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Les investissements des exploitations agricoles en biens industriels et la modernisation de l'agriculture

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-02279001

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industriels et la modernisation de l’agriculture

P. Dauce

To cite this version:

P. Dauce. Les investissements des exploitations agricoles en biens industriels et la modernisation de l’agriculture. [Rapport de recherche] INRA; Commissariat Général au Plan. 1987, 93 p. �hal-02279001�

(2)

Station drEconomle et, de Soclologle Rurales 65, rue de Saint-Brieuc

'

35042 RENNES CEDEX

I.ES ItrVBSTISSn|BNÎS DES BXPII)IIAIIONS ACBICOI,ES

EIf BIE}IS If,I}ÛSTBIELS EÎ IÂ ËODEBI{ISAÏIOT DE LTAGBICTILN'AE

Recherche néthodologique pour lrobservation,

la

prêvlslon

et

lranalyse

Pierre DAUCE Fêvrier 1987

Le présent document, constltue

le

rapport

scientlfique

dfune recherche

finàneée

par Ie

Commissarlat, Génêral du Plan (subvention n"29/L985)

dans

le

cadre du Comitê "Modernisation des acElvltês productlves". Son

conLenu ntengage que

la

responsabltttê de ses auEeurs.

Le rapport est nlcrofiché au Centre de DocumentaÈion de ScLences

llumai-nes au C.N.R.St. Toute autre reproductlon, même

partlelle, est

subor-donnée à lraccord des auteurs.

; l t l t. I I I I I I

(3)
(4)

RESU},IE

INTRODUCTION

I.

LA QIIESTION DES INVESTISSEMENTS ET DU CHANGEMENT

TECHNIQUE EN AGRICULTURE

l.l.

Mieux connaîLre 1es invesÈlssements agrlcoles

I.r.2

Les principales sources actuelLes

et

leur

utllisation

-

les comptes de lragriculture

- le

rêseau drinfoination comptable agricole (RICA)

-

nachlnes

et

bâtiments draprès les enquêtes et

recensements agrieoles

De

1rutllltê

drune enquête de conjoncture sur les

investissements en agrtculture pages L2 L2 L7 20 1 3 7 1.r.1

1.2. Les lnvestlsseuents agricoles eÈ

la

moderntsaElon des

exploitations

Le poids des structures

Les dlffêrences entre sysÈèmes de production

Investlssements

et

changement t,echnique

-

Les différentes formes du changenent lechnique

-

Une double approche des déterninants du changenent

technique

1.3. Les investissements agricoles

et

lrenvlronnement des

exploitations

1.3.1. InvestlssemenLs agrieoles

et

fournisseurs de biens lndustriels

-

Le secteur du machinlsme agricole en France

Saturatlon'ou réorlentation de

la

demande globale ?

1.3.2. InvestlssemenEs agricoles

et

conÈraintes de financement

-

Les capacltés drautofinancenen! des agriculËeurs

-

Le recours au crêdit

-

Les

incltations

des pouvol.rs publics

1 .2. r. 2L 23 26 L.2.2. L.2.3. 32 32 35

(5)

2.1.

Problénatlque génêrale

2.I.L.

Une enquête auprès des agriculteurs. Pourquoi

faire

?

-

Un

objeetif

central

-

Pour apporter des êléments de réponse dans plusieurs domalnes essentiels

-

En se fondant sur une hypoEhèse écononique générale

strucEurante

...

- .... et

sur 1a recherche de

la

logique technique des

sysEèures productifs observés

2.L.2. Une enquête auprès des agriculteurs. Comment

la falre

?

2,2.

Le contenu de lrenquête penûanente -.Premières ébauches.

39 40 43 44 44 2.2.L. 2.2.2.

Les données structurelles

Données conJoncturelles. Comport,ements et anticlpaElons

Quelques

articulations

à précieer 2.2,3

45

46

2.3. Les nodalltés de

réalisation.

Quelques proposltions

concrètes.

L I échant,lllon

La collecte des lnfornatlons structurelles La collecte des infornatlons conjoncturelles

Le phasage des opérations

2.4.

Des lnvestlgatlons

et

approches complémentalres

CONCLUSION

ANNEXES

:

INFORMATIONS QUANTITATIVES ET QUALITAÎIVES A RECUEILLIR Annexe

l.

La populatlon des exploitations agricoles,

base de sondage

Annexe

2.

Les données éeonomiques, sÈructurelles

et

flnancières Annexe

3.

Les données conjoncturelles, opinions

et

antlci-pations 2.3. I 2.3.2 2.3.3 2.3.4 48 48 49 47 50 47 .,J 55 57 61 75 BIBLIOGRAPIIIE fi 95

(6)

RESUME

La

baisse accentu6e des investissements agricoles dans la

période récenEe suscite nombre dfinterrogations quant aux raisons eE

aux conséquences dtune

telle

évolution. Les sources

et

mêthodes

dtana-lyse

actuellement

uti1lsées

(Comptabillté

natlonale,

nodê1isaÈion

rnacro-êconomique, données conptables issues

du

RICA,

rêsultats

des recensements

et

enquêtes de structures) permettent certes dravancer des êlénents drexplicatlon sur 1es nouvements passés, mais

il

nrexiste pas

à

proprenent

parler dtoutll statlstlque

apportanË

des

informations

spêclfiques sur

les

besoins

et

proJets des agriculteurs dans un donal-ne-clé,

celui

de lraccunulation du capical.

Aussi, à

la

suite drun appel

d'offres

du Commlssariat Gênêral

du

Plan,

ce document

propose-t-ll

une néthodologie nouvelle

afln

de

pouvoir appréhender, par enquêEe individuelle pêriodique,

le

comporte-nnenE des exploitants agrlcoles face

à

lropportuniLê

drinvestir.

La procêdure

qul est

envisagée, en complénent des moyens d6jâ existant,s,

sfappuie sur une double approche, êconomique

et

technologique. La

pre-nière vlse à nettre en évldence

les

dêterminants

llês

aux revenus, aux

rapports

de prix,

aux Perspect,ives

de

produc-tlon,

aux

contraintes

structurelles,

aux modalltês de financement

; la

seconde

a

pour

anbi-t.lon de

falre

apparalt,re

les

"uodèles techniques" que mett,ent en oeuvre

1es agriculteurs dans les

différents

systèmes de production, sous

lrin-fluence de nombreux facteurs internes

et externes.

Cette combinaison

orlginale

de deux angles draEtaque souvent sêparés

a priorl

sravère

lndispensable pour

resituer la

logique drinvestissetent

â lrint6rieur

drun mouvement plus gênéral,

celul

de

la

transformat,ion de

la

conbinal-son productive au sein des exploitaElons agricoles.

Si les

proposltlons

qui

sont

faltes

peuvenc

être

menêes à

bien, 11 en rêsulÊera des apports appréciables en termes de production

de

données conJoncturelles

et

prévlsionnelles,

de

connaissance des mêcanlsmes et, des

frelns

de 1a nodernisation de

Itagriculture

française dans

le

conEexte économique actuel,

êtr enfln,

dranalyse des relations qui se nouent entre

lragrlculture et les

secteurs industriels dramont.

I'{OTS-CLES Investissements agricoles

;

enquêEes de conjoncture ;

(7)
(8)

IxlroDûqrroN

Depuis

la fln

du 19ène

siècle, et

surtouc

à partir

de 1950,

la

substitution du

capital

au

travail a

constltuê

lrun

des Eralts les plus marquants des transformations

de lractivitê agricole. Alnsl,

en France, entre 1960

et

L975r

la

foruatlon brute de

capital fixe

(FBCF)

aussi bien que 1es consommatlons internêdlaires

(CI)

se sont accrues à

un rythme rapide (+4 à +5 % par an en termes

rêels

pour

la

première, + 6 7. par an pour les secondes) tandis que

la

population active

agrico-le,

sur

la

nêne pêriode, décroissaiÈ de 4r5 "/, en moyenne chaque annêe.

11

sragit

1à drun phénomène essenEiel traduisant 1es condit,ions

dfinté-gration du secteur agricol-e au développenent économique global

et

se

situant en même texnps au coeur du processus de modernLsaÈion de

lragrl-culËure, crest-à-dire des changements qui sropèrent dans

la

combinalson productive

afin

dren amêliorer

lrefflcaciré.

Cependant, à parEit de L974, des ruptures funportantes se sont

produites.

En

particulier, les

investlssements agricoLes en natérlel

et

bâtimenEs onL cessê de

sraccroître, les

dernlères estlmatlons

lais-sanE même apparaîrre une forEe orlentat,ion à 1a baisse de

la

FBCF dans les années rêcentes. Cornpte tenu des t.endances ant,êrieures

et

de ce que

lron

admet habitueLlenent quanË au rô1e des investlssements dans

lrané-lioration

de

la

productivité, ces modiflcatlons dans

Ie

ryt,hme

draccu-mulation du

capltal

posent questlon

car elles

touchent, au

fonctionne-rnent technique

et

économique des exploltations, aux faculËés

dradapta-tlon

de

lragrlculture

nat.lonale aux contralntes des narchés, aux choix

de

politique

agrlcole, aux relations entre

le

secteur de

la

production

et

son amont

lndustrlel et

financier.

Dans un contexte gênêral caractêrisé par un régine

drincertl-tudes

et

de contralntes grandissantes (rest,rictlons quanEiLatlves de

certaines productions, presslons

sur les prix

des produits agricoles,

remlse en cause des nodalltés traditionnelles de flnancement,

transfor-matlons rapldes

des structures

dr

exploitation,

accentuation

de

la concurrence lnternatlonale, poursulÈe du progrès technique,

etc.),

les

inÈerrogations sont nombreuses

:

quels ûoyens de product.ion

utlliser

en

agrlculture face aux exlgences de réduction des coût,s

et

dranélloration de

la

corapétitlvité ? Comrnent

concilier

lraccumulation du capital

et

la

llnltatton

des dêbouchês. Quels lypes drlnvestissements

inplique

la

dlversificaLlon des

productlons

?

Co 'nent répondre

aux

exlgences

accrues de prot,ection du

mllieu naturel

? De quelle rnanière vont

êvo-luer les

rapports entre

capital et travall

en termes de conditlons de

vie,

de temps de

travail,

de nombre dremplols agricoles ? Les pouvoirs

publics, français et

européens,

vont-Lls

contLnuer

à soutenlr

une

modernisation qui débouche sur

la

surproductlon ? Quels sont

les

enjeux

industriels

drune modiflcatlon des biens achelés

par lragrlculture

eL

noLarment drune substitutlon éventuelle entre machines

et

consommatlons internédiaires ? Quel

rôle

jouent

les

innovations technologiques dans

(9)

on comprend dès

lors

que

les

investigations

qut

portent sur

le capltal

en agltculture

et

son êvolution apparaissenE, dans

le

chanp

des ràcherches êlonorniques, comme indispensables à

la

conpréhension des transformaÈions

actuelles du

systèxne soclo-êconomlque' Parallèlement

drailleurs,

ltinportanee du problène nféchappe pas aux décideurs, ainsl

guren térnoigne

ia constitution,

au Commlssariat Génêral du Plan, dtun jrorrpu de

tiavail sur

"Les persPectlves de flnancement

â

ooyen ter'le àee -exploltations

agrlcoles-, 1'un

des

objectifs fixés à ce

grouPe êtant de "Eerrer une analyse des stratêgies

et

nécanlsnes de

ltinves-ii"tàt"tt,

alael

qurune àualyse prospectlve des besoLng

dtlnvestlsse-reût-

(l ).

Nombreuses sont, 1es approches

qul

permetlent de connaître 1a nature,

le

montant, les caract.érisEiques des investissements agricoles'

E1les stappuient tantôE

sur

1es données de

la

conptabilitê nationale,

tantôt sur

des informatlons

chiffrées

issues dtenregistrments

indivi-duels

(â partlr du

RICA, rêseau drinformation comptable agricole)' tantôt sur des enquêtes

particulières, tantôt

sur des recherches contl-guës (analyse des indusirtes dramont, êtude du flnanceûent de

lragri-Ëulture,

"i".).

Au-delà des études enpiriques décrlvant 1es variations du nlveau dt investissenent en fonction de

critères

propres aux

exploi-tâtions,

des Eravaux drordre macro-êconoulque sont également poursulvis

en cherchang,

à Partir

de nodèles théoriques

de

lrinvesÈissement en agriculture, à

r"ndr"

eooPte des êvolutions constatêes'

ces néthodes,

gui

sont appelées encore

à

de nombreux

dêve-loppements

et

perfecCionnements

r

connaissent eependanÈ un certain noa-bre de

linitesr la

premlère étang qutaucune drentre

elles

ne sfappule

sur

une apprêhenslon spêcifiquu

"i

direcEe

des

investissernehts des exploltations agricoles. Par ai1leurs,

elles

ne prennent en eompte que les rêsultats dJ conduites passêes

et elles

sravèrent

nal

adapUées pour intégrer 1es incertltudes du temps présen-t et

-les

modifications êven-tuelles de comportements. Leur pouvolr

prédictif

demeure bien

fragile'

Enfinr

les

invesEissements sont

saisis

essentlellenenÈ

à

Lravers leur "o*po"unte monétalre, sans que

ltarticulalion

avec

les

innovations tecirniques

qu'lls

vêhiculent

et la

modernisation des pratigues

agrlco-les quiilu

àr,trainent ou accompagnent puisse

être

vérltablement

analy-sée, En drautres ternes,

les

instruments dtobservation et' de prévislon dont on dlspose actuellemenE nrapportent qulun éclairage parÈiel dans ce domaine strâÈégique que constltuent

les

dêclsions drinvestissement'

Crest l-a raison pour 1aquel1e, en rêponse â 1!appel droffres

du

Commissarlat Gênéral

du Plan

concernant

"La

nodernlsatlon des actlyLtés groductlves",

est faiEe ici la

proposition dfune nouvelle manière draborder 1rêtude des investlssenents en agricult'ure,

conplé-mentaire des approches précêdentes,

et

structurêe

par les

quelques

idées-forces sulvantes :

-

pour progresser dans

la

connaissance des nnêcanismes de lraccunulatlon

du

capltal, il

est nécessalre

drutlliser

des néthodes

qui font

appel à

Itobsàrvatlon

directe

des choix effectués Par

les

agriculteurs eL des

facteurs qui orlentent leurs dêcisions

et

leurs proJeÈs en ce domaine'

on

ne

peut séparer Itanalyse des lnvestiSsements

au

sens sÈrLct'

crest-à-dire

ltacquisitlon

de nouveaux biens dréquipenenÈt du mouvement gênérat de capiÈallsation en agrlculture

e!

notâmtnent de

lrutilisaÈlon

accrue de consommations lntermédialres'

-

pour rendre compte du Parta8e entre capl-tal

fixe et capital

clrcu-lant,

lrapproche deononlque

dolt

être conplétêe par une approche

tech-nologlque-

qut

prenne en comPte

la

loglque Eechnlque de

la

modernlsa-tion.

ffCornnissariat

Gênéral du Plan, Mandat du groupe de

travail,

avrl1

(10)

Dans

cet esprit, le

présenE raPport est, conposê de deux par-t,ies :

I

La prenlère

partie est

une prêsentatlon succlncte de

la

questlon des

lnvesLissements

âfrIcoles

en France

et

des poinLs

sur

lesquels

pour-raient

porter des lnvestigations nouvelles

r

notamment

: la

production

drlnformations conjonctur"1le", tnexLst,anËes Pour

lf

lnstant

;

lranalyse de

la

dynanique dtinvestissement des agriculteurs,

afin

draboutlr à une meilleure connalssance des moteurs

et

des

freins

du changement techni-que en agrieulture

I

1rêtude des relatlons entre

le

secteur agricole et son envlronneÉent êconomlque, à lroccaslon des achats de blens

drêqui-pement

et

autres blens

induslriels'

- la

aeuxiate partte

est

constituêe de propositlons Prêcises en termes

d@s

et de

rnêthodes dr analyse

pour

rêpondre aux

besoins mis

en

évldence dans

la

prenière

partie'

Tenant compte des

sources déjà existantes, on envlsage en

particuller les

conditlons de mise en ptàce drun appareil permanenL drobservaEion auprès drun

échan-tillon

national de chefs drexploitaLion'

La construction prêsentée reste encore sous certains aspects

inachevêe

(1) ; elle doit être

confrontêe ultérieurenent

à

1répreuve

des enquêtes de

terrain.

Drores

et

dêjà un premler

résultat

âura été obtenu

si

ce document, drêtape perneE de mieux

saisir

1es enjeux drune recherche

sur

1es investlssements agricoles

et

montre

lrintérêt

des méthodes nouvelles

qui

sont proposêesr centrêes sur

les

besolns eÈ les

projets

des

diffêrentes

catêgories dragriculÈeurs eE

sur les

adapta-Lfo""

(quantitatives

et

qualiLatives) auxquelles

ils

asplrent

en

ce

domaine.

par

ailleurs, sl

une

telle

recherche peut être menée â bient

on peut penser que

les

apports qul en résulÊeront seront aPprêciables :

pravfsfon des achaÈs de biens dtêquipement, analyse de 1a substltution

àotr. capital flxe et

consommations internédlalres,

ioplications

pour

les

induÀtrles dramont, êclairage des différentes modalitês

drinterven-Ëion des pouvoirs

publlcs, slgnificatlon de 1a

balsse observ6e des lavestissements agricoles, nnodèIes techniques

prlvilégiés

par

les

agrl-culteurs,

etc

.

fflNoos

tenons à remercier toutes

les

personnes qul nous ont

fait

part

de leurs observatlons à

la

sulte drune première verslon de ce raPPort'

notamment ph. EVMRD

et

G. ESqUIAGUE du Commlssariat Général du Plan' D. AUBERT,

S.

BONNY,

ti.

GUYOMARD, .ti. LEON,

E.

MONTAIGNE'

P.

RAINELLI,

p.

RIO du Dêpartement Economie

et

Sociologie Rurales de

lrINRA.

Slgna-lons par

ailleurs

que Sylvie BQNNY, chercheur

à

1a Station de Grignon, est désormais âssoclêe au ProjeE.

(11)
(12)

I

u\

QITESTION DES INVESTISST.XF.I\ITS Ef, DU CEAFGEuENT TECnIIqUE EN AGRICT'LI'TIRE

En agriculture, plus encore peuE-être que dans 1es autres

secteurs, Ie capltal peut prendre des formes Èrès diverses : t,erre'

anéliorations foncières, bâtiments, plantafions, maEêriel, eheptel vlf

'

capital circulantr eue lton regroupe en telle orr telle catégorie selon 1es besoins de 1r analyse . L t inves t issenoent r {ue 1es êconomis tes

assimilent à la foruaEion de capiUal rêeI nouveau, peut donc êCre

considérê égalenent. sous ces diverses nodalités.

EIles ntont

cependant pas touEes

la

mêrne

slgnification

au

sein du proeessus de production

et ctest

pourquoi nous nous en

!ien-drons

ici,

sauf indications cont,raires,

à la

FBCF

te1le

qu'e1le est

établie dans les Conptes de

la

Nation ec qui comprend :

-

les achat,s

et

grosses rêparations de matêriel

les

consrructions

et

r6novaEions de bâtinents dtexploitation eE les

travaux dr aménagement foncier

-

1a variaEion nette de cheptel

vif

-

les nouvelles surfaces plantées

(l).

SonE donc

exclus des

invesEisseûents seûsu

stricto

les

flux

concernant

la

terre

et

1e

capital

circulant.

Le tableau

et le

graphique

I'

issus des CompEes de

lragri-culEure françalse,

illustrent lt

êvoluÈion des investlssenenEs

agri-coles

depuis 1970. Après

une

phase

de

croissance

rapide

jusquren

L974,la

FBCF

a

connu, en volume' une chute

brulale en

L975

€8,

à

partir de

cett.e

date, el1e

stagne

à un

niveau moyen drenviron 9

nilliards

de francs

(prix

f970). Une nouvelle rêgression se manifeste à

partir

de 1984, de Eelle sorte que 1e volume drinvest.issement se trouve

en l9B5 à un niveau plus

faible

que

celui

de 1970 !

On en arrive aujourdrhui à une situaEion où 1e capital

utili-sé en agriculture ne staccroîE

plus,

voire même diurinue. CfesE ce qul

apparaît à ltexamen des invest,issenents en bâtlmenE eE en maLêriel qui,

à eux seuls, constltuent plus de 90 Z de

la

FtsCF (tableau

2).

En 1985,

|a

FBCF est inférieure aux amortissemenls, ce qui entraîne une dêcrols-sance du capiCal

net.

Par

ailleurs,

Pour 1a prernière

fols, les

achaEs nouveaux de inalêrie1 sonL

inférleurs

aux déclassements (ou sorcies) ce qui entralne une dlninutlon du

capital

bruc (62 374

nillions

de francs

dêbuL 1986 contre 62 718 millions un an plus tôt)

(2).

TïJ-Tollection de statistl uea r icole no 175,

juillet

1979

(2) Rappe ons que

investissements réalicapital sés au cours bruc est définidu temPs,

comme la somme curuulêe des Ciroinuêe des dêclassenents

ou sortles

(nises

au rebut) rêalisés

chaque année. Le caplEal nel

correspond à

la

sofltme cumulée des invesËissements neEs (investissements bruts noins amorlissernents). Pour une année donnée

n,

on

a:

Capital

brut

(n+1) = Câpltal

brut

(n) + FBCF (n)

-

Sortles (n)

Capital net

(n+f)

= Capital

net

(n) + FiICF (n)

-

Anortissemenls (n)

(J.

}IÀIRESSE, Lrêvalualion

du capital fixe productif,

rnéthodes et résultats, Collection de IrINSEE Cl8-19

,

Le72).

(13)

Tableau

I.

Lr€volutlon de lrlnvestlssenent agrlcole depuls 1970

F.B.C.F. et arnortissements lotaux

lMillions de ftancs)

AnnÉe

Prix constants 1 970 Prix courants

F.B,C.F Amortissements {1) F.B.C.F Amortissements(1) 1970 10?t 197 2 1 973 1 974 1975 1 976 197 7 1978 l 979 'r 980 1 981 1 982 1 983 1 984 1 985 7 653 I025 I696 10 260 10 657 I 235 s 280 I 402 I 100 I 090 I725 I739 I 318 I 010 7 534 7 386 6 752 6 951 7160 .7 416 7 693 7 922 I 099 I 243 I357 8 462 8 522 I 545 I 580 I 627 8 626 I 574 7 655 I694 11 059 12 641 15 151 14 798 16397 16 167 19096 21 277 22 980 25 990 30 863 32 289 30 463 30 628 6 752 I a t4 I 146 I 097 10 98',| 12748 14 447 16 027 17 729 20 041 22 683 25 632 28 836 2t E1ô 33 530 35 041

Graphlque

1.

FBCF

et

amortlssemenÈ de 1'aS,rtculture depuls 1970

F.B.C.F. et âmortissâmants de l'sgricultur€ Vsleurs à tix 6Utânll

/

I ! E H FBCf Vallur3lprir .-.-a Amon'ssements

@ôtbôtt

{

t 8

,

t t' ,/ ,J

/

ls5 1970 r975 19tô 1985 Conptes de Itagrlculturel CoIlecl loir6 .ie 1f i.i3E'j

65

1370 1976

Ordonnt lS.rhh6ioqr. rtt0

(14)

Tableau

2.

Flux de capital brut

et

de caplÈal neÈ en rnatériel et bâtinents en 1985 5 838

,)

20 5 643 5 73L L 475 2 62 734 285 423 73 46E 3L 422 L57 154 40 45 r-0 L23 0 Prix courants I,IatérleI

Prix

consEants ) 62

7L8

3L 974

Prix

couranEs 283 557 157 293 Bât irlent s

Prix

constants

72

9BE

40 487

5 851-7 736

r

99r 5 299 7 597

I

955

Source: Comptes de lragriculture, Collectlons de IrINSEE

cl33,

r986.

l4êne

si

ltinvesLissement productif

stes!

égalenent ralenei

dans lrensemble des branches narchandes à

partir

de 1973, lragriculture prêsente

la particularité

dtune déeroissance de

la

FBCF beaucoup plus

iort"

que dans

les

autres sect,eurs

dractivité; le

contraste est

parti-culièreroent

net

avec

lrindustrie

manufacEurière où lrinvesEissemenU a repris de manière sensible depuis f983 (augmentation de 25 7' en francs constants entre 1983

er

1985

(1))'

La

régression des investissements agricoles ntesE

dfail-leurs

pas spécifique

à la

France

si Iton en croiE les

sEaEistiques

publlées par

la

CEÊ (tableau

3).

Partout,

le

mouvement gânêral est à la balsse sur

les

sept dernières années, avec eependant, drun pays à

lrau-tre,

des

variattot"

dans lrampleur de

la

chute

(-

60 7" pat exemple pour

le'ianenark)

et

dans

le

sens de 1têvolution

à

court Eerne (reprise en

Alleroagne Fédérale en 1982

et

1983, déclln régulier en IEalie à

partir

de l9B0).

Une

te1le

évolulion des investissemenEs en agriculture ne

laisse

pas

de

soulever des quest,ions imporËantes

qui

touchent aussl

blen aux causes

de ce

nouvement

de

dirninutlon

de la

FBCF qutà ses conséquences Pour

le

secteur agricole

el

son environnement êconornlque'

A cet égard,

il f..tt

sans doute se garder de EouE jugetoent prêmaÈurê ou de toutà analyse sirnpliste. Non seulement on doiE stinterroger sur les liniÈes slatlsEiques des données globales

qui

sonr rassemblées dans le

flnntre

1963

er

L97 3

, le

volume de 1 I inves Elssement productif dans

lrensenble des branches inarchandes avaiC crû au ryEhoe flIoyen de 716 7'

ntre

1973

et

1980' la croissance ntest plus que de 2 7. Ltan en

de 1980 à f985,

elle est très

légèrement négat'ive' Draprès P.

capital ne! au L /L 186 sort ies r985 I I capital brut au L /L /86 FBCF 1 985 amort

ls-sements 1 985

nillions

de francs

(prix

conslanEs : base 1970) capltal brut au L /L 185 I lL 185 ca ne pi tal tau

ltan I

e noyenne DUBOTS, Colloque

Lrinvestissenent des enEre r1s es dia slic

macro-ECODIX, Unlversité de Par

sX

NanLerre,

oct.

I

(15)

Tableau

3.

Evolutj.on de

la

FBCF en agrieulture pour quelques Pâys europêens ent,re 1978 ET f984

En

nillions

drécus. Prix eE Ëaux de change de 1980

Allernagne F6dêrale Italie Pays-Bas Belgique Danenark 4 072 4 024

L

449 462 848 4 047 3 940 L 572 3BZ 861

3

60?. 3 992 L 239 36r 623 r59 824 283 11'7 3 293 3 535 964 326 336 3 638

3

428 r. 054 304 332 3 014 3 32L 975 1ô O J4b 3 J 960 Source : Euroslatt 1978-1983,

Co tes êconomi ues ri-culture lviculture er, I I

cadre des CoopÈes

de

I'agriculÈure

(l),

Itinvestissement agricole aux changements

secEeur de producEion

et

aux adaptâtions contraintes des noarchés "

mais

i1 faut

aussi ramener

structurels

qui

louchent ce entraînêes par 1es nouvelles La baisse des achaLs de biens <irêquipefilent peut certes

pro-venlr de la <iiuinution du revenu agricole et du vieillissement de la populaCion acEive (les agriculteurs âgés sans successeur dêcapitalisent

"onuuttt) et êCre de ce point de vue perçue comme

prêoccupante' en

ter-,oes de renouvellement ôe Itappareil productif et de compêticivité des

exploitations, ruals elle peut traduire égalernent une rationalisatioa de

ltusage du capical dans une optique de réduction des coûts de

produc-tion àu du falt de ltagrandisseuent des strucËures dtexploitaEion. Elle

peuE signifier par allleurs une rnodificatlon du Eype de progrès Eechni-gue nis en oeuvre.

En effet - et ce sera 1à une hypothèse centrale de noEre

rêflexion - 1a modernisaiion de ltagricullure ne passe pas seulement

par des investlssements en natériel et bâtlnents. Outre les investisse-r"rlC, irnrnatêriels qutil faut se garder dtoublier, le changeûent

techni-que eE 1a rechercnà atune meLlleure producÈivitê peuvent emprunter des

voies auEres qui sonÈ peu liêes à une utilisation accrue de capital

fixe (et nême parfois de capital en général) : etest 1e cas de nombreux progrès gânétiques, pâr exemple. Déjà' sans enlrer dans une analyse

co*pur"tile fine, la siuple juxCaposition de 1têvolution en volume de la FBCF et des consoramations intermédiaires <iepuis L97A (graphtque 2) suggère une ruodification assez sensible d" 11 cornposiEion des moyens de

prààucrion uEilisês e* agriculture entre L975 et 1985.

6Oes

correcgions pourrong

dtailleurs

être apportées aux chif

fres

qui

o"i

eta présentés

ici

suiCe à

la

conslrucEion par ITINSEE drune

nouvel-Ie base des ConpEes de

Ia

naEion (base f980)'

r 982 r 983 1 984

L97 9 r 980 1981

(16)

Graphlque 2. Evolutl.on annuelle en volune des lnvestlssements agr{coles etdesachatsdeconsommat'lonslntermédlalresentrel970

et

1985 FBCF Base 100 197 A 160 150 140 130 120 1r0 I \ t \ t i

-'-'\.

\ \r \.2 I 100 1 Ànnées 70 1975 'r 980

r-

1985

Sourc e Banque de rlonnée

s

CCtltlPT-AGP.I

et

Cornptes cl

e

I 'a,oriculture

ces mouveoents dlvergents du volune anûuel des aehals de biens drêqulpenent eÈ de CI ne doivenÈ Pas

être

dlssoclés non plus des évolugions relatives des

prix

de ces deux tyPes de blens'

Alnsl,

après

la

rupgure

de

Lg74

qui a vu le

coût unlEalre

de tous

1es intranls

staccrolÈre consldérablement, 1es

prlx

ont' êvoluê plus dêfavorablement

pour 1e loatêriel

(lndice

247 en 1984 Pour une base 100 en f975) gue

po,r.

les

engrals

(lndice

211)

et

surtout Pour

les

produl!s

phytosani-talres

(indlee 183).

ce sonE ces quelques plstes

qurtl faut à

présent exaulner plus en

détatl afln

draboutlr à une rnéthodologle ralsonnêe

et

cohérente

quang aux moyens à

utillser

Pour rnleux coraprendre ce mécanlsme

écononl-que fondamenÈal qutest, lrlnveslissemenÈ au seln du nouvement gênéra1 de

(17)

1.1. Uleux coonâltre

les

investlsseû€nts agricoles

Diverses sources eE rnêthodes sont

utilisêes

pour mesurer eE

analyser

les

variaLions de capiEal en agriculture. Le repérage de leurs caraeEêristiques

et

des rêsultats auxquelles e11es donnenE

lieu

condui-ra à

cerlaines propositlons nouvelles pour une

nellleure

connaissance

de 1têvolution des invesEissenents agricoles.

1.1.1. Les princioales sources actuelles eE leur uEilisation

Trois grandes sources statistiques de portêe naEionale

existent actuellenent. Elles sont indépendantes 1es unes des aulres et

les inforrnalions qurelles fournissent permeEtent draborder la quesÈion

des invesÈissemenEs eE de la capitalisaEion en agriculture sous lrois angles différencs eE conpléroentaires.

Les coruptes de 1r agriculture

Ctest à partir des comptes na!ionaux de lragrlculEure que

lton peut suivre le mouvemeût annuel du capital flxe et des

inves-tissements dans la brarrche agricole. Les esEinatioûs qui sonÈ faites reposent sur des donnêes dont la fiabiliEê esl inégale et, pour

certai-nes dr enEre elles, sur des convenEions qul gagneraienÈ â être plus solidement êtablies eE rêactualisêes pêriodiquenent (voir encadré).

Ainsl,

pour

les

déclassemenEs, uême

si les chiffres

proPo-sés sont plausiblesr

ll

apparaît bien

qurils

sonË évalués

à partir

de règles

très irertes.

La connaissance du

capital productif

agrlcole eE de ses fluctuations

serait

amêliorêe

si Iton

pouvair apprêhender

direc-temeng les nises au rebut selon

le

ty'pe de matériel

et

selon

les

pêrio-des. De nêne, une mesure plus prêcise des durées de

vie

effectives des

matériels et

bâtftnenLs

perr0ettralt de cerner plus

rigoureusenenE

Itanortissement,

celte

estinaEion

du

servlce

productif

rendu

par

Ie

capital qui est

lrune des grandeurs éconorniques

les

plus

difflciles

à

mesurer.

Ces donnêes globales, au besoln dêcontracEêes, sonl

utili-sêes dans les analyses nacro-éconorniques cherchant à rendre conpte de

1tévolugion de ltinveslissernenË agrieole. Certaines srintègrent dans

une nodélisaEion drensenble de lragriculÈure française (1) ; dtautres

visent plus .spécifiquement à établir des fonclions drinvesEissement eE

à rneLEre en évidence le rô1e de diffêrentes variables explicatives dans

la forrnation du capital en agrlculture (2).

JÏJl-Vo:-r pâr exemple I"I.AGALI, nodèle d'of f re mis au point par ltINRA, le Mlnistère de ItAgriculture

et le llinistère

de ItEconornie eE <ies

Finan-ces

:

C. ALBECKER

et

C. LEFEBVRE, Un nodèle économêtrique de

lragricul-ture

f rançaise ()IAGALI ) , Economie Rurale

janv.

fév,

1985, no 165,

pp. 27-33,

(2)

H. GUYoI'IARD,

cure f rançai-se,

Etude éeonomêtrl ue de lrinvestissement de lf ire de fin d

ric

u1-de recherches en cours.

(18)

De

telles

approches appllquenf au secteur agricole des

raê-thodes

et

des schénas drlnt,erprétagion

qui

fonE lrobjeC

de

Cravaux

approfondis

à

1têchelle de lrenseruble de 1rêconomie françalse

(f)'11

est

cerEaln guêr parallèlement aux approfondissemenLs chêorlques' une

neilleure apprêhension de 1a

réalité

des invesElssenenEs, dans

le

cadre de

la

CoBpt,abiliEê natlonale ou

par

drautres

voles'

conslleueralt un Eoyen prêcieux pour ItanêlloraEion

du

pouvoir

explicatlf

des roodèles

utllisés

(2).

Ca Ital bruc ca Ital net et FBCF en a rlculEure d t a ès Ia

CorûD I a liré nationa (r

FBCF bâtioent et natérlel. Pour les nachlnes agrico)-es, 1a FBCF est

noÈaooent à travers les lamatrlculatlons I les statistlques concer-nent }es auÈres nachines sont probablernent molns assurées, saûs gue la dlstinction solt falce dtallleurs enEre veûtes aux concession-naires eÈ venEes aux agrlculleurs. LrêvoluÈlon reÈenue de la FBCF en bâtlnents agrlcoles provienE, quanÈ à elle de dlverses sources eE no-Èamilent du norobre de nises en chantler de bâtlnenÈs dtexploiCation I

les sêries alns! constltuées demeurent fraglles et ne sont Pas calculée à partlr des staÈistlques

(Syndlcat des Construcleurs de l4ac

Èracteurs et rnatêriels noocorisés s

(2) ollect ions lNSEE. CI8-I op.

de ventes fournies Par Ie SYGMA

hlnes Agricoles). Les venEes de

onÈ repérées de nanlère f1able,

toujours conflruées Les sorÈ1ee. Pour I mlses au rebut des n"ls calcu1ês selon

log-norural doût on détercnlne arbitrairerûent la durêe de vie noyenne

et la dlspersion. crest lrapp1lcaclon à ltagrlculture de la oêthode dlte de ltinventalr" p"rt"rràtt o,t nêthode déoographlque, développée en France par J. l,lalràsse (2). Selon la classe de roatériel la durêe de vle retenue oscille entre l0 et 20 ans, avec un coefflclent de dlsperslon unique de 0,6. Pour les bâtioents, lresttoaÈion

correspondante esE de 40 ans (coefflcient de dlspersion : 0,5)' Les anorttssemenLs. Servant à déterolner le caplral net eE les

inves!lsseoents IIetsr 1ls sont calculés selon une lol de

dêpréclatlon consÈante, en foncÈlon de la durée de vie retenue Pour

les équipeoenÈs.

DepulsIedêbutdesannéesTQ,IaCooptablliténationalea beaucoup proiressé dans la déterminati.on du caplcal flxe productlf

et de sôo êvolutlon. En agrlculÈure 11 faut stgnaler que des

dêcooposltlons par dêparteoent ou Par systène de productlon sont oésormals êl.aborêes.

no 175, juillec 1979.

cit. (i ) Coll-ectlons de Sraclst ue r lcole

par drautres enquêtes spêcifiques'

resElmatloo du capiral brut, Ies déclassemeûts eÈ

équlpements oe soût pas appréhendés directenoent une 1ol de nortallté des lnvestissenenÈs de type

I

çfroir

par exemPle P. JOLY, Les dêterminanLs nacro-écononi sde

lr invest. lssenent productlf et P.A. eË S. UYI.DOVI,

Lr investlssement dans les annêes 80 dla stic et rs t. ives

oque , ocf.

2)'LrlnvesÈlsaeuett deg

ent rePrl8e8

conatltue lruue des

Yarlables

1ee p1us

dlfflclles

à rePr€senter écononêtriqueuent CeEte

<ltfflculté

(

esÈ ûo

tarneat

Luputable

aur

lncertltudeI statlBtlques sur le Partage

vohæ/pri.r

et les

d€classeneûtar

et

e la collnéarLté des varLablea

expll-catLves'. H. ROUILLEAULT, PTévis lon de lrlnvestlssemenE d

es

enEre

eÈ quelques travaux êconoru6Er iques r enEs, Col oque ECODIX, ocE.

(19)

Le rêseau d'inforuation comptable agricole (RICA)

Le RICA esE Cevenu une source drinfornation irreroplaçable dans le Cispositif de connaissance des revenus agricoles. Cet instru-nent, f ondé sur la coiapCabilité d I entreprlse, a 'etê inposé en France

par un règlenent de la CEE. Les relevês sont effecEués auprès de 5 000

à 6 000 exploitacions qui sor-rt rêparties en deux sous- échantillons :

1'éci'raniillon I est consiit-rré d'un peu plus de 3 000 exploitations Lir:êes au $crE (à quel,;ir,:s il!r,:!n!:.es près) parmi les exploiCations donE

la dirnensi,ra éconoruiq.ie dépasse dix êquivalents hectares de bfé ;

lrêcirilntill-olr III re.{rcui)È les rrnités de production bênéf iciant dtun

plan de dêvr:icppertent ,),-r rirai,ies à Ia comptabilité.

,-:; iilcuve-te:'.:! :rlairl'r.-- i li.e Capital Sci-Ii Saisis dairs la f icne

ijr.:.,*, lrj.':..:, tr.i, lruil ,:,t,i .::-rl,i',,:.,; étant consâcré au bilan et nota;niilenL a,::,: ,lr.;if s iniitcbilisé; ,.;i:*a; l;ii de dêbuE et Ce f in, actiis nouveaux

iiucaitt Itanirée, cesrl.)r'l:j, anor:'Lssenents). CeEte sollrce drinforruaEion perùe E de suivre, prlur .l,-tel{lues grendes rubriqueS , l t évOlulion du mon-t1;i.i des -i;rvestisse'::eel-5 noJIei,Is des exploitalions agricoles (ta-blea,r 4 ) . -\ part.ir rle ces Connées , r.tn certain nornbre d I analyses peuvent êtrr-: con,luires ; elL::!l t:'lirrettenE ?ar exemple de caracEériser le niveau Éoyen drinvestissenent ec ses variaEions selon la dimension des exploi-taL,ions, la classe Ce I:jvenu disponible, lt imporEance de lrendet,teaent cu I'orienEal-i-on de prcCLrcCion (l). Au fur eE à mesure que les résu1-leIJ ijuccessj-fs dans 1e tea?s si]rcnt disponibLesr'on pourra disposer de

sÉries ccrriirues hon,:gènes des LlrresEissenenÊs rêalisês et du raontanE de:i aagTil5s;1'-r'lenEs (Z ).

!-'.:i.ir uEiles ,;;-1 tii.; i,:ir:nE, les renseigneraents issr:s du RIC,A

ne prov;,:rrn;:']t pas drurtr: ':cir-,:ie cetlErée principalelnent $Llr 1a con*

na.i ss:rnce ,ie s irtves I issei;reet 3 agricoles. D t une part r la dênarcire

co,r:ptable res te rela Live.rent globale ( quelques posEes regroupés ) et i

l-stagir uniq':eiaenE des êvaluat-ions nonétaires des actifs nouveaux aequis

dtrranL I'anaée ; pal a-illet:rs, si les cessions sonE aPpréhendées

' 1es

décLasseiireiils physiques, qui relèvent drune auEre approche) ne sonË pas t.-ïi-s elt ccrli:e. Ënl.-i-:-', t:iui: i: ll.icA Comne pour leS eSÈinaEions des ccrrptes nationaux, r:n ne flesure qLre 1es invest,issements rêaIisés, a

posterir)ri. Par coûtre les retlseiBnements sonE inexistant.s sur les

pro jeÈs {rêines des agric.ulteurs en roatière dtacquisi.cion de nouveaux

équipeËents ; en ceti-e période de changements rapides et drincertiludes

crcissantes, les ccinp<trEe,îent,s f uEurs ne se calquenE pas nêcessaj-rement sur ceux du passé.11 farrE ajouler que pour tenter de nieux conprendre

la logique d'investissenent des agrieult,eurs) on ne peut sêparer ltana-l;rse éconorir-ique d'une appréirens.i-on physiqrre des f ormes de la

noderni-saiicn a3ricole.

( r ) À. BLilG0lir5KI : ,T-e cilTi : al :r r jriculture, ière parEie,

de sr.:,ri-;ti.-,.le a.qricole, août f984 ;

Cahiers de

les

investis-2èrne partie, siaEisEique seloeots ! Cairiers achats, cessions agriecl,:, -; aavier (2) Des iravaux Bureau dr.r P1-an), les rêsulcats d': partir Ce l9S/+.

eË nûor-i issernents erl 198i,

1 985,

sont en cours au }linistère de liAgricult.ure (DAFE'

af i.r <it examine r par quels nêcanisrues se t.raduit , dans RICÀ, la ciiul-e de la FBCF constâÈêe globaleiaenE à

(20)

Tableau

4.

Evolucion récenLe de lrinvesEissement agricole selon le RICA

par exploit.ation)

Iavestissement en 1984 (noyenne

ReproducËion du cap

ital

de 1982 à 1984

-l

200 _/, )

Source : SCEES-INM-INSEE, RésulEacs du RICÀ I984

p.

24.

Machines

et

bâciuents draprès les recensemenls et enquêEes asricoles

Une autre moyen de connaissance du capital uEilisê en

agri-eulture et de son êvolutlon consiste à dênonbrer les êquiperoents

exis-tant â un monent donnê dans les exploiÈaLions agricoles soit à lrocca-sion des recensements et enquêtes de portée gênérale soiE à parEir de sondages spêcifiques.

Ainsi les receûsements généraux de lragriculture (RGA) de

1955, LgTO eË LgTg fournissent-ils des informations sur 1e nlveau de

mêcanisation des exploitalions, de nêrue que les enquêÈes de L963 el 1967 et cergaines de celles qui sonE réalisées tous 1es deux ans depuis f975 (dites "enquêEes sEructures") (1). Par ailleurs, des enquêtes

par-ticulières ont étê rêalisêes dans les annêes 60r 1tune sur les

bâgi-nenEs <ithabiration et dtexploltaÈion agricoles(1965-66), lrautre sur la mécanisaEion des exploicaLions agricoles (r962). El1es ont êtê rêirê-rêes en 1981 pour les bâtimenLs (de manière plus succincte) ec en 1983

pour le matérlel '

ces donnêes prêsentent une photographie de 1rétaE du capital fixe en agricult,ure à un moment donné et consEituent de ce point de vue une source et un uoyen de contrôle fort utiles pour les évaluations

macro-êconomiques. CependanÈ le degré de précision dans les renseigneme

rents demnndês esL fort inêgal et le chanp couverE nrest Pas toujours identique, ce qui rend les comparaisons dans le temps parfois

hasarCeu-ses. Dtautre part, i1 stagit drune saisie de slocks en termes

physi-quesr ctest-àlciire de la mesure du capital fixe agricole (ou drune

fraction de celui-ci) à différentes daEes eE non pas de ltévaluation

des investissements réalisês au cours dtun intervalle de tenps' Ces derniers ne peuvenc que diffieilement être apprêciés en tanE que tels à partir de ce tYpe de relevés.

6nCe

eE enquêEes sLructures sont réalisés par

le

SCEES, service

sEa-tistique

<iu l-llniscère de lrAgriculture.

Foncier Bâtinent liatêrietl Plantacion Total

sitions

(en

F)l I

100

ensemble des ac

l0

900 33

Sool

2 300 55 200

r 984 r982 r983 Jb UUU 39 5U0 Par exploi-tation enF

Investisseûent = investisseluent brut

net - anorËisselûents ssetlen ons es enne brut 200 S qu ces s ions

(21)

La statistlque la plus récente et la plus conplèÈe en

natlè-re dnatlè-restination des équlpenents présenEs sur les exploitaÈlons est

issue de ltenquêEe structures de 1983, dans laquelle un questionnaire

spéclfique "machinisme" a êt'e introduit (1). Le domaine dfétude est

conslitué des matêriels en propriétê ou co-propriêté utilisés à des

fins agricoles par les exploitaLions durant 1a caûpagne 1982-1983, eE

les renseignements sont fournisr Pâr type de matérie1, sur Ia durée

annuelle dtutllisation, lrannée de mise en circulation et de rnise en

service sur 1'exploilation, 1es classes de pui-ssance (nalêriels

autono-leurs; voir par exemple le Eableau 5),1a taille des exploiEations eE

cerEains êléments des sysEènes de production. De telles lnformations consliEuenE une base de ciépart solide si lron voulaic suivre ensuite

rêgulièrement au cours du temps, pour 1es unilês appartenant à

lrêctran-lillon, les mouveuent.s de natérie1 (acquisitions et mises au rebut).

ELles permeIEent par ailleurs, mieu:< que drautres Sources, de mettre ell

relation degré et nature de l'équipenoenE et caracCéristiques des

exploiEations agricoles (sËrucEures, orientations de producEion,

sEa-tut, ecc. ) .

Tableau

5.

Evolution du nombre de tracLeurs selon

leur

pulssance de

1962 à 1983

Ef fecci f en l9B3

Source : Collections de sEaEj.stique aericole. Etude no252, nov.1985,

Sans douEe 1es différentes sources

qui

viennent drêtre

êvo-quêes const.iE,uent.-el1es des

oulils forc utiles

pour

la

comprêhension du

processus draccumulation

du capital

dans

lragriculture

française au cours des annêes passées

et i1 est

inconEestable que des rechercltes scnt

à

poursuivre pour une exploit,ation

plus

approfondie des donn6es déjà collectées. En nêrne Eenps,

elles

ne peuvent

fournir

plus que ce

fTfcottections

de

agricoles

en

1983,

1T en{-uàte de lg8l ,

ments drélevage et

sées.

StatlsEique Agricole, Le nalériel des exuloitaEions

étude to252, novembre 1985. Par conEre,

lors

de

ce sont des queslions parËicu1ières

sur les

bâti-les

insEallations de sEockage

qui

avaient

êtê

Po-197 0-7 9 1979-83

L962-7 0

Ef fec t if

en 1962

Taux annue n d'évoluÈion

+

5r0 7. I

TOTAL

I

Bse

loo

I

-

6,5 7. +L,8%

-sr|%

+ô, vt +10, +29, * l, +10, L/o ô/" 07" 37. a4!

-

crs 7. + 3,9 7" + 6,8 "l + 6,A 7. 316 000 495 800 666 700

dont

< 34 CV 35-50 CV >/ 5L CV donr 34-54 CV 55-8r CV 82 -1 0BCV >/ L09cv 100 400 600 649 r85 24

| -

o,L 7, 11 478 6o0

(22)

à quoi elles correspondent, cresr-à-dlre au nleux les moyens drune analyse

rêtrospective du conportement drinvesÈissement et de modernisatlon des

agrlculteurs ; elles se révèlent par conLre inadaptêes pour touEe

investi-gation visant une mellleure connaissance des ajusEements conjoncturels,

des anticipatlons, des réacEions eE des projets des exploitants agricoles,

dans un environnement êconomique narquê par de forEes doses draléas.

1.1.2. De

1'utilité

drune e uête de con oncture sur

les

investissenenLs en agricu ture

A la différence des auEres secEeurs dfactivité, il nr existe

act.uellernenL dans le domaine agricole que des enquêÈes de conjoncture Erès

spêcifiques qui onE pour objectif d'établir ou d'anéliorer des prêvisions

de production : grandes culËures (enquêces de parcelles), fruils et légu-mes, vin, pépinières foresEières, viande bovine intensive, volai11e) (i).

LTINSEE par contre a dêveloppé depuis trente ans un appareillage imporEant

dtenquêÈes de conjoncture : il en existe :urelze dlfférenÈes

aujour-d'hui (2): aux enquêtes destinées à suivre Itaccivicé des secLeurs

écono-miques sonE venues s'ajouter plus rêcenmen! des enquêtes "à thème" cher-chant. à prêciser 1e comportement des lnduseriels dans certains domaines

jugés essentlels : investissement, situatlon financière, concurrence

étrangère eE exportations. Par allleurs, a été développée une enquêEe de

conjoncEure âuprès des rnénages : lancêe en 1958 sous le nom d'enquête sur

les int.entions drachaE des parE.icullers, elle est acEuellement réalisée

trois fois par an dans un cadre communaulaire.

Des enquêt.es généra1es de conjoncEure ont été organisêes pour le

secteur agricole par ItINSEE dans les années 50, mais elles ntonË guère

duré plus drune dlzaine drannées. La prenière, réallsêe en 1953, avalt

pour objectif de complêter Ia série des enquêEes sur les perspeetives

économiques des chefs dtenureprise ; sur 4 500 questionnaires envoyês par

voie posEaler l 800 réponses étaient revenues. Les questions, drordre

plucôt qualiEatif, rencraient E,out à faiÈ dans 1e ehanp des enquêtes de

conjoncÈure : évolution des prix et du comûerce exEêrieur, achats de

noyens de product.ion et. stocks, évoluEion des cullures, du chepÈel et de la nain-dt oeuvre, rêalisations et prêvisions drinvestissernents (3). Le

questlonnaire srest modlfiê au cours des années, en se spéciallsant

par-fois;la taille de 1téchanuillon stest accrue jusqurà concerner environ

10 000 agriculteurs, à partir desquels on pouvait extraire près de 5 000

quesEionnaires exploitables. A compter de L962, lrenquêEe srest orienlêe

vers des productions particulières (produclions animales) eÈ e1le a pris

fin en 1965, san5 quton sache précisérnent les raisons de ceg arrêÈ. (Tfrusnn, Répertoire des sources staEisElques.

(2)

M. DEVILLIERS, Les enquêÈes de conjoncEure,

dêcenbre f953.

Docu-no10l, avril 1984.

udes et Conjoncture, no12,

tone I eE 2, f983. INSEE, Archives et.

(23)

Si,

bien enlendu,

les

condiE,lons de mlse en oeuvre

et

de EraiEe-ment des données sonE à adapter au contexte acEuel,

le

princlpe rnême dfune

enquête de conjoncEure sur

les

eonportements des agriculteurs,

leurs

Pro-jeis et leurs

besoins en natière drinvest,Lssements roêrlte

drêtre

étudié

avec atEention.

Sans entrer dans le détai1 du conEenu d'une celle enquêce, sans doute pourrail-elle srinspirer avantageusement des deux sondages

périodi-ques de ItINSEE qul sten rapprochent le plus : lrenquêle sur 1es investis-j"*"nt" dans lrindustrie et ltenquâte de conjoncture auprès des nênages

(voir encadré). La preralère correspond au nême donnaine drinvesLlgations

naais sradresse à des unités économiques de taille et de mode de fonction-nement différents <le ce qui exisle en agriculture ; la seconde se réfère à

des dornaines (intentions drachaE de biens durables, anlicipaEions) et à uir

type dragent économique (le mênage) auxquels on peuE raEEacher, sous bien

des aspecLs les coaportements des chefs d'exploitation'

Une enquête de conjoncLure sur 1es investisseûents des exploi-tants agricoles permeEErait de repêrer pêriodiqueEent un eertain nombre de

donnêes qui sonE peu ou ma1 apprêciées pour lrinsEant

(1) :

réalisatlons récentes dracquisiLlons de biens dfêquipeuenE, intentions drachaE

à

court

terme

par

Eype drinvestisseuent, faeteurs

frelnant

ou encourageanE ces

achats, anticipations sur

les prix

des produits achetês eE vendus,

appré-ciations

sur le clinat

économique général. E1le

pourrait dfallleurs

êEre

élargie à

des thèqies

voisins.tels

que

1rutilisafion

des cottsoromations

intermédiaires

et

comporter des demandes drlnfornaEion précises

sur

les

dêclassenenEs réa1isés

ou les

durées

de vie

effecclves ou prévues des équipemenEs.

Utile

pour l t information des professionnels eÈ gestionnaires

de ltagriculÈure eÈ des

activilés

voisines, un t.el moyen nouveau

drinves-figatiàn,

incluant nêcessairenent des données quantlEatives (cornme

lren-qnàtu sur

f

invesEissenent

industriel), verrait

son

intérêt

srétendre blen àu-de1à des seules appréciations conjoncturelles

et

coûEribuerait à ltaroé-liorat.ion des

outils

de lranalyse économique, rejoignant

alnsi les

prêoc-cupat,ions gênéra1es exprirnêes par

J.

l'lairesse : -Les néthodes (util'lsées

en Coraptabllité natlonale pour mesurer

le capital Productlf)...

sont

suscepÈ1bles de nombreuses

anêlioratioûs.

Ce1les-cl dêpendeat

PrlûciPale-ment àtune

ueilleure

conaal.ssance

statlstique

des investissenents eL de

leurs

durées de

yLe...

Les

efforts faits

pour conaaltre

les

lnvestlsse-meûts visent â nieux

tenir

compte de leurs

effets

sur

la

croissauce de la productlon

et

aur 1e développement du progrès technique'

et

à nleur

apprê-cier

leurs lncidences sur

les

questions de

rentabilité

ou de compétltlvité

et

sur 1es questlons de flnancement-(2). (l) Les données conjoncturelles dont on Eent dtenquêces poncEuelles effecEuées

sionnels ou dr estimations lndirecles

(Banque de France)

(2) J. IIAIRESSE, op. ciE., P. 116

dispose

à

ltheure actuelle

résul-sur des réseaux privés ou

(24)

Èês tu

LrenquÊte cur lrlarveg!lgEeuenc

Chaup l lrenseubte de lrlndustrle dl!e cooûerctale, tnduat,rtes âgro-altEenÈalre8 et EecÈêur pétroller lnclua.

PértodlclBé 3 quadrlae8trtelle (oars, Juln, noveobre)

Tallle de ltêchaotlllon: 5000 entreprlses, avec Êtrat.Lflcaclon eelon le aecleur

drectlvlré et eelon Ia claeee de tallle (slx tranches, de uotns de 50 salarlés à

l0U0 galarl,éc ct. pluv)

Uodallrés de 1'eoquête: enquêce par vole postale. Procédure de 1téchantlllon constanl, renouvelÉ à la oarge pour tenlr coc0pce de !a dénographie des enlreprlses.

Queetloonalre:

a. Questlone coûûunea l

b. Enquêre de oars :

- roontant annuel des lnvegÈlgeeoen!B réâllsés - ronEanÈ anouel des LnvestlsaeBentg prévuô

- évolutlon de Ia cepaclté drautoflnanceEent, de Ia capaclté de

producLlon, du chlffre dtaffalres, des effecclfs,

- effer dee oouveoenls de prlx dane IrêvaluaÈlon des budgelg

drLnvegÈLseenencs.

- Êourcêa de floanceoel! de8 tnvesltaaerenlE.

c. Enquête de Juln et 8epÈeobre r

- coooandes eenestrlelles de blens d'égulpenent

- obstacles à lrinves!lseeoen!

- des!lneElon des lnvestisseEen!s envLsagés (renouvell,eûen!, extenBlon, productlvlcé)

- ùrtur€ des lnveslisaeoenis de nodernlsatlon prévus.

lnt érêE Cette enquête es!, du point de vue coûjoncÈurel, la seule source drlnforûâÈloû

dlrècle Bur le donâtne, luportan! et Dal conou, de ltinvestlsseuenl des entreprlges. Alnst Ies prévlslons drlnvegÈisseoent fororrlées par les chef drenÈreprlse sont-elles très urll,laêes, roêoe sl eLles ce révèlenc parfols

fragllee. Par allleurs, les questlons quallcallves perocrÈenÈ de cerner le coEporteoent d t invest lssenenE.

Lrenquêre auprès des nênages Chaop : Lrenseoble des oénages ordlnalres.

Pêrlodlclté : quadrlEestrlelle (lanvJ.er, oa1, novenbre)

Tallle de lréchanti,llon ! 1e soodage porle 6ur l0 000 logeoenÈs environ par enquêce,

1rêchanclllon étant renouvelé chaque fols par nolrié I chaque nénage esc donc lncerrogé deux fotg.

llodalltês de lrenquête: questlonnalre reropll par lntervles, avec enquêreur. Contenu du questlonnalre !

- Equlpeoenr en biene durablee (auroooblle, réfrtgérateur, etc.) - lnrenÈtone drachals de blena durables à cour! et ooyen terue.

- lntentlons de dÉpenses en Dâtlère de logenenc.

- Àppréctatlon dee oénagel t$r leur sltùs!19n flnenclère paeeÉe.e,r futurc.

- Appréclaclon des oénagea aur ltêvolulLon paseée et prévue des prlx et,du

chôoage.

- Cooportenen!s en oâ!lère drépargne.

Lee enquêtes de Eâi, e! novenbre cooporcen! Égaleoenr des quegtions sur lea vacâncea ;

celle de jânv1er tralte de ÈeI ou lel agpec! p6rtl,culler rle la conBomât1oo oénages.

lnt érêr Tradul8aûc les lntenÈloo8 et anrlclpaÈlonâ des oénages, cecce enquête est

partlcullèreDen! uclle pour sulvre les cooporteoents drachats e! donne deE

lndicatLona sur Ie partage du revenu enÈre conaoooatlon eE épargne. Source6 l INSEE

(25)

Des travaux rêcenÈs montrent

dtailleurs

lrapporE des enquêtes de

conjoncture

sur lt

lnvest,isseoent

industriel pour

1r élaboracion des nodèles macro-écononiques

r êt part,lculier dans deux

domaines :

' -

La fornallsatLoo de

la

denande drlnvestisser€ût

1a spéclflcatioa de la

fonctl.on

de

production,

dout oû

salt

qutelle acboppe toujours sur

le

problène des déclassenents

et la

prLse eÊ corpte des nouvelles Èechnologies-

(l).

Aboutir à une meilleure connai$sance des invesEissenents par

la collecte de données sEaEistiques conjoncEurelles et prévlslonnelles

dans un domaine clê de 1réconomie agricole constitueraiE un progrès

indéniable (2). Un Eel objectif apparaît,rait cependant rapidement

insufflsanE si 1t on ne se donnaif pas sinultanément 1es moyens

drinterpréler les aouveuents observés.

De tels noyens peuvent consister à approfondir Iranalyse

macro-êconoroique, à rechercher les dêteruinants globaux à travers les fonctions d'investissenent spécifiques au secteur agricole ; iIs peuvent sroriencer également vers une éÈude détai1lée des comportenenEs

individuels en fonction des hypothèses que lron est amené â faire sur

la place du capiÈal dans le processus de modernisation des

explolËations. Des lnformations, inexistantes pour Irinstant, devronE

alors êEre recueillies.

1.2 Investissements agricoles

et

modernisation des exploitatlons

Les investissements en mach.ines eE bâtiments sonr dêLerruinês

par 1es grojecs des agriculteurs en natière d'organisaEion et de

déve-loppement de leur producEion eÈ par les nodèles Eechnlques, implicites ou explicites, qui leur servent de rêférence. RéciProqueroent, les équi-perBents nouveaux qui sont acquis entralnent nêcessairement des rêpercussions sur 1e mode de fonctionnement des unitês de produclion el

iaodifienÈ les rapporEs des facteurs entre eux et des facteurs avec le

produit. De ce faitr les invesEissements, dans leur logique et leurs

i"mplications, ne peuvent être isolés des autres composanÈes constiEuant

ltexploitaEion agricole et EouEe analyse des besoins el perspectives

d,finvestissexûents de la part des agriculteurs doic se reslÈuer dans une probléraati.que plus 1arge, ce1le des relaEions entre aceumulalion du

capital eE transfornatlons de la combinaison productlve'

Dans le domaine agricole, une analyse explicative de

1rêvo-lution de la FBCF et des achaÈs dr intrants d'origine industrielle

nécessite donc la prise en coropEe de lrinfluence des sÈructures

dtex-ploiEalion, des variations eût,re sysEènes de production eE de

lrarticu-lation entre choix d'invesEissenents eE changenent Eechnique.

îD F.

PORET, Econométrie de lrinvestissemenE

et

enquêEes de

conjonc-iure, Economie et Prévislon, no74, 1986.

(2) A

la fin

de son rapport'

le

groupe de ttava11 sur 1es perspeclives

de financeraent

â

noyen Eerixe des explottalions agricoles abouLit âux

conclusions suivantes

en natière

dr information

statlstique : -....

Des variables restent rnal connues

:

1a connaLssance des durées de vle

du

uatériel utilisé, .... les

taux

drutllisation

des capacitês de

pro-duction dans

llactlvité

agricole. La quesElon délicate de lradéquation

eûtre inveetlssements

et

productlon demanderait un

suivi réguIler :

une

meill"eure couverture de

lractivlt6

agricole par

les

enquêtes de

con-joncture pernet,t,rait un début de rêponse

....

Un

ueilleur suivi

dans le teaps des exploiÈatlons

apparalt

souhaitable-. ConrnissariaE Gênêral

(26)

L,2.L. Le poids des structures

TouEes choses égales par

allleurs, les

changements

sLructu-rels

relatlvement rapides en cours depuis une vlngtaine drannées ne

sont pas sans

effet

sur

le

volume

et

1a nature des lnvestissements

rêa-lisês.

Par exemple,

la

sinple dininutlon du nombre dtexploitaÈions peut

enËraîner une rêduction globale de

Ia

FBCI'

alors

qut

il y a

accroisse-ment du

capital utillsê par unitê

de production

: ainsi,

en francs

consËants,

les

investissements

Par exploitation sonl-i1s

passés de

4 800 F en 1970 à 7 000 F en 1985 (+ 45 %) tandis que

la

FBCF en agri-cu1Ëure rêgressaiu de 7 16 à 7 r4

rnilliards

de francs (tableau

l).

Dtaulre

part,

ItaccroissenenE de

la

superficie moyenrre cul-Eivée peut conduire selon

les

cas

à

une

utilisation

plus ral.ionnelle

des êquipenents exiscanEs, sans investissenents nouveauxr à des achats supplénentaires de natêriels ou de bâtinents, ou encore à une

réorien-tation

du sys!èroe de productir:n se traduisant Par une nouvelle

rêparti-tlon

des moyens mis en oeuvre. Ce sont Eous ces nécanlsnes

quril

faut

suivre dans

le

tenps

si lton

veuE

saisir le

nouvement rêe1 des

inves-tissements

au

seln nême des exploitatlons

et leur

significaulon en

t.ermes dtêvolution de

la

production

et

de

la

Productivité.

CeEte nêcessaire approche dynarnique,

qui

comnence

à

être

esquissée

à partir

des résultaÈs du RICA

(i) se sltue par

ailleurs dans

le

cadre drune analyse

plus

générale corrcernant 1es contralntes structurelles agricoles.

Les caractêristiques propres des unités de production en

agriculture, notannent leur faible dimension relatlve et leur st,atut

faroilial-artisanal, font que lron ne Peut transposer directenenl aux

exploiÈations agricoles les schéuas explicatifs classiques de

dêter-ninagion du niveau et de la nature des lnvesLissements tels quron les appli.que par exenple dans Itindustrie ou drautres secLeurs de lracLi-vitê économique.

En prernier

lieu, les

disponlbilltés foncières dêterninenE en

partie

1es systènes productifs

et

lrusage plus ou moins

intenslf

des

autres facteurs de producEion, donc du

capital.

Leur exEension PeuE

concurrencer

les

auLres nodalitês drlnvestissement ou au eontralre les stinuler.

La nain-dtoeuvre présente

sur

lrexploitat.ion const,itue de même un êlénent de prernière inporEance dans les déclsions

drlnvesËisse-ment des agriculteurs.

Si

Ie rouveuenE gênêral de substitution du

capi-tal

au

travail

est manifeste en agriculture

à lrêchelle

macro-êconorai-que ou encore dans

les

exploitations fortenent

utilisacrices

de

naln-droeuvre (salariée notanment),

les

processus

sont plus

complexes au

niveau de

la

plupart, des exploitauions sur

le

court eE moyen terme car

(l)

mais en sachant

les linites

des réseau conptable

:

approche monétaire

du

capital

circulant.

inforuacions eollectées dans eL globale des investlsseaenLs

ce et

(27)

1e t,ravail tend de plus en plus â constlEuer un facteur flxe (1). Dès

lors, 1r exploitant risque surÈouE d | être confronLé à des problènes

drajusEement du capital suite à des variaEions brutales de lremploi

(dêpart drun acË,if par exenple) ; il recherchera aussi souvent en

prio-ritê des investissemencs économisanE son temps, amêlioranE ses

condi-Elons de travail ou permetlanl de résoudre 1e problèroe des point,es de

Eravaux. 11 ne fauE, pas non plus négliger les comport,enents apparenmenL atypiques qui peuvent condulre certains agriculleurs à subsEituer du Èenps de travail au capiËal pour accroltre la valeur ajoutée produite

sur lrexploitaË,ion (auto-fourniE.ure, âuto-consomnation, Eransformation

et vente direcEe, . . . ). S I ils se développent plucôt dans certaines

condilions particulières (zones de monEagne), ils ne <ioivenE pas être

exclus a priori de ltanal:vse que lron conduit sur les rnécanismes de

lr investissement en agriculture (2).

Lié au caractère fanilial de lrexploitation,

Itinvestisse-nent esE à replacer à 1f intérieur du cycle de reproduct.ion propre aux

unités artisanales. Classiquemen!, Ërois périodes sont distinguées

duranË lesquelles les comportemenEs en maLière de capitalisaLion sont

diffêrents; la phase drinstallation ou de dêmarrage, le milieu de vie

professionnelle ou phase de naturité et 1a fin de vie professionnelle,

donE les caractêrlstiques seronE différentes selon qutune succession

est ou non prévue (3). Dans une recherctre r6cente, cette typologie a

été reprise et affinée à partir du suivi en longue durêe

drexploita-tions agricoles dans une peEite région du Charolais (4). Cinq phases

onÈ pu être séparées : la prêinsEallation, qui correspond à une pêriode draccumulacion t,rès vive avec de forls besoins en capitaux;

lrinst.al-lation officielle, duranl laquelle il y a êlargissement du capital

productif, mais inoins inporEan! que dans la pêriode précédente ; la

post-inslallac.ion, qui est principalemenc une phase de croissance

foncière ; 1a uaturité ; enfin la rêgression : les agriculteurs sicués à ee dernier stade, âgés et sans successeur, dêcapit,alisenE fortement.

Au tot.al , etesE sur 25 à 30 ans que se <iéroule le cycle

d'in-vestisseuent, eE la compréhensioo des conduites adoptées par les

agri-culteurs lmpllque à 1têvidence 1a prise en corrpte de cette

périodisa-tion. Il esc significatif drailleurs que les aides de lrEtat sont

nodu-lêes selon les diffêrentes phases et privl1êgient 1a pêrlode entouranE

1r lnsta11at,ion.

Enfin, la dimension parfois restreinEe des exploilaEions

face à la lourdeur de certains équipernents spéciallsés ftnplique que

Iton prenne en coropte les reporEs êvenEuels de 1rinvestissenent sur des entiE,és extérieures à lrexploiËation et les crodes colleccifs

dracquisi-tion et dtutilisadracquisi-tion de matériel : appel aux entreprises de Èravaux

agricoles, eo-proprlétê, CU!14, etc. Ces dernières occupenl une place

non négligeable sur le narché de gros maEériels Eels gue

molsson-neuses-batter-rses ou ensileuses, et la dynanique drinvestissement dtune

TtJ+" nee de LgTg-BO, L2 % des exploitacions seulement disposaient

dfau moins ?15 UTA (unltés de travail annuel)

(2) F. PERNET, Stratégies paysannes : le développenent dans la

diversi-tê in Les agrlcultures diffêrences, Peuple et CulËure, Grenoble, 1984.

(3)

P. LiArNrE, Les exploitatioos agricoles en France, PUF, Que sais-je, 2èrne édicion, L982

(4)

J.CAVAri,liES, ESR,

Dijon,

l986

Figure

Tableau  I.  Lr€volutlon  de  lrlnvestlssenent  agrlcole  depuls  1970
Tableau  2.  Flux  de  capital  brut  et  de caplÈal  neÈ  en  rnatériel  et bâtinents  en  1985 5  838 ,) 20 5  643 5  73L L  475 2 62  734285  42373  46E 3L  422L57 15440 45 r-0L230Prix courantsI,IatérleIPrix consEants)62 7L8 3L 974Prix couranEs 283 557
Tableau  3.  Evolutj.on  de  la  FBCF  en  agrieulture  pour  quelques  Pâys europêens  ent,re  1978  ET  f984
Tableau  4.  Evolucion  récenLe  de lrinvesEissement  agricole  selon  le  RICA
+4

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