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T O U R N E R EN R O ND . — Roger R A Y M O N D (Courtadon E F 40-42) (Editions L a Pensée universelle, 2, Cité du Cardinal-Lemoine, Paris-S*.)

Pourquoi « Tourner en rond » ? Double signification pour ce titre. Kergrist, le héros du livre, au départ le champion local de TU.F.O.L.E.P. de Douamenez, term inera sa carrière sportive capitaine de l ’équipe de France d’Athlétisme ayan t remporté deux médailles d ’or aux .Jeux Olympiques. Après avoir longuement tourné en rond sur les différentes pistes cendrées des nombreux stades internationaux, il revient à son point de départ : bon ouvrier, artisan minutieux ; ébéniste il était, ébéniste il reste, ayant bouclé un circuit intérieur.

Livre intéressant pour les amateurs sportifs — qui m ettro nt sans peine des noms sous ceux des héros... — Tourner en rond est à la fois, comment on devient champion, comment on fabrique un champion, comment on se sent quand on est champion, que faire pour transformer l ’am ateur en champion. Kergrist est d’abord un d ilettante de la course à pied : c’est im bon petit gars de la « laïque ». On Ta un peu remarqué lorsqu’il faisait son service m ilitaire car on n ’avait personne à opposer aux « marines am éri­ cains » lors d ’un m atch entre militaires, et puis on a constaté que ce n ’était pas mauvais. « Apprenez-lui à courir, vous en ferez un bon petit coureur de 440 yards. »

Rendu à la vie civile, il devient le champion de l ’Amicale laïque de Douamenez. L a course est im passe-temps après le tra va il à l ’atelier patem el mais peu à peu, Kergrist se prend de passion pour ce jeu sportif. I l s’impose une discipline de vie, d ’appren­ tissage et même une discipline sentimentale, excluant les amours possioles, écartant les

affections naissantes.

Fervent de l ’amateurisme, il sera peu à peu pris dans l ’engrenage, deviendra presque fanatique des records, perdra une am itié (non de son fa it mais de celui de son am i). I l est intéressant de voir ,se form er une m entalité de champion. Au début c’est « béni Tentrainement, foin de la compétition », c il condamne sans appel qu’on ne veuille courir que pour gagner... ». A la fin, ce n ’est plus de joie saine qu’il s’agit ixjur les champions, c’est « faire des caprices comme les vedettes de cinéma ».

Ce roman est donc axé sur le sport, l ’auteur a essayé d’analyser l ’influence du fa it sportif sur l ’individu autan t dans le domaine physique que dans celui de la psychologie. O n trouve, chez Kergrist, une réflexion et ime honnêteté sympathiques, une fidélité à ce qu’il est réellement. Le sport agit comme un révélateur ; de Guillermou, le petit bourgeois au cœur sec, il fera un arriviste cruel, courtisan, prêt à tout pour satisfaire

son besoin de domination et de succès.

Quelques pages nous perm ettent de passer de Tentrainem ent sportif aux réimions locales d’athlétisme, des réunions m temationales aux finales olympiques (chapitres 17-18).

Nous trouvons, à côté de Kergrist, un autre champion, Guillermou, dont l ’évolution psychologique est notée de l ’adolescence à l ’âge adulte. Le préadolescent Guillermou se mue en adolescent... «L e grisaient aussi l ’alacrité intellectuelle et verbale développée en cette année de philosophie, la combinaison nouvelle de rigueur et de souplesse de son esprit, TimpreS|Sion d ’un surcroît de pouvoir mental, l ’entassement des idées qu’il sentait se gonfler en lui comme une fortune dans un sac. Son aplomb s’affermissait. Comme ta n t de jeunes gens, il tranchait sur tout définitivem ent, persuadé d’avoir raison toujours»... Fermé à tout ce qui n ’est pas lui, « il ignore l ’originalité, la fierté de ses interlocuteurs ».

Deuxième aspect du roman en toile de fond ; la Bretagne, ses landes, ses ajoncs, ses ports, la mer, une sorte de sageæe qui vient du terroir, les pêcheurs, les ouvriers fiers de leur travail (artisans refaisant les gestes centenaires en sculptant les vieux motifs cornouaillais) et c’est vers Douamenez, la mer, la vie d ’autrefois, les goûts de jeune homme, les idées, les «profondeurs bretonnes» qu’ayant bouclé la piste, Kergrist ^ tourne. «S e choisir librem ent rm petit nombre de liens, qui m aintiennent dans l ’humble humanité, s’imposer un certain nombre de contraintes qui circonscrivent et concentrent la liberté ».

VERS l i ’A V E N IR . — Emile P O L IN A IS (EP 29-31). La conscience de soi (T . 2). Librairie Hachette. Volume destiné aux B.E.P., C.A.P.

Cet ouvrage fa it partie d’une série de 3 volumes dont deux sont encore en prépa­ ration.

Les textes sont groupés par thèmes : Au fil des jours — Les périls — Hommage à la vie — Le cercle de fam ille — De l ’am itié — Amour et passion — L a form ation de l ’esprit — L e combat encyclopédique — L ’émancipation des esprits. Ces textes sont tous d’excellents textes littéraires ta n t classiques que contemporains et français qu’étrangers.

Ils sont suivis de questions de compréhension et de langue. A la fin de chaque thème, des questions de synthèse constituent des possibilités de travaux personnels pour les élèves.

Ce livre est destiné autan t aux élèves de C.E.T. qu’aux élèves de la form ation permanente.

T E C H N IQ U E S C O M M E R C IA L E S - Term inale G3. — Camille B U T T IN (D. 55-58), Pro­ fesseur d ’Ecoie Normale Nationale d’Enseignement 'l'ecnnique.

Tome 2 : L a publicité, la réglementation économique, le commerce extérieur. (Editions Dunod).

Ce tome 2 du manuel de T E C H N IQ U E S C O M M E R C IA LE S complète les ouvrages consacrés à l ’enseignement des techniques commerciales dans les classes de lycées, rtappelons que notre camarade B U T T IN a déjà publié :

1 " G3 Tome 1

Tome 2 Term inale G3 Tome 1

La fonction commerciale.

L ’approvisionnement, la vente, le produit. Les études commerciales, l ’action commerciale.

Cet ouvrage se conforme strictement au programme officiel. Selon les normes retenues dans cette collection, le livre comprend l ’exposé clair, précis du cours suivi des exercices et travaux pratiques (pages 301 et s.). Cette méthode permet au pro­ fesseur de présenter les connaissances indispensables et de porter son effo rt sur les travaux dirigés et les études de cas.

L ’exposé des différents chapitres permet à l ’élève d’acquérir les notions essentielles, de comprendre les mécanismes juridiques, économiques, de saisir surtout le pourquoi des institutions et des pratiques commerciales étudiées.

Les nombreux schémas et documents, les exemples chiffrés significatifs sont des moyens judicieux pour faire comp'rendre les matières que sont par exemple : la régle­ m entation économique et le commerce extérieur.

L ’élève peut découvrir combien sont grands les liens entre le droit et l ’économie. Puisse, le livre de M . B uttin, faire comprendre que ces disciplines sont nécessaires à quiconque veut acquérir une connaissance des problèmes de notre temps.

M . R ESSA YR E (D. 56-59).

T E C H N IQ U E S Q U A N T IT A T IV E S DE G E S T IO N - Term inale G2 - 2 tomes. — .Jean PO LY, Inspecteur général de l ’Instruction publique et Christian R A U L E T (D. 57-60),

agrégé de Techniques économiques de gestion.

Tome 1 ; Gestion prévisionnelle, gestion des sociétés commerciales. Tome 2 : Analyse comptable, statistique appliquée,

et S O LU TIO N S D ’E X E R C IC E S D U COURS D E T E C H N IQ U E S Q U A N T IT A T IV E S DE G E S TIO N . Tome 1 et Tome 2 (Editions Dunod).

Dans notre n* 102 (4* trimestre 1972), page 57, nous avons analysé cet ouvrage. Nous avons reçu depuis les S O LU TIO N S D ’E X E R C IC E S D U COURS. Ces solutions aideront les professeurs souvent surchargés de travail. Ils trouveront des solutions trèis claires, concises, en somme d’excellente présentation à tous points de vue. Ces solutions sont un reflet fidèle du cours lui-même.

ELEM EN TS F O N D A M E N T A U X DE L ’IN F O R M A T IQ U E . Tome I I : Les ordinateurs. — Pierre P O U L A IN (D. 48-50), Inspecteur principal de l ’Enseignement Technique, Pro­ fesseur d ’inform atique. (Editions Dunod, collection « Université et Technique ».) Le premier tome de cet ouvrage étant consacré aux équipements mécanographiques et machines à cartes perforées, le second aborde la description et l ’emploi des ordina­ teurs. Avec sa maitri'se habituelle Pierre P O U L A IN a exposé les notions fondamentales en la matière de teUe sorte que le lecteur qui n ’au ra it pas le temps d’étudier le tome premier puisse assimiler le tome second.

I l s’agit d’une nouvelle édition (la quatrième). Pierre P O U L A IN a ajouté au début un chapitre sur l ’automatisme de l ’ordinateur en tenant compte de son expérience pédagogique exercée, entre autres, dans le cadre de la form ation permanente. C ’est dire le souci d’adapter constamment l ’enseignement aux publics les plus variés qui désirent s’in itie r à cette discipline. L ’ouvrage est donc divisée en deux parties : Première partie : Présentation et description schématique des organes de l’ensem­

ble électronique.

Deuxième partie : Exemples d’application d’un ordinateur à la gestion d’une entre­ prise.

Des exerdices judicieusement choisis complètent le manuel. Une bibliographie som­ maire permet au néophyte de prendre connaissance des principaux livres en langue française et donc de progresser.

M . R ESSA YR E (D. 56-59).

PRO BLEM ES E C O N O M IQ U E S G E N E R A U X . (Edition Dimod, collection «Université et Technique»), 2 tomes. — Pierre SALLES (EP 34-36), Professeur à l ’In s titu t national des tecnniques économiques et comptables, au Centre national de Télé-enseignsment et à l ’In s titu t universitaire de technologie de Saint-Denis.

Présenter aux amicalistes l ’ouvrage de M . Pierre SALLES est une tâche difficile pour celui qui n ’a pas acquis la t(rès grande culture économique de notre profeaseur en 3' année d’E.N.S.E.T. I l convient de rappeler ce que M . le Professeur A lfred S A U V Y écrivait dans le journal «L e Monde» le 9 janvier 1973 à propos du prem ier tome, le second ne d iffé ran t du prem ier que par le contenu :

« Celui qui avait attiré l ’attention, il y a quelques années, par ses ouvrages d’in itia ­ tion économique, élève aujourd’h u i le ton et s’adresse à dœ étudiants des instituts universitaires de Technologie ou d’un niveau analogue. L a méthode comporte im e série de citations d’auteurs, pour la plupart contemporains, qu’il s’agit de commenter et d’analyser : citons, par exemple, J. Fourasüié, E. Malinvaud, P .-A . Samuelson, H. Lévy- Lambert, H . Bartoli, H. G uitton, J .-K . G albraith, etc., encadrant des anciens (A. Cour­ not, Adam Sm ith, etc.).

« Après quelques généralités, sont appelés sur scène les « acteurs de la vie écono­ mique», nommés ensuite plus simplement les agents (ménages et entreprises p a rti­ culièrement). V ien t ensuite l ’ajustement général de l ’offre à la demande (prix, monnaie, crédit). Une telle méthode risquant de pousser à l ’abstraction, les questions posées aux étudiants cherchent à retrouver contact avec le sol...).

Le tome deux mérite autan t d’éloges que le tome premier. I l tra ite de questions difficiles comme la comptabilité nationale (les nombreux schémas et tableaux perm et­ tent une meilleure compréhension). Avec la même m aîtrise Pierre SALLES présente la croissance, les relations économiques internationales pour term iner p ar une vue d’ensemble sur les systèmes économiques.

Ce livre s’adresse bien sûr à des étudiants, mais toutes les personnes désirant com­ prendre les mécanisme» économiques fondamentaux trouveront là im guide précieux comme d’ailleurs une anthologie des économistes.

J. LARMAT : La génétique de l’Intelligence (Collection SU P PUF 1973).

Cet ouvrage est une mise au point moderne sur ce problème complexe et délicat du génotype intellectuel, mais sans sacrifier les données essentielles classiques. I l comporte un rappel des éléments de génétique et une bibliographie bien sélectionnée. I l aura un succès mérité auprès des professems, étudiants, élèves des classes préparatoires, biologistes, physiologistes, biochimistes, ainsi qu’auprès du « grand public cultivé » s’intéressant aux divers horizons de la génétique.

Après une épigraphe sur « l ’ouverture et la souplesse du programme génétique hum ain» (F. JA CO B), et une introduction sur hérédité et milieu, M . Larm at, avec in te l­ ligence, objectivité et dans l ’esprit de la méthode expérimentale, avec discussions et controverses, a d ’abord dégagé l ’essentiel de ce qui est acquis sur la notion d’héritabilité, la constitution, i ’expression du génotype intellectuel, et l ’interaction génotype-environne­ m ent (effets cumulatifs, en principe) grâce à l ’expérimentation sur l ’animal, aux obser­ vations chez l ’homme, aux enquêtes familiales, sociales et raciales.

Pour arriver :

1° Au dernier chapitre « L ’avenir de l ’tnteiligence » où l ’auteur, avec la prudence du biologiste compétent et du psychologue averti, s’interroge sur l ’évolution du génotype intellectuel, de l ’intelligence humaine et son amélioration possible dans le cadre de l ’eugénisme (variation uu génotype), avec les données récentes de synthèse de gènes fonctionnels, chiriirgie génique, avec remplacement de gènes indésirables par des gènes bénéfiques !, et une utilisation éventuelle de l ’euphénique, variation du phénotjfpe par des moyens biologiques avec des mesures plus immédiatement accessibles et efficaces.

2° Aux conclusions :

— Impossibilité pour le psychologue à d éfin ir scientifiquem ent i’inteliigence, à in d i­ vidualiser rigoureusement les aptitudes ;

— « L ’h érita b iiité , plus ou moins fo rte de i’inteiligence, est une question de fa it et non de spéculation, avec une p a rt d’inné dans vos aptitudes». Environ 1/3 â 2 /3 pour l ’acqui- siton du niveau intellectuel.

Donc, ne pas sous-estimer l’influence du m ilieu, m ilieu socio-culturel, responsable « comme la loterie génétique de ta n t d’injustices... ».

C ’est là un problème de psycho-physiologie avec l ’interaction de l ’individu avec son miUeu immédiat.

En somme, des rapports entre le biologique et le social. M algré l ’insuffisance et l ’imprécision de certains résultats, les perspectives sont favorables grâce aux progrès rapides et fructueux de la neuro-physiologie et de la biochimie. Certains gènes du génotype intellectuel, probablement dans certaines aires cérébrales (Brodm an), conditionnent la neurogénèse, règlent la production des enzymes des métabolismes général et nerveux, le développement du réseau méningé et la sécrétion des glandes endocrines.

A. Obré. P.J. G U IN A R D : Ecrire en espagnol (Centre de Rercherches Hispaniques, 31, rue G ay-

Lussac, Paris, 1972).

Sans nier aucunement l ’utilité des exercices traditionnels de traduction, M . G uinard croit à l ’efficacité de l ’im itation raisonnée, laquelle consiste, précise-t-il, « à m ettre en œuvre méthodiquement, par le jeu de la variation, de la transposition, de la contraction et de la paraphrase, les âém ents et les procédés que l ’analyse systématique aura permis de reconnaître dans des textes aussi divers que possible ».

Aussi les textes que renferme ce recueil sont-ils variés à souhait. Ils ont été ju d i­ cieusement choisis et classés en fonction du but visé. Chacun d’eux est assorti d’utiles indications en vue de l ’analyse et de quelques modalités d’exercices ; imitations, para­ phrases, transpositions stylistiques, amplifications, réductions, contractions, résumés, pastiches, parodies, etc.

Ajoutons que cet ouvrage constitue une véritable petite anthologie de poche, d’une lecture fo rt agréable, perm ettant aux étudiants de se fam iliariser avec le style des genres les plus différents tels que la description, l ’inform ation, le récit, la chronique, l ’essai historique, la critique littéraire, le discours et même la lettre. Aux hispanisants chevronnés, il offre l ’occasion d’un facile recyclage parfois, peut-être, bien nécessaire.

NOUGUE et FLECNIAKOSKA : Novelistas de la emlgracibn (Privat-D idler, 1972).

Sender, M ax Aub, Serrano Poncela, etc. sont des noms que tout le monde connaît, et l ’on est heureux de trouver sur eux quelques précisions biographiques et de lire dans cet ouvrage des extraits particulièrement significatifs de leurs romans. M ais la curiosité du lecteur est tout d’abord attirée par d’autres « romanciers de l ’émigration » auxquels ont été également empruntées de belles pages, originales et suggestives, à savoir Arturo Barea, Rosa Chacel, Esteban Salazar Chapela, Francisco Ayala, M anuel Andûjar et M anuel Lamana. Ils méritent, eux aussi, et largement, d’y figurer.

Les traits caractéristiques de ces exilés et leur commun dénominateur sont mis vigoureusement en relief dans un court prologue qui présente un très vif intérêt. Ils diffèrent à certains égards des écrivains espagnols qui n ’ont pas quitté leur pays en raison surtout des influences que, fatalem ent, ils ont subies dans les pays d’accueU. La gravité qui se dégage de la plupart de leurs œuvres se nuance et se tempère parfois d ’humour et d’ironie. Le but que se sont fixé nos collègues est de nous inciter à les lire. On peut être sûr qu’ils l ’atteindront, car les textes qu’ils ont choisis sont de nature à nous mettre en appétit.

R. Larrieu.

Jean CO STE : Francisco de B io ja beneficiado de Lebrija y G uillena (Artes grâficas, Jàvea, 28, Valencia, 1973).

T el un roman feuilleton, la vie de Francisco de R io ja se déroule sous nos yeux grâce aux patientes recherches de Jean Coste qui vient de lui consacrer une nouvelle étude, la dixième si je ne m ’abuse.

Nous savions déjà que ce riche chanoine avait l ’a rt d’accroitre ses revenus en acheta,nt des maisons, des propriétés, des fermes, des vignobles, des olivettes, etc., p ar l ’intermédiaire de ses fondés de pouvoir et de ses régisseurs. Poète, chroniqueur, inquisiteur, docteur, collectionneur de chapellenies, de pensions, de prébendes, de bénéfices ecclésiastiques, exécuteur testamentaire du richissime trésorier Juan de Asiain, am i du peintre Pacheco, du fameux sculpteur Montanés, etc., c’était à coup sûr im homme d’affaires avisé.

I l est question dans les vingt et un documents que renferme ce travail de bénédictin d’abord du bénéfice que Francisco de R ioja avait obtenu en 1624 à Burguillos, puis d ’une prébende qu’il avait reçue à Cadreita en 1625, enfin et surtout des deux bénéfices que Philippe I V lui avait fa it attribuer, avec le consentement du pape, en 1641 à Lebrija, localité située à cent kilomètres au sud de Séville, et à Guillens, à dix-sept kilomètres au nord de cette ville fameuse. I l est difficile de préciser ce que lui rapportaient ces deux derniers bénéfices. On le payait en nature et en espèces. On estime qu’il disposait de vingt sources de revenus, ce qui permet de mesurer la rapide promotion sociale de ce fils de maçon illettré.

R. Larrieu.

Jean A N D R E U : L a Argentina de hoy (Masson, 1972).

Avant de se plonger dans la lecture de cet ouvrage, il convient de lire attentivement l ’utile petit lexique de termes proprement argentins qui précède immédiatement la table des matières. Des mots comme gaJpôn (hangar), conchabar (embaucher), etc. peuvent, en effet, gêner plus d ’un lecteur. Ils sont d’ailleurs si clairement expliqués qu’on parvient aisément à les traduire en français.

Les textes sont classés en trois grands chapitres. Le premier a tra it à l ’Argentine d’aujourd’hui et de toujours (la capitale, la province, l ’agriculture, les bovins, les indus­ tries, l ’économie). Le second concerne les Argentins (caractère, chants, penchants, litté ­ rature). Le troisième évoque à grands traits la vie politique argentine sous le régime du Général Perôn et après son départ jusqu’en 1972. Certains textes ont un caractère documentaire et technique. D ’autres se recommandent par leur qualité littéraire, notam ­ ment ceux qui sont signés Sarmiento, Guiraldes, Cortâzar, etc. I l y même des poésies de Jorge Luis Borges, d’Am alia Biagioni, de Francisco Urondo, d’Eduardo Jonquières, etc. Les illustrations, bien choisies, nous paraissent fo rt suggestives : l ’impressionnante cata­ racte d’Iguazû, les gauchos, un spendide p ortrait d’Eva Perôn, etc. Bref, il s’agit d’un livre qui vient à son heure et qui rendra de réels services.

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