DU PHLOGISTIQUE A L'OXYDATION:
LE SYMBOLE D'UNE EPOQUE
(XVIIe.XVIIIe)
Giuseppina PRIMAVERA
Bureau Innovation Didactique - I.R.R.S.A.E., Sardegna
SUMMARY :The objective of understanding science processes has been pursued during a stage of I.R.R.S.A.E, Sardegna (Italy). On this case, it has been followed the origin, the development and overcoming of the phlogistic theory. This research has given a contribution to the refusal pedagogy ; letting the student refuse an hypothesis, means : help him to overtake a passive condition.
1. LE PHLOGISTIQUE
Parmi les premières théories unificatrices de la future science chimique,ily a eu celle du phlogistique énoncé par G. E. Sthal (1660-1730).
Cette théorie, qui s'est révélée ensuite fausse, eut le mérite de mettre pour la première fois au centre de toutes les recherches concernant la combustion, la calcination et la respiration, l'expression d'un seul processus.
Maisilne faut pas perdre de vue que le fait scientifique lui-même est élaboré en fonction des conditions d'analyse et aussi pour sa capacité d'être intégré dans une vision cohérente. Lorsque trop de faits ne s'inscrivent pas dans le schéma proposé, la théorie devient insuffisante. Les théories dépassées sont un ancrage pour les nouvelles, comme le dit le poète à propos de Newton, qui était "aidé" par les découvertes de Galilée:u(. ..) e di chi vide sotto l'etereo padiglion rotarspiù mondi, eilSole irratiiarli immoto, onde aU'Anglo che Tanta alavistese sgombro primo le viedei
firmamento" (Ugo Foscolo - 1 Sepolcri 1806).
Pendant le XVIlème siècle, de nombreux chercheurs proposent différentes interprétations de la combustion, de la calcination et de la respiration.
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R. Boyle (1627-1691) considérait l'air comme un mélange de composants, dont seulement un était indispensable pour la respiration et la combustion (qui avait lieu avec augmentation de poids).
1.Mayow (1645-1679) considérait l'air composé par différentes particules, mais seulement les "nitre-arériennes" maintenaient la combustion et la respiration. C'est pourquoi, dans son expérience, l'eau s'élevait occupant la place des "nitre-aériennes".
2. LE PHLOGISTIQUE: JEU DE ROLES (XVIDème)
Black, cavendish, Scheele et Priestley appelèrent tous les gaz "air", celui-ci étant le gaz par excellence. AIR Fixe Inflammable Phlogistiqué Déphlogistiqué Nitreux Igné CHERCHEUR J. BLACK(1728-1799) H. CAVENDISH (1731-1810) D. RurHERFORD(1749-1819) J.PRIESTLEY(1733-1804) J.PRIESTLEY(1733-1804) W. SCHEELE(1742-1786) NOM ACTUEL
C02
H2 N202
NO02
J. Priestley découvrit l'air capté par les plantes et celui énùs, ce dernier appelé "air déphlogistiqué".
J. Black découvrit "l'air fixe", maisiln'utilisa pas le phlogistique. Son assistant Rutherford découvrit "l'air phlogistiqué".
W. Scheele découvrit "l'air igné" et le processus d'oxydation/réduction (-ph/+ph).
H. Cavendish découvrit "l'air inflammable", identifié comme phlogistique. Il expliqua la réaction de synthèse de l'eau: (eau + ph) + (eau - ph)=EAU.
Pendant le temps du phlogistique, de nombreux progrès ont été réalisés, soit dans le domaine industriel, soit dans la chinùe théorique, qui devint une science autonome.
3. APRES LE PHLOGISTIQUE: LE "DEUS EX MACHINA" (FIN DU XVIDIème )
A. Lavoisier (1743-1794) peut bien être considéré comme le "deus ex machina" du débat sur le phlogistique.fiproposa une explication scientifique des données expérimentales et, en utilisant la balance, résolut la question de la calcination, la combustion et la respiration avec le raisonnement inverse; il remplaca le phlogistique par l'oxygène.
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Il donna aussi un nouveau système de nomenclature scientifique; néanmoins il considéra la "LUMIERE" et la "CHALEUR", comme des éléments: la véritable interprétation sera donnée par de nouvelles théories pendant le XlXème siècle.
Ilfaut considérer que la théorie de Lavoisier put encadrer beaucoup de faits. Pour les autres, on devra attendre de nouvelles théories ui les inté eront dans une vision cohérente.
4. BIBLIOGRAPHIE
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GEYMONAT(L.),1973. - Storia deI pensiero filosofico e scientifico. Ed. Garzanti, Milan, Italie. GlUA (M.), 1946. - Storia della chimica. Ed. Chiantore, Torino, Italia.
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