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Catastrophe naturelle: Quand la communication se noie (c onfrontation Bénin / Tubize)

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Academic year: 2021

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(1)

Catastrophe naturelle

Quand la communication se noie

Confrontation Bénin / Tubize

Pierre OZER

Département des Sciences et Gestion de l’Environnement, ULg

(2)

BV: 37850 km²

En septembre 2010, le Bénin a été

touché par des inondations

exceptionnelles, « les plus

désastreuses de son histoire »,

dues au changement climatique.

(3)

En septembre 2010, le Bénin a été

touché par des inondations

exceptionnelles, « les plus

désastreuses de son histoire »,

dues au changement climatique.

IMPACTS

680 000 personnes sinistrées

150 000 personnes sans abris

425 écoles touchées

92 centres de santé détruits

En septembre 2010, le Bénin a été

touché par des inondations

exceptionnelles, « les plus

désastreuses de son histoire »,

dues au changement climatique.

QUI L’AFFIRME ?

Les médias,

les ONG,

(4)

En septembre 2010, le Bénin a été

touché par des inondations

exceptionnelles, « les plus

désastreuses de son histoire »,

dues au changement climatique.

QUI FOURNIT LES INFOS ?

Le Président

Le Gouvernement

Une « Commission » spéciale

1/10/2010

Le gouvernement déclare le pays sinistré et fait appel à l’aide de la communauté internationale.

3/10/2010

Equipe OCHA arrive à Cotonou. 7/10/2010

Rapport de situation OCHA #1: 300 000 personnes affectées. 16/10/2010

Rapport de situation OCHA #5: 358 621 personnes affectées. 25/10/2010

Rapport de situation OCHA #7: 680 000 personnes affectées.

(5)

16/10/2010

Rapport de situation OCHA #5:

« Survol de la ville de Cotonou et du Sud du pays par hélicoptère pour

l’appréciation des sinistres. Il ressort de cette vue aérienne que la crise a été sous-estimée. En substance, le pays est atteint par des inondations à près des 2/3 en termes de superficie, soit plus 76 500 km² » .

16/10/2010

Rapport de situation OCHA #5:

« Survol de la ville de Cotonou et du Sud du pays par hélicoptère pour

l’appréciation des sinistres. Il ressort de cette vue aérienne que la crise a été sous-estimée. En substance, le pays est atteint par des inondations à près des 2/3 en termes de superficie, soit plus 76 500 km² » .

(6)

En septembre 2010, le Bénin a été

touché par des inondations

exceptionnelles, « les plus

désastreuses de son histoire »,

dues au changement climatique.

QUI FOURNIT LES INFOS ?

Le Président

Le Gouvernement

Une « Commission » spéciale

!!! Campagne électorale !!!

Info

ou

Intox…

(7)

LE BENIN EST-IL AFFECTE PAR

LE RECHAUFFEMENT

CLIMATIQUE?

TEMPERATURES

20 23 26 29 32 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 ANNEES T EMP ER A T U R E C )

T Max T Min T Moy

EVOLUTION DES TEMPERATURES

AU BENIN (SYNOP), 1960-2009

+1,1°C

+1,3°C

(8)

20 23 26 29 32 1960 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 2005 ANNEES T EMP ER A T U R E C )

T Max T Min T Moy

EVOLUTION DES TEMPERATURES

AU BENIN (SYNOP), 1960-2009

+1,1°C

+1,3°C

+1,5°C

GLOBAL: ~+0,6°C

EVOLUTION DES TEMPERATURES EXTREMES

AU BENIN (SYNOP), 1960-2010

0 5 10 15 20 25 1960 1970 1980 1990 2000 2010 ANNEES N O M B R E D E J O U R S NUITS "FROIDES" JOURNEES "CHAUDES" 1960s – 2000s: /3 1960s – 2000s: x9

(9)

CARACTERISATION DE L’ALEA

METHODE DE GUMBELL

POUR DETERMINER UNE PERIODE DE RETOUR

0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

PERIODE DE RETOUR (ANNEES)

V AL E UR CO NS IDE RE E 30 à 100 ans: EXCEPTIONNEL ! 10 à 30 ans: Très anormal 6 à 10 ans: Anormal < 6 ans: NORMAL !

LE BENIN EST-IL AFFECTE PAR

LE RECHAUFFEMENT

CLIMATIQUE?

(10)

INDICE D’ANOMALIE PLUVIOMETRIQUE DU

BASSIN DE L’OUEME (SYNOP), 1940-2010

Evolution standardisée des précipitations annuelles en amont de la zone d’étude à partir des données relevant des stations de Bohicon, Parakou et Savé

KANDI 1183 1257 1411 1575 800 1200 1600 2000 2400 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 PERIODE DE RETOUR PR EC IPI T A T IO N S A N N U EL L ES (m m ) . BOHICON 1837 1606 1391 1287 800 1200 1600 2000 2400 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 PERIODE DE RETOUR P R E C IP IT A T IO N S A N N U E L L E S ( m m ) . 2010: 1043 mm [PR ~3 ans] 2010: 1264 mm [PR ~5 ans]

(11)

PARAKOU 1852 1640 1441 1346 800 1200 1600 2000 2400 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 PERIODE DE RETOUR P R E C IP IT A T IO N S A N N U E L L E S ( m m ) . SAVE 1840 1609 1394 1290 800 1200 1600 2000 2400 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 PERIODE DE RETOUR PR EC IPI T A T IO N S A N N U EL L ES (m m ) 2010: 1300 mm [PR ~5 ans] 2010: 1121 mm [PR ~3 ans] NATITINGOU 1440 1532 1724 1930 800 1200 1600 2000 2400 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 PERIODE DE RETOUR PR EC IPI T A T IO N S A N N U EL L ES (m m ) . COTONOU 2336 2010 1705 1558 800 1200 1600 2000 2400 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 PERIODE DE RETOUR PR EC IPI T A T IO N S A N N U EL L ES (m m ) . 2010: 1329 mm [PR ~3 ans] 2010: 1844 mm [PR ~16 ans]

(12)

LE BENIN EST-IL AFFECTE PAR

LE RECHAUFFEMENT

CLIMATIQUE?

(13)

LE BENIN EST-IL AFFECTE PAR

LE RECHAUFFEMENT

CLIMATIQUE?

Vulnérabilité et résilience des

populations rurales suite aux

inondations de 2010 dans la

commune de Zagnanado:

Villages de Kpoto (1) et Agonvê

(14)

10 km Kpoto (1)

Zagnanado RNIE4

Méthodologie de collecte des données relatives à la communication, aux impacts, et à la résilience des populations rurales de Kpoto face aux inondations de

2010

• Voyage exploratoire, première phase d’observation: décembre 2010.

• Série d’entretiens semi-directifs avec les acteurs clefs suivants :

– le maire, le chef d’arrondissement, le responsable communal de la promotion agricole, les chefs des deux villages, les responsables des centres de santé et des ONG

– 60 chefs de ménages aléatoirement choisis au sein de la population des ménages sinistrés dans les deux villages

(15)

Septembre 2010

KPOTO, Commune de Zangnanado

CAMP DE REFUGIES :

800 personnes, < ½ ha

à 2 km de KPOTO, Commune de Zangnanado

Décembre 2010

(16)

M. Narcisse EDEGAN

CV de KPOTO

Décembre 2010

Village de KPOTO (1)

Décembre 2010

(17)

Village de KPOTO (1)

Décembre 2010

Village de KPOTO (1)

Décembre 2010

(18)

Camp de réfugiés Avril 2011

Q : « Saviez-vous que vous habitiez une zone à risque

d’inondation ? »

• « Où voulez-vous qu’on aille ? C’est la terre de nos

ancêtres »

• 100% des sinistrés au niveau des deux villages

enquêtés savent que la région est en zone inondable et reconnaissent que les inondations font partie du ‘modus vivendi’ dans la zone d’étude.

• Les villages avaient été inondés (et partiellement détruits) en 1939, 1988, 1998 et 2007.

• L’inondation de 1988 avait par ailleurs donné naissance au village de ‘Kpoto 2’. Mais avec le temps, une partie des habitants s’est réinstallée à Kpoto (1), le long du fleuve Ouémé.

(19)

Q : « Pensez-vous que l’inondation de 2010 était

exceptionnelle ? »

• «Nous n’avions jamais vécu ça auparavant » • 100% des sinistrés au niveau des deux villages

enquêtés disent être surpris par l’ampleur des dommages.

• 87% par la hauteur d’eau atteinte par la crue. • 30% par l’effet de surprise.

• « Les inondations sont dues au déversement des eaux

du fleuve Niger dans le bassin de l’Ouémé »

Q : « Que pensez-vous de la gestion de crise? » • Tous les habitants des deux villages ont évacué les lieux

par leurs propres moyens, essentiellement à pied. • Déplacement des sinistrés vers Zagnanado-centre. • Le 20 octobre 2010, 35 tentes ont été implémentées

dans le camp de réfugiés de Kpoto et 37 à Agonvê. • Le reste des tentes (200) a été déployé début novembre

dans la commune de Zagnanado.

• Le reste de l’aide (nourriture, eau potable, comprimés de chlore, savons, couvertures et moustiquaires) a été distribuée durant le mois de novembre 2010.

• « Durant les deux premiers mois, nous avons fait l’objet

de visites incessantes de politiciens et autres mécènes pour des ‘dons’ très médiatisés. Puis, plus rien… »

(20)

Flux migratoires

• Enfants, femmes et vieillards

– Covè et Zagnanado centre

– temporaire

– 70%

• Jeunes (18-30 ans)

– Cotonou, Porto-Novo, Bohicon et Nigéria

– définitif

– 40%

Stratégies endogènes d’adaptation et de résilience

post-catastrophe

• Réduction, voire abandon, de la pratique de l’agriculture, de l’élevage et/ou de la pisciculture.

• Développement de nouvelles activités : l’artisanat (tressage de cordes), le ramassage/vente de fagots de bois, la transformation/vente de charbon de bois et le petit commerce.

• Développement de constructions en ossature bois. • Sentiment fort d’abandon

(21)

Stratégies exogènesd’adaptation et de résilience post-catastrophe

• Interventions des acteurs extérieurs (administration locale, gouvernement, Nations unies, ONGs, …) limitées à la gestion immédiate de la catastrophe.

• Stratégies développées à titre de résilience face aux inondations très limitées.

• Création d’une cellule communale de gestion de crise d’inondation, uniquement pour la gestion ‘court terme’. • Création d’une cellule communale de veille pour les

alertes d’inondation. Les autorités locales se limitent à être « très attentives aux comportements des eaux ». • Les ONGs et les autorités nationales ont développé des

programmes d’information et de sensibilisation sur les risques liés à s’établir dans les zones inondables.

ANALYSE DES RISQUES HYDROCLIMATIQUES ET PRISE

DE DECISIONS AUTORITES COMMUNALES

(Cellule Communale Permanente de Gestion de Crises d’Inondations)

ONGs intervenant en matière d’adaptation aux changements

climatique SAPEURS POMPIERS DST SAGES ET NOTABLES METEOROLOGUE COMMUNAUTAIRE

DIFFUSION DES DECISIONS PRISES

CHEFS VILLAGES CRIEURS PUBLIQUES ONGs, autres associations ELUS LOCAUX

REPRESENTANT LOCAL DE L’ASECNA

(22)

Avril 2012

• 100% de la population d’Agonvê était revenue au village. • 35% de la population de Kpoto était revenue à Kpoto (1). • 65% de la population de Kpoto était toujours dans le camp de réfugié. Déserté en juin 2012.

(23)
(24)

1850 2000

2009 2007

Raymond Langendries apporte une série de solutions aux dernières inondations à Clabecq la semaine dernière (L’Avenir, vendredi 12 octobre 2012 )

(25)

RTBF, mardi 4 septembre 2012

Tubize: des sms pour prévenir en cas d'inondations

Les inondations de 2010, les habitants de Tubize ne

sont pas près de les oublier. L’eau avait provoqué de

gros dégâts. Pour éviter l’effet de surprise, la

commune vient de mettre en place un système

d’alerte pour la population par sms.

« Les personnes sont répertoriées par rues et suivant

l’évolution de la situation, différents messages seront

envoyés. Cela peut être un message d’avertissement

qui par la suite, peut devenir organisationnel »

explique Samuel Walravens, responsable

communication pour la commune de Tubize.

.

L’Avenir, vendredi 12 octobre 2012

Quelques lumières sur l’alerte de crue par SMS

qui a été critiquée comme étant venue trop

tardivement.

La crue du Hain était avérée dès 7h00 alors que le

SMS d’alerte n’a été diffusé qu’à 9h40, les

habitants avaient alors les pieds dans l’eau depuis

plus de 2h30 [premier appel aux pompiers pour

inondation à 7h15].

Raymond Langendries : « Nous avons depuis pu

constater qu’aucune balise d’alerte n’existe en fait

sur le Hain, alors qu’elles sont présentes sur la

Samme et la Senne. Nous n’étions donc pas

informés de l’état du Hain. »

Références

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