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Submitted on 25 Jan 2021
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VIIIe au XIe siècles)
Pierre Riché, Carol Heitz
To cite this version:
Pierre Riché, Carol Heitz. Avant-propos et introduction sur les édifices monastiques et culte en
Lorraine et en Bourgogne (du VIIIe au XIe siècles). Cahiers du CRATHMA (Centre de recherche sur
l’Antiquité tardive et le haut Moyen Âge), Université de Paris X-Nanterre, 1977, Du VIIIe au XIe
siècle : édifices monastiques et culte en Lorraine et en Bourgogne, II (11). �hal-03033166�
U n i v e r s i t é d e P a r i s X - N a n t e r r e
CENTRE DE RECHERCHES SUR L ’A N T IQ U IT E T A R D IV E ET LE H A U T MOYEN-AGE
- C a h ie r
n° 11 - 1
9 7 7-Univers ité\ s
DU V ille au Xle SIECLE :
EDIFICES MONASTIQUES ET CULTE EN LO R R A IN E ET EN BOURGOGNE.
Recueil d ’études publié par
Cahier n ° Il - 1 9 7 7
g /Université
- S Z t U N l
U n i v e r s i t é d e P a r i s X - N a n t e r r e
CENTRE DE RECHERCHES SUR L ’A N T IQ U IT E T A R D IV E ET LE H A U T MOYEN-AGE
DU V i ll e au Xle SIECLE :
EDIFICES MONASTIQUES ET CULTE EN LO R R A IN E ET EN BOURGOGNE.
Recueil d ’études p u b lié par
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A VANT-PROPOS
En 1975 paraissait le p re m ie r cahier de notre Centre de recherches, «La Topographie chrétienne des cités de la Gaule des origines à la fin du V ile siècle». I l avait été composé sous la d ire c tio n de N oël D uval et Charles P ie tri à la suite du C olloque de Nanterre «La C hristianisation des pays entre L o ire et R hin IV e -V lle siècle» d o n t les A ctes o n t été publiés dans le num éro !6 8 de la «Revue d 'H is to ire de l ’église de France».
C ette année nous nous to u rn o n s vers un autre dom aine de recherches, ce lu i de l ’h isto ire de Part e t de l'archéologie. Ce cahier préparé p a r C arol H eitz et ses collaborateurs, est consacré à l ’étude des fo r mes de cryptes, chancels, rotondes axiales de quelques m onum ents prérom ans de L orraine et de Bourgogne et à le u r u tilis a tio n p o u r le culte. N ous avons voulu d ’autre p a rt d o n n e r u n aperçu des travaux de la jo u r née d'études franco-allemandes du 2 2 m a i 1976 e t je rem ercie nos collègues allemands et suisse de nous avoir perm is de p u b lie r quelques résultats de leurs trouvailles en Westphalie, Suisse et Rhénanie.
Le p ro ch a in cahier en 1978, sera consacré à la num ism atique d u Bas Em pire. Puis nous publierons ensuite les résultats des recherches que nous entreprenons sur la p ro d u c tio n et les fo n c tio n s des genres hagiographiques en O rie n t et en O ccident —I Ve-Xe siècle— lie u x, techniques et concepts.
A in s i se m an ife ste ro n t les d iffé re n te s activités de n o tre Centre q u i se veut p lu rid is c ip lin a ire puis q u ’i l ré u n it des spécialistes d ’histoire, de lettres anciennes, d ’h isto ire de Part, de num ism atique, et q u 'il g roupe les étudiants p ré p a ran t le D ip lô m e d ’Etudes A p p ro fo n d ie s n. 618 (H is to ire et c ivilisa tio n de l'A n tiq u ité tardive et du H a u t M oyen-Age) et des thèses de I I le cycle. Trop longtem ps, en raison de la p é rio d isa tio n scolaire q u i oppose a rb itra ire m e n t A n tiq u ité et Moyen-Age, la c iv ilis a tio n du Bas E m pire et celle d u H aut Moyen-Age o n t été étudiées séparément. N o tre Centre de recherches veut c o n trib u e r à faire m ie u x co n n a ître les tra n sfo rm a tio n s des cultures et des m entalités de l'A n tiq u ité au Moyen-Age, le pas sage d 'u n e s p iritu a lité non chrétienne à une s p iritu a lité n o u rrie d u christianism e, les coexistences et les c o n flits des différentes structures de pensée et de langage, l ’im p la n ta tio n de nouveaux centres de culte, etc. Le p ro je t est am bitieux, mais les résultats déjà obtenus dans le cadre de n o tre U niversité et les en couragements des collègues d ’autres universités q u i veulent bien s ’associer à nos travaux, nous pe rm e tte n t de croire à la réalisation de n o tre entreprise.
Pierre R IC H E Professeur d 'H is to ire médiévale à l ’U niversité de Paris X.
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E n g u is e d ’i n t r o d u c t io n . . .
«Mélanges» eût sans doute été le titre le plus approprié de ce recueil d ’études. En e ffe t, pour une tranche chronologique de près de trois siècles, architecture, sculpture et peinture se partagent les 1 30 pages de ce cahier, avec certes, une prédom inance pour le premier de ces arts. Si nos études sc lim i te n t aux provinces de l ’Est de notre pays —la brève excursion en Normandie lo rm a n t l ’exception a la règle— c ’est parce que la Lorraine et la Bourgogne fu re n t plus particulièrem ent au centre des enquêtes effectuées dans nos séminaires de M aîtrise et de D .E .A .
Les essais publiés ici (résumés de cours, d ’exposés ou de mémoires) sont encore bien loin de la perfection exigée par une monographie exemplaire. Loin de vo u lo ir livrer des études exhaustives, nous souhaitons indiquer p lu tô t des voies de recherche à suivre. Du concept wagnérien du «Gesamtkunst- werk» que to u te vraie monographie devrait avoir pour a m b itio n d ’approcher, nous retiendrons ce seul et hum bie p o n c if de ne rien laisser dans l ’om bre qui, d ’une manière ou d ’une autre, p o u rra it co n trib u e r à une connaissance m eilleure de l ’œuvre d ’art étudiée et de la vie qui l ’environnait.
L ’étude du chancel de Metz im p liq u a it donc des précisions d ’ordre archéologique ( l ’étude du m uret de support par exemple) et même l ’évaluation du mouvem ent, légèrement to u rn a n t et sans do u te fo r t gracieux, qui p e rm e tta it à la m oniale du V ille siècle de gagner, par un excalier des plus sim ples, le chœur de son église. A Flavigny comme à Saint-Bénigne de D ijo n , les maigres —ou abondants— renseignements liturgiques m éritaient, autant que les données architecturales proprem ent dites, consi dé ration et analyse. Il s’en dégage un panorama d ’ensemble, b u t visé su rto u t pour l ’abbatiale de G uillaum e de V o lp ia n o . Après avoir fa it la connaissance de l'é d ifice à l ’aide d ’un texte du X le siècle, d ’une précision étonnante pour ce genre de témoignage, le lecteur a p p rofondira d ’autres aspects de l ’ insigne m onum ent : la position des autels, la façon très hiérarchisée d o n t les saints y étaient fêtés, le déroulem ent de la litu rg ie processionnelle —quotidienne comm e exceptionnelle— enfin la p rio rité accordée à certaines reliques à l ’ image d ’autres grands monastères de l ’époque. C ette approche «tous azim uts» a cependant été opérée selon les règles strictes observées par chaque discipline. La mise au p o in t et la tra d u c tio n des chapitres 5 et 50 du coutum ier de Saint-Bénigne —travail d ’ une m inutieuse exactitude fo u rn i par Mme Marguerite M athieu, spécialiste de latin médiéval— en c o n stitu e n t la preuve.
Ce recueil m é rita it une illu s tra tio n photographique à la mesure des problèmes traités. Notre procédé d ’ impression artisanale autorise la re p ro d u ctio n convenable de docum ents graphiques mais se m ontre encore bien décevant quand il s’agit de redonner des photographies. Il ne nous restait q u ’une seule solution, celle choisie jadis par les pionniers de notre science. Nom bre de docum ents photographiques o n t donc été redessinés et c ’est François Fléber-Suffrin qui s’est astreint à cette tâche exigeante. Pour certains de ses chers piliers de Metz, il aura aussi bien réussi que Georges Gailhabaud qui, en 1 835, laissa des façades latérales du baptistère de Poitiers, des dessins d ’une précision telle que le chercheur d ’a u jo u rd ’hui en tire encore le plus grand p ro fit.
La qualité de l’ impression de ce recueil nous la devons essentiellement a la collaboration dévouée de Mme Nicole A ugustin. Elle a apporté a ce cahier son sens de la précision et son goût pour la présentation. Q u ’elle en soit très chaleureusement remerciée.
