberg di-ex ité de
Ca
2
. . . 924 Un modèleéle tronique DIM pour Ca
2
Arn
99 4.1 GénéralitéssurlaméthodeDiatomi s-In-Mole ules . . . 1004.2 Appli ationsdumodèleDIM ausystème Ca
2
Arn
. . . 1034.2.1 Basedes ongurationsatomiques pourla onstru tiondelamatri eDIM. . . 105
4.2.2 Élémentsdelamatri eDIM. . . 107
4.2.3 Rotationdes ongurations . . . 108
5 Propriétés stru turales de Ca
2
Arn
123 5.1 Algorithmede Monte-Carlo . . . 1245.2 Méthodedessautsdebassin. . . 124
5.3 Stru turesdessystèmesCa
2
Arn
. . . 1276 Spe tres d'absorptionde Ca
2
sur unagrégat d'argon. 1436.1 Inuen edesagrégatsd'argonsurledimèreCa
2
. . . 1437 Con lusion générale 153
1.1 Énergiedeliaisonparatomeenfon tiondelatailledesagrégats. . . 15
1.2 Surfa esd'énergie potentielleprésentant unminimum unique (enhaut), des minima
équivalents(aumilieu),desminimaave bassinslargesouétroits(enbas). . . 16
1.3 S hémareprésentantleproto oleexpérimentalCICR. . . 19
2.1 Eort numérique enfon tion dela taille de labase et de la taille del'intera tion de
onguration. . . 36
2.2 Partitiondelamatri eICmulti-référen eendeux lasses. . . 44
2.3 Partitiondelamatri eICmulti-référen esentrois lassesdedéterminants.Les lasses
S
etM
sonttraitéesvariationnellementetlesdéterminantsdela lasseQ
sonttraités parlathéoriedesperturbations.La lasseS
estl'uniquegénérateurdesdéterminants onstituantM
etQ
. . . 46 2.4 Rédu tionduhamiltonienexa t. . . 483.1 Courbedel'étatfondamental deCa
2+
2
(traitplein). Contribution oulombienne répul-siveen1
/
R
provenantdeCa+
+Ca+
et ontributiondepolarisation−
2α
Ca
/
R
4
deCa++
+Ca(enpointillé).ÉtatfondamentalCa
++
2
sansla ontribution oulombienneen1
/
R
(tirets). . . 633.2 Courbesd'énergiepotentielle de
Ca
2
:1
Σ
+
g
,3
Σ
+
g
et5
Σ
+
g
(l'étatfondamentaln'estpas tra é). . . 783.3 Courbesd'énergiepotentiellede
Ca
2
:1
Σ
+
u
,3
Σ
+
u
et5
Σ
+
u
. . . 79 3.4 Courbesd'énergiepotentielle deCa
2
:1
Π
g
,3
Π
g
et5
Π
g
. . . 803.5 Courbesd'énergiepotentiellede
Ca
2
:1
Π
u
,3
Π
u
et5
Π
u
. . . 81 3.6 Courbesd'énergiepotentielle deCa
2
:1
∆
g
,3
∆
g
et5
∆
g
. . . 82 3.7 Courbesd'énergiepotentielle deCa
2
:1
∆
u
,3
∆
u
et5
∆
u
. . . 833.8 Courbesd'énergiepotentielle de
Ca
2
:1
Σ
−
g
,3
Σ
−
g
et5
Σ
−
g
. . . 84 3.9 Courbesd'énergiepotentielle deCa
2
:1
Σ
−
u
,3
Σ
−
u
et5
Σ
−
u
. . . 85 3.10 Courbesd'énergiepotentielle deCa
2
:1
Φ
g
,3
Φ
g
et5
Φ
g
. . . 863.11 Courbesd'énergiepotentiellede
Ca
2
:1
Φ
u
,3
Φ
u
et5
Φ
u
. . . 873.12 Momentsdipolairesdetransition depuislefondamentalverslesétats
1
Σ
+
u
. . . 90 3.13 Momentsdipolairesdetransition depuislefondamentalverslesétats1
Π
u
. . . 91 3.14 Spe tredeuores en edeCa(4s
2 1
S ← 4s4p
1
P )
,lorsqueCa2
estdéposésurune gout-telette d'hélium ( ourbepleine) et surun agrégatd'argon (tirets).Les deux spe tres3.15 Courbesde potentielab initio de symétrie
1
Π
u
de Ca2
orrélantaux asymptotes in-diquées sur la gure. Les quatre états1
Σ
+
u
les plus bas en énergie sont tra és en pointillés.Lezérod'énergie estprisau niveaudupuitsde l'étatfondamental deCa2
. Laligneverti aleindiquelaposition deladistan e d'équilibrede l'étatfondamental.Lespe tred'absorptionthéorique estreprésentéparla ourbeépaisse. . . 96
3.16 Spe tredeuores en eexpérimental dansl'hélium ( ourbepleine) omparéeau
spe -tre d'absorptionthéorique (pointillés)de Ca
2
.Les deux spe tres sontnormaliséspar rapportàleurintensité.Lespe trethéoriqueest dé aléde450 m−1
verslebleu. . . 97
4.1 Stru turedelamatri eDIM
(64∗64)
représentéeparblo de ongurationsatomiques. Notonsquedanslabasediabatiqueatomique,lesétatsdemêmesymétriesont ouplésentre euxpar destermes qui peuvent êtreaussibien àl'intérieur qu'àl'extérieur des
blo sdansles héma. . . 107
4.2 Repèresxeetdiatomique . . . 109
4.3 Courbesdepotentieldiabatiquesdesymétrie
1
Σ
+
g
(enhaut)et1
Σ
+
u
(enbas). . . 1134.4 Courbesdepotentieldiabatiquesdesymétrie
1
Π
g
(enhaut)et1
Π
u
(enbas). . . 1144.5 Courbesdepotentieldiabatiquesdesymétrie
1
∆
g
(enhaut)et1
∆
u
(enbas). . . 1154.6 Courbesdepotentieldiabatiquesdesymétrie
1
Σ
−
g
(enhaut)et1
Σ
−
u
(enbas). . . 1164.7 Courbes de potentiel quasi-diabatiques du système CaAr en rouge pour les états de
symétrie
1
Σ
+
,enbleupour1
Π
etenvertpour1
∆
.Lespoints orrespondentaux al uls
abinitiodesétatsquasi-diabatiques. . . 118
4.8 Courbe de potentiel quasi-diabatique de l'état fondamental de
CaAr
+
. Les points
représententles al ulsabinitio. . . 119
4.9 CourbesdepotentieldeCaAr
−
.Lespointsreprésententles al uls abinitio . . . 120
4.10 CourbedepotentieldudimèreAr
2
.. . . 1215.1 S héma illustrantl'eet de latransformation de l'énergiedans un exempleàune
di-mension. La ourbe entrait pleinreprésente lasurfa e d'énergieoriginale et elle en
pointillé,lasurfa ed'énergietransformée. . . 126
5.2 Courbesdepotentieldesétatsfondamentauxdesfragmentsdiatomiquesimpliquédans
lesystème
Ca
2
Ar
n
. . . 128 5.3 Isomèreleplusstable deAr7
. . . 1295.4 Isomèrele plus stable de Ar
13
. Lesdeux guresmontrent le même système vu sousdeuxanglesdiérents. . . 129
5.5 Isomèreleplusstable deAr
19
. . . 1295.6 Isomèrele plus stable de Ar
55
. Lesdeux guresmontrent le même système vu sousdeuxanglesdiérents. . . 131
5.7 Sur lagure degau he, lastru ture de l'isomèrefondamental de
Ca
2
Ar
145
et sur la gurededroite,lastru tured'unautreisomèredumêmesystème.Danslesdeux as,on obtient un i osaèdre de Ma kay déformé, le fondamental est moins déformé que
l'isomère. . . 132
5.8 Positiondudimèrede al iumsurunefa ed'uni osaèdredeMa kaypourlesstru tures
fondamentalesdessystèmes
Ca
2
Ar
146
etCa
2
Ar
147
.. . . 1325.9 Énergie de liaison moyenne d'un atome d'argon en fon tion de la taille du système
Ca
2
Ar
n
. . . 1345.10 ÉnergiedeliaisondeCa
2
surunagrégatd'argonenfon tiondesataille.. . . 135 5.11 IsomèreleplusbasenénergiepourlesystèmeCa2
Arn
ave0 < n < 13
.L'énergieest5.12 Isomèrelesplusbas enénergie pourle système Ca
2
Arn
ave14 < n < 22
. L'énergie estdonnéeenhartreeet lesdistan esenbohr. . . 1375.13 IsomèreleplusbasenénergiepourlesystèmeCa
2
Arn
ave23 < n < 31
.L'énergieest donnéeenhartreeetlesdistan esenbohr. . . 1385.14 IsomèreleplusbasenénergiepourlesystèmeCa
2
Arn
ave32 < n < 40
.L'énergieest donnéeenhartreeetlesdistan esenbohr. . . 1395.15 IsomèreleplusbasenénergiepourlesystèmeCa
2
Arn
ave41 < n < 49
.L'énergieest donnéeenhartreeetlesdistan esenbohr. . . 1405.16 IsomèreleplusbasenénergiepourlesystèmeCa
2
Arn
ave50 < n < 55
.L'énergieest donnéeenhartreeetlesdistan esenbohr. . . 1416.1 É art énergétiquedû à lalevée de dégénéres en eentre les états orrespondantaux
états2
1
Π
u
(enrouge)etauxétats31
Π
u
(enbleu). . . 144 6.2 Séparationénergétiquedesétats31
Π
u
pourdiérentssystèmes:Ca2
libre(enrouge), Ca2
Ar(enbleu),Ca2
Ar3
(enrose)etCa2
Ar13
(envert). . . 145 6.3 Spe tred'absorptiondesétats31
Π
u
et41
Π
u
pourlesystèmeÇa2
Ars15
àT = 30K
. . 146 6.4 Spe tred'absorption al ulédelamolé uleCa
2
(enrouge)etdusystèmeCa
2
Ar
13
(enbleu)enutilisantlemodèleDIMdansunesimulationMonte-Carloàbassetempérature
(
T = 1K
). . . 1476.5 Transitions orrespondant aux raies d'absorption des états de
Ca
2
Ar
n
en fon tion du nombre d'atomes d'argon. Les spe tres d'absorption sont al ulés à partir d'unesimulationMonte-Carloàbassetempérature(
T = 1K
). . . 148 6.6 Transitions orrespondant aux raies d'absorption des états deCa
2
Ar
n
en fon tiondu nombre d'atomes d'argon. Les spe tres d'absorption sont al ulés à partir d'une
simulationMonte-Carloàbassetempérature(
T = 1K
). . . 149 6.7 Dé alage versle bleu duspe tred'absorption desétats 21
Π
u
: Ca2
libre (en rouge), Ca2
Ar15
ave le potentielfondamental de Ca2
Ar déterminé parKirs hner (en vert), Ca2
Ar15
ave notrepotentiel(enbleu). . . 1512.2 Nombre de déterminants de Slater
N
det
de proje tion de spin nulle obtenu en dis-tribuant2k
éle tronsdans2k
orbitales. . . 343.1 Asymptote de plus basse énergie ( m
−1
) et états molé ulaires générés à partir de
l'asso iation
Ca + Ca
dansdiérentsétats. Lesvaleursexpérimentalessontextraites des tables de données atomiques de Moore [1℄. La orrélationdes états molé ulairesave la limite des atomes séparés est prise de Herzberg [2℄. La onvention pour la
numérotation des états adiabatiques est prise selon l'ordre d'énergie roissante dans
haquesymétrie. . . 60
3.2 Paramètresspe tros opiquesdeCa
2
X1
Σ
+
g
.Lesunitéssonta
0
pourR
e
, m−1
pour
ω
e
,ω
exe
etD
e
. . . 613.3 Naturedes ongurationsdesétatséle troniquespaireslesplusbasdeCa
2
. . . 713.4 Naturedes ongurationsdesétatséle troniqueslesplusbasdeCa
2
. . . 723.5 Constantesspe tros opiquesmolé ulaires al uléesdesétatséle troniquesdeCa
2
dis-so iants vers les asymptotes1
S(4s
2
) +
3
P (4s4p)
et1
S(4s
2
) +
3
D(4s3d)
(R
e
ena
0
,T
e
,ω
e
,ω
exe
etD
e
en m−1
).Lanumérotationdesétatssuitl'ordredesétats
adiaba-tiquesdanslesensdesénergies roissantesdans haquesymétriedegroupe
C
∞
v
.BH: Bussery-Honvault-Honvaultet al.[3℄; CZ : Czu hajet al.[4℄;A : Allard et al.[5℄; H :Hofmannetal.[6℄.Lesvaleursde
T
e
donnéesdanslestravauxdeCzu hajetal.ontété déterminéesàpartirdeD
e
etdestermesatomiques . . . 733.6 Constantesspe tros opiquesmolé ulaires al uléesdesétatséle troniquesdeCa
2
dis-so iants vers les asymptotes1
S(4s
2
) +
3
P (4s4p)
et1
S(4s
2
) +
3
D(4s3d)
(R
e
ena
0
,T
e
,ω
e
,ω
exe
etD
e
en m−1
).Lanumérotationdesétatssuitl'ordredesétats
adiaba-tiquesdanslesensdesénergies roissantesdans haquesymétriedegroupe
C
∞
v
.BH: Bussery-Honvault-Honvaultet al.[3℄; CZ : Czu hajet al.[4℄;A : Allard et al.[5℄; H :Hofmanet al.[6℄.Lesvaleursde
T
e
donnéesdanslestravauxdeCzu hajetal.ontété déterminéesàpartirdeD
e
etdestermesatomiques . . . 743.7 Constantesspe tros opiquesmolé ulaires al uléesdesétatséle troniquesdeCa
2
dis-so iantsverslesasymptotes3
P (4s
2
) +
3
P (4s4p)
et1
S(4s
2
) +
3
D(4s3d)
(R
e
ena
0
,T
e
,ω
e
,ω
exe
etD
e
en m−1
).Lanumérotationdesétatssuitl'ordredesétatsadiabatiques
dans le sensdes énergies roissantes dans haquesymétrie de groupe
C
∞
v
. Les on-stantesspe tros opiquesω
e
etω
e
xe
desminima orrespondantàdes roisementstrès faiblementévitésnesontpasdonnées . . . 753.8 Constantesspe tros opiquesmolé ulaires al uléesdesétatséle troniquesdeCa
2
dis-so iantsverslesasymptotes1
S(4s
2
)+
3
S(4s5s)
,1
S(4s
2
)+
1
S(4s5s)
,1
S(4s
2
)+
3
F (4p3d)
et1
S(4s
2
) +
1
D(4p3d)
.(R
e
ena
0
,T
e
,ω
e
,ω
exe
etD
e
en m−1
).Lanumérotationdesétats suit l'ordre des états adiabatiques dans le sens des énergies roissantes dans
haquesymétriedegroupe
C
∞
v
.Les onstantesspe tros opiquesω
e
etω
e
xe
des min-ima orrespondantàdes roisementstrèsfaiblementévitésnesontpasdonnées . . . . 763.9 Constantesspe tros opiquesmolé ulaires al uléesdesétatséle troniquesdeCa
2
dis-so iants vers l'asympototes3
P (4s4p) +
3
D(4s3d)
(
R
e
ema
0
,T
e
,ω
e
,ω
exe
andD
e
en m
−1
).La numérotationdes étatssuit l'ordredes étatsadiabatiques dansle sens
des énergies roissantes dans haque symétrie de groupe
C
∞
v
. Les onstantes spe -tros opiquesω
e
etω
e
xe
des minima orrespondantàdes roisementstrès faiblement évitésnesontpasdonnées. . . 774.2 Déterminantspossiblesobtenusparex itationssimpleetdoubledel'étatfondamental. 105
5.3 Énergiededisso iationetdistan ed'équilibredesdiérentes pairesd'atomesprésents
Introdu tion
A l'é helle ma ros opique, les systèmes de taille innie (ou parfaitement
péri-odiques), se dé rivent par des grandeurs physiques extensives (volume), ouintensives
(Température, Pression...) et amènent naturellement la notion d'état de la matière
(solide,liquide,gaz).Laphysiquedel'étatsolideasus itéd'innombrablestravauxtant
expérimentaux quethéoriques. Enparti ulierdans lapériode ré ente un ertain
nom-bre de propriétés peuvent être déterminées théoriquement à l'é helle mi ros opique,
souvent par la te hnique de la fon tionnelle de la densité. Par ailleurs à l'autre
lim-ite mi ros opique, les systèmes atomiques et molé ulaires peuvent être abordés ave
su èspar lesméthodesde himiethéorique.Entre es deux limiteslesagrégats
atom-iques oumolé ulaires, intensément étudiés depuis les années 1980, sont des objets de
re her he originaux que l'on peut étudier pour leurs propriété es spé iques, oupour
des raisons fondamentales ar ils orent une voie idéale pour étudier la onstru tion
etl'évolutiondes propriétés physiquesdepuis l'atome vers lesolide.
1.1 Généralités sur les agrégats
Lesprogrèsdansleste hniquesaussibienens ien es expérimentalesquethéoriques
ont permis l'étude de systèmes de plus en plus omplexes et de propriétés de mieux
en mieux dénies. Bien que la dénition du terme agrégatne soit pas toujours laire
(petits omplexes molé ulaires, mi ro-agrégats, nano-parti ules, systèmes à la limite
mésos opique),nouspouvons dis uterdes prin ipales ara téristiquesde es systèmes.
Un agrégat atomique ou molé ulaire est un système ara térisé par le nombre ni
de ses onstituants très petit devant le nombre d'Avogadro
(10
23
)
. Des agrégats d'un
très grand nombre de types de onstituants élémentaires sont réalisables
expérimen-talement : à partir de la plupart des éléments du tableau périodique de Mendeleïev,
de molé ules simples et aussi des molé ules assez grosses omme les hydro arbures
aromatiques poly y liques (HAP).Lesexpérimentateurssontégalementen mesurede
réaliserdes petits agrégatshétérogènes ommelesagrégatsd'alliagessemi- ondu teur
Lespropriétésdes agrégatsdièrentàlafoisde ellesde lamatière ondensée etde
elles des molé ules ordinaires. Leur domaine d'étude se situe à plusieurs interfa es :
physique atomiqueetmolé ulaire, himie, physique de lamatière ondensée, etmême
physiquenu léaire.Ladiéren emajeureentreunsystèmeinni,dé ritenphysiquedu
solide parun réseau ristallinpériodique, etlesagrégats, réside(i)de manière
ma ro-s opique dans l'importan e du rapport surfa e/volume (ii) à l'é helle mi ros opique
dans les eets dits de taillenie, 'est-à-dire l'ensembledes phénomènes liésà l'é art
du omportementde esderniers par rapport au omportementdusystèmeinni
on-stitué des mêmeséléments eten parti ulier dans lefait quetoute perturbation(ajout
d'unatome,soustra tionouajoutd'unéle tron,et ...)peut onduireàune
re onstru -tiondel'ensembledespropriétés.Leseetsdesurfa esdeviennentainsiessentielsdans
lespropriétésde esderniers.Supposons,parexemple,unsystèmed'atomesidentiques
dé rit par une intera tion attra tive de type premiers voisins, la présen e d'une
sur-fa e onduitune oordinan e plus faibledes atomesde surfa e par rapportà eux du
volumeetàdes variationsnon uniformesde l'énergiede liaisonpar atomeen fon tion
de la taille de l'agrégat, la limite supérieure est obtenue pour un système de taille
innie. Ces variations sont typiques des petits agrégats et s'estompent ave la taille
du système lorsque le rapport du nombre d'atomes de surfa e sur le nombre total de
onstituants diminue. Ces variations signent une plus grande stabilité par atome de
ertaines stru tures,ditesmagiques.Ellespeuventêtreliéesau onnementdes
éle -tronsetàsoneetsur lesniveaux d'énergiedusystème(stabilitéetnombresmagiques
éle troniques, ara téristiquedesagrégatsmétalliquessimples).Lesbandes onsidérées
ontinues dans les solides, é latent en un grand nombre de niveaux distin ts dont le
détailinuede façonimportantesur lespropriétésetleursvariationsenfon tionde la
tailledusystème.Lesvariationsdespropriétésave lataillepeuventégalementrésulter
d'arrangementsgéométriquesparti uliers(stabilitéetnombresmagiquesgéométriques,
ara téristiquedesagrégatsdegazrares).Ledétaildelastru tureéle troniquedépend
parfoistrèssensiblementdelastru turegéométrique.Le omportementdel'énergiede
liaisonpar atomeave latailledusystèmeestillustrésommairementdanslagure1.1.
Comme nous venons de lementionnerles agrégatsde gaz rares sont gouvernéspar
une stabilité géométrique. La symétrie de i osaèdre qui orrespond à l'assemblage le
plus ompa t pour un système onstitué d'un petit nombre de sphère dures, n'est
pas permis pour un système périodique inni ar il omporte des symétrie d'ordre 5.
Dans le as d'un modèle très simple de sphères dures, de nombreuses études se sont
intéressées à laquestionde savoir omment,et auxalentoursde quelle tailleseréalise
la transition de ette géométrie i osaédrique vers le réseau ristallin que l'on attend
pouruntelsystèmedanslalimited'unetailleinnie.Cettequestionseposeégalement
pour tous les agrégats dont la géométrie, souvent ompa te, dière de elles de leur
despropriétés stru turalesdesagrégats,résidedanslefaitquepour ertainssystèmes,
il existe un grand nombre de stru tures géométriques de stabilité très omparables
séparées par des barrières énergétiques pluttbasses, qui rend laphysique statistique
des es systèmes ompliquée. Les diérents typesde situationspour lessurfa es
d'én-ergie potentielle sont illustrés dans la gure 1.2: minimum prin ipal unique, minima
équivalents,minima ave bassins étroits ouau ontraire très larges.
1.2 Motivation du travail
Laspe tros opieestuneappro heessentiellepour omprendrelastru ture
éle tron-iquedessystèmesatomiques,molé ules,agrégats,solides.Ilexisteplusieurste hniques
une autre te hnique onsiste à préparer les espè es dans une matri e. La première
méthode permet d'étudier des espè es gazeuses isolées, plutt aux temps ourts.
L'u-tilisationde matri epermet d'a éder aux temps longs mais lesystème est fortement
perturbéets'é arte plusfran hementdu as libre.Unemanièreoriginaled'étudier es
systèmesest d'utiliserdes agrégatsdegaz raresfabriquésen jets ommemédiumpour
piéger les systèmes visés et en étudier la spe tros opie ou la réa tivité. Ces agrégats
servent de nano-laboratoire.
Les agrégats de Van der Waals de quelques milliers d'atomes orent un moyen
adaptépour l'étudede la solvatationde molé ules ainsi quepour initierdes réa tions
himiques dans des onditions thermodynamiques bien dénies. Le dépt d'absorbats
molé ulairessur unagrégat himiquementinerte onstitueun modèlepré urseurde la
phase ondensée (nano-solvatation).Au delà des similitudesave la phase ondensée,
es omplexes présentent des propriétés spé iques dont on peut étudier l'évolution
ave lataille. Du pointde vue expérimental laspe tros opie onstitue un moyen
d'é-tude privilégiée. De nombreuses appli ations ont été traitées dans ette thématique.
Cependant les observations expérimentales ne susent en général pas pour pré iser
une dynamique omplexe lié au grand nombre de degrés de liberté éle troniques ou
nu léaires. L'interprétation des résultats né essite un a ompagnement théorique. Le
asparti ulierdel'intera tion hromophores-agrégatsaétéparti ulièrementétudié.De
nombreusesétudesthéoriquestrèspousséesontétémenéesenremplaçantlesatomesde
gazrares del'environnementinertepardes pseudo-potentielspermettantl'élimination
ee tivedes éle trons. Unetelle modélisationaété en parti ulier miseen oeuvrepour
étudier des hromophores atomiquesal alins oudes dimères al alinsionisés [7,8, 9℄.
Letravailee tuéau oursde ettethèseaétémotivé,en plusde l'intérêtthéorique
propre,par une ollaborationentre l'équipe d'expérimentateursdynamique
réa tion-nelle du laboratoire Fran is Perrin du CEA à Sa lay et notre équipe de théori iens
Modélisation Agrégats-Dynamique du Laboratoire de Chimie et Physique
Quan-tiques (LCPQ) de l'Institut de Re her he des Systèmes Atomiques et Molé ulaires
Complexes (IRSAMC) de Toulouse.
Le but de la dynamique réa tionnelle est de nous informer sur les mé anismes
et les inétiques mis en jeu lors d'une réa tion himique (nano-solvatation,
photo-disso iation...). D'un point de vue théorique, ela revient en pratique à explorer des
surfa es d'énergies potentielles a essibles au système et omprendre la dynamique
du système sur es dernières. Ces problématiques sont ara térisées par la haute
di-mensionnalité du système et la dynamique dans les états éle troniques ex ités. La
spe tros opie expérimentale on erne souvent des états simplement ex ités par
rap-port à l'état fondamental (transitions dipolaires éle triques). Les al uls de himie
di ile d'observer es états ar il sont très peu ouplés ave l'état fondamental par
des pro essus à un seul photon. Dans la plupart des exemples, les états doublements
ex ités sont hauts en énergie et ouplés à des phénomènes d'auto-ionisation. Par
ex-emple,lesétats doublementex ités de H
2
,N2
et CO ontribuent auxrésonan es dansles spe tresde photo-ionisation.Dans le ontexte des ollisionsultra-froides, les états
doublements ex ités de la molé ule de Na
2
lient la réa tion d'asso iation entre deuxatomes de Na
(3p
2
P )
à l'ionisationasso iative formantNa
+
2
.Une situation bien diérente existe ave les dimères métalliques pour les métaux
ayant des états de haut spin assez bas en énergie, 'est-à-dire dont l'énergie est
in-férieure à la moitié de l'énergie d'ionisation. Lorsqu'on asso ie de tels atomes
mé-talliques,desétatsdoublementsex itéspeuventexisteretleursénergiessontinférieures
à elle de l'ion molé ulaire. C'est une situation ourante pour les métaux de
transi-tions ou leslanthanides [10℄. Ellel'est également pour les métaux al alino-terreuxtel
que dans le al ium. De tels états doublementex ités sontpresque invisibles
spe tro-s opiquement et peuvent être observés uniquement à travers un mélange de
ongu-rationsave des étatssimplementex itésde lamêmesymétrie montrantdes moments
de transitions susamment important. J'ai parti ipé à un travail expérimentale et
théorique dans lequel les expérimentateurs ont observé de tels états dans le as du
Le groupe de J. M. Mestdagh a développé un pro édé expérimental permettant
d'étudieruneréa tion himiqueisoléesurunagrégatappeléenanglaisClusterisolated
himi al rea tion (CICR) (voir gure1.3).
Le prin ipedu CICR peut être dé rit en inq étapes:
1. Génération d'agrégats de grande taille (de l'ordre du millier d'atomes) d'argon
ou d'héliumpar détente supersonique.
2. dépt ontrlé du nombre moyen d'atomes de al ium par agrégat en utilisant
une te hnique de piégeage ollisionnel(pi k-up).
3. Étantdonnélestrèsbassestempératuresdes agrégats(30Kpourl'argon),quand
plusieurs atomes de al ium sont présents sur le même agrégat, ils migrent à la
surfa eets'asso iententreeux.Enajustantles onditionsexpérimentalesCa
2
estnettement plus importanten nombre que lesespè es plus grosses(Ca
3
, Ca4
. . .
).4. Le pro essus désiré est dé len hé, par exemple la photo-disso iation de Ca
2
enCa
+
Ca∗
.
5. La uores en e de Ca
(4s4p
1
P )
est déte téeen fon tion de lalongueurd'ondedu
hromophore diatomiqueCa
2
sur un agrégat d'argon. Lesétapes de e travailsont :1. La détermination par des méthodes de himie théorique des états ex ités de la
molé ule Ca
2
isolée dans une gamme d'énergie allant de 0 m−1
jusqu'à 30000
m
−1
audessus del'étatfondamental.70étatsmolé ulairesontétédéterminéset
analysés dans ette étude qui montre une in iden e prépondérante d'états
dou-blementex ités et de omposantes zwitterioniques(
Ca
+
+ Ca
−
)
.
2. Ladénitionetla onstru tiond'unhamiltonienmodèleDiatomi s-In-Mole ules
(DIM) dans unedes ription Valen e-Bond (VB)de lamolé uleCa
2
quiin lutlesétats mono et di-ex ités ara téristique du spe tre éle tronique.
3. Une étude stru turale du système Ca
2
Arn
dans la gammede taillen = 2 − 149
.4. La simulation de la spe tros opie d'absorption éle tronique de ertains agrégats
Méthodes de détermination ab initio
de la stru ture éle tronique
Lesappro hesdétailléesdans e hapitresontlesprin ipales méthodesde la himie
quantiquequifournitun adre on eptuelpourdé rirelespropriétéséle troniquesdes
atomes, des molé ules etde leurs intera tion.
En mé anique quantique, l'état d'un système est dé rit par sa fon tion d'onde
Γ(R, t)
dont l'évolution temporelle satisfait l'équationde S hrödinger :i~
∂Γ(R, t)
∂t
= ˆ
H Γ(R, t)
I i, le ve teur
R
dénit l'ensemble des oordonnées spatiales du système. Lade-s riptionquantiquerepose sur larésolution del'équationde S hrödinger,soitdansun
formalismestationnaire, soitdans sa version dépendante du temps.Lorsque le
hamil-tonien
H
ˆ
ne dépend pas expli itementdu temps, lafon tion d'ondepeut sefa toriseromme le produit de deux fon tions : l'une dépendant des oordonnées spatiales et
l'autre dépendantuniquement du temps :
Γ(R, t) = Ξ(R)Λ(t)
Dans e as, onest amenéà résoudre l'équation de S hrödinger stationnaire:
ˆ
HΞ(R) = E Ξ(R)
2.1 Équation de S hrödinger éle tronique
On onsidère un système omposé de
M
noyauxa
ara térisés par leur masseM
a
,leur harge
Z
a
et leurs oordonnéesR
a
, etN
éle tronsi
de massem
, de harge−e
et de oordonnées
r
i
. Dans la suite, nous utiliserons une représentation génériqueR
On se pla edans lasuite dans lesystème d'unités atomiques(
m = 1
,e = 1
,~
= 1
,4πε
0
= 1
).L'unitédesdistan esestlerayondeBohra
0
= 0, 529167
Å,l'unitéd'énergieouHartreeestledoubledupotentield'ionisationdel'atomed'hydrogènesoit
1
Hartree= 2
Rydberg= 27, 2113957 eV
ou en nombre d'ondes219474, 625 cm
−1
(seulement si
la masse réduite
µ ≈ m
).Lehamiltonientotald'unsystèmemolé ulaire omprenant
M
noyauxetN
éle tronss'é rit :
ˆ
H = ˆ
T
n
+ ˆ
T
e
+ ˆ
V
ne
+ ˆ
V
ee
+ ˆ
V
nn
(2.1)Les diérentes ontributions du hamiltonien sontexpli itées i-dessous :
T
ˆ
n
: Énergie inétique des noyauxˆ
T
n
=
M
X
a
−1
2M
a
△
a
T
ˆ
e
: Énergie inétiquedes éle tronsˆ
T
e
=
N
X
i
−
1
2
△
i
V
ˆ
ne
: Énergiepotentielle d'attra tion éle trons-noyauxˆ
V
ne
= −
M
X
a
N
X
i
Z
a
|R
a
− r
i
|
V
ˆ
ee
: Énergiepotentielle de répulsion éle trons-éle tronsˆ
V
ee
=
1
2
N
X
j6=i
1
|r
j
− r
i
|
V
ˆ
nn
:Énergie potentielle de répulsion noyaux-noyauxˆ
V
nn
=
1
2
M
X
b6=a
Z
a
Z
b
|R
b
− R
a
|
Lespropriétésmolé ulairessontdéterminéesparlarésolutiondel'équationdeS hrödinger
ˆ
H Ξ(R, r) = E Ξ(R, r)
où
Ξ(R, r)
est la fon tion totale du système qui dépend à la fois des oordonnéesle termed'attra tion
V
ne
.L'approximationde Born-Oppenheimer [12℄ onsiste àdé oupler en partiele
mou-vement nu léaireet lemouvementéle tronique. Ellerepose sur ladiéren ede masse
entre les noyaux et les éle trons. Dans la plupart des as, ette diéren e onduit
les noyaux à se dépla er beau oup plus lentement que les éle trons. La masse des
neutrons est sensiblement la même que elle des protons, mais est environ
2000
foissupérieure à elle d'un éle tron. Les onséquen es qui dé oulent de e onstat
amè-nentnaturellementàl'approximationde Born-Oppenheimer.Eneet, ladiéren ede
masse permet de dé oupler lesmouvementséle troniques des mouvementsnu léaires.
Enregardantl'expressiondel'opérateurd'énergie inétiquedesdiérents onstituants,
on voit qu'ils sont ha un inversement proportionnels à la masse de l'élément qu'ils
dé rivent.Celasetraduitengénéralparune grandediéren edevitesse entreles
noy-aux et leséle trons. En raison de ette diéren ede vitesse, onpeut onsidérer deux
é helles de temps diérentes pour leséle trons et lesnoyaux. De manièregénérale les
éle trons, bienplus légers quelesnoyaux,sedépla entbeau oupplus rapidementque
es derniers età l'inverse, le mouvement nu léaireest relativement lentpar rapportà
elui des éle trons. On onsidère don que leséle trons s'adaptentinstantanémentau
potentiel réé par les noyaux. Cette adaptation immédiate des éle trons aux noyaux
est dite adiabatique. Les fon tions d'ondes éle troniques (pour l'état fondamental et
les états ex ités) sont don déterminées pour haque onguration géométrique des
noyaux et dépendent don à la fois des oordonnées éle troniques en tant que
vari-able quantique et des oordonnées nu léaires en tant que paramètre dé rivant une
onguration géométrique du système. On peut alors é rire la fon tion d'onde totale
omme
Ξ(R, r) = Θ(R)Ψ(R; r)
où
Ξ(R)
est la fon tion d'onde de la partie nu léaire etΨ(R; r)
, elle de la partieéle tronique.Danslasuite de e hapitreons'intéresseuniquementàladétermination
delapartieéle tronique
Ψ(R; r)
.Onappellelesfon tionsd'ondes multi-éle troniques,fon tions d'ondes adiabatiques. Elles orrespondent à la limite où les noyaux sont
immobileset sont les fon tions propres du hamiltonien partiel (où l'énergie inétique
des noyaux est onsidérée nulle(
T
n
= 0
))appeléhamiltonienéle tronique. Ce dernierdépend paramétriquementde laposition des noyaux
ˆ
H(R; r) = T
e
(r) + V
ne
(R; r) + V
ee
(r) + V
nn
(R)
Dans le adre de l'approximation de Born-Oppenheimer, on her he à résoudre
l'équation de S hrödingeréle tronique :
ˆ
H(R; r)Ψ
k
(R; r) = E
k
Ψ
k
(R; r)
Pour résoudre le hamiltonien éle tronique, il existe aujourd'hui un grand nombre
éle tronique
k
, lafon tion d'ondemulti-éle troniquedite Born-OppenheimerΨ
k
(R; r)
Commepourlehamiltonienéle tronique, ettefon tiondépenddes oordonnées
quan-tiques des éle trons
r
et dépend de manièreparamétrique des oordonnéesnu léaires.Nous présentons dans la partie 2.2, les diérentes méthodes plus ou moins
sophis-tiquées permettant la résolution de l'équation de S hrödinger éle tronique. Dans la
partie 2.3, nous présenterons les pseudo-potentielsqui permettent de réduire le
nom-bre d'éle trons à traiterexpli itement.
2.2 Résolution du hamiltonien éle tronique
On s'intéresse dans ette partie aux outils permettant de résoudre l'équation de
S hrödinger éle tronique dans le adre non relativiste.
On peut lasser lesméthodes de himie quantiqueen deux grandesfamilles:
lesméthodesbasées surlesfon tions d'ondes (méthode Hartree-Fo k,intera tion
de onguration(IC), Coupled Cluster(CC), perturbation ...)
lesméthodes baséessur lafon tionnellede ladensité(Théorie de lafon tionnelle
de ladensité).
Notons égalementlesdéveloppements des méthodes quiutilisentune appro he
statis-tique, omme laméthode QMC éle tronique (Quantum MonteCarlo [13℄).
Dans les parties 2.2.1 et 2.2.2, nous présentons les deux méthodes de base de la
himie quantique, à savoir la méthode Hartree-Fo k basée sur la déterminationde la
fon tion d'onde multi-éle tronique,etla théoriede lafon tionelle de ladensité
(Den-sity Fun tional Theory ou DFT) qui utilise la densité éle tronique pour déterminer
les observables physiques. Puis, dans la suite, nous présenterons dans la partie 2.2.3
lesméthodes post-Hartree-Fo k baséessur lesfon tionsd'onde multi-éle troniquequi
traitent de la orrélation dans l'état fondamentalet dans laquatrième partie (2.2.4),
nous verrons lesméthodes adaptéesà ladéterminationdes étatséle troniques ex ités.
2.2.1 Méthode Hartree-Fo k
En1923,Hartreeproposede dé rirelafon tiond'ondemulti-éle tronique
Ψ
ommeleproduitdespin-orbitalesmono-éle troniques
ϕ
i
.Lesspin-orbitalessontdénis ommele produit d'une fon tion d'onde spatiale et d'un spin, qui n'intervient pas
expli ite-ment dans le hamiltonien dénit par l'équation 2.1. La fon tion
Ψ
est alors dénitomme :
Ψ(r
1
· · · r
n
) =
n
Y
i
ϕ
i
(r
i
)
dantes. Cependant la simpli ité de ette des ription ne permet pas de prendre en
ompte une propriété essentielle des parti ules fermioniques(telles que les éle trons).
Eneet, lesfermionssont ara tériséspar une fon tion d'ondeanti-symétrique
obéis-sant au prin ipe d'ex lusion de Pauli stipulant que deux fermions ne peuvent pas
se trouver simultanément dans un même état quantique. Cette propriété générale se
traduit mathématiquement par une fon tion d'onde anti-symétrique par rapport à
l'é hange de deux éle trons, alors que dans l'expression i-dessus, la fon tion d'onde
est invariantepar rapportà ette é hange.
Pour prendre en ompte l'indis ernabilitédes éle trons et leurs ara tère
fermion-ique, Hartree et Fo k ont généralisé le on ept de fon tion d'onde à
N
éle trons enmontrant que le prin ipe d'ex lusion de Pauli est respe té si on dé rit la fon tion
d'ondemulti-éle troniquetotalesous laformed'un déterminant onstruit àpartirdes
N
spin-orbitalesmono-éle troniques.Ce déterminantestappelédéterminantde Slateret orrespond auxproduits anti-symétrisés des
N
spin-orbitalesmono-éle troniques.Ψ
HF
(r
1
, . . . , r
N
) =
1
√
N!
ϕ
1
(r
1
) ϕ
2
(r
1
) . . . ϕ
N
(r
1
)
ϕ
1
(r
2
) ϕ
2
(r
2
)
. . . . . . . . . . . .ϕ
1
(r
N
)
. . .
. . . ϕ
N
(r
N
)
(2.2)le pré-fa teur assure la normalisationde la fon tion d'onde
hΨ
HF
|Ψ
HF
i = 1
.Méthode de Hartree-Fo k
La méthode Hartree-Fo k présentée dans ette partie est la pierre angulaire des
théories de la stru ture éle tronique ab initio. Cette méthode ab initio est la plus
simple utilisée en himie quantique etpeut être appliquée à de grands systèmes
om-prenantplusieurs entainesd'atomes. Elleest lepointde départde beau oupd'autres
méthodes de himie quantiquequi reposent sur la onnaissan e de la fon tion d'onde
multi-éle tronique. L'équation de S hrödinger pour un système à
N
fermions estré-solueenutilisantleprin ipevariationnel, 'est-à-direenminimisantl'énergieévaluéeà
partird'unefon tiond'onde
|Φ
0
i
dé ritepar ununiquedéterminantdeSlater(formule2.2).
L'énergie du système, dénie par
E =
D
Φ
0
ˆ
H
Φ
0
E
hΦ
0
|Φ
0
i
Pour un système à ou hes fermées ontenant
2N
éle trons, on obtient :E = 2
N
X
i
h
i
+
N
X
i
N
X
j
(2J
ij
− K
ij
)
h
i
est la partie mono-éle tronique qui regroupe les termes de l'énergie inétiqued'un éle tron et de l'intera tion de elui- iave lesnoyaux.Il est déni par :
h
i
=
Z
ϕ
∗
i
(1)(−
1
2
△
r
1
−
X
A
Z
A
r
1A
)ϕ
i
(1)dr
1
les intégrales
J
ij
etK
ij
sont appelées respe tivement intégrales de Coulomb etd'é hange:
J
ij
=
Z
ϕ
i
(1)ϕ
j
(2)
1
r
12
ϕ
i
(1)ϕ
j
(2)dr
1
dr
2
K
ij
=
Z
ϕ
i
(1)ϕ
j
(2)
1
r
12
ϕ
j
(1)ϕ
i
(2)dr
1
dr
2
L'intégralede Coulombpeut êtreinterprétéepar sonéquivalenten mé anique
las-sique omme étant la moyenne de l'intera tion oulombienne entre deux éle trons
situés dans des orbitales
ϕ
i
etϕ
j
respe tivement.L'intégrale d'é hange n'a en revan he au un équivalent lassique. C'est un terme
purement quantique dû au ara tère indis ernable des éle trons. Il traduit l'énergie
d'é hangede deux éle trons dans deux orbitales
ϕ
i
etϕ
j
.Pour une fon tion d'onde d'essai
|Φ
′
i
normée à l'unité, le prin ipe variationnel
permet d'é rire
E
′
=
D
Φ
′
ˆ
H
Φ
′
E
≥ E
0
où
E
0
est l'énergie exa te du système.La fon tion d'ondeexa t (nousverrons plus bas e queexa t sous entend) sera
alors appro hée en minimisant l'énergie du système en variant les paramètres de la
fon tion d'essai tout en onservant la ondition de normalisation
hΦ
′
|Φ
′
i = 1
. Cela
revientà her her lesspin-orbitales
ϕ
i
,quel'on hoisiraorthonorméespour simplierles expressions, qui minimisentl'énergie.
E
0
= min
{ϕ
i
}
D
Φ
0
ˆ
H
Φ
0
E
avec hϕ
i
|ϕ
j
i = δ
ij
Ces équationspeuvent être réé rites ave des multipli ateursde Lagrange
λ
ij
:∂
∂ϕ
i
D
Φ
0
ˆ
H
Φ
0
E
−
X
i,j
λ
ij
(hϕ
i
|ϕ
j
i − δ
ij
)
!
= 0
Fo k.Ainsilesspin-orbitales
ϕ
i
sontlessolutionsdusystèmed'équationsdiérentiellesouplées de Hartree-Fo k.
On peut montrer que laminimisation de l'énergieaboutit à l'équationsuivante :
ˆ
Fϕ
i
=
X
j
λ
ij
ϕ
i
où
F
ˆ
est l'opérateurde Fo kˆ
F = ˆh +
X
i
ˆ
J
i
− ˆ
K
i
(2.3)L'opérateur
ˆh
regroupe les termes mono-éle troniques qui omprennent l'énergieinétiqued'unéle tronetl'intera tionde elui- iave lesnoyaux.L'intera tion
éle tron-éle tron est dé ritepar les opérateurs de Coulomb
J
ˆ
i
et d'é hangesK
ˆ
i
.ˆ
J
j
(1)ϕ
i
(1) =
Z
ϕ
∗
j
(2)
1
|r
1
− r
2
|
ϕ
j
(2)ϕ
i
(1)dr
2
ˆ
K
j
(1)ϕ
i
(1) =
Z
ϕ
∗
j
(2)
1
|r
1
− r
2
|
ϕ
i
(2)ϕ
j
(1)dr
2
En eet, si on se pla e au voisinage de l'énergie exa te
E
0
, on peut développer lafon tion d'onde onstruite à partir des spin-orbitales qui minimisent
E
0
au premierordre omme
|Φ
′
i = |Φ
0
i + ε
j
Φ
j
i
oùΦ
j
i
est le déterminant mono-ex ité où
ϕ
j
a rempla éϕ
i
etε
j
l'énergie de laspin-orbitale
j
.Puis oné rit l'énergie
E
0
+ δE
0
=
D
Φ
′
|H|Φ
ˆ
′
E
=
D
Φ
0
ˆ
H
Φ
0
E
+ 2ε
j
D
Φ
0
ˆ
H
Φ
j
i
E
On voit qu'au premier ordre
δE
0
= 2ε
j
F
ij
aveF
ij
=
D
Φ
0
ˆ
H
Φ
j
i
E
, un élémentde matri e de l'opérateur de Fo k. Ainsi, pour avoir
δE
0
= 0
il faut que l'élémentde matri e
F
ij
de l'opérateur de Fo k soit nul. Pour queF
ij
= 0
, il sut que lesspin-orbitales
ϕ
i
soientfon tions propresde l'opérateurde Fo k telles queˆ
F |ϕ
i
i = ε
i
|ϕ
i
i
(2.4)Ilfautdon diagonaliserlamatri ereprésentantl'opérateurdeFo kpourtrouverles
spin-orbitalesquiminimisentl'énergie
E
0
du système.Lesε
i
sontlesénergiesonséquentleséquationsdeHartree-Fo ksontdeséquationsauto- ohérentesetsont
ré-soluespar desméthodesitératives(souventappeléesSCFpourSelf ConsistentField).
Équations de Roothan
Touteslesméthodesdela himiequantiquereposentsurl'utilisationdefon tionsde
base
χ
µ
.Dans le as d'unsystème molé ulaire,lessolutionsdes équationsdeHartree-Fo ksontdes orbitalesmolé ulaires onstruites ommeune ombinaisonlinéaire
d'or-bitales atomiques. L'approximation LCAO (Linear Combinaison of Atomi Orbitals)
onsiste à hoisir un jeu limité de
k
orbitales atomiquesχ
µ
qui onstituent une basesur laquellesont développées les spin-orbitalesmolé ulaires
ϕ
i
:ϕ
i
=
k
X
µ
C
µi
χ
µ
La re her he des
ϕ
i
revient alors au al ul des oe ientsC
µi
. Généralement onhoisit des fon tions gaussiennes entrées sur les atomespar ommodité de al ul ar
elles sont plus fa ilement intégrables que des fon tions de Slater plus réalistes. Elles
s'expriment dans lesystème de oordonnées artésiennes omme
χ
µ
(r − R
A
) = Cx
l
y
m
z
n
e
−α(r−R
A
)
2
oùl,m etn sontdes entiers naturels.
Pour résoudre les équations de Hartree-Fo k, on les projette sur les fon tions de
base
χ
µ
. On doit ainsi résoudre lesystème de Roothaank
X
l
F
µl
C
li
= ε
i
k
X
l
S
µl
C
li
(2.5)où
F
µl
est lamatri ede l'opérateurde Fo kdénieen 2.3,S
µν
est lamatri edere- ouvrementet
µ = 1 . . . k
.Onévalue lesélémentsF
µν
etS
µν
ave un jeude oe ientsinitiaux
C
µν
puis onrésout leséquations2.5, onobtientun jeu de oe ientsC
µν
quinous permettent de al ulerun nouvel opérateurde Fo k etonpro ède itérativement
jusqu'àla onvergen e.Le oûtentempsde al ulde laméthodeHartree-Fo kest
pro-portionnelaunombrede fon tionsde base àlapuissan equatre, en raisondu nombre
d'intégralesbi-éle troniques qu'ilfaut évaluer lorsde la onstru tionde lamatri ede
Fo k.
Remarque sur la méthode Hartree-Fo k
D'unpointdevueformellathéorieHartree-Fo kestuneappro hede hampmoyen.
L'approximation Hartree-Fo k rempla e un problème à
N
éle trons par un problèmemono-éle tronique dans lequel haque éle tron est soumis à un potentiel moyen
ompte que de manière moyennées. Physiquement, deux éle trons exer ent l'un sur
l'autre des for es répulsives qui dépendent de leur u tuation autour de leur position
moyenne. Or dans le modèle Hartree-Fo k, l'eet des u tuations est ea é puisque
l'on suppose que haque éle tron est soumis ave le potentielmoyen réé par tous les
autres éle trons. Cette méthode ne prend pas en ompte la orrélation éle tronique
(statiqueetdynamique)maisseulementla orrélationd'é hange. Leniveaude théorie
Hartree-Fo k est souvent insusant pour traiter des problèmes né essitant des hauts
degrésde pré ision etpour al ulerdes états éle troniquesex ités, mais elle onstitue
la première étape pour des appro hes dites post-Hartre-Fo k in luant tout ou une
partie de la orrélationéle tronique.
Le terme exa t utilisé pré édemment (p.26), s'entend par exa t dans le adre
de l'approximation HF, et non pas omme la vraie fon tion d'onde exa te qui est
appro hée par les méthodes post-Hartree-Fo k. Dans la suite, on note
|Φ
0
i
lafon -tion d'ondemono-déterminantale de Hartree-Fo k et
|Ψi
les fon tions d'ondesmulti- ongurationnelles.
2.2.2 La Théorie de la Fon tionnelle de la Densité (DFT)
Les appro hes de type fon tionsd'ondes Hartree-Fo k et post-Hartree-Fo k basées
sur le al ulde fon tiond'ondes peuvent s'avérer rapidement très oûteuses en temps
de al ul et en mémoire CPU, puisque haque parti ule évolue dans un espa e de
dimension
R
3
. Au total, pour
N
éle trons, l'espa e est de dimensionR
3N
. De plus,
pour atteindre une pré ision pro he des valeurs exa tes de l'énergie, il faut une base
étenduepourdé rirel'espa edesorbitalesmolé ulairesetprendreungrandnombrede
ongurationspourtraiterla orrélationstatiqueetdynamiquedeséle trons(dansles
méthodes post-Hartree-Fo kdétailléesdans lasuite).Cesdeux onditionsaugmentent
onsidérablement la taille des al uls, et rendent es appro hes di iles pour traiter
des systèmes omportant un grand nombre d'éle trons. Cela justie le re ours à la
théoriede lafon tionnelle de la densitéqui al ulel'énergie d'un système en utilisant
la densité éle tronique et non sa fon tion d'onde. Nous présentons rapidement ette
méthode bien que nous ne l'avons pas utilisée dans ette thèse, essentiellement pour
en montrerlesdi ultésd'utilisationsdansle as pré isquinousintéresse:traiterles
états di-ex ités de Ca
2
.L'intérêt d'une telle appro he est que la densité éle tronique est dénie dans un
espa e
R
3
. Cette méthode permet d'étudier des systèmes de grande taillejusqu'àdes
entaines d'atomes. LaDFT est basée sur deux théorèmes développéspar Hohenberg
et Kohn [14℄, généralisés par la suite par Levy [15℄ et Lieb [16℄ (dans le as où l'état
fondamentaldu système étudié est dégénéré) :
1. Le premier théorème initialement publié par Hohenberg et Kohn [14℄ est un
théorème d'existen e. Ilétablit une relationbi-univoque entre lafon tion d'onde
l'es-pa e réel et le potentiel extérieur
v(r)
(qui omprend le potentiel réé par lesnoyaux et éventuellement un autre potentiel extérieur). La onséquen e
impor-tante de e théorème est que la onnaissan e exa te de la densité éle tronique
sut, théoriquement,pour obtenirtoutes lesobservables du système ommedes
fon tionnellesde elle- i.Ainsi,l'énergietotaledel'étatfondamentalden'importe
quel systèmeéle tronique est une fon tionnellede ladensitéexa te à unéle tron
que l'on peut é rire:
E = E [n
0
] = F [n
0
] +
Z
n
0
(r)v(r)dr
où
F [n
0
]
est une fon tionnelle universelle pour les éle trons qui ne dépend pasdu potentielextérieur
v(r)
.2. Le se ond théorèmedeHohenbergetKohn[14℄établitleprin ipevariationnel.
L'énergie de l'état fondamentalest leminimum de la fon tionnelle
E [n]
E
0
= min
n
E [n]
où
E
o
est l'énergiedu fondamental.Kohn et Sham [17℄, ont proposé une méthode de résolution du problème qui s'appuie
sur la solution onnue du as d'un système d'éle trons indépendants plongés dans
potentielexterne
v(r)
:H
∗
=
X
i
−
△
2
+ v(r)
On peut montrer que lasolution de e systèmeest :
E [n] = T
∗
[n] +
Z
v(r)n(r)dr
où
T
∗
[n]
désigne la fon tionnelle de l'énergie inétique pour un système d'éle trons
indépendants.Dansle asoùleséle tronsinteragissententre eux,oné ritla
fon tion-nelle de l'énergie selon lapartitionde Kohn-Sham
E [n] = T
∗
[n] +
Z
v(r)n(r)dr +
1
2
Z Z
n(r)n(r
′
)
|r − r
′
|
drdr
′
+ E
xc
[n]
où
E
xc
[n]
est l'énergied'é hange- orrélation dénie ommeladiéren eentre lafon -tionnelle exa te du système éle tronique et la fon tionnelle dans le as d'éle trons
indépendantsdans le potentielexterne
v(r)
E
xc
[n] = F [n] − T
∗
[n] −
1
2
ZZ
n(r)n(r
′
)
|r − r
′
|
drdr
′
= T [n] − T
∗
[n] + E
x
[n] + E
c
[n]
Lafon tionnellede l'énergied'é hange- orrélation omprend les ontributions
L'énergie de orrélation
La ontributionde l'intera tion àl'énergie inétique pour des éle trons
indépen-dants dénis omme
T [n] − T
0
[n]
.On dénit lepotentiel d'é hange- orrélation par :
V
xc
(r) =
δE
xc
δn(r)
On distingue deux diéren es physiques essentielles entre laméthode Hartree-Fo k
(HF) et laméthode Kohn-Sham (KS) :
Hartree Fo k in lutl'é hange de manièreexa te mais ne prendpas en omptela
orrélation
En prin ipe, leséquations de Kohn-Sham in luent l'é hange etla orrélation.
L'intérêt de ette méthode est évident omparé à la omplexité d'un traitement de la
orrélation éle tronique par des méthodes de typesfon tions d'ondeen
R
3N
. De plus,
danslathéoriede laDFT, l'expressionobtenue pourl'énergied'unsystème est exa te
( ontrairement à la théorie HF). Si d'un point de vue formel la DFT est exa te, la
fon tionnelle d'é hange orrélation étant in onnue, il est né essaire d'introduire des
approximations dans sa formulation. La di ulté liée à la des ription de la
fon tion-nelle d'é hange etde orrélation aretardéla miseen oeuvre de laDFT, mais ilexiste
aujourd'huide bonnesapproximationsqui donnentde très bons résultatssur ertains
systèmes pour la fon tionnelle ou sa dérivée fon tionelle
V
xc
. Les approximationslo- ales :le potentield'é hange - orrélationne dépend quede ladensité
n(r)
aupointr
(Lo alDensity Approximation,LDA)etlesapproximationsnon lo alesquiimpliquent
des orre tionsdegradient.Lesplussimplesetlesplussouventutiliséessontles
approx-imationslo ales(LDA)oùlesdensitésdespin
α
etβ
sontidentiquesn
α
(r) = n
β
(r)
.LavarianteLSDA (Lo al Spin Density Approximation) [18℄ autorisedes densités de spin
diérentes
n
α
(r) 6= n
β
(r)
, et don des spin-orbitales polarisées en spin. Cependantd'autres fon tionnelles plus performantes ont été développées [19, 20, 21, 22, 23, 24℄.
Ellesprennent en ompte legradientde ladensité (Generalized Gradient
Approxima-tion ouGGA),ou ombinentune approximationde la fon tionnelle de l'é hangeave
l'é hange Hartree-Fo k exa t (BLYP, B3LYP, BPW91).
Il reste ependant ertains systèmes et atégories de phénomènes qui sont hors
de la portée des méthodes DFT, notamment sur le plan on eptuel où il faut se
poser laquestion dela pertinen e de lades ription.Enparti ulier,le ara tère
mono- ongurationnelde lafon tiond'onde rendla DFT inadaptée pour lades ription
d'é-tatsex ités,oulareprésentationdesfor esde dispersion.Dansleformalismeexposé i
dessus,la fon tionnellede la densitéest une théoriede l'état fondamental.Deseorts
sont ependant égalementdédiésà lareprésentation des ex itationséle troniques,
no-tamment dans le adre des théories de la fon tionnelle de la densité dépendante du
Dans e formalisme,les orbitaleset ladensité dépendent également du temps
i
∂ϕ(r, t)
∂t
=
−
1
2
△ +
Z
n(r, t)
|r − r|
dr +
δE [n(r, t)]
δn(r, t)
+ V (r)
ϕ(r, t)
Ce formalismeoreunevoieprometteuse,en oreimparfaite,versle al uldes états
ex ités.
Nous avons abordé dans ette partie les deux prin ipaux types de méthodes pour
résoudre le hamiltonien éle tronique basées sur une approximation de hamp moyen
utilisantunefon tiond'ondemulti-éle troniqueouladensitééle tronique.Enprin ipe
la DFT est une théorie qui traite de manière exa te la orrélation éle tronique mais
lafon tionnelle d'é hange orrélation reste in onnue etdoit être appro hée.La
méth-ode Hartree-Fo k est en revan he une approximation qui ne prend en ompte que la
orrélation d'é hange. Dans lasuite, nous avons utilisé une méthode de type fon tion
d'onde puisque nous nous intéressons aux al uls des états éle troniques simplement
et doublement ex ités par rapport au fondamental, La TDDFT ne permettant pas
aujourd'hui le al ul d'états doublement ex ités. Nous allons présenter dans la suite
les méthodes de type fon tion d'ondes post-Hartree-Fo k qui traitent expli itement
de la orrélations éle tronique.
2.2.3 Méthodes orréléesde type fon tion d'onde pourl'étatfondamental
Lesméthodesditespost-Hartree-Fo k permettentderajouter l'énergiede
orréla-tion pour les systèmes mono- ongurationnels d'une part (traitéesdans ette partie)
et pour eux dont la fon tion d'onde est multi- ongurationnelle d'autre part (états
ex ités, disso iation,traitées dans lapartie 2.2.4).
De manière générale, la onnaissan e de l'énergie totale d'un système est
impor-tante puisque beau oup de propriétés physiques en dépendent. Toutefois, le al ul
des surfa es d'énergie potentielle d'un système met en éviden e des diéren es
d'én-ergie plutt que des énergies totales exa tes. De e fait, une méthode de al ul est
intéressantelorsqu'ellepermetd'estimer orre tementdes diéren es d'énergiesmême
si l'énergie totale à une géométrie xée n'est pas parfaite. Autrement dit, il est
im-portant que l'erreur sur l'énergie totale soit onstante lorsque la géométrie hange.
Au-delà de l'aspe t quantitatif, il est important de onsidérer les propriétés
qualita-tives suivantes : la séparabilité, la size extensivity et la onsistan e en taille. Une
méthode est séparable si la fon tion d'onde de
M
fragments, lorsque eux- i sont àl'inni, est leproduit des
M
fragments pris séparément. L'énergie orrespondanteestalorslasommedes énergiesdes fragments.Elleest ditesize onsistent sil'énergiede
orrélation roît linéairement ave le nombre de parti ules. Et une méthode est dite