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Les estimateurs semi-locaux de périmètre

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HAL Id: hal-00576881

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Submitted on 22 Mar 2011

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Les estimateurs semi-locaux de périmètre

Alain Daurat, Mohamed Tajine, Mahdi Zouaoui

To cite this version:

Alain Daurat, Mohamed Tajine, Mahdi Zouaoui. Les estimateurs semi-locaux de périmètre. 2011.

�hal-00576881�

(2)

Les estimateurs semi-locaux de p´erim`etre

Alain Daurat, Mohamed Tajine, Mahdi Zouaoui

LSIIT CNRS UMR 7005, Universit´e de Strasbourg,

Pˆole API, Boulevard S´ebastien Brant, 67400 Illkirch-Graffenstaden, France

tajine@unistra.fr

R´esum´e

Nous pr´esentons dans ce papier une nouvelle classe d’estimateurs de p´erim`etre : les esti-mateurs semi-locaux. Nous montrons que pour toute courbe C(g) correspondant `a un fonction gde classe C2, l’estimation du p´erim`etre de C(g) par un estimateur semi-local, `a partir de la

discr´etisation de C(g) `a la r´esolution r, converge vers la valeur exacte du p´erim`etre de C(g) lorsque la r´esolution r tend vers 0. Nous introduisons aussi une sous-classe des estimateurs semi-locaux qui n’utilisent comme motifs que les motifs qui sont des segments discrets. Mots cl´es: Discr´etisation, Estimateur semi-local, Estimateur semi-local bas´e sur les segments discrets, P´erim`etre, Motif, Segment discret, Convergence multi-grille.

1

Introduction

Nous nous interessons dans ce papier `a l’estimation de p´erim`etre de courbes `a partir de leurs discr´etisations. Plusieurs estimateurs de p´erim`etre ont ´et´e propos´es dans la litt´erature en imagerie [6, 8, 7, 12, 4, 5, 11, 1, 9, 2, 3, 10]. Dans [9], la classe des estimateurs locaux a ´et´e introduite dans un cadre g´en´eral et la convergence de ces estimateurs a ´et´e ´etudi´ee et cette ´etude a ´et´e poursuivie dans [3, 10]. Nous avons notamment demontr´e dans [3, 10] que siCr(g) est la discr´etisation `a la r´esolution r d’une coubre C(g) d’une fonction g, alors l’estimation du p´erim`etre de C(g) utilisant les estimateurs locaux `a partir deCr(g) ne convergent presque jamais (au sens de la mesure de Lebesgue) vers la valeur exacte du pr´em`etre de C(g) lorsque la r´esoltion de l’espace discret tend vers 0 mˆeme pour des courbes aussi simples que des morceaux de paraboles.

Nous pr´esentons dans ce papier une nouvelle classe d’estimateurs de p´erim`etre : les estimateurs semi-locaux. Si Cr(g) est la discr´etisation `a la r´esolution r d’une courbe continue C(g) dont on cherche `a estimer le p´erim`etre, alors aussi bien les estimateurs locaux que semi-locaux sont obte-nus en factorisant la courbe discr`eteCr(g) en motifs de taille H(r) o`u r7→ H(r) est une fonction constante pour les estimateurs locaux, par contre cette fonction est d´ecroissante en r et est tend vers l’infini lorsque r tend vers 0 pour les estimateurs semi-locaux. Nous montrons que sous cer-taines conditions notamment concernant l’ordre de grandeur de H(r) relativement `a r, les estima-teurs semi-locaux correspondants convergent vers le p´erim`etre exacte pour toute courbe de classe C2. Nous introduisons aussi une sous-classe d’estimateurs semi-locaux : la classe des estimateurs semi-locaux bas´es sur les segments discrets. Les estimateurs de cette sous-classe ne prennent en compte que les motifs qui sont des segments discrets.

Ce papier est organis´e de la fa¸con suivante : dans la deuxi`eme section nous introduisons les nota-tions et les d´efininota-tions de bases utilis´ees tout au long de ce papier. Dans la troisi`eme section nous introduisons les estimateurs locaux et nous montrons leur convergence vers la valeur exate du p´erim`etre lors que la r´esoltion de l’espace discret tend vers 0 pour les courbes de classeC2. Dans la

(3)

section quatre nous introduisons une sous-classe de la classe des estimateurs semi-locaux (les esti-mateurs semi-locaux bas´es sur les segments discrets) et nous donnons un r´esultat de convergence concernant cette sous-classe. Le papier ce termine par une conclusion.

2

efinition et Notations

Dans cette section, nous introduisons les notations et les d´efinitions de base qui vont ˆetre uti-lis´ees tout au long de ce papier.

Notations :

Soient a, b∈ Z, α, β ∈∈ R. et x ∈ R.

• Ja, bK = {n ∈ Z | a ≤ n ≤ b} est l’intervalle discret constitu´e des entiers cons´ecutifs se trouvant entre a et b. Par d´efinition, si a > b, on a alors Ja, bK =∅.

• ⌊x⌋ est l’entier tel que ⌊x⌋ ≤ x < ⌊x⌋ + 1. ⌊x⌋ est appel´e la partie enti`ere du nombre r´eel x. • ⌈x⌉ = −⌊−x⌋. On a donc ⌈x⌉ − 1 < x ≤ ⌈x⌉. ⌈x⌉ est appel´e la partie enti`ere sup´erieure du

nombre r´eel x.

• [x] = ⌊x +12⌋ est appel´e l’entier le plus proche du nombre r´eel x

• hxi = x − ⌊x⌋ est appel´e la partie fractionnaire du nombre r´eel x. On a donc x = ⌊x⌋ + hxi. • D(α, β) = {(x, αx + β) | x ∈ R} est appel´e la droite eulidienne de pente α et de phase β. • D(α, β) = {(x, ⌊αx + β⌋) | x ∈ Z} est appel´e la droite discr`ete de pente α et de phase β.

Dans toute la suite, seules les droites euclidiennes D(α, β) et les droites discr`etes D(α, β) pour (α, β)∈ [0, 1]2seront consid´er´ees. En effet, on peut toujours se ramener `a ce cas par des sym´etries relativement aux axes OX, OY et/ou la premi`ere bissectrice (c’est-`a-dire la droite D(1, 0)) du rep`ere.

D´efinitions 1 Soit m∈ N.

• Un motif est une fonction ω : J0, mK 7→ Z telle que ω(k + 1) ∈ {ω(k), ω(k) + 1} pour tout k ∈ J0, m − 1K. Le nombre m est appel´e la taille du motif ω. Autrement dit, un motif ω de

taille m peut-ˆetre vu comme un mot de taille m + 1 sur l’alphabet Z.

• Un motif ω de taille m est dit un segment discret de taille m, s’il existe α, β ∈ [0, 1] tels que ω(k) =⌊αx + β⌋ pour tout k ∈ J0, mK.

Dans toute la suite de ce papier, nous consid´erons la fonction ϕ : R→ R d´efinie par ϕ(x) =p1 + x2.

La fonction ϕ est 1-lipschitzienne c’est-`a-dire que l’on a

∀x, y ∈ R, |ϕ(x) − ϕ(y)| ≤ |x − y|. La figure FIG. 1 contient la repr´esentation graphique de la fonction ϕ.

D´efinitions 2 Soit g : [a, b]7→ R o`u a, b sont deux nombres r´eels tels que a ≤ b.

• C(g) = {(x, g(x)) | x ∈ [a, b]} est la courbe correspondant `a la fonction g. • C0[a, b] est l’ensemble des fonctions continues sur l’intervalle [a, b].

• Soit n ∈ N. Cn[a, b] est l’ensemble des fonctions n fois d´erivables sur l’intervalle [a, b] et

dont les d´eriv´ees successives jusqu’`a l’orde n sont continues sur [a, b] (i.e. Autrement dit

g ∈ Cn[a, b], si gi ∈ C0[a, b] pour tout 0 ≤ i ≤ n ). Pour g ∈ Cn[a, b], on note Mn(g) = supx∈[a,b](|gn(x)|).

(4)

Fig. 1 – Repr´esentation graphique de la fonction ϕ. • Soit g ∈ C1[a, b], Lexact(g) = Z b a ϕ(g′(t))dt.

Lexact(g) est le p´erim`etre de la courbe C(g) relativement `a la mesure usuelle.

• Soit r > 0,

Cr(g) ={r(X, ⌊g(rX)

r ⌋) | X ∈ JAr, BrK}

o`u Ar=⌈ar⌉ et Br=⌊rb⌋.

Cr(g) est la discr´etisation na¨ıve `a la r´esolution r de la courbe C(g).

Remarques 1 1. D(α, β) = C1(g) o`u g : x7→ αx + β.

2. Soit g : [a, b] 7→ R. Alors, Cr(g) peut ˆetre vu comme un mot sur l’alphabet Z. En effet,

Consid´erons le mot ωg

r : J0, Br − Ar+ 1K 7→ Z tel que ωrg(i) = ⌊

g(r(Ar+i))

r ⌋ pour tout i∈ J0, Br− Ar+ 1K. Par cons´equent,Cr(g) ={r(Ar+ i, ωgr(i))| i ∈ J0, Br− Ar+ 1K} Notations :

Soit m∈ N.

• Pmest l’ensemble des motifs de longueur m. • P =S

m∈N\{0}Pmest l’ensemble de tous les motifs. • Sm est l’ensemble des segments discrets de longueur m. • S =S

m∈N\{0}Smest l’ensemble de tous les segments discrets. • ωgX,r,mest le motif de longueur m deCr(g) d´efini par

ωgX,r,m(k) =g(r(X + i)) r ⌋ − ⌊ g(rX) r ⌋, pour 0 ≤ i ≤ m. • Soit ω ∈ Sm. P I(ω) ={(α, β) ∈ R × [0, 1[ | ω(k) = ⌊αk + β⌋, pour 0 ≤ k ≤ m}. P I(ω) est appel´e la pr´e-image du segment discret ω.

• La fr´equence du motif ω de longueur m dans Cr(g) est d´efinie par :

Frg(ω) = card{k ∈ J0, ⌊ Br−Ar m ⌋ − 1K | ω g Ar+km,r,m= ω} ⌊Br−Ar m ⌋ .

(5)

Remarques 2 1. Si g∈ C1[a, b] et M1(g) = max

x∈[a,b]|g′(x)|, alors pour tout 0 ≤ k ≤ m |ωgX,r,m(k)| = | g(r(X + k)) r − h g(r(X + k)) r i − g(rX) r +h g(rX) r i| ≤ 1 + k|g(r(X + k))rk − g(rX)|.

Mais d’apr`es, le th´eor`eme des accroissements finis, on a : |g(r(X+k))−g(rX)rk | ≤ M1(g).

Donc

|ωX,r,mg (k)| ≤ 1 + kM1(g) pour tout 0≤ k ≤ m.

2. Soient g : [a, b]7→ R, r > 0 et m un entier strictement positif. Alors, le mot ωg

rcorrespondant

`

aCr(g) (Voir la Remarque 1) peut s’´ecrire de la fa¸con suivante : ωrg= w0w1...wnw′

o`u n =⌊Br−Ar

m ⌋ − 1, w0, w1, ..., wn sont des motifs de taille m et w

est un motif de taille

strictement inf´erieure `a m sur l’alphabet Z. De plus, pour tout k∈ J0, nK, le mot wk est ´egal, `

a une translation pr`es, au mot ωAgr+km,r,m. En effet, pour tout i∈ J0, mK, on a : wk(i) = ωgAr+km,r,m(i) +⌊

g(r(Ar+ km)) r ⌋.

Voir la figure FIG. 2 pour l’illustration de la remarque pr´ec´edante en consid´erant les discr´etisations d’une courbe `a diff´erentes r´esolutions r et les d´ecompostions de ces discr´etisations en motifs de diff´erentes tailles m.

3

Les estimateurs semi-locaux

Nous introduisons dans cette section une nouvelle classe d’estimateurs de p´erim`etre : les es-timateurs semi-locaux. Le principe des eses-timateurs semi-locaux ressemble `a celui des eses-timateurs locaux, la seule diff´erence est que, `a la r´esolution r, la taille H(r) des motifs utilis´es par un esti-mateur semi-local est une fonction d´ecroissante en r et est tend vers l’infini lorsque r tend vers 0 alors que pour un estimateur local la taille des motifs est constante `a toutes les r´esolution.

3.1

efinition des estimateurs semi-locaux

D´efinition 1 Un estimateur semi-localest un couple (H, p) o`u

• H est une fonction de ]0, +∞[ dans Nqui `a chaque r´esolution r associe une longueur de

motif H(r) et

• p est une fonction de P dans [0, +∞[ qui `a chaque motif ω associe un poids p(ω). D´efinition 2 Soient (H, p) un estimateur semi-local, g : [a, b]7→ R et r > 0.

Le p´erim`etre L(H, p, g, r) estim´e par (H, p) `a la r´esolution r de la courbe C(g) est d´efinie par :

L(H, p, g, r) = r ⌊Br −Ar H(r) ⌋−1 X k=0 p(ωAgr+kH(r),r,H(r)).

Autrement dit, comme c’est indiqu´e dans la Remarque 2, si Cr(g) = w0w1...wnw′ tel que n = ⌊Br−Ar

m ⌋ − 1, w0, w1, ..., wn sont des motifs de taille m = H(r) w

est motif de taille strictement inf´erieure `a H(r), alors L(H, p, g, r) = r n X k=0 p(ωgAr+km,r,m)

o`u wk= ωAgr+km,r,m (`a une translation pr`es) pour tout k∈ J0, nK et o`u la contibution du motif ω, dont la taille est strictement inf´erieure `a H(r), a ´et´e n´eglig´ee. Voir la figure FIG. 2 une illustration de la d´ecomposition des discr´etisations d’une courbe en motifs de tailles H(1) = 2, H(12) = 3 et H(14) = 5.

(6)

0 1 0 1 00 00 11 1100 00 11 11 0 0 1 10 0 1 10 0 1 1 0 0 1 101 00 1101 0 101 0 0 1 1 00 00 11 1100 00 11 11 0 1 00 00 11 11 0 0 1 1 0 0 1 1 00 11 0 0 1 1 0 0 1 1 w w’ w1 w2 w3 w1 w2 w3 w4 2 w1 w’ w’ C y= g(x) r=1 4 r=1 2 m= 2 r= 1 m= 3 m= 5

Fig. 2 – Discr´etisation d’une courbe `a diff´erentes r´esolutions r et d´ecomosition de ces discr´etisations en motifs de diff´erentes tailles m.

3.2

Convergence dans le cas g

∈ C

2

[a, b]

Proposition 1 Si (H, p) est un estimateur semi-local v´erifiant les conditions suivantes : 1. rH(r)−−−→

r→0 0

2. H(r)−−−→

r→0 +∞

3. Il existe une fonction K : R+

7→ R+ telle que pour tout ω

∈ P on a p(ω) m − s 1 + ω(m) m 2 ≤ K(m)

o`u m est la taille du motif ω et K(m)−−−−−→m→+∞ 0.

Alors, pour toute fonction g∈ C2[a, b], l’estimation L(H, p, g, r) converge vers le p´erim`etre Lexact(g)

de la courbe C(g). Si de plus, K(m) = A

m o`u A est une constante et H(r) = Θ(r −1

2), alors l’erreur d’estimation est

en O(r12).

Remarque 1 La condition 3 de la Proposition 1 est v´erifi´ee si K(m) =mA o`u A est une constante. Preuve : Soit r > 0 et X ∈ JAr, Br−H(r)K, M1(g) = maxx∈[a,b]|g′(x)| et M2(g) = maxx∈[a,b]|g′′(x)|, on a

ωX,r,H(r)(H(r)) H(r) =

Gr(X + H(r))− Gr(X) H(r)

(7)

o`u Gr(X) =g(rX)r ⌋. Or Gr(X + H(r))− Gr(X) H(r) − g ′(rX) ≤ |Gr(X + H(r))g(r(X+H(r)))r +g(rX)r − Gr(X)| H(r) + g(rX + rH(r))− g(rX) rH(r) − g ′(rX) D’apr`es la formule de Taylor-Lagrange, pour tout x, x + h∈ [a, b] on a

g(x + h)− g(x) h − g ′(x) ≤ M2(g)h 2 . De plus, Gr(X + H(r))g(r(X+H(r)))r ∈] − 1, 0] et g(rX)r − Gr(X)∈ [0, 1[, on en d´eduit : Gr(X + H(r))− Gr(X) H(r) − g ′(rX) ≤ 1 H(r)+ M2(g)rH(r) 2 . Soit ϕ : R→ R d´efinie par ϕ(x) =√1 + x2. Comme ϕ est 1-lipschitzienne on a :

|ϕ(ωX,r,H(r)(H(r))H(r) )− ϕ(g′(rX))| ≤ 1 H(r)+

M2(g)rH(r) 2 . Donc d’apr`es la condition 3 on a :

|p(ωX,r,H(r)) H(r) − ϕ(g

(rX))

| ≤ K(H(r)) + H(r)1 +M2(g)rH(r) 2 . Soit Lexact(g) la longueur de la courbe C. On a :

Lexact(g)− L(H, p, g, r) = Z b a ϕ(g′(t))dt− r ⌊Br −ArH(r) ⌋−1 X k=0 p(ωAg r+kH(r),r,H(r)). Pour t∈ [rX, rX + rH(r)] on a : |ϕ(g′(t))p(ωX,r,H(r)) H(r) | ≤ |ϕ(g ′(t)) − ϕ(g′(rX))| + |p(ωX,r,H(r)) H(r) − ϕ(g ′(rX)) | ≤ M2(g)rH(r) + K(H(r)) + 1 H(r)+ M2(g)rH(r) 2 = K(H(r)) + 1 H(r)+ 3 2M2(g)rH(r)

En int´egrant sur chaque intervalle [rX, rX + rH(r)] et en sommant pour tout X = Ar+ kH(r) avec k∈ J0, ⌊Br−Ar H(r) ⌋ − 1K, on obtient : Z r(Ar+⌊Br −ArH(r) ⌋) rAr ϕ(g′(t))dt − rH(r) ⌊Br −Hr −Ar H(r) ⌋ X k=0 p(ωAr+kH(r),r,H(r)) H(r) ≤ rH(r)⌊Br− Ar H(r) ⌋  K(H(r)) + 1 H(r)+ 3 2M2(g)rH(r)  ≤ rH(r)rHb− a(r)  K(H(r)) + 1 H(r)+ 3 2M2(g)rH(r)  = (b− a)  K(H(r)) + 1 H(r)+ 3 2M2(g)rH(r) 

(8)

On a : a≤ rAr< a+ r et b− rH(r) < r(Ar+⌊BH(r)r−Ar⌋) ≤ b, donc : Z b a ϕ(g′(t))dt − L(H, p, g, r) ≤ (r(H(r) + 1)ϕ(M1(g)) + (b− a)  K(H(r)) + 1 H(r)+ 3 2M2(g)rH(r)  ≤ (b − a)  K(H(r)) + 1 H(r)+  3 2M2(g) + ϕ(M1(g)) b− a  rH(r) + rϕ(M1(g))  (1) Or les conditions 1, 2 et 3 entraˆınent que le membre droit de cette in´egalit´e tend vers 0 quand r tend vers 0, donc on a bien L(H, p, g, r)−−−→

r→0 Lexact(g). De plus, si K(m) = A

m o`u A est une constante et H(r) = Θ(r −1

2), alors la mˆeme formule montre

que|L(H, p, g, r) − Lexact(g)| = O(r12). 2

Remarque 2 Supposons que K(m) = A

m. La borne sup´erieure de l’erreur d’estimation donn´ee

par la formule (1) est minimale pour

H(r) = s A+ 1 3 2M2(g) + ϕ(M1(g)) b−a r−12. Lemme 1 Soient m∈ N, ω ∈ Sm et (α, β)∈ P I(ω) et posons p(ω) = m √ 1 + α2. Alors |p(ω)m − ϕ(ω(m)m )| ≤ 1 m

Preuve : Si (α, β)∈ P I(ω), alors ω(m) ≤ αm + β < ω(m) + 1. On en d´eduit que

α+β− 1 m < ω(m) m ≤ α + β m. Comme β∈ [0, 1[ on en d´eduit que :

α− ω(m) m ≤ 1

m, comme la fonction ϕ est 1-lipschitzienne on en d´eduit que|p(ω)m − ϕ(ω(m)m )| ≤ 1

m et donc p(ω) v´erifie la condition 3 de la proposition 1 avec K(m) = 1

m. 2

D’apr`es le Lemme 1 ci-dessus, les exemples ci-dessous v´erifient les conditions de la Proposition 1.

Exemples : Soit r > 0

• H(r) = ⌊r−1

2⌋ et ∀m ∈ N∗,∀ω ∈ Pm, p(ω) = d2((0, ω(0)), (m, ω(m)) =pm2+ ω(m)2 et par

cons´equent, la Condition 3 de la Proposition 1 est v´erifi´ee en prenant K(m) = 0 pour tout m.

• H(r) = ⌊r−1

2⌋ et ∀m ∈ N∗,∀ω ∈ Pm, p(ω) =⌊d2((0, ω(0)), (m, ω(m))⌋ = ⌊pm2+ ω(m)2⌋ et

par cons´equent, la Condition 3 de la Proposition 1 est v´erifi´ee en prenant K(m) = m1 pour tout m.

• H(r) = ⌊r−1

2⌋ et ∀m ∈ N∗,

– ∀ω ∈ Pm\ Sm, p(ω) = d2((0, ω(0)), (m, ω(m)) =pm2+ ω(m)2

∀ω ∈ Sm, si (α, β)∈ P I(ω), alors p(ω) = m√1 + α2 (i.e p(ω) est la longueur du segment

de sommets (0, β) et (m, αm + β) ).

Par cons´equent, la Condition 3 de la Proposition 1 est v´erifi´ee en prenant K(m) = 1 m pour tout m.

• H(r) = ⌊r−1

2⌋ et ∀m ∈ N∗,

∀ω ∈ Pm\ Sm, p(ω) =⌊d2((0, ω(0)), (m, ω(m))⌋ = ⌊pm2+ ω(m)2⌋.

∀ω ∈ Sm, si (α, β)∈ P I(ω), alors p(ω) = ⌊m√1 + α2⌋ (i.e p(ω) est la partie enti`ere de

longueur du segment de sommets (0, β) et (m, αm + β) ).

Par cons´equent, la Condition 3 de la Proposition 1 est v´erifi´ee en prenant K(m) = m2 pour tout m.

(9)

4

Les estimateurs semi-locaux bas´

es sur les segments

dis-crets

Nous introduisons dans cette section une sous-classe des estimateurs semi-locaux : les estima-teurs semi-locaux bas´es sur les segments discrets. Ce sont des estimaestima-teurs dont lesquels on ne compte pas la contibution des motifs qui ne sont pas des segments discrets.

D´efinition 3 Soient g∈ C2[a, b] et r > 0. La fr´equence, dansCr(g), des motifs de longueur m qui

ne sont pas des segments discrets est d´efinie par :

F N Sr,mg =card{k ∈ J0, ⌊ Br−Ar−m m ⌋K | ω g Ar+km,r,m ∈ Pm\ Sm} ⌊Br−Ar−m m ⌋ + 1 .

D´efinition 4 Un estimateur semi-local bas´e sur les segments discretsest un couple (H, p) o`u

– H est une fonction de ]0, +∞[ dans Nqui `a chaque r´esolution r associe une longueur de

motif H(r) et

– pest une fonction deS dans [0, +∞[ qui `a chaque segment discret ω associe un poids p(ω). D´efinition 5 Soient (H, p) un estimateur semi-local bas´e sur les segments discrets, g : [a, b]7→ R

et r > 0.

La longueur L(H, p, g, r) estim´e par (H, p) `a la r´esolution r de la courbe C(g) est d´efinie par : L′(H, p′, g, r) = r X k∈J0,⌊Br −H(r)−Ar H(r) ⌋K et ω g Ar +kH(r),r,H(r)∈S p′(ωAg r+kH(r),r,H(r)).

Remarque 3 L’estimateur L(H, p, ., r) est obtenu `a partir de l’estimateur L(H, p, ., r) en n´egligeant

dans L(H, p, ., r) les contributions des motifs qui ne sont pas des segments discrets.

La figure FIG. 3 pr´esente des discr´etisations d’une courbes `a diff´erentes r´esolutions contenant des motifs qui ne sont pas des segments discrets ils ne seront donc pas pris en compte par l’estimateur semi-local L′.

T´eor`eme 1 Soit (H, p) un estimateur semi-local bas´e sur les segments discrets et soit g

∈ C2[a, b]

v´erifiant les conditions suivantes : 1. rH(r)−−−→

r→0 0

2. H(r)−−−→

r→0 +∞

3. Il existe une fonction K : R+

7→ R+ telle que pour tout ω

∈ S on a p′(ω) m − s 1 + ω(m) m 2 ≤ K′(m)

o`u m est la taille du segment discret ω et K(m)

−−−−−→m→+∞ 0. 4. F N Sr,H(r)g −−−→ r→0 0. Alors, L′(H, p′, g, r)−−−→ r→0 Lexact(g) = Z b a p1 + g′(t)2dt.

(10)

r = 1 m = 6

r = 2 m = 9

Fig. 3 – Les motifs rouges ne sont pas des segments discrets, les motifs bleus sont des segments discrets.

Preuve : Consid´erons une extension p de p′ telle que p :P 7→ R+ et pour tout ω ∈ P p(ω) m − s 1 + ω(m) m 2 ≤ K(m) o`u m est la longueur de ω et K(m)−−−−−→m→+∞ 0.

Il suffit, par exemple, de prendre pour tout m et tout ω ∈ Pm\ Sm, p(ω) = pm2+ ω(m)2 et K(m) = sup(K′(m), 1

m). On a bien donc K(m)−−−−−→m→+∞ 0.

Ceci implique que pour tout ω∈ Pm, p(ω)≤pm2+ ω(m)2+ K(m)m et d’apr`es la Remarque 2.1, si ω = ωX,r,mg , alors|ωg X,r,m(m)| ≤ 1 + mM1(g). Donc, si ω = ω g X,r,m, alors p(ω)≤ m r 1 + (M1(g) + 1 m) 2+ K(m)m. |L(H, p, g, r) − L′(H, p′, g, r)| = r X k∈J0,⌊Br −Ar H(r) −1⌋K et ω g Ar +kH(r),r,H(r)∈P\S p(ωgA r+kH(r),r,H(r)). ≤ r(⌊Br− Ar H(r) ⌋F NS g r,H(r)( p H(r)2+ (H(r)M1(g) + 1)2+ K(H(r))H(r)) ≤ ((b − a) s 1 + (M1(g) + 1 H(r)) 2+ K(H(r)))F N Sg r,H(r) −−−→r→0 0

(11)

Mais comme, d’apr`es la Proposition 1, L(H, p, g, r) converge vers Lexact(g) quand r tend vers 0, alors L′(H, p, g, r) converge vers Lexact(g) quand r tend vers 0.

2

Remarque 4 Si H(r) = Θ(r−1

2) et K(m) = A

m o`u A est une constante, alors |L′(H, p′, g, r)− Lexact(g)| = O(r12) + O(F N Sg

r,H(r))

5

Conclusion

Nous avons propos´e dans ce papier une nouvelle classe d’estimateurs de p´erim`etre : les esti-mateurs semi-locaux. Nous avons notamment d´emontr´e que les estimations de p´erim`etre bas´ees sur les estimateurs semi-locaux converge vers la valeur exacte du p´erim`etre pour toute courbe de classeC2. Nous avons ensuite introduit une sous-classe de la classe les estimateurs semi-locaux : les estimateurs semi-locaux bas´es sur les segments discrets. Nous avons d´emontr´e aussi un r´esultat de convergence “implicite” concernant cette sous-classe d’estimateurs.

`

A la m´emoire d’Alain :Alain Daurat, co-auteur de ce papier, est d´ec´ed´e le 25 juin 2010. Cet article est d´edi´e `a sa m´emoire.

ef´

erences

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Figure

Fig. 1 – Repr´esentation graphique de la fonction ϕ. • Soit g ∈ C 1 [a, b], L exact (g) = Z b a ϕ(g ′ (t))dt.
Fig. 2 – Discr´etisation d’une courbe ` a diff´erentes r´esolutions r et d´ecomosition de ces discr´etisations en motifs de diff´erentes tailles m.
Fig. 3 – Les motifs rouges ne sont pas des segments discrets, les motifs bleus sont des segments discrets.

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