HAL Id: halshs-01708625
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Submitted on 29 Jan 2020HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Introduction
Julien Aliquot, Corinne Bonnet
To cite this version:
Julien Aliquot, Corinne Bonnet. Introduction. Julien Aliquot; Corinne Bonnet. La Phénicie hellénis-tique. Actes du colloque international de Toulouse (18-20 février 2013), 13, Société des amis de la bibliothèque Salomon-Reinach, pp.5-7, 2015, Topoi, Supplément. �halshs-01708625�
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Introduction
Julien Aliquot, Corinne Bonnet
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Julien Aliquot, Corinne Bonnet. Introduction. Julien Aliquot; Corinne Bonnet. La Phénicie hellénis-tique. Actes du colloque international de Toulouse (18-20 février 2013), 13, Société des amis de la bibliothèque Salomon-Reinach, pp.5-7, 2015, Topoi, Supplément. �halshs-01708625�
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Suppl. 13 2015Suppl.
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Suppl. 13 2015
ORIENT - OCCIDENT
Sup pl. 1 3 5 201ORIENT - OCCIDENT
Suppl. 13 2015ORIENT - OCCIDENT
Sup pl. 1 3 5 201ORIENT - OCCIDENT
Comité d’honneur (au 01.01.2015) :
Jean Andreau, Alexandre Farnoux, Ian Morris, Georges Rougemont, Catherine Virlouvet
Comité de Rédaction (au 01.01.2015) :
Marie-Françoise Boussac, Roland Étienne, Jean-François Salles, Laurianne martinez-sève, Jean-Baptiste Yon
Responsable de la Rédaction : Marie-Françoise Boussac
Adjoint : Jean-Baptiste Yon
Maison de l’Orient et de la Méditerranée — Jean Pouilloux 5/7 rue Raulin, F-69365 Lyon Cedex 07, France
marie-francoise.boussac@mom.fr www.topoi.mom.fr
www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/topoi
Diffusion : De Boccard Édition-Diffusion, 11 rue de Médicis, F-75006 Paris
Topoi. Orient-Occident Supplément 13, Lyon (2015)
ISSN : 1764-0733
Illustration de couverture : statue votive du prince sidonien Baalshilem, Bostan ech-Cheikh, Musée National de Beyrouth, inv. 12454 (Ph. Archives Maurice Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du dos : stèle funéraire de Sarapiôn, Borj al-Chamali (région de Tyr), Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien Aliquot).
Ouvrage publié avec le concours
de la Société des Amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
Comité d’honneur (au 01.01.2015)
: , Ian arnoux F , Alexandre ndreau Jean A
M orris , Geor ges R ougemont , Catherine irlouvet V
Comité de Rédaction (au 01.01.2015) :tienne É , Roland oussac Marie-Françoise B , Jean-François
S alles
, Laurianne on , Jean-Baptiste Y ève -s artinez m
Responsable de la Rédaction : Marie-Françoise B
oussac
Adjoint : Jean-Baptiste Y
on Maison de l’Orient et de la Méditerranée — Jean Pouilloux
5/7 rue Raulin, F-69365 Lyon Cedex 07, France marie-francoise.boussac@mom.fr
www.topoi.mom.fr www.persee.fr/web/revues/home/prescript/revue/topoi Diffusion : De Boccard Édition-Dif fusion, 11 rue de Médicis, F-75006 Paris
Topoi. Orient-Occident
Supplément 13, Lyon (2015) ISSN : 1764-0733
Illustration de couverture :
statue votive du prince
sidonien Baalshilem,
Bostan Maurice (Ph. Archives . 12454 Beyrouth, inv National de ech-Cheikh, Musée
Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du dos : stèle funéraire de
Sarapiôn, Borj al-Chamali (région
de Tyr), Aliquot). Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien
Ouvrage publié avec le concours
de la Société des Amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
Comité d’honneur (au 01.01.2015) :
Jean Andreau, Alexandre Farnoux, Ian Morris, Georges Rougemont, Catherine Virlouvet
Comité de Rédaction (au 01.01.2015) :
Marie-Françoise Boussac, Roland Étienne, Jean-François Salles, Laurianne martinez-sève, Jean-Baptiste Yon
Responsable de la Rédaction : Marie-Françoise Boussac
Adjoint : Jean-Baptiste Yon
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ISSN : 1764-0733
Illustration de couverture : statue votive du prince sidonien Baalshilem, Bostan ech-Cheikh, Musée National de Beyrouth, inv. 12454 (Ph. Archives Maurice Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du dos : stèle funéraire de Sarapiôn, Borj al-Chamali (région de Tyr), Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien Aliquot).
Ouvrage publié avec le concours
de la Société des Amis de la Bibliothèque Salomon Reinach
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: , Ian arnoux F , Alexandre ndreau Jean A
M orris , Geor ges R ougemont , Catherine irlouvet V
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S alles
, Laurianne on , Jean-Baptiste Y ève -s artinez m
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oussac
Adjoint : Jean-Baptiste Y
on Maison de l’Orient et de la Méditerranée — Jean Pouilloux
5/7 rue Raulin, F-69365 Lyon Cedex 07, France marie-francoise.boussac@mom.fr
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Illustration de couverture :
statue votive du prince
sidonien Baalshilem,
Bostan Maurice (Ph. Archives . 12454 Beyrouth, inv National de ech-Cheikh, Musée
Dunand, DGA, Beyrouth).
Illustration du dos : stèle funéraire de
Sarapiôn, Borj al-Chamali (région
de Tyr), Aliquot). Musée National de Beyrouth, inv. 3272 (Ph. Julien
Ouvrage publié avec le concours
Topoi Suppl. 13 (2015)
p. 3-4
Topoi Supplément 13
LA PhéniCie heLLéniStique
Actes du colloque international de toulouse (18-20 février 2013)
édités par Julien aliquot et Corinne Bonnet
Sommaire
Julien aliquot et Corinne Bonnet, « Introduction » 5-7
Cités et royaumes, des Achéménides à Rome
Catherine apicella et Françoise Briquel chatonnet, « La transition institutionnelle
dans les cités phéniciennes, des Achéménides à Rome » 9-29 Sabine Fourrier, « Chypre, des royaumes à la province lagide :
la documentation phénicienne » 31-53 Catharine C. lorBer, « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia :
Expressions of Continuity, Agents of Change » 55-88 Jean-Baptiste Yon, « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV.
Quelques données sur Byblos hellénistique » 89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène sader, « Les territoires des cités phéniciennes
entre continuité et changement » 107-121 Élodie guillon, « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arrière-pays
en Phénicie du Nord » 123-153 Tomasz WaliszeWski et Urszula Wicenciak, « Jiyeh (Porphyreon).
Nouvelles découvertes sur le territoire de Sidon à l’époque hellénistique » 155-179 Rolf A. stuckY, « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizischen Küste
während der Perserzeit und im frühen Hellenismus » 181-205
Topoi Suppl. 13 (2015) p. 3-4
Topoi
Supplément 13
LA Phéni
Cie he
LLéni
Stique
Actes du colloque international de toulouse
(18-20 février 2013)
édités par Julien a liquot et Corinne B onnet
Sommaire
Julien a liquot et Corinne B onnet , « Introduction » 5-7Cités et royaumes, des Achéménides à Rome Catherine a picella et Françoise B riquel c hatonnet , « La transition ins
titutionnelle Achéménides à Rome » dans les cités phéniciennes, des
9-29 : , « Chypre, des royaumes à la province lagide ourrier Sabine F la documentation phénicienne
»
31-53 : , « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia orBer Catharine C. l Expressions of Continuity, Agents of Change
»
55-88 . , « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV on Jean-Baptiste Y Quelques données sur Byblos hellénistique »
89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène s
ader
, « Les territoires des cités phéniciennes entre continuité et changement »
107-121 re-pays , « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arriè uillon Élodie g en Phénicie du Nord
»
123-153 , « Jiyeh (Porphyreon). icenciak et Urszula W ski aliszeW W Tomasz Nouvelles découvertes sur le ter
ritoire de Sidon à l’époque hellénistique »
155-179 hen Küste , « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizisc tuckY s Rolf A. während der Perserzeit und im frühen Hellenismus
» 181-205 Topoi Suppl. 13 (2015) p. 3-4
Topoi Supplément 13
LA PhéniCie heLLéniStique
Actes du colloque international de toulouse (18-20 février 2013)
édités par Julien aliquot et Corinne Bonnet
Sommaire
Julien aliquot et Corinne Bonnet, « Introduction » 5-7
Cités et royaumes, des Achéménides à Rome
Catherine apicella et Françoise Briquel chatonnet, « La transition institutionnelle
dans les cités phéniciennes, des Achéménides à Rome » 9-29 Sabine Fourrier, « Chypre, des royaumes à la province lagide :
la documentation phénicienne » 31-53 Catharine C. lorBer, « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia :
Expressions of Continuity, Agents of Change » 55-88 Jean-Baptiste Yon, « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV.
Quelques données sur Byblos hellénistique » 89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène sader, « Les territoires des cités phéniciennes
entre continuité et changement » 107-121 Élodie guillon, « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arrière-pays
en Phénicie du Nord » 123-153 Tomasz WaliszeWski et Urszula Wicenciak, « Jiyeh (Porphyreon).
Nouvelles découvertes sur le territoire de Sidon à l’époque hellénistique » 155-179 Rolf A. stuckY, « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizischen Küste
während der Perserzeit und im frühen Hellenismus » 181-205
Topoi Suppl. 13 (2015) p. 3-4
Topoi
Supplément 13
LA Phéni
Cie he
LLéni
Stique
Actes du colloque international de toulouse
(18-20 février 2013)
édités par Julien a liquot et Corinne B onnet
Sommaire
Julien a liquot et Corinne B onnet , « Introduction » 5-7Cités et royaumes, des Achéménides à Rome Catherine a picella et Françoise B riquel c hatonnet , « La transition ins
titutionnelle Achéménides à Rome » dans les cités phéniciennes, des
9-29 : , « Chypre, des royaumes à la province lagide ourrier Sabine F la documentation phénicienne
»
31-53 : , « Royal Coinage in Hellenistic Phoenicia orBer Catharine C. l Expressions of Continuity, Agents of Change
»
55-88 . , « De Marisa à Byblos avec le courrier de Séleucos IV on Jean-Baptiste Y Quelques données sur Byblos hellénistique »
89-105
Villes et campagnes du pays phénicien
Hélène s
ader
, « Les territoires des cités phéniciennes entre continuité et changement »
107-121 re-pays , « Les rapports entre les cités phéniciennes et leurs arriè uillon Élodie g en Phénicie du Nord
»
123-153 , « Jiyeh (Porphyreon). icenciak et Urszula W ski aliszeW W Tomasz Nouvelles découvertes sur le ter
ritoire de Sidon à l’époque hellénistique »
155-179 hen Küste , « Dorf und Stadt. Griechische Präsenz an der phönizisc tuckY s Rolf A. während der Perserzeit und im frühen Hellenismus
» 181-205
4 sommaire
Culture matérielle et koinè hellénistique
Jessica L. nitschke, « What is Phoenician about Phoenician material culture
in the Hellenistic period? » 207-238 Ida oggiano, « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution
de l’imagerie phénicienne dans l’arrière-pays de Tyr » 239-266 Sandrine Élaigne, « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque hellénistique» 267-294
Hélène eristov, « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth » 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne Bonnet, « Le siège de Tyr par Alexandre et la mémoire des vainqueurs » 315-334
Giuseppe garBati, « Le relazioni tra Cartagine e Tiro in età ellenistica.
Presente e memoria nel tophet di Salammbô » 335-353 Julien aliquot, « Bibulus, fondateur de Byblos » 355-365
Maurice sartre, « Conclusions » 367-374
Julien aliquot, « Index » 375-396
4 sommaire Culture matérielle et koinè hellénistique Jessica L. n itschke
, « What is Phoenician about Phoenician material cu lture ? » in the Hellenistic period
207-238 , « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution ggiano Ida o de l’imagerie phénicienne dans
l’arrière-pays de Tyr »
239-266 stique» , « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque helléni laigne Sandrine É 267-294 » , « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth ristov Hélène e 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne B
onnet
, « Le siège de Tyr par
Alexandre et la mémoire des vainqueurs »
315-334 Tiro in età ellenistica. , « Le relazioni tra Cartagine e ti arBa Giuseppe g Presente e memoria nel
tophet di Salammbô
»
335-353 » , « Bibulus, fondateur de Byblos liquot Julien a 355-365 Maurice s artre , « Conclusions » 367-374 Julien a liquot , « Index » 375-396 4 sommaire
Culture matérielle et koinè hellénistique
Jessica L. nitschke, « What is Phoenician about Phoenician material culture
in the Hellenistic period? » 207-238 Ida oggiano, « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution
de l’imagerie phénicienne dans l’arrière-pays de Tyr » 239-266 Sandrine Élaigne, « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque hellénistique» 267-294
Hélène eristov, « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth » 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne Bonnet, « Le siège de Tyr par Alexandre et la mémoire des vainqueurs » 315-334
Giuseppe garBati, « Le relazioni tra Cartagine e Tiro in età ellenistica.
Presente e memoria nel tophet di Salammbô » 335-353 Julien aliquot, « Bibulus, fondateur de Byblos » 355-365
Maurice sartre, « Conclusions » 367-374
Julien aliquot, « Index » 375-396
4 sommaire Culture matérielle et koinè hellénistique Jessica L. n itschke
, « What is Phoenician about Phoenician material cu lture ? » in the Hellenistic period
207-238 , « Le sanctuaire de Kharayeb et l’évolution ggiano Ida o de l’imagerie phénicienne dans
l’arrière-pays de Tyr »
239-266 stique» , « La vaisselle de table en Phénicie à l’époque helléni laigne Sandrine É 267-294 » , « Le décor des maisons hellénistiques de Beyrouth ristov Hélène e 295-314
Mémoires de la Phénicie hellénistique
Corinne B
onnet
, « Le siège de Tyr par
Alexandre et la mémoire des vainqueurs »
315-334 Tiro in età ellenistica. , « Le relazioni tra Cartagine e ti arBa Giuseppe g Presente e memoria nel
tophet di Salammbô
»
335-353 » , « Bibulus, fondateur de Byblos liquot Julien a 355-365 Maurice s artre , « Conclusions » 367-374 Julien a liquot , « Index » 375-396
Topoi Suppl. 13 (2015)
p. 5-7
intRoDuCtion
L’étude de la Phénicie hellénistique a longtemps souffert d’un positionnement académique inconfortable. D’une part, les sémitisants, Sabatino Moscati en tête, estimaient qu’avec la conquête du pays par Alexandre, l’histoire phénicienne se terminait ou se diluait dans celle de l’hellénisme. D’autre part, aux yeux des spécialistes de l’Orient hellénisé, la Phénicie était un peu le parent pauvre des recherches sur le monde hellénistique. Emblématique, à cet égard, est l’article de Fergus Millar consacré à l’hellénisation des cités phéniciennes : « The Phoenician Cities : A Case-Study of Hellenisation », paru en 1983 dans les Proceedings of
the Cambridge Philological Society. Le destin des cités phéniciennes après la
conquête macédonienne y est posé en termes de singularité historique : pas ou très peu de fondations ou refondations de villes, pas ou très peu de traces de ce que Millar appelle « an organised, deliberate effort of Hellenisation» ; bref, une étude de cas très délicate en raison d’un déficit documentaire réel ou supposé, on pourrait presque dire un non-sujet. Millar relève pourtant au passage une donnée essentielle qui participe de cette singularité, à savoir le caractère colonial et diasporique de l’histoire phénicienne. À l’époque hellénistique, les métropoles phéniciennes du Proche-Orient conservent en effet des liens étroits avec leurs établissements outre-mer. Leurs réseaux transcendent le face à face entre la Grèce et l’Orient en prenant une dimension proprement méditerranéenne, sur la longue durée. L’éclectisme culturel dont elles continuent de faire preuve invite bien à s’interroger sur la notion d’hellénisation, souvent considérée comme une marque de fabrique de l’époque hellénistique, mais d’autres questions restent en suspens.
Il nous a surtout paru opportun de chercher à réévaluer l’indigence documentaire qui frapperait la Phénicie hellénistique, d’envisager l’histoire de cette région du monde antique à l’aune de son ouverture sur la Méditerranée, mais sans l’isoler de ses racines proche-orientales, d’explorer sa richesse archéologique méconnue, de décrire ses paysages réels ou imaginaires avec des outils renouvelés. Le fait de se focaliser sur l’histoire culturelle et sur la problématique de l’hellénisation revient parfois à s’enfermer dans un débat d’initiés excessivement binaire, même si l’on admet que les cultures grecque et phénicienne sont des ensembles artificiels dont la diversité n’échappe à personne.
Topoi Suppl. 13 (2015) p. 5-7
int
Ro
DuC
tion
L’étude de la Phénicie hellénistique a longtemps souffertd’un positionnement Sabatino Moscati les sémitisants, D’une part, académique inconfortable. en tête, l’histoire phénicienne par Alexandre, du pays la conquête estimaient qu’avec
se termi nait ou se diluait dans celle de l’hellénisme. D’autre part, aux yeux
des parent pauvre peu le était un la Phénicie l’Orient hellénisé, spécialistes de des l’article de égard, est à cet hellénistique. Emblématique, le monde recherches sur
Fergus Millar consacré à l’hellén isation des cités phéniciennes : « The
Phoenician oceedings of les Pr 1983 dans paru en », of Hellenisation A Case-Study Cities :
the Cambridge Philological Society
. Le destin des
cités phéniciennes
après la : pas singularité historique termes de posé en y est conquête macédonienne ou de ce de traces très peu pas ou de villes, ou refondations de fondations très peu
que Millar appelle « an organised, deliberate ef fort of Hellenisation » ;
bref, une réel ou déficit documentaire raison d’un délicate en cas très étude de supposé, passage une pourtant au Millar relève un non-sujet. presque dire on pourrait
donnée essentiel le qui participe de cette singularité, à savoir le caractère
colonial métropoles e, les l’époque hellénistiqu phénicienne. À de l’histoire et diasporique phéniciennes du
Proche-Orient conservent en ef
fet des liens étroits
avec leurs entre la à face le face réseaux transcendent . Leurs établissements outre-mer
Grèce la longue ne, sur proprement méditerranéen une dimension en prenant et l’Orient durée. L’éclectisme culturel dont
elles continuent de faire
preuve invite
bien à marque comme une souvent considérée d’hellénisation, la notion s’interroger sur de fabrique de l’époque hellénistique, mais d’autres questions restent en suspens.
Il nou s a s urto ut par u o ppo rtu n d e c her che r à ré éva lue r l ’in dig enc
e de oire hist l’ ger visa ’en e, d iqu nist ellé e h ici hén a P it l era app i fr qu aire ent um doc cet te rég ion du m ond e a ntiq ue à l’ aun e d e s on ouv ertu re sur la M édi ter ran
ée, ess ich a r s rer plo ’ex , d les nta orie he- roc s p ine rac es e s d ler iso l’ ans s s mai e vec s a ire ina mag u i s o éel s r age ays s p se rire déc de e, nnu éco e m iqu log héo arc
des ou tils re nou vel és. Le fai t d e s e f oca lise r s ur l’h isto ire cu ltu rel le et s ur
la éba n d u ans d mer fer ’en à s is arfo p ent evi n r tio nisa llé ’he e l e d iqu mat blé pro t et ue ecq gr res ltu cu les ue et q dm n a l’o e si mêm re, nai bi ent em ssiv xce s e itié d’in phé nic ien ne s ont de s en sem ble s ar tifi cie ls d ont la div ers ité n’ éch app e à per son ne. Topoi Suppl. 13 (2015) p. 5-7
intRoDuCtion
L’étude de la Phénicie hellénistique a longtemps souffert d’un positionnement académique inconfortable. D’une part, les sémitisants, Sabatino Moscati en tête, estimaient qu’avec la conquête du pays par Alexandre, l’histoire phénicienne se terminait ou se diluait dans celle de l’hellénisme. D’autre part, aux yeux des spécialistes de l’Orient hellénisé, la Phénicie était un peu le parent pauvre des recherches sur le monde hellénistique. Emblématique, à cet égard, est l’article de Fergus Millar consacré à l’hellénisation des cités phéniciennes : « The Phoenician Cities : A Case-Study of Hellenisation », paru en 1983 dans les Proceedings of
the Cambridge Philological Society. Le destin des cités phéniciennes après la
conquête macédonienne y est posé en termes de singularité historique : pas ou très peu de fondations ou refondations de villes, pas ou très peu de traces de ce que Millar appelle « an organised, deliberate effort of Hellenisation» ; bref, une étude de cas très délicate en raison d’un déficit documentaire réel ou supposé, on pourrait presque dire un non-sujet. Millar relève pourtant au passage une donnée essentielle qui participe de cette singularité, à savoir le caractère colonial et diasporique de l’histoire phénicienne. À l’époque hellénistique, les métropoles phéniciennes du Proche-Orient conservent en effet des liens étroits avec leurs établissements outre-mer. Leurs réseaux transcendent le face à face entre la Grèce et l’Orient en prenant une dimension proprement méditerranéenne, sur la longue durée. L’éclectisme culturel dont elles continuent de faire preuve invite bien à s’interroger sur la notion d’hellénisation, souvent considérée comme une marque de fabrique de l’époque hellénistique, mais d’autres questions restent en suspens.
Il nous a surtout paru opportun de chercher à réévaluer l’indigence documentaire qui frapperait la Phénicie hellénistique, d’envisager l’histoire de cette région du monde antique à l’aune de son ouverture sur la Méditerranée, mais sans l’isoler de ses racines proche-orientales, d’explorer sa richesse archéologique méconnue, de décrire ses paysages réels ou imaginaires avec des outils renouvelés. Le fait de se focaliser sur l’histoire culturelle et sur la problématique de l’hellénisation revient parfois à s’enfermer dans un débat d’initiés excessivement binaire, même si l’on admet que les cultures grecque et phénicienne sont des ensembles artificiels dont la diversité n’échappe à personne.
Topoi Suppl. 13 (2015) p. 5-7
int
Ro
DuC
tion
L’étude de la Phénicie hellénistique a longtemps souffertd’un positionnement Sabatino Moscati les sémitisants, D’une part, académique inconfortable. en tête, l’histoire phénicienne par Alexandre, du pays la conquête estimaient qu’avec
se termi nait ou se diluait dans celle de l’hellénisme. D’autre part, aux yeux
des parent pauvre peu le était un la Phénicie l’Orient hellénisé, spécialistes de des l’article de égard, est à cet hellénistique. Emblématique, le monde recherches sur
Fergus Millar consacré à l’hellén isation des cités phéniciennes : « The
Phoenician oceedings of les Pr 1983 dans paru en », of Hellenisation A Case-Study Cities :
the Cambridge Philological Society
. Le destin des
cités phéniciennes
après la : pas singularité historique termes de posé en y est conquête macédonienne ou de ce de traces très peu pas ou de villes, ou refondations de fondations très peu
que Millar appelle « an organised, deliberate ef fort of Hellenisation » ;
bref, une réel ou déficit documentaire raison d’un délicate en cas très étude de supposé, passage une pourtant au Millar relève un non-sujet. presque dire on pourrait
donnée essentiel le qui participe de cette singularité, à savoir le caractère
colonial métropoles e, les l’époque hellénistiqu phénicienne. À de l’histoire et diasporique phéniciennes du
Proche-Orient conservent en ef
fet des liens étroits
avec leurs entre la à face le face réseaux transcendent . Leurs établissements outre-mer
Grèce la longue ne, sur proprement méditerranéen une dimension en prenant et l’Orient durée. L’éclectisme culturel dont
elles continuent de faire
preuve invite
bien à marque comme une souvent considérée d’hellénisation, la notion s’interroger sur de fabrique de l’époque hellénistique, mais d’autres questions restent en suspens.
Il nou s a s urto ut par u o ppo rtu n d e c her che r à ré éva lue r l ’in dig enc
e de oire hist l’ ger visa ’en e, d iqu nist ellé e h ici hén a P it l era app i fr qu aire ent um doc cet te rég ion du m ond e a ntiq ue à l’ aun e d e s on ouv ertu re sur la M édi ter ran
ée, ess ich a r s rer plo ’ex , d les nta orie he- roc s p ine rac es e s d ler iso l’ ans s s mai e vec s a ire ina mag u i s o éel s r age ays s p se rire déc de e, nnu éco e m iqu log héo arc
des ou tils re nou vel és. Le fai t d e s e f oca lise r s ur l’h isto ire cu ltu rel le et s ur
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6 j. aliquot, c. Bonnet
On le sait, la fusion entre ces entités, d’abord postulée par Droysen, l’inventeur de l’Hellenismus, a vite cédé la place à d’autres scénarios qui ont un temps décrit l’époque hellénistique comme une phase de déclin politique et culturel, jusqu’à ce que des analyses plus nuancées et moins pessimistes voient le jour. Au miroir du colonialisme du début du xxe siècle, le processus que l’on taxait tantôt de syncrétisme, tantôt d’acculturation, a pourtant longtemps été étudié en fonction d’une hiérarchisation entre les cultures dites indigènes et l’hellénisme triomphant. Aujourd’hui, inspiré par des modèles anthropologiques, on a plutôt tendance à mettre l’accent sur les processus empiriques et le bricolage, sur les formes d’appropriation et de métissage. Les travaux de Glen Bowersock, même s’ils touchent à un Orient plus tardif que celui qui retiendra notre attention, ont définitivement montré que l’hellénisme, loin de recouvrir d’un vernis opaque les cultures locales, leur sert de caisse de résonance, de médium apte à générer un sentiment d’appartenance et de participation, sans aucune exclusivité. Maurice Sartre, dans le même sens, a été le premier à donner à la Phénicie hellénistique une certaine consistance au fil des pages de son ouvrage de synthèse sur le Levant antique, D’Alexandre à Zénobie (2001), laissant entrevoir des perspectives de recherche qui condamnent à l’oubli le livre décevant de John D. Grainger,
Hellenistic Phoenicia, paru dix ans plus tôt.
La Phénicie hellénistique apparaît désormais comme un sujet historique à part entière, qui mérite d’être abordé de manière collective par des sondages dans divers domaines, en divers lieux et selon diverses perspectives. C’est au niveau politique que les changements liés à la conquête d’Alexandre apparaissent d’emblée avec le plus de clarté, même si une part non négligeable de continuité se manifeste également. Les dynasties locales subsistent sans doute pendant une ou deux générations, mais dans un tout autre cadre, avec d’autres référents. C’est ce que nous dit, sur le ton de la fable moralisante, l’histoire du jardinier Abdalonymos choisi par Alexandre pour régner sur Sidon : descendant d’une dynastie déchue, il est, tel Cincinnatus, arraché à sa charrue pour revêtir les insignes royaux, signe d’une providence qui, dans le cas sidonien, est dorénavant toute grecque et qui annonce le succès de la cité-État dans sa version hellénistique, selon des modalités qui restent à définir et à dater. L’horizon politique a donc bel et bien changé et il changera encore deux siècles et demi plus tard avec l’arrivée des Romains. Des transformations importantes sont aussi perceptibles dans des domaines aussi divers que l’économie, le commerce, les usages de la monnaie, les pratiques linguistiques, les coutumes funéraires, les arts décoratifs ou les manières de table. L’emprise lagide, puis séleucide (comme auparavant celle des maîtres assyriens, babyloniens et perses), soumet les ports phéniciens à une pression susceptible de stimuler leurs réseaux en retour. Les Phéniciens, dont Homère souligne déjà la malice, négocient encore et toujours face à un pouvoir central qui les ménage et les exploite à la fois, mais le cadre des royaumes hellénistiques donne aux relations qu’ils entretiennent avec les Grecs un tour particulier et littéralement inédit. Il est vrai que les deux peuples se connaissent et se fréquentent depuis toujours. Aux yeux des Grecs, les Phéniciens restent les étrangers les plus familiers, les moins barbares. Soumis à
6 j . aliquot , c . Bonnet On le sai t, l a fu sio n e ntre ce s e ntit és, d’a bor d p ostu lée pa r D roy sen , l’ inv ent
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déc rit l’é poq ue hel lén isti que co mm e u ne pha se de déc lin po liti que et cu ltu rel
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fon ctio n d ’un e h iér arc hisa tio n e ntre le s c ultu res di tes in dig ène s e t l’ hel lén ism
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La Phénicie hellénistique apparaît
désormais comme un sujet
historique par des manière collective abordé de mérite d’être entière, qui à part
sondages diverses perspectives. et selon divers lieux domaines, en dans divers
C’est au d’Alexandre apparaissent que les changements liés à la conquête niveau politique
d’emblée avec le plus de clarté, même si une part non négligeabl e de
continuité se pendant une sans doute locales subsistent Les dynasties manifeste également.
ou C’est ce d’autres référents. cadre, avec tout autre dans un s, mais deux génération
que nous dit, sur le ton de la fable moralisante, l’histoire du jardinier
Abdalonymos d’une dynastie Sidon : descendant régner sur Alexandre pour choisi par
déchue, il insignes royaux, revêtir les charrue pour à sa Cincinnatus, arraché est, tel
signe et qui toute grecque est dorénavant cas sidonien, dans le e qui, d’une providenc
annonce le succès de la cité-État dans sa version hellénistique, selon des
modalités bien changé bel et a donc ’horizon politique dater. L et à à définir qui restent
et il des Romains. avec l’arrivée plus tard et demi deux siècles changera encore
Des aussi divers des domaines perceptibles dans sont aussi transformations importantes
que l’économie, le commerce, les usages de la monnaie, les pratiques
linguistiques, table. L’emprise manières de ou les arts décoratifs funéraires, les les coutumes
lagide, puis séleucide (comme
auparavant celle des maîtres
assyriens, babyloniens pression susceptible à une ports phéniciens soumet les et perses),
de stimuler
leurs malice, négocient déjà la Homère souligne Phéniciens, dont retour. Les réseaux en
encore et toujours face à un pouvoir central qui les ménage et les exploite à la
fois, entretiennent relations qu’ils donne aux royaumes hellénistiques cadre des mais le
avec les Grecs un tour particuli er et littéralement inédit. Il est vrai que
les deux des Grecs, Aux yeux depuis toujours. se fréquentent connaissent et peuples se
les Soumis à moins barbares. familiers, les les plus les étrangers Phéniciens restent
6 j. aliquot, c. Bonnet
On le sait, la fusion entre ces entités, d’abord postulée par Droysen, l’inventeur de l’Hellenismus, a vite cédé la place à d’autres scénarios qui ont un temps décrit l’époque hellénistique comme une phase de déclin politique et culturel, jusqu’à ce que des analyses plus nuancées et moins pessimistes voient le jour. Au miroir du colonialisme du début du xxe siècle, le processus que l’on taxait tantôt de syncrétisme, tantôt d’acculturation, a pourtant longtemps été étudié en fonction d’une hiérarchisation entre les cultures dites indigènes et l’hellénisme triomphant. Aujourd’hui, inspiré par des modèles anthropologiques, on a plutôt tendance à mettre l’accent sur les processus empiriques et le bricolage, sur les formes d’appropriation et de métissage. Les travaux de Glen Bowersock, même s’ils touchent à un Orient plus tardif que celui qui retiendra notre attention, ont définitivement montré que l’hellénisme, loin de recouvrir d’un vernis opaque les cultures locales, leur sert de caisse de résonance, de médium apte à générer un sentiment d’appartenance et de participation, sans aucune exclusivité. Maurice Sartre, dans le même sens, a été le premier à donner à la Phénicie hellénistique une certaine consistance au fil des pages de son ouvrage de synthèse sur le Levant antique, D’Alexandre à Zénobie (2001), laissant entrevoir des perspectives de recherche qui condamnent à l’oubli le livre décevant de John D. Grainger,
Hellenistic Phoenicia, paru dix ans plus tôt.
La Phénicie hellénistique apparaît désormais comme un sujet historique à part entière, qui mérite d’être abordé de manière collective par des sondages dans divers domaines, en divers lieux et selon diverses perspectives. C’est au niveau politique que les changements liés à la conquête d’Alexandre apparaissent d’emblée avec le plus de clarté, même si une part non négligeable de continuité se manifeste également. Les dynasties locales subsistent sans doute pendant une ou deux générations, mais dans un tout autre cadre, avec d’autres référents. C’est ce que nous dit, sur le ton de la fable moralisante, l’histoire du jardinier Abdalonymos choisi par Alexandre pour régner sur Sidon : descendant d’une dynastie déchue, il est, tel Cincinnatus, arraché à sa charrue pour revêtir les insignes royaux, signe d’une providence qui, dans le cas sidonien, est dorénavant toute grecque et qui annonce le succès de la cité-État dans sa version hellénistique, selon des modalités qui restent à définir et à dater. L’horizon politique a donc bel et bien changé et il changera encore deux siècles et demi plus tard avec l’arrivée des Romains. Des transformations importantes sont aussi perceptibles dans des domaines aussi divers que l’économie, le commerce, les usages de la monnaie, les pratiques linguistiques, les coutumes funéraires, les arts décoratifs ou les manières de table. L’emprise lagide, puis séleucide (comme auparavant celle des maîtres assyriens, babyloniens et perses), soumet les ports phéniciens à une pression susceptible de stimuler leurs réseaux en retour. Les Phéniciens, dont Homère souligne déjà la malice, négocient encore et toujours face à un pouvoir central qui les ménage et les exploite à la fois, mais le cadre des royaumes hellénistiques donne aux relations qu’ils entretiennent avec les Grecs un tour particulier et littéralement inédit. Il est vrai que les deux peuples se connaissent et se fréquentent depuis toujours. Aux yeux des Grecs, les Phéniciens restent les étrangers les plus familiers, les moins barbares. Soumis à
6 j . aliquot , c . Bonnet On le sai t, l a fu sio n e ntre ce s e ntit és, d’a bor d p ostu lée pa r D roy sen , l’ inv ent
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déc rit l’é poq ue hel lén isti que co mm e u ne pha se de déc lin po liti que et cu ltu rel
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Au miro ir d u c olo nia lism e d u d ébu t d u xx e si ècl e, l e p roc ess us que l’o n ta xai
t en dié étu té ps é tem ong nt l urta po , a ion rat ultu acc d’ tôt tan me, étis ncr sy de tôt tan
fon ctio n d ’un e h iér arc hisa tio n e ntre le s c ultu res di tes in dig ène s e t l’ hel lén ism
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La Phénicie hellénistique apparaît
désormais comme un sujet
historique par des manière collective abordé de mérite d’être entière, qui à part
sondages diverses perspectives. et selon divers lieux domaines, en dans divers
C’est au d’Alexandre apparaissent que les changements liés à la conquête niveau politique
d’emblée avec le plus de clarté, même si une part non négligeabl e de
continuité se pendant une sans doute locales subsistent Les dynasties manifeste également.
ou C’est ce d’autres référents. cadre, avec tout autre dans un s, mais deux génération
que nous dit, sur le ton de la fable moralisante, l’histoire du jardinier
Abdalonymos d’une dynastie Sidon : descendant régner sur Alexandre pour choisi par
déchue, il insignes royaux, revêtir les charrue pour à sa Cincinnatus, arraché est, tel
signe et qui toute grecque est dorénavant cas sidonien, dans le e qui, d’une providenc
annonce le succès de la cité-État dans sa version hellénistique, selon des
modalités bien changé bel et a donc ’horizon politique dater. L et à à définir qui restent
et il des Romains. avec l’arrivée plus tard et demi deux siècles changera encore
Des aussi divers des domaines perceptibles dans sont aussi transformations importantes
que l’économie, le commerce, les usages de la monnaie, les pratiques
linguistiques, table. L’emprise manières de ou les arts décoratifs funéraires, les les coutumes
lagide, puis séleucide (comme
auparavant celle des maîtres
assyriens, babyloniens pression susceptible à une ports phéniciens soumet les et perses),
de stimuler
leurs malice, négocient déjà la Homère souligne Phéniciens, dont retour. Les réseaux en
encore et toujours face à un pouvoir central qui les ménage et les exploite à la
fois, entretiennent relations qu’ils donne aux royaumes hellénistiques cadre des mais le
avec les Grecs un tour particuli er et littéralement inédit. Il est vrai que
les deux des Grecs, Aux yeux depuis toujours. se fréquentent connaissent et peuples se
introduction 7
l’hégémonie gréco-macédonienne, ils sont cependant assez habiles pour rappeler à leurs nouveaux maîtres qu’un jour la race des Agénorides leur apporta l’alphabet. Enfants de Cadmos, les Phéniciens de l’époque hellénistique ont su jouer des codes grecs pour faire valoir leurs propres traditions. Telle est l’étoffe paradoxale d’un temps et d’un espace qu’il s’agit de comprendre et de restituer dans toute sa complexité.
L’idée du colloque dont les actes suivent était de faire dialoguer des chercheurs dont le travail sur les sources était susceptible de renouveler l’histoire des Phéniciens d’Orient à l’époque hellénistique. Sur ce point, il était hors de question de prétendre à l’exhaustivité. Nos affinités respectives et les projets de terrain du laboratoire HiSoMA ont conduit à établir un programme qui rendrait compte des travaux en cours dans les régions du Proche-Orient que nous connaissons le mieux et où nos collaborations avec les institutions archéologiques et universitaires sont fructueuses depuis longtemps. Qu’on le déplore ou non, l’ensemble du pays phénicien ne sera donc pas représenté. Nous échapperons du moins à l’écueil qui consisterait à réduire ce pays au seul territoire de la République libanaise. Si, parmi les quinze contributions ici réunies, beaucoup concernent les villes phéniciennes les plus prestigieuses du Liban actuel, de Byblos à Tyr en passant par Beyrouth et Sidon, d’autres témoignent des progrès récents de la recherche archéologique sur les sites ruraux et les territoires de la Phénicie antique, au Liban et ailleurs. Certaines mèneront ainsi le lecteur jusqu’au nord du pays phénicien, de Leukos Limèn à Arados et à sa pérée, sur le territoire actuel de la Syrie. D’autres le plongeront dans la documentation phénicienne de Chypre, les coutumes et l’art funéraires des Sidoniens établis à Marisa ou encore les relations entre Tyr et le monde colonial d’Occident.
Avant de laisser la parole aux auteurs, il nous est agréable de remercier les institutions et les personnes sans lesquelles ni le colloque de Toulouse, ni la publication de ses actes n’auraient été possibles. L’ensemble du projet a reçu l’appui, d’une part, de l’Équipe de recherche sur la Réception de l’Antiquité (Sources, Mémoire, Enjeux), membre de l’équipe d’accueil Patrimoine, Littérature, Histoire (PLH-ÉRASME, EA 4601), à l’Université Toulouse – Jean Jaurès, et, d’autre part, du laboratoire HiSoMA (Histoire et Sources des Mondes Antiques, UMR 5189 du CNRS), à Lyon. À Toulouse, Philippe Marengo s’est chargé avec efficacité du suivi administratif et financier du colloque, qui a bénéficié du soutien de l’Institut Universitaire de France (IUF). L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Institut de France) nous a fait l’honneur de le patronner par la présence de deux de ses membres, Jean-Charles Balty et Nicolas Grimal. Maurice Sartre, quant à lui, a bien voulu se prêter au jeu des conclusions à l’issue des communications. Nous sommes enfin reconnaissants à la rédaction de Topoi d’avoir accepté que les actes de cette manifestation scientifique soient publiés dans l’un des suppléments de la revue. introduction 7 l’hégémonie gréco-macédonienne, ils sont cependant assez habiles pour
rappeler à apporta l’alphabet. Agénorides leur race des jour la maîtres qu’un leurs nouveaux Enfants de Cadmos, les
Phéniciens de l’époque hellénistique
ont su
jouer des fe paradoxale est l’étof Telle propres traditions. valoir leurs pour faire codes grecs d’un temps et d’un espace qu’il s’agit de comprendre et de restit uer dans toute sa complexité. L’idée du colloqu e dont les actes suivent était de faire dialoguer des
chercheurs er l’histoire de renouvel était susceptible les sources travail sur dont le des question hors de il était ce point, hellénistique. Sur à l’époque Phéniciens d’Orient
de prétendre à l’exhaustivité. Nos affinités respectives et les projets de terrain
du des rendrait compte programme qui établir un conduit à ont laboratoire HiSoMA travaux en cours dans les régions du Proche-Orient que nous connaissons le
mieux universitaires archéologiques et les institutions borations avec nos colla et où sont fructueuses depuis longtemps.
Qu’on le déplore ou
non, l’ensemble
du pays à l’écueil du moins Nous échapperons pas représenté. sera donc phénicien ne qui consisterait à réduire ce pays au seul territoire de la République
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par Beyrouth et Sidon, d’autres témoignent des progrès récents de la
recherche Phénicie antique, de la les territoires ruraux et les sites archéologique sur
au Liban pays phénicien, nord du lecteur jusqu’au ainsi le ines mèneront s. Certa et ailleur de Syrie. D’autres de la territoire actuel sur le sa pérée, et à à Arados Leukos Limèn
le plongeront dans la documenta
tion phénicienne de Chypre, les coutumes et
l’art et le Tyr relations entre encore les Marisa ou à Sidoniens établis funéraires des monde colonial d’Occident.
Avant de laisser la parole aux auteurs, il nous est agréable
de remercier de Toulouse, le colloque lesquelles ni personnes sans et les les institutions ni la l’appui, a reçu du projet possibles. L’ensemble n’auraient été ses actes publication de
d’une part, de l’Équipe
de recherche sur la
Réception de
l’Antiquité (Sources, Patrimoine, Lit l’équipe d’accueil membre de Mémoire, Enjeux), térature, Histoire Jaurès, et, – Jean Toulouse à l’Université 4601), (PLH-ÉRASME, EA
d’autre part, Antiques, UMR des Mondes et Sources HiSoMA (Histoire du laboratoire 5189 efficacité du gé avec s’est char Philippe Marengo À Toulouse, à Lyon. du CNRS),
suivi administra tif et financier du colloque, qui a bénéficié du soutien
de l’Institut et Belles-Lettres des Inscriptions L’Académie France (IUF). Universitaire de (Institut de France) nous a fait l’honneur de le patronner par la présence de
deux quant à Maurice Sartre, Nicolas Grimal. Balty et membres, Jean-Charles de ses lui, a bien voulu se prêter au jeu des conclusions à l’issue
des communications. d’avoir Topoi rédaction de à la enfin reconnaissants Nous sommes accepté que
les suppléments l’un des publiés dans scientifique soient cette manifestation actes de de la revue.
introduction 7
l’hégémonie gréco-macédonienne, ils sont cependant assez habiles pour rappeler à leurs nouveaux maîtres qu’un jour la race des Agénorides leur apporta l’alphabet. Enfants de Cadmos, les Phéniciens de l’époque hellénistique ont su jouer des codes grecs pour faire valoir leurs propres traditions. Telle est l’étoffe paradoxale d’un temps et d’un espace qu’il s’agit de comprendre et de restituer dans toute sa complexité.
L’idée du colloque dont les actes suivent était de faire dialoguer des chercheurs dont le travail sur les sources était susceptible de renouveler l’histoire des Phéniciens d’Orient à l’époque hellénistique. Sur ce point, il était hors de question de prétendre à l’exhaustivité. Nos affinités respectives et les projets de terrain du laboratoire HiSoMA ont conduit à établir un programme qui rendrait compte des travaux en cours dans les régions du Proche-Orient que nous connaissons le mieux et où nos collaborations avec les institutions archéologiques et universitaires sont fructueuses depuis longtemps. Qu’on le déplore ou non, l’ensemble du pays phénicien ne sera donc pas représenté. Nous échapperons du moins à l’écueil qui consisterait à réduire ce pays au seul territoire de la République libanaise. Si, parmi les quinze contributions ici réunies, beaucoup concernent les villes phéniciennes les plus prestigieuses du Liban actuel, de Byblos à Tyr en passant par Beyrouth et Sidon, d’autres témoignent des progrès récents de la recherche archéologique sur les sites ruraux et les territoires de la Phénicie antique, au Liban et ailleurs. Certaines mèneront ainsi le lecteur jusqu’au nord du pays phénicien, de Leukos Limèn à Arados et à sa pérée, sur le territoire actuel de la Syrie. D’autres le plongeront dans la documentation phénicienne de Chypre, les coutumes et l’art funéraires des Sidoniens établis à Marisa ou encore les relations entre Tyr et le monde colonial d’Occident.
Avant de laisser la parole aux auteurs, il nous est agréable de remercier les institutions et les personnes sans lesquelles ni le colloque de Toulouse, ni la publication de ses actes n’auraient été possibles. L’ensemble du projet a reçu l’appui, d’une part, de l’Équipe de recherche sur la Réception de l’Antiquité (Sources, Mémoire, Enjeux), membre de l’équipe d’accueil Patrimoine, Littérature, Histoire (PLH-ÉRASME, EA 4601), à l’Université Toulouse – Jean Jaurès, et, d’autre part, du laboratoire HiSoMA (Histoire et Sources des Mondes Antiques, UMR 5189 du CNRS), à Lyon. À Toulouse, Philippe Marengo s’est chargé avec efficacité du suivi administratif et financier du colloque, qui a bénéficié du soutien de l’Institut Universitaire de France (IUF). L’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Institut de France) nous a fait l’honneur de le patronner par la présence de deux de ses membres, Jean-Charles Balty et Nicolas Grimal. Maurice Sartre, quant à lui, a bien voulu se prêter au jeu des conclusions à l’issue des communications. Nous sommes enfin reconnaissants à la rédaction de Topoi d’avoir accepté que les actes de cette manifestation scientifique soient publiés dans l’un des suppléments de la revue. introduction 7 l’hégémonie gréco-macédonienne, ils sont cependant assez habiles pour
rappeler à apporta l’alphabet. Agénorides leur race des jour la maîtres qu’un leurs nouveaux Enfants de Cadmos, les
Phéniciens de l’époque hellénistique
ont su
jouer des fe paradoxale est l’étof Telle propres traditions. valoir leurs pour faire codes grecs d’un temps et d’un espace qu’il s’agit de comprendre et de restit uer dans toute sa complexité. L’idée du colloqu e dont les actes suivent était de faire dialoguer des
chercheurs er l’histoire de renouvel était susceptible les sources travail sur dont le des question hors de il était ce point, hellénistique. Sur à l’époque Phéniciens d’Orient
de prétendre à l’exhaustivité. Nos affinités respectives et les projets de terrain
du des rendrait compte programme qui établir un conduit à ont laboratoire HiSoMA travaux en cours dans les régions du Proche-Orient que nous connaissons le
mieux universitaires archéologiques et les institutions borations avec nos colla et où sont fructueuses depuis longtemps.
Qu’on le déplore ou
non, l’ensemble
du pays à l’écueil du moins Nous échapperons pas représenté. sera donc phénicien ne qui consisterait à réduire ce pays au seul territoire de la République
libanaise. beaucoup concernent ici réunies, contributions les quinze Si, parmi les villes en passant Tyr Byblos à actuel, de du Liban plus prestigieuses phéniciennes les
par Beyrouth et Sidon, d’autres témoignent des progrès récents de la
recherche Phénicie antique, de la les territoires ruraux et les sites archéologique sur
au Liban pays phénicien, nord du lecteur jusqu’au ainsi le ines mèneront s. Certa et ailleur de Syrie. D’autres de la territoire actuel sur le sa pérée, et à à Arados Leukos Limèn
le plongeront dans la documenta
tion phénicienne de Chypre, les coutumes et
l’art et le Tyr relations entre encore les Marisa ou à Sidoniens établis funéraires des monde colonial d’Occident.
Avant de laisser la parole aux auteurs, il nous est agréable
de remercier de Toulouse, le colloque lesquelles ni personnes sans et les les institutions ni la l’appui, a reçu du projet possibles. L’ensemble n’auraient été ses actes publication de
d’une part, de l’Équipe
de recherche sur la
Réception de
l’Antiquité (Sources, Patrimoine, Lit l’équipe d’accueil membre de Mémoire, Enjeux), térature, Histoire Jaurès, et, – Jean Toulouse à l’Université 4601), (PLH-ÉRASME, EA
d’autre part, Antiques, UMR des Mondes et Sources HiSoMA (Histoire du laboratoire 5189 efficacité du gé avec s’est char Philippe Marengo À Toulouse, à Lyon. du CNRS),
suivi administra tif et financier du colloque, qui a bénéficié du soutien
de l’Institut et Belles-Lettres des Inscriptions L’Académie France (IUF). Universitaire de (Institut de France) nous a fait l’honneur de le patronner par la présence de
deux quant à Maurice Sartre, Nicolas Grimal. Balty et membres, Jean-Charles de ses lui, a bien voulu se prêter au jeu des conclusions à l’issue
des communications. d’avoir Topoi rédaction de à la enfin reconnaissants Nous sommes accepté que
les suppléments l’un des publiés dans scientifique soient cette manifestation actes de de la revue.