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Les résidents des établissements d'hébergement pour personnes âgées en 2007

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(1)

é

r

t u d e s

ésultats

et

N° 699 • août 2009

Les résidents des établissements d’hébergement

pour personnes âgées en 2007

Fin 2007, 657 000 personnes vivent dans des établissements d’hébergement pour

personnes âgées (EHPA). Les trois quarts de ces résidents sont accueillis dans des

établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Les

personnes qui séjournent en EHPA sont un peu plus âgées qu’en 2003 (84 ans et 2 mois

en moyenne). Au total, trois quarts sont des femmes. Au-delà de 69 ans, celles-ci sont

majoritaires et l’écart s’accentue avec l’âge.

En 2007, 230 000 personnes sont entrées en EHPA, dont 38 000 sur des places

d’hébergement temporaire. On enregistre également près de 230 000 sorties

définitives. Les décès représentent 60 % des sorties de l’année, les trois quarts étant

survenus en établissement et les autres au cours d’une hospitalisation.

En 2007, la durée moyenne de séjour (2 ans et 6 mois) est légèrement inférieure à celle

de 2003. C’est dans les logements-foyers non-EHPAD que les personnes âgées restent

le plus longtemps et dans les unités de soins de longue durée (USLD) et dans les

établissements privés à but lucratif qu’elles restent le moins longtemps.

La clientèle des EHPA est de plus en plus dépendante : 84 % des résidents sont

considérés comme dépendants (GIR 1 à 4) fin 2007 et la moitié comme très dépendants

(GIR 1 et 2).

Julie PRÉVOT

Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville Ministère de la Santé et des Sports

(2)

des personnes de 85 ans ou plus. Les femmes résident deux fois plus sou-vent en institution que les hommes du même âge. Elles sont en effet plus nombreuses que les hommes dans la population âgée (elles représentent 63 % des 75 ans ou plus et 71 % des 85 ans ou plus), et sont de ce fait plus souvent seules que les hommes du même âge. Ainsi, 13 % des femmes de 75 ans ou plus et 28 % des femmes de 85 ans ou plus vivent en établissement, contre respectivement 6 % et 14 % des hommes.

Plus d’un quart (27 %) des hommes vivant en établissement ont moins de 75 ans, contre 9 % seulement des femmes (tableau 2). Ainsi, jusqu’à l’âge de 68 ans les hommes sont majoritaires en établissement. Au-delà, ce sont les femmes qui sont les plus nombreuses. On compte 80 femmes pour 100 hommes parmi les résidents de moins de 65 ans, mais 369 femmes pour 100 hommes chez les 75 ans ou plus, et 579 femmes pour 100 hommes chez les 90 ans ou plus. Dans la population générale, le rapport est de 336 femmes pour 100 hommes pour cette dernière tranche d’âge.

Une population un peu plus âgée qu’en 2003

Au 31 décembre 2007, les per-sonnes accueillies en institution sont âgées de 84 ans et 2 mois en moyenne, contre 83 ans et 8 mois

A

U 31 DÉCEMBRE 2007,

selon l’enquête auprès des établissements d’hé-bergement pour per-sonnes âgées (EHPA) [encadré 1], près de 657 000 personnes vivent dans des établissements médico-sociaux ou de santé accueillant des sonnes âgées pour un hébergement per-manent, temporaire ou en accueil de

jour ou de nuit1, soit 2 % de plus qu’en

2003. Les trois quarts sont accueillies dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), les autres dans un établisse-ment n’ayant pas le statut d’EHPAD (encadré 2) : 17 % dans un logement-foyer non-EHPAD, 5 % dans une mai-son de retraite non-EHPAD et 3 % dans une unité de soins de longue durée (USLD) non-EHPAD (tableau 1).

Au total, 75 % des résidents sont des femmes. Les trois quarts (74 %) sont âgés de plus de 80 ans et plus de la moitié (52 %) de 85 ans ou plus. Ce sont majoritairement des personnes seules (90 % n’ont pas ou plus de conjoint) et en situation de dépen-dance (84 % sont classées dans les GIR 1 à 4 et 51 % dans les GIR 1 et 2, hors logements-foyers non-EHPAD).

Une majorité de femmes parmi les résidents les plus âgés

Fin 2007, environ 10 % des per-sonnes de 75 ans ou plus vivent en

institution. Cette proportion2 croît

logiquement avec l’âge et atteint 24 %

1. L’accueil de jour ou de nuit est toutefois très marginal en EHPA : fin 2007, environ 2 400 personnes étaient accueillies pour la journée ou pour la nuit.

2. Nombre des résidents en EHPA rapporté aux estimations de population au 1erjanvier 2008

calculées par l’INSEE.

g ENCADRÉ 1 L’enquête EHPA

L’enquête auprès des établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPA) est une enquête exhaustive, réalisée par la DREES par voie postale, avec le concours des directions régionales des affaires sanitaires et sociales (DRASS), auprès des gestionnaires d’éta-blissements. Le lancement de l’enquête est effectué à partir du fichier national des établissements sanitaires et sociaux (FINESS). L’enquête EHPA 2007 décrit la situation des établissements au 31 décembre 2007 (maisons de retraites, logements-foyers, USLD, éta-blissements expérimentaux, étaéta-blissements d’hébergement temporaire) et fournit :

• un état des établissements : capacités, activité, et informations sur l’aménagement des bâtiments ;

• une présentation des principales caractéristiques du personnel en place dans ces établissements (sexe, âge, statut, fonction, ancienneté, etc.) ;

• une description de la clientèle hébergée (sexe, âge, degré de dépendance, incapacités, etc.) ; • une description des personnes sorties définitivement de ces établissements au cours de l’année 2007.

L’enquête EHPA a été lancée pour la première fois en 1985. Elle a ensuite été réalisée tous les deux ans jusqu’en 1996, les unités de soins de longue durée (USLD) étant exclues du champ. L’enquête qui a suivi celle de 1996 a été menée en 2003 puis elle est devenue quadriennale et intègre les USLD.

Les informations relatives à l’exercice 2007 présentées dans cette étude sont issues de l’exploitation de l’ensemble des répondants : près de 518 300 résidents répartis dans un peu plus de 8 200 établissements sur les 10 305 du champ de l’enquête. Un redressement de la non-réponse a donc été nécessaire pour estimer des données au niveau national. Après validation du champ, les pondérations ont été obtenues en se calant sur les données FINESS au 31 décembre 2007 pour les non-répondants et les données de l’enquête pour les autres, c’est-à-dire le nombre d’établissements et de places installées par catégorie d’établissement et tranche de taille.

(3)

en 20033et 81 ans et 10 mois en 1994.

Les hommes ont en moyenne 80 ans et 3 mois et les femmes 85 ans et 6 mois. La moyenne d’âge en établis-sement a davantage augmenté pour les hommes (+9 mois par rapport à 2003) que pour les femmes (+5 mois). Fin 2007, près des trois quarts des résidents appartiennent au « qua-trième âge » : 74 % ont 80 ans ou plus contre 71 % en 2003. Les rési-dents âgés de 95 ans ou plus repré-sentent une part croissante de la population âgée en établissement : ils constituent 10 % des résidents en 2007, soit 2 points de plus qu’en 2003.

Pour des raisons démographiques, la part des résidents âgés de 85 à 89 ans s’est accrue de sept points par rapport à 2003 (26 % contre 19 %), tandis que la part des résidents âgés de 90 à 94 ans a diminué de 5 points. Cette évolution est liée au déficit de naissances de la Première guerre mondiale : les générations nées entre 1914 et 1918 avaient entre 85 et 89 ans fin 2003 et entre 89 et 93 ans fin 2007.

Les résidents des EHPAD sont en moyenne plus âgés que les résidents des autres types d’établissement. L’âge moyen y est de 84 ans et 9 mois, tandis qu’il s’élève à 83 ans et 1 mois en USLD non-EHPAD, 84 ans en maison de retraite non-EHPAD, et 82 ans en logement-foyer non-EHPAD.

Comme en 2003, les résidents présents au 31 décembre sont héber-gés dans le même établissement en moyenne depuis 3 ans et 11 mois, 23 % des résidents sont présents depuis moins d’un an et à l’opposé, 22 % depuis 6 ans ou plus (tableau 3). Les résidents séjournent plus long-temps dans les logements-foyers que dans les autres établissements : plus d’un tiers des résidents de logements-foyers non-EHPAD sont en effet pré-sents depuis 6 ans ou plus.

L’âge moyen à l’entrée en établissement augmente entre 2003 et 2007

Près de 230 000 personnes sont entrées en établissement en 2007, ce qui représente environ 35 % du total de résidents présents au 31 décembre.

3. Données 2003 révisées pour mise en cohérence avec les contrôles et redressements réalisés en 2007 Nombre de résidents En % EHPAD* EHPAD publics 273 867 42 EHPAD privés non-lucratifs 132 066 20 EHPAD privés lucratifs 88 776 14

Maisons de retraite

Maisons de retraite publiques non-EHPAD 13 452 2 Maisons de retraite privées non-lucratives non-EHPAD 10 388 2 Maisons de retraite privées lucratives non-EHPAD 7 984 1

Logements-foyers

Logement-foyers publics non-EHPAD 79 214 12 Logement-foyers privés non-lucratifs non-EHPAD 30 020 5 Logement-foyers privés lucratifs non-EHPAD 2 626 0

Unités de soins de longue durée non-EHPAD 16 993 3 Autres** non-EHPAD 1 355 0

Ensemble des EHPA 656 741 100

g TABLEAU 1

Nombre de résidents présents au 31 décembre 2007

* EHPAD : maisons de retraites, logements-foyers, USLD, ayant signé une convention tripartite. ** Établissements d'hébergement temporaire et établissements expérimentaux.

Champ • France entière. Données au 31 décembre 2007. Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

2003 2007 2003 2007 2003 2007 Moins de 65 ans 10 9 2 2 4 4 De 65 ans à 69 ans 9 7 3 2 4 4 De 70 ans à 74 ans 12 11 6 5 8 6 De 75 ans à 79 ans 16 16 12 11 13 12 De 80 ans à 84 ans 22 21 23 22 23 22 De 85 ans à 89 ans 14 21 21 28 19 26 De 90 ans à 94 ans 13 10 24 18 21 16 95 ans et plus 4 5 9 12 8 10 Total 100 100 100 100 100 100

Âge moyen 79 ans et 6 mois 80 ans et 3 mois 85 ans et 1 mois 85 ans et 6 mois 83 ans et 8 mois 84 ans et 2 mois Présents au 31 décembre

Hommes* Femmes* Ensemble

g TABLEAU 2

Répartition des résidents présents au 31 décembre selon l’âge et le sexe en 2003 et 2007

* La répartition des résidents par sexe est de 25 % d'hommes et 75 % de femmes en 2003 et en 2007.

Champ • France entière. Données au 31 décembre 2003 et au 31 décembre 2007. Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

g TABLEAU 3

Répartition des résidents présents au 31 décembre 2007 et âge moyen à l’entrée en fonction de l’ancienneté

* Établissements d'hébergement temporaire et établissements expérimentaux.

Champ • France entière. Données au 31 décembre 2007. Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

En % En % Ancienneté EHPAD Maisons de retraite non-EHPAD Logements-foyers non-EHPAD Unités de soins de longue durée non-EHPAD Autres* non-EHPAD Ensemble des EHPA Âge moyen à l'entrée

Moins d'un an 24 23 15 27 67 23 83 ans et 2 mois De 1 an à 2 ans 17 17 13 19 10 17 82 ans et 7 mois De 2 ans à 3 ans 14 13 11 14 7 13 82 ans De 3 ans à 4 ans 10 10 10 10 3 10 81 ans et 2 mois De 4 ans à 5 ans 9 9 9 8 3 9 80 ans et 5 mois De 5 ans à 6 ans 6 6 7 6 2 6 79 ans et 6 mois 6 ans et plus 20 22 35 16 8 22 74 ans et 6 mois

(4)

Elles ont en moyenne 83 ans et 5 mois au moment de leur entrée, soit trois mois de plus qu’en 2003 (tableau 4). Plus du tiers de ces personnes (84 000) sont sorties en cours d’an-née, après avoir passé 2 mois dans l’établissement en moyenne. 35 % de ces personnes entrées et sorties dans l’année sont décédées (25 % dans l’établissement et 10 % au cours d’une hospitalisation). Les autres ont intégré un autre EHPA (16 %) ou un établissement sanitaire (4 %) et 45 % d’entre elles ont pu regagner leur domicile.

Le logement-foyer mérite une attention particulière dans l’analyse des entrées : cette forme d’héberge-ment pouvant être une transition entre le logement personnel et l’institution, les résidents y entrent plus précoce-ment que dans les autres établisse-ments. En 2007, les entrants en loge-ment-foyer sont en moyenne âgés de 80 ans et 7 mois. Ceux des logements-foyers classés en EHPAD affichent toutefois un âge moyen à l’entrée net-tement supérieur à ceux qui n’ont pas le statut d’EHPAD (83 ans et 8 mois contre 79 ans et 6 mois).

L’enquête permet, en outre, de dis-tinguer les résidents selon qu’ils sont accueillis sur une place d’héberge-ment temporaire ou permanente. L’hébergement temporaire permet à la personne âgée de faire face à des diffi-cultés passagères, telles que l’absence momentanée de la famille, l’isole-ment, la convalescence, l’inadaptation du logement en hiver. Il a aussi voca-tion à soulager l’entourage familial, par exemple quand la personne âgée est atteinte de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Fin 2007, 6 190 personnes sont accueillies sur une place d’hébergement temporaire, dont 4 400 en EHPAD, ce qui resente moins de 1 % des effectifs pré-sents. Toutefois, au cours de l’en-semble de l’année 2007, près de 38 000 personnes ont été accueil-lies de façon temporaire (17 % des entrées et 16 % des sorties de l’année, et 39 % des personnes entrées puis sorties dans l’année). Ces résidents sont entrés en moyenne à l’âge de 83 ans et 7 mois, soit légèrement plus tard que l’ensemble des résidents entrés dans l’année. En revanche, ils

en hébergement temporaire de l’an-née) et en août (10 %), mais se pro-duisent aussi régulièrement au cours des autres mois de l’année. Le séjour en hébergement temporaire (tous éta-blissements confondus) a duré en moyenne 2 mois en 2007. 72 % des résidents entrés et sortis dans l’année pour un séjour temporaire sont restés moins d’un mois dans l’établisse-ment, contre 66 % en 2003 ; 16 % sont restés entre 1 et 2 mois, 6 % entre 2 et 3 mois et 6 % plus de 3 mois. Après leur séjour en héberge-sont moins dépendants que la

moyenne, et ce pour toutes les variables discriminantes de la grille

AGGIR4: ainsi, seuls 68 % sont

éva-luées en GIR 1 à 4 contre 84 % des résidents sur l’ensemble des places dans l’ensemble des établissements, hors logements-foyers non-EHPAD. Et 28 % sont évalués en GIR 1 et 2 contre 51 % dans l’ensemble hors logement-foyers non-EHPAD.

Les entrées en hébergement tem-poraire sont un peu plus fréquentes en juillet (12 % du total des entrées

4. AGGIR : Autonomie, gérontologie, groupes iso-ressources. Chacune des variables de la grille AGGIR est codée en A, B ou C : A : Fait seul, spontanément et totalement et habituellement et correctement. B : Fait seul non spontanément et/ou partiellement et/ou non habituellement et/ou non correctement. C : Ne fait seul ni spontanément, ni totalement, ni habituellement, ni correctement. Les variables reprises dans l’enquête concernent le comportement, la communication, l’orientation dans l’espace, et dans le temps, la réalisation de la toilette et de l’habillage, l’alimentation, l’élimination, les transferts, et les déplacements à l’intérieur.

g ENCADRÉ 2

La réforme des EHPAD

Les établissements d’hébergement pour personnes âgées (EHPA) regroupent l’ensemble des établissements médico-sociaux ou de santé qui accueillent des personnes âgées de façon permanente, temporaire ou en accueil de jour ou de nuit. Ces établissements sont de trois types :

• les logements-foyers sont des groupes de logements autonomes (parfois aussi des chambres) assortis d’équipements ou de services collectifs dont l’usage est facultatif ; • les maisons de retraite, lieux d’hébergement collectif, assurent une prise en charge

globale de la personne âgée, incluant l’hébergement en chambre (ou en logement), les repas et divers services spécifiques ;

• les unités de soins de longue durée (USLD) sont des établissements de santé ; ce sont les structures les plus médicalisées, destinées à l’accueil des personnes les plus dépendantes.

La majorité des maisons de retraite et une partie des logements foyers accueillent de plus en plus de personnes âgées dépendantes et donc des personnes ayant besoin d’une sur-veillance médicale et paramédicale. Depuis 2001, en application de la réforme de la tari-fication des établissements accueillant des personnes âgées dépendantes, une nouvelle catégorie d’établissement est apparue, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). En outre, le plan Vieillissement et solidarités adopté en 2003 qui prévoit notamment le renforcement des dispositions permettant le maintien à domi-cile des personnes âgées, avait également pour objectif d’accroître la médicalisation des établissements et services médico-sociaux accueillant des personnes âgées dépendantes. Progressivement, tous les établissements accueillant des personnes âgées dépendantes signent des conventions tripartites avec leur conseil général et l’assurance maladie, deve-nant ainsi des EHPAD, et s’engagent sur les conditions de fonctionnement de l’établisse-ment sur le plan financier de même que sur la qualité de la prise en charge des personnes et des soins qui leur sont prodigués. Les EHPAD sont le plus souvent des maisons de retraite, parfois, des logements-foyers mais peuvent aussi être issus d’établissements sanitaires ; il s’agit alors de redéfinition de places d’USLD en longs séjours médico-sociaux.

Ce sont tous ces établissements EHPAD ou non, de France métropolitaine et des départe-ments d’outre-mer, qui constituent le champ de l’enquête EHPA 2007, auxquels s’ajoutent des établissements expérimentaux et des établissements d’hébergement temporaire.

g TABLEAU 4

Âge moyen à l'entrée des entrants de l'année 2007

* EHPAD : maisons de retraites, logements-foyers, USLD, ayant signé une convention tripartite. ** Établissements d'hébergement temporaire et établissements expérimentaux.

Champ • France entière. Données au 31 décembre 2007. Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

Âge moyen à l'entrée

EHPAD* 83 ans et 10 mois Maisons de retraite non-EHPAD 83 ans et 10 mois Logement-foyers non-EHPAD 79 ans et 6 mois Unités de soins de longue durée non-EHPAD 82 ans et 9 mois

Autres** non-EHPAD 81 ans et 4 mois

(5)

ment temporaire, plus des trois quarts (78 %) sont retournés à leur domicile ou chez un proche et 15 % sont entrés dans un autre EHPA.

60 % des sorties

correspondent à des décès

En 2007, les EHPA ont enregistré

227 400 sorties définitives5, soit

l’équivalent de 35 % des effectifs présents au 31 décembre 2007, contre 39 % en 2003 (tableau 5). Cela représente près de 22 000 sor-ties de moins qu’en 2003.

sonnes qui étaient accueillies pour un hébergement temporaire – et le trans-fert vers un autre EHPA (16 %) ou vers un établissement de santé (3 %).

La baisse du nombre de sorties par rapport à 2003 est en partie imputable à la canicule de 2003, dont l’impact avait été estimé à 10 000 décès en éta-blissement. La médicalisation crois-sante des établissements (encadré 2) a également pu jouer un rôle .

Les structures enregistrent en effet moins de sorties vers des établisse-ments de santé (3 % en 2007 contre En 2007, les sorties par décès

repré-sentent 61 % des sorties de l’année, contre 63 % en 2003 (tableau 6). Parmi les décès de 2007, 74 % sont survenus dans l’établissement (72 % en 2003) et les autres au cours d’une hospitalisation. Ainsi, environ 133 900 personnes accueillies en EHPA sont décédées durant l’année, dont 10 100 au mois d’août, soit 9 700 de moins qu’en août 2003. Les autres motifs de sortie sont le retour au domicile personnel ou d’un proche (20 %) – en particulier pour les

per-5. Il y a sortie définitive seulement si le lit ou le logement n’a pas été conservé pour la personne. Une sortie pour une hospitalisation temporaire n’est pas une sortie définitive.

Hommes Femmes

moyenne moyenne moyenne Q1*** médiane**** Q3*****

EHPAD*

EHPAD publics 97 276 2 ans et 1 mois 2 ans et 9 mois 2 ans et 6 mois 2 mois 1 an et 1 mois 3 ans et 8 mois EHPAD privés non-lucratifs 43 925 2 ans 2 ans et 11 mois 2 ans et 8 mois 2 mois 1 an et 4 mois 3 ans et 11 mois EHPAD privés lucratifs 43 359 1 an et 3 mois 1 an et 11 mois 1 an et 8 mois 1 mois 6 mois 2 ans et 4 mois

Maisons de retraite

Maisons de retraite publiques non-EHPAD 4 284 2 ans et 9 mois 2 ans et 9 mois 2 ans et 9 mois 3 mois 1 an et 5 mois 3 ans et 11 mois Maisons de retraite privées non-lucratives non-EHPAD 3 045 2 ans et 8 mois 3 ans 2 ans et 11 mois 2 mois 1 an et 3 mois 4 ans et 3 mois Maisons de retraite privées lucratives non-EHPAD 3 552 1 an et 6 mois 2 ans et 1 mois 1 an et 11 mois 1 mois 8 mois 2 ans et 9 mois Logement-foyers non-EHPAD 18 923 4 ans 5 ans et 2 mois 4 ans et 10 mois 1 an et 1 mois 3 ans et 6 mois 7 ans et 4 mois USLD non-EHPAD 8 181 1 an et 5 mois 2 ans et 1 mois 1 an et 10 mois 2 mois 9 mois 2 ans et 7 mois Autres** non-EHPAD 4 876 3 mois 3 mois 3 mois 0 mois 1 mois 2 mois

Ensemble des EHPA 227 421 2 ans 2 ans et 9 mois 2 ans et 6 mois 2 mois 1 an et 1 mois 3 ans et 8 mois Nombre

de sorties

définitives Ensemble Durée de séjour

Destination de sortie EHPAD

Maisons de retraite non-EHPAD Logement-foyers non-EHPAD Unités de soins de longue durée non-EHPAD Autres* non-EHPAD Ensemble des établissements d'hébergement pour personnes âgées

Domicile privé ou d'un proche 19 20 15 11 75 20 Accueil familial agréé 0 0 0 0 0 0 Logement-foyer 1 1 4 1 3 1 Maison de retraite 10 12 34 10 13 12 Unité de soins de longue durée 3 7 5 2 2 3 Service de soins de suite et de réadaptation 0 1 1 0 1 0 Unité de court séjour 2 2 1 2 3 2 Établissement psychiatrique ou service psychiatrique 1 1 1 0 0 1 Établissement pour adultes handicapés 0 0 0 0 0 0 Décés dans l'établissement 48 39 12 69 2 45 Décés lors d'une hospitalisation 16 17 26 5 1 16 Décés au cours d'une autre sortie temporaire 0 0 1 0 0 0

Total 100 100 100 100 100 100

g TABLEAU 5

Nombre de sorties définitives et durée de séjour en 2007

* EHPAD : maisons de retraites, logements-foyers, USLD, ayant signé une convention tripartite. ** Établissements d'hébergement temporaire et établissements expérimentaux.

*** Q1 : 1erquartile ; 25 % des personnes ayant quitté un EHPAD public en 2007 y sont restés moins de 2 mois.

**** Médiane : 50 % des personnes ayant quitté un EHPAD public en 2007 y sont restés moins de 1 an et 1 mois. ***** Q3 : 75 % des personnes ayant quitté un EHPAD public en 2007 y sont restés moins de 3 ans et 8 mois. Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

g TABLEAU 6

Répartition des résidents sortis d'établissement en 2007 en fonction de leur destination

* Établissements d'hébergement temporaire et établissements expérimentaux.

Lecture • Parmi les personnes âgées ayant quitté un EHPAD en 2007, 19 % ont regagné leur domicile ou celui d'un proche. Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

(6)

6 % en 2003), probablement parce que les résidents qui ont des pro-blèmes de santé peuvent plus facile-ment être pris en charge sur place.

Les sorties au cours de l’année 2007 représentent l’équivalent de 37 % des effectifs de fin d’année en EHPAD, 34 % en maison de retraite non-EHPAD, 17 % en logement-foyer non-EHPAD (où l’ancienneté des résidents est plus grande) et 48 % en USLD non-EHPAD. Ce dernier chiffre est imputable à la plus grande fréquence des décès (74 %) dans ces établissements fortement médicalisés. Les sorties par décès sont également plus fréquentes en EHPAD (64 %) et en maison de retraite non-EHPAD (56 %). En revanche, les personnes ayant quitté un logement-foyer non-EHPAD sont le plus souvent transfé-rées dans un autre établissement médico-social ou sanitaire (46 %).

En moyenne, les résidents sortent définitivement de leur établissement à l’âge de 85 ans et 9 mois (86 ans en EHPAD et en maison de retraite non-EHPAD, 84 ans et 7 mois en logement-foyer non-EHPAD et en USLD non-EHPAD). Ils quittent un logement-foyer pour une maison de retraite au même âge. L’âge moyen des décès survenant au sein des éta-blissements d’hébergement est de 88 ans.

La durée moyenne de séjour est en légère baisse en 2007

En 2007, les résidents ont quitté un EHPA en moyenne après un séjour de 2 ans et 6 mois, contre 2 ans et 8 mois en 2003 (tableau 5). Cependant, la plupart des durées de séjour se situent en-dessous de cette moyenne : la moi-tié des séjours n’excède pas 1 an et 1 mois (un quart durant moins de 2 mois). Un quart des séjours dure plus de 3 ans et 8 mois.

C’est dans les logements-foyers non-EHPAD que la durée moyenne de séjour est la plus longue (4 ans et 10 mois), car les résidents y entrent plus jeunes que dans les autres éta-blissements et sont moins dépen-dants. Cela représente toutefois 4 mois de moins qu’en 2003.

À l’inverse, les durées de séjour sont plus courtes dans les USLD et dans les établissements privés

lucra-(EHPAD ou non), établissements de santé qui ont vocation à prendre en charge des patients non autonomes et nécessitant une surveillance médi-cale constante. En EHPAD, 85 % des résidents sont dépendants et 51 % sont très dépendants. Les EHPAD privés lucratifs accueillent davantage de personnes très dépendantes (55 % de GIR 1 et 2) que les EHPAD privés non-lucratifs (47 %) et publics (51 %).

La clientèle des logements-foyers classés en EHPAD est logiquement plus dépendante que celle des loge-ments-foyers qui n’ont pas le statut d’EHPAD. En effet, en logement-foyer EHPAD (où 95 % des résidents sont évalués pour le GIR), 32 % des résidents sont très dépendants (GIR 1 et 2) contre 4 % des résidents de logements-foyers non-EHPAD (où 80 % des résidents sont évalués pour le GIR). Enfin, seuls 20 % sont clas-sés en GIR 6 contre 62 % des rési-dents de logements-foyers non-EHPAD.

Au regard des variables évaluatives de perte d’autonomie de la grille AGGIR, 88 % des résidents ont besoin d’une aide pour faire leur toi-lette (hors logement-foyers non-EHPAD) et 79 % pour s’habiller, acti-vités qui font appel à la fois à des capacités de mobilité et de cohérence. Plus des trois quarts des résidents ont des problèmes d’incohérence dans leur comportement ou pour communi-quer. Chez les personnes âgées en éta-blissements, ces troubles de la cohé-rence semblent se manifester au moment de l’entrée en dépendance, avant l’apparition de troubles liés à la mobilité (déplacements, transferts, etc.). Ainsi, à tous les âges, pour les personnes dont le GIR a été évalué, les troubles de la cohérence concer-nent entre 74 % et 82 % des résidents (graphique 1). La part des résidents touchés par ces problèmes est même un peu plus élevée aux âges les plus jeunes : il est probable que les troubles de la cohérence soient l’un des principaux motifs d’entrée en ins-titution avant 75 ans. À l’inverse, la fréquence des difficultés rencontrées lors de déplacements à l’intérieur ou de transferts ainsi que les troubles de l’orientation et de l’élimination aug-tifs : respectivement 1 an et 10 mois

en moyenne en USLD et 1 an et 8 mois en moyenne dans les EHPAD privés à but lucratif (contre 2 ans et 8 mois dans les EHPAD privés non-lucratifs et 2 ans et 6 mois dans les EHPAD publics). De même, dans les maisons de retraite privées à but lucratif non-EHPAD, la durée moyenne de séjour est de 1 an et 11 mois, tandis qu’elle est de 2 ans et 11 mois dans les maisons de retraite privées à but non-lucratif et de 2 ans et 9 mois dans les maisons de retraite publiques.

Les hommes, bien qu’ils entrent plus jeunes en établissement (81 ans et 1 mois en 2007, contre 84 ans et 6 mois pour les femmes), y séjour-nent moins longtemps que les femmes, sauf sur des places d’héber-gement temporaire et en maison de retraite publique non-EHPAD.

Des résidents de plus en plus dépendants

Une personne est dite dépendante lorsqu’elle a besoin d’être aidée pour l’accomplissement des actes essen-tiels de la vie quotidienne, ou lors-qu’elle requiert une surveillance régu-lière. Les variables discriminantes de

la grille AGGIR4permettent d’évaluer

le niveau de perte d’autonomie par type d’activité, selon que la personne peut effectuer certaines actions seule, avec une aide ou pas du tout. Elles permettent de classer les personnes âgées selon leur niveau de dance (du GIR 1 pour les plus dants au GIR 6 pour les moins dépen-dants). La clientèle des EHPA est de plus en plus dépendante, ce qui rend nécessaire une médicalisation crois-sante des établissements, et notam-ment la généralisation des signatures de conventions tripartites, qui trans-forment les établissements tradition-nels en EHPAD.

Hors logements-foyers non EHPAD6,

fin 2007 84 % des résidents des établis-sements sont dépendants (GIR 1 à 4) contre 81 % en 2003. Un peu plus de la moitié (51 %) des résidents sont clas-sés dans les GIR 1 et 2, c’est-à-dire très dépendants. La part des per-sonnes âgées dépendantes atteint 98 % (dont 82 % de personnes très

dépendantes) dans les USLD

6. Le nombre de personnes pour lesquelles le GIR n’est pas évalué est important dans ces établissements (20 %). Par ailleurs, une grande partie d’entre elles ne sont pas très dépendantes (62 %

(7)

mentent fortement avec l’âge des rési-dents.

Quelle que soit l’activité évaluée, les résidents des USLD sont nette-ment plus touchés par la perte d’auto-nomie que les résidents des autres éta-blissements, ce qui est cohérent avec la vocation de ces établissements. En effet, 98 % d’entre eux ont besoin d’aide pour la toilette, 96 % pour l’ha-billage et 92 % pour l’hygiène de l’élimination. En EHPAD, ces pour-centages s’élèvent à 88 % pour la toi-lette, 79 % pour l’habillage et 69 % pour l’hygiène de l’élimination. Ils sont plus élevés qu’en maison de retraite non-EHPAD, où ils sont res-pectivement de 80 %, 70 % et 57 %.

réalisation de la toilette sont les plus fréquentes (65 % des résidents en GIR 5 contre 3 % des résidents en GIR 6) et s’ajoutent aux difficultés de cohérence et d’orientation (respecti-vement 44 % et 28 %).

La part des résidents placés sous un régime de protection juridique des majeurs (sauvegarde, curatelle, tutelle, etc.) s’est très légèrement accrue entre 2003 et 2007. Ils sont un peu plus de 25 % en 2007 contre un peu moins de 25 % en 2003. C’est le cas de 43 % des résidents des USLD non-EHPAD, 32 % des résidents de maisons de retraite non-EHPAD, 28 % des résidents des EHPAD. 15 % des résidents des logements-foyers Logiquement, les personnes

éva-luées en GIR 1 ou 2 (très dépen-dantes) voient pratiquement toutes leurs capacités altérées. Faire sa toi-lette ou s’habiller sont des activités que quasiment aucun des résidents classés en GIR 3 ou 4 ne peut faire seul (graphique 2) tandis que la moitié réalise chacune des autres activités. Les personnes classées en GIR 5 ou 6 ont une perte d’autonomie moindre mais concentrée sur certains aspects de la dépendance. Ainsi, une partie non négligeable des personnes clas-sées en GIR 6 ont des difficultés de cohérence (24 %) et d’orientation (11 %). Chez les personnes classées en GIR 5, les difficultés liées à la

30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 % moins de 65 ans de 65 ans à 69 ans de 70 ans à 74 ans de 75 ans à 79 ans de 80 ans à 84 ans de 85 ans à 89 ans de 90 ans à 94 ans 95 ans et plus 0 % 50 % 100 % Co hérence Orientatio n To ilette Habillage Alimentatio n Éliminatio n Transferts Déplacements à l'intérieur Co hérence Orientatio n To ilette Habillage Alimentatio n Éliminatio n Transferts Déplacements à l'intérieur Co hérence Orientatio n To ilette Habillage Alimentatio n Éliminatio n Transferts Déplacements à l'intérieur 0 % 50 % 100 % 0 % 50 % 100 %

Cohérence (comportement ou communication) Orientation dans l'espace ou dans le temps Toilette Habillage Alimentation Hygiène de l’élimination Déplacements à l'intérieur Transferts g GRAPHIQUE 1

Part des résidents ayant une perte d'autonomie selon leur âge

Champ • Ensemble des EHPA hors logements-foyers

non-EHPAD. Résidents classés en B ou C sur la grille AGGIR.

Lecture • 82 % des résidents âgés de moins

de 65 ans ne peuvent faire seul spontanément ou correctement leur toilette, 82% ont des problèmes de cohérence dans leur comportement ou pour communiquer avec les autres.

Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

g GRAPHIQUE 2

Part des résidents ayant une perte d'autonomie selon leur niveau de dépendance

Champ • Ensemble des EHPA hors logements-foyers non-EHPAD. Résidents classés en B ou C sur la grille AGGIR.

Lecture • 93 % des résidents évalués en GIR 1 et 2 sont classés en B ou C pour la cohérence et près de 100% en B ou C pour la toilette

comme pour l'habillage. Pour ces mêmes activités ces pourcentages sont respectivement de 70 %, 95 % et 83 % chez les résidents classés dans les GIR 3 et 4

Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

(8)

8 ÉTUDES et RÉSULTATS l n° 699 - août 2009

Les résidents des établissements d’hébergement pour personnes âgés en 2007

Directrice de la publication : Anne-Marie BROCAS • Direction scientifique : Stéphanie DUPAYS Rédactrice en chef technique : Elisabeth HINI

Secrétaires de rédaction : Catherine DEMAISON, Nadine GAUTIER, Sarah NETTER

Les destinataires de cette publication sont informés de l'existence à la DREES d'un traitement de données à caractère personnel les concernant. Ce traitement, sous la responsabilité de la directrice des publications, a pour objet la diffusion des publications de la DREES. Les données utilisées sont l'identité, la profession, l'adresse postale personnelle ou

profes-EHPAD sont sous protection juri-dique contre 9 % des résidents des logement-foyers non-EHPAD. 9 % des résidents disposent d’une protec-tion juridique assurée par la famille ; pour 8 %, elle est assurée par une association, pour 5 % par un tuteur privé, pour 3 % par un établissement (y compris l’établissement d’héberge-ment) et pour moins de 1 % par un autre organisme (CCAS, etc.).

Les résidents déclarent une perte d’autonomie moindre que celle évaluée par les médecins

Une autre enquête a été réalisée par la DREES en 2007 auprès d’un échantillon représentatif de résidents au sein des établissements

d’héberge-ment, et d’un de leurs proches7. Elle

permet notamment de mieux connaître la manière dont les capaci-tés et le niveau d’autonomie d’un rési-dent sont perçus par lui-même – lorsque celui-ci est capable de

décla-rer son ressenti8– et de confronter ce

point de vue à celui du médecin de l’établissement, qui classe le résident selon les variables discriminantes de la grille AGGIR. Or, les réponses des

toilette, 18 % ont répondu que le rési-dent n’était aidé que pour une partie de la toilette et 5 % ont répondu que le résident pouvait faire sa toilette seul. De même, parmi les proches des résidents que le médecin a évalués comme incapable de s’habiller seuls (code C), 79 % déclarent effective-ment que le résident est aidé pour tout ou pratiquement tout l’habillage, 15 % déclarent que le résident est aidé seulement pour certains gestes ou certains vêtements, et 6 % décla-rent que le résident s’habille seul.

C’est surtout pour les résidents évalués en B (« Fait seul non sponta-nément et/ou partiellement et/ou non habituellement et/ou non correcte-ment ») que les points de vue diver-gent entre le soignant et le proche, sans que la perception du proche soit forcément plus optimiste. Ainsi, les proches des résidents évalués en B pour la toilette sont 30 % à déclarer que le résident fait sa toilette seul. 42 % déclarent qu’il est aidé pour une partie de la toilette (ce qui cor-respond le plus à l’évaluation du soi-gnant) et 28 % déclarent que le rési-dent ne peut pas du tout faire sa toilette seul. g résidents sont parfois assez éloignées

de celles des soignants. Quand le soi-gnant a codé le résident en C pour la réalisation de la toilette, seule la moi-tié des résidents ont répondu qu’ils étaient totalement aidés pour la toi-lette, 27 % ont répondu qu’ils étaient aidés pour une partie de la toilette et 23 % qu’ils faisaient leur toilette seuls (tableau 7). Quand le soignant a mis un B pour la réalisation de la toilette, 60 % des résidents ont déclaré la faire entièrement seuls. On retrouve cette différence d’appréciation pour l’ha-billage : 25 % des résidents que le soi-gnant a évalué en C déclarent s’ha-biller seuls, sans aide, et 72 % de ceux que le médecin a évalué en B.

De la même manière, à partir de l’enquête résidents en EHPA, il est possible de comparer la réponse du proche du résident avec l’évaluation du soignant. Cette fois, les réponses sont généralement plus proches. En effet, parmi les proches des résidents que les médecins ont évalués comme étant dans l’incapacité de faire seuls leur toilette (code C), 77 % ont effec-tivement répondu que le résident avait besoin d’aide pour l’ensemble de la

7. L’enquête résidents en EHPA prévoyait d’interroger quand c’était possible, à la fois les résidents et un de leur proche (personne qui connaît bien le résident, et qui lui rend visite régulièrement. Il s’agit le plus souvent d’un proche familial) de façon à disposer d’informations sur l’ensemble des résidents, y compris ceux ne pouvant pas répondre à une enquête (sans toutefois que la parole des proches se substitue à celle des résidents « inaptes » à répondre).

8. Pour déterminer si les personnes étaient aptes à répondre à l’enquête, un processus précis a été établi : il était dans un premier temps demandé au personnel de l’établissement d’évaluer les capacités en termes de cohérence et d’orientation et les facultés à communiquer avec autrui des résidents concernés, puis de confirmer ou infirmer les résultats de ce processus. Les inversions de résultats ont été peu nombreuses. Toilette A 86 10 4 100 71 24 5 100 B 60 22 18 100 30 42 28 100 C 23 27 50 100 5 18 77 100 Ensemble 55 21 24 100 21 26 53 100 Habillage A 93 6 1 100 86 9 5 100 B 72 19 9 100 45 30 25 100 C 25 23 52 100 6 15 79 100 Ensemble 68 15 17 100 34 18 48 100 Parole du proche Évaluation du soignant Total Parole du résident

Fait seul, avec plus ou moins de

difficulté

Est aidé pour

une partie Est aidé pour tout Fait seul, avec

plus ou moins de difficulté

Est aidé pour

une partie Est aidé pour tout Total

g TABLEAU 7

Comparaison des paroles des résidents, de leur proche et du soignant, sur la dépendance des résidents concernant la toilette et l'habillage

A. Fait seul, spontanément et totalement et habituellement et correctement.

B. Fait seul non spontanément et/ou partiellement et/ou non habituellement et/ou non correctement. C. Ne fait seul ni spontanément, ni totalement, ni habituellement, ni correctement.

Lecture • Lorsque le soignant a évalué en A le résident pour la toilette, les résidents sont 86 % à déclarer faire leur toilette seuls et les proches sont 71 % à

déclarer que le résident fait sa toilette seul.

Sources • Enquête EHPA 2007, DREES.

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