LE
SYSTEME
DE TENG
LONG,
TICITUANI,
PRO\rINCE DE
I{UBEI,
CHINE
Philippe
MEIJS,
Michel
GE\ü7ELT,
Carnille EI{
et Zhang
SHOUYIJE
INTRODUCTION
C'est
en
1984qu'est
néle projet
d'uneprernière expédition spéléolo-eique belge en Chine. Ce pays offre en etlèt un
tbrrni-dable potentiel karstique du fait de
l'énor-me superficie couverte par les roches car-bonatées.
De
plus.la
plupart des cavités étaient. et sont encore. inexplorées.En
l9tl6.
deux membres de l'équipepar-tent en
reconnaissanceà Lichuan.
surl'invitation
du profèsseur Zhan-u Shouyue.A
proxirnité dela
ville.
située en récionfermée
jusqu'en l9tl9. la rivière
QingJian-u disparaît sous terre et réapparaît 8
krn à l,ol d'oiseau à l'aval. après avoir tra-versé un énorme système souterrain: Teng
Lons ou le Dragon volant.
En
l9iltl.
une équipe del5
Belges. associéeà un groupe de
l0
Chinois. explore et étu-die la plus _urande partie de ce vaste réseau. Ten-e Long devient alors le système le plus important de Chine (environ 40 km).SITUATION
Ten,l Long Dong est située à Lichuan. petite
r ille de l'ouest de la Province de Hubei (30" latitude nord
- l(i9'
lon-situde est) quiappar-tient à la prétècture autonome de Enshi.
C'est
une région karstique montagneuseclont
l'altitude
moyenneest
d'environ
1500
rn.
Cerluins \onlrncls
ittteiSnent1700 à 1000 m. alors que le point le plus bar de la ré-cion a une altitude de 800 m.
Le clinrat est doux
(23'C
en juillet-août.l'C
enjanr
ier).
avec
une températurenro\enne annuelle
de
l3'C.
La
région.ubit
l'influence de la rnoussolt. avec une.aison des pluies
d'avril
à octobre.Les
roches carbonatées-
calcaires
etdolonries
-
dorninent largernent. Elleslbnttent un bassin dans lequel s'est déve-loppée unc
-urande dépression karstique où
.e
\itue
Lichuan. Cette dépression est unrltrte
poliéqui
s'étend suivant unedirec-lion
sud-ouest-
nord-estsur
100krn.
ete\t large de .10 km. Xiang Shui Dong, regard sur la rivière souterraine.
LE
SYSTEMB DE
TENG LONG . CHINE
=
§
a
Y
MONGOLIA
OINGHAI§
"ou'
,ORTH-XINJIANG ilofrhol aKORE:,
I l'l ITIBEl
SXA}GHAI-a
INDIA
BIRMA0
loookmFigure 1: Carte de localisation.
HISTORIQUE
DES
EXPLORATIONS
Les premiers écrits sur
la
grotte de TengLong
remontent au règne de I'empereurKangxi
(1662-1722).
La rivière
Qing
(Qing
Jiang)y
est décrite, de façon trèsimagée,
s'engouffrant
comme"dans
lagueule d'un dragon dormant".
A
partir
dela
dynastieQing
(1884), lespremiers explorateurs
chinois
pénètrent dansla
cavitéfossilel,
àla
recherche denitrates en
vue
deleur exploitation. Ils
semblent
avoir
poussé leurs explorationsjusqu'à près de 2200 m de
l'entÉe,
c'est-à-dire au grand éboulis de Fog Mountain.En
1938,Li
et Xiao, envoyés parle
gou-vernement,
visitent
égalementla
galerie fossile. De retour, ils font état deI'utilisa-tion
possible
dela
cavité
comme basemilitaire et notent aussi son attrait comme grotte touristique.
Une longue
période de désintérêtvient
alors jusqu'en 1985, année de I'explosion
du
tourisme
en
Chine.
A
partir
de
ce moment, les expéditions se succèdent car le but est de faire de Teng Long une grotte touristique.La
première de ces expéditions est diri-gée parYin Liangyin
et regroupe plus detrente personnes.
Au total, ils
explore-ront 4 km.Ensuite, Zhang Guofang
et
Yi
Shaoyu,avec une équipe de douze
personnes,topographient durant une semaine entière.
Le résultat sera un plan peint sur une toile qui restera le meilleur document de travail
par la suite.
Les premiers aménagements touristiques
ont lieu
fin
1985. Une voie empierrée estconstruite dans la grande galerie fossile et des marches sont aménagées à travers les
éboulis.
Le pavillon qui existait
près de I'entrée depuis le début duXIX'
siècle estreconstruit, celui-là
mêmequi
servira
d'abri pour les futurs guides de la grotte.
En mars
1986, les premières investiga-tions géologiques sont effectuées par unFigure 2: Températures (courbe) et précipita-tions moyennes mensuelles (histogramme) à
ln station de Lichuan @értode: 1959-1986).
Température molenne annuelle
:
12,98' C.Précipilaions moyennes annuelles: 1319 mm.
ingénieur
géologue
du nom de
DangRenshan, accompagné de deux assistants.
En octobre 1986,Zhang Guofang, encore
lui,
et
Liu
Zhishang, avec quatre autres personnes, s'attaquentpour
la
premièrefois à la rivière.
A
cette époque, le niveauI
Signalons ici que nous emploierons le tgrme "fossile" en parlant de galeries ou de réseau, non pas dans le sens géologique où il désigne des conduits karstiques.colmatés par les sédiments. d'une phase géologique postérieure (c.f le paléokarsr) mais dans le sens plutôi siéléologique, c'est-à-dire des conduits abandonnés par la rivière qui les a creusés et en partie comblés par les sédiments ou le concrétionnement.ll
200 160 EÈ;
120 5ro!
g40t
È o () o = o o ê E o i-. JFMAMJJASONDSpelunca
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4I
7
LE SYSTEME
DE
TENG
LONG.
CHINE
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@ Figure 3: Topographie,Spelunca
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47 T2LE SYSTEME
DE
TENG LONG
-
CHINE
de
l'eau
est deloin
inférieur à celui que nous avons trouvé en 1988.Zhang Shouyue
et deux
spéléologuesbelges de la B.C.K.C.A. font une première reconnaissance de
la
grotte en novembre 1986, avec pour but de préparer la future expédition.En décembre 1987, un groupe de
scienti-fiques
deI'Academia Sinica
de Pékin,mené
par le
même
professeur
Zhang
Shouyue, topographie
8 km
de galeriesfossiles.
Ils
enprofitent
pour
effectuer plusieurs autres mesures et collecter deséchantillons de roches et de concrétions.
Du
2l
août au 23 septembre 1988,I'expé-dition
belgo-chinoise "China
Speleo1988" mène une campagne d'exploration
des différentes cavités appartenant au
sys-tème
hydrologique souierrain
de Teng Long.Outre I'exploration
et la
topographie desréseaux fossiles, plusieurs regards sur la
rivière
souterraine sont explorés ettopo-graphiés: Nian
Yu
Dong,
qui
est
enconnexion avec
le ponor, Xiang
ShuiDong, Long Gu Dong, Yen He Dong, Shu
Tan Dong et Shui Jing Dong.
A
I'excep-tion
des deux dernières entrées, reliées àla résurgence Hei Dong, peu de jonctions
ont été réalisées entre les divers tronçons
de
la
rivière. Suite aux crues successivesle niveau de I'eau est toujours resté
suffi-samment haut pour qu'aucun siphon ne se
désamorce, ce
qui
semblerait être le cas àl'étiage. Une
jonction
a été réalisée entre la galerie fossile de Teng Long et la riviè-re à LongGu
Dong.Au
total,
2l
km
depassages supérieurs
et 8 km
de réseauactif ont été ajoutés au développement de
ce système hydrologique
qui
en compte àce stade 37 topographiés,
répartis
sur 6 cavités.Description
des
cavités
Le
système de Teng
Long
(Dragon
volant) constitue, on
l'a
vu, le cours sou-terrain du Quing Jiang ( la Rivière claire).A
vol
d'oiseau,il
y
a 8 km entre la perte et la résurgence actuelle. Toutes deux sont pénétrables sur plusieurs kilomètres, demême que plusieurs regards sur des
por-tions du cours d'eau souterrain. La
résur-gence est
Hei Dong:
la
grotte Noire
(Black Cave).
Les regards sur
le
cours souterrain actuelsont
Xian
Shui Dong,
Long
Gu
Dong,Yen He Dong et ShuiJing Dong.
Des réseaux supérieurs secs,
le
principal est certes TengLong Dong
proprementdite: la
grotte du Dragon volant(F/yirg
Dragon), qui
comporte
une connexion avecle
cours souterrain actuel etqui,
àelle seule,"fait" au moins 17 km de déve-loppement jusqu'à sa sortie: Bai Dong, la grotte Blanche (White Cave). Une galerie sèche de niveau supérieur est aussi
acces-Karst à cônes au nord de Lichuan.
sible par la
résurgenceHei Dong:
HuDong, la galerie du Renard (Fox Gallery).
Nous commencerons notre description par
la cavité la plus longue du système: Teng Long Dong.
TENG LONG
DONG,
LE
RESEAU FOSSILE
La cavité principale s'ouvre à 20m
envi-ron au-dessus du niveau actuel de lariviè-re, par
le
porchele
plus monumental du système: I'entrée de Teng Long Dong n'apas moins de 50
m
de large et a plus de 100 m de haut! Gueule béante impression-nante, c'est unorifice
trapézoidal dont leplafond correspond au plan de
stratifica-tion
des roches triasiquesici
subhorizon-tales. Ce porche a
dû
être connuet
fré-quenté detout
tempset est I'entrée
du parcours "touristique" actuel.La largeur de la galerie se maintient prati-quement sur
5 km
et,tout
au long de lagrotte,
la
largeur moyenne dela
galerieprincipale reste d'au moins 20 m en géné-ral, et souvent de 40. La direction
généra-le de la grotte est est
-
nord-est, mais à lasuite d'une
cassure
importante
bien
visible
en paroi et au plafond,la
galeriefait, à 150
m
de l'entrée, un coude àdroi-te
qui
la décale de 500m
vers le sud. La galerie est à peu près horizontale (sa pente moyenne vers I'aval est de moins de lo) et son sol est le plus généralement très plat, couvert d'anciennes alluvions limoneuses.Par places cependant, des blocs éboulés, tombés du plafond, jonchent le sol sur une partie de la largeur de la galerie. L'action
de I'eau courante sur les parois est éviden-te, sous forme de vastes encoches de
cor-rosion d'abord; sur de grandes distances,
aussi,
la
partieinférieure
des parois estlisse et calibrée; des terrasses rocheuses sont,
ici
et
là, accrochées aux parois. De petites venues d'eau, dans les parois nord et sud de la galerie, alimentent des ruisse-letsqui
se perdent ensuite dans les dépôts meubles du fond.Un
ruisseau draine unegrande partie de la galerie;
il
se perd dansdes éboulis et reparaît
plus
loin
au pied d'une cascade de gours.En beaucoup d'endroits,
le
plafond est sihaut que la convergence des faisceaux de
trois frontales ne peut même pas le
déce-ler et, pour observer la morphologie de la
voûte, nous avons
dû utiliser
les projec-teurs de François Guinand, le cinéaste del'équipe. Le plafond
apparaîtalors
enbeaucoup
d'endroits
comme résultant
d'effondrements;
end'autres
places lavoûte de
la
galerie comporte de
nom-breuses cloches de
dissolution;
à 50 ou 100m
de distance, toutefois,il
faut
direqu'on
nevoit
que les grandstraits
de lamorphologie! Ce n'est
qu'à
1,5km
deI'entrée que
le
gigantesqueconidor
pré-sente un premier diverticule versle
sud.C'est
uncouloir
présentant des pendantsrocheux et des formes de corrosion
fine-ment différentielle qui évoquent une
origi-ne phréatique. On accède à ce couloir par
un
petit
puits
qui
s'ouvre
en hautd'un
éboulis appuyé à la paroi, et le passage se
termine en cul-de-sac sur
un
autre petitpuits, d'une dizaine de mètres.
Dans la même partie de la grotte, mais au
milieu
dela
galerie principale, un
grosbloc
tombé du plafond émergepartielle-ment des dépôts fins qui tapissent la
gale-rie.
Curieusement,il
présente deux typesde formes de corrosion.
On
y
voit
clairement des lapiés à rainures verticales
qui
indiquentqu'il
a été arrosépar
uneeau agressive
venant
d'en
haut. Mais,
r
LE
SYSTBME DB
TENG LONG .
CHINE
L'entrée fossile de Teng Long et le ponor actuel.
partiellement oblitérés par ces rainures,
on
voit
aussi
descoups de gouge qui
indiquent un ancien façonnement par un
cours d'eau.
Mais
ces coups de gougesont maintenant allongés verticalement; le
bloc
a donc dû être basculé après leursculpture;
commeils
entourentle
blocsur plus
d'une
face en I'arrondissant, on peut conclure queI'histoire
de ce secteur est complexe: aprèsle
creusement de lagalerie principale
et
son agrandissementpar une très grosse
rivière,
le
bloc
s'est écroulé du plafond, puis a été sculpté encoups de gouge par un cours d'eau, puis basculé avant d'être aspergé par une eau agressive venant de la voûte.
A
un peu plus de 2km
de l'entréeaPPa-raît
le
premier carrefour important de Ia grotte. Une salles'y
est formée, et lepla-fond en ogive montre de larges cercles de
roche
éboulée.Si
aprèsavoir
escaladél'éboulis
de la salle,I'on
se dirige vers le sud, on trouve une vaste galerie, large de plus de 40 m, au fond sableux, qui décritun
énorme méandre.Le
sable esttypi-quement
fluviatile;
il
est en beaucoup d'endroits recouvertd'une
mince croûtecalcaire; sur
la
croûteprolifère
souventdu
"corail
de grotte", très petites et finesconcrétions
enforme
de champignonsminuscules présentant un aspect de
chou-fleur;
par endroits, entre la croûtecalcai-re et
le
sable allochtone se présente unemince couche de poudre blanche de car-bonate de calcium. L'ensemble encroûté
provient sans doute des eaux de
percola-tion
et de condensation qui retombent duplafond;
la
croûte,
qui
sebrise parfois
sous les pas, est en effet mince mais très étendue, et occupe de vastes surfaces. Si, au lieu de toumer vers le sud au
cilre-four, on prend le couloir vers
le
nord, onsuit
une autre galerie spacieusequi
des-cend et nous conduit à une très belle zone de gours qui, lors de notre séjour en
fin
depériode de mousson, étaient copieu§ement arrosés par une chute d'eau venant d'une vingtaine de mètres de haut. C'est dans ce
couloir
etnon
loin
de ces grands goursque prend naissance une
galerie
moinslarge qui se dirige sur 2 km vers le nord et
aboutit à Long Gu Dong, où on retrouve
le
réseauactif.
C'est
le
seulendroit
oùTeng Long Dong, essentiellement
unecavité sèche, ou du moins perchée, est en
connexion connue avec le niveau inférieur
parcouru par la rivière.
Enfin, en continuant tout droit vers I'est à
travers les éboulis, on peut accéder à une
très
belle
galerie parcourue par un petitcours d'eau cascadant de gour en gour sur
quelque 200 mètres. Cette galerie,
beau-coup plus
petite
quetoutes les
autres,large seulement d'une dizaine de mètres,
haute
d'autant,
décorée de concrétionsblanches
et
abondantes, apparaît commeun repos,
un
havre
et
un
petit
paradisaprès
le
parcoursqui
précède, dans desvides énormes, aux parois peu visibles et peu décorées.
Les
trois
itinéraires possibles convergenttoutefois
inéluctablement versla
mêmesalle: Yao
wu
Shan ou mont des Brumes(Fog
Mountair). Si
on
estparti
par
lenord, on
y
accèdepar un
Passage bas,ancien siphon, puis par un
couloir
assezétroit (quelque
4
à 8 mètres de largeseu-lement) où souffle un vent
tenible
(vers I'ouest, à l'époque de notre séjour, en aoûtet
septembre)d'où
sonnom
de
"Wind
Passage". Si on
est
Parti
Par
le
sud, l'énorme méandrefluviatile
aboutil aussi au pied de l'éboulis du mont des Brumes, aprèsqu'on
soit
passé devantles
deux issuesd'une petite galerie
adjacente où coule un autre ruisselet, affluent sud de lagrotte; cette petite galerie,
la
galerie desGouttes
(Drops Gallery)
doit
son nom àl'égouttement abondant
qui vient
de son plafond, mais qui semble dû en partieseu-lement à
la
percolation et en partie à la condensation. Cette petite galerie paraît, comme celle que nous avons décrite pré-cédemment, cornme un repos pourl'oeil
et
l'esprit
après une déambulation dansdes vides énormes où la lumière se perd.
Si enfin on
a décidé,
aucarrefour,
decontinuer tout
droit,
on
rejoint
aussi lemont des Brumes par
le
passage du Vent (Wind Passage).Le
mont des
Brumes
est
une
salled'environ
240m
sur 160m
occupée par un éboulisqui
s'élèveà
125m
au-dessusdu sol
environnant.Lorsqu'on
escaladel'éboulis et qu'on atteint son sommet, vers
le
milieu
dela
salle, les lampes frontales,ici
encore, ne peuvent éclairer le plafond.Ici
aussi, un éclairement de projecteur decinéma nous a
montré un plafond
enogive: les bancs subhorizontaux se décol-lent suivant des ellipses concentriques.
C'est
peut-êtrele
titanesqueéboulis
deYao
Wu
Shanqui
aprovoqué
le
tracé labyrinthique que nous venons de décrireà I'amont. En effet, la galerie la plus large
et celle située le plus haut, très probable-ment la galerie principale à
l'origine,
dis-paraît littéralement sous l'éboulis du montdes Brumes qui I'a totalement obstruée.
Au
pied de YaoWu
Shan, on peuttrou-ver, vers le nord, une autre salle d'environ
50 x 300 m.
On peut, mais on ne
doit
pas forcémentcar, bien que I'entrée fasse 20 m de large, une de nos équipes
I'a
cherchée en vaindurant plus d'une heure à travers les
ébou-lis
aux blocs parfois gros
comme
degrosses maisons.
Si,
négligeant cette salle, on continue àdescendre vers
I'est la
galerie principale,on
voit
à son plafond, à plus de 40m
dehaut, un grand chenal de voûte
qui
nousdit que très probablement un cours d'eau à
repris
naissance unjour là,
au sommetd'un
comblement meuble
de
40
m d'épaisseur!Dans tout ce secteur, des parois montrent
encore
les
traces
d'un
écoulement
derivière souterraine, mais le sol est couvert d'énormes éboulis.
Plus
loin
se présente encore, dans unevaste
salle,
un
autrecarrefour.
Si I'on
prend une
"petite"
galerie quel'on
peutsuivre sur quelque 250
m,
on trouve unpetit
cours d'eau dans lequelvivent
destêtards
transparentsdont certains
sonténormes
(4
cm), et
qui
présentent tousdes
yeux
atrophiés.
D'après
quelques amischinois qui
étaient déjà venuslà
àplusieurs reprises,
cestêtards
seraientprésents
là toute I'année. S'agirait-il
d'une
adaptation spéciale? Ces animaux ne passeraient-ils pas par un stade de vieaérienne? Mystère...
LE SYSTEME
DE
TENG LONG . CHINE
Le porche d'entrée de la galerie sèche de Teng Long;
les personnages donnent l' échelle.
Si,
négligeantla
galerie vers I'ouest, on part vers le nord-est , on suit sur 750 m unspacieux
corridor
subhorizontal
au solcouvert
defin
limon et
qui
débouche àI'air
libre
àla
sortie dite Mao JiaXia,
lagorge de
Mao
(Mao Can'-on). C'est... la sortie des touristes. En effet. un tourisme héroïque se pratique déjà dans Teng LongDong. Les visiteurs peuvent recevoir en
les louant des lampes de poche à I'entrée,
dans une
petite
cabaneoù
setrouvent
quelques jeunes guides.
Ils
parcourent,s'ils
en ont le courage, I'axe principal deI'itinéraire que nous venons de décrire et, au bout de 3 ou
4
heures, se retrouvent àla sortie de Mao Jia Xia,
d'où
une marched'une
heureles
ramèneà leur
point
dedépart
où
ils
restituent les lampes élec-triques empruntées.Délaissant
Mao Jia
Xia,
nous pouvonsaussi continuer
droit
vers I'est. Unegale-rie
très vaste, de 60 m de large
parendroits. nous conduit à travers un chaos
d'éboulis jusqu'à un
vaste ensemble degours
et,
plus
loin,
après de nouveauxéboulis et un carrefour où
I'on
prend versle
sud. secteur très richement concrétion-né, notamment en grosses stalagmites: BaiYu Shi
Lin,
la forêt
de Pierre
(StoneForest),
lieu
de
délectation de
ceuxd'entre nous
qui
ne rêvaient que dedata-tions
isotopiques de concrétions
et
debûcheronnage dans la forêt de Pierre.
Mais Bai
Yu
ShiLin
est un cul-de-sac, etil
nous faut retourner au demier carrefourpour
reprendrele
cheminvers I'est.
Leconduit principal continue. un peu moins
large, parcouru par une petite
rivière;
ceconduit
estBai Long Xia, la
gorge
du Dragon blanc (White Dragon Valle-v),etla
rivière,
petited'ordinaire.
peut, en crue, bloquer totalement la progression.En descendant
la
rivière, on arrive à unezone labyrinthique,
Mi
Gong, le palais du Casse-Tête(Pu::le
Palace), où un réseaude galeries modestes se branche sur un
gros tronc de galerie en cul-de-sac, Man
Dong, dont les issues sont bouchées par
des sédiments fins.
Délaissant
Man
Dong,on
repart vers le nord-est. Une galerie méandreuse de plusd'un
kilomètre nous mène àla
sortie dis-tale du réseau supérieur: Bai Dong,la grot-te Blanche (Whire Cave). On est là à plus de 6km
àvol
d'oiseau de I'entrée. à une sortie qui s'ouvre dans la gorge creusée ensurface par le Qing Jiang, la rivière Claire.
Au
long de la vallée sèche, nous sommesà environ une heure et demie de marche de I'entrée de Teng Long Dong.
LE
PONOR DE TENG
LONG
ET LBS
CAVITES
ASSOCIEES
A
100m
aunord
deI'entrée fossile.
larivière Qing
Jiang sejette
en cascadant dans un conduit rectangulaire haut de plusde 50 m et large
d'à
peine
quelques
mètres selon les endroits. Une passerelle a été construite sur la rivière pour accéder à
la rive droite, là où s'ouvre le
grandporche d'entrée du réseau fossile.
L'écoulement ne peut malheureusement pas être suivi bien loin. Un siphon bloque le passage à 100 m environ de I'entrée.
Plus au
nord,
la
vallée
sèche,qui
à cetendroit ne surmonte pas la rivière souter-raine, recoupe plusieurs conduits, donnant
lieu
à quelques entrées spectaculaires: Liang Feng Dong (Cold Wind Cat'e),par-courue par un
ruisseausouterrain qui,
pense-t-on, rejoint la rivière de Teng Long sous
la
vallée
sècheet
Niu Bi
Zi
Dong
(Ot
Nose
Cate)
qui comprend
deuxentrées et est en connexion avec Nian Yu Dong
(Fisli Cale),
elle-même reliée à un bras de la rivière de Teng Long.XIANG
SHUI DONG
Cette cavité s'ouvre à quelques mètres du
sentier, au
milieu
dela
vallée
sèche, àenviron 1500 m du ponor.
Il
s'agit d'une doline d'effbndrement7
LE
SYSTEME
DE
TENG LONG
.
CHINE
Hei Dong (Black Cave), la résurgence du Qing
liang.
nant sur un puits de 28 m. C'est en
fait
un regard sur la rivière principale. L'accès enest particulièrement impressionnant car le
plein-vide surplombe une énorme casca-de, ce qui
justifie
d'ailleurs
I'appellationchinoise
qui
signifie"le
son puissant deseaux".
Par
un
pendule,on atteint
une série de banquettes enrive
droite qui
permettentde remonter
la rivière
sur 300
m.
Unsiphon bloque le passage vers l'amont.
Un
labyrinthe de conduites forcées avecde
superbes"tubes" d'environ 2 m
de diamètre permet de se rendre juste sous le rideau d'eau de la grande cascade.Pour progresser vers
I'aval
et éviter cette cascade, unetyrolienne
doit
être instal-lée un peu en amont,là
où larivière
estplus large. Une galerie en
rive
gauche donne alors accès, après un ressaut de 4m,
aupied
dela
cascade. Unecinquan-taine de mètres plus
loin,
un lac siphon-nant (50 x 40 m) arrête définitivement la progression.LONG
GU DONG
Il
s'agit ici d'un second regard sur la riviè-re souterraine. La galerie d'entrée, sèche,donne sur un puits de 50 m au bas duquel une étendue d'eau à I'apparence calme est en fait la rivière, plus large à cet endroit.
La
progression esttrès technique
danscette cavité où
l'on
peut suivreI'eau
enamont sur 600 m et en aval sur
une centaine de mètres avant d'être arrêté par un siphon. La puissance des flots et laver-ticalité des parois ont rendu I'exploration
très lente. En raison
des
crues
nousTan Dong, où un grand lac
doit
être tra-versé avant d'atteindre la galerie où coule la rivière, soit à mi-distance, par Shui JingDong. Cette dernière est
un
réseau degrandes galeries
dont
le
sol
est tapisséd'argile et auquel fait suite un grand
ébou-lis qui descend jusque dans la rivière.
La
progression dans toute cette partie deTeng Long, plus large et au
lit
jonché degros blocs, est plus aisée que dans Xiang Shui Dong ou Long Gu Dong.
Lichuan et son
environnement.
ettes, Plusieurs galeries' s'articulent autour de lala
plupart reliées entrerivière dansla
zone proche dela
résurgence, formantn'avons
pas
eu
assezde
temps
pour
un delta souterrain.une
de ces galeriesI'achever.
Quelques mètresplus
haut,
latérales donne accès, après une étroitedébutant sous le puits d'accès à la
rivière,
voûte mouillante, à
Hu
Dong
(Fo.r
un conduit fossile a pu être
suivi
sur400
Galler,-),longue
de 600m
et parcourue m en direction dunord-est.
par unpetit affluent.
Un
siphon boueuxLong Gu Dong est en connexlon avec
le
impénétrable empêche la progression plus réseau fossile de Teng Long par unegale-
en amont. Un conduit latéral de cette gale-rie affluente longue de 2000m.
rie
est richement décoré par une série degours et planchers stalagmitiques, chose
YEN HE
DONG
âïïïïij,ïs
ra partie active du svstèmeCette entrée
(Milkv'ay Cale)
donne aussiaccès à
I'actif
du réseau et cela sur près de2000 m.
Elle
fonctionne comme trop-plein tempo-raire lors des très hautes eaux. Unécoule-ment reprend alors
le
coursdu
canyon,très
encaisséen aval
jusqu'à
Shu TanDong
(DeepPool
Cave). En amont,
le canyon se poursuit jusqu'au site des Troisarches (San Ge
Long
Men), à proximitéde I'effondrement de Guan Cai Xia
(Roinbov'
Gorg,eLake). Au
Pied
desparois de cet effondrement se trouve une nappe d'eau au niveau très fluctuant, où plusieurs mesures nous autorisent à penser
qu'il
s'agit
à nouveaud'un
affleurement de la rivière principale.Hormis en période de crue, la progression dans
Milku,ay
Cat'e,bien
qu'aquatique,est
facile. Le fond
dulit
est parsemé degrandes marmites d'érosion. Après 2 km'
on rejoint le Qing Jiang, après le passage
d'un
lac
surmonté par une arche.A
cetendroit
-
lieu
de
diffluence lors
descrues
-
I'escaladed'un
éboulis permetd'accéder à une galerie sèche orientée est-ouest. La topographie
n'a
pas pu être réa-lisée car I'accès était impossible lors descrues.
Enfin,
unpuits
surfracture
dansle
lit
rocheux du canyon en surface aboutit 70 m
plus
bas à unplan d'eau
siphonnant enliaison lui aussi avec la rivière principale.
LA
RESURGENCE:
HEI
DONG
Près de 2000
m
dela rivière
du système de Teng Long sont explorés en amont dela
résurgenceHei
Dong (Block Cate).
L'accès a lieu, soit tout à I'amont par Shu
Géologie et géomorphologie
Le paysage est caractérisé par un karst de
montagne
du tyPe
cône-ouvala
(Qiufung-uwlo
mountainftarrt)
se déve-loppant dans les calcaires et dolomies duTrias
qui
forment un vaste anticlinoriumau niveau de Lichuan.
Le
drainage en surface est
limité
àquelques
vallées profondes. Le
Qing
Jiang (la rivière Claire) est la rivière
prin-cipale; elle
coule aunord
dela ville
ensuivant une orientation
N60'E
quicorres-pond à
la
transition entre I'anticlinorium deLichuan
(principalementTrias) et
lesynclinorium de Jingishan (Jurassique).
Le système de Teng Long est creusé dans
les couches de transition entre le
Tld
(for-mation de Daje
d'une
Puissance
de 700 m) et leTlj
(formation de Jialinjiang. 300 m de puissance). Les calcaires duTld
forment plusieurs anticlinaux secondaires au sein de
l'anticlinorium
de Lichuan. Les différences stratigraphiques contrôlent enpartie
le
développement du systèmesou-tenain de Teng Long.
Ainsi,
les calcaires duTld
inférieur qui sont finement lités etimpurs (présence de
lits
schisteur
rconduisent à une
diminution
dela
tailledes galeries, par opposition aux grandes galeries se développant dans les calcaires plus massifs du
Tlj.
Le
pendageest
de
l0
à
20o,avec de'
valeurs pouvant atteindre très localement
50 à
75'dans
les anticlinaux secondaires auxquels sont aussi associées des failles et des fracturesqui
exercent une influen-ce supplémentaire surle
développementdu
réseau:les
zonesanticlinales
sont favorables à la formation d'éboulis et à ladiminution de la taille des galeries.
LE
SYSTEME DE
TENG LONG
-
CHINE
D'un
point de vue morphologique. le sys-tème de Teng Long présente une histoirecomplexe.
Le
niveauactif
est largementdorniné par
l'action
dela
rivière
souter-raine. avec des fbrmes d'érosion très bien développées.A
Xiang Shui Dong et LongGu Dong s'observent de très jolies
cupules et des coups de gouge.
Le
trajet souterrain du Qing Jiang n'est cependantpas
monotone:
cascades auponor
et
àXiang
Shui Dong (photographie decou-verture).
trajet
en canyon dans de nom-breuses galeries, élargissement desgale-ries
et
fbrmationd'un
lac àl'amont
dessiphons, par exemple à Long Gu Dong.
Le
niveau
fossile
aconservé de
nom-breuses traces de l'action fluviatile, ce qui indique bien
qu'il
alui
aussi été créé par leQing Jiang. Plusieurs méandres de voûte
sont les témoins de colmatages sédimen-taires de la galerie à un moment de son
his-toire. Le
trait
le plus
marquant de cette galerie fbssile, outre ses dimensions (envi-ron 40 m de large et 50 m de haut surplu-sieurs
kilomètres), est
I'abondance deséboulis ainsi que
leur taille
gigantesque. Certains blocs dela
grande salle de Yao Wu Shan (Fog Mountairr) mesurent plus de12
x
l0
x
15 m. La plupart des éboulis se sont formés aprèsle
stade de creusementfluviatile mais certains d'entre eux, comme
l'indiquent
les
formes
d'érosion
(cupules...), ont été remodelés par I'action de la rivière.
A
certains endroits. les blocs éboulés ont disparu et seulela
fbrme duplafond montre encore une morphologie
d'éboulement. Ces blocs ont donc été dis-sous ou recouverts par un dépôt
sédimen-taire
sableux. Inversement, en d'autresplaces. on retrouve des blocs éboulés alors
que
le plafond
est dépourvu de
tracesd'éboulement. Ceci pourrait
provenir
d'une
retouche ultérieure des parois parI'action de I'eau. mais comment expliquer alors que les blocs n'aient pas été érodés?
Il
pourrait peut-êtres'agir,
dans certainscas, de blocs déplacés ayant été transportés à I'occasion de très fortes crues.
Dans la galerie fossile, les sédiments cou-vrent presque partout la roche en place. ce sont essentiellement des sédiments clas-tiques: sable, limon, argile et blocs éboulés.
Les concrétions stalagmitiques sont assez
rares. à part de belles stalagmites dans la
"salle
desmille
Bouddhas" (Quian
FoYan)
et à Stone Forestoù leur taille
estrespectable, 5 à 6 m de hauteur,
I
à
1,5 mde diamètre. De belles stalactites et des
draperies existent aussi au bas de l'éboulis
de Stone Forest. De beaux gours ont aussi
été observés en
trois
places.Le
"cavecoral",
petites concrétions enforme
de chou-fl eur, est omniprésent.Les blocs
éboulés constituent
uneconstante de
cette partie du
réseau.Ils
sont parfois énormes (plus de 1000 m3) et
forment
deséboulis
de grandesdimen-sions dans deux salles (Fog, Mountain et Stone Forest).
A
Fos
Mountain,l'accu-Les stalagmites au sommet de l'éboulis de Bai Yu Shi
Lin
(Stone Forest.).mulation
de blocs éboulés
aformé
unéboulis de plus de 120 m de hauteur.
Hydrogéologie
Le système de Teng Long a été essentiel-lement formé par un écouessentiel-lement d'origine allochtone,
la rivière Qing,
drainant plusde
1000km
carrés deterrain et dont
le débit au ponor varie entre 0,5 et plusieurs dizaines de mètres cubes par seconde. Le débit moyen est del5
m'/s et la différence de niveau entre perte et résurgence est del20m(de ll00mà980m).
Les écoulements ont largement été influen-cés par la stratification, creusant des
gale-ries dans les bancs de l'étage
Tlj,
au-des-sus des bancs de calcaires moins purs du
Tld
jouant le rôle d'imperméable.La plupart
des entrées, àI'exception
du ponor, ont été creusées "de I'intérieur versI'extérieur". L'effondrement
deXiang
Shui Dong résulte
du
sapementpar
larivière souterraine. Les entrées de Yen He
Dong,
Bai
Dong, Shu Tan Donget
Shui Jing Dong sont apparues suite aurecoupe-ment de conduits par
la
vallée sèche quis'encaissait en suivant
l'évolution
de larivière sous-jacente. C'est dans le canyon, entre Yen He Dong et Shu Tan Dong, que
la convergence entre l'érosion de surface et l'érosion souterraine est la plus marquée.
t1
Spelunca
n"
417
LB
SYSTEME
DE
TENG LONG . CHINE
La
rareté des affluents appuie aussi cettethéorie selon laquelle
la rivière
a creusé seule le système.Il
existe également des conduits anciensactuellement parcourus
par
desécoule-ments comme
Liang
FengDong
(Co1d WindCav)
ou NuBiZi
Dong(Or
NoseCave), mais ceux-ci n'ont jamais
pusuivre totalement
I'encaissement de larivière
principale et apparaissent comme des exceptions en regard deI'uniformité
du
système. Ce sont donc des systèmes annexes se distinguant par leur origine. Les zones siphonnantes sont nombreuses et lorsquele
débit augmente, le niveau peutmonter
très
haut.On
assistealors à
un envahissement de toutes les galerieslaté-rales par
l'eau
dela rivière,
provoquant ainsi un mélange avec les eaux locales. Les analyses chimiques répétées et les tra-çages ont permis de clairement distinguerles
écoulements sousI'influence
de
larivière tels que Nian
Yu
Dong ou Yen HeDong
des eaux
de percolation ou
de vidange d'aquifères tels queHu
Dong et la source se trouvant dans Nian Yu Dong.Le
temps de passage entrela
perteet
la résurgence (8 km à vol d'oiseau) lors d'untraçage effectué alors que les eaux étaient relativement hautes a été de 5 heures
seu-lement,
tandis
quela
restitution
a duré 17 heures ainsi queI'a
montré I'analysedes fluocapteurs.
Pour conclure
Sur
le
plan proprement
spéléologique,nous avons pu admirer en Chine
l'énormi-té des volumes vides et la grande longueur
des réseaux hydrologiques.
Les concrétions. dans le réseau étudié, sont
dans
I'ensemble peu
abondantes, mais pourtant localement très développées. Nous avons été impressionnés par la faci-lité avec laquelle on peut parfois parcourir de très longues distances sous terre, dansles cavités horizontales, et, à I'opposé, par la
difficulté
de certains passages. puits ou galeries mouillées,difficulté
liée à lavio-lence de certains courants soutenains et à
I'absence de berges praticables dans
beau-coup de
rivières
hypogées, véritables
canyons couverts. Ceci nous amène à dire que, dans la région de Lichuan, la période la plus adéquate pour de grandes explora-tions est celle de l'étiage des cours d'eau: de novembre à février. Du reste, même en
surface.
il
est avantageux de voyager endehors de
la
saison dela
mousson: uncamion
qui
devait nous apporter lematé-riel
aumois d'août
estarrivé
sur placeavec une semaine de retard à cause des
dégâts faits à
la
route par les pluies et le ravinement.Enfin,
si nous élargissons nosconsidéra-tions à quelques autres régions karstiques
entrevues au cours de notre expédition,
nous serions
d'avis,
comme
le disait
Marjorie
Sweeting, quesi
la
karstologienaissait maintenant (au
lieu
d'il
y
a un siècle), on nedirait
pas, pour une régioncalcaire
d'un
développement typique.
"un karst"
mais
bien "une chine".
Et c'est tout dire.En ce
qui
concernela
pétrographie,
lagéomorphologie,
la
spéléogenèse
etI'hydrologie,
les recherches de l'équipebelgo-chinoise
qui
a étudtéTeng
LongDong
serontbientôt
publiées
dans lesAnnales
de
la
Société
géologique
deBelgique et dans les Professional Papers du Service géologique de Belgique.
Participants:
J. Beyens,\il.
Cuyvers, F.Declerck,
M.
Dusar, C. Ek,M.
Gewelt, F.Guinand,
J.
Kennis,
R.
Keunen,
K.
Mandonx.
J.
Masschelein, Ph. Meus, E.Sacré,
A.
Sleurs, R.Vandenvinne, ChenShicai.
Huang
Wei, Jin
Yuzhang,
Liu
Minglin,
Pei Jingxian,Qi
Zhonglin,
ShiMengxiong, Song Shixrong,
Zhang
Dachang, Zhang Shouyue, Zhao Shusen.
Tous les remerciements des participants
pour
I'appui à I'expédition
conjointe
belgo-chinoise en
Chine
mêmevont
auNational
Science Foundationof
China.au West Hubei
Tujia
and
Miao
Autonomous Prefecture Government et au Lichuan County Government. Avec
le
soutien de: National GeographicSociety, Washington
D.C.
-
A.B.O.S./
A.G.C.D.
-
Bloso
-
Centre Culturel
Belgique Chine
-
F.N.R.S./N.F.W.O.
-Fondation
Alice
Seghers,Université
deLiège - Geofiles Fondation, Service
géolo-gique
de
Belgique
-
VlaamseGemeenschap
/
Onderwijs en Permanent Vorming - V.V.S.Sponsors: Agfa
Gevaert-
Bob's
divingshop
-
CBA
Centre
Bruxellois
deI'Audiovisuel
-
De visu
-
Duracell
-HACH
Europe
-
Het
Niewsblad
-.Ianssens Pharmaceutica
-
Kariboe
-
LaLibre Belgique
-
Lekkerland
-
Lima
-LOT - Loterie Nationale Lotto - Nalgene
-Nouvelles Frontières
-
Petrofina-
PRP-Schenker
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Seca-
Smith
Kline
Rit
-Staedler
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U.C.B.
-
Uit
magazine
-W.T.W.
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TechnischeWerstâtten
-
Zakenkantoor Delva
-Zenith data systems.
Tous les c'lichés sont de