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Avantages comparés, specialisation internationale intra-industrie et achats publics : aspects conceptuels, quantitatifs et institutionnels au Canada

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c

(

ASPECTS CONCEPTUELS, QUANTITATIFS ET INSTITUTIONNELS AU CANADA.

par

DENIS MASCHINO

THESE

soumise en vue de satisfaire partiellement aux exigences requises pour l'octroi du titre de

PHILOSOPHIAE DOCTOR

à la

FACULTE DES ETUDES GRADUEES ET DE LA RECHERCHE

de

L'UNIVERSITE McGILL, MONTREAL

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ASPECTS CONCEPTUELS, QUANTITATIFS ET INSTITUTIONNELS AU CANADA.

par

DENIS MASCHINO

THESE

soumise en vue de satisfaire partiellement aux exigences requises pour l'octroi du titre de

PHILOSOPHIAE DOCTOR

à la

FACULTE DES ETUDES GRADUEES ET DE LA RECHERCHE

de

L'UNIVERSITE McGILL, MONTREAL

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(

1

(

international basé sur les ressources naturelles induit les entreprises manufacturières du Canada à créer des avantages comparés nouveaux dans le cadre d'une spécialisation internationale intra-industrie. Il montre aussi que lE' processus de création d'avantages comparés nouveaux non liés aux ressources naturelles est ~acilité par des achats pUblics préférentiels.

Cette approche permet de dépasser les limites de deux thèses opposéeo au Canada. D' un côté, celle qui donne la primauté au principe des avantages comparés fait abstraction des barrières à l'entrée qui résultent dl un pôle de compétitivité international basé sur les ressources naturelles, de la nature du capital humain et d'un contexte oligcpolistique international. D'autre part, la thèse qui favorise l'option d'une large politique industrielle fait abstraction de la nécessité d'une spécialisation internationale intra-industrie qui permet de tenir compte du prin~ipe des avanta-ges comparés.

L'étude statistique, institutionnelle et historique montre en effet que le processus de création d'avantages comparés nouveaux a été favorisé par une politique d'achats publics préférentiels qui a aidé des firmes à franchir les barrières à l'entrée. Toutefois, le succcès de cette politique dépend de la capacité des firmes concernées à utiliser ce levier initial pour créer un avantage comparé intra-industri~ et orienter une part croissante de leur producti~n vers des ventes internationales.

(6)

o

This thesis deais wi th two complementary topics. First, it shows that the existencL of a very strong comparative advantage b.:\sed on naturai reseurces Ieads the firms te create new compa-rat ive advantages through an international intra-industry specia-lisation. Second, it is shown that this process of creation of new comparative advantages is accelerated by preferdntial public procurements.

This werk goes beyend the limits of two theories that are in opposition, in Canada. First, we see that the theory that is hd~ed on the principle of comparative advantage is limited by its absence of recognition of the barri ers to entry: they result from the presence of strong resources based comparative advantage, from the specifie nature of human capital and from the existence of an oligopolistic structure at the world level. Second, the theory which is strongly in favour of an industrial policy is limited by the fact that it does not take into consideration of necessity of an intra-industry division of labor, at the international level.

The statistical, institutional and histerical analysis show that the process of creation of new comparative advantages is accelerated by preferential public procurements that help firms to enter in a new industry. However, the success of such a policy depends upon the ability of the firms to create an intra-industry comparative advantage and to export an increasing part of their production.

(7)

)

c

Je tiens à remercier les professeurs Paul Davenport et Myron Frankman pour leur patience et leur compréhension tout au long des années durant lesquelles ce travail a été sujet à de multiples changements.

La Fondation McConnell m'a apporté un précieux soutien financier pendant les années où il est difficile à un étudiant en rédaction de thèse de combiner la recherche universitaire avec un travail à l'extérieur. Quelle en soit viverrent remerciée.

Enfin, ce travail n'aurait jamais été terminé sans l'aide affective, morale et technique de Carole Hooper. A elle, je dois tout, ou presque.

(8)

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()

INTRODUCTION. • . . . • • . . . • • • • • • • . • • • • . . • • • . • . . . • • . . . • • • • • •. viii

CHAPITRE 1:

LA DUALITE DE LA STRUCTURE COMMERCIALE DU CANADA: PRESENTATION STATISTIQUE.

1. 0 Introduction ... CI • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 1

1.1 La stabilité de la spécialisation inter~ationale

du Canada . . . 4

1.1.1 Les exportations de produits primaires ....•... 4 1.1.2 Les produits fabriqués intensifs

en ressources naturelles •...•... 6

1.2 Les ressources naturelles et les perspectives de la

spécialisation internationale actuelle du Canada ... 7

1. 2.1

1. 2.2

1. 2.3

Les matières premières industrielles ... 7 Les ressources énergétiques ...•...• 9 Les ressources renouvelables . . . 14

1.3 Les différents types d'ouverture internationale

1.4

des industries manufacturières du Canada ....•... 19

1. 3.1

1. 3.2 1.3.3 1. 3.4

Les industries internationalisées . . . 19 Les industries domestiques ...•...•.•...••. 23 Les industries exportatrices ...••..•••..•..•. 25 Les industries importatrices ••...•••••.•..••..• 26

Déficit structurel et spécialisation des exportations du commerce de biens à haute et moyenne technologies 28 1.4.1 Les produits à haute technologie .••..•.••...• 30 1.4.2 Les produits à moyenne technologie .••••••.••..• 42

(9)

(

du Canada ... 46

1.5.1 Les échanges Canada - Etat~-Unis •••...•••••... 47

1.5.2 Les échanges du Canada avec

les autres régions du monde •....•••...•••...•. 50

CHAPITRE 2:

POLES DE COMPETITIVITE, DYNAMIQUE DES AVANTAGES COMPARES ET SPECIALISATION INTRA-INDUSTRIE: UNE ESQUISSE THEORIQUE.

2 .. 0 Introductiorl.... .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... 55

2.1 Ressources naturelles et avantages comparés donnés:

intérêt et limites de la thèse (He) . • . . . • . . . • • . . . 56 2.1.1

2.1. 2 2.1. 3 2.1. 4

Avantages comparés et avantages du laissez-faire 57

Avantages comparés-liés et barrières à l'entrée 61

Oligopoles multinationaux et barrières à l'entrée 65

Tarifs duuaniers et barrières non-tarifaires .... 68

2.2 Exportations de ressources naturelles et faiblesses

du secteur manufacturier: la thèse (Ht) • . . • . . . • . • . . . 72

2.2.1 Les exportations de ressources naturelles et

les blocages du secteur manufacturier •..•••... 73

2.2.2 L'importance du développement technologique

au Canada ... "... 7 6

2.2.3 Les limites de la thèse (Ht) •...••..•.•••....• 82

2.3 Travail qualifié et spécialisation internationale

intra-industrie. .. .. .. .. .. .. .. .. . .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .... 88

2.3.1 Biens différenciés et spécialisation

intra-industrie . . . • • • . . . • . . . • • . . . • . . . . 89

2.3.2 Innovation et avantages comparés intra-industrie 90

2.3.3 Croissance d'un bien et spécialisation

intra-industrie ... #f . . . . . . . . . . . . 93

2.3.4 Maturité du produit et

rôle

(10)

r'\

J' , f.

2.4 Achats publics et avantages comparés nouveaux ..••.•.•..•. 98

2.4.1 Achats pUblics et autres barrières non-tarifaires 98

:.4.2 Achats pUblics et innovations ....•... 100

2.4.3 Achats publics et inte~édiation publique •.••.•.. 102

2.4.4 Des dépenses publiques contrôlables ..•••.•.••••.•• 104

2.5 Conclusion l1li • • • • • • " • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 104

CHAPITRE 3:

LES TESTS STATISTIQUES DES AVANTAGES COMPARES DU CANADA.

3.0 Introduction

...

105 3.1 La méthode et les variables utilisées ••.•....•.•.••.•.. 106

3 .1.1 3.1. 2

3.1. 3

La variable dépendante... 106 Les variables indépendantes ..••...•... 113 Les industries de l'échantillon . . . 118 3.2 Le classement des industries selon leur

indice des avantages comparés •..•...••....••.•..•••... 120 3.2.1 Les échanges entre le Canada et

le reste du monde ..•...•....•... 122 3.2.2 Les échanges entre le Canada

et les Etats-unis .•••..•••...••.•...••....•••.. 124

3.3 Les modèles testés et leurs résultats •....••••••.•••.• 130 3.3.1 Ressources naturelles et 3.3.2 3.3.3 3.3.4 3.3.5 3.3.6 facteurs cnmplémentaires •...•....•••.••••.•.• 131 Capital et travail .••...•..••....•••..•.••... 135 Travail scientifique et personnel de vente •.•.. 139 Degré de concentration et contrôle canadien ••.. 140 Résumé des résultats donnés

par les modèles de base •.•...••....•••..•...•.. 140 L'élargissement des modèles ..••...•• " ••••..•... 141

(11)

)

(

LE CADRE INSTITUTIONNEL DES ACHATS PUBLICS AU CANADA.

4.0 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 146

4.1 Le contexte légal des achats publics au Canada .••....• 147 4.1.1 Le gouvernement fédéral •.•..•••....•••...••..•. 148 4.1.2 Les provinces •.••••..••••••.••••.•.•••..••••.•. 149

4.2 Le cadre institutionnel ••...•••••.•••••..•••••..•••... 153 4.2.1 Les achats fédéraux •••••••..••••••••••...•••.•. 153 4.2.2 Les institutions provinciales •••..•••••...•.... 166

4.3 Les accords du GATT et les achats publics .•.••....•.... 172 4.4 Les achats publics au Canada: une première conclusion •. 173 4.4.1 La dispersion des centres de décisions ...•••... 173 4.4.2 Conclusion . . . 174

CHAPITRE 5:

ACHATS PUBLICS ET AVANTAGES COMPARES NOUVEAUX: LE CAS DES INDUSTRIES DOMESTIQUES A MOYENNE TECHNOLOGIE

5.0 I.ntroduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 177

5.1 Le matériel ferroviaire roulant ••..•••••.••••••.•.••.. 178 5.1.1 Achats publics et matériel de transport

des marchandises ••••••••••••..••••••••••••••••. 178 5.1.2 La demande pUblique de matériel de tranport

en commun •••••••••••••••••••••••••••••••••••••. 182

5.2 Les chaudières . . . 189

5.2.1 La spécialisation et la concentration ••••••••••.. 189 5.2.2 Demande de chaudières et achats publics •••..•••.. 191

(12)

o

o

--5.3 Le matériel de production d'électricité

...

196

5.3.1

5.3.2

5.3.3

La demande publique de turbines électriques •••• 196 Les effets induits par la demande publique ••••• 198 L'effet sur les exportations ••.••••.•••••••.••• 199

5.4 L' ingéniérie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 202

5.5 Les meubles de bureau .••...••••...•.•.•.•••....••... 204

5.6 Les ~~hats nation~ux.protéqés par d'autres

barrl.eres non-tarl.fal.res... 205

5.6.1 Les spiritueux ••••••••••••••••••••••••••••••.••• 206

5.6.2 L'industrie brassicole •••...••..•.••...••....• 207

5.6.3 Les produits laitiers •••••.•••••••••••••••••.••• 208

CHAPITRE 6:

ACHATS PUBLICS ET INDUSTRIE INTERNATIONALISEE DE TYPE A: L'INDUSTRIE AERONAUTIQUE AU CANADA.

6. 0 Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 210

6.1. De la Victory Aircraft à l'échec

de l'Arrow: 1945-1959 •••••••••••••••••••••••••••••••• 212

6.1.1 La demande pUblique et Avro Canada •••••••••••••• 212

6.1.2 Achats publics et spécialisation de

la production sous licence •••••••.••••.•••••.•• 220 6.2 Les achats publics et l'essort d'une industrie de

fabrication sous licence: 1960- 1967 •••••••••••••••••• 223 6.3 Diminution des achats publics et déclin de

l'industrie de fabrication sous licence: 1967-1976 •••• 227 6.4 Développement de la sous-traitance et le

renforcement de la spécialisation: 1977-1987 •••••••••• 230

6.4.1 L'avion patrouilleur •.•••••.•••••••••••••••••.•• 231

6.4.2 L'achat du nouvel avion de combat •••••••••••••.• 233

6.4.3 Les contrats récents du ministère de la Défense. 235

(13)

(

6.6.1 La spécialisation internationale intra-industrie 239

6.6.2 Internationalisation et taille des firmes •••.••• 241

6.7 Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 242

CHAPITRE 7:

LA DEMANDE PUBLIQUE ET LES INDUSTRIES INTERNATIONALISEES DE TYPE B: LES TROIS PRINCIPAUX CAS AU CANADA.

7.0 Introduction . . . 246 7.1 L'avionique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 246 7.1.1 7.1. 2 7.1. 3 7.1. 4 Le contexte institutionnel ••••••••••••••••••••• 247 Le matériel de navigation ••••••••.•••••.••••.•• 248

r ..

es simulateurs de vol ••••••••••••••••••••••••• 250 Les autres instruments •.•.•••••••.••.••••••••.• 253

7.2 L'industrie des satellites ••••.••••••••••••••••••••••• 254 7.2.1

7.2.2 7.2.3 7.2.4

Les barrières à l'entrée •.••.•••••••••••••••..• 254

La demande publique au Canada ••••••••.••••••..• 262 L'essort des achats publics •••••••••••••••••••• 266

La spécialisation de l'industrie canadienne •••• 268

7.3 La demande intérieure réservée par la règlementation •• 275

(14)

o

o

CHAPITRE 8:

CONCLUSIONS STATISTIQUES SUR LES ETUDES D'INDUSTRIES ET CONCLUSIONS GENERALES DE CETTE THESE.

8 • 0 Introduct ion . . . 281

8.1 Avantages comparés et achats publics:

le test statistique . . . 282

8.1.1 Les données ..••••.••••••••...•.••.•••.•••..••.••.. 282

8.1.2 Les résultats •••••••••••••••••••••••..••••.••••••• 284 8.2 Conlusions générales ••••••••••.•••••••••.•••••••.••••••. 287 8.2.1 La spécialisation internationale intra-industrie .. 287 8.2.2 Les achats publics •••••••••••••••••••••••••••••••• 289

(15)

c

Ce travail a pour but de montrer les achats publics sont un instrument particulièrement adéquat pour favoriser la création d'avantages comparés nouveaux dans un contexte où les contraintes initiales induisent ce processus à s'effectuer dans le cadre d'une spécialisation internationale intra-industrie.

Cette approche réconcilie le principe des avantages comparés avec l'utilisation temporaire d'une barrière non-tarifaire. Elle permet ainsi de dépasser l'opposition classique qui existe entre deux courants d'idées au sein de la pensée économique, au Canada comme à l'étranger.

En effet, le principe des avantages comparés a généralement été considéré comme opposé au développement industriel dans les pays qui sont en phase de transformation structurelle. La logique basée sur un cadre d'analyse statique comparée s'oppose à celle qui repose sur un cadre dynamique où la qualité et les quantités relatives des facteurs de production sont appelées à connaître des modifications importantes.

I l en a résulté que le libre-échange a souvent été considéré comme une antinomie avec la politique industrielle: le premier est sensé procurer une situation optimum à partir des ressources et des facteurs existants, tandis que la seconde a pour objet da maximiser le rendement d'une structure productive future.

Cette dichotomie se retrouve au Canada, tant au niveau de textes théoriques qu'à celui de grandes recommandations qui, depuis près de vingt ans, ont été faites au gouvernement fédéral par

,',e

Conseil économique du Canada (CEC) et par le Conseil des sciences du Canada

(16)

-0

(CSC) .

pourtant, l ' histoire économique montre que la réalité est plus nuancée: depuis 1945, la libéralisation des échanges s'est produite conj ointement avec la mise en oeuvre de nombreuses mesures de politique industrielle. Le soutien à des industries en difficulté,

le développement régional, les achats effectués pour offrir des services publics, font partie des mesures de politique industrielle qui ont été appliquées au Canada depuis plusieurs décennies, tant au niveau fédéral que provincial 1 .

Il a souvent été souligné que ces mesures protègent inutilement des industries qui n'ont plus d'avantage comparé. On a cependant pas remarqué que quelques unes de ces mesures ont permi la création d'avantages comparés nouveaux. L'une des raisons de cette lacune provient du fait que ces secteurs nouveaux sont essentiellement des segments d'industries, alors que les secteurs protègés sont constitués par des industries classiques plus visibles.

Au Canada, les avantages comparés nouveaux se sont ainsi développés dans le cadre d'une segmentation internationale intra-industrie prononcée. Cela découle, en premier lieu, des caractéristiques de la spécialisation internationale basée sur le capital humain. Cela provient aussi du contexte de concurrence oligopolistique au sein duquel s'opère ce processus de création d'avantages comparés nouveaux. Dans ces conditions, il serait

1 Pour une description de toutes les mesures utilisées, voir Davenport, P., Ch. Green, R. Saunders et

w.

Watson, Industrial policy in Quebec and Ontario, Toronto: Conseil Economique de l 'onta.!:"io, 1982.

(17)

commerciale s'opérer à un niveau important et repérable aisément au sein de la nomenclature industrielle utilisée par statistique Canada (cat. no 31-203).

Cette spécialisation intra-industrie qui accompagne la création d'avantages comparés basés sur l'utilisation du capital humain offre l'avantage de pouvoir être stimulée, dans certaines condi tions, par l'utilisation de la demande publique ou de la demande réservée par l'intervention des pouvoirs publics. L'utilisation du levier des achats publics accélère le processus d'entrée des firmes qui vont constituer les nouveaux segments industriels en leur facilitant le passage des barrières à l'entrée qui résultent de la structure industrielle et commerciale actuelle du Canada.

L'élément institutionnel a donc un rôle important pour la création d'avantages comparés nouveaux au Canada. Toutefois, on constate que la diversité et l'absence de corrdination des centres de mise en oeuvre de cet instrument limite l'efficacité de son utilisation, en dépit des résultats positifs obtenus au cours des vingt dernières années.

(18)

o

LA DUALITE DE LA STRUCTURE COMMERCIALE DU CANADA: PRESENTATION STATISTIQUE.

1.0 Introduction.

Ce chapitre présente les principaux traits qui caractérisent l'évolution commerciale des industries manufacturières du Canada depuis 1970. Il s'articule autour de quatre thèmes qui seront abordés ensui te au niveau analytique dans les deux chapitres suivan~s. On observe dans ce chapitre:

(1) la ~tabilité de la spécialisation internationale basée sur les ressources naturelles; (2) la forte ouverture au commerce international des industries non-liées aux ressources naturelles; (3) le déficit commercial structurel des industries à haute et à moyenne technologie; (4) un surplus commercial pour des segments industriels très spécialisés à haute et à moyenne technologies non-liés aux ressources naturelles.

Sur le plan général, le contexte des deux décennies passées a été caractérisé par la croissance du commerce extérieur de biens et services au sein de l'économie, au Canada comme dans tous les pays de l'OCDE (tableau 1-1, p. 1), bien que l'ouverture aux échanges internationaux varie beaucoup selon les provinces (graphique 1-1, p. 2) 1.

l Le secteur manufacturier du Canada a subi l'impact pri'lcipal de cette évolution, d'autant plus que l'exposition croissante de l'économie au commerce extérieur s'est produite à

(19)

,

(

1.1 montre que la spécialisation internationale classique et l'importance du surplus commercial des produits intensifs en ressources naturelles affichent une stabilité remarquable.

La section 1. 2 nous indique en outre que les ressources existantes permettent d'envisager le maintien de cette spécialisation jusqu'au début du siècle prochain.

Ces deux sections soutiennent l'hypothèse 2 selon laquelle la structure commerciale actuelle du Canada va rester dominante et constitue la contrainte de base à toute transformation industrielle et commerciale du Canada.

La section 1.3 montre que la spécialisation internationale du Canada présente un autre trait caractéristique: les vir,gt dernières années ont vu l'essort de l'ouverture internationale de plusieurs industries qui n'ont pas de rapport avec la spécialisation économique et commerciale dominante du pays. Celà indique le rôle actif que détiennent des facteurs autres que ceux qui sous-tendent la spécialisation internationale dominante décrite dans les sections 1.1 et 1.2.

La section 1.4 complète la précédente en montrant que l'ouverture des industries non-liées aux ressources naturelles s'est accompagnée d'un déficit commercial structurel des

(20)

o

"

-produits à haute et à moyenne technologie: ces données constituent la contre-partie négative du fort p.xcédent commercial présenté dans les sections 1.2 et 1.3. Par là même, elles constituent une interrogation sur le rôle futur que pourrai t assumer la technologie au sein de la structure de production et d'exportation du Canada.

La section 1.4 montre cependant que des segments industr iels à technologie avancée ont un surplus commercial dans le cadre d'une spécialisation internationale intra-industrie. De même, des industries à moyenne technologie ont pu obtenir un surplus commercial régulier3 . Des avantages comparés nouveaux ont ainsi été créés à un niveau limité, en dépit du désavantage global enregistré pour les produits non-liés aux ressources primaires.

La section 1.5 montre que la spécialisation internationale classique se déroule, sur le plan géo-politique, au niveau des échanges entre le Canada et le reste du monde, avec des exportations complémentaires de biens d'équipement dans les pays en développement. En revanche, le contexte nord-américain est marqué par l'importance des echanges croisés de biens durables qui complètent ceux qui reposent sur les ressources primaires.

3 Ces secteurs seront étudiés en chapitres 6 à 8 pour montrer qu'ils l'existence de marchés publics au Canada.

détail dans les ont bénéficié de

(21)

(

du Canada.

Le premier trait caractéristique du commerce extérieur du Canada est la stabilité de sa spécialisation internationale classique: la contribution des exportations nettes de produits primaires et de biens fabriqués intensifs en ressources naturelles s'est maintenue, face à la stagnation globale des autres secteurs de marchandises et au déficit chronique du poste des services.

1.1.1 Les exportations de produits primaires.

L'importance des produits primaires4 au sein des exportations différencient le Canada des autres pays de l'OCDE, à l'exception de l'Australie et des Pays-Bas (tableau 1-4, p. 5). La stabilité de la contribution au solde commercial canadien de l'ensemble des produits primaires s'est maintenue au cours des années 1970 (tableau 1-7, p. 7). Toutefois, les expor-tations de biens primaires ont été marquées par la redis-tribution du poids commercial relatif des principaux groupes de produits qui constituent cet ensemble.

(1) les exportations de matières brutes non comestibles5 ont vu leur part relative au sein des exportations de marchandises

4 Produits agricoles, combustibles et matières brutes. 5 Minerais, bois non traités, graines d'oléagineux, peaux.

(22)

o

()

décliner (de 16% en 1979 à 11% en 1983; tableau 1-5, p. 6). Il en est de même pour leur capacité à couvrir les importations (tableau 1-6, p. 6). Par conséquent, leur contribution positi-ve au solde commercial du Canada a diminué (tableau 1-7, p. 7).

(2) Les produits agricoles (céréales et oléagineux) ont vu leur part au sein des exportations de mdrchandises du Canada diminuer au cours des années 1970; puis, à partir de 1980, ils ont repris l'importance qU'ils détenaient dix ans plutôt, soit près de 6% des exportations totales (tableau 1-5, p. 6).

De même, le taux de couverture des exportations de biens agricoles et leur contribution positive au solde commercial du Canada ont fortement augmenté depuis 1979 (tableaux 1-6, p. 6 et 1-7, p. 7).

(3) Les exportations de combustibles ont régulièrement diminué leur part au sein des exportations entre 1974 et 1978. Ensuite, leur importance s'est accrue, leur part au sein des exportations passant de Il,4% en 1978 à 15% en 1983. Les combustibles ont cependant tout le temps maintenu un solde commercial excédentaire.

Le taux de couverture des exportations demeure plus faible que pour les autres groupes de produits primaires (tableau 1-6, p. 6) , mais l'importance quantitative des échanges de combustibles leur permet dl avoir une contribution positive importante au solde commerciaJ. du Canada (tableau 1-7, p. 7).

(23)

il

en ressources naturelles.

Les produits manufacturés intensifs en ressources primaires 6 ont constitué, selon les années, de 20% à 27% des exportations totales de marchandises entre 1968 et 1983 (tableau 1-5, p. 6).

Cet ensemble de produits fabriqués a, depuis 1980, le plus fort taux de couverture des exportations, après avoir occupé le second rang derrière les produits t·ruts non combustibles au cours des années 1970 (tableau 1-6, p. 6). L'importance quantitative des exportations nettes de ce groupe de produits manufacturés lui permet d'apporter une contribution dominante au solde positif de la Balance commerciale du Canada (tableau

1-7, p. 7).

En résumé, les ressources naturelles brutes et travaillées ont constitué 54% des exportations de marchandi~es du Canada au cours à~ la période 1968-1983. Cette proportion s'est maintenue à 53% pour les années 1980-84, alors que leur part au sein des importations s'est élevée à 23% pour ces années7 •

La contribution unique des produits liés au ressources naturelles à l'excédent commercial8 du Canada (tableau 1-7, p.

6 Bois d'oeuvre, pâtes et papier, métaux, engrais.

7 statistique Canada, Sommaire du commerce ~xtérieur, catalogue no 65-001, mensuel, décembre 1983 et 1985.

8 Il a enregistré un sUl.·plus ininterrompu depuis 1900; Statistique Canada, Statistiques Historiques du Canada, édition de 1982.

(24)

o

()

7) est le premie~ indice qui nous amène à poser l'hypothèse de l'existence d'une complémentarité entre les facteurs primaires au Canada. Cette hypothèse, ainsi que ses conséquences, sont développées dans les chapitres trois et quatre.

1.2 Les perspectives favorables à la spécialisation internationale classgigue du Canada.

Les perspectives internationales au niveau de!'; ressources naturelles indiquent que le Canada pourra continuer à être une source importante de l'offre mondiale.

Les perspectives sont toutefois plus incertaines au niveau de la demande, à cause du développement de substituts et du ralentissement de la croissance mondiale.

1.2.1 Les matières premières industrielles.

La répartition internationale des réserves de minerais non combustibles est, dans l'ensemble, favorable au Canada. Une étude prospective de l'OCDE (1979) souligne l'existence dl une "très forte concentratj 'Jn régionale des réserves mondiales des 21 minerais les plus demandés:

- 44% des réserves sont détenues par les pays devéloppés (OCDE et Afrique du Sud), 23% par les pays de l'Est et 33% par les pays en développement;

- près de 90% des réserves des pays industrialisés se trouvent aux USA, au Canada, en Australie et en Afrique du Sud;

- l'URSS possède plus de 80% des réserves des pays socialistes, mais il convient de ne pas oublier que la prospectIon en Chine n'en est qu'à ses débuts;

(25)

(

est détenue par un petit nombre de pays, le Brésil (25%), le Chili (9%), l'Indonésie (7%), l'Inde et la Papouasie-Nouvelle-Guinée (4%); (OCDE, 1979, p.51).

Cette étude aj oute qu'il y a quinze minéraux pour lesquels cinq pays détiennent plus de 75% des réserves mondiales; le Canada fait partie de ce groupe de tête pour neuf des vingt et un minéraux recensés par l'OCDE (ibid.; voir tableau 1-8, pp. 8-9) . En particul ier, le Canada se classe parmi les cinq principaux pays pour les réserves estimées de minerais 9 qui contribuent le plus, après les combustibles, à la valeur des exportations minérales du Canada10 •

Leurs réserves devraient permettre de maintenir sans difficul té le niveau de production et d'exportation jusqu'au début du siècle prochain (EMR, 1983a, pp. 14-15). En outre, le Cenada bénéficie de la présence de produits associés ou dérivés au sein de ses minerais, d'une main-d'oeuvre spécialisée et d'une stabilité pOlitico-institutionnelle (EMR, 1982, pp. 29, 54) . Le Canada devrait donc pouvoir continuer à obtenir un fort surplus commercial au niveau de trois groupes de produits intensifs en ressources du sous-sol: les métaux non-ferreux, les minerais non-métalliques et les métaux ferreux (tableau

1-10, p. I l ) .

9 Amia1te, cuivre, fer, molybdène, nickel, or, uranium et zinc;

voir

le tableau 1-8, p. 8.

10 Il s'agit du fer, du cuivre, du nickel, du zinc et de l'amiante (voir tableau 1-9, p. lOlo

(26)

o

:{)

> ,

1.2.2 Les ressources énergétiques.

La déc:ennie passée a été marquée par l'essort de la valeur des expo~tations de gaz, à partir de 1975; puis, un an après, les e""portations nettes d'électricité, des minerais et des éléments radioactifs ont aussi enregistré une forte progression; enfin, le charbon a également un excédent commerclal depuis 1981.

Le Canada a donc conservé un solde énergétique excédentaire malgré l'existence d'un déficit pétrolier entre 1976 et 1983 (tableau 1-11, p. 12). Le secteur énergét ~_que a continué à avoir une contribution positive à la Balance commerciale.

La part des réserves mondiales du Canada est faible pour les produits énergétiques qui occupent les trois premiers rangs au sein de ses exporations de biens primaires: le pétrole, le gaz et le charbon (tableau 1-9, p. 10)11. Mais le surplus qui existe entre la consommation intérieure et les =éserves estimées laisse prévoir que le Canada continuera à avoir un solde excédentaire pour sa Balance énergétique, bien que la valeur de ce surplus soit incertaine à cause de l'évolution des prix des produits énergétiques.

11 Toutefois, le Canada détient, après le Vénézué1a, les d~uxièmes réserves mondiales de sables bitumineux; mais elles sont en concurrence avec les schistes bitumineux qui sont concentrés aux États-Unis et au Brésil (Tissot, 1982, p. 74).

(27)

J

c

(~

10 1) Le gaz naturel.

La valeur des exportations du gaz en font l'un des six principaux produits exportés par le Canada, depuis 1976, alors que les importations sont inexistantes12 • Pourtant, le Canada ne détient que 3,2% des réserves mondiales estimées de gaz naturel (tableau 1-12, p. 13).

Le coût de transport favorise ses ventes aux Etats-Unis qui constituent, comme pour le pétrole, le seul marché d' expor-tation; ce pays a absorbé régulièrement le tiers du volume annuel d'utilisation du gaz canadien, au cours des années 197013 , à la suite d'une croissance de la consommation supérieure à celle de ses réserves.

Le Canada dispose d'un fort potentiel d'exportation, grâce à l'accroissement des réserves survenu depuis 1975 (CEC, 1985; MAEX, 1983a); sa concrétisation devra cependant attendre une reprise de la demande aux Etats-Unis 14 .

Les marchés alternatifs offrent peu de perspectives: les pays de l'Europe de l'Ouest s'approvisionneront par gazoduc

12 Le Canada est le premier exportateur mondial de butane et de propane liquéfiés depuis 1976 (ONU, Annuaire satistigue du commerce international, 1984, vol. 2, eTCI34131).

13 statistique Canada, L'industrie du pétrole brut et du gaz naturel, catalogue no 26-213, annuel.

14 Ils prévoient faire passer la part des importations dans leur consommation intérieure de 4,1% en 1982 à 9% en 1990 et à Il,1% en l'an 2000 (AIE, 1983b, p. 401). Les années à venir devraient cependant nécessiter la continuation de la baisse du prix d'exportation, entammée en avril 1983, pour accroître les volumes vendus aux Etats-Unis (CEC, 1985).

(28)

o

o

... ,

auprès de l'URSS, de la Norvège et de l'Algérie, et ils peuvent en outre compter sur les réserves de l'Arabie Saoudite et de l'Iran. Enfin, le Japon poursuit une stratégie de diversification de ses sources d'approvisionnement qu'il utilise également pour équilibrer ses échanges commerciaux avec des pays du Moyen-Orient et d'Asie.

2) Le charbon.

L'augmentation du volume de production de 168% entre 1970 et

1981 (tableau 1-14, p. 13) a permis aux exportations de charbon

destinées à l'Asie15 d'excéder ses importations, en provenance des Etats-unis, au cours des six dernières années.

Le Canada ne détient qu'une part infime des réserves mondiales de charbon (moins de 1%), mais il est favorisé par le fait que l'URSS et la Chine n'en exportent pas, bien qU'elles détiennent ensemble 38% des réserves mondiales de charbon (tableau 1-13, p. 13). En outre, les investissements requis pour l'ouverture de nouvelles mines sont, en moyenne, deux à quatre fois moins élevés en Amérique du Nord qU'en Europe (AIE, 1983a), les coûts de transport de la mine au port de chargement sont plus faibles qu'en Australie et les approvisionnements en Afrique du Sud présentent des risques croissants.

15 Le Japon et la Corée du Sud ont respectivement reçu 66%

e~ 12% du total de 1980 à 1983 (statistique Canada, Exportations de marchandises, catalogue no 65-202, annuel).

(29)

J

(

prévoit faire passer ses importations de 75 millions de tonnes en 1985 à 98 mt en 1990 et à 115 mt en 1995, dans le but d'accroitre la part de ce combustible dans la production d'électricité et de vapeur pour l'industrie (AIE, 1983b, p. 63). Celà permettra au Canada de connaitre un surplus croissant du commerce charbonnierl6 .

3) L'uranium.

Le Ca!'\ada fait partie, avec l'Australie et le Niger, des trois grands exportateurs mondiaux d'uranium. Les exportations, qui absorbent régulièrement 80% de sa production, sont principalement destinées aux États-Unis et au Japon17 et à

divers pays de l'Europe de l'Ouest.

Le ralentissement de la croissance de la consommation d'énergie et l'accroissement de la durée de la période d'autorisation et de construction des centrales nucléaires (Finon, 1983, pp. 361-63) ne devraient pas nuire au potentiel d'exportation à terme. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit une augmentation des besoins en uranium des

16 De plus, les progrès de la gaZéification et de la liquéfaction du charbon, pourraient, à terme, favoriser la production et l'exportation de pétrole synthétique (Angelier, 1983, pp. 353-56; EMR, 1983b, pp. 4-5).

17 Ils ont respectivement obtenus 29,4% et 26% de la valeur des contrats autorisés entre septembre 1874 et décembre 1982 (L'uranium au Canada, sept. 1983, p. 24).

(30)

o

réacteurs civils d'ici 1995. A cette époque, la capacité théorique de production du Canada en fera le deuxième producteur mondial 18 • Le Canada devrait alors avoir un taux de couverture de ses besoins estimé à 404%, pour 1995, alors que tous les pays de l'OCDE connaitront un fort déficit entre leur production et leurs besoins (tableau 1-15, p. 14).

4) L'électricité.

Les exportations nettes de ce produit fabriqué, légèrement en déclin au cours des années 1960, ont connu une progression régulière depuis 1969 pour dépasser la valeur de $1 milliard en 1981 et atteindre 9% de la production canadienne nettel9 tableau 1-11, p. 12) . La signature de contrats d'approvisionnements fermes à long terme s'est développée au cours des dernières années avec l'apparition de capacités excédentaires20 •

18 Après les Etats-Unis et devant l'Afrique du Sud, l'Australie, le Niger et la Namibie.

19 S ta t i st i que Canada , ""s..;::t=a:..::t ... i:=s::..:t::..:i:.;:q:a.;u=e=--_-'d::.e=-_--=l_'...:é ... n:.:e:.=r:..:::g~i=.=e

~lectrique, catalogue no 57-202, annuel.

20 Le changement possible de la loi américaine qui in-terdit la revente d'électricité entre des compagnies distri-butrices pourrait permettre le développement des exportations.

(31)

(

L'agriculture, la pêche et les produits de la forêt devraient aussi continuer à dégager des surplus commerciaux au cours des années à venir.

1) L'agriculture.

Les céréales et les oléagineux fournissent, depuis plusieurs décennies, un surplus commercial nettement supérieur au déficit chronique enregistré par les fruits, les légumes et le sucre

(tableau 1-16, p. 15).

Des études prospectives (OCDE, 1976, 1984; Baslin et Ellis, 1980) estiment que les années à venir seront encore caractérisées par la dichotomie qui existe entre un petit nombre de pays exportateurs nets 21 de céréales et le déficit céréalier du reste du monde 22 .

Le Canada conservera son rang de deuxième exportateur mondial de céréales (tableaux 1-18 et 1-19, p. 16), même s'il

21 Les cinq plus grands exportateurs mondiaux de céréales (Argentine, Australie, Canada, CEE (France), Etats-Unis ont fourni 98% des exportations de blé et de farine de 1880 à 1985; Conseil international du blé; statistiques mondiales du blé, annuel.

22 Les importations du Tiers-Monde pourraient passer de 40 millions de tonnes (mt) en 1977 à 115 mt en 1990 (Bourrinet, 1982, p. 33). Les pays de l'OCDE, à l'exception des quatre grands pays exportateurs, conserveront leur déficit céréalier et celui de l'URSS pourrait se maintenir à 30 mt par an entre 1986 et 1990 (Johnson G., 1983, p. 106; OCDE, 1983).

(32)

o

effectuait, en 1985, seulement 4,9% de la production mondiale, avec 5,9% de la superficie mondiale consacrée au blé

(statistiques mondiales du blé, 1985).

Il devra cependant résoudre plusieurs problèmes. Il subit une dégradation des terres cul ti vables à cause de la salinisation et de l'acidification des sols. Sa faible productivité (tableau 1-17, p. 15) devra être améliorée, d'autant plus qu'il n'existe pratiquement pas de possiblité d'accroitre la superficie cultivable (Wharley, 1977, p. 26). Il devra aussi effectuer un important effort d'amélioration des capacités de transport et de manutention des grains.

D'autre part, il devra diversifier ses marchés d'exportation qui dépendent fortement des ventes à la Chir.e et à l'URSS (tableau 1-20, p. 17). Celà nécéssitera la reconversion d'une partie de la production vers une qualité plus faible mais plus demandée par les pays en développement; les grains de haute qualité seront d'ailleurs plus fortement concurrencé par les qualités inférieures qui bénéficieront de l'application de biotéchnologies (Téso, 1982, p.5).

Enfin, les perspectives d'exportations d'oléagineux sont favorisées par la possibilité d'accroître les rendements et les superficies cultivées (Duncker, 1982, p. 78) ainsi que par un accroissement modéré de la demande mondiale soutenue par le développement de l'élevage et la substitution des huiles végétales aux huiles animales par les consommateurs des pays de l'OCDE (OCDE, 1984, p. 25).

(33)

/

(

La dotation du Canada en forêts font de cette ressource l'un des principaux points forts de sa spécialisation interna-tionale, comme l'indique le tableau suivant.

Répartition de la superficie forestière mondiale Canada

=

11,0% Asie

=

14,0% Etats-unis

=

10,3% Amérique Afrique

=

4,5% du Sud = 24,8% Europe = 4,4% URSS = 31,0% (Source: Gammie, 1981, p. 67) •

Cette dotation lui a permi d'occuper le premier rang au sein de la production mondiale (un tiers du total annuel, de 1970 à

1982) et des exportations internationales de papier journal

(deux-tiers du total mondial annuel). Il a également réalisé chaque année, de 1970 à 1973, le tiers des exportations mondiales de pâte de oois23 •

La demande mondiale augmentera plus vite que l'offre poten-tielle, bien que cette progression sera moins rapide que par le passé dans les décennies qui viennent. De plus, les pays de l'hémisphère Nord devront accroître leur offre d'exportation à cause de la détérioration des forêts tropicales dont la

23 Devant les Finlande (8%): annuel) •

Etats-Unis (16%), (FAO, Annuaire des

la Suède produits

(14%) et la forestiers,

(34)

o

superficie devrait diminuer de 12% entre 1980 et l'an 2000 (Gammie, 1981, p. 64). Par conséquent, l'offre excédent a ire qui caractérisa le marché mondial du début des années 1980 disparaitra à la fin du siècle (Leslie, 1980, p. 37).

Ces perspectives favorables devront cependant être soutenue par le redressement des capacités financières des entreprises, par l'amélioration de la gestion et de la productivité des forêts et des réseaux de transports et par la réduction des pluies acides (MIC-MEER, 1983, p. 7-23; Postel, 1984, p. 82).

3) Les produits de la pêche.

Le Canada possède le deuxième plateau continental au monde, ce qui en fait une région privilégiée de ressources halieutiques24 • Il devrait donc être en mesure de continuer à fournir une proportion stable des exportations mondiales des produits de la pêche (tableau 1-21, p. 17)25. Il faudra cependant résoudre les problèmes de la surexploitation des ressources communes, de la dégradation des habitats de mer et

24 Le surplus commercial qu'elles génèrent est passé de $143 millions en 1963 à $326 millions en 1970 pour atteindre $1,2 milliard en 1982. Ces ventes ont fourni 1,7% de la valeur des exportations de marchandises en 1983 et 1984. statistique Canada, Sommaire du commerce extérieur, catalogue no 65-001, mensuel, décembre.

25 Le Canada est, depuis 1979, le premier exportateur mondial de poissons et de crustacés, bein qu'il ne fasse pas partie des dix premiers producteurs mondiaux de poissons; mais 1ee exportations absorbent 80% de sa production annuelle

(35)

J

c

surexpansion de capacités au cours des dernières années et de l'antagonisme qui oppose les pêcheurs côtiers et hauturiers

(Pêches et Océans, 1982a, pp. 13-18; 1982b, p. 3).

En résumé, i l semble raisonnable d'avancer que le trait dominant de la spécialisation internationale actuelle du Canada pourra se maintenir dans le futur. Il est cependant moins certain qU'il soit en mesure de permettre un accroissement continu du solde commercial pour couvrir un déficit croissant du commerce de biens manufacturés non reliés aux ressources naturelles et celui des échanges de services.

C'est en effet aux ressources naturelles brutes et traitées qU'incombe la tâche de compenser le déficit chronique de la Balance des invisibles 26 qui pèse lourdement sur le solde du Compte courant27 . Il faudra donc obtenir l'apport commercial complémentaire d'industries non-reliées aux ressources naturelles.

26 Elle n'a pas connu une seule année de surplus, de 1900 à 1985; (Statistique Canada, statistiques historiques du Canada, 2ème édition, 1982; Estimations trimestrielles de la balance canadienne des paiements internationaux, catalogue no 67-001, 4 ème triemstre 1985).

27 Ce dernier a enregistré, entre 1952 et 1985, un surplus au cours de cinq années seulement. Seul l'essort de l'excédent commercial des biens primaires renforcé, par la chute des importations de 1982, lui a permis d'obtenir un surplus de 1982 à 1985 (graphique 1-2, p. 18).

(36)

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- ' ,

-1.3 Les différents types d'ouverture internationale des industries manufacturières du Canada.

L'ouverture accrue du Canada aux échanges extérieurs s'est aussi produite pour des industries non-liées aux ressources naturelles. Le fait remarquable est que la plupart de ces industries ont enregistré une augmentaion p~rallèle des importations et des exportations: celà indique la présence d'une force autre que les avantages comparés donnés.

Ces industries sont, dans l'ensemble, déficitaires. Toutefois, on remarque que: (1) le taux d'exportation de certa ines d'entre elles a très fortement augmenté i (2) le défici t commercial de ces industries, par rapport à la taille de leur production nationale, varie beaucoup: (3) un nombre limité de ces industries obtient même un solde commercial excédentaire. Ces distinctions nous permettent d'effectuer une classification des industries au sein de laquelle on intègrera ultérieurement le rôle joué par le capital humain.

1.3.1 Les industries internationalisées.

Ces industries (tableau 1-22, p. 19) sont caractérisée par le fait que: (1) elles exportent (x) la majorité de leurs production (q) annuelle (xjq > 55%); (2) les importations (m) occupent une part dominante du marché canadien (plus de 55%). E'.les résultent donc dl une division internationale intra-industrie de la production.

,

(37)

)

"

internationalisées28 . Leur importance provient de plusieurs raisons:

(1) elles ont un poids quantitatif de premier rang au sein des échanges commerciaux du Cûnada: les neuf industries productrices de biens d'équipement 29 ont contribué à 38,5% àes exportations manufacturières du Canada et à 56,2% de ses

importations, de 1980 à 1984.

Ces proportions augmentent respectivement à 44,7% et 60,1% lorsqu'on y ajoute les quatre industries productrices de biens semi-finis et comestibles30 (MEIR, 1985a);

(2) sept d'entre elles (sur un total de douze) contribuent à

la majeure partie des échanges commerciaux des produit~ à haute technologie qui sont présentés dans la section suivante.

L'existence de ces industries laisse supposer que la segmentation internationale intra-industrie de la production qui sous-tend leur existence s'accompagne d'une adaptation technologique rapide des pays concernés: pour que leur complémentarité technico-productive intra-industrielle puisse

28 Elles comprennent aujourd'hui, par ordre décroissant de leur contribution au commerce total (x+rn) de ce groupe pour la période 1980-1984: Véhicules automobiles (28%), Moteurs et autres pièces d'autos (25%), Machines industrielles (13%), Chimie industrielle (7%), Machines de bureau (6%), Avions et pièces (5%), Instruments scientifiques (5%), Matériel de télécommunication (5%), Instruments aratoires (3%), Transformation du poisson (2%), Véhicules divers (0,8%), Engrais composés (0,4%) et Abrasifs 0,3%).

29 Huit d'entre elles ont un d~ficit commercial structurel. 30 Leu,L- solde commercial est régulièrement excédentaire.

(38)

o

... i '1;

~

.

.

~

se maintenir dans le temps. Celà signifie que les pays q~ü effectuent ce type d'échanges possèdent des avantages comparés intra-industrie créés par l'innovation ou les économies d'échelle; ils doivent, en outre, s'adapter rapidement au changement technologique gui survient chez leurs partenaires commerciaux.

On se trouve donc dans un contexte différent de celui qui caractérise la spécialisation internationale dominante du Canada, car l'inclusion du facteur technologique place le principe des avantages comparés dans un cadre dynamique.

Le trait remarquable des industries internationalisées tient au fait que huit d'entre elles ont accru leur insertion internationale au cours des quinze dernières années, tant du côté des exportations gue de celui des importations (à l'exception ds~ Instruments aratoires). Une dizième industrie (Machines industrielles) a intégré ce groupe, à la suite d'un fort accroissement du taux d'ex~ortation de la production (tableau 1-22, p. 19).

Il existe deux types d'industries internationalisées. Ils diffèrent par la taille du déficit commercial vis-à-vis de la production inté~ieure et par l'importance des échanges intra-industries qui en résultent.

(1 ) le type A est constitué par les industries

internationalisées dont le solde commercial, généralement déficitaire, est assez faible par rapport à la valeur totale de

(39)

J

coefficient d'échanges intra-industrie32 . Ces industries sont celles qui dominent les échaqes commerciaux de biens non-liés aux ressources naturelles.

La faiblesse du solde commercial vis-à-vis de la production intérieure provient du fait que la segmentation internationale de la fabrication s'effect..1e dans un cadre où les unités de production sont réparties entre les pays pour permettre des economies d'échelle grâce à de forts volumes de production qui donnent lieu à d'importants échanges internationaux croisés.

Les perspectives d'obtenir un fort surplus commercial sont faibles à cause du taux d'exportation de la prcduction déjà élevé et du caractère complémentaire das produit!: exportés et importés. Pour ces industries, l'enjeu industriel et commercial consiste donc à maintenir un taux d'investissement national qui puisse permettre de compenser la croissance des importations, dans le cadre d'une production multinationalisée.

(2) le type B de ces industries: il est formé par celles qui enregistrent un déficit commercial très important par rapport à

31 Soit la somme des exportations et des importations. 32 Il a augmenté entre 1972 et 1981 (tableaux 1-28, pp. 27-29 et 1-29, p. 30-32). Ce sous-ensemble comprend les Avions et pièces, les Véhicules automobiles, les Moteurs et pièces d'autos, le Matériel de télécommunication, la Chimie industrielle et les Instruments aratoires.

(40)

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()

---la valeur de ---la production nationa1e33 •

Dans ce cas, la segmentation internationale de la production se traduit, au Canada, par une spécialisation limitée à quelques crénaux. Leurs exportations, qui absorbent plus de la moitié de la production, ont une valeur qui demeure réduite par rapport aux importations des autres secteurs qui dominent 1 ' industr ie.

Il existe donc des possibilités d'amélioration de leur solde commercial par un élargissement de la gamme des biens spécialisés qui sont fabriqués et exportés par le canada.

1.3.2 Les industries domestiques.

Ces industries sont caractérisées par le f~tt que: (a) elles exportent une part réduite de leur production annuelle (20% et moins), et (b) elles font face à des importations qui demeurent minoritaires sur le marché canadien (20% et moins). Leur cas présente un intérêt particulier: ce sont elles qui sont le plus concernées par une libéralisation accrue des échanges extérieurs.

On distingue les industries domestiques au solde commercial excédentaire (tableau 1-23, p. 20) de celles qui ont un solde commercial déficitaire (tableau 1-24, p. 21):

33 Il en résulte un faible coefficient d'échanges intra-industrie (voir tableaux 1-28, pp. 27-29 et 1-29, pp.30-32). Ce gloupe comprend: les Instruments scientifiques, les Machines industrielles et les Machines de bureau, chacune de ces catégories comprenant plusieurs industries à quatre chiffres.

(41)

c

(

24 (1) celles qui ont un solde commercial excédentaire34 comprennent principalement des industries basées sur les ressources agricoles, le bois et le fer. La valeur du solde commercial est relativement faible par rapport à celle des exportations et des importations. Il existe donc des possibilités d'accroisssement du solde commercial net pour ces industries domestiques, comme l'indique leur évolution récente. (2) plusieur3 industries qui ont un solde commercial déficitaire35 se situent dans des secteurs communs à ceux des industries importatrices. On peut d'ailleurs supposer qu'elles évolueraient vers ce groupe sans l'existence de tarifs douaniers é1evés 36 ou de quotas à l'importation.

En général, l'ouverture accrue aux échanges extérieurs a été marquée par un net accroissement du taux d'exportation au sein du premier groupe et par une consolidation du taux de pénétration du marché canadien au sein du second groupe. Il s'agi t donc d'une évolution qui s'appuie sur les avantages comparés existants.

(3) Un troisième groupe offre un trait remarquable: des

34 De 1980 à 1984, elles ont fourni 8% des exportations manufacturières du Canada et 4,4% de ses importations (MEIR, 1985a) .

35 Elles ont fourni 4% des exportations manufacturières du Canada et 8% de ses importations, de 1980 à 1984 (MEIR, 1985a). 36 Les tarifs douaniers de la nation la plus favorisée pour ce groupe varient entre 9%, pour les produits pharma-ceutiques en vrac, à 25% pour les vêtements (Rapport de la Commission du Tarif, Approvisionnements et services, 1987).

(42)

o

industries domestiques se sont orientées, au cours de la décennie passée, vers un solde exportateur régulier37 • Trois d'entre elles n'ont pas de rapport avec les ressources naturelles. Leur essort commercial ne s'est pas donc pas appuyé sur les avantages comparés donnés.

Le phénomène inverse se retrouve pour deux industries domestiques seulement: la construction de bateaux enregistrait un surplus commercial au cours des années 1960 et celle de navires pendant les années 1970, mais elles ont toutes les deux évoluées vers un solde commercial déficitaire régulier.

1.3.3 Les industries exportatrices.

Elles vendent à l'étranger une part importante de leur production annuelle (plus de 25%), tandis que les importations n'approvisionnent qu'une part réduite du marché canadien (20% ou moins) .

Ces industries se regroupent autour des produits de la forêt et des métaux non-ferreux (tableau 1-25, p. 22): elles ont contribué à 31% des exportations manufacturières du Canada de 1980 à 1984, soit un peu moins que les industries interna-tionalisées. En revanche. elles n'ont contribué qU'a 5% des importations au cours de cette période (MEIR, 1985a).

37 Ces industries d'ameublement, le Fer Chaudières et plaques, Raffinage du pétrole.

comprennent: les Articles divers

et acier, les Fonderie de fer, les

(43)

c

taux d'exportation (xjq) au cours des quinze dernières années. De plus, deux industries (Produits divers du bois et Meubles de bureau) ont rejoint ce groupe (tableau 1-25, p. 22). Leur évolution est conforme à la concrétisation du principe des avantages comparés existants 38 .

1.3.4 Les industries importatrices.

Ces industries sont caractérisées par le fait que les importations approvisionnent une part substantielle du marché canadien (25% et plus), tandis qu'elles exportent une part réduite de leur production annuelle (20% ou moins)39.

Elles comprennent un ensemble d'industries qui se concentrent dans les secteurs des produits en cuir, du textile et des appareils électriques (tableau 1-26, p. 23). Elles ont contribué à 16% des importations manufacturières du Canada, au cours des années 1980-1984, et à 5% de ses exportations (MEIR, 1985a) .

Les quinze dernières années ont été marquées par une progression rapide du taux de pénétration des importations qui

38 L'importance de leurs avantages comparés donnés est illustrée par la faiblesse de leurs échanges intra-industrie

(tableaux 1-28 à 1-31, pp. 27-38).

39 L'utilisation de la Classification industrielle type amène à confondre ces industries avec les industries interna-tionalisées de type B: la valeur du surplus des leurs segments exportateurs est très faible par rapport à au déficit des segments importateurs dominants.

(44)

o

()

--n' a pas été compensé par une progression équi valente du taux d'exportation de leur production40 •

En résumé, l'ouverture accrue de l ' économie canadienne au commerce extérieur41 s'est effectuée autour de deux axes qui sont:

(1) le renforcement de la spécial isation internationale ini tiale: les industries exportatrices et importatric9s ont accru leur orientation respective. Une tendance similaire s'est amorcée au sein de certaines industries domestiques qui avaient déjà un solde excédentaire ou déficitaire.

(2) l'accroissement des taux d'exportation et de pénétration des importations d'un petit nombre d'industries internatio-nalisées qui occupent une place dominante au sein des échanges de produits manufacturés. De même, certaines industries domestiques ont réussi à transformer leur solde commercial déficitaire en un excédent régulier.

Ce double mouvement indique la présence de deux forces. La première repose sur les facteurs qui déterminent les avantages

40 Là aussi, cette évolution est conforme à l'affirmation du principe des avantages comparés existants: elle se traduit encore par de faibles échanges intra-industrie (tableaux 1-28 à

1- 3 l , pp . 27 -38) •

41 Il existe aussi la catégorie des industries non-commerçantes: ce sont celles dont les exportations absorbent 5% ~u moins de la production annuelle tandis que les importations occupent 5% ou moins du marché canadien. Leur insertion inter-nationale et leur nombre sont restés stables au cours des amlées 1970. Elles sont constituées principalement par des indllstries dont la valeur totale des échanges extérieurs est modf:ste (inférieure à $160 en 1984; voir tableau 1-27, p. 24).

(45)

c

des industries exportatrices et importatrices et par celle de la majorité des industries domestiques.

La seconde force repose sur des facteurs qui permettent la création d'une spécialisation nouvelle et non-reliée à la structure commerciale dominante, puisque la plupart de ces industries n'ont pas de rapport avec les ressources naturelles. La présence de ce mouvement de spécialisation secondaire sera mis en relation, dans les chapitres suivants, avec une dotation factorielle favorable en capital humain et avec l'existence d'achats publics préférentiels ou d'accords internationaux bilatéraux pour des industries particulières.

1.4 Déficit structurel et spécialisation des exportations du commerce des biens à haute et moyenne technologies

La description statistique du commerce extérieur de marchandises complète la section précédente en présentant le contenu technologique42 des produits échangés qui est considéré

42 Cet aspect de l'évolution du commerce extérieur est présenté à partir d'une classification établie par statistique Canada: Indicateurs de l'acitivité scientifique et techno-logique, catalogue no 88-201, annuel.

La classification utilisée par statistique Canada jusqu'en 1986 diffère de celle de l'OCDE: elle repose sur des jugements à priori et non sur le seul critère des dépenses de R&D, en pourcentage des ventes, ou de la part du personnel scientifique au sein de l'emploi. (statistique Canada, Le commerce des produits à technologie, catalogue no 88-503E, hors série, 1985) • En 1986, statistique Canada s'est ralié à la classification technologique de l'OCDE.

(46)

o

29 comme fort, moyen ou faible43 (tableau 1-32, p. 39).

Cette section, qui exclue les produits basés sur les ressources naturelles, montre en particulier que (tableaux 1-33 et 1-34, p. 41):

(1) le taux de couverture des exportations de biens à haute technologie a stagné au cours des quinze dernières années. On remarque, en outre, que dans le domaine de la haute technologie, les industries qui ont un solde exportateur ou commercialement équilibré ont une production qui s'inscrit dans le cadre fortement segmenté d'une division intra-industrie:

(2) le taux de couverture des exportations de biens à

moyenne technologie a fortement progressé, mais leur solde commercial demeure déficitaire (tableau 1-33, p. 40). Dans le domaine de la moyenne technologie, les industries dont le solde est exportateur sont majoritairement constituées par des industries domestiques qui fabriquent une gamme limitée de produits.

(3) les biens à faible technologie ont connu une lente amélioration de leur déficit commercial normalisé, grâce à la progression des exportations nettes des industries domestiques agro-al imentaires et à l'existence de barrières aux importa-tions de vêtements, de chaussutoc;, de textiles et de

43 Cet ensemble a constitué 63% des importations manufacturières du Canada au cours dE" la période 1968-1983 et 40% de ses exportations; les échanges de véhicules automobiles sor .. t classés dans une catégorie à part; Statistique Canada, Indicateurs de l'activité scientifique et technologigue, catalogue no 88-201, 1984.

Figure

Graphique  des  indices  des  avantages  comparés

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