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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Bulletin de l'Association Amicale des Anciens Élèves de l'École Normale Supérieure de l'Enseignement Technique n° 106

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Texte intégral

(1)

DE LACRAV E

15, rue Soufflot, 7 5 2 4 0 PARIS CEDEX 0 5

Nouveautés

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miiLoin a l'UssociiiTion m iciiK

des rniciins (i(V (s

N° 106 — 4* trimestre 1973

Abonnement (un a n ) 40 F Le numéro ... 12 F 61, avenue du Présidenl-Witson

(2)

---Collection

informatique

La C o lle ctio n In fo rm a tiq u e

recouvre l'ensemble des connaissances

pratiques que se doit de posséder tout utilisateur d'un Système Infor­

matique. Les ouvrages d'analyse proposent une certaine méthodo­

logie, un mode de pensée et surtout d'action qui assurent l'adaptation

de l'ordinateur aux applications de gestion des Entreprises. Les

manuels de technologie et de programmation sont une synthèse

détaillée des connaissances requises pour utiliser rationnellement un

Système Informatique. Le livre d'organisation d'un Service Informa­

tique rassemble les principes fondamentaux qui permettent la création

et la gestion d'un tel Service.

• La

C o lle c tio n In fo rm a tiq u e

est rédigée par des enseignants qui

sont aussi des praticiens puisqu'ils sont chaque jour confrontés avec

les problèmes de la mise en oeuvre des ordinateurs.

• La

C o lle c tio n in fo rm a tiq u e

s'adresse aux étudiants en informatique

et en gestion :

— étudiants des écoles supérieures de commerce

— étudiants des départements «Informatique» et «A.C.P.E» des

Instituts Universitaires de Technologie

— étudiants des classes de Brevet de techniciens supérieurs d'infor­

matique et de Comptabilité et gestion des entreprises

— élèves des classes de baccalauréat de technicien en Informatique

(Bac H),

ainsi qu'à tous les utilisateurs potentiels des services d'un ordinateur.

Analyse inform atique

par M . Dassé

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92

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A n n e c y

Septembre 1973

L et A. ARNAUD

Professeurs

Anciens élèves de l'Ecole Normale Supérieure de l'Enseignement Technique * p o u r l e s C A P C o m m e r c i a u x

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(3)

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Recommandez-vous du Bulletin - Merci.

(4)
(5)

N“ 106

4' trimestre 1973

BU L L E T I N T R I M E S T R I E L

DE

L'ASSOCIATION AMICALE

des Anciens et Anciennes Elèves des Sections Normales

et de l’Ecole Normale Supérieure de l’Enseignement Technique

Présidents d’honneur :

M M . les Directeurs généraux honoraires de l ’Enseignement Technique.

M M . les anciens Directeurs de l ’Ecole Normale Supérieure de l ’Enseignement Technique.

M . le Directeur de l ’Ecole Normale Supérieure de l ’Enseignement Technique. M . le Directeur adjoint de l ’E.N.S.E.T.

Mme la Soos-Directrice de l ’E.N.S.E.T.

M . P. PA STO UR, recteur de l ’Académie de Nancy-Metz. Secrétaires généraux et Présidents honoraires :

A. B IG U E N E T (Ai 26-28), Inspecteur général de l ’Instruction publique. R. C A N T A R E L (B. 56-59), I.P .R . Montpellier.

H. C O U R T (D. 24-26), Inspecteur général de l ’Instruction publique,

t M . NESPO ULO US (Ai 27-29), Proviseur honoraire du L.T.E. de Vincennes. P. P U E C H (A l 44-46), Professeur au L.T. Jacquard, Paris.

JJM. R E F E U IL (EF. 39-42), Professeur au L.T. de Champigny-sim-Marne. D. S A U /A L L E (B. 48-43), Professeur à l ’I.U .P . de Paris-Saint-Denis. A. T H Ü T Z A T (A l 42-44), Professeur à l ’E.N.N.A. de Paris-Nord. Secrétaire régional honoraire du Groupe de Paris :

G. J U T T E T (B. 13-15), 45, rue Bernard-Palissy, 45500 Gien.

COMITÉ

Présidente :

M lle M E G E (EF. 46-48), 48 bis, rue BobUlot, 75013 Paris. Vice-Présidents :

M m e H. B A Z IE U (Aa 44-46), Directrice C.E.S., Les Chatillons, 51100 Reims.

A. B O N M A R T IN (B. 42-44), Directeur adjoint de l ’E.N.N.A., 4, rue A.-Musset. 69100 Villeurbanne.

Secrétaire général :

R. P R U N E T (Aü 57-61), 71, boulevard P.V.-Couturier, 94240 L ’Hay-les-Roses. Secrétaires adjoints :

M m e A. B E R N A R D (EF. 46-48), 35, rue Jean-Hébert, 14000 Caen. M . BO SO M (B. 56-59), 100, rue J.-Jaurès, 92290 Châtenay-M alabry. R. C H A S S IN A T (Ai 44-47), 2, rue des Fossés-Saint-Marcel, 75005 Paris. S C H W A R T Z (Al 48-50), 3, rue Dangon, 69004 Lyon.

Trésorier :

M . R ES S A Y R E (D. 56-59), 4, avenue du P as teu r-M a rtin -L u th er-K in g , 78230 Le Pecq. Trésorier a d jo in t :

G. P O R C H E R (B. 53-56), 37, avenue de Saint-M andé, 75012 Paris. AU TR ES M E M B R E S D U C O M IT E :

MUe D U P U Y (EF. 60-64), M lle P R O U H E T (C. 41-43), M m e R E V E IL L E R E (C. 49-51), B O IS S IE R (B. 46-48), C H E F D E V IL L E (Ai 52-55), F A R G IE R (EF. 39-42), G A B IO N (D. 27-29), G A R N E R O (B. 46-48), G A Y R A R D (Ai 56-59), G R E U Z A T (EF. 38-40), M E R Y (B. 56-60), K O S C H E R (F. 40-42), LA SSA R A T (B. 58-61), D E K A N D Y B A (D. 46-48). ADRESSE et C O M P T E C O U R A N T PO STA L :

A S S O C IA T IO N A M IC A L E DES A N C IE N S ELEVES E.N.S.E.T. 61, avenue du Président- Wilson, 94230 Cachan (V al-d e-M arn e ). C.C.P. Paris 5488-99

Cotisation annuelle : 40 F — Débutants, Retraités ; 25 F (L ’année budgétaire commence au 1*' octobre).

(6)

le renouveau

d’un best-seller

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Cours élémentaire de

mathématiques sypérii

2-Fonctions usuelles

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Intégral et séries. Tome 4. Equations différentielles. Tome 5.

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(en p ré p a ra tio n )

• Edition a u g m e n té e d e su ie ts n o u v e a u x : c a lcu i m a tric ie i, c a lcu l o p é r a ­ tio n n el, s é rie s d e F o u rier, p ro b a b ilité s , etc .

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dunod é d ite u r :

2 4 -2 6 , bd d e l’ H ô p ita l - 7 5 2 4 0 P A R IS C E D E X 0 5 S a lle d 'e x p o s itlo n :

(7)

S O M M M R E

★ Ceux qui s’en vont : Fernand LEGAY ...

7

★ il était une fois... des robots vivants ...

9

★ Spectromètre interférentiei à moduiation séiective . . .

11

★ Contribution à i’étude de la jonction neuromuscuiaire.

19

★ Agrégation de mécanique (1973) : ensemble des sujets

Composition de

physique ...

25

Composition de

mécanique

appliquée ...

31

Composition de

mécanique

générale ...

35

Composition de

mathématiques ...

39

★ Coup d ’œii sur les structures de l’enseignement en Répu­

blique Fédérale d ’Allemagne et réforme actuelle (suite)

43

★ La vie de l’Amicale ...

53

★ Ce que publient nos camarades ...

54

★ Nous avons lu ...

57

★ Ouvrages reçus ...

59

★ A travers les revues ...

60

★ Vie familiale ...

61

★ Distinctions - Succès ...

62

(8)

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(9)

Ceux qui s^en vont

Fernand LEGAY

Inspecteur général de l ’Enseignement Technique ancien Directeur adjoint de l'Enseignement Technique

F e r n a n d L e g a y est décédé, q u i f i t t a n t p o u r l 'E n s e ig n e m e n t te c h n iq u e . Ses o bsè qu es o n t été cé lé bré es à P a ris , le 3 o c t o b r e 1973, et l 'A m i c a l e y a été re p ré s e n té e p a r so n S e c r é ta ir e g én éral.

A l'is s u e d u s e rv ic e r e lig ie u x , une a l l o c u t i o n a été p r o n o n c é e p a r M . Jos- S E R A N D , I n s p e c t e u r g é n é r a l h o n o r a i r e de l 'E n s e ig n e m e n t te c h n iq u e , a n c ie n P r é s id e n t de l 'A m i c a l e des I n s p e c t e u r s g é n é r a u x de l'E n s e ig n e m e n t te c h n iq u e , et c e lu i-c i a b ie n v o u l u n o u s p e r m e t ­ tr e d 'e n p u b l i e r le te xte .

Le Président de l ’Amicale des Inspecteurs généraux de l ’Enseignement Tech­ nique, retenu loin de cette céi-émonie par une réunion ministérielle qu il lu i est impossible de quitter, a prié l ’ancien président de le remplacer. J’ai donc la mission de prendre la parole en ce jo u r néfaste où notre collègue et am i Fernand LEG AY nous quitte. Mission douloureuse, mission difficile ! Comment évoquer comme elle le m érite cette personnalité riche, puissante, qui fu t pendant des années aux côtés des Directeurs généraux le p ilier de la maison qui, pendant des années, incarna vraim ent l ’Enseignement Technique ?

Je connais Legay depuis quelque 40 ans. I l était alors, seulement Chef du Prem ier Bureau dans un Secrétariat d’E ta t à Torganigramiae encore relative­ ment simple, mais où il était déjà quelqu’un qui comptait, dont 1 action ne pouvait passer inaperçue.

I l ne tarda pas à prendre une place de plus en plus im portante dans un Enseignement Technique qui grandissait d’année en année. Jusqu’au jo u r où il devint Directeur adjoint auprès de son chef et am i, Monsieur le D irecteur general Albert B U ISS O N . C’est là qu’il put donner toute sa mesure, là surtout que nous l’avons vu à l ’œuvre.

I l était pour nous. Inspecteurs généraux, à la fois un collègue et un chef. I l était surtout celui sur lequel nous nous reposions, sur lequel nous comptions. De l ’Enseignement Technique, il connaissait tout, sur les choses et sur les hommes. C’est pourquoi il répondait à tout. Jamais on ne sortait de son bureau sans une décision, ou, tout au moins un avis ferm e, net.

(10)

Nous le rencontrions principalem ent au cours de réunions nombreuses ou’il n arr ^ D irecteur retenu ailleurs. I l savait présider parce q u il connaissait à fond tous les problèmes qui pouvaient se poser toutes lfre« pouvaient s’agiter, parce qu’il connaissait aussi tous les mem-bres des commissions dont il était entouré et savait ce qu'il pouvait attendre de il sarait dire’^^non''" n rigueur, avec sûreté. Il savait s’imposer, savait dire non » ! I l le disait avec vigueur, avec une mimique énergique quand iL , parfois, la discussion s’anim ait, devenait même hou-euse, il ram enait le calme, donnant l ’exemple d’un ton mesuré auquel il parvenait p ar un effo rt de volonté. Car il était lu i même passionné, sunout q u a n f de de s ? r e n " ^ '^ “ ^ H s ’agi ssai t de l ’Enseignement Technique de sa renommee, de son expansion. « iè r /i ^ l ’Enseignement Technique. I l l ’a inspiré pendant un quart de fnnn f' ^ T, “u ’ ® Participé étroitem ent à sa gestion à ses innovations. I l l a représente un peu partout en France et à l'étranger touiours ^ e c competence et brio. J’ai le souvenir d’un de ses passages en province iuste- ment dans sa Flandre natale. Quelle présence était la sienne! I l connaissait si bien son sujet. I l a composé un recueil qui est un code de TEnseignement Tech- ique il a écrit, et récemment encore, de nombreux articles dans lesquels il a W ,®'^ffnce, sa progression glorieuse. Chateaubriand a dit avoir écrit 1 Histoire après la v o ir faite : Legay aurait pu écrire l ’H istoire de

Enseignement Technique, cette histoire qui attend encore son auteur parce q u il l a faite dans une très large mesure.

En vente, il était dans TEnseignement Technique une figure de proue et son depart de la rue de Grenelle a coïncidé avec une m odification des structures spécifiques de cet Enseignement qui nous est cher. M algré sa retraite nous le voyions quand meme, régulièrement à nos rassemblements amicalist'es où il prenait volontiers la parole pour rappeler ce qu’il avait vécu et qu’on tend à oublier.

^ e c les années, sa santé a fléchi. I l y a quelques mois, une crise brutale 1 a cloue au ht. Mais si le physique était atteint, l ’esprit restait lucide. Quand on lui rendait visite, sa mémoire, indéfectible, rappelait les hommes et l^es faits, bi bien que nous nous prenions à espérer contre toute espérance... Une fois de plus,_ la maladie a été la plus forte... Nous n ’entendrons plus sa voix nette, bien timbrée, qui faisait revivre des temps de grandeur et d’efficacité... ' desespérés p ar la perte que nous subissons et nous demandons a Madam e Legay et a ses enfants d ’accepter que nous joignions notre douleur a la leur. Nous avons perdu, nous aussi, un être cher qui fu t un homme de qualité.

Puisse son souvenir inspirer les fervents de TEnseignement Technique et ses dirigeants. S il en est ainsi, Fernand Legay, vous ne serez pas disparu tout entier et 1 on aura gardé le m eilleur de vous-même, on suivra votre action si fécondé qu elle ne devrait pas pouvoir périr.

Avec cet es;poir, au nom de l’Inspection Générale de TEnseignement Technioue au nom des vivants, sous 1 ombre sacrée de nos morts, je vous dis adieu ami Legay, un adieu plein de douleur amère et de regrets cuisants.

L. JOSSERAND, Inspecteur général honoraire de TEnseignement Technique Ancien Président de l ’Amicale des

Inspecteurs généraux de TEnseignement Technique. vom/m d o n n e r d e u x a r tic le s à v o tre b u lle t in (N° 94 :

p.

13

(11)

IL ÉTAIT UNE FOIS-

DES ROBOTS VIVANTS

... Des robots vivants, donc des hommes p étris de chair et de sang, mais devenus des hom mes m achines rép étan t sans cesse les m êm es gestes program m és e t p arcellaires qui doivent devenir to ta lem e n t machinaux.

Quelques-uns s ’arrê tè re n t, révoltés e t la grande fabrique tout entiè re s ’arrête, y compris les program m ateurs I

Le cercle de la production, sous le signe de l ’ordinateur irresponsable, tourne de plus en plus vite, infernal e t vicieux et il lui fau t de nouveaux esclaves puisque les fils des pays dits développés ne consentent plus à accepter les tâches dites rebutantes.

On les im porte donc des contrées infortunées de la v ie ille tra ite , mais aussi de l'an­ cienne civilisation de l'Islam fig é e depuis des siècles, et m êm e de la v ie ille péninsule ibérique qui avait conquis le nouveau monde e t réinventé l ’esclavage.

De nouveaux négriers les conduisent, souvent en fraude, vers les pays détenteurs de la puissance industrielle e t technique. Et, pour ces nouveaux serfs transplantés, on inventa le bidonville qui n'a rien à envier aux cases des vieux planteurs d'A m érique parfois moins durs, au fou e t près, que les marchands de som m eil.

Voilà tou te la philosophie du systèm e des O.S., ouvriers spécialisés qui ne le sont pas. La chaîne (les mots n'ont pas changé) n 'est pas une spécialisation. C 'e s t plutôt le con­ traire. Où va-t-on aboutir et com m ent s o rtir d'une situation qui dépasse à la fois le patronat, com me les chefs de file syndicaux qui conduisent de moins en moins les masses et dont toute la tactique consiste à surenchérir après coup. L’homme ne veut plus être dom estiqué ni par les uns ni par les autres I

La m achine, selon les grands esprits, devait libérer l ’hom me, mais conduire au chômage. C urieusem ent, c est l'hom m e qui d evient m achine et ind irectem ent l'ouvrier qualifié entre en chômage technique.

Le puzzle e st devenu imbroglio e t nul ne possède le fil d'A riane p erm ettan t de sortir de c e tte impasse, nouveau labyrinthe moderne. On en arrive à penser que l'archaïque artisan ouvrier, le « compagnon » du tour de France d'Agricol Perdiguier, au début de I autre siècle, m algré le travail intensif des douze heures quotidiennes, avait plus de satisfaction personnelle au soir de la dure e t trop longue journée, car il avait la fie rté de la qualité de son travail. Où est donc le progrès ?

Le d ilem m e e st devenu général : l'agriculture, que l'on croyait ê tre le d ern ie r havre de la sagesse, est désorm ais e ntrée dans la danse. Nul ne sait plus ce qu'il e st rentable de cultiver ou d'élever. il faut des m arathons de chefs d ’o rchestre, échangeant des propos aussi, sinon plus m alveillants que le célèb re coup de chasse-mouche d'un certain dey d ’A lg er pour te n te r de trouver des solutions du genre casse-tête chinois qui, en fin de com pte, m écontentent tous les intéressés. Tous les dom aines où tra v a ille n t hommes et fem m es sont traum atisés I Et les tra vailleu rs de tous ordres, devenus con testataires, d éfilent..., d éfile n t à tout bout de champ, pour retrouver le lendemain les m êm es pro­ blèm es sans que l ’on ait avancé d ’un seul pas.

Q uelle confusion infernale, conclurai-je si j'é ta is résolum ent pessim iste. M ais il faut absolum ent que le bon sens français reprenne le dessus, à l'échelon des dirigeants com me des exécutants, pour qu ’on redevienne o ptim iste. Après mûres réflexions, dans la sérénité de la re tra ite , je vois non dans le marc de café, mais dans la saine logique de la raison, qui reste le propre de l ’homme, trois lueurs, trois signes dont p ourrait sortir, du fonds du puits où nous som mes, la v é rité tou te nue de dem ain !

(12)

— En prem ier lieu, le souci général d 'am éliorer les conditions de travail, avant m êm e les salaires. C ’es t la substitution du systèm e des équipes, restreintes, mais globales de travail à celui condamné de la chaîne, inventé par Taylor qui n'avait d 'autre but que d'augm enter les rendem ents, donc le profit.

Ces équipes, variables selon les cas e t le travail, dirigées par des techniciens, responsables fragm entaires, particip eraient avec rotation interne, à plusieurs tâches successives devenues plus intelligibles, donc réalisées plus intelligem m ent et hum aine­ m ent. Il n'y aurait plus de robots que les machines, de plus en plus am éliorées, pour é v ite r la peine des travailleu rs, chargés de leur fonctionnem ent.

— D autre part, la généralisation de la form ation professionnelle continue, récem m ent m ise en chantier par une grande loi qui peut dans l'avenir, après les retouches qui se révélero nt indispensables à l'usage, car les difficu ltés d'application seront nom breuses, devenir e t apparaître presque aussi im portante que la déclaration des droits de l'homme!

En principe, tous naissent libres et égaux en droits..., mais, dès l'enfance, ne le sont pas..., surtout vis-à-vis du travail, monde de l'inégalité.

C e tte loi, qui fera m onter l'hom me, e st notre plus grand espoir. Beaucoup de pays européens cherchent déjà à la calquer et c'est une preuve excellen te de son opportunité.

— Enfin, pour les travailleurs migrants, on entreprend, à côté de l'alphabétisation et de i'étude pratique de notre langue, tâches auquelies beaucoup de bonnes volontés sont accrochées, le u r form ation préprofessionnelle. Plus de quatre-vingts cours fonctionneront en fin d'année, soit dans nos collèges d'enseignem ent technique, soit dans les usines par convention. Tout ceci m odestem ent avec i'aide active du Fonds social du m inistère du Travail e t par le m inistère de l'Education nationale sous l'égide d'une association, discrète, mais très efficace grâce à l'im pact de ses sections départem entales. Il s'agit de l'Asso­ ciation française pour le développem ent des enseignem ents technoiogiques e t de ia form ation professionnelle continue (A .F .D .E .T .), née lorsque ce siècle avait deux ans, et c 'est un grand honneur pour ie vieil universitaire que Je suis d'y p articiper, de très près, avec ce qui me reste d'énergie.

Je suis intim em ent persuadé que, pour ics travailieurs de tous ordres, inteliectu els et manuels, l'éducation perm anente sera le levain social de la véritable nouvelle société du monde de demain.

Raymond V A '/V A ,

intendant universitaire honoraire.

A l'In te n tio n de nos collègues p ro vise urs de Lycée technique dotés d'un collège d enseignem ent technique annexé, on nous indique la p o s s ib ilité d 'o u v rir un cours pour les tra va ille u rs m igrants dans le u r circ o n sc rip tio n d'im pact.

La gestion de ces cours de p ré fo rm atio n pro fe ssio nne lle est analogue à celle des cours de Prom otion sociale du niveau C.A.P. Il s u ffit pour se renseigner de s'adresser à I A ssociatio n Française pour le Développem ent de l'Enseignem ent Technique, 42, rue de Bellechasse, Paris (7‘) , avec la m ention « à l'a tte n tio n de M. Rossignol », dé lé g u é à la sectio n Form ation des Travailleurs M igrants.

i l est in utile , après l'a rtic le ci-dessus, d 'in s is te r sur le caractère d 'a c tu a lité de ce problèm e pour l'enseignem ent technique e t sur son in té rê t pour nos établissem ents qui peuvent à la fo is concourir à ce tte form ation spéciafe, ainsi d'aifleu rs qu'à la form ation permanente, afin d'aide r au développem ent technique.

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Spectromètre interférentiel

à modulation sélective

*

I. - Description du dispositif

On décrit un spectromètre interférentiel à modulation sélective utilisant les variations spectrales de la cohérence partielle. On montre que l ’emploi d’un interféromètre de Sagnac présente des avantages pratiques importants.

D an s ce ty p e de s p e c tro m è tre , nous u tilis o n s la v a r ia t io n en fo n c tio n de la lo n g u e u r d ’ onde d u degré de cohérence s p a tia le de d e u x sources. O n s a it en e ffe t q u ’ en é c la ira g e in c o h é re n t, si l ’on dispose une g r ille p é rio ­ d iq u e de pas p au fo y e r d ’ u n o b je c t if de fo c a le F , on re n d c o h é re n t t o u t c o u p le de p o in ts ( M ,, M-.) de l ’espace im a g e , décalés tra n s v e rs a le m e n t de T = À F /p . O n c o n ç o it a lo rs que, si u n d is p o s itif p e rm e t d ’ o h te n ir p o u r t o u t c o u p le ( M ,, M2) d e u x im a ge s co n fo n d u e s , on a u ra u n é ta t d ’i n t e r ­

fé re n ce c o n s ta n t n o n lo c a lis é (te in te p la te ) à la s o rtie d u sy s tè m e e t cela u n iq u e m e n t p o u r la lo n g u e u r d ’ onde /. te lle que T — X F /p e t u n p e t it d o m a in e A>. d ’ a u ta n t p lu s p e t it que le n o m b re de t r a it s de la g r ille sera p lu s g ra n d . P o u r a n a ly s e r le sp e c tre d ’ une source on m o d u le te m p o re l- le m e n t c e tte te in te p la te en p e r tu r b a n t de fa ç o n p é rio d iq u e , s o it le m o d u le , s o it l ’ a rg u m e n t, d u degré de cohérence s p a tia le t o u t en fa is a n t v a r ie r l ’ u n des tr o is p a ra m è tre s T , F ou p (é v e n tu e lle m e n t de fa ç o n c o n tin u e ).

C e p e n d a n t le c h o ix d ’ une g r ille s tr ic te m e n t p é rio d iq u e e t à t r a it s r e c ti- lig n e s n ’ est pas p a i’fa ite m e n t s a tis fa is a n t c a r p o u r que les p o in ts M i e t M2

re s te n t c o h é re n ts q u e lle que s o it l ’ é te n d u e de la so urce, i l fa u t que la d iffé ­

rence de m a rc h e (S M i) — (S M2) reste c o n s ta n te à k X près {k , n o m b re

e n tie r) q u e lle que s o it la p o s itio n de S s u r la source. P o u r s a tis fa ire c e tte c o n d itio n , i l est fa c ile de ré a lis e r une g r ille en p h o to g r a p h ia n t les fra n g e s à l ’in f in i données p a r u n in te r fé r o m è tr e à d é d o u b le m e n t p a r tr a n s la ­ t io n (*). A d é d o u b le m e n t e t su rfa c e de g r ille é g a u x, on a u ra u n p lu s g ra n d n o m b re de fra n g e s , d o n c une m e ille u re ré s o lu tio n , dans le cas d ’ u n d é d o u ­ b le m e n t tra n s v e rs a l. L e s p e c tro m è tre c o m p o rte ra d o n c u n e g r ille G, réalisée c o m m e o n v ie n t de le d é c rire , disposée au fo y e r d ’ u n o b je c tif pla cé d e v a n t u n in te r fé r o m è tr e à d é d o u b le m e n t p a r tr a n s la tio n tr a n s ­ v e rs a le ; à la s o rtie de l ’in te r fé r o m è tr e u n c o n d e n se u r p e rm e t de c o lle c te r le f lu x lu m in e u x s u r u n ré c e p te u r p h o to é le c triq u e . Ce ty p e de s p e c tro m è tre in te r fé r e n tie l f a i t p a r tie de la m êm e c a té g o rie que c e u x é tu d ié s p a r

R . P r a t [(^'), { %

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P o u r la ré a lis a tio n d u s p e c tro m è tre , nous a von s f a i t les c h o ix s u iv a n ts ; — C om m e d é d o u b le u r nous u tilis o n s u n in te r fé r o m è tr e de S agnac c a r cet in te r fé r o m è tr e p ré sen te de n o m b re u x a v a n ta g e s en ce q u i co nce rn e sa fa c ilité de ré a lis a tio n , sa fa c ilité de rég la g e, sa fa ib le s e n s ib ilité a u x v ib r a tio n s e t à d ’ é v e n tu e lle s d iffé re n c e s d ’in d ic e s a c c id e n te lle s s u r les d e u x p a rc o u rs q u i s o n t v o is in s .

— L e b a la y a g e d u sp e c tre s’ o b tie n t en fa is a n t v a r ie r le d é d o u b le m e n t de l ’in te r fé r o m è tr e ; ceci est ré a lisé trè s s im p le m e n t p a r tr a n s la tio n d ’ u n des m ir o ir s .

— P o u r ré a lis e r la m o d u la tio n nous a v o n s a b o u ti a u x s o lu tio n s s u iv a n te s : 1° O n f a i t v ib r e r l ’ o b je c t if (ou la g rille ) à une fré q u e n c e /"(d e l ’ o rd re d ’ une c e n ta in e de h e rtz dans nos e xpé rie nce s) avec une a m p litu d e de l ’ o rd re d ’ une fr a c tio n d u pas de la g r ille e t a u to u r d ’ une p o s itio n b ie n précise.

;|vibreur Cl Source ' référence Source iGrille Re'cepfeur I référence IRécepteur signal Fig. 1

O n p ro cè d e e n s u ite à une d é te c tio n s y n c h ro n e en u t ilis a n t c o m m e réfé ren ce la te n s io n d ’ e x c ita tio n de l ’ o b je c t if ou de la g rille . L a d iffic u lté ic i e s t de m a in te n ir la g r ille dans une p o s itio n b ie n p ré cise p a r r a p p o r t a u x fra n g e s d ’in te rfé re n c e données p a r l ’in te rfé ro m è tre .

2° O n d ép la ce d ’ u n m o u v e m e n t « en d e n ts de scie » la g r ille ; le f lu x c o rre s p o n d a n t à la lo n g u e u r d ’ ond e d ’ a c c o rd est a lo rs m o d u lé à la fré q u e n c e

f =z v j p , c é ta n t la v ite s s e de d é p la c e m e n t de la g r ille (ou de l ’ o b je c tif) , p le pas de la g rille . L a d é te c tio n d u c o u ra n t p h o to é le c triq u e p e u t a lo rs se f a ir e p a r d é te c tio n s y n c h ro n e . L e s ig n a l de réfé ren ce est créé dans n o tre systè m e en u t ilis a n t le f a i t q u ’ une im a g e de la g r ille v ie n t se re fo rm e r s u r la g r ille e lle -m ê m e après tra v e rs é e de l ’in te r fé r o m è tr e . L a fig u re 1 in d iq u e le p rin c ip e de la g é n é ra tio n de ce s ig n a l de réfé ren ce à t o u t in s t a n t de l ’ a n a lyse sp e c tra le .

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c u lté s re n c o n tré e s p o u r m a in te n ir dans une p o s itio n b ie n p ré c is e la g r ille p a r r a p p o r t a u x fra n g e s d u S agnac n ou s o n t f a i t o p te r p o u r la d e u x iè m e m é th o d e d é c rite .

Les p ro p rié té s générales e t les p e rfo rm a n c e s de ce ty p e de s p e e tro m e tre s o n t les s u iv a n te s :

1° L a fo n c tio n d ’ a p p a re il est lié e à la c o n s titu tio n de la g r ille . L a ré s o lu ­ t io n est égale au n o m b re de t r a it s q u ’ e lle c o m p o rte . L a p o d is a tio n p e u t ê tre o b te n u e p a r u n c h o ix c o n v e n a b le d u c o n to u r de la g r ille o u de son c o n ju g u é { ') .

4811Â 4 7 2 2 iSBOÂ

Spectre d'une lampe Zn

Fig. 2

2° L a lu m in o s ité est n o ta m m e n t fo n c tio n de la su rfa c e de la g r ille . O n v o it d o n c que lu m in o s ité e t r é s o lu tio n p e u v e n t c ro ître s im u lta n é m e n t. L e c a lc u l de la lu m in o s ité c o n d u it à l ’ e x p re s s io n

J?! = g = T S i a -i (3i,

B est la lu m in a n c e de la so urce, 'ï la tra n s p a re n c e d u sys tè m e , S; la s u rfa c e de l ’ o b je c tif, a; e t les d im e n s io n s a n g u la ire s de la g rille .

D an s le cas d ’ u n s p e c tro m è tre à réseau, de tra n s p a re n c e 't', S é ta n t la s u rfa c e d u réseau, [3 la h a u te u r a n g u la ire de la fe n te e t R le p o u v o ir de ré s o lu tio n e ffe c tif, o n a, dans u n fo n c tio n n e m e n t en m o n ta g e L i t t r o w e t p o u r u n a n g le de b la ze de 30° ;

.

.-sp

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d ’ où le g a in en lu m in o s ité :

T S, a,- |3i

N ou s a vons f a i t une p re m iè re é tu d e e x p é rim e n ta le dans le v is ib le avec une g r ille de 4 cm de d ia m è tre c o m p o r ta n t 70 t r a it s / m m (s o it une réso ­ lu t io n de 2 800) u n o b je c t if de 50 c m de fo c a le e t de s u rfa ce S,- = 36 c m '. Si l ’ on p re n d p o u r fa ire le c a lc u l d u g a in , à r é s o lu tio n égale, u n s p e c tro - m è tre a y a n t u n réseau de 50 c m " de s u rfa c e e t une fe n te de h a u te u r a n g u ­ la ir e égale à 5 .1 0 “ " rd , on tr o u v e lo rs q u e t = u n g a in de l ’ o rd re de 250. U n m o n ta g e en cours p e r m e ttr a d ’ o b te n ir une r é s o lu tio n de 1 0 ’ a vec une g r ille de 8 cm de d ia m è tre c o m p o r ta n t 125 tr a its / m m , l ’ o b je c t if a y a n t une su rfa c e S, = 100 c m " e t une fo c a le de 50 cm . Ce m o n ta g e nous p e r m e ttr a , p a r r a p p o r t au m êm e s p e c tro m è tre à réseau co n sid é ré ci-dessus, u n g a in de l ’ o rd re de 9 . 1 0 ” .

3° L ’ é tu d e d u r a p p o r t s ig n a l/b r u it de ce s p e c tro m è tre d o it t e n ir c o m p te d u f a i t que, co m m e dans le s p e c tro m è tre à g r ille de A . G ir a r d ( ’ ) ou le S. I. S. A . M . de P. Connes ("), le ré c e p te u r p h o to é le c triq u e re ç o it s im u l­ ta n é m e n t le f lu x m o d u lé de l ’in t e r v a lle s p e c tra l ré s o lu e t u n f lu x p a ra s ite d û , ic i, à to u te s les a u tre s p a rtie s d u sp e c tre à a n a ly s e r. Ce s p e c tro m è tre p o u rra d o n c s u r to u t ê tre u tilis é avec p r o f it dans l ’in fra ro u g e . D a n s le v is ib le e t l ’ u lt r a v io le t , ses p e rfo rm a n c e s d é p e n d ro n t b e a u c o u p de la n a tu re d u sp e c tre à a n a ly s e r.

U n e x e m p le d ’ a n a lyse s p e c tra le est donnée s u r la fig u re 2. U n e é tu d e e x p é rim e n ta le en co urs d o it nous p e r m e ttr e de d é te rm in e r, dans d iffé re n ts d o m a in e s s p e c tra u x , le g a in en r a p p o r t s ig n a l s u r b r u it de ce s p e c tro ­ m è tre p a r r a p p o r t à d iv e rs ty p e s de s p e c tro m è tre s a y a n t m êm e ré s o lu tio n que n o tr e d is p o s itif.

(') G. Fo r t u n a t o, Comptes rendus, 274, s é r i e B, 1972, p . 6 8 8 .

(2) R . Pr a t, J a p a n J. A ppt., Suppl. 1, 1965, p. 448. (q R . Pr a t, Optica Acta, 18, n®* 3 et 4, 1971. (*) A . Gi r a r d, Appl. Opt., 2, n “ 1, 1963, p. 79.

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11. - A pplications

Dans les spectromètres interférentiels à deux ondes, on dispose d’un interféro- gramme qui est la transformée de Fourier de la répartition spectrale de l’énergie. L ’application des propriétés de la transformation de Fourier permet d’effectuer directement certaines opérations telles que dérivation, corrélation de spectres ou de leurs dérivées. Une possibilité d’étude des phénomènes rapidement variables est également évoquée.

Dans une N o te précédente (*), nous avons in d iq u é le principe d ’un speetrom ètre in te rfé re n tie l à m o d u latio n sélective beaucoup plus lu m in e u x (à résolution égale) que les spectrom ètres à fentes.

Les expériences o n t confirm é les prévisions théoriques et, en p a rtic u lie r, le gain de lu m in o sité s’est avéré être très im p o rta n t, sans que la lu m in o sité et la résolution soient liées p ar une re la tio n du genre L R = Cte. L e m ontage utilisé é ta it celui de la figure 1 de la N o te (*).

Nous nous proposons m a in te n a n t de m e ttre en évidence de nouvelles propriétés de ce genre de m ontage qui p eu ven t être p a rtic u liè re m e n t utiles dans la p ra tiq u e ; ces propriétés découlent p rin c ip ale m e n t de celles de la tra n s fo rm a tio n de F o u rier.

E n im a g in a n t que l ’on fasse fon ctio nn er le m ontage dans le sens où la lu m ière rencontre successivement le dédoubleur (un in te rfé ro m è tre de Sagnac dans nos expériences) u n o b jec tif et la grille (fig . 1), on constate que l ’on dispose dans le p la n de la grille d ’un in terfé ro g ram m e de la source, c’est-à-d ire d ’une ré p a rtitio n spatiale d ’énergie du genre :

I (A) = I» +

r

S (<7) CCS 2 nu \ d'y = lo + i (A), *^0

où la p a rtie v a ria b le i (A) a p p a ra ît com me la transform ée de F o u rie r du spectre S (a) que l ’on v e u t é tu d ier. On dispose donc p h ysiq u em en t de la transform ée de F o u rie r du spectre S {a) et l ’on p eu t u tilis e r les propriétés générales de la tra n s fo rm a tio n de F o u rie r pour m e ttre en évidence certaines propriétés intéressantes de S (o’) ; nous citerons en p a rtic u lie r les possibilités suivantes :

1. S p e c t r o m è t r e d é r i v a t e u r . — Si l ’on se propose de connaître d ire ctem en t la dérivée de S (a) p a r ra p p o rt à rj (ou à X) on p eu t à cet effet utilis er le théorèm e bien connu : si f {x) et g (u) sont transform ées de F o u rier, f {x) a d m et p o u r tran sfo rm ée ug (u). I l en résulte que S' (u) est

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la tra n s fo rm é e de A x t (A) : a in s i p o u r o b te n ir S ' i l s u ffit de m e ttre dans le p la n de l ’in te rfé ro g ra m m e u n cache d o n t la tra n s p a re n c e est p r o p o r ­ tio n n e lle à A : une g rille p é rio d iq u e G p e rm e t a lo rs de fa ire l ’a n a lyse h a rm o n iq u e de A x i (A) e t son m o u v e m e n t p r o d u it u n s ig n a l p ro p o rtio n n e l à S ' (c). I l est in d is p e n s a b le en f a it que l ’on puisse m u lt ip lie r i (A) p a r une q u a n tité n é g a tiv e (lo rs q u e A est n é g a tiv e ) ; i l s u ffit à ce t e ffe t, de c o n fe e tio n - n ie r u n cache d o n t la tra n s p a re n c e v a rie c o m m e | A | e t de d é c a le r d ’a u tre p a r t, d ’une d e m i-p é rio d e , la m o itié de la g rille G o ù A est n é g a tiv e , ce q u i é q u iv a u t à c h a n g e r le signe d u s ig n a l a lt e r n a tif o b te n u dans c e tte m o itié .

2 . Sp e c t r o m è t r e c o r r é l a t e u r. — L o r s q u ’ on v e u t a n a ly s e r u n m élan g e,

doser u n c o m p o s a n t, d é te c te r u n p o llu a n t à u n e fa ib le c o n c e n tra tio n , e tc. i l p e u t ê tre a v a n ta g e u x de ne pas se b o rn e r à u tilis e r u n e seule ra ie (ou

g r i l le

o b je c tif d é d o u b le u r Oi

Fig. 1

une b a n d e ) c a ra c té ris tiq u e de la s u b sta n ce à d é te c te r, m a is de m e ttre en œ u vre u n e te c h n iq u e q u i tie n n e c o m p te d ’ e m blée de l ’ensem ble d u sp ectre de réfé ren ce Sa (<j) à re c o n n a ître , en p a r tic u lie r en c h e rc h a n t à c o rré le r le s p e ctre S (îj) ém is e t le sp e c tre Sa (c). C e tte o p é ra tio n de c o rré la tio n S (c) 0 Sa {'^) se t r a d u it p a r u n e s im p le o p é ra tio n de m u lt ip lic a t io n des tra n s fo i'm é e s i „ (A) X i (A) q u i s’ e ffe c tu e en re m p la ç a n t la g rille G p a r l ’in te rfé ro g ra m m e Li (A) de la s u b sta n ce à re c o n n a ître ; p lu s p ré c is é m e n t on p e u t u tilis e r u n e d o u b le g rille c o n s titu é e p a r d e u x in te rfé ro g ra m m e s ju x ta p o s é s de m êm e tra n s p a re n c e m o y e n n e re p ré s e n ta n t 1„ e t d o n t l ’u n est p o s itif, l ’ a u tre n é g a tif : la c o m p a ra is o n des f lu x p a r dém asquage a lt e r n a t if des d e u x in te rfé ro g ra m m e s f o u r n it u n s ig n a l q u i re p ré s e n te p ré c is é m e n t j ' I r (A) i (A) d \ ou encore j Sr {a) S {n) d'y. O n p e u t d ’a ille u rs c o n n a ître c o m p lè te m e n t la fo n c tio n de c o rr é la tio n Sr 0 S en e ffe c tu a n t l ’ a n a ly s e h a rm o n iq u e de i „ X i p a r le p ro céd é de la g rille m o b ile d é c r it p ré c é d e m m e n t.

3 . Sp e c t r o m è t r e c o r r é l a t e u r d e d é r i v é e s d e r é p a r t i t i o n s p e c­

t r a l e. — L ’id e n t if ic a tio n de la présence d ’ u n s p e ctre (d ’ é m issio n ou

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les spectres o n e o rrè le le u rs d érivé e s p re m iè re s ; en e ffe t, lo r s q u ’ u n sp e c tre de b an de S {g) s’ é te n d dans u n in t e r v a lle s p e c tra l a p p ré c ia b le , ses d érivé e s ne p re n n e n t en g én é ra l u n e v a le u r im p o r ta n te que dans des d o m a in e s s p e c tra u x b e a u c o u p p lu s lim ité s (les fla n c s de la b a n d e ) e t la c o rr é la tio n des dérivé e s S' e t S'u ne p re n d ra u n e v a le u r a p p ré c ia b le que si les d érivé e s S' e t S,( se m a n ife s te n t s im u lta n é m e n t dans ces m êm es d o m a in e s . L e c ritè re de resse m b lan ce est a lo rs p lu s p ré c is e t p lu s s û r.

A ce t e ffe t, o n p e u t encore m e ttre à p r o f it les p ro p rié té s générales de la tr a n s fo r m a tio n de F o u r ie r : la c o rr é la tio n de e t de S’ p e u t s’ e ffe c tu e r p a r m u lt ip lic a t io n de le u rs tra n s fo rm é e s de F o u r ie r de fa ç o n a n a lo g u e à celle d é c rite au p a ra g ra p h e 2. O r ces tra n s fo rm é e s de F o u r ie r s’ e x p r im e n t p a r A x i n e t A x i . O n v o it d o n c que la c o rr é la tio n des d érivé e s s’ o b tie n d ra trè s s im p le m e n t en p la ç a n t dans le p la n de l ’in te rfé ro g ra m m e u n f ilt r e

0

-grille 2 d é d o u b le u r o b j e c t i f grille 1 Fig. 2

d o n t la tra n s p a re n c e v a rie c o m m e A'^ ou encore u n c o n to u r p a ra b o liq u e la is s a n t passer u n f lu x p ro p o r tio n n e l à A L O n dispose a in s i d ’u n m o y e n s im p le p o u r o b te n ir la c o rr é la tio n des d érivé e s p re m iè re s . B ie n e n te n d u , la c o rr é la tio n des d érivé e s d ’ o rd re s u p é rie u r p o u r r a it ê tre envisagée. R e m a rq u o n s que ce p ro c é d é co n siste à a tté n u e r la p a r tie c e n tra le de l ’in te rfé ro g ra m m e ( q u i n ’ a p p o rte a u c u n e in f o r m a tio n p ré cise ) au p r o f i t des d o m a in e s m a rg in a u x .

4. É t u d e d e s p h é n o m è n e s r a p i d e m e n t v a r i a b l e s. — L o r s q u ’ on

v e u t a n a ly s e r p a r v o ie s p e c tro m é triq u e l ’ é v o lu tio n de ré a c tio n s ra p id e s , on p e u t ê tre gêné p a r le processus de m o d u la tio n q u i p e u t é v e n tu e lle m e n t ê tre t r o p le n t p o u r que c e lu i-c i fo n c tio n n e : i l fa u t en e ffe t que la p é rio d e de m o d u la tio n s o it n e tte m e n t p lu s c o u rte que les c o n s ta n te s de te m p s c a ra c té ris a n t l ’ é v o lu tio n d u p h é n o m è n e . O n p e u t a lo rs u tilis e r le m o n ta g e s u iv a n t ; on p la ce dans le p la n de l ’in te rfé ro g ra m m e d e u x g rille s c o m p lé ­ m e n ta ire s (p o s itiv e e t n é g a tiv e ) si l ’ on v e u t e ffe c tu e r u n e a n a ly s e s p e c tra le , ou encore d e u x in te rfé ro g ra m m e s c o m p lé m e n ta ire s si l ’o n v e u t p ro c é d e r à une c o rr é la tio n ; au lie u de m o d u le r en re c e v a n t a lte r n a tiv e m e n t ch a q u e m o itié d u f lu x s u r u n ré c e p te u r, on re ç o it ce lle s-ci s u r d e u x ré c e p te u rs

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séparés, on e ffe c tu e la d iffe re n c e des c o u ra n ts e t l ’o n dispose a lo rs d ’u n s ig n a l in s ta n ta n é q u ’i l c o n v ie n t de t r a it e r avec u n e é le c tro n iq u e s u ffis a m ­ m e n t ra p id e p o u r s u iv re les phé no m è ne s envisagés [f ig . 2).

U n e p re m iè re é tu d e e x p é rim e n ta le a p e rm is de c o n fir m e r n o ta m m e n t les p rin c ip e s évoqués a u x p o in ts 2 e t 3.

(') G. Fo r t u n a t o et A. Ma r é c h a l, Comptes rendus, 274, série B, 1972, p. 931.

G. FORTUNATO et A. MARECHAL

André Maréchal est Directeur de l’Institut d’Optique. Gérard Fortunato (A’I 60-63) est Directeur des études de physique à l’E.N.S.E.T. I l prépare une thèse en spectrométrie interférentielle sous la direction de M.-A. Maréchal. E x tra it des comptes rendus de l ’Académie des Sciences (26 mars et 10 avril 1972) publiés par la centrale des revues Du- nod/G authier/V illars.

(21)

Contribution à l'étude

de la jonction neuromusculaire

La thèse d'Etat soutenue par M aurice Lièvrem ont, le 28 juin 1972, est in titu lé e : C o n trib u tio n à l'é tu d e de la jo n ctio n neuro­ m usculaire : réponse caicique e t s e n s ib iiité cholinergique. Le ju ry, présidé par le Professeur Couteaux, e t composé du Pro­ fesseur Polonovski et de M. G erschenfeld, m aître de recherches au C.N.R.S., lui a attribu é la m ention : Très honorable. Le d ire c­ te u r des recherches est le Professeur Pascaud.

M aurice Lièvrem ont est D irecteur des études de la section physiologie-biochim ie de l'E.N.S.E.T.

Les non biolo giste s com prendront m ieux le problèm e posé après une description structura le e t fo n ctionn elle som m aire de la jo nctio n neurom usculaire. C ette jo nctio n est la stru ctu re histologique élém entaire qui perm et la commande nerveuse des m uscles s trié s squ elettiqu es en m ettant en rapport de contiguïté une cellule nerveuse m otrice (m otoneurone) e t une cellule m usculaire (fib re m uscu la ire). Le contact ainsi réalisé s'appelle une plaque m otrice. C 'est aussi une synapse. La term inaison du motoneurone, représentant l'é lé m e n t présynaptique, est en rapport é tro it (l'espace in te rce llu la ire ou intersynaptique a une épaisseur de 200 à 500 Â ) avec une partie spécialisée de la fib re m usculaire qui est l ’élém ent postsynaptique (Figure 1).

La fo n ctio n de la synapse e st de tra n sm e ttre l'in fo rm a tio n d ’une ce llu le à l'a u tre à travers l ’espace intersynaptique. La jo nctio n neurom usculaire est une synapse à m édiation chim ique. L’in flu x nerveux (po te ntie l d'actio n) conduit par le m otoneurone provoque, par dépolarisation membranaire, au niveau de l ’élém ent présynaptique et dans l'espace in te rc e llu la ire , la libéra tion discontinue de p e tits paquets (quanta) de m olécules d'un m édiateur qui e st l'acé tylcho lin e. La présence du calcium e st indispensable à cette lib é ­ ration.

La m embrane postsynaptique e st chim iosensible à l'acé tylcho lin e, c ’est-à-dire qu'e lle présente, sur sa face externe, des récepteurs cholinergiques. La fix a tio n du m édiateur chim ique de l'in fo rm a tio n nerveuse sur un récepteur entraîne, par form atio n d'un com plexe actif, la dépolarisation de l'é lé m e n t postsynaptique, dépolarisation qui a pour conséquence la contraction des fib re s m usculaires. La libéra tion physiologique d 'acé tylcho lin e (ACh) ou l'in tro d u ctio n a rtific ie lle du m édiateur ou de m olécules produisant les mêmes e ffe ts (agonistes) dans l'espace intersynaptique provoque la dépolarisation par augm entation de la perm éa bilité m em branaire aux ions Na+ et K+ (ouverture d 'io n o p h o re s ).

C ontrairem ent aux synapses du systèm e nerveux central, la plaque m otrice fonctionne coup par coup grâce à la d e stru ction de l'acé tylcho lin e par hydrolyse par un enzyme spécifique, l'acé tylcho lin estéra se (AChE) e t par un enzyme non spécifique, la cholinesté- rase (ChE). Ces enzymes sont localisés au niveau de la membrane postsynaptique.

Il existe des substances qui bloquent le fonctionn em e nt de la jo nctio n nerf-m uscle s trié : le curare en es t un exem ple. Ces m olécules (antagonistes) se fix e ra ie n t sur les récepteurs cholinergiques, em pêchant le m édiateur chim ique ou ses agonistes de fo rm e r un com plexe actif.

C 'est l'analyse de la s e n s ib ilité de la membrane postsynaptique à l'acé tylcho lin e qui fa it l'o b je t de la thèse de M. Lièvrem ont. L'approche du récepteur a été entreprise

(22)

Fig. 1 axone du m otoneurone membrane musculaire gaine isolante de m yéline espace intersynaptique membrane présynaptique membrane postsynaptique système contractile musculaire

dans de nom breux laboratoires, notam m ent sur le m odèle p a rticu lie r mais remarquable que constitue I electroplaque des organes électriq ues de la Torpille ou Gymnote, d'une richesse exceptionnelle en AChE et en récepteur. Pour des raisons théoriques et m atérielles, M. LIèvrem ont a choisi d'étu die r un cas général de jo nctio n, celle qui m et en rapport un motoneurone du nerf phrénique et une fib re m usculaire du diaphragme de souris. Ce diaphragm e étant un m uscle de faib le épaisseur (environ 100 [xm), les obser­ vations histochim iques sont fa c ilité s . Qui plus est, les plaques m otrices sont disposées suivant deux arcs facilem e nt repérables par la m ise en évidence de l'a c tiv ité acétyl- cholinestérasique à l'aide d'un sub stra t te l que l'a cé tylth io ch o lin e mais aussi par un te s t calcium dont la m ise au point e t l'analyse fo n t l'o b je t de la prem ière partie de la thèse. (Figure 2).

Il s ag it de cara cté rise r la s e n sib ilité cholinergique de la membrane postsynaptique à l'aide d'une technique facilem e nt applicable in situ, sur des diaphragmes isolés, et

in vitro, sur des extraits m usculaires.

L'in tro du ction d ’ACh ou de ses agonistes dans le m ilieu de survie du m uscle isolé entraîne l'ap pa rition de calcium ionisé révélable par divers colorants. Le te s t est validé par comparaison avec d autres te s ts électrophysiologiques ou pharm acologiques. La nature cholinergique et postsynaptique de cette réponse calcique donne lieu à une analyse intéressante. En p a rticu lie r, la localisation histochim ique des plaques m otrices par les pré cip ités calciques est identique à celle produite par stim ulatio n du m uscle par le n e rf phrénique. La phrénicotom ie est suivie d'une extension des aires ainsi visua­ lisées à to u te la surface du diaphragme (Figure 3). L'apparition de Cs?-+, insensible à la tétrod otoxin e, est supprim ée par les antagonistes te ls que les curarisants. La réponse cal­ cique peut être re p ro d u ite /n vivo par l'in je ctio n d ’anticholinestérasique. l'ensem ble des résu ltats est en accord avec les fa its expérim entaux obtenus par d'autres techniques et dém ontre que le te s t calcium tra d u it une réponse calcique cholinergique postsynaptique.

Le te s t calcium est négatif après tra ite m e n t des m uscles par des m ilieu x dépourvus de Ca^+ ou enrichis en E.D.T.A. La présence de Ca^+ dans le m ilieu de survie est néces­ saire à la réponse calcique cholinergique mais son addition, après E.D.T.A. et avant le te s t et les lavages, ne s u ffit pas à restaurer la réponse. M. LIèvrem ont d é fin it comme opérant calcique le con stituan t ainsi élim iné et qui est lié à des sites anioniques m em branaires par Ca2+.

(23)

La deuxièm e partie de ia thèse concerne le choix d ’un m ilieu acalcique d ’e xtractio n de i ’opérant calcique, la p u rifica tio n de ce de rnier et l ’analyse de ses pro prié tés en relation avec la réponse calcique choligernique caractérisée in situ.

L’opérant calcique est fa cile m e n t solu b ilisé par des m ilieu x te ls que NaCI 0,9 % ou Tris 1CmM à pH voisin de 6. Le mélange glycérol-eau (1 volum e - 1 volum e) préconisé par Szent-Gyorgyi pour i ’étude des proétines co n tra ctile s, est cependant le plus utilisé. Tous ces m ilieux supprim ent la réponse calcique cholinergique in situ.

B

i.m

%

Figure 2 A. — Réponse calcique cholinergique.

B. — A c tiv ité s choiinestérasiques, sub stra t acétylthiochoiine. A spe ct des diaphragm es en en tie r (G x 4 en viro n), p.m. : plaques m otrices.

(24)

L 'e xtra it glycérol-eau est analysé par électrophorèse sur gel d ’acrylam ide. Sur dix bandes obtenues, une donne in v itro un te s t calcium p o s itif. C ette bande calcique est douée d ’a c tiv ité chollnestérasique e t elle correspond à celle d ’un Isoenzyme de la ChE sérique. (Figure 4 ). Une contam ination piasm atique des préparations est exclue à cause de la nature et du nombre de lavages effectué s et de l ’examen com paratif des électro- phorégram m es. Il fau t cependant rem arquer que dans les conditions expérim entales adpotées, seuls l ’ACh. et ses agonistes du type bu tyrylchollne, benzoyichollne e t leurs dérivés donnent la réponse calcique chollnergique. D’autre part, les antagonistes associés à l ’ACh. Inhibent cette réponse, con tra ire m ent à ce qu’on observe in situ.

La nature ilpoprotéique de l ’opérant est m ise en évidence de plusieurs façons. En ce qui concerne la partie lipidique, M. Lièvrem ont observe que la réponse calcique ch o ll­ nergique se tra d u it égalem ent in s itu par une coloration lipidique des plaques m otrices à

l’on

Red G ou au N oir Soudan. C ette révélation lipid iq ue est abolie par les curarlsants ou par tra ite m e n t préalable des préparations par la phosphollpase C ou par les solvants des lipides. L’ACh. et ses agonistes démasquent donc des groupem ents lipidiques. Ce démasquage est accompagné d ’un Im portante variation de la réfringence des zones synop­ tiques. La bande calcique sur gel de polyacrylam ide est colorée par l ’OII Red G. Après Isolem ent et p u rifica tio n de l ’opérant calcique par électrophorèse préparative e t u ltra ­ c en trifu ga tion sur gradient continu de saccharose et analyse chrom atographique sur couche mince. Il est m ontré une association avec uniquem ent des phosphollpides, plus précisém ent avec des ph osp ha tldyllnoslto ls et sans doute aussi des acides phospha- tidlques, des diphosphatidylgiycérols et des cérébrosides.

y

Figure 3

Réponse calcique chollnergique obtenue sur une préparation m usculaire énervée unilatéralem ent depuis 3,5 jours : e hém idiaphragm e énervé ; p.m. plaques m otrices.

(25)

Figure 4

Electrophorégram m es des e xtra its m usculaires G lycéro i/ea u. 1. — Protéinogramm e.

2.3. — A c tiv ité cholinestérasique : 2. — norm ale ;

3. — en présence d'ésérine tO-^M . 4.5. — Réponse calcique :

4. — avec Ach. 1 0 -'M ; 5. — tém oin sans Ach.

Une analyse intéressante concerne l'étude de 1 a ffin ité caictque e t chotinergique de l ’opérant calcique par filtra tio n sur gel de Séphadex. L’ACh. a b o lit la form atio n du com plexe opérant Ca+z ; le curare antagonise son action.

Dans la tro isiè m e partie de la thèse, sont mis en question les rapports structura ux et fon ctionn els de l ’opérant calcique e t de l ’AChE.

Réponse calcique cholinergique e t hydrolise de l'A C h. par l'AChE. sont deux phénomènes d is tin c ts . En e ffe t, in situ, le te s t calcium reste p o s itif en présence d ’in h ib ite u rs de l’AChE. Réciproquem ent, les in h ib ite u rs de la réponse calcique cholinergique ne m odi­ fie n t pas l ’a c tiv ité AChÉ. Qui plus est, les e ffe ts de courte durée de l ’innervation son t d iffé re n ts . Cependant, l ’action des antiChE. possèdent au m oins un groupe — se tra d u it par un te s t calcium p o s itif, ce qui suggère une id e n tité e n tre le s ite anionique cholinergique e t l ’un des sites anioniques de l ’enzyme. Une série d ’expériences de nature pharm acologique e t biochim ique dém ontre que les s ite s responsables des mouve­ m ents de la Ca+2 sont d is tin c ts des sites estérasiques de la m olécule d ’AChE.. que la réponse calcique cholinergique précède la dépolarisation m em branaire e t qu elle e s t liée à l'étape de fixa tio n du m édiateur.

(26)

M. Lièvrem ont in te rp rè te alors l ’ensemble des résu ltats obtenus in s itu e t in v itro en proposant un m odèle hypothétique de systèm e postsynaptique sensible à l ’ACh. Au repos, un s ite anionique dont l ’appartenance reste à é ta b lir (récepteur ou AChE.) se ra it occupé labllem ent par des Ions Ca^+ liés réve rsiblem e nt à l ’opérant-chollnestérase. LAChE. e t I lonophore seraient bloqués. L’action du m édiateur chim ique, en libéra nt Ca^+, lèverait l ’Inhlbltlon du système. Le rôle fonctionnel de l’opérant, qui est un Isoenzyme de la chollnestérase sérique, pourrait être de fa c ilite r la reconnaissance des agents dépolarisants et d ’intervenir dans la sensibilité cho lln erg iqu e Induite par l’énervatlon.

En conclusion, deux phases postsynaptiques Intervie nn en t chronologiquem ent : la phase de fix a tio n du m édiateur chim ique e t la phase de dépolarisation membranaire. La thèse de M. Lièvrem ont aborde la phase de fixa tio n en une vaste synthèse logique et b rilla n te

(27)

AGRÉGATION

DE

M É C A N IQ U E

(1973)

ENSEMBLE DES SUJETS

COMPOSITION DE PHYSIOUE

Du r é e : 6 h e u r e s

N .B . Les deux p arties de la com position seront traitées sur feu illes séparées. Les candidats ré p a rtiro n t à le u r convenance le u r temps de tra v a il en tre ces deux parties, sans p e rd re de vue q u ’u n m êm e n om bre de points est affecté à chacune d ’elles.

P R E M I E R E P A R T I E

U n e p la q u e p la n e D peu t glisser sans fro tte m e n t sur u n p la n h o rizo n ta l P rapporté à deux axes re ctang ulaires 0 * , O y. L a masse de la p la q u e est l ’u n ité , son m o m e n t d ’in e rtie p a r ra p p o rt à son centre de g rav ité G est égal à 1 (le rayon de g ira tio n est égal à l ’u n ité de lo n g u e u r). U n e position de la p la q u e re la tiv e m e n t au P la n P est d éterm in é e p a r les coordonnées x et y du p o in t G et p a r l ’angle 0 que f a it avec 0 * u n axe G X de la p la q u e. O n ap p ellera Do la position de D pour la q u e lle x = y = 6 = 0 : si A , B , ... désignent divers points de la p la q u e Ao, Bo, ... désigneront les points du p la n P q u i co ïncid en t avec A , B , ... lorsque D est dans la position Do.

I

A et B sont deu x points de la p la q u e situés sur G X , d ’abscisses respectives 1 et 3 . O n suppose que, le p la n P é ta n t fix e , la p la q u e est soumise à l ’actio n de

F , = 1 aA „ , F , = i B B o .

deux forces appliquées en A et B et respectivem ent telles que : 1. E c rire les équations d u m o u vem en t de la p laqu e.

2 . E n lin é a ris a n t ces équations, é tu d ie r les petits m ouvem ents de la p laqu e au voisinage de la position Do.

M o n tr e r q u ’i l y a trois m o uvem ents propres, au cours desquels x , y et 6 sont des fonctions périodiques du tem ps, de m êm e fréq u en ce 0 )/2 n : c a lc u le r Wi, W2 et W 3 .

M o n tr e r que l ’u n des m o u vem en ts propres, M i , est u n e tra n s la tio n et que les d eu x autres, M2 et M3, sont des rotations a u to u r de deu x points fixes I2 et I3

d on t on calcu lera les coordonnées.

3 . M o n tr e r q u ’au cours du m o u vem en t M2 (resp ectivem en t M3), l ’ensemble

des deux forces F i et F2 est é q u iv a le n t à u ne force u n iq u e passant p a r I3 (respec­

Figure

Figure  2 A.  —   Réponse  calcique  cholinergique.

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