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ARTheque - STEF - ENS Cachan | La communication sur les N.T.I.C.

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LA COMMUNICATION SUR LES N.T.I.C.

Nadine STAINIER

Chaire de Pédagogie et Didactique École Polytechnique Fédérale de Lausanne

MOTS-CLÉS: N.T.I.C. - COMMUNICATION - FORMATION PÉDAGOGIQUE-LISTE DE DISCUSSION ÉLECTRONIQUE

RÉSUMÉ: Unité au service des enseignants de l'EPFL, laChaire de Pédagogie et Didactique leur offre depuis peu des activités en lien avec l'utilisation des Nouvelles Technologies de l'Infonnation et de la Communication dans l'enseignement. Or l'offre de ces nouveaux services révèle de manière cruciale les difficultés de communication dans ce domaine. Après avoir spécifiélanature du sujet lui-même, nous ferons pan de nos constats et propositions d'améliorations concernant nos fonnations et notre liste de discussion électronique.

SUMMARY : Aimed to assist teachers, the Chair of Higher Education offers them new activities conceming the use of Infonnation Technology in education. Doing50, we noticed the difficulties linked to the communication on this topie. We will first clarify the very nature of the subject before exposing our observations and ways of improvement for the workshops and the mailinglist.

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1. INTRODUCTION

Nous voudrions, dans cet anicle, faire pan de notre expérience en

tant

qu'offreur de services

pédagogiques concernant les N.T.I.C. En effet, une question clé est de communiquer à notre public cible nos offres de services le plus clairement possible afin de recruter, dans le cadre d'activités programmées, le public précis qui a le niveau de connaissances suffisant et les attentes les plus proches de ce que nous allons leur offrir. Dans l'autre sens, l'établissement d'une communication claire avec les enseignants nous aide également à améliorer nos services pour qu'ils répondent mieux encore

à

leurs attentes.

2. NOS ACTIVITÉS

2.1 De manière générale

La Chaire de Pédagogie et Didactique de l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne est une unité de service au sein de l'École. Dans ce sens, elle est notamment chargée de l'encadrement pédagogique des enseignants. Mais elle assure également un enseignement auprès des étudiants, de même qu'elle construit et dispense de nombreuses formations pour des mandataires extérieurs et preste des activités dans le domaine de la gestion des ressources humaines.

2.2

Services aux enseignants

Parmi les services qu'elle rend aux enseignants, la C.P.D. propose chaque année une formation pédagogique essentiellement destinée aux nouveaux enseignants. Depuis 5 ans, c'est environ une douzaine de journées ou plus souvent de demi-journées de formations sur des thèmes classiques de la pédagogie (comme la planification de l'enseignement et l'organisation d'un cours, l'exposé et l'expression orale, les méthodes participatives, ... ) qui sont proposés. Àces formations sont venus s'ajouter, comme nous le détaillerons plus loin, des formations sur l'utilisation des N.T.I.C. dans l'enseignement. La Chaire a également lancé une liste de discussion électronique en pédagogie universitaire. Son objectif est triple: partager avec d'autres une de ses expériences pédagogiques (avec ou sans N.T.I.C.), obtenir des idées, des avis par rapport à une situation pédagogique rencontrée et faire appel à la collaboration d'autres enseignants. Une de nos autres contributions s'opère au travers de publications pédagogiques pratiques: comme nos Il ABC ou notre guide pédagogique. Nous assurons encore le conseil individuel des enseignants en matière pédagogique que se soit sur base d'un entretien avec l'enseignant qui rencontre certaines difficultés ou sous la forme d'un feed-back à la suite de sa demande d'observation d'un de ses cours. Plus particulièrement, certains enseignants font appel

à

nous pour les assister au pilotage d'innovations, de changements dans leurs cours ou pour améliorer l'innovation. Enfin, nous mettons également à la disposition du corps enseignant une bibliothèque spécialisée en pédagogie et nous faisons la promotion de certains ouvrages intéressants sur notre site web en y fournissant, actuellement, le résumé ainsi que la table des matières de ces livres. Cependant, nous avons conscience qu'il serait encore plus profitable, d'assortir la présentation

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de ces livres d'un commentaire de notre part. Bien entendu, toutes ces activités et ressources concernent

à

la fois les classiques de la pédagogie universitaire et l'introduction des nouvelles technologies de l'infonnation et de la communication dans l'enseignement

2.3 Services

à

l'institution

LaChaire de pédagogie n'est pas exclusivement au service des enseignants considérés demanière individuelle. Elle rend également des seIVices à l'institution. Je citerai simplement l'étude qu'elle va tout prochainement mener sur la transformation des grands cours du premier cycle pour les rendre plus flexibles par le recours aux N.T.I.C.

2.4 Activités centrées sur les N.T.I.C.

Si nous nous attardons plus particulièrement sur les activités qui touchent l'utilisation des N.T.I.C. dans l'enseignement, la C.P.D. a d'abord organisé en 1997 une journée d'information interne surla

situation de la question et les réalisations suisses. Et puis, elle a rassemblé, l'année d'après, lors d'un colloque de 2 jours, 300 personnes, venues également de plusieurs pays voisins, pour écouter entre autres, certains conférenciers américains sur les développements de ce sujet de l'autre côté de l'Atlantique.

Dès 1997, la C.P.D. a mis sur pieds sa première formation sur l'usage de ces outils dans le contexte éducatif. Dans la liste de discussion électronique, une partie du trafic a été consacrée à cette problématique. Nous avons donnés des conseils individuels: ceux-ci portaient notamment sur l'aide à la conception infonnatisée de tests du niveau de l'analyse, selon Bloom (1969);à la mise d'exercices sur le web,

à

la création de quizz. Nous avons procédé

à

l'évaluation d'outils, de matériel pédagogique et de dispositif d'enseignement. Nous avons aussi conçu un questionnaire pour sonder les perceptions des étudiants préalablementàl'introduction des N.T.I.C. dans leur enseignement.

3. PHÉNOMÈNES DE COMMUNICATION 3.1 Caractéristiques du sujet

Il nous semble important de nous arrêter quelques instants sur les caractéristiques du sujet des N.T.I.e. et de ses rapports avec l'enseignement. Nous pouvons dire qu'il s'agit d'un domaine qui est encore nouveau aujourd 'hui pour certains enseignants. Il regarde également un public hétéroclite: des utilisateurs de toutes disciplines sont concernés. Ils ne sont pas tous des "bêtes d'infonnatique". Non seulement, ils ont des attentes différentes, mais également des besoins différents. Souvent, ce n'est pas l'enseignant qui va transfonner ou apporter les aménagements concrets au cours mais bien les assistants. L'enseignant a, par exemple, besoin de juger delapertinence pédagogique d'un moyen, d'un outil tandis que l'assistant a besoin de connaître des détails techniques.Decela découle que ces divers utilisateurs doivent acquérir des niveaux de maîtrise plus ou moins approfondis. C'est aussi un thème vaste pour lequel il est impossible de tout maîtriser. Et

il

est d'autant plus vague, que tout le monde veut en parler, peu importe qu'il en parle effectivement en connaissance de cause. Par

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conséquent, la diffusion d'infonnations à ce propos est largement approximative parce qu'elle est de manière non-négligeable le fait de personnes qui n'en connaissent qu'une partie (parfois même très restreinte). Cet état de fait entraîne de la confusion surtout chez les débutants qui se fonnent sur le tas, mais de temps à autre également chez les utilisateurs plus avancés. En ce domaine, plus que dans d'autres encore, il convient de conserver en pennanence un esprit critique des infonnations reçues. Enfin, nous tenninerons par dire qu'il s'agit aussi d'un sujet évolutif et que, ce faisant, les nombreuses personnes qui n'ont pas le temps de suivre ses évolutions se font dépasser.

On

constate donc que la nature du sujet peut rapidement poser des difficultés aiguës de communication, parce que ces différentes particularités ne font que se surajouter les unes aux autres et amplifient le problème. Nous allons, dans la suite, nous centrer sur les entraves à la communication à propos des fonnations et de la liste de discussion électronique.

3.2 Observations à propos de nos formations

Jusqu'à présent, nous avons offert 4 fonnations différentes sur le sujet. Lapremière, donnée à deux reprises, s'est d'abord intitulée: " Utilisation d'Internet dans l'enseignement" avant d'être nuancée par le tenne "introduction". Nous avons ensuite mené une session sur le thème "Comment utiliser la communication électronique avec ses étudiants 1" plutôt destinée aux enseignants, tandis que son pendant "Gérer la communication électronique avec les étudiants" avait plus un caractère de simulation et s'adressait préférentiellement aux assistants de l'Ecole. Enfin, nous avons proposé une quatrième séance appelée: "Qualités pédagogiques d'outils d'enseignement basés sur le web".

Ce que nous avons pu constater à propos de ces différentes offres, c'est que les fonnations générales, comme la première surtout, mais également la quatrième, drainent les profils les plus divers: des sceptiques aux professionnels du domaine, en passant par ceux qui se jurent de ne rater aucune séance sur ce sujet d'actualité et ceux que l'on peut qualifier de plus que vrais néophytes. Cet état de fait a pour conséquence qu'il est difficile de satisfaire tout le monde tant les attentes, les niveaux de connaissance et les attitudes affectives (enthousiasme

versus

perplexité) sont différents. Malgré nos efforts de clarification apportés depuis lors, il semble bien que certains titres restent confus. Pour exemple, quelqu'un qui n'utilisait presque pas Internet, voulait s'inscrire à la dernière fonnation mentionnée, sans avoir aucune idée de ce que peut être un outil d'enseignement basé sur le web.

On

peut dire qu'il y a comme un effet flash sur le mot web: que l'apparition de ce mot implique que l'on doit y être.

Jumelé à celte diversité d'assistance, les trop nombreuses attentesparrapport à ces fonnations sont impossibles à satisfaire en

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journée. Il y a une véritable gageure, un tour de force demandé au formateur: celui de devoir faire le tour du problème en une après-midi.

Conjointementàces premières constatations, nous avons remarqué que la lecture du programme se faisait d'une manière très (trop) rapide et que donc celui-ci ne jouait pas bien son rôle d'infonnation et d'apport de précisions quant au contenu de la fonnation. Très vite également, parce que nous travaillions à démythifier et démystifier ce domaine, nous nous sommes retrouvés face à la préoccupation de ne pas trop refroidir l'enthousiasme des participants pour qu'ils gardent l'envie d'expérimenter raisonnablement ces outils. Un de nos autres constats a été de nous apercevoir que le

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public cible de ces fonnations n'était pas celui des nouveaux enseignants. Bien qu'ils auraient l'occasion de créer directement un cours avec de nouvelles technologies, les nouveaux enseignants empruntent la voie rassurante de la tradition.

Nous nous sommes également rendu compte qu'il était nécessaire que le titre revête une certaine complexité tout en étant dépourvu d'ambiguïté. Ainsi un titre conune "Conunent utiliser la communication électronique avec ses étudiants 'l" paraissait trop nivial (technique)etne laissait pas transparaître les questions liées à l'activité pédagogique demandée aux étudiants et autour desquelles s'inscrit la communication électronique.

Finalement, nous avons assisté à une remise en question des N.T.I.C. à chaque fonnation. 3.3. Mesures prises

à

propos des formations

Face à ces constats, nous avons apporté plusieurs modifications. Nous avons soigné le titre de manière à le rendre attractif et précis. Nous avons veillé à distribuer un programme infonnatif, bien que cette mesure prise à elle seule ne suffise pas. Nous avons choisi de faire exprimer par les participants leurs attentes au début de la fonnation, ou mieux avant, en les interviewant par téléphone. Cette pratique pennet de rediriger les personnes exprimant des attentes d'un niveau trop différent vers une fonnation mieux adaptée. L'infonnation concernant notre offre de fonnation sur ces sujets a

été

étendue à tout le personnel enseignant de l'école. Et pour répondre en partie à cette tendance à la remise en question des N.T.I.C. à chaque séance, nous avons commencé à insérer dans nos fonnations le point de vue des étudiants que, par ailleurs, nous nous efforçons de recueillir.

Afin d'être complet, les prochaines activités actuellement prévues consistent en une deuxième et même une troisième rééditions de la fonnation "Qualités pédagogiques d'outils d'enseignement basés sur le web", cela afin de satisfaire l'importance dela demande; ainsi qu'en deux autres sessions intitulées: "Tutorat et élaboration collective du savoir par les N.T.I.C. "et" Visioconférence et travail collaboratif avec les N.T.I.e.

3.4 Observations à propos de la liste de discussion

Créée en janvier 1998, et au départ pourla seule audience interne, elle rassemble maintenant 120 enseignants qui proviennent, pour un quart, de l'ensemble de l'enseignement supérieur en Suisse romande. Son débit tourne autour d'un sujet par semaine que souvent, comme gestionnaire de la liste, j'initie.

Nous devons dire qu'ily a peu de débat, mais nous savons qu'il y a une diffusion plus large des mails. Et cette diffusion est assortie des commentaires personnels de celui qui réexpédie un message. Notre lectorat est donc plus important que le nombre de membres inscrits. En fait, notre liste de discussion fonctionne comme un canal d'infonnation.

Des enseignants alimentent de manière économique la liste. C'est-à-dire qu'ils me font parvenir des articles qui pourraient m'intéresser ou intéresser les participants de la liste. À moi d'en faire le résumé. Enfin, quand ils répondent, c'est en général auprès du gestionnaire de la liste. Ce qui dans un

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l'unique préoccupation. En effet, les membres risqueraient de se désaffilier s'ils recevaient x messages plus ou moins intéressants sur un sujet plutôt qu'un résumé intéressant des opinions.

4. DISCUSSION: EST-CE PAREIL AILLEURS?

La question est lancée aux autres organisateurs de formations sur le sujet de l'utilisation des N.T.1.C. dans l'enseignement. Connaissez-vous, vous aussi, ces phénomènes ? Comment les expliquez-vous? Comment vous

y

adaptez-vous?

BIBLIOGRAPHIE

BLOOM B. 5., Taxonomie des objectifs pédagogiques - (Domaine cognitif), Montréal

Références

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