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Analyse dendrogéomorphologique de glissements pelliculaire dans trois vallées glaciaires des Laurentides (Québec)

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Academic year: 2021

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Analyse dendrogéomorphologique de glissements

pelliculaire dans trois vallées glaciaires des

Laurentides (Québec)

Mémoire

Sébastien Baillargeon

Maîtrise en sciences géographiques

Maîtrise (M.Sc.)

Québec, Canada

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Résumé

L’analyse de photographies aériennes multi-dates (1964, 1981, 1996, 2002) couvrant trois vallées glaciaires encaissées dans le socle cristallin, soit deux vallées situées dans la région de Charlevoix (vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie et vallée du Gros-Bras) et une dans la région de Québec (vallée de la rivière Jacques-Cartier) a permis d’établir une cartographie des glissements pelliculaires qui se sont produits au cours des 50 dernières années. Les travaux d’échantillonnage sur le terrain ont été réalisés au cours de l’été 2010 afin de dater, par les méthodes dendrochronologiques, 13 glissements représentatifs. Après avoir décrit la localisation des glissements pelliculaires dans les trois vallées ainsi que leurs caractéristiques morphologiques, nous avons pu établir des liens entre certains paramètres, les plus longs ayant la pente la plus forte dans la zone de départ. Cette description a permis de produire une classification des glissements en deux grands groupes (à couloir simple et à couloir multiples) ainsi que cinq types décrits en fonction de la configuration des couloirs (linéaire, deltoïde, convergent, divergent, ramifié).

Les données dendrochronologiques ont permis de montrer que la majorité des glissements pelliculaires sesont formés en 1996, année correspondant au «Déluge du Saguenay». Cet événement est survenu les 19 et 20 juillet, un mois qui a connu plusieurs jours consécutifs de précipitations exceptionnelles, nettement supérieures à la moyenne des 30 dernières années. Trois autres années de glissement ressortent des analyses dendrochronologiques, à savoir 1981 et 1986 dans la vallée de la rivière Jacques-Cartier, et 1995 dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. L’hypothèse à l’effet que la formation des glissements pelliculaires pouvait être associée à des événements de précipitations extrêmes a pu aussi être vérifiée dans ces trois cas, bien que le rôle du tonnerre dans leur déclenchement demeure encore hypothétique.

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Table des matières

Résumé... iii

Table des matières ... v

Liste des tableaux ... vii

Liste des figures ... ix

Remerciements ... xi

Introduction ... 1

2. Régions et sites d'étude ... 2

2.1 Caractéristiques géologiques et géomorphologiques ... 2

2.2 Caractéristiques climatiques ... 4

2.3 Caractéristiques biogéographiques ... 4

3. Méthodologie ... 4

3.1 Cartographie ... 4

3.2 Sélection des sites d'étude ... 4

3.3 Échantillonnage dendrochronologique ... 5

3.4 Reconstitution dendrochronologique de l'activité des glissements pelliculaires ... 7

3.5 Analyse des données climatiques ... 7

4. Résultats ... 8

4.1 Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire ... 8

4.1.1 dans la vallée de la Jacques-Cartier ... 8

4.1.2 Dans la vallée du Gros-Bras ... 10

4.1.3 Dans la vallée des Haute-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie ... 10

4.2 Caractéristiques morphologiques des cicatrices de glissement pelliculaire ... 11

4.3 Relations entre les paramètres morphologiques des cicatrices ... 12

4.4 Classification des cicatrices de glissement pelliculaire selon leur forme ... 14

4.5 Datation dendrochronologique des cicatrices de glissement pelliculaire ... 16

4.5.1 Dans la vallée de la Jacques-Cartier ... 16

4.5.2 Dans la vallée du Gros-Bras. ... 18

4.5.3 Dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. ... 19

5. Discussion ... 20

5.1 Relation entre les précipitations exceptionnelles et les glissements pelliculaires ... 20

(6)

vi

5.3 Processus géomorphologiques secondaires et succession écologique après la formation d'un

glissement pelliculaire ... 22

5.4 Caractéristiques permettant de distinguer les glissements pelliculaires des autres types de mouvements de masse ... 24

5.5 Sécurité civile ... 25

Conclusion ... 26

Références ... 27

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Liste des tableaux

Tableau 1: Nombre d'arbres échantillonnés par espèce, dans chacun des glissements, dans chacune des trois vallées et dans l'ensemble de cette étude... 6 Tableau 2: Caractéristiques morphologiques des cicatrices de glissement pelliculaire. ... 12 Tableau 3: Précipitations quotidiennes sous forme de pluie et activité orageuse enregistrées du 4 au 6 juillet 1986 à la station Forêt-Montmorency (MDDEP, 2011). ... 21 Tableau 4: Précipitations quotidiennes sous forme de pluie et activité orageuse enregistrées du 22 au 25 juin 1981 à la station Forêt-Montmorency (MDDEP, 2011)... 21

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Liste des figures

Figure 1: Localisation des parcs nationaux où se trouvent les vallées de la Jacques-Cartier, du Gros-Bras et des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. ... 3 Figure 2: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A), centre (B) et sud (C) de la vallée de la Jacques-Cartier. ... 9 Figure 3: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A) et sud (B) de la vallée du Gros-Bras. ... 10 Figure 4: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A) et sud (B) de la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. ... 11 Figure 5: Relations entre la pente et la longueur (A), la pente et la largeur (B) et entre la longueur et la largeur (C) des cicatrices de glissement pelliculaire. ... 13 Figure 6: Classification des cicatrices de glissement pelliculaire selon leur forme. ... 14 Figure 7: Histogramme des fréquences absolues (A à H) de bois de réaction (bâtonnets orangés) et des cicatrices d'impact (bâtonnets bleus) dans chacune des cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée de la Jacques-Cartier. Dans chacun des sites, le n correspond au nombre d'arbres échantillonnés. Le nombre de sections transversales est indiqué entre parenthèses. Les bâtonnets peuvent représenter un nombre d'événements supérieur au nombre de sections transversales, car une seule section peut compter plusieurs cicatrices correspondant à autant d'événements distincts. ... 17 Figure 8: Histogramme des fréquences absolues (A et B) de bois de réaction (bâtonnets orangés) et des cicatrices d'impact (bâtonnets bleus) dans chacune des cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée du Gros-Bras. Dans chacun des sites, le n correspond au nombre d'arbres échantillonnés. Le nombre de sections transversales est indiqué entre parenthèses. Les bâtonnets peuvent représenter un nombre d'événements supérieur au nombre de sections transversales, car une seule section peut compter plusieurs cicatrices correspondant à autant d'événements distincts. ... 18 Figure 9: Histogramme des fréquences absolues (A à C) de bois de réaction (bâtonnets orangés) et des cicatrices d'impact (bâtonnets bleus) dans chacune des cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Dans chacun des sites, le n correspond au nombre d'arbres échantillonnés. Le nombre de sections transversales est indiqué entre parenthèses. Les bâtonnets peuvent représenter un nombre d'événements supérieur au nombre de sections transversales, car une seule section peut compter plusieurs cicatrices correspondant à autant d'événements distincts. ... 19 Figure 10: Zone terminale de la cicatrice de glissement J-C 2 (A) et surface de glissement polie et dénudée de la cicatrice de glissement RFL-1 (B). ... 25

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Remerciements

Je tiens à remercier mon directeur de recherche, Patrick Lajeunesse, pour son encadrement, ses encouragements et sa très grande disponibilité tout au long de mes études. Je remercie également ma co-directrice Louise Filion pour ses conseils et sa disponibilité autant en laboratoire que sur le terrain. M. André Robitaille m'a alimenté de ses critiques constructives tout au long de cette étude et je lui en suis reconnaissant.

Mes remerciements les plus sincères vont aussi à Étienne Dagenais du Fort, Jean-François Verville et Neil Marchand pour leur aide précieuse sur le terrain et leur bonne humeur, malgré la canicule et les maringouins.

Je remercie également Rémi Larochelle et France Hovington du centre GéoStat ainsi qu'Ann Delwaide pour ses conseils et son aide au Laboratoire de dendrochronologie.

Ma reconnaissance va également à Miriane Tremblay (Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie), Sandra Garneau (Parc national des Grands-Jardins) et Nathalie Rivard (Parc national de la Jacques-Cartier) pour leur accueil sur le terrain et le soutien qu’elles nous ont accordé afin de faciliter nos travaux dans les parcs nationaux.

Enfin, un gros merci à ma famille et à mes amis pour leur support et leur encouragement tout au long de mes études.

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Introduction

Les glissements pelliculaires sont des décrochements superficiels affectant la mince couche de débris minéraux et la couche organique recouvrant les versants rocheux en pente raide (≥35°) (Dionne et Filion, 1984; Dubois et Robitaille, 1989; Quinty et Filion, 1989). Par suite d'une saturation en eau du matériel, un paquet de débris se détache du haut du versant et glisse brusquement vers le bas de la pente, dégageant ainsi un étroit couloir dans le tapis végétal et mettant à nu le substrat rocheux (Dionne et Filion, 1984). Ce type de phénomène fait partie des glissements translationnels d'après la classification des glissements de terrain de Clague (2007). Les glissements pelliculaires se produisent sur un plan bien défini et n'impliquent pas de déplacement de matériel sous forme visqueuse comme dans le cas des coulées de débris.

À ce jour, les glissements pelliculaires ont surtout fait l'objet d'études descriptives par des auteurs qui utilisent des appellations souvent différentes. Par exemple, Wentworth (1943) a décrit aux Îles Hawaii un type de glissement qu'il nomme soil avalanches. Flaccus (1959) a décrit des glissements dans les Montagnes Blanches du New Hampshire qu'il nomme debris avalanches, tandis que Bogucki (1977), dans les Adirondacks, a décrit des mouvements semblables qu'il a nommés debris slides. Au Québec, des travaux sur les glissements pelliculaires ont été réalisés sur la Côte-Nord du Saint-Laurent (Dionne et Filion, 1984), dans le nord du Québec sur des drumlins en bordure du lac Minto (Quinty et Filion, 1989), ainsi que dans la vallée de la rivière Jacques-Cartier (Dubois et Robitaille, 1989). Les auteurs de ces études s'entendent sur le fait que les glissements pelliculaires se produisent sur des versants en pente raide et que leur déclenchement est associé à des événements de pluie de forte intensité.

Les méthodes dendrogéomorphologiques ont été utilisées avec succès pour dater différents types de mouvement de masse, en particulier dans les régions tempérées et boréales, où les processus géomorphologiques et la forêt interagissent dans la dynamique des versants (Filion et Gärtner, 2010). Au Québec les avalanches (Dubé et al., 2004; Germain et al., 2005), les avalanches de neige mouillée (Larocque et al., 2001), les coulées de débris (Jacob, 2001) et les glissements de terrain (Filion et al., 1991), par exemple, sont tous des phénomènes qui ont été étudiés grâce à ces méthodes. Ces dernières n'ont toutefois pas encore été testées pour dater des glissements pelliculaires.

L'est du Québec, en particulier les hautes terres de la Réserve faunique des Laurentides et les régions limitrophes de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent, a été marqué par un épisode de pluies diluviennes survenu en juillet 1996 connu sous l'appellation de «Déluge du Saguenay». Ces précipitations abondantes ont causé la formation de nombreux mouvements de masse, notamment dans le massif des Laurentides, au nord de Québec. Au cours de l'été 2010, nous avons entrepris une étude de certains de ces glissements,

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2

afin d'évaluer le lien entre des événements de précipitation exceptionnels et la formation de glissements pelliculaires. Elle a été réalisée à proximité ou au sein de trois parcs nationaux, dans trois vallées des Laurentides de Québec (Figure 1).

Les objectifs de cette étude sont (1) de cartographier les cicatrices de glissement pelliculaire dans trois vallées glaciaires (Jacques-Cartier, Gros-Bras et Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie) des Laurentides de Québec, et de décrire leurs caractéristiques morphologiques, (2) d'effectuer une datation précise de certaines cicatrices représentatives à l'aide des méthodes dendrochronologiques et, une fois les datations obtenues, d'évaluer la relation entre certains événements de précipitation exceptionnels et le déclenchement des glissements ainsi datés et enfin, (3) de contribuer à une meilleure compréhension de la dynamique des versants après la formation d'un glissement pelliculaire.

2. Régions et sites d'étude

2.1 Caractéristiques géologiques et géomorphologiques

Les vallées de la Jacques-Cartier, du Gros-Bras et des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie sont situées respectivement à 50 km au nord de Québec, 33 km au ouest de Baie Saint-Paul et 35 km au nord-ouest de La Malbaie (Figure 1). Ces trois vallées font partie du horst de la Jacques-Cartier délimité au sud par les basses terres du Saint-Laurent et au nord par le graben du Saguenay (Duberger et al., 1991). Le massif des Laurentides est composé de roches cristallines et cristallophylliennes (granite, gneiss, anorthosite, monzonite, syénite) de la province de Grenville (Cailleux et Dionne, 1972).

Le massif des Laurentides a été recouvert d'une épaisse couche de glace lors du dernier maximum glaciaire du Wisconsinien, vers 20 000 cal BP (Dyke, 2004) La fonte de la glace a débuté il y a environ 18 000 cal BP et elle s'est poursuivie jusqu'à l'Holocène moyen, vers 6 500 cal BP dans la région de Schefferville. La partie sud du massif des Laurentides était libre de glace vers 12 700 cal BP. L'abrasion produite par l'écoulement glaciaire a contribué à façonner des versants rocheux aux surfaces polies, des pentes fortes et des escarpements (Dubois et Robitaille, 1989). Les dépôts de surface qui tapissent le fond des vallées sont surtout des sables et des graviers fluvio-glaciaires et, sur les versants, un till mince (Dy et Payette, 2007). Le dénivelé moyen est de 495 m dans la vallée de la Jacques-Cartier, de 285 m dans la vallée du Gros-Bras et de 510 m dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

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Figure 1: Localisation des parcs nationaux où se trouvent les vallées de la Jacques-Cartier, du Gros-Bras et des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

(16)

4

2.2 Caractéristiques climatiques

La température moyenne annuelle dans le secteur d’étude est de 0°C (Environnement Canada, 2012) Les précipitations atteignent 1000 mm/année en moyenne, sauf dans la vallée de la Jacques-Cartier qui en reçoit davantage, soit 1500 mm/année en moyenne (Environnement Canada, 2012). Les données de la station Forêt-Montmorency (1965-2003) indiquent que les vents dominants sont en provenance du nord-ouest.

2.3 Caractéristiques biogéographiques

La toposéquence végétale caractéristique des Laurentides de Québec comprend la sapinière à bouleau jaune ou la bétulaie à bouleau jaune dans le bas des versants, la sapinière à bouleau blanc à mi-versant tandis que les hauts sommets environnants font place à la pessière à lichens. Cette toposéquence se combine à des effets d'altitude. Ainsi, tout le secteur nord de la vallée du Gros-Bras, le plus élevé en altitude, fait partie du domaine de la pessière à lichens où l'épinette noire domine nettement.

3. Méthodologie

3.1 Cartographie

La cartographie des cicatrices de glissement pelliculaire a été effectuée à l'aide du logiciel ArcGIS 10. Quatre séries de photographies aériennes ont été utilisées à cette fin, celles de 1964 (1: 15 840), de 1981 (1: 40 000), de 1996 (1: 40 000) et de 2002 (1: 15 000). Les caractéristiques morphologiques (longueur, largeur) des cicatrices de glissement pelliculaire ont également été calculées à partir d'ArcGIS 10.

3.2 Sélection des sites d'étude

À partir des travaux de photo-interprétation réalisés par Dubois et Robitaille (1989) dans le Parc national de la Jacques-Cartier, huit glissements pelliculaires ont été sélectionnés en vue de l'échantillonnage sur le terrain. Deux de ces glissements pelliculaires (J-C 7 et J-C 9) ont été cartographiés par Dubois et Robitaille en 1989. Les six autres sont postérieurs à cette étude. Trois glissements pelliculaires situés dans le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie et deux dans la vallée du Gros-Bras ont aussi été

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retenus. L'accessibilité a été un critère de sélection important, car les glissements pelliculaires se trouvent souvent dans des secteurs éloignés des routes et ils se produisent sur des versants en pente raide qui parfois compliquent l'accès. L'âge approximatif des cicatrices de glissement déduit de la photo-interprétation multidates (1964, 1981, 1996 et 2002) a également été un facteur qui a orienté le choix des sites d'étude. Les 13 glissements étudiés ont été retenus en raison du nombre élevé d'arbres portant des dommages associés à la formation de glissements pelliculaires, comme l'inclinaison du tronc et les cicatrices laissées par l'impact du matériel grossier en mouvement. Les données obtenues de la cicatrice de glissement RFL-1 qui a fait l'objet d'une étude distincte et plus détaillée (Dagenais Du Fort, 2010) ont été intégrées à notre recherche, ce qui explique le nombre plus élevé d'échantillons prélevés dans ce site.

3.3 Échantillonnage dendrochronologique

L'échantillonnage des arbres vivants inclinés ou porteurs de cicatrices d'impact a été fait en prélevant des sections transversales au niveau de ces dommages sur le tronc. Ce sont surtout des conifères (n=168) qui ont été échantillonnés, mais aussi des arbres feuillus (n=42), en particulier dans les glissements où les conifères étaient peu abondants (Tableau 1).

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6

Tableau 1: Nombre d'arbres échantillonnés par espèce, dans chacun des glissements, dans chacune des trois vallées et dans l'ensemble de cette étude.

Vallée de la Jacques-Cartier

Vallée du Gros-bras

Vallée des Hautes-

Gorges-de-la-Rivière-Malbaie

Non générique Nom scientifique J-C 1 J-C 2 J-C 3 J-C 4 J-C 5 J-C 7 J-C 8 J-C 9 Total J-C G-J 1 RFL 1 Total G-B H-G 1 H-G 2 H-G 3 Total H-G Grand total

Sapin baumier Abies balsamea 11 3 10 8 12 2 4 2 52 14 39 53 10 5 7 22 127

Bouleau jaune Betula alleghaniensis 0 0 0 3 0 4 6 0 13 0 0 0 0 3 3 6 19

Épinette blanche Picea glauca 2 0 1 1 0 1 3 4 12 2 0 2 1 2 11 14 28

Érable à sucre Acer saccharum 0 3 0 0 0 4 1 4 12 0 0 0 0 0 0 0 12

Cèdre Thuja occidentalis 0 3 0 0 0 0 0 5 8 0 0 0 0 0 0 0 8

Bouleau blanc Betula papyrifera 0 3 0 1 0 0 0 0 4 0 0 0 0 2 0 2 6

Peuplier faux-tremble Populus tremuloides 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 0 4 0 4 5

Épinette noire Picea mariana 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 4 0 0 0 0 4

Pin blanc Pinus strobus 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 1 1

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Les arbres échantillonnés se trouvaient le long de la frange forestière bordant la surface de glissement, le plus souvent dans la zone terminale mais parfois dans la zone de glissement, plus haut dans le versant. Cette méthode d'échantillonnage a été utilisée avec succès pour dater les avalanches de neige (Boucher et al., 2003; Germain et al., 2009). Au total, 210 arbres vivants mais endommagés (inclinaison de la tige ou cicatrices d'impact) ont été échantillonnés dans l'ensemble des 13 cicatrices de glissement pelliculaire (minimum: 11; maximum: 44).

3.4 Reconstitution dendrochronologique de l'activité des

glissements pelliculaires

Les sections transversales ont été finement poncées et analysées en laboratoire. Le dénombrement des cernes de croissance a été fait le long de deux rayons, sous une loupe binoculaire (grossissement de 6x à 40x). Les indicateurs retenus pour la reconstitution historique des glissements pelliculaires sont les cicatrices d'impact et les séquences de bois de réaction de plus de deux ans. Les séquences de bois de réaction présentes dans les 20 premiers cernes de croissance (près de la moelle) n'ont pas été considérées, car les tiges de petit diamètre sont plus susceptibles de subir des déformations sur des versants en pente forte (Johnson, 1987; Dubé et al. 2004). Les changements marqués dans la direction du bois de réaction ont été considérés comme des événements distincts. Les données ont été compilées pour chaque glissement pelliculaire sous la forme d'un histogramme de fréquence absolue en distinguant le bois de réaction et les cicatrices d'impact. La correction des données à l'aide de fréquences pondérées (relatives) des réponses annuelles (Shroeder, 1978), normalement appliquée dans ce genre d'étude, n'a été effectuée en raison du nombre restreint d'échantillons dans certains glissements.

3.5 Analyse des données climatiques

Les données de précipitations journalières (1964-2002) proviennent des stations Forêt-Montmorency (23 km à l'est de la vallée de la Jacques-Cartier), La-Galette (dans la vallée du Gros-Bras) et Lac Ha!Ha! (26 km à l'ouest de la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie) (MDDEP, 2011). Ces données ont été utilisées afin de vérifier la relation entre les événements de précipitation exceptionnels et la formation de glissements pelliculaires durant les années identifiées grâce aux méthodes dendrochronologiques. Pour chacune des années associées à la formation d'un glissement pelliculaire, les événements de précipitation retenus ont une durée variant entre 2et 4 journées consécutives et sont les plus importants de l'année.

(20)

8

4. Résultats

4.1 Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire

4.1.1 Dans la vallée de la Jacques-Cartier

Les travaux de photo-interprétation ont permis de localiser 25 cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée de la Jacques-Cartier (Figure 2A-C). La majorité des cicatrices (23 des 25) sont situées sur le versant ouest de la vallée. De plus, elles sont généralement groupées, par exemple dans le secteur nord où se trouvent les cicatrices J-C 7 et J-C 9 (Figure 2A) et concentrées dans certains secteurs où l'on peut retrouver jusqu'à 14 cicatrices dans un rayon de 4,6 km (Figure 2B). On trouve toutefois quelques cicatrices isolées comme J-C 2 dans le secteur nord (Figure 2A) et J-C 8 dans le secteur sud (Figure 2C).

(21)

Figure 2: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A), centre (B) et sud (C) de la vallée de la Jacques-Cartier.

(22)

10

4.1.2 Dans la vallée du Gros-Bras

Dans la vallée du Gros-Bras, six cicatrices de glissement pelliculaire ont été identifiées dans les secteurs à l'étude, toutes sur le versant ouest (Figure 3A et B). La cicatrice RFL-1 se trouve dans le secteur nord, près de la limite est de la Réserve faunique des Laurentides (Figure 3A) et celle de G-J 1 dans le secteur sud, à la limite est du Parc national des Grands-Jardins (Figure 3B).

Figure 3: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A) et sud (B) de la vallée du Gros-Bras.

4.1.3 Dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie

Dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, quatre cicatrices de glissement pelliculaire ont été localisées dans le secteur à l'étude (Figure 4A et B). Elles y sont moins nombreuses que dans les deux autres vallées, mais on les trouve tant sur le versant est (H-G 1 et H-G 2, Figure 4B) que sur le versant ouest (H-G 3, Figure 4A) de la vallée, contrairement aux deux autres vallées.

(23)

Figure 4: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A) et sud (B) de la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

4.2 Caractéristiques morphologiques des cicatrices de

glissement pelliculaire

Les cicatrices de glissement pelliculaire comprennent trois zones distinctes: 1) la zone de départ, 2) la zone de glissement et 3) la zone terminale. La zone de départ correspond à l'endroit où le décrochement se produit, dans le tiers supérieur de la cicatrice. La zone de glissement est la plus étendue et elle est caractérisée par la mise à nu du substrat rocheux suite à la descente de matériel vers le bas de la pente. La zone terminale correspond au tiers inférieur de la cicatrice, généralement dans le bas du versant où le matériel (débris minéraux et organiques, troncs d'arbre) s'accumule en forme d'éventail ou de bourrelet pouvant atteindre une hauteur de 1,5 m à 4 m.

Il existe des différences importantes entre les cicatrices de glissement en ce qui a trait à leurs caractéristiques morphologiques (Tableau 2).

(24)

12

Tableau 2: Caractéristiques morphologiques des cicatrices de glissement pelliculaire.

Glissement

Pente (tiers supérieur) (°) Longueur (m) Largeur (m)

J-C 1

41

455,9

124,5

(2)

J-C 2

22,6

(1)

408,9

49,6

J-C 3

32,1

219,9

42

J-C 4

35,9

307,3

49,2

J-C 5

30,5

375,7

57

J-C 7

32,1

570,5

50

J-C 8

29,6

340,3

50,6

J-C 9

42,4

517,1

46,8

H-G 1

35,8

140,1

29,3

(1)

H-G 2

35,1

135,3

(1)

31,4

H-G 3

44,4

(2)

617

(2)

39,6

G-J 1

37,8

234.6

37,3

RFL-1

24,6

297,3

97,4

Moyenne

34,2

355,4

54,2

(1) En italique : valeurs minimums

(2) En caractères gras : valeurs maximums

La pente moyenne dans la zone de départ (tiers supérieur) est de 34,15°. La valeur la plus élevée (44,4°) a été obtenue dans un des glissements de la vallée des Hautes-Gorges (H-G 3) qui se caractérise par une zone de départ située très haut dans le versant. La valeur minimum (22,6°) a été obtenue dans 1 des 8 glissements de la vallée de la Jacques-Cartier (J-C 2).

La longueur moyenne des cicatrices de glissement est de 355,3 m. La cicatrice la plus longue (H-G 3) mesure 617 m et la plus courte (H-G 2) 135,3 m, toutes deux dans la vallée des Hautes-Gorges.

La largeur moyenne des cicatrices est de 54,2 m, la plus large (J-C 1) mesurant 124,5 m et la plus étroite (H-G 1) faisant moins de 30 m. La cicatrice la plus large correspond à un glissement de type ramifié (section 4.4).

4.3 Relations entre les paramètres morphologiques des

cicatrices

Les relations entre la pente dans la zone de départ et la taille (longueur et largeur) des cicatrices ont été évaluées. Dans tous les cas, une pente dont l'angle est supérieure à 40° est associée à une cicatrice dont

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la longueur est supérieure à la moyenne (355,4 m) (Figure 5A). Notons que le glissement H-G 3 qui a la pente la plus forte dans la zone de départ est celui qui a laissé la cicatrice la plus longue.

La largeur des cicatrices n'est pas influencée par la pente. Les cicatrices ont toutes une largeur comprise entre 20 m et 60 m, indépendamment de la pente (Figure 5B), hormis RFL-1 et J-C 1, qui ont une largeur nettement supérieure à la moyenne (54,2 m). Elles correspondent à deux types particuliers de glissement (deltoïde et ramifié, section 4.4), moins fréquents et plus larges que la moyenne (Figure 6).

La largeur des cicatrices n'est pas en lien non plus avec leur longueur (Figure 5C). La cicatrice la plus longue (H-G 3) a une largeur parmi les plus faibles.

Figure 5: Relations entre la pente et la longueur (A), la pente et la largeur (B) et entre la longueur et la largeur (C) des cicatrices de glissement pelliculaire.

J-C 2 J-C 7 H-G 3 0 200 400 600 800 0 10 20 30 40 50 lo n gu e u r (m )

Pente (tiers supérieur) (°)

J-C 1 J-C 2 H-G 3 RFL-1 0 50 100 150 0 10 20 30 40 50 Lar ge u r ( m )

Pente (tiers supérieur) (°)

J-C 1 H-G 1 H-G 3 RFL-1 0 50 100 150 0 100 200 300 400 500 600 700 lar ge u r ( m ) longueur (m) A) C) B)

(26)

14

4.4 Classification des cicatrices de glissement pelliculaire selon leur forme

Une classification des cicatrices de glissement pelliculaire a été développée afin de tenir compte de l'ensemble des formes, telles que vues en plan (Figure 6). On distingue deux grands groupes, à savoir les glissements à couloir simple et les glissements à couloirs multiples.

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Le premier groupe (à couloir simple) comprend les glissements linéaires et les glissements deltoïdes. Les glissements linéaires sont de loin les plus fréquents, représentant plus de 90% des glissements observés. Ils se produisent généralement sur des versants à topographie régulière et forment une cicatrice longue et étroite. Les glissements deltoïdes se produisent sur des versants convexes. La zone de départ est très étroite et la cicatrice s'élargit progressivement vers le bas du versant. Les plus grosses cicatrices de glissement pelliculaire correspondent à ce type de glissement.

Le deuxième groupe (à couloirs multiples) comprend les glissements convergents, les glissements divergents et les glissements ramifiés. Les glissements convergents sont en réalité deux glissements linéaires dont les couloirs se rejoignent au milieu ou dans le bas de la pente. Les glissements divergents empruntent, vers le bas de la pente, des couloirs distincts qui ont chacun leur zone d'accumulation. Ils se produisent en présence d'un obstacle majeur au milieu de la zone de glissement, comme par exemple une butte rocheuse. Les glissements ramifiés sont très rares, mais ils sont généralement de grande taille et comprennent plusieurs couloirs qui se forment en réponse à la topographie irrégulière du versant.

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16

4.5 Datation dendrochronologique des cicatrices de glissement

pelliculaire

4.5.1 Dans la vallée de la Jacques-Cartier

Au total, 130 sections transversales provenant de 101 arbres ont été utilisées afin de dater les huit cicatrices de glissement pelliculaire étudiées dans la vallée de la Jacques-Cartier (Tableau 1). La majorité des dommages causés aux arbres sont associés à des glissements pelliculaires survenus en 1996. Les arbres en bordure des cicatrices des glissements J-C 1, J-C 2, J-C 4, J-C 5 et J-C 8 montrent un nombre maximum des deux types de dommages en 1996, qui traduisent une activité géomorphologique importante (Figure 7A, B, D, E et G). En plus, la couverture végétale formant la régénération, composée principalement d'arbustes et de bouleau jaune dont le diamètre de la tige est inférieur à 10 cm, en est à un stade relativement similaire dans tous les sites, ce qui suggère que tous ces mouvements de masse sont synchrones. Toutes ces cicatrices de glissement sont d'ailleurs absentes sur les photographies aériennes datant du 31 mai 1996, étant postérieurs à cette date.

Dans la cicatrice de glissement J-C 3, les dommages (cicatrices et bois de réaction) aux arbres sont associés à deux années, à savoir 1996 et 2002 (Figure 7C). La recolonisation végétale semble en être au même stade (taille des arbustes, diamètre des tiges) que dans les cicatrices de glissement datant de 1996. Ce glissement a probablement eu lieu en 1996 et le pic secondaire de 2002 correspondrait à un autre type de mouvement, probablement des avalanches de neige (section 5.3). Le glissement J-C 1 présente également un pic secondaire en 2002 associé à des réajustements survenus après le glissement de 1996. Les cicatrices J-C 7 et J-C 9 sont les plus anciennes cicatrices datées dans cette vallée, s'étant formées respectivement en 1982 (Figure 7F) et en 1986 (Figure 7H). La recolonisation végétale est d'ailleurs plus avancée dans ces cicatrices que dans celles datant de 1996. L'ensemble de la surface de glissement est recouverte de mousses et de jeunes feuillus s'y sont installés sur toute la largeur.

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Figure 7: Histogramme des fréquences absolues (A à H) de bois de réaction (bâtonnets orangés) et des cicatrices d'impact (bâtonnets bleus) dans chacune des cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée de la Jacques-Cartier. Dans chacun

des sites, le n correspond au nombre d'arbres échantillonnés. Le nombre de sections transversales est indiqué entre parenthèses. Les bâtonnets peuvent représenter un nombre d'événements supérieur au nombre de sections transversales,

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4.5.2 Dans la vallée du Gros-Bras.

Les deux cicatrices de glissement pelliculaire (G-J 1 et RFL-1) étudiées dans la vallée du Gros-Bras ont été datées à l'aide de 84 échantillons provenant de 60 arbres (Tableau 1). Les dommages causés aux arbres résultent d'événements survenus en 1996 dans les deux cas (Figure 8A et B).

Figure 8: Histogramme des fréquences absolues (A et B) de bois de réaction (bâtonnets orangés) et des cicatrices d'impact (bâtonnets bleus) dans chacune des cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée du Gros-Bras. Dans chacun des sites, le n correspond au nombre d'arbres échantillonnés. Le nombre de sections transversales est indiqué

entre parenthèses. Les bâtonnets peuvent représenter un nombre d'événements supérieur au nombre de sections transversales, car une seule section peut compter plusieurs cicatrices correspondant à autant d'événements distincts.

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4.5.3 Dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

Les trois cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie ont été datées à l'aide de 61 sections transversales provenant de 49 arbres (Tableau 1). Les glissements H-G 1, H-G 2 et H-G 3 se sont produits en 1996, à en juger par le pic de dommages enregistrés cette année (Figure 9A, B, C). Le glissement H-G 3 présente un second pic de dommage en 1995 (Figure 9C).

Figure 9: Histogramme des fréquences absolues (A à C) de bois de réaction (bâtonnets orangés) et des cicatrices d'impact (bâtonnets bleus) dans chacune des cicatrices de glissement pelliculaire dans la vallée des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Dans chacun des sites, le n correspond au nombre d'arbres échantillonnés. Le nombre de sections transversales

est indiqué entre parenthèses. Les bâtonnets peuvent représenter un nombre d'événements supérieur au nombre de sections transversales, car une seule section peut compter plusieurs cicatrices correspondant à autant d'événements

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5. Discussion

5.1 Relation entre les précipitations exceptionnelles et les

glissements pelliculaires

La relation pouvant exister entre les événements de précipitation exceptionnels et le déclenchement des glissements pelliculaires au Québec a été discutée dans des travaux antérieurs (Dionne et Filion 1984; Dubois et Robitaille 1989; Quinty et Filion 1989).

Les précipitations tombées sur le massif des Laurentides au cours du mois de juillet 1996 ont été exceptionnelles, représentant près de trois fois (2,75 fois) les précipitations normales. En effet, 386,1 mm de pluie ont été enregistrés en juillet 1996 à la station du Lac-Ha!Ha!, alors que les précipitations de juillet sont de 140,3 mm en moyenne (période 1975-2005, MDDEP, 2011).

Pendant le déluge du Saguenay, un total de 88 mm de pluie a été enregistré à la station Forêt-Montmorency (19 juillet 1996), 134,6 mm à la station La-Galette (20 juillet 1996) et 248,9 mm à la station du Lac-Ha!Ha! (20 juillet 1996). Le suivi de ces précipitations abondantes survenues en quelques jours est important pour bien saisir l'ampleur du phénomène. La station Forêt-Montmorency a enregistré 88 mm de pluie durant la seule journée du 19 juillet, mais aucune précipitation la journée suivante. À la station La-Galette, il est tombé 96,5 mm de pluie le 19 juillet 1996 et 38,1 mm la journée suivante, ce qui fait un total de 134,6 mm. La station Lac-Ha!Ha! a reçu 172,7 mm de pluie le 19 juillet 1996 et 76,2 mm le 20 juillet, pour un total de 248,9 mm en deux jours. Ces quantités exceptionnelles de pluie tombées en deux jours sont vraisemblablement à l'origine de la formation de 9 des 13 cicatrices de glissement pelliculaire dans les trois vallées que nous avons étudiées (J-C 1, J-C 2, J-C 4, J-C 5, J-C 8, H-G 1, H-G 2, G-J 1 et RFL-1).

5.2 Relation entre l’activité orageuse (tonnerre) et les

glissements pelliculaires

Il est possible que certains glissements pelliculaires se soient déclenchés suite à une série de plusieurs jours de pluie se terminant par des orages avec tonnerre. Cette hypothèse a déjà été mise de l'avant par Dubois et Robitaille (1989). Les vibrations causées par le tonnerre sont amplifiées dans les vallées très encaissées, ce qui pourrait représenter un élément déclencheur de ces mouvements de masse dans un matériel déjà saturé en eau.

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La cicatrice de glissement J-C 9 s'est formée au cours de l’été 1986 (Figure 7H). Or, en 1986, les précipitations sous forme de pluie les plus abondantes sont survenues au début de juillet, le maximum ayant été atteint le 6 juillet (Tableau 3).

Tableau 3: Précipitations quotidiennes sous forme de pluie et activité orageuse enregistrées du 4 au 6 juillet 1986 à la station Forêt-Montmorency (MDDEP, 2011).

Station Forêt-Montmorency 1986-07-04 1986-07-05 1986-07-06 Total

Précipitations (mm) 21,4 0,8 67,8 90

Activité orageuse non non Oui

Quant à l'activité orageuse, le tableau 3 montre qu'un orage a eu lieu lors de la journée du 6 juillet alors que le sol était probablement déjà saturé en eau. Le glissement J-C 9 a donc pu se produire le 6 juillet 1986, mais si elles fournissent une année calendaire, les méthodes dendrogéomorphologiques ne fournissent pas de date précise.

Un scénario similaire peut être envisagé pour la formation de la cicatrice de glissement J-C 7. Les données dendrochronologiques montrent un pic d'activité dans le versant deux années consécutives, soit en 1981 et en 1982 (Figure 7F). Comme ce glissement est déjà visible sur les photographies aériennes prises le 5 octobre 1981, il se serait formé cette même année et non en 1982, année qui montre pourtant un pic de réponses des arbres à l'activité dans le versant.Cette situation s'explique par le fait que les cicatrices de glissement deviennent des endroits très propices aux mouvements secondaires et ponctuels durant les années suivant un décrochement. Le matériel minéral et la couche organique de surface peuvent en effet se trouver dans un état d'équilibre précaire dans le milieu nouvellement ouvert par un glissement pelliculaire, ce qui se traduit par la présence de dommages (bois de réaction) chez les arbres croissant sur la surface de glissement ou à proximité de celle-ci. Cet exemple montre l'importance des sources de données multiples et leur complémentarité dans l'interprétation de ces mouvements de masse. Les pluies les plus abondantes de l'année 1981 sont survenues du 22 au 25 juin (Tableau 4).

Tableau 4: Précipitations quotidiennes sous forme de pluie et activité orageuse enregistrées du 22 au 25 juin 1981 à la station Forêt-Montmorency (MDDEP, 2011).

Bien que la journée du 22 juin 1981 ait été très pluvieuse (45,6 mm), c'est au cours de la journée du 25 juin qu'une activité orageuse a été rapportée.

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Le glissement H-G 3 représente un cas similaire à celui de J-C 7. Les données dendrochronologiques montrent aussi un pic d'activité dans le versant deux années consécutives, soit en 1995 et 1996 (Figure 9C). Comme ce glissement est déjà visible sur les photographies aériennes prises le 2 juin 1996, il se serait formé en 1995 et non en 1996, année qui montre pourtant un pic de réponses des arbres à l'activité dans le versant. De nombreux mouvements isolés se sont produits en 1996 dans le versant, vraisemblablement en réponse aux pluies exceptionnelles de juillet 1996. Cette cicatrice de glissement se serait donc formée en 1995 et de nombreux mouvements secondaires et ponctuels se seraient produits dès l'année suivante, selon un scénario similaire à celui décrit pour la cicatrice de glissement J-C 7.

Le seul événement de précipitation abondante en 1995 (66 mm) est celui du 30 octobre, enregistré à la station La-Galette (MDDEP, 2011). Aucune activité orageuse n'est rapportée cette journée, car les données pluviométriques sont incomplètes. Il est possible qu'un orage très localisé ait provoqué ces 66 mm de pluie, aucune précipitation abondante n'ayant été enregistrée aux stations Forêt-Montmorency et Lac-Ha!Ha!. Le lien entre l'activité orageuse et le déclenchement des glissements pelliculaires est difficile à établir car seulement deux des treize cicatrices de glissement pourraient découler d'une activité orageuse. Cette relation n'est donc pas parfaitement établie et elle demeure pour l'instant hypothétique.

5.3 Autres processus géomorphologiques et succession

écologique après la formation d'un glissement pelliculaire

Après un glissement pelliculaire, l'ouverture créée dans le couvert forestier fait de la surface de glissement un endroit propice à d'autres phénomènes de versant. Les données dendrochronologiques ont en effet permis de montrer que plusieurs cicatrices d'impact ou séquences de bois de réaction se sont formées dès l'année suivant un glissement (section 5.4).

Prenons, par exemple, le cas de la cicatrice de glissement H-G 2 (Figure 9B). Les années qui correspondent aux dommages causés aux arbres se répartissent comme suit: 5 durant la décennie 1986-1995, 7 en 1996 soit l'année où s'est produit ce glissement et 16 durant la décennie 1997-2006. Cette augmentation des mouvements de masse après un glissement pelliculaire caractérise la presque totalité des cicatrices étudiées, car d'autres processus entrent en activité sur le versant et créent une grande instabilité. De petits blocs et des graviers déposés en équilibre instable sur d'autres roches ou sur la roche en place suggèrent la formation récente de petites avalanches de neige très localisées.

Le cas de la cicatrice J-C 3 est aussi un bon exemple de milieu propice à ce phénomène. Survenu en 1996 (Figure 7C), ce glissement a été suivi de mouvements secondaires, surtout en 2002. Il s'agit vraisemblablement d'une avalanche de neige qui aurait causé beaucoup de dommages aux arbres. La

(35)

première cohorte de bouleau jaune, l’espèce recolonisatrice de la zone terminale, est formée de tiges complètement couchées au sol dont la tête pointe vers le bas de la pente. De plus, les échantillons datés de 2002 ont tous été prélevés à des hauteurs variant de 3 à 5 mètres au dessus du sol, contrairement à ceux de 1996 dont la hauteur était inférieure à deux mètres. Des cicatrices d'impact à une telle hauteur sur la tige sont habituellement associées à des avalanches (Germain et al, 2009). La masse de neige en mouvement, parfois chargée de débris (comme des troncs pris en charge plus haut dans le versant ou des cailloux détachés de la falaise et gisant sur le couvert de neige), dévale la pente et ces débris de grande taille viennent frapper les arbres en hauteur. Il est possible que cette avalanche ait entraîné certains arbres témoins du glissement de 1996, ce qui pourrait expliquer le plus grand nombre de dommages enregistrés en 2002 qu'en 1996.

Plusieurs arbres en bordure des cicatrices de glissement pelliculaire portent des cicatrices d'impact correspondant à des événements ponctuels dans le temps. Ces cicatrices sont formées lorsque des cailloux se détachent des parois rocheuses sous l'action du gel-dégel, dévalent la pente par gravité tout en prenant de la vitesse dans la zone de glissement et viennent frapper, à des hauteurs variables, les tiges des arbres situés dans le bas du versant.

La recolonisation végétale des cicatrices de glissement pelliculaire se produit selon des modalités relativement similaires d’un glissement à un autre. La zone terminale formée d'importantes quantités de débris minéraux et organiques est le premier endroit à être recolonisé et ce, principalement par le bouleau jaune. Dans la zone de glissement proprement dite, vers la mi-pente, l’installation des plantes ligneuses (arbustes et arbres) s'effectue de la périphérie vers le centre. On observe des lambeaux de sol résiduel dans les parties des versants qui ont résisté au glissement pelliculaire, surtout dans les dépressions et sur les petits replats. Ces sites agissent comme des îlots de dispersion des plantes vers les parties dénudées de la cicatrice de glissement. Il est difficile d'estimer le temps requis pour qu'une cicatrice de glissement soit complètement recolonisée, car les conditions varient beaucoup d’un glissement à un autre. Pour une même année de formation, par exemple 1996, certaines cicatrices sont presque complètement reboisées, tandis que d'autres sont encore passablement dénudées. Cette différence s’explique en partie par l’intensité et la fréquence des autres processus géomorphologiques (par ex. : petites avalanches, écoulement de surface) qui interviennent sur ces versants après la formation d’un glissement pelliculaire. La largeur de la cicatrice de glissement est également un élément important dans la vitesse de recolonisation des surfaces. Certaines cicatrices de glissement ont une surface en pente forte, ce qui favorise le lessivage de la matière organique lors des pluies abondantes ou de la fonte de la neige au printemps.

(36)

24

5.4 Caractéristiques permettant de distinguer les glissements

pelliculaires des autres types de mouvements de masse

Les cicatrices de glissement pelliculaire observées sur des photographies aériennes présentent de nombreuses similitudes avec des couloirs d’avalanche ou des coulées de débris. Certaines caractéristiques propres aux glissements pelliculaires, telles qu’observées sur le terrain, permettent toutefois de bien identifier ce type de phénomène. La présence d'une zone d'accumulation formée de débris grossiers en contrebas d’une cicatrice de glissement pelliculaire est l'indicateur le plus important. On y trouve un amoncellement formé de troncs d'arbres, de matériel minéral et organique. Le bourrelet dont la hauteur peut varier de 1,5 m à 4 m (Figure 10A) prend généralement la forme d'un arc de cercle ou d’un éventail à la base de la surface de glissement. C’est dans cette zone terminale que l'on trouve le plus grand nombre d'arbres endommagés, inclinés ou porteurs de cicatrices d'impact. Certaines cicatrices de glissement peuvent avoir plusieurs zones d'accumulation qui se forment sur des replats en bordure, parfois au centre, de la zone de glissement, mais leur dimension est plus petite que celle de la zone d’accumulation principale. Les cicatrices de glissement pelliculaire sont également caractérisées par la dénudation du versant et la mise au jour du substrat rocheux qui porte souvent un poli glaciaire (Figure 10B). Dans la zone de glissement, il y a habituellement un écoulement de surface. Il peut s'agir d'un petit torrent dévalant le versant au sein de la cicatrice de glissement ou d'un simple écoulement superficiel. Le ruissellement de surface suggère l’existence d’une arrivée d’eau plus ou moins concentrée dans la partie supérieure du versant et le rôle possible de cet apport en eau dans le déclenchement et la localisation des glissements pelliculaires. Aucune vérification n’a toutefois été effectuée, car les sommets des versants étudiés étaient inaccessibles.

(37)

A)

B)

Figure 10: Zone terminale de la cicatrice de glissement J-C 2 (A) et surface de glissement polie et dénudée de la cicatrice de glissement RFL-1 (B).

5.5 Sécurité civile

Les cicatrices de glissement pelliculaire qui ont fait l’objet de cette étude sont situées dans des parcs nationaux où ils peuvent représenter un risque pour les milliers de personnes qui les fréquentent chaque année. Deux glissements pelliculaires causés par les fortes pluies de 1996 ont d’ailleurs atteint des sentiers de randonnée dans le Parc national de la Jacques-Cartier. Afin de minimiser les risques associés à ce phénomène, nous recommandons d'interdire l'accès aux sentiers jugés à risque lorsqu'il y a une prévision de pluies abondantes ou d'orages violents. Les sentiers à risque sont ceux qui sont situés en contrebas de versants dont la pente excède 25°. Il faudrait aussi éviter d’installer des infrastructures (terrain de camping, chalet) au pied ou à proximité des versants qui présentent des risques. Les cicatrices de glissement pelliculaire constituent des milieux très instables où il peut être risqué de s'aventurer étant donné la fréquence des chutes de blocs. C'est pourquoi nous recommandons d'interdire en tout temps l'accès aux cicatrices de glissement pelliculaire.

(38)

26

Conclusion

Cette étude a permis de démontrer l’utilité et l’efficacité des méthodes dendrogéomorphologiques pour dater des événements de glissements pelliculaires dans les vallées de la Jacques-Cartier, du Gros-Bras et des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Les données ont permis de montrer que la majorité des glissements se sont produits lors du «déluge du Saguenay» survenu en juillet 1996. Trois autres années de formation de glissements pelliculaires ont aussi été identifiées, à savoir 1981, 1986 et 1995. Ces datations, combinées à l'analyse des données de précipitation quotidienne, confirment notre hypothèse de départ, à savoir qu’il existe une relation entre certains événements de précipitation exceptionnels et la formation de glissements pelliculaires.

Nos observations sur le terrain ainsi que la compilation des caractéristiques morphologiques des cicatrices ont permis de définir cinq types de cicatrices de glissement pelliculaire sur la base de leur forme, telle que vue en plan (linéaire, deltoïde, convergent, divergent et ramifié). Les glissements pelliculaires constituent un processus de dénudation des versants qui, après leur formation, favorisent d'autres types de mouvements de masse comme les petites avalanches de neige. On observe aussi, parmi les autres processus actifs, des écoulements de surface plus ou moins concentrés et des chutes de blocs qui se détachent des parois. Tous ces phénomènes contribuent à façonner les versants après un glissement pelliculaire. L'hypothèse quant au rôle des orages avec tonnerre pendant ou suivant plusieurs journées de pluies consécutives dans le déclenchement de ce type de glissement devrait être documentée davantage. L'identification des versants à risque, les délais de stabilisation et de recolonisation des cicatrices de glissement pelliculaire par le couvert végétal ainsi que le rôle des écoulements d’eau concentrés au-dessus des cicatrices comme élément déclencheur sont autant d’aspects qui pourraient être abordés dans des recherches ultérieures sur ces mouvements de masse.

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Figure

Figure 1: Localisation des parcs nationaux où se trouvent les vallées de la Jacques-Cartier, du Gros-Bras et des Hautes- Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.
Tableau 1: Nombre d'arbres échantillonnés par espèce, dans chacun des glissements, dans chacune des trois vallées et dans l'ensemble de cette étude
Figure 2: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A), centre (B) et sud (C) de la vallée de la Jacques-Cartier
Figure 3: Localisation des cicatrices de glissement pelliculaire dans les secteurs nord (A) et sud (B) de la vallée du Gros- Gros-Bras
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