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Aux origines du gascon

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Aux origines du gascon

Parallèlement à la mise en évidence de l’aberrance, le pataphysicien démontre la “valeur" historique et philologique d’un hétéroclite aussi marqué que Virgile de Tou­ louse. Ce n’est évidemment pas un hasard si le court texte qui suit a été publié dans les Travaux de Linguistique et de Littérature publié par le Centre de Philologie et de Littératures Romanes de l’Université de Strasbourg en 1977, très peu de temps après * le décès du TS Raymond Queneau.

Virgile de Toulouse, grammairien des environs du VIe s. Í1), s’est

attiré la rancœur de tous les gasconisants, en les alléchant d’une promesse (bigerro sermone clefabo) qu’il ne tient pas. C’est grand

dommage, mais on se propose ici de montrer, grâce à une interpré­ tation nouvelle de l’Epitomu 2, que nous devons probablement à ce même Virgile la première attestation historique de l’existence du gascon, ainsi que sa première caractérisation dialectale.

Lorsque Virgile annonce qu’il traitera de la ‘valeur’ (de potes-

tate) des lettres en ‘bigourdan’ (bigerro sermone), ce pourrait effecti­

vement signifier qu’il va changer de langue dans son discours, encore qu’on aperçoive mal le motif qui pourrait l’y pousser. Tou­ jours est-il que ce discours se poursuit en latin. Force nous est donc d’interpréter différemment l’intention, car si Virgile est parfois bizarre, il n’est pas inconséquent. Nous proposons donc de compren­ dre ‘je traiterai de la valeur qu’ont les lettres dans le latin parlé en Bigorre’. Quelle que soit la réalité précise que recouvre cette locali­ sation — actuel département des Hautes-Pyrénées ? triangle aqui­ tain ? —, il s’agirait donc, dès cette époque, d’un latin particularisé, notamment dans sa prononciation. Le phénomène, en soi, n’a rien d’étonnant (c’est par la réalisation diverse des phonèmes qu’on prend d’abord conscience des variétés régionales d’une même langue), mais il n’est pas sans intérêt de constater que, dès le VIe s., le

« bigourdan » se singularisait déjà par rapport aux autres variétés de latin parlées dans le midi de la Gaule.

(1) Pour une détermination de l’époque vraisemblable à laquelle vivait Virgile de Toulouse, cf. Abbé D. Tard!, Les Epltomae de Virgile de Tou­

louse, Paris, 1Ô28, pp. 12 ssq.

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