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Chroniques CDs- ABS magazine - juillet 2019

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Academic year: 2021

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Billy Branch & The Sons Of Blues

Roots And Branches – The Songs Of Little Walter

Alligator Records ALCD4992 – www.alligator.com

Né en 1951 à Chicago et harmoniciste de renommée internationale, Billy Branch est « tombé » dans le Blues dès 1969. Il a contribué à son histoire avec une face dans une anthologie du label Barrelhouse en 1978 et, de cette date à nos jours, il a publié onze albums sous son nom avec les Sons Of Blues et a participé à un nombre effarant d’albums d’autres musiciens. Il a eu la chance d’avoir comme profs des sommités comme Junior Wells, Carey Bell, Walter Horton, James Cotton et bien d’autres, mais il n’a jamais pu rencontrer de son vivant celui qui est considéré par beaucoup comme le meilleur harmoniciste de Blues de tous les temps, à savoir Little Walter (Marion Jacobs) qui est sa référence ultime et son modèle. C’est dire s’il a réagi avec enthousiasme à la proposition de Bruce Iglauer (label Alligator) d’enregistrer un album en hommage à ce bluesman exceptionnel. Dans les termes mêmes de Branch : « Il n‘était pas question de reproduire note pour note le jeu de Little Walter et de faire des copies à l’identique de ses compositions, mais bien d’ajouter aux mélodies des éléments modernes de soul, de funk et même de gospel, tout en préservant le style innovant et la spécificité de Walter ». À l’écoute de l’album, il faut reconnaître que le pari est largement réussi, avec un solide coup de pouce des Sons of Blues : Sumito “Ariyo” Ariyoshi (piano), Giles Corey (guitare), Marvin Little (basse), Andrew “Blaze” Thomas (drums). Parmi les quatorze faces, neuf ont été composées par Little Walter, dont les célébrissimes Juke, Last Night, You’re So Fine, Blues With A Feeling, … et deux sont de la plume de Willie Dixon (My Babe et Mellow Down Easy) ; les autres sont des morceaux que Walter aimait jouer en public (Key To The Highway, …). À noter qu’il y a un petit plus : une 15è plage avec des souvenirs racontés par Marion Diaz, la fille de Walter… – Robert Sacré

John Gindick

Love At The All Night Café

Old Chimney – www.johngindickband.com

Né et installé en Californie, Gindick est une célébrité dans le monde de l’harmonica depuis les années 70. Son livre + cassette « Country and Blues Harmonica for the Musically Hopeless » (1984) s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires ! D’autres méthodes d’harmonica ont suivi,

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avec le même succès, en ce compris une vidéo d’instruction avec B.B. King. En 2001, il a créé le Blues Harmonica Jam Camp qui a connu de nombreuses éditions. Infatigable, il continue à multiplier ces séances de formation (infos sur www.gindick.com). Gindick est aussi chanteur,

guitariste et il signe ici les douze faces de son deuxième album. Il est accompagné par Ralph Carter (basse, keys, percus, guitare), Frank Goldwasser (guitare) et Pete Gallagher (drums). Son parcours est éclectique, ses compos aussi, cela va du blues aux ballades, de blues teintés « country » au western swing et à des influences latinos… Côté blues on retiendra I Was Born To Wail (« né pour jouer de l’harmonica » dans lequel, au passage, il rend hommage aux grands harmonicistes Walter Horton, Little Walter, Jimmy Reed et bien d’autres). Load Me Up Baby bien chaloupé est sans doute la meilleure face du disque et met Goldwasser en avant. La pochette est rehaussée d’une repro d’un tableau célèbre d’Edward Hopper, « Nighthawks », et c’est le sujet, en mode satirique, du titre éponyme The All Night Cafe, sur un rythme latino. Le pétulant Happy Wife, Happy Life, Happy Home qui était en son temps le conseil donné aux jeunes mariés, se déroule sur un rythme proche du western swing tandis que I Love The Feminine Girl lorgne du côté du mouvement #metoo, mais le macho se réveille dans un slow blues, Hand Holding Man. Tout au long de cet album, la partie ryhtmique comme les parties d’harmonica et de guitares sont au top. – Robert Sacré

Adam Holt

Kind Of Blues

Zenith ZAH1906 – www.adamholtmusic.com

Chanteur et multi-instrumentiste (guitares-piano-orgue), Holt opère à Mobile, Alabama et il est déjà titulaire de l’album « The Sunday Troubadour » paru en 2010 suivi d’un EP 2 titres enregistré aux studios Sun de Memphis. Le titre de son nouvel opus est un clin d’œil à l’un des albums les plus connus de Miles Davis que Holt a bien connu, car son premier instrument fut la trompette. On retrouve ici un mélange d’Americana, de rock and roll et de musique country qui domine, dont deux ballades blues, Don’t Give Up On Me Baby et Bobby ainsi qu’une reprise du Lay Lady Lay de Bob Dylan. À noter un slow blues The End et un superbe Give The Dog A Bone, un blues pur et dur où les passages de guitare et de piano (Donnie Sundal) sont excellents. Les textes sont souvent intéressants comme The Story Must Go On qui traite des luttes pour les droits civiques contre les lois Jim Crow, Bourgeoisie où Holt brocarde la vanité des bien-nantis sur un rythme soutenu et Mr. Morning Drive, un hommage au grand-père de son épouse (la chanteuse Jillian Holt) qui fut D.J. pendant plus de 50 ans et ne prit sa retraite qu’à l’âge avancé de 90 ans (on entend sa voix au début et à la fin du morceau). Une mention encore à Before I trusted You où Holt parle de Robert Johnson et des Crossroads. – Robert

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The Cash Box Kings

Hail To The Kings

Alligator Records ALCD 4991 – www.alligator.com

Avec le groupe Mississippi Heat de Pierre Lacocque et quelques autres, les Cash Box Kings veillent à maintenir actuelles les traditions du Chicago blues traditionnel, avec des touches de rockabilly, le blues des années 50 et 60, en le dépoussiérant avec panache et en en pratiquant un style tout à fait contemporain fleurant bon la tradition : un pied dans le présent et l’autre dans le passé ! C’est leur deuxième album gravé pour Alligator Records (1) et on peut apprécier leur punch et leur savoir-faire, de plage en plage, tout au long de l’opus. Le chanteur Oscar Wilson (né en 1953) est un pur produit du South Side de Chicago et il est boosté par ses partenaires, le guitariste Billy Flynn, l’harmoniciste (et chanteur) Joe Nosek, la pianiste Queen Lee Kanehira et le guitariste rythmique Little Frank Krakowski sans oublier Kenny Smith aux drums et John W. Lauler à la basse ; quant à la talentueuse Shemekia Copeland, elle est venue donner un coup de main à ses amis dans The Wine Talking, parodie de « In vino verrats » donc aussi une sorte de tribut aux joies simples de la vie, de même que Smoked Jowl Blues, un beau blues lent et torride qui donne à Billy Flynn l’occasion de démontrer son talent comme dans quasi toutes les faces et encore, en particulier dans Take Anything I Can. Wilson et Nosek signent onze des treize faces, certaines ironiques comme Joe You Ain’t From Chicago (un duo vocal entre Wilson et Joe Nosek qui est né dans le Wisconsin), d’autres abordent les problèmes de couple (Poison In My Whiskey, Ain’t No Fun (When The Rabbit Got The Gun) ou The Wrong Number, d’autres encore des situations sociales bien d’aujourd’hui comme Bluesman Next Door ou John Burge Blues (un flic ripoux). Parmi les reprises, il y a une bonne version de I’m The Man Down There (Reed & Carter) et de Sugar Daddy (Walton), ce dernier titre aura plus d’écho en Belgique car il rejoint l’actualité judiciaire (2). Une belle réussite. – Robert Sacré

Notes :

(1) Les Cash Box Kings ont été fondés en 2001 par Joe Nosek à Madison, Wisconsin ; Oscar Wilson les a rejoints en 2007 et avant leurs 2 albums pour Alligator Records, ils ont gravé 8 autres albums parus sur d’autres label comme Blue Bella Records, Blind Pig…

(2) Un procès est en cours à Bruxelles à charge d’un homme d’affaires qui proposait de mettre en contact de jeunes étudiant(e)s désargenté(e)s avec des Sugar Daddies riches… et âgés.

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Michael Lee

Ruf Records RUF1274 – www.rufrecords.de

Originaire du Texas (Dallas-Fort Worth), Lee est le tout dernier venu dans l’équipe Ruf. Il est chanteur, guitariste et compositeur de 9 des 11 faces de cet opus. En 2018, sa participation à The Voice TV Show avec le The Thrill Is Gonede B.B. King lui a permis de remporter un succès mondial avec plus de 6 millions de vues sur YouTube ! Un titre qui se retrouve ici avec des compos personnelles. Influencé par Freddy King et Debert McClinton, il pratique un R&B texan mâtiné de blues et de rock and roll et il y est parvenu avec l’aide de ses producteurs – Nick Choate et Nick Jay – et de son groupe, Colin Campbell et Anthony Farrell (p, keys, B3, Rhodes), Preston Lewis (sax), Evan Templeton (tp), Jordan Carr (tp), Scott Lee (basse), Blaine Crews et Clint Simmons (dms). Tant sur le plan vocal qu’instrumental, la plupart des faces baignent dans une sorte d’urgence et de hargne style « à bout de souffle » comme un gars qui craint de rater son train s’il ne court pas assez vite… Et l’effet est magique, on adhère pleinement à ce climat d’anxiété et de panique fébrile bien entretenu par la section cuivres (Praying For Rain, Heart Of Stone, etc.), par un chant tendu qui vient des tripes, même dans les faces en slow : This Is, Fool Of Oz et Here I Am (« ne me laisse pas en rade – stranded – sous une pluie battante… ») ou sa version très originale de Thrill Is Gone et par des fulgurances anxiogènes à la guitare comme dans la meilleure face de l’album, Can’t Kick You (« je peux virer la cocaïne, virer l’alcool mais… pas toi ! ») ou Go Your Own Way (une histoire de marécages et de pistoleros dans une ambiance de cauchemar). C’est très prometteur et on attend la suite avec impatience soit une tournée par chez nous et/ou le prochain disque. – Robert Sacré

Paula Harris

Speakeasy

www.paulaharrismusic.com

Paula Harris est originaire de la Caroline du Sud mais elle est installée dans la Bay Area (San Francisco). C’est une chanteuse de très haut niveau, son registre vocal est étendu du grave à l’aigu et elle est particulièrement à l’aise dans un répertoire qui fusionne, avec talent, blues et jazz, deux cousins proches dont le premier a toujours été et reste une source d’inspiration pour le second. Le titre de son album est un gage de sa passion pour la musique dont résonnaient les Speakeasies, ces cabarets de la Prohibition où l’alcool (interdit) coulait à flots dans des tasses à thé ou à café, sous l’œil bienveillant d’Al Capone et de ses séides, au son des orchestres de jazz (Duke Ellington, Cab Calloway, …) avec maintes chanteuses charismatiques de jazz et de blues (Billie Holliday, Helen Humes…) ou des bands de R&B (Louis Jordan, …). Sous la forme d’un trio classique, basse-drums-piano (sans guitare ! et cela marche super bien !) avec des invités, Harris adapte et dépoussière tout cela en y ajoutant un supplément de blues, de soul et une triple

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couche de swing, grâce entre autre au pianiste Nate Ginsberg. C’est rafraichissant, c’est génial et on ne peut qu’adhérer à son univers, avec un plaisir non dissimulé. Les covers – on pouvait s’y attendre – sont empruntées à Billie Holiday (Good Morning Heartache), Louis Jordan (Is You Is Or Is You Ain’t My Baby), à Theolonius Monk (‘Round Midnight) et même à Donnie Hathaway (More Than You’ll Ever Know) dans des versions très personnelles, modernes et swinguantes. Deux autres faces ont été composées par des amis, dont A Mind Of Her

Own (une forte femme)… Les dix dernières faces sont des compos originales de Harris dont de superbes blues jazzy comme I wanna Hate Myself Tomorrow For Rising Hell Tonight (tout un programme pour une sale gamine), Soul-Sucking Man (un vampire assoiffé d’âme) et, pour moi, la meilleure face, Trouble Maker ! On notera aussi Nothing Good Happens After Midight (vous voilà prévenus si vous êtes fans de golies d’après minuit !), Who Put Those Scratches On Your Back (jalousie… et rupture), Haunted et les autres. Tout est excellent là-dedans. – Robert Sacré

Kai Strauss & The Electric Blues AllStars

Live in Concert

Continental Record Services CBHCD2032 (Digipack 2 CD)

www.kaistrauss.com

Strauss est un chanteur/guitariste allemand. Il arpente les Blues Highways depuis plus de 25 ans. Avec son statut actuel et son niveau de classe internationale, il transcende toutes les notions d’origine et de pays, il est tout simplement un des meilleurs guitaristes de blues de son temps. La démonstration en est éclatante tout au long des 14 faces de cet album qui est un superbe hommage au Chicago blues traditionnel des 50’s et 60’s en mode moderne et dépoussiéré (Got To Be Some Changes Made, …). Chaque face mérite un commentaire élogieux, ne serait-ce que pour la façon impériale de Strauss d’enchaîner des solos stupéfiants d’inventivité et de précision, que ce soit dans les blues lents et medium comme Shades of Earl (un bel hommage à Ronnie Earl et à Earl Hooker), Judgement Day (hommge à Robert Johnson), Hard Life, ou dans les faces plus rapides et/ou enlevées (Let Me Love You Baby, The Blue Is Handmade, …). Chapeau bas aussi aux accompagnateurs qui soutiennent leur leader, sans faille, entre autres le drummer Alex Lex percutant partout, les trois organistes et les deux pianistes très efficaces à chaque fois qu’on les entend (Highway Blues, Did You Wrong, Get The Ball Rolling, …), l’harmoniciste et saxophoniste Thomas Feldmann (dans un Gotta Let You Go d’anthologie, le chaloupé Ain’t Gonna Ramble No More, etc.), tous impeccables et au taquet. Une réussite totale à savourer sans modération, un double album à écouter et à ré-écouter souvent. – Robert Sacré

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Various Artists

Early Gospel Recordings, Spreading The Word

JSP Records JSP77214 (A.B.C.D. box 4 CD)

www.jsprecords.com

John Steadman offre maintenant un catalogue fort riche, tant en albums récents qu’en rééditions et, parmi celles-ci, la musique Gospel occupe une place non négligeable. Ce coffret de 4 CDs (initialement paru en 2004 avec une autre photo de couverture) pioche généreusement dans le black gospel des années 20 et 30 surtout, avec de brèves incursions dans les années 50. Le volume A reprend, en intégrale, les 16 faces OKeh d’Arizona Dranes (Chicago, 1926-1928), les 4 faces Vocalion de Sister Mary M. Nelson (Chicago, 1927), les 4 faces Brunswick des Holy Ghost Sanctified Singers (Memphis,1930) et 2 des 4 faces Victor des Louisville Sanctified Singers (Louisville, 1931). La pianiste aveugle “Arizona” (1) Juanita Dranes (née au Texas en 1889 ou 1891, morte à Los Angeles en 1963) (2) est la vedette du recueil ; son jeu de piano est très influencé par le ragtime (démonstration magistrale dans les 2

instrumentaux Crucifixion et Sweet Heaven Is My Home) et par l’A.D.N. même de la musique gospel, celle des « good news », de la joie débordante devant booster les louanges à Dieu comme prescrit dans la Bible : Make A Joyful Noise Unto The Lord !C’est bien ce à quoi s’attache Dranes dans toutes ses interprétations, que ce soit en solo (vo, p) ou accompagnée : 2 faces avec Sara Martin (vo) et Richard M. Jones (p), 5 faces avec le Reverend F.W. McGhee & His Jubilee Singers et 6 faces avec accompagnement de mandoline (sans doute Coley Jones) (3). Les 3 autres groupes œuvrent dans la même ambiance avec exubérance et ferveur, ce que l’on va retrouver encore et encore dans les autres opus. Une mention à Sister Nelson pour sa voix rugueuse et à Bessie Johnson qui chante sans doute avec les Holy Ghost Sanctified Singers, accompagnée par Will Shade (hca) (3) dans 4 faces excellentes. Le volume B met le projecteur sur les 16 faces Columbia gravées à Dallas entre 1927 et 1929 par Washington Phillips, Texan lui aussi (1880-1954), il est doté d’une voix plaintive et planante, il psalmodie autant qu’il chante avec beaucoup d’introductions parlées, il s’accompagne au dolceola (un instrument hybride formé d’une cithare associée à un clavier genre piano, inventé en 1902), de toutes les faces, il se dégage un charme éthéré, suranné, unique dans le domaine de la musique gospel d’avant 1945 ; tous ses textes sont du plus grand intérêt (4), il y exprime sa foi, sa

tolérance et son souci des autres, dans Denomination Blues (3), il brocarde la guéguerre que se livrent les diverses sectes protestantes (plusieurs dicidences de Baptistes, Méthodistes, etc….). L’autre vedette de ce volume B, avec 8 faces mémorables, est Bessie Johnson avec sa voix de rogomme, forte et éraillée mais tellement expressive, on a ici les 4 faces Okeh (Atlanta,

1929) ainsi que les 2 faces Vocalion ( Memphis 1930) – attribuées à Brother Williams & Memphis Sanctifies Singers mais où on entend la voix de Bessie Johnson- et les 2 faces Victor (Memphis 1929), ces 4 dernières avec Will Shade (guitare) (3). Notons encore 2 faces Columbia des Texas Jubilee Singers (Dallas 1928) avec Arizona Dranes toujours aussi enthousiaste et extravertie. Le volume C fait la part belle aux prêcheurs mais pas que, avec 6 faces Victor et 4 faces Okeh de Elder Richard Bryant avec kazoo, harmonica, banjo, guitare, mandoline, washboard, jug, et cornet (3) (Memphis 1928), alternant prêches et chants plein d’entrain comme les 2 faces

Columbia de Luther Magby, chant et orgue (Atlanta 1927), 4 faces Okeh de1928 du Rev. Johnnie Blakey avec guitare (Lonnie McIntorsh ?) et tambourin avec en sus Bessie Johnson et les Sanctified Singers (Chicago 1928), 2 faces Brunswick des Southern Sanctified Singers (Chicago 1929), les 2 faces Victor du Rev. E.S. “Shy” Moore (Memphis 1928) et, cerises sur le gâteau, les 2 seules faces jamais enregistrées par Sister Lottie Peavy (San Francisco 1937) avec un

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Watters “Yerba Buena Jazz Band” (3). C’est festif, joyeux et plein de vie. Autre régal, les 4 faces Decca du Prof. Johnson et ses Gospel Singers (New York 1950) avec le pianiste de jazz et de blues Sammy Price (3). Le volume D n’est pas en reste avec 6 faces Okeh de McIntorsh & Edwards avec, encore une fois, Bessie Johnson(Chicago 1928) dont The 1927 Flood de sinistre mémoire, 7 faces Okeh de Jesie Mae Hill (Chicago 1927) avec Arizona Dranes (p), 2 faces Columbia (Dallas 1928) et 4 faces Brunswick (Kansas City, 1929) de Laura Henton, ces quatre dernières avec de fameux jazzmen du coin : Bennie Moten (p) – le mentor de Count Basie –, Eddie Durham (gt), …(3), 2 faces Columbia du Rev. Joe Lenley (Dallas 1929) et, joyau parmi les joyaux, les 6 faces Capitol de Goldia Haynes avec Joe Liggins (p), Gene Philips (gt) Eddie Davis (bs) (Los Angeles 1950), excusez du peu !. 105 faces avec une pêche d’enfer (oops !). Enjoy… – Robert Sacré

Notes :

(1) Née au Texas, résidente un temps de Memphis puis de Los Angeles jusqu’à son décès, on peut se demander d’où lui venait ce surnom d’“Arizona”…

(2) Les notes de Keith Briggs sont pertinentes quoique sommaires et ne suivent pas strictement le planning des enregistrements : ce n’est pas très grave ; mais il donne 1984 comme date de naissance de Dranes (?) et 1944 pour les gravures de Sis. Lottie Peavy à SF, alors que les discographies les situent en 1937. Certainement des erreurs de relecture.

(3) Une fois de plus, notons les vases communicants entre blues, jazz et gospel, évidents pour les musicien(ne)s… Beaucoup moins pour (trop de) collectionneurs aux œillères parfois rigides.

(4) Tous les textes sont repris dans « Document Blues – 2 » de R.R. MacLeod, PAT Edinburgh (1995).

Various Artists

Ruf Records 25 Years Anniversary

Ruf Records RUF1275 (CD et DVD) – www.rufrecords.de

Pour fêter le 25è anniversaire de son label, Thomas Ruf et ses collaborateurs ont mis les petits plats dans les grands et nous proposent un digipack avec un CD et un DVD. Le CD de 14 plages

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n’offre aucun inédit mais un extrait de chacun des 14 albums parus ces derniers mois sous le nom des grosses pointures de la compagnie et il faut reconnaître que le choix a été soigné et réussi, en particulier avec Jeremiah Johnson (« Straitjacket »), Samantha Fish (« Chills And Fever »), Bernatd Allison (« Backdoor Man »), Ally Venable (« Texas Honey »), Mike Zito (« First Class Life »), Ina Forsman (« Get Mine »), Savoy Brown (« Why Did You Hoodoo Me »), Vanja Sky (« Hard Working Woman »), Victor Wainwright (« Boogie Depression ») et les autres sans oublier le tout nouveau venu, Michael Lee (« Weeds »). Quant au DVD de 12 clips vidéo, il reprend 5 extraits des Blues Caravans : 2014 avec Laurence Jones-Christina Skjolberg-Albert Castiglia (Join Me On The Blues Caravan), 2016 avec Ina Forsman-Layla Zoe-Tasha Taylor (Honky Tonk Woman, sans Tasha Taylor ! ), 2017 avec Big Daddy Wilson -Vanessa Collier – Si Cranstoun (Country Boy Soul Medley), 2018 avec Mike Zito – Vanja Sky – Bernard Allison (Low Down And Dirty) et 2019 avec Katarina Pejak – Ina Forsman -Ally Venable (The House Is Rocking) et voir tous ces trios (sauf un) avec soutien rythmique, en plus de les entendre, est un plus évident. Les autres clips sont tout aussi intéressants : Thorbjorn Risager & Black Tornado (If You Wanna Leave), Dana Fuchs (Bliss Avenue), Royal Southern

Brotherhood (Moonlight over the Mississippi), Joanne Shaw Taylor (Diamond In The Dirt), Oli Brown (Here I Am), Canned Heat (So Sad) et Luther Allison (Living In The House Of Blues). Un beau parcours et une belle consécration pour Thomas Ruf qui était loin de se douter en 1994 que la compagnie créée pour booster la carrière de Luther Allison (mort en 1997) allait connaître une pareille extension avec un catalogue de plus de 130 albums dont bon nombre sont accompagnés d’un DVD.- Robert Sacré

Références

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