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-RECHERCHES SUR LES APPLICATIONS EDUCATIVES OU
VIDEOTEX INTERACTIF
Patrick GUI HOT
INSTITUT NATIONAL DE RECHERCHE PEDAGOGIQUE
(H1RP)
RésumE~ La première expérinentation "grand public" du vidéotex TELETEL a commencé à véliZ~i. Pourquoi et comment 11INRP dével oppe-t-·il, à cette occasion, des recherches sur les applications éducatives de ce nOLiveaU moyen de communication.
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-I-QU'EST-CE QUE TELETEL.
Des pages d'information, stockées dans la mémoire d'un ordinateur sont trans-mises par le réseau téléphonique commuté, pour ~tre lues sur l'~cran d'un réceDt~~r de télévision 8rdin cdre, par UI u~3lJer instiLJtionr:el ou nrivé.
bilité de questionner le programme qu'il consulte Gr~ce è ur~ clavier de comman~e
sans f i l (aspect intéractif). Les échanges entre l'usager et l CI·'::_"ateur (.f:, .. ."-serveur) s'effectuent avec un débit correspondant à celui dl! r 6 ,
l1lission : 1200 bauds; interrogation; 75 hauds).
commuté (~I·~r.'
Du point de vue de l'utilisateur, la mise en oeuvre du système, c'est à dir'~ l'accès à l'information et le dialogue, est très simple (aucune procédure complexe Ou ésotérique).
3
types de terminauxTELETEL
peuvent ~tre utilisés :- terminal s~anri::n·__i : unE boîte noire, assurant automatic; ..e'T'F,t ~es forlct..::.o:~~
de codage-décodage, mOdulation-démodulation et affich3gs~ Est reliée è un téléviseur couleur standard par une prise péritélévision. Le dialogue avec le système s'effectue par l'intermédiaire d'un 'cla.vier alp:-.anumérique à com-mande infra-rouge.
terminal intégré noir et blanc alus connu sous le nom diannuaire électroni-que
(TAE) :11
s'agit d'un terminal de petite taille à boîte noire, dossier et écran intégrés. Les TAE ont été initialement conçus pour permettre la con-sultation de ltannuaire éléctrcnique, appelé à s'étendre sur tout le terri-toire français; i l est actuellement expérimenté en Ile et Vilaine.Toutefois, i l répond à la norme Vidéotex française et peut donc ~tre direc-tement relié è tout centre serveur TELETEL. Un certain Flomtre de TAE sont d'ailleurs expérimentés ~ Vélizy.
Les informations reçues sur le terminal s'affichent conformément à la norme alpha-mosaïque
ANTIOPE
- 24 lignes de 40 caractères (960 caractères disponibles) auxquelles s'ajoute une ligne service,
- B
couleurs disponibles (2 possibles par caractère),- une seule police de caractères (majuscules ou minuscules/possibilité de dou-bler chaque caractère en hauteur et/ ou en largeur),
- un jeu de caractères semi-graphiques : chacun des 960 caractères peut-~tre divisé en 6 éléments inégaux et peut porter 2 couleurs. Le graphisme peut ~tre plein ou séparé.
li" -Cette norme est commune au vidéotex intéractif TELETEL et au télétexte ANTIOPE
dBS terminaux mi.tes sont en préparation.
Des narines vidéotex graphiquement plus performantes existent tant à llétranger
,,[LIDDN
au Ca~ada par exemple) qu'en France (normes DRCS et alpha-mosaïque). Il est vraisemblable que la norme française évoluera. les systèmes existant déjà, mais i l s'aqi.ta alors du vidéotex 2° génération.Contrairement au télétexte ANTIOPE qui ne permet à l'usager que le feuilletage des ~aaes d'un magazine, le vidéotex TELETEL permet une interactivitéqui dépend notamment des capacités du centre serveur informatique et de la structuration de oroqrammes : plusieurs possibilités existent, il peut s'agir
- de la consultation de pages d'information organisées sous un mode arborescent (on obtient une information par consultation de "menus" successifs ou par mots-clés).
- de la connexion sants.
à des services intéractifs chargés sur des serveurs
puis-RAISONS DE LA PARTICIPATION DU MINISTERE DE L'EDUCATION NATIONALE AUX EXPERIENCES VIDEuTEX.
C'est notamment l'idée que la télématique (cf.rapport Nora-Mine) pourrait cons-tituer Dour la France un créneau technologique (l'informatique est surtout américai-ne, l'électronique japonaise) qui a conduit en Fr~nce à la décision d'expérimenter rapidement, en vraie grandeur, les divers aspects de l'utilisation du vidéotex inté-ractif mis au point par le Centre Commun d'Etude des Télécommunications et de la Té-lévision (CCETT), organisme commun à TDF et aux PTT.
On assiste actuellement à la multiplication des expérimentations
- CLAIRE à Grenoble et Nantes (informations locales, terminaux dans des lieux publics);
- Lot et Garonne et Alpes de Haute Provence (infom.ations locales et nationales; terminaux dans des lieux publics),
Projet de réseau documentaire autour des CRDP de Bordeaux et Toulouse, - Biarritz (fibres optiques),
- Vélizy-Versailles (terminaux domestiques), - Annuaire électronique d'Ile et Vilaine, - Diverses applications professionnelles etc.a.
Le développement des sociétés de service en vidéotex et des centres serveurs, la mise aux normes vidéotex de certains ordinateurs montre un intér@t évident des pro-fessionnels pour cette technologie. Si on ajoute que les terminaux vidéotex se
diffuse-T~nrt très probablement à travers le pays, on voit se dessiner là constitution d'un réseau qu'on ne pourra ignorer.
- 17f',
-L'intérlt pour l'usager de disposer d'un terminal vidéotex sera à terme alJçmenté par le fait qu'il lui sera possible d'accéder ~ des sources d'infor-mation d~ plus en plus diversifiées. Il pourra en effet se connecter directe-ment ~ des serveurs divers sur simple appel téléphonique accès d'ores et déjà possible à des bases de données type QUESTEL, accès à des serveurs publ~cs ou privés . . . ). Les caOts de ces consultations seront variables: coat de la communication téléphonique dans tous les cas, recOUI~ ou non au réseau TRANSPAC, services gratuits ou payants ••.
En outre, l'adjonction de la carte DIDON au terminal de base permettra, dans un avenir proche, la réception des magazines ANTIOPE.
Conformément à sa mission, la DGT, ma!tresse du réseau commuté, jouera uniquement son rOle de transporteur d'informations.
Le
futur fournisseur d'informations ou de services sera seul responsable et maître de l'informatbn qu'il organisera ainsi que de ses modalités d'accès, notamment financières.Atravers le développ~mentde ce système on risque fort de voir ressurgir le concept ambigu d'école parallèle: rien n'emp@chera la société X d'offrir à des individus ou organismes équipés, l'accès à des programmes éducatifs.
Le Ministère de l'Education Nationale se doit, dans un tel contexte, de définir une politique en s'appuyant sur des expérimentations contralées.
L'enfant, l'adolescent et l'adulte vont se trouver rapidement confrontés à ce qu'il
faut
bien appeler un nouvel environnement technologique.Il
revientl'Education de savoir de manière urgente, comment on pourrait aider cet usager potentiel à acquérir, de façon eritique, la mattrise théorique de ce nouvel outil de communication.
Le groupe de recherche sur les applications éducatives de la télématique de l'INRP, outre les recherches qu'il conduit sur le vidéodisque, l~z différents systèmes de communication interpersonnelle ( téléphone mains libres, téléécriture visiophonie, télé-travail) et les satellites, a inscrit à son plan de travail l'étude du vidéotex intéractif. Le groupe de recherche considère que toutes ces techniques interviennent simultanément dans deux champs d'activité connexes qui sont à la base de l'acte éducatif: le traitement d. l'information et sa trans~ mission d'une part, la communication d'autre part. Leur étude ne peut donc ~tre disjointe sous peine d'aider à la constitution de nouvea~ghettostechnologiques6
A
travers la participation active aux diverses expériencesconduites
dans ces domaines, l'INRP vise à se mettre en mesure d'apprécier les conditions de mise en oeuvre, les modalités d'utilisation en-matière éducative et le degré d'efficacité potentiel du vidéotex, compte-tenu des autres moyens d'information existants, notamment audio-visuels et informatiques.Les résultats attendus de ceS recherches devraient permettre de fonder d'éventuelles décisions de développement concernant les applications éducatives du vidéotex et ses modalités d'emploi.
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-Il. L'EXPERIENCE TELETEL-VELlZY. 2.1- Une expérience de la DGT.
La DGT a mis en place sur les communes de Versailles, Velizy, Jouy en Josas, les Loges en Josas et Buc une expérience pilote de l'utilisation du vidéotex à des-tination du grand public. Pour ce faire, la DGT a :
_ constitué un Centre Informatique (ClTV) ménageant 400 entrées simultanées, destiné à gérer les appels, à fournir des programmee de type arborescent ou à aiguiller automatiquement l'utilisateur sur des centres serveurs distants.
- fait appel à des prestataires divers publics et privés pour la constitution
de services.
- sélectionné un échantillon de 2500 foyers équipés de terminaux Téletel ; cet échantillon correspond à peu près aux caractéristiques ds la population
de la zone incriminée.
- organise' le suivi expérimental de l'expérience.
? 2 - Participation du Ministère de l'Education Nationale
A l'instigation du Secrétariat Général au Gouvernement, le Ministère de l'Education a décidé en 1979 de participer à l'expérience Télétel-Vélizy dans le but initial de faciliter les relations entre les administrations de l'Education et
les usagers.
L'INRP a été chargé de coordonner la production des programmes de
l'Edu-cation :
- ONISEP (information sur les métiers, la scolarité et les concours
adminis-tratifs).
- CNEC (formations offertes par les différents CNEC).
- DAfCO de l'Académie de Versailles (stages organisés dans la région).
- Inspection Académique des Yvelines (organisation scolaire, formations
techno-logiques, renseignements administratifs).
L'INRP a, pour sa part, produit, en collaboration avec des enseignants, un programme expérimental destiné à mettre à la disposition des élèves, enseignants
et de toute personne intéressée des informations d·ordre historique, géographique, économique et social sur les communes intéressées à l'expérience: organisé sous forme arborescente, ce programme est implanté sur le serveur du CITV.
En outre, 19 programmes de la banque des didacticiels produits dans le cadre de l'expérience des 58 lycées, ont été sélectionnés en vue de leur adaptation
sur sup~ortvidéotex. Destinés à @tre implantés sur un serveur commun à l'Education
et au musée de la Villette, ces programmes font actuellement l'objet d'un travail approfondi d'adaptation.
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-Ce travail est nécessité par le fait elle ces logiciels n'ont pas ~ l'origine
été conçus pour un tel usage. L'idéal aurR~été
de pouvoir en élaborer de nouveau. répondant à des objectifs spécifiques et destinés à des populations déterminées ( ex : défavorisés du point de vue de la fréquentation scolaire, isolés, demandeurs de formation non scolarisés, etc ...~ Seul le fait que nous ne disposions pas du temps nécessaire à une telle élaboration a conditionné ce choix.
Le suivi expérimental de l'expérience est assuré par l'INRP : 19 établissemeflts
scolaires de la zone concernée ont été équipés de terminaux (7 lycées et LEP, 9
collèges, l ENI de Versailles et son école d'application), un correspondant Télétel a §té désigné dans chacun de ces établissements.
De plus, S établissements (2 lycées, 2 collèges et l'ENI de Versailles) ont reçu une surdotation en terminaux et en heures de décharge enseignants afin de servir de soutien à des recherches approfondies.
Le suivi et l'évaluation de l'expérience s'organise autour de 4 sous-projets: - Suivi permanent de l'utilisation du vidéotex en milieu scolaire, - évolution des attitudes, te,-,dances et résistances des utilisateurs
en milieu scolaire,
- étude des conditions de réception et d'intégration en milieu domestique des programmes éducatifs,
- évaluation des programmes à vocation pédagogique. En outre, l'INRP:
-conduit des recherches sur la lisibilité, la représentation et la pratique
des procédures intéractives,
- conduit en collaboration avec la DGME du Québec, une étude comparative des systèmes TELETEL français et TELIDDN canadien en vue d'un éventuel échange ultérieur de programmes,
- est partie prenante des activités de coopération internationale conduites en France dans ce domaine, en particulier avec la Finlande et Israël, - contribue activement à la mise en oeuvre et à la définition
de projets du Ministère de l'Education Nationale ( ex: télématique et zones rurales, projet régional d'utilisation combinée des technologies nouvelles .•.
J.
- se propose d'expérimenter le vidéotex français 2' génération ( DRCS,à norme alphagéométrique ... ) en situation éducative, dès que les matériels seront disponibles.
