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Volatilisation de l'ammoniac et épandage de fertilisants organiques et minéraux : état des lieux des connaissances et perspectives de recherche

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Volatilisation de l’ammoniac et épandage de fertilisants

organiques et minéraux : état des lieux des

connaissances et perspectives de recherche

Thomas Pacaud, M. Pradel

To cite this version:

Thomas Pacaud, M. Pradel. Volatilisation de l’ammoniac et épandage de fertilisants organiques et

minéraux : état des lieux des connaissances et perspectives de recherche. [Rapport de recherche] irstea.

2010, pp.122. �hal-02593494�

(2)

Volatilisation de

l'ammoniac et

épandage de fertilisants

organiques et minéraux

Etat des lieux des connaissances

et perspectives de recherche

Version finale – 20 septembre 2010

Thomas PACAUD, Marilys PRADEL

Unité de recherche "Technologie et Systèmes

d'information pour les agrosystèmes"

Site de recherche et d'expérimentation du Cemagref – Centre de

Clermont-Ferrand

Domaine des Palaquins

03150 Montoldre

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d'Irstea

/ Cemagref

(3)

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(4)

Avant-propos

Ce rapport constitue le rapport final d'une étude financée par le Ministère de l'Alimentation, de

l'Agriculture et de la Pêche représenté par la Direction Générale des Politiques Agricoles et

Agroalimentaires et des Territoires dans le cadre de la convention 2009 "Agriculture et gestion

durable de l'eau". Le descriptif détaillé de l'action proposée est présenté en Annexe 1. Cette

étude a fait l'objet d'une journée de restitution le 6 juillet 2010 à Montoldre (Allier) auprès des

commanditaires du MAAP/DGPAAT, des représentants de la recherche, du développement

agricole et de l'agrofourniture. Le compte rendu de cette journée ainsi que les présentations des

différents intervenants se trouve en Annexe 6.

L'étude a mobilisé des membres de l'unité de recherche Technologies et Systèmes d'information

pour les agro-systèmes du site de recherche et d'expérimentation de Montoldre (Allier) sur une

durée totale de 6 mois. Elle porte sur la thématique des émissions d'ammoniac lors de

l'épandage de fertilisants organiques et minéraux avec un double objectif annoncé :

• Proposer des préconisations opérationnelles à destination des acteurs de terrain pour

limiter ces émissions ;

• Proposer de nouvelles pistes de recherches qui permettront d’améliorer la quantification

des émissions d’ammoniac lors de chantiers d'épandage afin d'appuyer et d'améliorer

ces préconisations.

Les auteurs remercient toutes les personnes rencontrées lors de la réalisation de l'étude pour

l'expertise apportée sur ce travail, ainsi que les participants à la journée de restitution qui ont

contribué à enrichir le débat et pour leurs retours sur les fiches de préconisations présentées en

Annexe 5.

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/ Cemagref

(5)

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(6)

Table des matières

AVANT-PROPOS ... 3

TABLE DES MATIERES ... 5

TABLE DES FIGURES ... 6

TABLE DES TABLEAUX ... 6

1. CONTEXTE ET ENJEUX DE L'ETUDE ... 7

2. VOLATILISATION DE L'AMMONIAC A L'EPANDAGE DE FERTILISANTS : ETAT DES CONNAISSANCES ... 8

2.1.

M

ETHODOLOGIE EMPLOYEE ET BIBLIOMETRIE GLOBALE

...8

2.2.

L

E PROCESSUS DE VOLATILISATION DE L

'

AMMONIAC COMME OBJET D

'

ETUDE

...9

2.2.1.

L

ES ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

... 9

2.2.2.

L

ES TRAVAUX DE MODELISATION

... 10

2.3.

L'

EXPERIMENTATION AVEC POUR PRINCIPALE CIBLE LES PRODUITS A FORT POTENTIEL DE VOLATILISATION

...11

2.3.1.

R

EPARTITION GLOBALE DES PUBLICATIONS PAR TYPE DE FERTILISANTS

... 11

2.3.2.

C

OMPARAISONS DES EMISSIONS POUR L

'

EPANDAGE DE DIFFERENTS FERTILISANTS

... 11

2.4.

D

ES EMISSIONS ENCORE FORTEMENT DEPENDANTES DES CONDITIONS PEDOCLIMATIQUES

...13

2.5.

P

RINCIPAUX LEVIERS D

'

ACTION IDENTIFIES POUR REDUIRE LES EMISSIONS D

'

AMMONIAC DU STOCKAGE A L

'

EPANDAGE

...13

2.5.1.

R

EDUCTION DES EMISSIONS DE

NH

3

PAR TRAITEMENT DU PRODUIT EPANDU

... 13

2.5.2.

R

EDUCTION DES EMISSIONS DE

NH

3

PAR DES CHANGEMENTS DE PRATIQUES D

'

EPANDAGE ET

/

OU DE STOCKAGE

... 14

3. LEVIERS D'ACTION TECHNOLOGIQUES POSSIBLES ET LIMITATION DE LA VOLATILISATION PAR LES

PRATIQUES DE TRAVAIL DU SOL ... 15

3.1.

E

FFLUENTS D

'

ELEVAGES SOLIDES

:

DELAI ET MODE D

'

INCORPORATION

...15

3.2.

F

ERTILISANTS MINERAUX

:

INCORPORATION OU IRRIGATION

...17

3.3.

E

FFLUENTS D

'

ELEVAGE LIQUIDES

:

UN LEVIER TECHNOLOGIQUE ENCORE PREPONDERANT

...18

3.3.1.

A

PPORTS SUR PRAIRIES

... 18

3.3.2.

S

UR TERRES ARABLES

... 22

4. QUELS ENJEUX POUR QUELLES PERSPECTIVES DE RECHERCHE... 25

4.1.

Q

UID DES AUTRES ETAPES DE GESTION DES EFFLUENTS

? ...25

4.1.1.

E

MISSIONS PENDANT LES PHASES DE STOCKAGE ET DE COMPOSTAGE

... 25

4.1.2.

E

MISSIONS PENDANT LES ETAPES DE TRANSPORT

,

CHARGEMENT

,

BRASSAGE

... 26

4.1.3.

L'

EPANDAGE CONSIDERE DANS LA FILIERE DE GESTION DES EFFLUENTS

... 27

4.2.

F

ERTILISANTS ORGANIQUES SOLIDES ET LIQUIDES

:

QUELLES PERSPECTIVES DE RECHERCHE POUR L

'

AMELIORATION DES TECHNOLOGIES

ET DES PRATIQUES

?...28

4.3.

F

ERTILISANTS MINERAUX

:

DES PERSPECTIVES DANS L

'

EVOLUTION DES PRATIQUES COMBINEES A L

'

AMELIORATION DES

TECHNOLOGIES

?...30

5. CONCLUSIONS ... 31

6. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 32

7. ANNEXES... 45

7.1.

A

NNEXE

1

:

C

ONVENTION

2009

A

GRICULTURE ET GESTION DURABLE DE L

'

EAU

A

CTION

5.

V

OLATILISATION DE L

'

AMMONIAC

LIEE A L

'

EPANDAGE DES ENGRAIS

...45

7.2.

A

NNEXE

2

:

EQUATION BIBLIOGRAPHIQUE PRINCIPALE

...47

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(7)

7.3.

A

NNEXE

3

:

EXEMPLE DE FICHE DE LECTURE

PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES

...48

7.4.

A

NNEXE

4

:

T

ABLEAUX RECAPITULATIFS DES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES TRAITANT DE LA VOLATILISATION DE

NH

3

A L

'

EPANDAGE

...50

7.5.

A

NNEXE

5

:

F

ICHES DE PRECONISATIONS FERTILISANTS ORGANIQUES SOLIDES

,

FERTILISANTS ORGANIQUES LIQUIDES ET FERTILISANTS

MINERAUX

...76

7.6.

A

NNEXE

6

:

C

OMPTE RENDU DE LA JOURNEE DE RESTITUTION DU PROJET

"V

OLATILISATION DE L

'

AMMONIAC LIEE A L

'

EPANDAGE DES

ENGRAIS

"

6

JUILLET

2010

M

ONTOLDRE

(A

LLIER

)...79

Table des figures

F

IGURE

1

:

L

E PROCESSUS DE VOLATILISATION D

'

AMMONIAC EN PARCELLE AGRICOLE

... 7

F

IGURE

2

:

R

EPARTITION DES SOURCES BIBLIOGRAPHIQUES PAR TYPE DE DOCUMENTS ET REPARTITION DES TYPES D

'

EFFLUENTS DANS LES

ETUDES EXPERIMENTALES

... 9

F

IGURE

3

:

E

XEMPLE DE DISPOSITIF D

'

INJECTION A PATINS

... 21

F

IGURE

4

:

E

XEMPLE DE DISPOSITIF D

'

INJECTION A DISQUES POUR PRAIRIES

... 21

F

IGURE

5

:

E

XEMPLE DE DISPOSITIF D

'

EPANDAGE EN BANDES PAR PENDILLARDS

... 22

F

IGURE

6

:

D

ISPOSITIF D

'

AERATION DU SOL DE LA TECHNOLOGIE

A

ERWAY

® ... 22

F

IGURE

7

:

E

XEMPLE DE DISPOSITIF D

'

INJECTION A DENTS POUR TERRE ARABLE

... 22

Table des tableaux

T

ABLEAU

1

:

R

ECAPITULATIF DES PUBLICATIONS ETABLISSANT DES COMPARATIFS SIMPLES DES EMISSIONS GENEREES PAR L

'

EPANDAGE DE

DIFFERENTS PRODUITS

... 12

T

ABLEAU

2

:

P

UBLICATIONS PORTANT SUR LA REDUCTION DES EMISSIONS D

'

AMMONIAC PAR DES CHANGEMENTS DE PRATIQUES

... 14

T

ABLEAU

3

:

P

UBLICATIONS PORTANT SUR LA REDUCTION DES EMISSIONS D

'

AMMONIAC PAR LE LEVIER TECHNOLOGIQUE ET LES

PRATIQUES DE TRAVAIL DU SOL

EFFLUENTS D

'

ELEVAGE SOLIDES

... 16

T

ABLEAU

4

:

P

UBLICATIONS PORTANT SUR LA REDUCTION DES EMISSIONS D

'

AMMONIAC PAR LES PRATIQUES DE TRAVAIL DU SOL

FERTILISANTS MINERAUX

... 17

T

ABLEAU

5

:

P

UBLICATIONS PORTANT SUR LA REDUCTION DES EMISSIONS D

'

AMMONIAC PAR LE LEVIER TECHNOLOGIQUE ET LES

PRATIQUES DE TRAVAIL DU SOL

EFFLUENTS D

'

ELEVAGE LIQUIDES SUR PRAIRIES

... 20

T

ABLEAU

6

:

P

UBLICATIONS PORTANT SUR LA REDUCTION DES EMISSIONS D

'

AMMONIAC PAR LE LEVIER TECHNOLOGIQUE ET LES

PRATIQUES DE TRAVAIL DU SOL

EFFLUENTS D

'

ELEVAGE LIQUIDES SUR TERRES ARABLES

... 24

T

ABLEAU

7

:

S

OURCES D

'

AMMONIAC DANS LES FILIERES DE GESTION DES EFFLUENTS D

'

ELEVAGE DANS DIFFERENTS PAYS EUROPEENS TOUS

EFFLUENTS CONFONDUS

(

ADAPTE DE

R

YAN

2005)... 27

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(8)

1. Contexte et enjeux de l'étude

La volatilisation est le transfert dans l'atmosphère du NH

3

présent à l'interface produit/sol

(Sommer et al. 2001) et se fait selon un gradient de concentration, de la plus forte vers la plus

faible (Genermont et al. 1997; Sommer et al. 2003). La présence d'azote ammoniacal dans une

solution en contact avec l'air conduit systématiquement à la volatilisation d'ammoniac du fait

d'un jeu d'équilibres à la fois physiques et chimiques (figure 1) (CORPEN 2006).

Equilibres

physico-chimiques

Ammoniac

gazeux

Transfert dans

l’atmo sphère

Azote

ammoniacal

disponible

Ammoniac

volatilisé

A

tm

o

sp

h

è

re

S

o

l

Azote

ammoniacal

total

Transferts entre les

couches de sol

En grais

de synthèse

Effluents

organiques

NH

4

+

s

NH

4

+

aq

NH

3aq

NH

3g

Figure 1 : Le processus de volatilisation d'ammoniac en parcelle agricole

(Source : S. Genermont, INRA Grignon)

En outre, elle est directement proportionnelle à la surface et au temps d'exposition entre le

produit et l'air. L'un des objectifs majeurs de la réduction des émissions d'ammoniac à

n'importe quelle étape de la chaine de gestion des fertilisants portera avant tout sur ces deux

paramètres et consistera à limiter la surface et/ou le temps d'exposition à l'air par différents

procédés.

Un certain nombre d'études ont été réalisées en France ces dernières années permettant

d'atteindre un niveau de connaissance conséquent, notamment en termes de facteurs

d'émissions pour les effluents d'élevage (Gac

et al.

2005; Gac

et al.

2006; Gac

et al.

2007) et de

leviers de réduction des émissions (CORPEN 2006), de la production des effluents à leur

épandage. Dans cette étude, un état de l'art recouvrant surtout les dix dernières années (2000 à

2010) a été réalisé et a permis de faire le point sur les nouvelles connaissances acquises, en

particulier concernant les mesures de réduction quelles qu'elles soient, pour tous les fertilisants

épandus, organiques et minéraux. Cet état de l'art constitue le chapitre 2.

Des travaux de recherche menés sur l'écoconception des technologies d'épandage (projet ANR

Precodd Ecodefi (2007-2011)) ont confirmé que le lien entre les technologies d'épandage et les

émissions azotées au champ pouvait être important (Pacaud

et al.

2009; Langevin 2010;

Langevin

et al.

2010) et que les technologies constituaient encore un levier d'abattement des

émissions d'ammoniac conséquent. Les différentes études bibliographiques réalisées dans ce

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(9)

domaine ont montré que la question de la volatilisation était la plupart du temps abordée sous

l'angle de la comparaison de technologies en phase opérationnelle au champ, ce qui a été

confirmé par l'état de l'art plus large réalisé dans le cadre de ce projet. Le chapitre 3 se focalise

quant à lui plus spécifiquement sur les mesures de réduction des émissions du point de vue du

tandem technologies-pratiques et propose de voir dans quelle mesure les techniques utilisées

peuvent contribuer à la réduction des émissions de NH

3

. Les phases de logistique des chantiers

d'épandage regroupant le transport des fertilisants et leur chargement, ou les phases propres à

l'épandage comme le trajet du produit depuis la sortie de la machine jusqu'au sol sont rarement

prises en compte dans les études sur la volatilisation de l'ammoniac. Le bilan environnemental

global de la substitution d'une technologie par une autre n'est également peu ou pas abordé.

Le chapitre 4 visera enfin à identifier et à hiérarchiser selon les enjeux mis en évidence de

nouvelles voies de recherche destinées à combler les vides identifiés dans cet état de l'art en

intégrant les avis des experts du domaine rencontrés pour l'étude. Dans ce rapport,

l'orientation globale est la réduction des émissions d'ammoniac mais il est important de ne pas

perdre de vue que les impacts environnementaux doivent être considérés dans leur globalité et

que des transferts de pollution sont toujours possibles.

2. Volatilisation de l'ammoniac à l'épandage de fertilisants : état

des connaissances

2.1.

Méthodologie employée et bibliométrie globale

Plusieurs niveaux de prospection dans les sources bibliographiques ont été engagés. D'une part,

une recherche a été effectuée dans les bases de données de publications scientifiques

classiquement utilisées (Scopus, Web of Science, bases prodINRA et Cemadoc, etc.). D'autre

part, l'exploration d'autres sources documentaires via les bases de données internet et la

rencontre d'experts du domaine a permis de collecter des rapports techniques de différents

pays, des mémoires d'étudiants, des plaquettes et brochures techniques édités par des

organismes de développement agricole et des articles de revues de vulgarisation agricole.

La requête dans les bases de données de publications scientifiques a nécessité l'élaboration

d'une équation bibliographique à trois composantes dont les détails des terminologies

employées figurent à l'annexe 2 :

Une composante "substance émise" ou "processus d'émission" (exemple : NH

3

ou

volatilisation) ;

Une composante relative à l'action d'apporter un fertilisant (exemple : épandage) ;

Une composante relative au produit épandu (exemple : effluent).

En raison du temps imparti pour l'étude, l'essentiel des recherches bibliographiques est limité à

la période 2000-2010 en considérant que les études antérieures peuvent être retrouvées dans

les travaux de synthèse bibliographique de la période retenue tels que ceux qui sont listés au

paragraphe 2.2.1. Certaines études antérieures seront néanmoins mentionnées, notamment

lorsqu'il s'agira de traiter de mesures de réduction des émissions par les techniques d'épandage

pour lesquelles il n'y pas de publications récentes (chapitre 3 et 4).

Cette équation s'est avérée relativement pertinente puisqu'elle a permis d'obtenir, toutes bases

de données confondues, environ 200 articles scientifiques avec très peu de résultats hors-sujet.

Un premier tri a permis de sélectionner 140 documents dont environ 120 ont été finalement

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(10)

retenus pour une lecture plus approfondie qui a débouché sur la réalisation de fiches de lecture

facilitant la réalisation de l'état de l'art et dont un exemple figure à l'annexe 3. Les études

portant sur la comparaison de techniques expérimentales de mesures des émissions

d'ammoniac ont été systématiquement écartées. De même, la dimension "épandage" est

obligatoirement présente de telle sorte que les études portant uniquement sur la gestion des

effluents pendant les phases de production et de stockage n'ont pas été prises en compte. A

l'inverse, certaines études intègrent des données sur les émissions en bâtiments ou au stockage

en plus de celles ayant lieu pendant la phase d'épandage.

Parmi ces 120 références, les études expérimentales occupent une large majorité des

publications (69 %). Ces expérimentations avaient lieu principalement en plein champ dans des

conditions pédoclimatiques mesurées mais non maitrisées (80 % des situations). Dans les autres

cas, un dispositif expérimental est mis en place en laboratoire dans des conditions maitrisées

reproduisant partiellement les conditions réelles extérieures.

En dehors des publications scientifiques internationales, des données provenant de 15

documents correspondant à des mémoires, des rapports techniques ou des articles de

vulgarisation ont été relevées. Elles correspondent à des synthèses d'études expérimentales ou

à des rapports de référence rédigés par des groupes d'experts tels que le CORPEN

1

, les

membres de l'IPPC

2

ou de la FAO

3

.

Etudes expérimentales; Autres; 69%

effluents d'élévage solides 8%

effluents d'élevage liquides Etudes expérimentales :

38%

produits compostés 1%

plusieurs types de produits 11% boues résiduaires 3% fertilisants minéraux 9% Etudes bibliographiques 8% Modélisation 12%

Autres types de documents 10%

Figure 2 : Répartition des sources bibliographiques par type de documents et répartition des

types d'effluents dans les études expérimentales

2.2.

Le processus de volatilisation de l'ammoniac comme objet d'étude

2.2.1. Les études bibliographiques

Plus de 8 % des publications dépouillées sont des études bibliographiques au sens large.

Certaines aboutissent à la réalisation d'un inventaire d'émissions à l'échelle d'un pays

(Etats-Unis pour l'épandage de fertilisants (Goebes

et al.

2003), France (Gac

et al.

2007) et Danemark

(Hutchings

et al.

2001) pour la gestion des effluents ou à l'échelle mondiale pour les épandages

1

CORPEN : Comité d'ORientation pour des Pratiques agricoles respectueuses de l'ENvironemment

2

IPPC : Integrated Pollution Prevention and Control

3

FAO : Food and Agricultural Organization

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(11)

d'engrais minéraux et organiques sur cultures et prairies (Bouwman

et al.

2002). Deux études

comparent les modèles utilisés pour réaliser ces inventaires en Europe, l'une dédiée aux

systèmes sur litières (Reidy

et al.

2009), l'autre s'intéressant aux systèmes produisant des

effluents d'élevage liquides (Reidy

et al.

2008).

Certains auteurs s'intéressent aux processus contrôlant les émissions d'ammoniac et d'autres

substances azotées à une échelle globale (Saggar

et al.

2004) ou à une échelle très fine

(Sommer

et al.

2003) alors que d'autres se focalisent sur les facteurs agissant sur la dynamique

de ces processus. Ces facteurs peuvent être d'ordre pédo-climatiques (Bolan

et al.

2004) ou

bien toucher les pratiques des agriculteurs, notamment dans le cas de l'épandage d'engrais

minéraux (Sommer

et al.

2004b) ou encore les techniques d'épandage d'effluents d'élevage

(Birkmose 2009; Huijsmans

et al.

2009; Webb

et al.

2010).

2.2.2. Les travaux de modélisation

Les 12 % restants des sources sont des travaux de modélisation (simulations de scénarios ou

construction de modèles opérationnels) et incluent parfois un volet expérimental permettant

de valider les modèles conçus. Le domaine de validité de ces modèles reste assez variable.

Les publications concernant la modélisation recouvrent plusieurs types de travaux. Tout

d'abord, les simulations de scénarios sont le plus souvent des modèles empiriques qui

permettent d'estimer les émissions azotées dans le cas de l'utilisation de procédés particuliers.

Wulf et al. (2006) ont élaboré un modèle empirique afin d'estimer les conséquences

économiques et en termes d'émissions de gaz à effet de serre de scénarios de co-fermentation

de lisier bovin ou porcin avec des déchets municipaux et de voir l'impact de la technique

d'épandage sur les émissions de ce type de produit. D'autres auteurs ont modélisé l'utilisation

de techniques d'épandage de lisier telles que l'épandage en bandes par pendillards (Sommer

et

al.

2000) ou l'épandage par un système d'irrigation à l'échelle de l'exploitation agricole

(Rumburg

et al.

2006).

Des modèles plus mécanistes traitent de processus particuliers à l'origine du phénomène de

volatilisation tels que la transformation de l'azote dans le sol lors de l'apport d'urée (Rodriguez

et al.

2005) ou de solution ammoniacale/lisier (Montes

et al.

2008) ou plus généralement

d'engrais minéraux (Le Cadre

et al.

2004). Un travail de modélisation est consacré aux émissions

pendant le trajet buse-sol d'un produit comme le lisier épandu en gouttelettes fines (Wu

et al.

2003a) et donne une fourchette de 1 à 3 % de pertes d'azote ammoniacal du produit pendant

ce trajet.

D'autres modèles également mécanistes concernent le processus de volatilisation dans son

ensemble et sont plus ou moins génériques selon le type de produits qu'ils intègrent dans leurs

formalismes : fertilisants organiques ou minéraux (Chastain 2006), effluents d'élevage solides

ou liquides à l'échelle de la parcelle (Webb

et al.

2001) ou de l'exploitation agricole (Reidy

et al.

2007), lisiers uniquement (Sogaard

et al.

2002; Lim

et al.

2007) ou engrais minéraux

(Misselbrook

et al.

2004b). Seuls certains d'entre eux rendent compte de l'impact de la

technique d'épandage (Webb

et al.

2001; Sogaard

et al.

2002; Chastain 2006; Lim

et al.

2007;

Reidy

et al.

2007) ou des techniques d'incorporation (Webb

et al.

2006) sur les émissions

d'ammoniac, les autres n'intégrant aucun impact de la technique d'épandage. Un dernier

modèle permet de simuler l'impact de l'utilisation de techniques permettant de réduire les

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(12)

émissions sur la fenêtre temporelle d'opportunité d'épandage et donc sur l'organisation du

travail de la main d'œuvre de l'exploitation agricole (Lalor

et al.

2008).

Enfin, des publications correspondent à des validations de modèles telle que celle réalisée pour

le modèle Volt'Air (Genermont

et al.

1997) dans d'autres situations pédo-climatiques que celles

pour lesquelles il a été élaboré (Smith

et al.

2009). D'autres travaux ont permis d'ajouter des

modules supplémentaires à des outils existants, comme la prise en compte de la hauteur de

végétation (Thorman

et al.

2008) dans le modèle ALFAM (Sogaard

et al.

2002).

Etudes bibliographiques et modélisation

La requête effectuée sur la période 2000-2010 a permis d'obtenir des publications d'études

bibliographiques ou de travaux de modélisation s'intéressant à de nombreux aspects du

processus de volatilisation à l'épandage et parfois dans des perspectives plus larges. Selon les

recherches à mener par la suite, ces références pourront être consultées afin d'avoir accès à un

panel très conséquent de publications antérieures à la période de requête retenue dans le

cadre de cette étude.

2.3.

L'expérimentation avec pour principale cible les produits à fort potentiel

de volatilisation

2.3.1. Répartition globale des publications par type de fertilisants

Dans la littérature scientifique dépouillée sur la période 2000-2010, les publications traitant de

la volatilisation d'ammoniac à l'épandage s'intéressent à un panel de produits épandus assez

vaste avec parfois l'étude de plusieurs types de produits dans le même article, en comparaison

ou non. Globalement, tous types d'études scientifiques confondus, la répartition des fertilisants

s'établit comme suit :

62 % : effluents liquides, principalement des lisiers, parfois comparés à d'autres

produits;

19 % : effluents d'élevage solides (fumiers, fientes, litières, etc.) ;

7 % : boues résiduaires urbaines ou industrielles ;

2 % : produits compostés ;

19 % : fertilisants minéraux.

2.3.2. Comparaisons des émissions pour l'épandage de différents fertilisants

Le tableau 1 donne la répartition des publications pour chaque catégorie de fertilisants ayant

fait l'objet d'études expérimentales comparatives sur les émissions d'ammoniac à l'épandage.

Les effluents d'élevage liquides de type lisier sont les produits les plus fréquemment étudiés.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ces courants de recherche. Ce sont des effluents riches en

azote ammoniacal, donc fortement sujets à la volatilisation. Par ailleurs, les lisiers font l'objet

d'autres enjeux environnementaux comme la réduction des nuisances olfactives. Ce sont

également des fertilisants pour lesquels il existe un grand nombre de leviers d'action,

notamment d'un point de vue technologique à l'épandage. Les autres types de produits

organiques et les fertilisants minéraux sont nettement moins bien représentés dans la

littérature scientifique relative aux émissions d'ammoniac au champ.

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(13)

Produits comparés

Publications

Effluents d'élevage

liquides type II (ayant

subi des traitements

ou non)

(Wulf et al. 2002; Mattila et al. 2003; Chantigny et al. 2004; De Jonge et al.

2004; Amon et al. 2006; Mattila 2006; Mkhabela et al. 2006a; Mkhabela et

al. 2006b; Chantigny et al. 2007; Fangueiro et al. 2008; Kai et al. 2008;

Matsunaka et al. 2008; Bhandral et al. 2009; Chantigny et al. 2009;

Mkhabela et al. 2009)

Effluents d'élevage

solides type I

(Rodhe et al. 2002; Nicholson et al. 2004; Webb et al. 2004; Das et al.

2008; Paramasivam et al. 2009)

Produits compostés

type I

(Matsushima et al. 2009)

Boues types I ou II

(Parnaudeau et al. 2009)

Fertilisants minéraux

type III (additifs ou

non)

(Reddy et al. 2000; Roelcke et al. 2002; Vaio et al. 2008; Zaman et al. 2008;

Chambers et al. 2009)

Combinaison de

plusieurs types de

produits

Lisiers et fumiers : (Smith et al. 2008) ; fumiers, composts, boues et

fertilisants minéraux : (Akiyama et al. 2004) ; fumiers et composts :

(Forghani 2007) ; boues et fumiers : (Zubillaga et al. 2005) ; composts et

fertilisants minéraux : (Zubillaga et al. 2005; Hayashi et al. 2009a; Hayashi

et al. 2009b; Matsushima et al. 2009)

Tableau 1 : Récapitulatif des publications établissant des comparatifs simples des émissions

générées par l'épandage de différents produits

La comparaison directe de plusieurs produits de même nature permet notamment d'étudier les

facteurs intrinsèques du produit épandu agissant sur les émissions d'ammoniac. Une diminution

de la teneur en matière sèche (De Jonge

et al.

2004; Chantigny

et al.

2007) et du pH contribuent

à réduire les émissions d'ammoniac (équilibre chimique déplacé vers la forme NH

4

aqueux)

tandis que l'augmentation de la teneur en azote ammoniacal total (Matsunaka

et al.

2008) a

tendance à les augmenter dans le cas des lisiers. L'effet du pH du produit sur les émissions est

aussi démontré dans le cas de l'épandage de boues résiduaires urbaines et industrielles

(Parnaudeau

et al.

2009). Les comparaisons peuvent concerner des produits ne provenant pas

du même système d'élevage, (e.g. comparaison de fumier de porc et de fumier de volailles dans

(Paramasivam

et al.

2009)), ou des produits de même type mais épandu sous plusieurs formes

différentes (e.g. comparaison d'un fumier de volailles brut et d'un fumier de volailles en

granulés dans (Rodhe

et al.

2002)).

Quelques auteurs effectuent des comparaisons entre apports de fertilisants minéraux. Roelcke

et al. (2002) montrent que les émissions sont moins importantes pour un apport d'urée par

rapport à la même quantité d'azote apportée sous forme de bicarbonate d'ammonium (Cai

et

al.

2002; Roelcke

et al.

2002). De même, dans des conditions favorables à la volatilisation, les

émissions après pulvérisation de solutions azotées semblent plus importantes que celles

induites par un apport d'urée (Vaio

et al.

2008), la pulvérisation de gouttelettes favorisant

l'augmentation de la surface de contact entre le produit et l'air.

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(14)

Etudes expérimentales : facteur "produit épandu"

Près de 70 % des publications sont des études expérimentales avec une grande dominance des

études sur l'épandage d'effluents d'élevage liquides. Globalement, pour l'épandage de produits

organiques, une diminution de la teneur en matière sèche et du pH contribuent à la réduction

des émissions d'ammoniac. A l'inverse, plus le produit a une concentration élevée en azote

ammoniacal, plus il sera susceptible de générer des émissions.

Concernant les engrais minéraux, les solutions azotées liquides et le bicarbonate d'ammonium

semblent générer des émissions à l'épandage plus importantes que celles générées par l'urée.

2.4.

Des émissions encore fortement dépendantes des conditions

pédoclimatiques

Un certain nombre de publications mettent en évidence l'influence des conditions

pédo-climatiques sur les émissions. Pour les fertilisants minéraux, Elbordiny et al. (2004) démontrent

l'effet positif de la teneur en eau du sol et du pH et l'effet négatif de la teneur en matière

organique. Pour Da Costa et al. (2004), la composition minéralogique de la fraction argileuse du

sol est plus impactante sur les émissions que la teneur en matière organique.

En matière d'effluents d'élevage solides tout comme d'effluents liquides, la vitesse du vent

pendant les premières heures suivant l'épandage a été identifiée comme étant un facteur

prépondérant (Sommer

et al.

2004a; Misselbrook

et al.

2005; Balsari

et al.

2006). La

température du sol a également une influence non négligeable (Sommer

et al.

2004; Das

et al.

2008). Les précipitations pouvant survenir après l'épandage peuvent également contribuer à

des réductions d'émissions significatives (Misselbrook

et al.

2005; Mkhabela

et al.

2009).

Etudes expérimentales : facteur "conditions pédoclimatiques"

Quel que soit le type de fertilisant, l'humidité du sol, la température de l'air et du sol, la vitesse

du vent présentent généralement une corrélation positive avec les émissions alors que de

faibles précipitations après épandage peuvent diminuer l'intensité de la volatilisation.

2.5.

Principaux leviers d'action identifiés pour réduire les émissions

d'ammoniac du stockage à l'épandage

2.5.1. Réduction des émissions de NH

3

par traitement du produit épandu

Dans la majorité des études, la mesure de réduction des émissions est une action directe sur le

produit à épandre. Pour les effluents d'élevage liquides, plusieurs solutions sont possibles pour

réduire les émissions :

Action sur les propriétés chimiques de l'effluent : acidification (Kai

et al.

2008;

Matsunaka

et al.

2008) en vue de déplacer l'équilibre chimique vers la forme NH

4

Action sur les propriétés physiques de l'effluent : aération/séparation de phases (Mattila

et al.

2003; Bhandral

et al.

2009), dilution (Mkhabela

et al.

2009) afin d'obtenir un

produit moins concentré en azote ammoniacal

Action sur les propriétés physico-chimiques du fertilisant : ajout de tourbe (Mattila

2006) pour l'absorption des ions ammonium sur les particules de tourbe,

co-CemOA

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(15)

fermentation (Wulf

et al.

2002), ajout d'inhibiteurs d'uréase (Mkhabela

et al.

2006a;

Mkhabela

et al.

2006b).

Concernant les produits solides, Webb et al. (2004) ont montré que le stockage à différentes

densités de fumier de porc ou de bovins n'a pas pour effet d'augmenter significativement les

émissions sauf dans l'un des traitements où il semblerait que l'azote ammoniacal préservé dans

le tas de fumier compacté a été finalement relargué après épandage.

2.5.2. Réduction des émissions de NH

3

par des changements de pratiques

d'épandage et/ou de stockage

Le tableau 2 présenté ci-dessous récapitule les types de leviers d'action portant sur des

changements de pratiques et les types de fertilisants concernés par les études scientifiques.

Type de levier

d'action

Effluents d'élevage

liquides

Effluents d'élevage solides

Boues

Fertilisants minéraux

Incorporation

(voir également

chapitre 3)

(Mattila 2001;

Rochette et al. 2001;

Thompson et al.

2002; Basso et al.

2004)

(Gordon et al. 2000; Mattila

2001; Rodhe et al. 2002; De

Jonge et al. 2004; Webb et

al. 2004; Sagoo et al. 2007;

Mkhabela et al. 2008)

(He et al. 2003)

(Roelcke et al. 2002)

Dose d'apport

(Smith et al. 2008;

Zhou et al. 2009)

(Das et al. 2008;

Paramasivam et al. 2009)

(Robinson et al.

2003)

(Ma et al. 2010)

Co-application

(additif ou autre

produit)

(Mkhabela et al.

2006)

(Reddy et al. 2000;

Cabrera et al. 2005;

Choi et al. 2007;

Chambers et al.

2009)

Couverture du sol

(Thompson et al.

2002; Port et al.

2003; Misselbrook et

al. 2005)

(Dong et al. 2009)

Travail du sol

(voir également

chapitre 3)

(Gordon et al. 2000;

Mattila 2001; De

Jonge et al. 2004)

(McGinn et al. 2007)

Irrigation

(McGinn et al. 2007)

(Cai et al. 2002)

Période

d'application

(Smith et al. 2000;

Al-Kaisi et al. 2002)

Heure

d'application

(Gordon et al. 2001;

Basso et al. 2004)

Tableau 2 : Publications portant sur la réduction des émissions d'ammoniac par des changements

de pratiques

Certaines études visent à mesurer les émissions pour un itinéraire technique de culture (Sharpe

et al.

2002) ou à comparer différents itinéraires techniques de cultures associant des apports de

fertilisants organiques et minéraux. Das et al. (2008) montrent ainsi pour une culture

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d'Irstea

(16)

maraichère que le scénario proposant une fertilisation avec une forte dose de fumier, un

engrais complet et l'absence d'urée est celui qui génère le moins d'émissions d'ammoniac.

La méthode de requête n'a pas permis de s'intéresser spécifiquement à la problématique des

émissions pendant le stockage des produits. Malgré cela, des études traitent de l'effet du mode

d'élevage, du stockage ou du traitement sur les émissions d'ammoniac pendant les différentes

étapes du processus de gestion des effluents. A titre d'exemple, un abaissement du taux

protéique de l'aliment de 20 à 12 % pour des porcs en phase de finition permettrait une

réduction des émissions d'ammoniac de 44 % au stockage et de 53 % à l'épandage soit 63 % sur

l'ensemble du processus de gestion des lisiers, avec une baisse des performances de production

acceptable (Portejoie 2002). De même, la couverture de fosse à lisier réduit les quantités

d'ammoniac perdues pendant le stockage et l'épandage mais le potentiel de volatilisation de

ces lisiers reste toujours important. Sans mesurer de pertes d'azote significatives pendant le

stockage, Hansen et al. (2004) relèvent des pertes plus élevées pour un fumier frais par rapport

à un fumier semi-composté. A l'inverse, Mac Ginn et al. (2007) n'observent pas d'effet de la

durée de stockage du fumier sur les proportions d'azote ammoniacal perdu. Dans le cas de

fumier de volailles, Sagoo et al. (2007) relèvent une efficacité variable des techniques

d'incorporation selon que le fumier a été stocké en tas conventionnel ou en tas bâché.

Etudes expérimentales : leviers identifiés pour la réduction des émissions

Les traitements des effluents tels que l'acidification, l'aération, la dilution, la séparation de

phases ou l'ajout d'additifs permettant d'absorber l'ammoniac ou d'inhiber l'uréase sont des

méthodes qui peuvent contribuer à des réductions d'émissions pendant les phases de stockage

et d'épandage.

L'incorporation, la dose apportée, l'application d'un autre produit ou l'ajout d'un additif à

l'épandage, la couverture du sol, le travail du sol, l'irrigation et le choix de la période et de

l'heure d'application sont aussi des leviers permettant d'obtenir des réductions d'émissions

significatives.

3. Leviers d'action technologiques possibles et limitation de la

volatilisation par les pratiques de travail du sol

3.1.

Effluents d'élevages solides : délai et mode d'incorporation

Même si des travaux ont abouti au développement d'un prototype (Landry

et al.

2008), les

épandeurs pour effluents d'élevage solides ne permettent pas, en général, d'enfouir

directement le produit dans le sol en une seule opération. Une deuxième opération est

nécessaire et les études sur la réduction des émissions d'ammoniac après épandage de fumier

s'intéressent en général aux modalités d'incorporation de l'effluent via une opération annexe à

l'épandage, dans le but de limiter le temps de contact entre l'air et le produit. De ce fait, les

mesures de réduction ne concernent que les terres arables, la requête n'ayant pas permis de

d'obtenir des références concernant les émissions d'ammoniac après épandage sur prairies.

Le tableau 3 ci-dessous récapitule les principales études recensées sur les émissions

d'ammoniac après épandage d'effluents solides.

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(17)

Référence

Pays

Type

d'effluent

Type de

production

Mesure de

réduction

Réduction des

émissions

d'ammoniac

obtenues /

technique de

référence

(Cespiva et al.

2007)

République

Tchèque

Fumier /

fumier

composté

Maraichage

Incorporation

immédiate avec

outil spécifique

Réduction de 28

et 41 % pour 2

types de sols

Augmentation

de 9 % dans un

sol

(Rodhe et al.

2002)

Suède

Fumier de

volailles

Grandes

cultures

Incorporation 4

heures après

épandage

45 % / surface

(McGinn et al.

2007)

Canada

Fumier bovin,

stocké ou non

et fumier

composté

Grandes

cultures

Incorporation

immédiate

76 à 85 % /

surface

(McGinn et al.

2007)

Canada

idem

Grandes

cultures

Irrigation

21 à 52 % /

surface

(Webb et al.

2004)

Royaume Uni

Fumier porcin

Incorporation

immédiate,

après 4 h ou 24

h

90, 60 et 30 % /

surface

(Mkhabela et al.

2008)

Canada

Fumier bovin

Grandes

cultures

Incorporation

immédiate

72 à 91 % /

surface

labour dans les

24 h

70 % / surface

incorporation

par

déchaumage

dans les 4 h

30 à 58 % (selon

type de

stockage) /

surface

(Sagoo et al.

2007)

Royaume Uni

Fumier de

volailles

Grandes

cultures (sur

chaumes)

incorporation

par

déchaumage

dans les 24 h

15 à 30 %(selon

type de

stockage) /

surface

(Morvan 1999)

France

fumier

Incorporation

dans les 24

heures

80 % / surface

Tableau 3 : Publications portant sur la réduction des émissions d'ammoniac par le levier

technologique et les pratiques de travail du sol – effluents d'élevage solides

Les références pour les émissions d'ammoniac après épandage d'effluents d'élevage solides

sont peu nombreuses d'après la requête effectuée. La principale mesure évoquée pour réduire

les émissions est l'incorporation et la principale modalité étudiée est le délai après épandage.

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(18)

Les résultats font apparaitre des disparités d'efficacité importantes dans le cas d'une

incorporation immédiate (Cespiva

et al.

2007; McGinn

et al.

2007; Mkhabela

et al.

2008). Le

délai d'incorporation est un facteur majeur (Webb

et al.

2004) puisque cette pratique permet

de stopper la volatilisation (Rodhe

et al.

2002).

En dehors de ces publications scientifiques, seul l'IPPC mentionne à l'échelle européenne des

taux de réduction des émissions pour l'incorporation des fumiers le même jour (IPPC 2003),

allant de 60 à 70 % pour les fumiers de porc et de 90 % pour les fumiers de volailles.

Réduction des émissions par les pratiques d'épandage d'effluents d'élevage solides

Le délai d'incorporation après épandage et le mode d'incorporation sont les facteurs les plus

importants. L'incorporation immédiate permet d'obtenir des réductions d'émissions allant

jusqu'à 90 %. Le labour semble être une technique plus efficace que l'incorporation avec un

déchaumeur.

3.2.

Fertilisants minéraux : incorporation ou irrigation

Le tableau 4 ci-dessous récapitule les principales études recensées sur les émissions

d'ammoniac après épandage de fertilisants minéraux.

Référence

Pays

Type de fertilisant

Type de

production

Mesure de

réduction

Réduction des

émissions d'ammoniac

obtenues / technique

de référence

(Roelcke et al.

2002)

Chine

Bicarbonate

d'ammonium et urée

Blé et maïs

Incorporation

uniforme

blé pour les 2 types :

93 % / surface

maïs : bicarbonate

d'ammonium 72 % et

urée 61 % / surface

(Roelcke et al.

2002)

Chine

Bicarbonate

d'ammonium et urée

maïs

Incorporation en

bandes à 10 cm

pour les deux types :

65 % / surface

(Cai et al. 2002)

Chine

Urée

Maïs

Incorporation

uniforme

70 % / surface

(Cai et al. 2002)

Chine

Urée

Blé

Irrigation après

épandage

74 % / épandage

avec incorporation

(Cai et al. 2002)

Chine

Urée

Blé

Irrigation +

incorporation

Emissions non

détectées

(Rochette et al.

2009)

Canada

Urée

Grandes

cultures

Incorporation en

bandes

Pas de réduction

significative des

émissions

(Prasertsak et

al. 2002)

Australie

Urée

Canne à sucre

Incorporation

immédiate

86 % / surface

Tableau 4 : Publications portant sur la réduction des émissions d'ammoniac par les pratiques de

travail du sol – fertilisants minéraux

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(19)

Comme pour les effluents d'élevage solides, les expérimentations portent uniquement sur

l'incorporation à l'épandage ou après épandage. L'urée et le bicarbonate d'ammonium sont les

deux principaux types d'engrais étudiés, tous les deux présentant un fort potentiel de

volatilisation en comparaison d'autres engrais. Dans la bibliographie dépouillée pour la période

2000-2010, l'efficacité est variable selon les contextes ; dans une étude, l'épandage en bandes

est d'une efficacité nulle (Rochette

et al.

2009) alors qu'une autre expérimentation donne à

cette technique des perspectives intéressantes (Roelcke

et al.

2002). Dans le cas d'une

incorporation uniforme rapide après épandage, la réduction des émissions semble toujours

supérieure à 70 %, quel que soit le type d'engrais (urée ou bicarbonate d'ammonium). Une

étude mentionne une efficacité totale pour une incorporation suivie d'une irrigation (Cai

et al.

2002) dans le contexte chinois.

Un rapport de la FAO estime à 50% la réduction globale des émissions d'ammoniac pour

l'incorporation des engrais (FAO 2003), ce qui semble plutôt une ambition faible au regard des

résultats expérimentaux analysés. Au Royaume-Uni, un abattement de 20 % a été utilisé dans le

modèle NARSES (National Ammonia Reduction Strategy Evaluation System) (ADAS 2004) pour

une injection directe de l'engrais dans le sol ou une incorporation rapide (Chadwick

et al.

2005).

Réductions d'émissions par les pratiques d'épandage d'engrais minéraux

Le délai et le mode d'incorporation sont là aussi les deux principaux leviers permettant d'agir

sur les émissions après épandage d'engrais minéraux.

3.3.

Effluents d'élevage liquides : un levier technologique encore

prépondérant

3.3.1. Apports sur prairies

Le tableau 5 récapitule les principales études recensées sur les émissions d'ammoniac après

épandage d'effluents d'élevage liquides sur prairies.

Ces études montrent que les techniques d'épandage de lisier sur prairies offrant des potentiels

d'abattement des émissions très variés. L'injection directe de l'effluent est mentionnée dans un

grand nombre de ces études. Les matériels créant une fente dans le sol via des socs ou des

disques et y déposant l'effluent présentent des taux de réductions d'émissions supérieurs à 50

% et qui peuvent atteindre près de 100 % (Mattila

et al.

2003; Rodhe

et al.

2006) en

comparaison avec un épandage en nappe ou de 0 (Rodhe

et al.

2005) à 50 % (Hansen

et al.

2003) en comparaison avec un épandage avec pendillards. Le document de référence utilisé par

la directive de l'IPPC donne un taux de réduction de 60 % pour l'utilisation de ces systèmes sur

prairies (IPPC 2003) et l'UNECE donne la fourchette de 50 à 70 % de réduction (UNECE 2001).

Les matériels qui incluent un système permettant la fermeture des fentes semblent accorder

une efficacité supérieure : 75 % de réduction des émissions par rapport à des pendillards

(Hansen

et al.

2003) ou un abattement supplémentaire de 25 % par rapport à un dispositif

laissant les fentes ouvertes (Rodhe

et al.

2004). Pour ces dispositifs à fermeture de fente, une

réduction de 80 % est admise dans le rapport de l'IPPC (IPPC 2003) et de 70 à 90 % dans le

rapport de l'UNECE (UNECE 2001).

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(20)

Type de

mesure

Référence

Pays

Type de lisier

Description du

dispositif

Résultats : réduction

des émissions

d'ammoniac en % (/

par rapport à une

technique de

référence)

(Rodhe et al.

2006)

Suède

bovin

à dents, avec

fermeture ou

non

100 %

à double disque

(5 cm)

50 % / pendillards

sous pression

0 % / pendillards

(Rodhe et al.

2005)

Suède

bovin

à disque en V

0 % / pendillards

(Rodhe et al.

2004)

Suède

fermeture des

fentes

25 % / fentes

ouvertes

(Smith et al.

2000)

Royaume Uni

bovin

2 disques,

fentes

ouvertes, 5 cm

57 % / nappe

(Misselbrook et

al. 2006)

Royaume Uni

porcin et bovin

peu profonde

53 % / nappe en

moyenne

(Misselbrook et

al. 2002;

Misselbrook et

al. 2004a)

Royaume Uni

bovin

à dents, à fente

ouverte

73 % / nappe

(Hansen et al.

2003)

Danemark

bovin

fentes ouvertes

: 5 systèmes

d'injection

20 à 50 % /

pendillards

(Hansen et al.

2003)

Danemark

bovin

fentes fermées

75 % / pendillards

(Huijsmans et al.

2001)

Pays-Bas

bovin et porcin

à couteaux sans

fermeture de

fente, 5 cm

71 % / nappe

(Mattila et al.

2003)

Finlande

bovin

8 à 10 cm sans

fermeture des

fentes

Presque 100 %

injection

(Wulf et al.

2002)

Allemagne

bovin

10 cm à dents

70 % / buse

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Type de

mesure

Référence

Pays

Type de lisier

Description du

dispositif

Résultats : réduction

des émissions

d'ammoniac en % (/

par rapport à une

technique de

référence)

(Sanz et al.

2006)

Espagne

patins

67 % / nappe

(Smith et al.

2000)

Royaume Uni

bovin

patins

43 % / nappe

(Misselbrook et

al. 2006)

Royaume Uni

porcin et bovin

patins

0 % / nappe

(Wulf et al.

2002)

Allemagne

bovin

patins

20 % / nappe

injection

(Huijsmans et al.

2001)

Pays Bas

porcin et bovin

patins

57 % / nappe

(Bittman et al.

2005)

Canada

bovin

dents en

surface

40 % / nappe

(Sanz et al.

2006)

Espagne

pendillards

51 % / nappe

(Smith et al.

2000)

Royaume Uni

bovin

pendillards

39 % / nappe

(Misselbrook et

al. 2002)

Royaume Uni

bovin

pendillards

57 % / nappe

(Wulf et al.

2002)

Allemagne

bovin

pendillards

10 % / nappe

(Misselbrook et

al. 2002)

Royaume Uni

bovin

pendillards

26 % / nappe

bandes

(Mattila et al.

2003)

Finlande

bovin

pendillards

15 à 74 % / nappe

selon les types de

sols

(Shah et al.

2009)

Etats-Unis

porcin

système

Aerway

25 % / arroseur

(Bittman et al.

2005)

Canada

bovin

système

Aerway

33 % / pendillards

Infiltration

forcée /

Aération

(Gordon et al.

2000)

Canada

bovin

système

Aerway

Non significatif / non

aération du sol

Tableau 5 : Publications portant sur la réduction des émissions d'ammoniac par le levier

technologique et les pratiques de travail du sol – effluents d'élevage liquides sur prairies

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d'Irstea

(22)

Le CORPEN discrimine les enfouisseurs à disques dont le potentiel de réduction des émissions

d'ammoniac est compris entre 75 à 98 %, des enfouisseurs à socs ou à dents permettant des

réductions de 82 à 95 %. Une réduction de 95 à 100 % des émissions par rapport à un épandage

en nappe est admise par les Chambres d'Agriculture de Bretagne (CAB 2007).

Figure 3 : Exemple de dispositif d'injection à

patins

(source :

http://www.fwi.co.uk/Articles/2009/04/07/115065/Muck-and-slurry-special-Slurry-application-options.htm

)

Figure 4 : Exemple de dispositif d'injection à

disques pour prairies

(source :

http://www.fwi.co.uk/Articles/2009/04/07/115065/Muck-and-slurry-special-Slurry-application-options.htm

)

L'épandage en bandes est une technique servant à minimiser la surface de contact entre le lisier

et l'atmosphère. L'étude de Mattila et al. (2003) illustre la variabilité importante dans l'efficacité

de cette technique induite par les conditions de sol au moment de l'épandage. Ainsi, les

réductions d'émissions vont de 15 à 74 %, par rapport à un épandage en nappe (Mattila

et al.

2003).

Les patins ou sabots sont des systèmes plutôt rigides permettant de déposer le lisier en bandes

sous la végétation. Leur efficacité semble extrêmement variable, les réductions d'émissions

allant de 0% dans une étude en Angleterre (Misselbrook

et al.

2006) à 67 % (Sanz

et al.

2006) en

conditions plus sèches en Espagne par rapport à un épandage en nappe. Le Corpen affiche des

abattements allant de 54 à 80 % (CORPEN 2006), l'IPPC 40 % (IPPC 2003) et l'UNECE de 40 à 70

% (UNECE 2001) pour ce type de dispositif d'épandage.

Les pendillards sont des tuyaux souples permettant également l'apport de l'effluent au plus

près de la surface du sol sous la végétation. La réduction peut être très limitée (Wulf

et al.

2002)

mais elle peut dépasser les 50 % dans certaines situations (Misselbrook

et al.

2002; Sanz

et al.

2006). Les valeurs d'abattement données sont de 30 % pour l'IPPC, 10 à 50 % pour l'UNECE, 55

% pour les Chambres d'Agriculture de Bretagne.

CemOA

: archive

ouverte

d'Irstea

(23)

Figure 5 : Exemple de dispositif d'épandage en

bandes par pendillards

(source :

http://www.pichonindustries.com/en/spreading.htm

)

Figure 6 : Dispositif d'aération du sol de la

technologie Aerway®

(source :

http://www.aerway.com/brochures/Manure%20Brochure.pdf

)

L'augmentation des capacités d'infiltration du sol est également une mesure visant à réduire le

temps de contact entre le produit et l'air. Un système américain (Aerway) a été testé sur

prairies dans 3 situations. Il s'agit d'un épandeur combiné à un outil de travail du sol (rouleau

animé à dents) qui crée des ouvertures assez profondes (15 cm) dans le couvert et le sol

facilitant l'infiltration du produit liquide. Il offre des performances variables et difficiles à mettre

en comparaison.

3.3.2. Sur terres arables

Le tableau 6 récapitule les principales études recensées sur les émissions d'ammoniac après

incorporation pour les effluents d'élevage liquides épandus sur terres arables.

L'efficacité de l'injection est fortement reliée à la profondeur d'injection. Ainsi Nyord et al.

(2008) montrent que l'injection est significativement efficace à partir d'une profondeur de 5 cm

alors qu'elle réduit les émissions de manière insuffisante à 1 et 3 cm, l'effluent étant dans ces

cas partiellement recouvert de terre. Dans cette même publication, un essai montre également

que les injecteurs à haute pression ne parviennent pas à réduire significativement les émissions

d'ammoniac.

Pour les autres types d'injecteurs (à disques

ou socs/dents), la réduction est comprise

entre environ 25 % (Chadwick

et al.

2001;

Misselbrook

et al.

2002) et 75 % pour une

injection superficielle (5 cm) (Wulf

et al.

2002)

et 100 % pour une injection dont les modalités

ne sont pas précisées (Regina

et al.

2006).

Figure 7 : Exemple de dispositif d'injection à

dents pour terre arable

(source :

http://www.pichonindustries.com/en/spreading.htm

)

CemOA

: archive

ouverte

d'Irstea

/ Cemagref

(24)

Type de

mesure

Référence

Pays

Type de lisier

Description du

dispositif

Résultats : réduction

des émissions

d'ammoniac en % (/

technique de

référence)

(Misselbrook

et al. 2002)

Royaume Uni

bovin

à dents

27 % / nappe

haute pression

non significatif

(Nyord et al.

2008)

Danemark

Fraction

liquide

à disque à 7 cm

80 % / injection à 3

cm

(Regina et al.

2006)

Finlande

Porcin +

boues

100 %

(Chadwick et

al. 2001)

Royaume Uni

porcin

à 5 cm en

laboratoire

26 % / nappe

(Huijsmans et

al. 2003)

Pays-Bas

porcin

profonde à

15-20 cm, à dents

95 % / nappe en

moyenne

(Leytem et al.

2009)

Etats Unis

bovin

profonde à 30

cm, à dents

67 % / nappe

(Lovanh et al.

2010)

Etats Unis

porcin

profonde à 15

cm

70 % / nappe (environ)

(Mattila 2001)

Finlande

porcin

superficielle, 5 à

10 cm

importante

injection

(Wulf et al.

2002)

Allemagne

bovin

5 cm à dents

75 % / nappe (environ)

(Misselbrook

et al. 2004a)

Royaume Uni

porcin (lisier

dilué)

pendillards sur

système

d'irrigation

faible / nappe

bandes

(Mattila 2001)

Finlande

porcin

bandes

non significatif

Bandes +

incorporation

(Wulf et al.

2002)

Allemagne

bovin

pendillards +

herse

35 % / nappe environ

(Lovanh et al.

2010)

Etats Unis

porcin

système Aerway

non significatif

Aération

forcée

(Bhandral et

al. 2009)

Etats Unis

bovin

système Aerway

32 à 66 % / nappe

CemOA

: archive

ouverte

d'Irstea

Figure

Figure 1 : Le processus de volatilisation d'ammoniac en parcelle agricole
Figure 2 : Répartition des sources bibliographiques par type de documents et répartition des  types d'effluents dans les études expérimentales
Tableau 1 : Récapitulatif des publications établissant des comparatifs simples des émissions  générées par l'épandage de différents produits
Tableau 2 : Publications portant sur la réduction des émissions d'ammoniac par des changements  de pratiques
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