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Construction scientifique et production de normes pour l'usage et la conservation des ressources des milieux naturels. Rapport de fin de contrat

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-02827209

https://hal.inrae.fr/hal-02827209

Submitted on 7 Jun 2020

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Construction scientifique et production de normes pour

l’usage et la conservation des ressources des milieux

naturels. Rapport de fin de contrat

Elsa Faugere

To cite this version:

Elsa Faugere. Construction scientifique et production de normes pour l’usage et la conservation des ressources des milieux naturels. Rapport de fin de contrat. [Contrat] DD0032, 2005. �hal-02827209�

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ACI « Société et culture dans le développement

durable »

Appel à proposition 2002

Rapport de fin de contrat

(à transmettre en 2 exemplaires)

I – FICHE D’IDENTITÉ DU PROJET

Numéro de référence du projet : DD0032

Titre du projet :construction scientifique et production de normes pour l’usage et la conservation des ressources des milieux naturels.

Coordonnateur du projet : Elsa Faugère

Tél du coordonnateur du projet : 04 32 72 25 69

Mél du coordonnateur du projet : faugere@avignon.inra.fr

Laboratoire de rattachement du coordonnateur (en toutes lettres, plus sigle le cas échéant) : Unité d’Écodéveloppement

Adresse postale du laboratoire :

INRA, unité d’Ecodéveloppement, Site Agroparc, 84914 Avignon Cedex 9

Numéro d’Unité (s’il existe) : 21 767 99

Informations de cadrage du projet :

Durée :  1 an

Moyens obtenus dans le cadre de l’ACI (en euros TTC) : Equipement :

Fonctionnement : 10 033.44 €/HT CDD :

Nom des personnels recrutés, niveau de recrutement et durée des contrats : Anne Saouter, recrutée en « main d’œuvre occasionnelle » pendant 2 mois.

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I – BILAN DETAILLÉ DU PROJET

1 – Rappel des objectifs initiaux du projet

D'un point de vue scientifique, l’objectif de ce projet de recherche est d’analyser comment différentes modalités de construction de connaissances (disciplines scientifiques, équipes et institutions, lieux de production, de conception et de publicisation, association de savoirs et savoirs-faire indigènes…) conduisent à la production et à l’institutionnalisation de nouvelles normes guidant l’usage et la conservation des ressources des milieux naturels.

L’objectif de la déclaration d’intention et de la demande de financement que nous avions effectuées en 2003 étaient d'obtenir les moyens d'élaborer un projet de recherche sur 3 ans à soumettre au 2ème appel à projet du Ministère de la Recherche (ACI Sociétés et Cultures dans

le Développement Durable). Ce projet final figure en annexes.

La demande que nous avions alors faite concernait les moyens d’organiser une réunion collective en France, de façon à convenir d’un premier ensemble d’hypothèses à mettre à l’épreuve sur une diversité de sites choisis pour leur pertinence en regard de la problématique (enjeu de politiques publiques, intervention d’équipes de chercheurs de composition disciplinaire variée, implication d’une diversité d’acteurs locaux, opérationnalisation de mesures de gestion préconisées et/ou négociées localement). Il s'agissait aussi d'obtenir les moyens de réaliser une analyse approfondie de la littérature existante sur le sujet. Nous avons fait le choix d'engager quelqu'un pendant deux mois en main d'œuvre occasionnelle.

Les financements reçus dans le cadre de la déclaration d’intention que nous avions déposée en 2003 ont donc servi à construire un programme de recherche sur trois ans dont le titre est : « Administrer les natures et les hommes. La fabrique des savoirs et des normes ». Pour ce faire, nous avons organisé un séminaire de recherche sur trois jours qui a rassemblé les partenaires identifiés dans le cadre de la déclaration d’intention.

Ce séminaire a été l’occasion d’échanges fructueux qui a conduit à la rédaction d’un document d’une trentaine de pages qui présente, de manière détaillée, le dispositif de recherche pour les trois années à venir. Ce projet de recherche articule des enquêtes sur des scènes locales (mesures agri-environnementales en Région Wallonne, marais de l’Ouest de la France, parcs des Bauges, du Queyras et du Mercantour, Corridor Forestier à Madagascar, unités de conservation en Amazonie brésilienne, Parcs Nationaux du Sénégal) avec des enquêtes sur des dispositifs internationaux de conservation de la biodiversité (UICN, UNESCO, WWF, OILB, UIBG, CDB, Convention sur la Diversité Biologique et le Millennium Ecosystem Assessment).

Une vingtaine de partenaires, de différentes institutions scientifiques (CIRAD, IRD, EHESS, CNRS, Université de Liège, INRA, Université de Dakar…) participent à ce projet qui a obtenu un financement du Ministère de la recherche dans le cadre du 2ème appel à propositions

Sociétés et Cultures dans le développement durable. Ce financement s’étalera sur les trois ans à venir.

2 – Rapport final

On décrira les résultats obtenus par l’ensemble des partenaires en charge du projet, tout en les discutant par rapport aux objectifs initialement affichés ; on citera également les publications associées au travail (en précisant si elles sont soumises, acceptées ou publiées).

2.1 Programme des actions engagées

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- organisé des réunions en interne à chaque équipe partenaire mais dont les financements n'ont pas été pris sur le budget de l'ACI. J'en évoquerai une, celle qui s'est tenue au sein de l'unité Ecodéveloppement en septembre 2003 car elle avait pour but de préparer le séminaire de Carry le Rouet du 1er au 3 décembre 2003. Il s'agissait d'abord de définir en

semble un contenu de ces rencontres ainsi qu’un planning.

- organisé un séminaire de recherche sur trois jours qui a rassemblé les partenaires identifiés dans le cadre de la déclaration d’intention.

- engagé pendant deux mois une ethnologue qui a réalisé un travail bibliographique sur le sujet, et écrit un document de synthèse qui figure en annexes.

Nous avons également travaillé par échanges d'emails pour écrire et finaliser le projet.

2.2 Apports et résultats scientifiques, y compris les avancées permises par la collaboration interdisciplinaire

2.2.1 La réunion préparatoire au séminaire de Carry Le Rouet, Avignon, 8 septembre 2003 La première réunion qui s'est déroulée en interne le 8 septembre 2003 au sein de l'unité Ecodéveloppement d'Avignon avait comme objectif de préparer le séminaire de Carry le Rouet c'est à dire de bien en fixer les objectifs ainsi que le planning. Il était en effet important de bien définir et de bien structurer le travail collectif que l'ensemble des participants du projet allaient faire au cours de ces trois journées, étant donné à la fois le coût d'une telle réunion (frais de déplacement et d'hébergement des chercheurs dont deux se trouvaient alors à Madagascar et au Sénégal) et la mobilisation de chacun sur trois jours. Etaient présents à cette réunion préparatoire : J.P. Chabert, C. Deverre, E. Faugère, G. Geniaux, B. Hubert.

Outre la préparation proprement dite du séminaire de Carry le Rouet (planning, logistique, contenu des journées), cette réunion a permis d'avancer sur les quatre points suivants :

1. La problématique générale de notre projet de recherche et sa déclinaison en différentes enquêtes et terrains envisagés.

2. Le programme de travail des chercheurs de l'unité Ecodéveloppement.

3. Le contenu de la mission de recherche documentaire (recherche et synthèse bibliographique sur le thème général de la conservation de la biodiversité) qu'il nous a semblé important de faire réaliser en engageant une personne qualifiée (en l'occurrence une docteure en anthropologie sociale, Anne Saouter) en main d'oœuvre occasionnelle sur deux mois.

4. Le budget global de notre projet de recherche.

1. En ce qui concerne la problématique générale du projet, plusieurs points essentiels ont émergé ou se sont confirmés :

• La notion d'écologisation de l'agriculture comme moyen de questionner la notion même de développement durable : la prise en compte des dimensions environnementales dans les activités agricoles, forestières et d'élevage, et la remise en question des modèles productivistes jusque là dominants. Avec cette notion d'écologisation, il s'agissait bien d'emblée d'affirmer que ce n'était pas la seule conservation de la biodiversité qui nous intéressait mais bien les usages (notamment économiques) des ressources naturelles. Que fait-on des populations locales (agriculteurs, éleveurs, chasseurs, etc.) dans les opérations de conservation de la biodiversité ? Que se passe-t-il au niveau de leurs activités

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économiques ? Comment sont-elles requalifiées, redéfinies par la mise en œuvre d'un usage conservationniste de la biodiversité ? Est-ce que l'on va demander aux agriculteurs d'être aussi les gestionnaires de la biodiversité et des fonctionnements écologiques de leurs espaces ? Les surfaces de compensations écologiques sont intégrées dans la production agricole. Il existe déjà différents contrats qui intègrent la partie 'sauvage' de la nature, dans le champ de l'agriculteur. Ou bien, deuxième direction, va-t-on plutôt privilégier la mise en œuvre de mécanismes de compensation ex-situ et non pas in-situ ?

• L'accent mis sur l'étude les processus de production des connaissances scientifiques et des normes en matière de conservation de la biodiversité. Les connaissances scientifiques élaborées par les biologistes et les écologues pour une gestion plus écologique de la nature circulent parmi les différents acteurs impliqués dans la gestion ou l'administration de la nature en général et dans la conservation de la biodiversité en particulier. Ces modèles circulent parfois très longtemps dans les différentes institutions, associations, organisations. Il existe ainsi un fonds de connaissances scientifiques à l’échelle mondiale. Ce fonds sert à la définition des politiques agricoles nationales et européennes. Mais quelles sont les connaissances qui sont 'actionnables', 'instrumentalisables' ? On observe en effet des contradictions entre l’état de la connaissance scientifique et celles qui peuvent être instrumentalisables dans une procédure, dans une politique publique. De nombreuses connaissances ne sont pas mobilisables car elles ne sont pas stabilisées et sont l’objet de multiples controverses. Le débat scientifique est en effet trop complexe pour pouvoir être utilisé.

• L'intérêt d'une comparaison entre des situations prises dans certains pays du sud (Madagascar, Sénégal, Brésil, Nouvelle-Calédonie) avec des situations prises dans certains pays du nord (France de l'Ouest et du Sud-Est et Belgique Wallonne). Le fait de dépasser le clivage géographique habituel entre projets de recherche sur le sud versus projets de recherche sur le nord nous semblait pouvoir être heuristique même si, ou peut-être justement, grâce au fait que les situations en termes économiques, politiques et scientifiques sont particulièrement contrastées. Comment mais aussi pourquoi, enrôler des populations locales des pays pauvres dont l'enjeu quotidien est bien souvent la survie alimentaire dans des préoccupations environnementales portées par des instances internationales et par des pays riches du nord ? Une question lapidaire résume bien le dilemme posé : le lémurien malgache a-t-il davantage de valeur et mérite-t-il davantage d'être protégé que les malgaches eux-mêmes ? On entend en effet dire à Madagascar, depuis le début des années 1980, qu'il vaut mieux être un lémurien qu'un malgache. Comment conjuguer et concilier les intérêts économiques des populations locales avec les enjeux de la conservation de la biodiversité et la notion de patrimoine commun de l'humanité ? Cette question est bien au cœur de la démarche d'un développement qui se veut durable. On pourrait envisager des enquêtes sur des terrains où dans un cas, patrimoine mondial et intérêts des populations locales sont similaires et dans un autre cas où ils sont dissociés et antagonistes : les intérêts mondiaux vont dans ce cas de figure à l'encontre de l’intérêt des populations locales. Comment montrer que la conservation du patrimoine mondial a un intérêt direct pour les populations locales ? Si cela n'est pas possible, comment faire ? Faut-il exproprier les gens pour un principe supérieur, pour le bien commun ? Il semble bien que donner des compensations aux populations coûte beaucoup plus cher que de faire une politique de gestion directe. Les questions ainsi soulevées sont une manière d’interroger la notion de développement durable qui pose l’hypothèse que le développement des activités et la protection des ressources sont conciliables. Mais est-ce si sûr ? Et dans quelle mesure ? De telles questions semblent

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moins se poser dans les pays du nord parce que ce qu’on négocie ce sont des transferts de ressources qui sont déjà existantes.

• Avoir une approche interrogative du développement durable. Est-ce que le développement durable est viable ? On cherche à combiner usages et conservation, développement économique et protection des ressources naturelles sur les mêmes territoires. Une telle approche et un tel objectif sont-ils réalistes et viables ? Existe-t-il d’autres moyens de faire cela ? Quels sont les moyens pour le réaliser réellement ? Pourquoi combinerait-on protection de la nature et développement économique ? Pourquoi faire des zones de compensation écologiques dans l’agriculture ? Si, dans les pays du nord on le fait parce qu’on a les moyens financiers de le faire, doit-on pour autant obliger les pays du sud à suivre cette voie là ? Le développement durable est-il un moyen d'empêcher ou de ralentir la modernité économique dans ces pays là ? D’où vient cette idée de développement durable ? Pourquoi le monde de la conservation de la nature devrait-il sortir des réserves ? A quoi sert de garder le lémurien malgache ?

2. Le programme de travail des chercheurs d'Ecodéveloppement

Plusieurs opérations de recherche, impliquant les chercheurs d'Ecodéveloppement, ont été envisagées.

• Un ré-examen d'enquêtes déjà réalisées pour Natura 2000 pourrait être fait. Il s'agirait alors de ce focaliser sur la construction scientifique mobilisée pour la réalisation des documents d'objectifs de Natura 2000. Le matériau ayant déjà été récolté, il s'agirait donc, dans le cadre de l'ACI, de l'analyser sous l'angle des questions posées dans le projet. Comment se font la production et la diffusion de la connaissance ? Comment se tissent les réseaux ? En fonction des milieux écologiques (zones humides, habitats forestiers, etc.) ou sont-ils plutôt des réseaux régionaux ? (Christian Deverre)

• Un examen approfondi de l'OILB (Organisation Internationale de la Lutte Biologique). Cette organisation est à l'origine des surfaces de compensation écologique. Analyse de la production des textes de l'OILB et de leur évolution dans le temps. Les questions décologisation et d'ensauvagement de l'agriculture (J.P Chabert)

• Les mécanismes de compensation écologiques. Comment on évalue les fonctionnalités d’un milieu ? Et comment se crée un marché ? Est-ce qu'il s'agit là de combiner les usages et la conservation ou bien de rezoner par des recherches d’équivalences ? (Ghislain Geniaux et Christian Deverre)

• Faire des enquêtes ethnologiques sur le programme de conservation des forêts sèches en Nouvelle-Calédonie (Elsa Faugère).

• Faire un travail historique sur les archives de quelques grandes organisations internationales de conservation de la biodiversité (WWF, IUCN, Programme MAB de l'UNESCO, etc.) (Bernard Hubert, Christian Deverre…)

3. La mission de recherche documentaire

• La dernière question abordée au cours de cette réunion a concerné le contenu de la mission que l'on envisageait de demander à une chercheure contractuelle. Il nous a semblé intéressant d'engager quelqu'un qui pourrait se consacrer, pendant deux mois, à la réalisation d'une recherche documentaire centrée sur les usages et la conservation des ressources naturelles, et plus spécifiquement sur la conservation de la biodiversité. Lui demanderait-on de faire une bibliographie uniquement scientifique ou d'inclure également

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les textes réglementaires ? Au vu du budget et du temps dont nous disposions par rapport à l'énorme corpus disponible, il nous a paru plus réaliste de recentrer la recherche documentaire sur les notions d'aire protégée et de conservation dans les pays anglo-saxons, et sur la manière dont ces notions ont été et sont encore théorisées. Il s'agirait donc notamment de regarder la production faite au sein des grandes organisations de la conservation (IUCN, WWF, UNESCO-MAB, etc.). L'enjeu de cette recherche documentaire était de défricher le terrain en identifiant à la fois des textes majeurs, des sites internet particulièrement riches et prolixes en la matière, des périodiques, bref d'identifier les documents disponibles qui permettent de voir évoluer les théories, les concepts utilisés par les Anglo-saxons sur les aires protégées et sur la notion de conservation. Ce travail de recherche documentaire a donné lieu à un document de synthèse (qui figure en annexe) qui nous a été utile pour alimenter notre projet et qui continue de nous servir dans nos recherches bibliographiques. Il a également été la première pierre dans ce qui deviendra, dans le projet final, un des axes majeurs de notre programme à savoir l'analyse des corpus de textes produits sur les scènes internationales de la conservation par les grandes organisations (OING, ONG, PNUE…)

• La question du financement de ce contrat de travail a également été posée. Le coût d'un CDD étant trop important par rapport au montant total de notre budget, nous avons fait le choix de faire un contrat de main d’œuvre occasionnelle sur deux mois.

4. Le budget global du projet

• La question du budget général de notre projet a été posée au cours de la réunion. Le premier point important qui a été évoqué c'est que le montant maximum alloué à ces projets est de 90 000 Euros sur 3 ans. Cela signifiait plusieurs choses. D'abord que, contrairement à ce qu'on avait envisagé, il ne semblait pas possible de demander un ou plusieurs CDD dans le cadre du projet final, si ce n’est de manière très ponctuelle (un ou deux mois de CDD de temps en temps). Ensuite, étant donnée l'ampleur que l'on voulait donner à ce projet en termes notamment du nombre de chercheurs impliqués et de la diversité et l'éloignement géographique des terrains envisagés, nous nous sommes alors demandés s'il ne fallait pas limiter notre demande financière à l'animation et au fonctionnement du réseau scientifique que l'on était en train de constituer et mettre dans ce projet des terrains financés par ailleurs. Et enfin, il nous a semblé judicieux de demander une bourse de thèse, les budgets étant pris sur d'autres postes.

2.2.2 Le séminaire de Carry Le Rouet, 1-3 décembre 2003

L'organisation et la tenue de ce séminaire sur trois jours ont constitué le moment majeur de cette première année de travail collectif. Il a d'abord permis à tous les membre présents (17 personnes sur les 21 que constituaient alors le réseau) de se rencontrer, de faire connaissance et de créer des liens plus riches et plus forts qu'en l'espace d'une seule journée de travail. Tous les participants étaient en effet logés et nourris dans un même gîte, partageant ainsi, outre bien évidemment, les journées de travail, bien des "à-côtés" (repas, soirées, moments de détente, etc.). De telles considérations ne sont pas anecdotiques. Le partage de ces moments informels permet en effet de créer des ambiances de travail beaucoup plus libres et détendus qui sont particulièrement propices à des échanges scientifiques fructueux au cours desquels chacun s'autorise à prendre la parole. Les liens de travail ainsi tissés paraissent d'une qualité et peut-être aussi d'une solidité plus fortes que ceux tissés au cours de réunions sur une demie journée ou une seule journée. Dans la perspective de la mise en place d'un programme de recherche

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collectif sur trois ans, la qualité et la richesse des liens ainsi tissés paraît constituer une des garanties de la qualité des résultats scientifiques qui seront produits par ce collectif.

Ce séminaire a été l’occasion d’échanges fructueux qui ont permis de poser des jalons majeurs dans l'avancement de notre programme de recherche commun. Le document final de 26 pages que nous avons présenté au cours du deuxième appel à proposition en est le principal produit (cf. annexe).

Déroulement et planning du séminaire :

Planning réunion de Carry le Rouet du 1er au 3 décembre 2003

Lundi 1er septembre

14H30-14H45

Introduction (E. Faugère)

Rappel des raisons de notre présence ici ; rappel des enjeux et du contenu de la déclaration d’intention (qui reste discutable) ; le calendrier ; le budget probable du projet final, etc.

14H45-15H

Présentation de Bernard Hubert sur l'histoire de ce projet et les objectifs scientifiques

15H-18H

Tour de table

- présentation de chacun des participants et raisons de votre présence ici ; - pourquoi avoir accepté de participer à ce projet ;

- comment vous comprenez (ou non) la déclaration d'intention ;

- ce que vous proposez de faire personnellement dans le projet (questions de recherche, terrains d'enquête, méthodologie, cadre théorique, etc.) ;

- en quoi vos propositions sont pertinentes par rapport aux questions posées dans la déclaration d’intention ; - présenter vos partenaires, les relations que vous avez avec eux et comment vous pensez les impliquer dans le

projet. - Etc.

Structurer la présentation autour de ces quelques questions.

Mardi 2 septembre 9H-9H30

Un point sur la recherche documentaire

9H30-12H30

Discussion générale et collective, à bâtons rompus dont le but est de dégager 3 ou 4 questions, 3 ou 4 axes de questionnements et de réflexion qui seront à discuter en petits groupes l’après-midi.

14H-17H

Trois groupes discutent chacun des trois axes identifiées lors des discussions collectives : - Ecologisation

- Savoirs

- Zonages, territoires

17H-18H30

- restitution collective des discussions et débats de chaque atelier

Mercredi 3 septembre 9H-12H30

- Constitution de groupes d’écriture pour la rédaction du projet final - Echéances du projet

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Synthèse du séminaire :

- L'écologisation de l'agriculture s'impose très vite comme le premier et l'un de nos principaux axes de recherche : comparaison Nord/sud particulièrement intéressante sur ces questions soulevées par écologisation agriculture. Une fois évoquée cette notion d'écologisation, de nombreuses questions émergent quant à sa signification et à son histoire. Il convient de définir cette notion. Est-ce que c'est de l'agro-écologie, qui est une école de recherche très identifiable depuis les années 1970 et qui définit des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ? Ou bien est-ce autre chose ? Alors que certains pensaient qu'une telle notion avait été élaborée par Bruno Latour et Michel Callon, d'autres prétendent avoir croisé le terme même d'écologisation dans des écrits antérieurs et conseillent d'aller voir du côté de sociologues comme Arthur Mol, Spaargen et la notion de modernisation écologique. Certains interrogent aussi sur la pertinence de cette notion et sa capacité à éclairer les phénomènes qui nous intéressent. Est-ce que le terme d'écologisation ne tend pas plutôt à obscurcir les processus étudiés qu'à mieux permettre de les comprendre ? Tout le monde semble d'accord sur la nécessité de faire un travail bibliographique sur cette notion afin de mieux en préciser les contours sémantiques et son histoire. Les surfaces de compensation écologiques sont un des instruments utilisés pour atteindre cette écologisation, comme peuvent l’être les aires protégées. L’écologisation est travaillée dans plusieurs endroits à la fois : il y a en effet beaucoup de lieux d’expérimentations de ce que l’on appelle écologisation (UICN, PAC, WWF…). Pour clarifier cette notion, on peut prendre un domaine stabilisé qui est celui de l’écologie industrielle. On y distingue les techniques dites end of pipe des techniques d’intégration dans le process. Un exemple de technique end of pipe c'est la pose d'un filtre sur une cheminée ou la mise en place d'une filière de traitement des déchets. Dans ces cas là, on voit bien qu'il y a création d’une activité nouvelle qui se rajoute à l’ensemble du process industriel. C'est différent des secondes techniques qui vont consister en l’intégration dans le process industriel lui-même d’objectifs de réduction des déchets par exemple. Dans ce deuxième cas de figure, il s'agit donc de produire moins de déchets plutôt que de les produire puis de les traiter ensuite. Les aires protégées constituent en fait une technique end of pipe. On crée un dispositif en plus, une division sociale du travail supplémentaire, une spécialité nouvelle alors que l’écologisation pouvait être assimilé dans le processus. Donc, soit on augmente le nombre d’agents spécialisés, soit on requalifie les activités par une complexification de leurs objectifs et des compétences des agents. On voit bien que c’est très lié à la question des savoirs. La notion inverse de "décologisation" est évoquée pour qualifier les processus à l'œuvre dans certaines situations agricoles du sud (Madagascar par exemple). L'idée est la suivante : ces agricultures ont longtemps été écologiques au sens où elles n'avaient pas d'impact négatif sur l'environnement naturel. Mais la colonisation et l'histoire post-coloniale avec son lot de techniciens du développement agricole, ont amené avec eux des usages non écologiques qui ont conduit à une "décologisation" de ces agricultures, qu'on cherche, aujourd'hui, à re-écologiser… Un tel processus n'est d'ailleurs pas propre aux pays du sud : on pourrait dire la même chose des agricultures du nord. La notion d'écologisation ne renvoie pas seulement à l'existence (ou à la disparition) de savoirs traditionnels qui seraient ou auraient été respectueux de l'environnement naturel. Elle renvoie aussi à de nouvelles formes d'écologisation comme les éco-certification et autres types de labellisations. En quoi les enjeux environnementaux, à travers l’action publique, pénètrent-ils des activités techniques jusque là différenciées et qui ne prenaient pas en compte ce que l’on appelle l’environnement ?

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- La question des savoirs, de leur constitution et de leur mobilisation, à la fois dans les processus d'écologisation de l'agriculture et dans les aires protégées, a constitué un deuxième grand thème de réflexion et de débats. Comment les savoirs sont-ils mobilisés ? Et de quels savoirs parle-t-on ? Est-ce que l'on s'intéresse aux processus de construction des savoirs, scientifiques et "locaux", auquel cas on se dirigerait vers une sociologie de la connaissance ? Ou est-ce que ce ne sont pas plutôt les savoirs dans les politiques de développement durable qui nous intéressent ? Auquel cas on se dirigerait plutôt vers une sociologie politique qui place au centre de ses analyses le rôle joué par les savoirs dans ses rapports avec le pouvoir. Comment les connaissances sont mobilisées pour fabriquer les politiques de gestion ? comment elles peuvent être critiquées et remises en question ? Que fait-on des savoirs dits locaux ? Comment les acteurs locaux combinent des modes de savoir issus de leurs ressources avec un ordre technique agronomique ? Comment s’inventent localement de nouvelles pratiques ? Comment définir une aire protégée, sur quels types de connaissance ? Se pose ainsi le problème de l’adéquation des recherches académiques au problème de la création des aires protégées. Ces recherches sont-elles en adéquation avec les problèmes de gestion posés ? Quels savoirs scientifiques doit-on mobiliser pour zoner l’Amazonie par exemple ? Question de l'articulation des savoirs traditionnels et des savoirs scientifiques. Comment se combinent des connaissances de gestionnaires, des savoirs traditionnels, des représentations de la forêt, etc. avec des savoirs technico-scientifiques qui sont plus ou moins présents mais très utilisés quand ils sont là ? Il ne faut pas constituer des catégories a priori entre savoirs profanes et savoirs scientifiques car on risquerait de mettre dans la catégorie "savoirs profanes" des choses très hétérogènes, des savoirs techniques très spécialisés, des savoirs verrouillés par des individus ou des groupes et des savoirs davantage partagés. On insiste aussi sur les rapports entre savoirs et action et sur les situations dans lesquelles on a un savoir qui se transforme en normes et qui s’impose alors aux activités et aux acteurs. Certains savoirs se transforment en normes alors que d'autres savoirs sont non prescriptifs. S'intéresser aux espaces de production des savoirs normatifs, aux lieux où ils s’élaborent, sachant bien que les conditions de cette élaboration ne sont jamais étanches. Un exemple : on peut lire que "200 000 ha de forêts disparaissent par an à Madagascar". L’énoncé est autosuffisant : on ne sait pas comment il est produit. Au départ, un tel énoncé repose sur des connaissances scientifiques mais qui sont passées dans le sens commun. Est-ce qu’on peut faire de l’action avec un énoncé global comme celui là ? Entre la production de connaissances et l’action il y a des médiations (ONG…) qui vont lier un état de connaissances avec des valeurs. La manière dont est énoncée cette liaison entre connaissances et valeurs va orienter l’action. Ce qui nous intéresse donc, ce sont bien les savoirs dans l’action, les savoirs en action, les savoirs en acte. Question de l’actionnabilité des savoirs. Mais le terme même de savoir est-il un mot piège ? Qu’est-ce qu’on entend par le mot savoir ? Jusqu’où et comment on analyse ces savoirs ? On s'intéresse à la fabrique des connaissances, aux connaissances en train de se faire ou au contraire aux connaissances déjà produites ? Si souvent, il n'y a pas d’évaluation écologique réalisée car on n'a pas les connaissances et les moyens nécessaires pour la faire, il y a pourtant des évaluations administratives. On voit donc bien que dans les évaluations, il y a mobilisation de connaissances administratives ou bureaucratiques. On peut faire l'hypothèse d'une bureaucratisation des formes de connaissance. Ce sont des savoirs et des connaissances bureaucratiques (ou administratives) qui servent à évaluer les MAE et les autres types de mesures agri-environnementales. Comment les enjeux de connaissance se transforment-ils en normes ? Comment ces normes se stabilisent et provoquent différents dispositifs d’actions ? Comment elles provoquent des zonages ? Ces connaissances sortent d’où ? De

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quelles communautés scientifiques ? Comment les savoirs locaux sont pris en compte (ou non) dans ces dispositifs ? Qui dit norme dit contrôle de ces normes. Comment ces normes peuvent être revues sur la base des évaluations qui sont faites ? Des connaissances permettent d’évaluer des normes. Et l’application de ces normes implique un contrôle et l’émergence de nouvelles connaissances et de nouvelles normes ce qui génère donc un processus d’accumulation de connaissances.

- Un autre axe de réflexion et de discussions qui a émergé est celui des aires protégées, de leurs liens avec l'écologisation de l'agriculture et plus globalement la question des

territoires et du zonage. Quel est le statut des activités humaines dans ces aires

protégées? En quoi les politiques d’aires protégées sont elles mêmes ré-interrogées par cette transformation du statut des activités liée aux objets environnementaux ? Quels sont les territoires de conservation et de protection dans les pays du sud et au nord ? Comment les enjeux environnementaux sont-ils traités via l’agriculture et amènent à prendre en compte de nouveaux territoires et de nouveaux zonages ? Quels sont les liens entre le zonage et les modalités de gestion de ressources ? Est-ce que les zonages génèrent de la territorialité ? Le zonage est une matérialisation du savoir. Les connaissances se déclinent en opérations.. Le zonage renvoie à une requalification des ressources et du territoire. Les valeurs accordées à la fonctionnalité. Comment relie-t-on savoirs et zonages ? Dans quelle mesure les nouveaux zonages dans les pays du sud empêchent-ils les populations locales de manger ? Ces zonages sont une déclinaison dans l’espace des connaissances et de leur mise en action. Le zonage est une redéfinition des catégories juridiques. Quel statut donné au foncier ? Dans quel type de régime on va s’inscrire ? Se pose donc la question des droits fonciers et des droits d'accès. Comment on lie les savoirs à ces droits de propriété ? Est-ce que les connaissances et les savoirs sont à l’origine d’une redéfinition des droits de propriété ou de l’accès aux ressources ? Dans certains contextes, le zonage est bien un instrument de gouvernement. La carte est aussi un instrument de gouvernement.

- La question de la biodiversité et de son émergence sur les agendas politiques internationaux et nationaux a été discutée. Pourquoi, à un moment donné, cette question de la biodiversité prend-elle le pas sur d'autres types de questionnements environnementaux ? On observe en effet une tendance, sur la scène internationale, à requalifier les problèmes environnementaux en termes écologiques. Au début, la notion de biodiversité n'évoquait que la seule diversité biologique. Puis se sont greffés dessus des problèmes de droit et de diversité culturelle. Le quatrième niveau de la biodiversité, c’est la diversité culturelle. On assiste donc à un élargissement de la notion de biodiversité qui inclut dorénavant les aspects humains. Il est symptomatique que la défense des cultures minoritaires se fasse maintenant avec des arguments bio-centriques. Est-ce que la place que la notion de biodiversité a pris dans les arènes internationales est liée aux difficultés à faire de la biodiversité un bien marchand ? En effet, quand l’économie peut s’emparer d’un secteur (comme l’eau), les choses sont cadrées et le reste en découle. Mais, quand c’est plus compliqué, comme pour la biodiversité, alors on observe l'existence d'un travail complexe de requalification, de négociations et de conventions internationales. La nécessité d'étudier, dans notre projet de recherche, cette question au niveau international s'est dès lors imposée. Comment la biodiversité est-elle traitée à un niveau global ? Que fait-on de cette mise en place des conventions internationales qui formatent beaucoup les débats ? Tout le monde travaille, aux niveaux nationaux et locaux, en fonction de ce formatage fait au niveau global. Que fait-on, dans notre projet, de ces conventions internationales ? On pourrait remonter aux conventions internationales en partant des terrains plutôt que de se lancer dans une enquête exhaustive au niveau mondial. Il

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semblerait cependant aussi intéressant de travailler sur ces organisations internationales (UICN, WWF, OILB, UIBG, MAB, etc.) en tant que telles, en tant que "communauté épistémique", comme les appelle Sélim Louafi (IDDRI). Comment les discours produits au sein de cette communauté épistémique rencontrent-ils les activités agricoles et forestières ? En quoi les enjeux de biodiversité interfèrent avec les activités agricoles, forestières et d’élevage ? Ces dernières sont en effet de plus en plus restructurées et retravaillées par la notion de biodiversité. Il se produit un intense travail de redéfinition et de requalification qui va jusqu’à l’acte technique lui-même et jusqu’à la distribution spatiale des activités au sein de la parcelle. On peut attester qu'au niveau mondial il existe de nombreux endroits où les activités agricoles sont retravaillées par la biodiversité davantage que par d’autres questions. Il y a une redéfinition des manières de produire avec la notion de biodiversité. La notion d’écologisation de l’agriculture est une manière de contourner le problème. En quoi ces questions d’environnement, de biodiversité, de gestion des milieux, de fonctionnement des écosystèmes sont-ils présentés comme des outils du développement ? En quoi la conservation de la biodiversité est-elle un levier du développement durable ?

- La question de la plus value de la mise en réseau : tous se disent extrêmement intéressés par la construction de ce collectif, par cette mise en réseau mais posent le problème de son fonctionnement : réunions collectives une ou plusieurs fois par an mais ça a un coût important, etc.

- liste des opérations de recherche évoquées : parcs nationaux du Sénégal, parcs naturels régionaux français (Sud-Est), production textuelle de l'UICN et autres OING et ONG de la conservation : évolution de leurs discours en matière de conservation de la nature, corridor forestier de Madagascar, programme de conservation des forêts sèches en Nouvelle-Calédonie…

2.3 Collaborations internationales

- avec l'Université de Liège, Département Sciences et gestion de l'environnement dont deux chercheurs participent à notre projet

- avec l'Institut des Sciences de l'Environnement de Dakar dont un chercheur participe à notre projet

- avec l'équipe Gestion des Espaces Ruraux et Environnement à Madagascar (GEREM-Fianarantsoa), du Centre National de Recherches sur l’Environnement CNRE/IRD (Madagascar), dont deux chercheurs participent à notre projet

2.4 Publications par chercheurs impliqués

Alphandéry P., Deverre C., Fortier A., 2005., Débats et controverses autour de Natura 2000 en France, Poster accepté et exposé à la Conférence "Biodiversité, Science et Gouvernance", Paris, 24-28 janvier.

Faugère, E., (soumis), Mettre en mot et en nombre la nature néo-calédonienne, in C. Demmer et M. Salaun, dir., Anthropologie économique contemporaine dans le Pacifique Sud, L'Harmattan, Paris.

Pinton F., Aubertin C., 2005 - Populations traditionnelles: enquêtes de frontières, in

Albaladejo C., Guetat H., Arnauld de Sartre X., (éds), Territorialités en mouvement et développement durable. L’apport méthodologique des fronts pionniers de l’Amazonie brésilienne, L’Harmattan, Paris.

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Pinton F., Gestion environnementale en Amazonie brésilienne: le local redéfini par la tradition, Conférence internationale «Biodiversité: science et gouvernance», Atelier 2 : Agricultures et biodiversité : politiques, organisations et pratiques. Paris, 24-28 janv. 2005. Textes en ligne.

2.6 Autres résultats : structuration, création d'équipe, nouvelles collaborations, thèses…

La création d'un réseau international et interdisciplinaire de chercheurs, dans le cadre de ce programme, est déjà un premier résultat. Outre ce collectif général, nous avons également créé deux équipes internes autour de deux thèmes :

- l'utilisation du logiciel PROSPERO dans le cadre de ce programme de recherche (une première réunion s'est tenue début mars à l'INRA d'Avignon). L'enjeu de ce groupe est de mettre en commun les matériaux à analyser par PROSPERO et de réaliser un travail d'analyse en commun. Ce sont les textes des grandes organisations internationales qui seront analysées par PROSPERO.

- Un groupe structuré autour de l'axe "scènes locales" avec l'idée d'élaborer une grille d'analyse commune aux différents terrains d'enquêtes (cf. projet final en annexe). Une première trame de cette grille a été réalisée en mars et envoyée par email à tous les chercheurs du groupe intéressés et concernés.

2.7 Valorisation : colloques, formation, expositions

3 - Rapport financier

Rappel des dépenses figurant sur le relevé de dépenses de fin d’opération : fonctionnement, équipement, CDD (ventilation par partenaire dans le cas des projets en concertation).

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FONDS NATIONAL DE LA SCIENCE

Organisme attributaire : INRA

Date et lieu d’émission :

Demande d’acompte

Demande de versement du solde Laboratoire :

Écodéveloppement

Relevé déclaratif des dépenses

afférentes à la décision

n° 03 2 403

ACI ou programme : ACI

Société et Culture dans le Développement Durable

Période du 1er novembre 2003 au 15 mai 2004(1)

Montant (en Euros)

1 – Fonctionnement - HT 10 033.44 €

dont prestations de service (2) :

- Post-doctorants :___ contrat(s) : dont personnel CDD :

- Ingénieurs & AI : :___ contrat(s) :

€ € 2 989.61 €

2 – Equipement – HT (supérieur à 1600 €) (2)

DÉPENSES SUBVENTIONNABLES – HT (Total 1+2) 10 033.44 €

TVA à 19.6 % 1 966.55 €

MONTANT TTC 12 000.00 €

Signature originale nom et qualité

du signataire Arrêté le présent relevé de dépenses subventionnables à la somme de (3) :

Dix mille trente trois euros et quarante quatre centimes d’euros.

Yves Foll,

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Ordonnateur du Centre

(1) Aucune dépense antérieure à la date de la décision de subvention ou à la date indiquée sur celle-ci ne pourra être prise

en compte

(2) joindre une copie des factures pour les dépenses d’équipement supérieures à 1600 euros et les prestations de service (3) En toutes lettres

NB : les dépenses doivent être justifiées au centime près.

Partenaires du Projet Laboratoire (pas de sigle)

- P. Steyaert, G. Ollivier, L. Badache

- S. Carrière, N. Ranaivoarivelo-Randriamamonjy

- C. Blanc-Pamard

- F. Pinton, J. P. Lescure, D. Hervé - Marcel Djama et Patrick Caron - H. Lo - M. M’Sili - H. Brives - J. P. Billaud - S. Louafi - C. Mougenot, L. Roussel

- G. Géniaux, J.P. Chabert, C. Deverre, B. Hubert, C. de Sainte-Marie

- A. Saouter

- Domaine expérimental de St Laurent de la Prée, INRA

- Gestion des Espaces Ruraux et Environnement à Madagascar (GEREM-Fianarantsoa), Centre National de Recherches sur l’Environnement CNRE/IRD (Madagascar)

- Centre d’Etudes Africaines, CNRS-EHESS

- UR 112 de l’IRD : Entre forêt et agriculture

- CIRAD-TERA, Programme Ressources Renouvelables et Viabilité

- Institut des Sciences de

l’environnement, Université Cheikh Anta Diop, Faculté des sciences et techniques de Dakar (Sénégal)

- Dynamique Ecologique et Sociale en Milieu Deltaïque (DESMID) UFR Sciences Luminy

- Institut National Agronomique de Paris-Grignon (INA PG), Equipe Sociologie

- Laboratoire Dynamiques Sociales et Recompositions des Espaces (LADYSS), CNRS-Paris X

- Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) - Département Sciences et Gestion de

l’Environnement, Université de Liège (Belgique)

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(18)

Trois nouveaux partenaires se sont associés à notre projet au cours de l'année 2003-2004 : Nivo Ranaivoarivelo-Randriamamonjy, Christine de Sainte-Marie et Sélim Louafi.

Collègue de Stéphanie Carrière à Madagascar et qui était déjà dans le projet, la participation de Nivo Ranaivoarivelo-Randriamamonjy se justifiait par la proximité de ses thématiques de recherche avec celles portées dans notre projet et par l'ouverture qu'elle apportait sur les questions d'élevage à Madagascar. Ses compétences de pastoraliste mais aussi de géographe permettait aussi de renforcer l'interdisciplinarité du projet. Et enfin, il semblait également important de renforcer nos collaborations avec des institutions et des chercheurs des pays du sud.

La participation de Christine de Sainte-Marie dans le projet s'est imposée par la similitude de ses thématiques de recherche (écologisation de l'agriculture) avec celles du projet et par les collaborations engagées de longue date avec Jean-Paul Chabert. Ses compétences d'agro-économiste permettent en outre de renforcer l'interdisciplinarité du projet.

La participation de Sélim Louafi s'est justifié par le fait qu'il travaille depuis plusieurs années, d'un point de vue de sciences politiques, sur les grandes organisations et conventions

internationales de la conservation (UICN et Convention sur la Diversité Biologique notamment). En outre il participe également, en tant qu'observateur, aux négociations

internationales en matière de conservation de la biodiversité. Ses compétences en ce domaine ainsi que ses réseaux de relations au sein de ces arènes internationales nous sont apparues comme des atouts majeurs pour contribuer à l'axe "configurations internationales" de notre projet.

Deux partenaires se sont désengagés de notre projet : Jean Paul Lescure et Dominique Hervé, pour des raisons scientifiques. La tournure qu'a pris notre projet ne semblait plus vraiment correspondre à leurs propres questionnements et travaux de recherche.

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