• Aucun résultat trouvé

L'Inter – mai/juin 1967

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "L'Inter – mai/juin 1967"

Copied!
32
0
0

Texte intégral

(1)

1 in ter

MENSUEL D'INFORMATION DES DIPLÔMÉS DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

Assemblée

générale

annuelle

Lundi, 19 juin 1967 (Voir page 2)

Fonds Annuel

de TAlma Mater

Objectif $15,000.00 (Voir pages 3-32)

Tournoi de golf

annuel

Jeudi, 8 juin 1967 (Voir page 31)

Voyages

en Europe

(Encore quelques places disponibles)

(Voir page 30)

MAI/JUIN 1967

(2)

Lundi, 19 juin 1967

C o n f o r m é m e n t aux articles l / l , 11/2, V / 1 5 des r è g l e m e n t s d e l'Association TOUS LES DIPLÔMÉS DE L'UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL

sont invités à deux assemblées g é n é r a l e s . 20 heures

Assemblée g é n é r a l e spéciale

P r o p o s i t i o n d ' a m e n d e m e n t s aux r è g l e m e n t s g é n é r a u x . Le l)iii'eati (k- tliitTlioii l'cTommandci a à la urocliaiiu' assemblée générale spéciale les m<idilieation> siii\ antes aux règlements j;éiiéraux de l'associatitui :

Les articles I H . IV 2 ) . V. VL VIL X devraient se lire comme suit:

III-1.

CONSEIL DADMIMSTRATION COMITE EXECUTIF

COMMISSIONS ET AUTRES COMITES

Les affaires de l'association administrées ei dirigées par un Conseil d'Administration et le tomité 1-Jceculif dont les membres dt)i\ent être membres titulaires de l'association.

2. Le conseil d'administration peut former des commissions dirigées par un membre du comité exécutif pour exécuter et coordonner les activités de l'association,

3. Le conseil d'administration doit former les comités prévus au preseni rewlement; il peut aussi former tout autre comité qu'il juge utile.

ARTICLE IV, paraKraphe2

Le comité executif a pour devoii L-t fonction d'assurer l'exécution des décisions adoptées par le cfjnseil d'administration. En outre, il peut prendre au nom du conseil toutes décisions de caractère pureinent admi nistratif et dans les cas d urgence adijpter toute autre décision qui lui parait opportun d'adopter pourvu que ce ne soit pas relativement à une matière qui relevé exclusivement delà compétence du conseil d'adminis-tration. LCc-comité executif fera rapport de ses acti\'ités à chaque assem-blée du conseil d'administration.

ARTICLE V

1. Le conseil d'administration de l'association est compose de 12 membre^ élus par l'assemblée générale annuelle des membres. Lait aussi partie du conseil, mais à tîtrcex-officioet sans droit de vote, le dernier président sorti de charge.

2, Le conseil d'administration ne peut compter plus détruis i .'i ) membres de la même faculté ou école.

ARTICLE VI

1. Les officiers de l'Association sont: le président, les trois (3i \'ice-presi

dents, le secrétaire et le trésorier de l'association.

2. Les officiers sont choisis par et parmi les administrateurs lors d'unt assemblée spéciale du conseil qui est tenue dans les quinze ( 15) jours de l'assemblée générale annuelle.

ARTICLE VII

Le comité executif se compose du président, des trois ( 3 i \ ice-presidents, du secrétaire et du trésorier.

Le président fait partie de toutes commissions elde t<jus comités nomirus ou formée par le conseil. Il ordonne la c(jn\ocation de reunions du con-seil d'administration et du comité executif el il en préside les séances. Il veille de plus â l'exécution des décisions qui ^• sont prises. 11 préside les assemblées générales et fait rapport a l'assemblée générale annuelle des acti\ iles de l'année écoulée.

ARTICLE X

Kn cas d'urgence ou d'incapacité de pouvoir d'agir du président, ses charges, fonctions et pou\'oirs son! exercés par un des \'ice-presidcnts désigne par le président lui-même ou a défaut par le conseil

21 h e u r e s A s s e m b l é e g é n é r a l e a n n u e l l e O r d r e du jour: 1 . R a p p o r t d u p r é s i d e n t 2. R a p p o r î f i n a n c i e r 1 9 6 6 - 1 9 6 7 3. Election d u C o n s e i l d'administration Bulletin Je faculté d e d e m e u r a n t 6 pose m a candide d'administration l'Université d e A 1967. A p p u i e n t ma M d e m i s e en c a n d i d a t u r e >

ture au poste d e m e m b r e du Conseil d e l'Association des Diplômés de Aontreal lors d e l'élection du 19 juin

Signé c a n d i d a t u r e : Faculté Promotion 19 S I G N A T U R E M Faculté Promotion 19.... Adresse . S I G N A T U R E

Les bulletins de candidalure o leleclion du Conseil d odm inisiration 19671968 doivent parvenir: au comité de nomination, les Diplômés, C.P, 6128 Université de Montréal, ou 2910 avenue Moplewood bureau 24, Montréal le ou avant le I 6 |uin 1 967 a midi

(3)

sccrcliurc-Message du président

Le Diplômé et le Fonds Aima Mater

La dernière l i v r a i s o n de Tinter lançait u n appel invitant tous les Diplômés de l'Université de Montréal à verser a u F o n d s Ai-m a Mater qui, cette année, vu les circonstances, est orienté vers un objectif bien précis : l'achat de deux a p p a r e i l s de l a b o r a t o i r e absolument essentiels à la p o u r -suite des recherches déjà entre-prises p a r deux chercheurs de l'Université.

Depuis l'appel lancé, l'Asso-ciation a reçu les contributions de quelques centaines de mem-bres m a i s m a l g r é la générosité de ce g r o u p e , l ' o b j e c t i f de $ 1 5 , 0 0 0 . est loin d'être atteint. Il est particulièrement é t o n n a n t de constater q u ' a p r è s tout près d'un mois de c a m p a g n e , un ob-jectif aussi modeste n'ait p a s encore été comblé p a r les 2 5 , 0 0 0 membres de l'Association. Un calcul r a p i d e , en effet, permet d'établir à m o i n s de $ 1 . 0 0 la

linter

Moi/Juin 1967

•^ Vol. 8, no 5

L'INTER, organe officiel des Diplômes de l'Université de Montréal, paraît 10 lois par an Les bureaux de L'INTER sont situes a 2910, avenue Maplev^ood. ch 24, Tel.: 342-131 1 Le ministère des Postes, a Ottawa,

a autorise l'affranchissement en numéraire et l'objet

comme envoi de deuxième classe de la présente publicotion. Ceux qui désirent nous faire parvenir des communiques pour publication dons L INTER ^ doivent adresser leur envoi a: Les Diplômes, U. de

M-, C P 6128, Monireol 3 Dir«cl«ur / Pierre Grovel MoqueHe / Gilles Ouilboult Composition-Montoge / Typoiilm Inc. littio / Payette et PayeHe Inc.

s o m m e que chaque Diplômé au-rait dû verser p o u r combler lar-gement cet objectif.

Il est v r a i que les c a m p a g n e s de souscriptions de toutes sortes se multiplient et que nos membres sont sollicités de toutes p a r t s pour des motifs tous aussi v a l a b l e s les u n s que les autres. Est-ce bien là cependant la véritable explication à donner à cette at-titude qui p r é v a u t chez la p l u p a r t des diplômés d'universités fran-cophones ? N o u s c r o y o n s a u con-traire que la véritable cause ré-side d a n s le fait que notre société comprend m a l la vocation réelle des universités de l a n g u e fran-çaise du Québec et plus parti-culièrement celle de l'IIniversité de Montréal.

L'histoire de l'Université de Montréal depuis ses débuts indi-que clairement indi-que cette institu-tion m a l g r é les p r o g r è s consi-dérables qu'elle a connus depuis quelques années émerge à peine de la période héroiique où s a n s p o u v o i r compter sur les subven-tions gouvernementales et encore m o i n s sur les fortunes de la société canadienne française, elle devait se limiter à dispenser son enseignement d a n s les conditions les plus pénibles. Qu'il suffise de rappeler q u ' e n 1934 le budget total de l'Université de Montréal était de $ 4 8 5 , 0 0 0 . et que le gou-vernement provincial y allait d'une contribution généreuse de l'ordre de $ 2 5 , 0 0 0 .

Evidemment, la politique gouvernementale à ce sujet a g r a n -dement évolué a u c o u r s des dernières années; il ne faut ce-p e n d a n t ce-p a s ce-perdre de vue que

cette période de g r a n d e noirceur a v a i t cours il y a à peine trente ans. Dans cet intervalle, l'Université n ' a p a s cessé de p r o g r e s -ser grâce particulièrement a u x subventions gouvernementales des dernières années. L'Univer-sité peut ainsi aspirer à devenir une institution universitaire de g r a n d e envergure m a i s le t r a v a i l qui reste à faire est é n o r m e et les exigences de notre société présentent un caractère d'urgen-ce telle q u ' o n ne s a u r a i t com-bler adéquatement ses besoins que d a n s la mesure où le dé-veloppement de l'LTniversitépeut être réalisé rapidement. Contrai-rement à certaines autres institu-tions où le développement s'est fait graduellement a u cours de plusieurs années, l'Université de Montréal doit p o u v o i r r a t t r a p e r le temps perdu et se développer à un rythme accéléré p o u r pou-voir atteindre a u niveau d'une institution universitaire parfai-tement adaptée à la mesure de l'avenir du Québec.

N o u s o s o n s croire que n o s membres qui ont négligé jus-qu'ici de n o u s faire p a r v e n i r leur contribution, se r a v i s e r o n t s a n s délai et n o u s terminons en remerciant ceux qui ont déjà versé a u F o n d s A i m a Mater.

Jean-Claude Delorme

(4)

RAPPORT DU COLLOQUE

L'enseignement universitaire et le monde professionnel

Le samedi, 22 avril 1967

Conférence

inaugurale

présentée par

Me Jules

Deschénes,

président du

Conseil

Interprofessionel

du Québec

C'est un geste bien o p p o r t u n q u ' a posé l'Association des Di-plômés en lançant cette invita-tion à une étude généralisée des problèmes que suscitent de nos j o u r s les relations entre les facultés universitaires et les o r g a -nismes p r o f e s s i o n n e l s qui groupent la majorité de leurs diplômés.

La question ne se posait guère à l'époque de la fondation de l'Université de Montréal ou plu-tôt, elle se résolvait d'elle-même p a r une sorte de confusion des genres, puisque l'on pouvait alors décrire l'Université comme un ensemble d'écoles profession-nelles, soit: l'architecture, la chi-rurgie dentaire, le droit, le génie, la médecine, la médecine vétéri-naire, la p h a r m a c i e et la théolo-gie. La faculté constituait véri-tablement l ' a n t i c h a m b r e de la profession et l'enseignement s'y donnait en fonction des besoins

et des exigences immédiatement pratiques de celle-ci.

A u j o u r d ' h u i — fort heureuse-ment d'ailleurs — l'extraordi-naire explosion du savoir hu-main, la reconnaissance géné-ralisée de la nécessité de la re-cherche, une volonté de retour à l ' h u m a n i s m e en même temps q u ' u n profond désir de conquête s c i e n t i f i q u e , l ' é p a n o u i s s e -m e n t d'une nouvelle génération d'intellectuels, la découverte par plusieurs d'une carrière dans l'enseignement supérieur, l'éveil des p o u v o i r s publics aux néces-sités de l'éducation et l'accession à l'Université d'une proportion de plus en plus considérable de la jeunesse : toutes ces circons-tances ont révolutionné, en peu d'années, la conception que l'on s'était formée de l'Université de sorte que maintenant toutes les facultés réclament, et plusieurs d'entre elles ont obtenu leur in-dépendance totale des organis-mes professionnels.

(5)

MAI/JUIN 1967

Relations parfois difficiles mois toujours nécessaires

De là, en certains milieux, un malaise, une interrogation, p a r -fois même une hostilité m a l dé-guisée qui nuisent a u x relations entre facultés et professions. Pourtant ces relations sont né-cessaires et, a u risque défroisser certaines susceptibilités, je sou-tiendrai même q u e les facultés ont a u t a n t besoin des professions que les professions peuvent a v o i r besoin des facultés.

Ce besoin, les professions le reconnaissent de b o n n e g r â c e : c'est d a n s les facultés qu'elles s'alimentent, c'est là qu'elles as-surent leur recrutement et c'est grâce a u x facultés qu'elles peu-vent espérer améliorer la qualité des services que leurs m e m b r e s doivent r e n d r e à la société.

Mais il est aussi v r a i de dire que les facultés ont besoin des professions. A la vérité, d'au-cuns espèrent — s a n s t r o p y croi-re, cependant — qu'ils p o u r r o n t voir le j o u r où l'Université, li-bérée de toute contrainte exté-rieure, se v o u e r a i t en exclusivité à la recherche p u r e et dispense-rait un enseignement olympien que ne p o u r r a i t a l o u r d i r la g a n -gue des contingences matérielles.

F a s s e le ciel q u e ce rêve ne se concrétise p a s , c a r cet angélisme précipiterait la ruine d'une Uni-versité que l'on a u r a i t désincar-née. Il faut q u e l'Université de-meure solidement enracinée d a n s la société qui la n o u r r i t si elle veut justifier son existence et p r o s p é r e r .

Au fait, j ' i r a i s même j u s q u ' à maintenir q u ' e n u n certain sens,

les facultés ont plus besoin des professions que celles-ci n ' o n t besoin des facultés. C a r en p o s a n t les choses à l'extrême, les p r o -fessions p o u r r a i e n t toujours or-ganiser chacune sa p r o p r e école et a s s u r e r ainsi leur continuité tandis que, privées du débouché professionnel, plusieurs facultés se verraient vouées à un byzan-tinisme stérile. Mais ce n'est évi-demment là qu'hypothèse, puis-que les professions ne désirent nullement se couper de l'Univer-sité et se priver p a r là de l'ir-remplaçable source de culture h u m a i n e qui jailit du flanc de la m o n t a g n e .

Des problèmes nouveaux

Il faut bien reconnaître cepen-d a n t que l'évolution mocepen-derne cepen-de l'Université crée des problèmes n o u v e a u x devant lesquels nom-bre de professions éprouvent une certaine angoisse. Il semble signi-ficatif q u ' à son assemblée géné-rale du 8 décembre 1966, le Con-seil Interprofessionnel du Qué-bec, g r o u p a n t les dirigeants de dix-huit c o r p o r a t i o n s profession-nelles, a a d o p t é à l'unanimité une résolution à l'effet que soit créé, d a n s c h a q u e profession, un comité conjoint formé de repré-sentants de la profession et de la faculté concernées, afin d'as-surer la continuité d ' u n dialogue qui est devenu nécessaire.

C'est en effet sur plusieurs p l a n s différents que les o r g a n i s m e s p r o -fessionnels s'interrogent a u sujet de l'avenir de leurs relations

avec l'Université. J'en retiens trois exemples;

1- Au niveau des professeurs: l'on sait que ceux-ci

revendi-quent avec vigueur la liberté a c a d é m i q u e la plus entière jointe, chez certains, à la li-berté de l'engagement politi-que. D'où, à tort ou à r a i s o n , certaines professions s'in-quiètent de l'état d'esprit des diplômés qui, formés à l'école de ces professeurs "nouvelle v a g u e " , réclameront éventuel-lement l'admission au sein des professions.

2- Au niveau des p r o g r a m m e s : les facultés revendiquent une entière a u t o n o m i e d a n s l'éla-b o r a t i o n des p r o g r a m m e s d'enseignement, qu'elles veu-lent concevoir en fonction d'une formation h u m a n i s t e , et elles se rebellent contre la tutelle des professions qui in-sistent p o u r exercer un droit de r e g a r d sur ces p r o g r a m -mes. Encore ici, à tort ou à raison, certaines professions expriment un s e n t i m e n t d ' a l a r m e et cherchent les m o y e n s de s'assurer que leurs futurs m e m b r e s a u r o n t réelle-ment reçu la formation que ces professions jugent essen-tielle p o u r la p r a t i q u e hon-nête de leur discipline respec-tive.

3- Au niveau des e x a m e n s : les facultés tendent à insister p o u r la reconnaissance a u t o m a t i -que de leurs diplômés p a r les professions, t a n d i s que cer-taines de celles-ci, à des degrés et p a r des m o y e n s divers et p o u r des motifs qui leur a p -partiennent, insistent p o u r ex-ercer un droit de r e g a r d sur les e x a m e n s universitaires ou même leur p r o p r e e x a m e n

(6)

M A P P O i T DU COLLOQUE

MAI/JUIN 1967

Autant de problèmes — ai-je besoin de reconnaître qu'il en existe plusieurs autres, sur les-quels le temps ne me permet p a s de m'étendre, v.g. : les cri-tères d'admissibilité, les contacts entre TL-niversité et les profes-sionnels, les relations entre les organismes professionnels et les étudiants, etc. — autant de pro-blèmes, dis-je, devant lesquels il ne servirai* de rien de jouer à l'autruche, et nous devons des remerciements à l'Association des Diplômés qui permet

aujour-d'hui aux organismes profes-sionnels d'en discuter avec les autorités compétentes de l'L^ni-versité.

De part et d'autre, sans doute la bonne volonté est-elle entière et le désir de collaboration est-il bien ancré. En toute lucidité, il faut bien prévoir que nous ne résoudrons p a s tous les problè-mes aujourd'hui, mais de même que l'automobiliste après avoir vu de loin une pente raide, cons-tate qu'elle s'adoucit à mesure qu'il s'en approche, de même

a p r è s n o u s être laissés impres-sionner p a r des difficultés qui n o u s semblaient de taille, peut-être les verrons-nous, à l'atta-que, devenir plus faciles de so-lution.

Chose certaine. Monsieur le Recteur, les organismes profes-sionnels désirent que s'établis-sent les meilleures relations pos-sibles entre eux et l'LIniversité p o u r le plus g r a n d bien commun et c'est notre désir sincère que ce colloque m a r q u e une étape utile vers la réalisation de cet idéal.

Dans l ' o r d r e h a b i t u e l : M M . Paul Laliberté, m e m b r e du Conseil d ' a d m i -nistration des diplômés, Lucien Piché, vice-recteur, Jules Deschénes, pré-sident du Conseil interprofessionnel du Q u é b e c , Paul Lacoste, vice-recteur as-socié, Y v e s G u é r a r d , s e c r é f a i r e d u Con-seil d'administration, J e a n - C l a u d e D e l o r m e , président, P i e r r e Tanguay, vice-président et président du Comité du C o l l o q u e , G i l l e s Duplessis, m e m b r e du Conseil d'administration.

(7)

Vice-recteur associé de l'Université de Montréal

MAI/JUIN 1967

Il est particulièrement heureux que les Diplômés de l'Université de Montréal aient choisi c o m m e thème de leur colloque annuel "L'enseignement universitaire et le m o n d e professionnel". En effet, les Diplômés sont en quelque sorte le lien naturel entre nos facultés et les professions, puisq u ' u n e p r o p o r t i o n fort h o n o r a -ble des membres les plus influents de c h a q u e profession se recrutent p a r m i les anciens de l'Université de Montréal. Au surplus, et sur-tout, les universités et les corps professionnels ont b e a u c o u p de problèmes c o m m u n s . Les unes et les autres subissent une évolu-tion profonde et accélérée, doi-vent faire face à des besoins tou-j o u r s renouvelés et sont amenés

à s'interroger sur leur rôle d a n s une société devenue de plus en plus exigeante et critique à leur é g a r d .

La réforme de l'ensemble de notre système d'enseignement met en cause la formation de tous les futurs professionnels. On transforme présentement l'ensei-gnement pré-universitaire, on re-pense les n o r m e s d ' a d m i s s i o n a u x facultés, on modifie les p r o -g r a m m e s d a n s b o n n o m b r e de secteurs de l'enseignement supé-rieur. Surtout, on tente de rénover l'esprit de cet enseignement, p o u r le centrer d a v a n t a g e sur le tra-vail personnel de l'étudiant et sur la recherche. En même temps s'élaborent de nouvelles relations entre les diverses disciplines et a p p a r a i s s e n t de n o u v e a u x do-m a i n e s de spécialisation. Bref, c'est tout l'enseignement supérieur qui est en voie de t r a n s -formation, et cet enseignement

est d a n s une large mesure des-tiné a u x divers secteurs profes-sionnels.

Parallèlement, nos professions sont aussi entrées d a n s une p h a -se d'évolution profonde. Les mieux établies et les plus pres-tigieuses elles-mêmes ne peuvent échapper à un sérieux effort d ' a d a p t a t i o n , et de nouvelles pro-fessions a p p a r a i s s e n t et cher-chent leur voie, et aussi la place qui leur revient, à côté des p r o -fessions plus anciennes. Il n'est donc rien de plus utile, d a n s une telle conjoncture, que de faire ren-contrer des représentants des uni-versités et ceux des professions. L'Université, p o u r sa part, est extrêmement heureuse d'entente; le point de vue des g r o u p e s p r o -fessionnels et se réjouit de l'occa-sion qui a été donnée a u j o u r d ' h u i à un g r a n d n o m b r e de ses repré-sentants de faire connaître leur opinion sur la formation qui se d o n n e ou devrait se d o n n e r d a n s tel ou tel secteur professionnel.

Quelques principes généraux

N o u s a v o n s entendu tout à l'heure les r a p p o r t s du t r a v a i l en atelier. Il me reste à tenter de formuler quelques principes '^généraux qui seraient

applica-bles à l'ensemble des g r o u p e s professionnels et des facultés et écoles. Il v a de soi q u ' e n une vingtaine de minutes je puis à peine a b o r d e r le sujet, en e s s a y a n t d'éviter le plus possible un double écueil, soit celui des vues trop générales et des v o e u x pieux, sur lesquels tout le m o n d e est forcément d ' a c c o r d , et l ' a u t r e écueil, celui des r e c o m m a n d a - V

(8)

RAPPORT DU COLLOQUE

MAI/JUIN 1967

lions trop précises, qui vau-draient sans doute d a n s certains secteurs, mais qui soulèveraient tantôt dans l'un et tantôt d a n s l'autre de sérieuses objections.

Pour comprendre les relations qui existent aujourd'hui entre les facultés et les corps profession-nels, et le monde professionnel en général, il importe de se rap-peler le passé. . \ o u s a v o n s eu des professions a v a n t d'avoir des facultés, et cette seule petite p h r a s e explique bien des choses. Dans une multitude de cas, des praticiens se sont formés jadis p a r la seule expérience, au con-tact de leurs aînés. Puis, q u a n d furent créées les premières écoles professionnelles, celles-ci furent tout naturellement la chose de praticiens distingués et dévoués, qui rendirent à notre société l'im-mense service de suppléer à un corps professoral de carrière dont on n'osait même p a s , d'une façon générale, espérer l'existen-ce.

L'enseignement de ces prati-ciens portait nécessairement la m a r q u e de leurs préoccupations. 11 était généralement conçu en fonction des besoins pratiques de l'exercice de la profession. Il n'était ni fondé sur de fbrtes études théoriques, ni beaucoup préoccupé de recherche ou de simple renouvellement. Ce n'est p a s diminuer lei mérite des pion-niers que de constater ces faits. On connaît la suite: on se rendit compte peu à peu de la nécessité d'un véritable enseignement uni-versitaire, et donc de besoin d'un corps professoral de carrière. Mais ce n'est p a s s a n s beaucoup

de résistance que les universitai-res, espèce relativement nouvelle chez-nous, réussirent à faire pré-valoir leur conception de l'ensei-gnement. Entre les défenseurs de la formule traditionnelle, sou-vent bien appuyés p a r un corps professionnel, et les n o u v e a u x professeurs de carrière, beau-coup moins enracinés d a n s le milieu, il y eut bien des tensions et d a n s certains cas des luttes longues et pénibles. Peu à peu cependant, les facultés profes-sionnelles sont devenues vrai-ment universitaires et sont par-venues à se dégager, à des degrés divers, de l'emprise des groupes professionnels.

Des conceptions différentes

Cependant, le passé à laissé des traces. Il subsiste malheu-reusement d a n s tel ou tel secteur une méfiance et à tout le moins une incompréhension qui rendent souvent difficile une collabora-tion efficace entre le monde uni-versitaire et celui des professions.

11 importe que de part et d'autre on prenne bien conscience de ce climat psychologique, qui tient d'ailleurs beaucoup plus à des souvenirs q u ' à des situations présentes.

Il importe surtout que c h a q u e milieu prenne conscience de la nature de ses préoccupations propres et ce qui les distingue des préoccupations tout aussi légiti-mes de l'autre milieu. Les univer-sitaires pensent naturellement en termes déformation intellectuelle, et les praticiens pensent naturel-' lement en termes d'exercice de leur profession.

Il est inévitable que ces diffé-rences de points de vue entraî-nent des divergences quant à l'enseignement à donner dans les facultés professionnelles. Mais il n'est p a s inévitable que de telles divergences tournent si souvent à la contradiction et à l'oppo-sition. Il y a place pour beaucoup plus de dialogue et d'échanges constructifs, comme nous en a v o n s du reste maintenant dans certains secteurs. C'est, me sem-ble-t-il, la première conclusion qui s'impose. Que de part et d'au-tre on liquide enfin le passé, là où cela n'est p a s encore fait, que l'on accepte la diversité des points de vue et que l'on cherche loyalement à rendre ces points de vue aussi complémentaires que possible.

C h a q u e partie prendra ainsi conscience des limites et des dan-gers de sa p r o p r e façon de voir les choses et des correctifs que peut lui a p p o r t e r l'autre partie. Ainsi, l'universitaire doit se dé-fendre de la tentation naturelle de l'intellectualisme et d'unecon-ception un peu désincarnée de la formation professionnelle. Réci-proquement, le praticien gagne-rait parfois à approfondir cette idée q u ' u n e formation théorique et scientifique large et appro-fondie offre le meilleur fondement possible à la compétence profes-sionnelle.

Formation et expérience: des responsabilités partagées.

Ceci n o u s amène à la question classique : l'enseignement des fa-iiiltc,-. est-il bien a d a p t é aux be-soins de la profession? Comme

(9)

MAI/JUIN 1967

la situation v a r i e forcément d ' u n cas à l'autre, il n'est p a s ques-tion ici d ' a p p o r t e r une réponse générale, l ' n e r e m a r q u e s'im-pose c e p e n d a n t : on a trop sou-vent tendance à d e m a n d e r à l'Université des choses qui ne sont p a s v r a i m e n t de sa compé-tence. Ainsi on v o u d r a i t parfois que l'Université d o n n e une for-mation p r a t i q u e poussée qui, d a n s certains secteurs du moins, peut s'acquérir seulement d a n s un milieu professionnel extérieur à l'université. Certains confon-dent la formation de b a s e , qui relève de la faculté, et l'expérien-ce, qui ne s'acquiert que d a n s l'exercice de la profession. Beau-coup s'imaginent que le temps serait mieux employé à l'univer-sité si l'étudiant se concentrait plus tôt sur des problèmes d ' a p -plication. Les universitaires esti-ment plutôt que l'étudiant p o u r r a plus t a r d r é s o u d r e avec beau-coup plus d'efficacité et de rapi-dité des problèmes p r a t i q u e s s'il a d ' a b o r d c o n s a c r é assez de temps à l'étude des fondements scientifiques de son art.

Ajoutons en toute justice que de notre côté n o u s n ' a v o n s p a s toujours assez le souci de faire voir a u x étudiants les relations qu'il a u r o n t à établir entre les notions théoriques qui leur sont enseignées à l'université et les problèmes p r a t i q u e s a u x q u e l s ils a u r o n t à faire face d a n s leur profession. Mais il i m p o r t e de bien voir que le m o n d e profes-sionnel lui-même doit a s s u m e r une p a r t de la responsabilité d a n s la f o r m a t i o n de ses mem-bres. Aucun enseignement uni-versitaire ne peut r e m p l a c e r l'ex-périence acquise p a r le jeune

praticien au contact de ses aînés. Dans les conditions actuelles de la p r a t i q u e des professions, ces aînés ne trouvent malheureuse-ment p a s b e a u c o u p de temps à consacrer a u x n o u v e a u x venus. Pourtant, si c h a q u e profession V eut continuer à être considérée comme un corps responsable à l'égard de la société de la com-pétence de ses membres, il lui f a u d r a p r e n d r e les m o y e n s , là où ce n'est p a s déjà fait, p o u r a s s u r e r cette compétence, et au-delà de l'enseignenfent des

fa-Les universités p o u r leur part doivent a s s u m e r leurs respon-sabilités p r o p r e s , et p o u r cela, elles doivent a v o i r la liberté né-cessaire à l'égard des corps pro-fessionnels. A cet é g a r d , il est intéressant de lire l'ensemble des lois qui régissent nos professions. Ces lois comportent une variété e x t r a o r d i n a i r e de régimes q u a n t a u x relations entre les corps pro-fessionnels et les universités. Beaucoup d'entre elles portent la m a r q u e d'une conception très a n a c h r o n i q u e de la formation universitaire, d a n s laquelle on fait intervenir b e a u c o u p trop, ne serait-ce qu'indirectement, les corps professionnels. Heureuse-ment, l'évolution historique évo-quée tout à l'heure a d a n s une large mesure corrigé la situation.

Il serait temps lie corriger loimellement les a n o m a l i e s q u i s u b -sistent, à une époque où préci-sément tant de corps profession-nels entreprennent la refonte de la loi qui les régit

Ainsi, on voit mal p o u r q u o i les corps professionnels conti-nueraient à intervenir d a n s les conditions d ' a d m i s s i o n à l'étude.

Ces conditions relèvent plutôt des universités, qui sont assez b o n s juges en matière de p r é p a r a t i o n a u x études supérieures, et qui du reste agissent maintenant à cet é g a r d en liaison à la fois entre elles et avec le Ministère de l'édu-cation, p o u r a s s u r e r enfin une coordination efficace d a n s ce do-maine.

Le contrôle des

programmes d'étude.

Quant a u x p r o g r a m m e s d'étu-des, il n'est guère réaliste de con-fier a u x corps professionnels la responsabilité d e c e q u ' i l s d o i v e n t • ontenir. puisque ce sont les fa-cultés qui les appliquent, et ici encore il est difficile de soutenir que les professeurs de carrière, qui élaborent les p r o g r a m m e s des facultés, n'offrent p a s de ga-ranties suffisantes. D'une façon générale, ce qui compte d a n s la formation professionnelles, ce n'est p a s que les p r o g r a m m e s soient faits en fonction de telle ou telle exigence pratique, m a i s plutôt qu'ils soient conçus d'une façon très souple et p r o p r e à donner à Vêtudiant une l a r g e formation.

J'ajoute ceci: la qualité de l'en-seignement universitaire ne sau-rait être g a r a n t i e , en fait, p a r le contrôle des corps

profession-• 11 a pu en être ainsi autre-fois, m a i s a u j o u r d ' h u i , ce sont d'autres éléments q u i j o u e n t : soit la tradition universitaire, l'ému-lation entre les facutés et les uni-versités, d a n s c e r t a i n s cas l'appréciation des o r g a n i s m e s d'accréditation et de plus en plus le souci d'obtenir des fonds de recherche et d ' a u t r e s subven-tions, soit des g o u v e r n e m e n t s ,

(10)

\-RAPPORT DU COLLOQUE

MAI JUIN 1967

soit d'autres sources. Ce sont là, de plus en plus, les véritables garanties de la qualité de l'ensei-gnement universitaire. C'est dire que nos facultés trouvent dans leurs exigences propres les sti-mulants dont elles ont besoin et que des contrôles formels de corps professionnels ne peuvent guère qu'entraver leur dévelop-pement, sinon fausser leur orien-tation.

Les examens

Ces constatations imposent une conclusion en ce qui concerne les examens que doivent subir les étudiants, y compris les examens terminaux.

Il est bien préférable de confier a u x seules facultés les examens d a n s les matières proprement universitaires, et d'accepter leurs résultats.

Les professions qui agissent ainsi s'en portent a p p a r e m m e n t bien, et p a r contre on voit mal ce q u ' u n examen théorique im-posé p a r un corps professionnel peut ajouter de vraiment valable à ceux de l'université. Dans les cas intermédiaires où certains corps professionnels participent d'une façon ou d'une autre au contrôle des examens universi-taires, Ici pratique des dernières années tend à rendre ce contrôle b e a u c o u p plus nominal que réel, et cette tendance p a r a i t irréver-sible. Par contre, les universités ne sauraient s'objecter à ce que certains corps professionnels fas-sent subir a u x candidats tel ou tel examen de caractère pure-ment pratique, mais alors il se-rait n o r m a l semble-t-il, que de tels e x a m e n s viennent contrôler

une expérience acquise sous la responsabilité de corps profes-sionnel lui-mêiTie.

En somme, les objectifs de cha-que institution seront mieux at-teints si chacune assume libre-ment ses responsabilités d a n s son domaine propre. La prati-que doit continuer à aller d a n s ce sens, et la législation devrait venir le plus tôt possible confir-mer cette pratique. L'ne fois bien éclaircies les questions de juri-diction, il est beaucoup plus facile d'établir une collaboration fruc-tueuse. A vrai dire, nous s o m m e s passés parfois d'un extrême à l ' a u t r e : après un régime de con-fusion entre les facultés et les professions, nous en sommes ve-nus, au moins d a n s quelques cas, à une situation qui rappelle les "deux solitudes".

Une telle situation est regret-table et a p p a u v r i t deux milieux qui non seulement ont tout intérêt à collaborer, mais qui ont aussi le devoir de le faire, p o u r le plus g r a n d bien de la société qu'ils ont à servir. Après cette p h a s e trop longue du dégagement, il est plus que temps d'entrer d a n s celle du rapprochement, là où il n'est pas encore réalisé. Un colloque comme celui d'aujour-d'hui permet de nous interroger sur les moyens concrets d'attein-dre des résultats d a n s ce sens.

Les conditions d'une collaboration nécessaire.

La première condition d'un travail c o m m u n , c'est évidem-ment la communication. 11 est nécessaire de multiplier les ren-contres comme celles-ci. D'une façon plus poussée, il faut que

d a n s c h a q u e secteur s'établisse une liaison constante entre l'uni-versité et le m o n d e professionnel. Les facultés doivent chercher ac-tivement à connaître les besoins des professions, et réciproque-ment les g r o u p e s professionnels ne doivent p a s hésiter à faire des représentations a u x facultés. Il faut établir ou intensifier des processus de consultation régu-lière sur les problèmes d'intérêt c o m m u n , et à cette fin la formule des comités conjoints donne gé-néralement de bons résultats, à condition que ces comités soient v r a i m e n t représentatifs et puis-sent a v o i r une influence dans leur milieu propre. De part et d'autre, il serait très souhaita-ble de prendre l'habitude decom-m u n i q u e r à l'avance les projets i m p o r t a n t s , d'accepter les criti-ques constructives et d'entrepren-dre des études en commun, toutes les fois où la chose peut être utile. Il y a u r a i t a v a n t a g e à avoir sys-tématiquement recours à des enquêtes d a n s les milieux pro-fessionnels, lorsqu'il s'agit d'éla-borer certains programmes d'études.

N o t o n s aussi l'importance du concours a p p o r t é aux facultés professionnelles p a r des prati-ciens d'une compétence recon-nue. Même si ce concours ne s a u r a i t occuper maintenant la même place qu'autrefois, il est nécessaire de le maintenir et d'en tirer tout le profit possible. Dans cette perspective il faut souhaiter des contacts plus suivis entre les professeurs de carrière et les c h a r g é s de cours. Réciproque-ment, les milieux professionnels g a g n e r a i e n t à établir des contacts

(11)

MAI/JUIN 1967

sui\'is avec les professeurs de carrière, à solliciter leur a v i s et à entretenir chez eux un intérêt pour la vie de leur profession.

Le r e c y c l a g e

,1e ne veux p a s terminer cette causerie s a n s mettre en évidence un secteur tout à fait bien désigné pour servir de b a n c d'essai à l'étroite c o l l a b o r a t i o n que je souhaitais plus h a u t entre l'Uni-versité et les corps profession-nels : je veux p a r l e r du recyclage.

Les universités \'ont très bientôt s'engager d a n s des p r o g r a m m e s précis d'éducation p e r m a n e n t e . Déjà dès les premiers mois de son rectorat M. C a u d r y a v a i t annoncé cette p r é o c c u p a t i o n et l'intérêt qu'il voulait voir porter à cette question. 11 est clair que les corps professionnels ont aussi un intérêt non m o i n s i m p o r t a n t

d a n s la tenue à j o u r des doctri-nes que sous-tendent les prati-ques de leurs membres. Les uni-versités alimentant leur t r a v a i l à même une recherche fonda-mentale de tous les instants, elles sont é m i n a m m e n t bien placées p o u r offrir a u x g r a n d s corps professionnels le service de ses-sions périodiques de rafraîchis-sement du savoir. L'identifica-tion des besoins de la profession ne s a u r a i t être mieux faite que p a r la profession elle-même et la mise au point d'initiatives destinées à satisfaire ces besoins p o u r r a i t très bien, il me semble, être le fruit des consultations des comités conjoints dont je ptir-lais plus haut. ,Je peux en tout cas affirmer a u j o u r d ' h u i que d a n s les b u r e a u x de notre nou-veau directeur de l'Extension et de son équipe, des projets et des

consultations de ce genre y sont en cours d ' é l a b o r a t i o n .

En terminant, qu'il me soit permis de v o u s dire combien j'apprécie l'occasion qui m'est offerte d ' a b o r d e r cette i m p o r t a n -te question avec v o u s . Ce collo-que annuel des Diplômés prend maintenant valeur de tradition, et a u t a n t p a r l'à-propos des thè-mes choisis que p a r la façon dont les séances sont menées, la tenue de ces a s s i s e s f a i t h o n n e u r à deux qui en sont les responsables. La question qui nous occupe cette année en est une qui g a g n e à être ventilée et p o u r m a p a r t il me p a r a i t clair que les échanges de vue a u x q u e l s n o u s a v o n s as-sisté a u g u r e n t très bien du ca-ractère constructif des choix que nous n o u s a p p r ê t o n s à faire.

Des

dates

a

retenir:

8 juin: Tournoi de golf

19 juin: Assemblée générale

27 août: Voyages en Europe

Aujourd'hui: Contribution

(12)

Allocution de Me Jean-Jacques Bertrand

ministre de TÉducation

Lorsque j'ai accepté avec plaisir l'aimable invitation que m'adressait votre président de participer au colloque de votre association et d'y prononcer la conférence de clôture, je ne sa-vais pas si la besogne que je dois abattre me permettrait d'être avec vous aujourd'hui. Toute-fois tout le poids de l'intérêt que je vous porte et de l'admiration que j'éprouve pour l'Université de Montréal et ses diplômés m'ont amené à mettre provisoire-ment de côté d'impérieux devoirs et de m'accorder l'agréable satis-faction d'une brève rencontre avec vous.

,Je v o u d r a i s , a v a n t d ' a b o r d e r le thème même de votre collo-que, profiter de l'occasion qui m'est offerte p o u r vous dire toute la fierté que j ' é p r o u v e , comme ministre de l'Education du Qué-bec, devant la prodigieuse évo-lution de nos universités, et de l'Université de Montréal en par-ticulier, .le ne parle p a s seulement du n o m b r e des étudiants et de celui des prcjfesseursnimêmedes budgets cjui s(jnt autant d'indices de développements au moins quantitatifs, m a i s

principale-ment de l'essor de la recherche,

du rayonnement de rL'niversité

elle-même et de ses diplômés d a n s un n o m b r e sans cesse croissant de domaines de la science et de la culture. D'autres voix plus autorisées que la mienne ont ré-cemment fait état de ces dévelop-pements et je n'entreprendrai p a s de les énumêrer. (^u'il me suffise de vous déclarer C{ue si je sou-haite des développements tou-j o u r s plus g r a n d s et toutou-jours plus profonds, même si les som-mes requises à ces fins me cau-sent quelques m a u x de tête, je suis satisfait et fier des progrès réalisés au cours des dernières années et vous pouvez compter sur mon entière collaboration pour assurer ceux des années à venir.

N ' a y a n t pu assister au.x autres séances de votre colloque, je me g a r d e r a i bien de vouloir même essayer d'en tirer quelques con-clusions. D'ailleurs, tout diplô-mé d'université doit être en me-sure de dégager p a r lui-même les idées directrices contenues d a n s les t r a v a u x auxquels il a participé.

D'autre part, ne vi\'ant p a s à l'intérieur de l'université, je n'au-rai p a s la prétention de vouloir donner la moindre leçon ni la moindre directive a u x universi-taires que v o u s êtes. .Je sais trop j u s q u ' à quel point universitaires et professionnels sont j a l o u x de leur liberté, de leur a u t o n o m i e et même de leur indépendante, p o u r m a v e n t u r e r sur ce terrain.

.Je me contenterai donc de v o u s faire part des rellexit)ns d'un ob-servateur étranger qui, pendant

^ i ^ M B ^ ^ B ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ MAI/JUIN 1967

quelques instants, s'est penché avec un g r a n d intérêt sur votre colloque et sur le thème que vous lui avez donné.

Ma première réflexion se rap-porte à la signification profonde de ce colloque et de son thème. Que des professionnels, c'est-à-dire des h o m m e s engagés dans l'action se réunissent avec des universitaires, c'est-à-dire des h o m m e s engagés dans l'étude et l'enseignement, p o u r discuter des relations entre "L'enseignement universitaire et le monde profes-s i o n n e l " eprofes-st p o u r moi le profes-signe évident d'une évolution profonde de notre société et de l'université d a n s le sens d'une intégration de l'université d a n s la société.

Il n ' y a p a s si longtemps, — les moins jeunes p a r m i nous ont vécu cette époque, — le monde de l'enseignement, de l'école primai-re à l'université, constituait un m o n d e à part, en marge de la société. L'école faisait sa petite affaire s a n s trop se préoccuper du m o n d e dont elle vivait reti-rée, et la société lui rendait bien son indifférence. Les enseignants eux-mêmes, de tous les niveaux, étaient considérés comme une sorte de reclus, idéalistes et, par surcroît, détachés des biens de ce m o n d e .

La situation a évolué si rapide-ment q u ' e n quelques années, l'é-ducation est devenue l'affaire de tous. (Jui d o n c aujourd'hui ne s'intéresse p a s à l'éducation ?Qui donc accepte de ne pas être con-sulté, de n ' a v o i r rien à dire, q u a n d il s'agit d'éducation ou d'enseignement '?

(13)

MAI/JUIN 1967 I

L'école est a u j o u r d ' h u i recon-nue comme l'un des r o u a g e s es-sentiels de la société, à tel point qu'il est devenu impensable que les deux n'évoluent p a s a u même rythme et d a n s la même direc-tion. Le ministère d e l ' E d u c a t i o n l'a compris, et il a multiplié les o r g a n i s m e s de consultation a u sein desquels se rencontrent les corps intermédiaires les plus re-présentatifs de c h a q u e milieu ain-si que les a d m i n i s t r a t e u r s et les enseignants.

Je v o u s ferai g r â c e de l'énu-mération fastidieuse de toutes les catégories d ' o r g a n i s m e s qui, de l'atelier d'école a u Conseil supé-rieur de l'éducation, assurent la participation de la société à la vie de l'école et l'insertion de celle-ci d a n s la société. ,Je m'en v o u d r a i s cependant de ne p a s signaler, d'une façon particulière, e n a y a n t à l'esprit le thème de votre colloque: " L ' e n s e i g n e m e n t uni-versitaire et le m o n d e profession-nel", les r a p p o r t s étroits qui, a u x n i v e a u x secondaires et post-se-condaires, se multiplient entre l'école et le m o n d e professionnel.

Sans doute, les corps profes-sionnels ne sont p a s toute la société et la formation profes-sionnelle n'est p a s toute l'éduca-tion. Il n'en reste p a s m o i n s ce-p e n d a n t que d a n s une société où la technique occupe une place de plus en plus p r é p o n d é r a n t e et où la formation professionnelle est de plus en plus exigée, la p r o -fession et l'école ne peuvent plus s'ignorer.

Les inconvénients d ' u n e absen-ce de c o l l a b o r a t i o n entre l'école et le m o n d e professionnel

pou-vaient n'être p a s d r a m a t i q u e s à une époque où les métiers, techniques et professions étaient relativement stables. Il n'en est plus ainsi a u j o u r d ' h u i , a l o r s que les t r a n s f o r m a t i o n s r a p i d e s , dont la pratique des métiers, techniques et professions est l'ob-jet, exigent de la p a r t de l'école une a d a p t a t i o n continuelle a u x conditions du m a r c h é du travail.

Des comités consultatifs permanents

Conscient de cette réalité, le ministère de l'Education a créé ou doit créer, p o u r chacune des principales professions, un comi-té consultatif composé de repré-sentants de la profession et de représentants du m o n d e de l'en-seignement. Ces comités consul-tatifs constitueront le lien perma-nent entre l'école secondaire ou les collèges d'enseignement gé-néral et professionnel d'une p a r t et les métiers, techniques ou pro-fessions d ' a u t r e part. Ainsi sera assurée la collaboration, sur le p l a n professionnel, entre l'école et la société, comme d'autres o r g a n i s m e s assurent cette même c o l l a b o r a t i o n sur d ' a u t r e s p l a n s . C'est d a n s cette ligne dépensée et d'action que, selon moi, s'ins-crit le présent colloque. Il vient compléter et c o u r o n n e r en quel-que sorte ce m o u v e m e n t de ren-contre de l'école et de la profes-sion qui s'intensifie de j o u r en j o u r a u x n i v e a u x inférieurs. S a n s doute, les corps profession-nels que j ' a p p e l l e r a i s traditionnels et les facultés c o r r e s p o n d a n -tes n ' o n t p a s attendu ce j o u r p o u r

collaborer, m a i s je crois que ce colloque devrait contribuer à gé-néraliser et à accélérer ce mouvement dont l'université, les p r o -fessions et la société elle-même ne p o u r r o n t que bénéficier.

La deuxième réflexion qui me vient à l'esprit concerne précisé-ment quelques aspects de cette c o l l a b o r a t i o n entre l'université et le m o n d e professionnel.

Je n ' e n t r e p r e n d r a i évidemment p a s de v o u s démontrer la nécessi-té d'une telle collaboration. Le thème de ce colloque fournit la preuve que v o u s en êtes déjà convaincus. Je v o u d r a i s cepen-dant, sur ce point particulier, a p p o r t e r une considération qui n'est certes p a s une n o u v e a u t é m a i s que je crois assez i m p o r t a n -te. Tous ceux qui suivent d ' u n peu près l'évolution de nos uni-versités constatent avec satisfac-tion l ' a u g m e n t a t i o n graduelle de la p r o p o r t i o n des chargés de cours. Cette évolution est certes de n a t u r e à favoriser le dévelop-pement de la recherche et l'effi-cacité de l'enseignement, m a i s il peut a v o i r l'inconvénient, si l'on n'y prend g a r d e , d'élargir le fossé qui sépare la profession de l'enseignement qui y p r é p a r e .

Or, d a n s un m o n d e où les p r o -fessions évoluent à un r y t h m e accéléré, ce fossé p o u r r a i t vite devenir infranchissable. Il im-porte donc, à m o n a v i s , de multiplier les voies de c o m m u n i c a -tion entre les forteresses que cons-tituent c h a q u e faculté et c h a q u e profession.

Les d o m a i n e s où p o u r r a i e n t s'exercer cette c o l l a b o r a t i o n sont V

(14)

APPOiT 01' r o î i o r i i ' F

MAI/JUIN 1967

i n n o m b r a b l e s et je n'ai p a s l'in-tention de les énumêrer. Je pré-fère vous en signaler seulement deux qui me paraissent particu-lièrement importants dans le con-texte actuel : l'éducation perma-nente et les professions intermé-diaires.

L'éducation permanente... même pour des diplômés d'université.

Il ne s'agit p a s ici de l'éduca-tion des adultes qui n'ont pu com-pléter leur cours primaire ou secondaire. A mon avis, il est bien évident que cette forme d'é-ducation permanente relève du ministère et des commissions sco-laires locales-régionales. C'est un fait reconnu que même au ni-veau des professions qui exigent une formation universitaire, les transformations rapides qu'elles subissent exigent, de ceux qui les exercent, une mise à jour cons-tante de leurs connaissances, un perfectionnement continu, un re-cyclage périodique. Plusieurs professions et de g r a n d e s indus-tries sont déjà, depuis longtemps même, très conscientes de ce pro-blème et nombreuses sont les ini-tiatives conjointes des universi-tés d'une part, des professions et de l'industrie d'autre part, qui ont eu pour résultat de maintenir professionnels et universitaires à l ' a v a n t - g a r d e du progrès. Je me d e m a n d e simplement s'il n'y au-rait p a s lieu d'étendre ce mouve-ment à un plus g r a n d n o m b r e de professions, de le généraliser et de l'intensifier. Il me semble qu'il peut y a v o i r en ce d o m a i n e

ample matière à collaboration entre l'enseignement universitai-re et le mondé professionnel.

Vers des professions inter-médiaires.

L'évolution de la science et des techniques, dans le d o m a i n e des sciences de la nature comme d a n s celui des sciences de l'homme, a élevé plusieurs professions à un tel niveau d'exigences et de fonc-tionnement qu'elles requièrent une p r é p a r a t i o n qui, d a n s cer-tains cas, est à la veille de pren-dre des p r o p o r t i o n s démesurées. D'autre part, d a n s toutes les p r o -fessions, il reste encore et il res-tera toujours quantité de tâches moins complexes qui pourraient être exécutées parfaitement p a r des professionnels qui n ' a u r a i e n t pas atteint le sommet de leur pro-fession. Est-il opportun, sur le plan h u m a i n ou psychologique comme sur le plan économique, d'exiger de tous les membres d'une profession une formation d'un niveau supérieur, alors que plus de la moitié de ces profes-sionnels accompliront toute leur vie des tâches d'un n i v e a u moyen.

Ici encore, plusieurs profes-sions ont depuis longtemps réa-lisé toutes les implications d'une telle situation et ont créé des professions auxiliaires de la pro-fession principale. Ne serait-il p a s temps d'entreprendre une étude approfondie de ce problè-me d a n s chacune des g r a n d e s professions et d'élaborer un pro-g r a m m e d'action conjointe des corps professionnels et des

facul-tés universitaires. Songez un ins-tant a u x économies que la société québécoise p o u r r a i t réaliser aux plans de la formation des maîtres et des budgets d'opération des institutions d'enseignement, si 25",, des tâches confiées jusqu'ici a u x 7 5 , 0 0 0 enseignants du Qué-bec p o u v a i e n t être accomplies p a r des auxiliaires.

Dans d'autres domaines, celui du génie p a r exemple, n'y aurait-il p a s place, entre l'ingénieur et le technicien, p o u r un grand n o m b r e d'ingénieurs-techniciens ou de techniciens-ingénieurs?

Il appartient, il me semble, à c h a q u e profession d'approfon-dir ce problème pour son comp-te et d a n s l'intérêt de toucomp-te la société.

Collaboration et autonomie.

Ces problèmes de structures de collaboration, et tous les autres que je n ' a i p a s mentionnés mais que v o u s connaissez, comman-dent une contribution toujours plus accentuée entre l'enseigne-ment universitaire et le monde professionnel. C'est pourquoi je suggère que soient établies au plus tôt des structures de colla-b o r a t i o n , c'est-à-dire des orga-nismes p e r m a n e n t s au sein des-quels les problèmes seraient c o n s t a m m e n t à l'étude et les so-lutions c o n s t a m m e n t r e v i s é e s p o u r être adaptées aux condi-tions c h a n g e a n t e s du milieu. N o u s ne p o u v o n s plus compter sur la seule collaboration occa-sionnelle et n o n formelle. KHt' doit devenir systématique et per-manente, institutionnalisée.

(15)

MAI'JUIN 1967 15

C o l l a b o r a t i o n ne veut p a s di-re assimilation ou a b s o r p t i o n . C'est même tout le c o n t r a i r e , car la c o l l a b o r a t i o n s u p p o s e le res-pect de l'autre, de son entité comme de ses droits et de sa per-sonnalité. Aussi, cet appel à une collaboration de plus en plus étroite entre le m o n d e profession-nel et le m o n d e universitaire im-plique, d a n s m o n esprit, un res-pect a b s o l u de l ' a u t o n o m i e légitime respective des corps pro-fessionnels et des universités.

Chacun a ses responsabilités propres, qu'il doit exercer en toute liberté, et p a r t a g e avec d'autres des responsabilités com-munes qu'il doit a s s u m e r d a n s un esprit de c o l l a b o r a t i o n qui implique le sens du p a r t e n a i r e et du dialogue.

Parmi les n o m b r e u x vocables qui ont connu, a u c o u r s de ces dernières années, une g r a n d e po-pularité, le mot " d i a l o g u e " et ses dérivés comptent peut-être p a r m i les plus employés m a i s aussi p a r m i les m o i n s c o m p r i s . On semble croire, en plus d ' u n milieu, qu'il suffit, p o u r em-ployer une a u t r e expression po-pulaire, de s'asseoir a u t o u r d'une table et d ' é c h a n g e r des mots p o u r qu'il y ait dialogue. Cela ne suffit p a s , et ce n'est p a s parce que les c o r p s profession-nels et les universités v o n t se rencontrer qu'il y a u r a v r a i m e n t c o l l a b o r a t i o n . 11 faut, à m o n avis, que les u n s et les autres se sentent solidairement et con-jointement r e s p o n s a b l e s , à titre

de p a r t e n a i r e s é g a u x , de la vie et de l ' é p a n o u i s s e m e n t de c h a q u e

profession. On ne collabore vrai-ïuent qu'entre é g a u x . Si la pro-fession veut subjuguer l'universi-té ou vice-versa, il n'y a plus de dialogue possible, car le v r a i dia-logue ne consiste p a s à chercher à imposer ses idées à l'autre m a i s bien à essayer de c o m p r e n d r e l'autre et le point de vue de l'au-tre. Cette attitude réceptive de-vrait n o r m a l e m e n t se rencontrer chez tous ceux qui ont atteint un certain ni\'eau de maturité intel-lectuelle et affective, donc chez tous les diplômés d'université. Pour terminer ces quelques ré-flexions, je v o u d r a i s reprendre le thème même de votre colloque et en faire le sujet d'une proposi-tion qui résumerait l'essentiel de m a pensée.

"L'enseignement universitaire et le m o n d e professionnel" sont conjointement et solidairement responsables, devant la société, de la p r é p a r a t i o n et du perfec-tionnement des professionnels comme de la vie et de l'épanouis-sement de c h a q u e profession, jus-q u ' à la limite des besoins de la société en chacun des d o m a i n e s qui sont de la compétence des professions de niveau universi-taire.

(^uand à l'Etat, il est de son devoir de faire tout ce qui est en son p o u v o i r p o u r que les pro-fessions et les universités puissent remplir pleinement toutes leurs obligations, p o u r le plus g r a n d bien de la société.

En présence du juge Tremblay, gouverneur, du président des Diplômés, Me Jean-Claude Delorme ef de M. YvesGuérard, le ministre de l'éducation s'entre-tient avec le recteur.

(16)

Rapport des ateliers

16 MAI/JUIN 1967

Médecine

Notre atelier a révélé que tous les participants partageaient en commun un intérêt très vif dans la formation médicale â tous ses niveaux ( gradués, pré et post-gradués) et partout où elle se donne : (faculté, hôpitaux, corps professionnels). Nous y avons exprimé un désir marqué de mieux structurer et d'intégrer cet enseignement de ma-nière à favoriser la plus grande compétence possible en même temps que le plus de satis-faction possible pour enseignés et enseignants. Des craintes ont été soulevées qui paraissent découler de l'état d'incertitude relié aux chan-gements envisagés soit au niveau des programmes d'étude préparatoires à l'admission, à la faculté, soit au niveau de la consommation de soins médicaux qui A la suite des projets d'assuran-ce-santé des gouvernements pourrait augmenter et résulter en une pénurie grave de personnel de la santé. Les participants veulent ardemment que soit reconnu par le public et les gouver-nements, à côté du rôle traditionnel de traiter les malades, le rôle tout aussi nécessaire pour les hôpitaux de servir de centres d'enseignement pour le personnel de la santé. Desfondssuffisants devraient être prévus pour remplir adéquatement ce rôle. Les participants ont exprimé la volonté des corps professionnels qu'ils représentaient de ne pas bouder ces changements à venir, mais de les envisager de façon réaliste. La loi des hôpitaux devrait être modifiée pour spécifier clairement ce rôle. Le besoin de communication maintenu entre la faculté, le Collège des méde-cins, les c<)rps professionnels médicaux et les enseignés a été souligné et on a noté la création récente au sein du Collège d'un comité des Ktudes médicales formé des représentants des cori s in-téressés.

On a exprimé le souci de donner une allure sociale â l'éducation médicale et souhaité que la population, par ses différents représentants, fasse connaître ses attentes â ceux qui ont charge de l'enseignement et aux différents corps profes-sionnels pour que s'établisse une meilleure com-préhension.

Les voeux suivants ont été émis :

1. Conscient du problème que posent l e s réformes envisagées dans l'enseignement, notre atelier juge que les pré-requis suggérés doivent être réétudiéB étant donné que le nombre d'an-nées d'études aura été réduit de 15 à 13 "alors qu'il est de 16 années aux Ktats-Unis". 11 est recommandé qu'au moins une année supplémen-taire d'étude soit faite par les candidats à la Faculté b) que soient étudiés par le Collège et la Faculté, l'insertion et le contenu de cette année supplémentaire.

2. t^ue la dernière année du cours de médecine présente des stages facultatifs selon rorientatlon éventuelle des futurs médecins,

3. tjue soit étudiée la suggestion de la Fédé-ration des omnipraticiens. d'augmenter le nom-bre de semaines académiques à travers les dif-férentes années du cours de médecine.

4. (Jue l'admissibilité aux études médicales soit confiée entièrement à la Faculté.

5. (jue l'admissibilité à la pratique médicale soit définie ainsi:

1. que la loi soit modifiée pour que le Col-lège ne soit plus forcé d'envoyer un as-sesseur aux examens conduisant aux di-plômes NLU.; la Faculté seule décernera ce diplôme.

2. (^ue l'octroi du droit d'exercice de la médecine reste le privilège exclusif du Collège qui établira en collaborationavec les corps professionnels et la Faculté les normes minimales de formation en médecine générale et dans les spécialités mais qui confiera ensuite aux Facultés de médecine la réalisation des éludes conduisant À ce droit de pratique. 6. Il est reconnu que l'enseignement médical permanent est toujours insuffisant et il est né-cessaire de continuer à l'améliorer.

Cuy da Silva

ment devraient être instaurés de façon à permettre à tous les membres de la corporation de main-tenir le haut niveau de leurs connaissances; il est en outre recommande d'étudier la possibi-lité de rendre ces cours obligatoires.

5) Qu'un dialogue soit établi entre faculté et corporation en vue de la réalisation de projets conjoints de recherches sur le plan de l'activité professionnelle.

6) Que la corporation se donne un rôle sup-plétif dans l'appui financier aux facultés.

7) (Jue des mécanismes soientprévusdemanière à mieux intégrer les étudiants aux activités de la corporation,

Yves Kimpton

Pha

rmacie

L'atelier de l'harmacie présidé par NL Cilles Lemoyne et groupant des pharmaciens de divers secteurs de l'activité professionnelle a discuté les différents sujets proposés dans le cadre du thème du colloque: à l'unanimité. les recom-mandations suivantes ont été adoptées.

1 ) Restructuration de la corporation profes-sionnelle de manière à incorporer une repré-sentation des différents secteurs de l'activité professionnelle dont évidemment la faculté.

2) L'admissibilité à la pratique de la pro-fession devrait relever d'une collaboration con-jointe entre faculté et corporation professionnelle.

3) L'enseignement dispensé actuellement est dans l'ensemble adapté aux exigences des dif-férents secteurs de l'activité professionnelle.

4) Les cours de recyclage et de

perfectionne-Polytechnique

La Corporation des ingénieurs d'après la loi, doit accepter comme membres les diplômés de Polytechnique, (article 15).

Afin de rehausser la qualité de ces diplômés, il est suggéré:

A) de favoriser un plus grand dialogue entre la Faculté et la profession par les moyens suivants :

1 ) offrir aux diplômés d'assister à descours réguliers ou A des cours de mise au point jnnuels '..u même établir descours du soir,

(17)

MAI/JUIN 1967 I 17

entre professeurs et praticiens de façon

que les programmesd'enseignementtien-nent compte des besoins de l'industrie. B) établir des normes d'accréditation.

Maurice .loubert

Leth-es

Architecture

Monsieur le président.

Il me fait plaisir de vous présenter le rapport de l'atelier de travail de l'architecture. Au début le comité tient à souligner l'existence depuis 3 ans d'un comité conjoint association-écoles d'ar-chitecture. L'institution de ce comité faisait suite aux recommandations de la Commission d'en-quéte\sur l'enseignement d'architecture qui eut comme premier résultat la création de l'école d'architecture de l'Université de Montréal. Le comité recommande fortement la poursuite des études entreprises par le comité conjoint.

Le comité est d'avis que la priorité des études devrait être accordée aux sujets suivants qui sont déjà une préoccupation au sein de l'école d'architecture comme au sein de la corporation professionnelle :

a) l'accroissement du nombre des options dis-ponibles à l'école, tout ensoulignantl'importance

ie la recherche architecturale.

b) la refonte des conditions et des exigences de la cléricature pour les étudiantsquisedestinent à la pratique.

c) la mise sur pied d'un curriculum pour l'édu-cation permanente des membres de la profession qui pourrait être relie à la refonte de la clérica-ture.

Au sujet de ces trois impératifs, le comité désire citer certaines des résolutions adoptées au dernier congrès des architectes qui reflètent ces mêmes préoccupations.

1 ) que l'Association reconnaisse le besoin d'élargir les cadres de la profession. 2) que l'Association encourage les écoles

d'ar-chitecture dans leur tentative d'accroître les options disponibles.

3) que l'Association et les écoles coordonnent leurs efforts afin que tout élargissement au curriculum soit parallèle à des études sur l'admission éventuelle des diplômes à l'A.A.P.y.

4) que les écoles d architecture partagent avec l'association le devoir de la formation per-manente des membres.

t^ue le conseil étudie la possibilité de changer les conditions de la cléricature en tenant compte de la diversité des fonctions que les architectes peuvent remplir dans notre société".

Kn conclusion, le comité recommande donc à nouveau que le comité conjoint trouve des solutions aux problèmes soulevés pour améliorer une situation qui est loin d'être noire.

Le dialofTue existe entre la profession et les écoles; une collaboration plus entière s'impose. Gilles Marchand

Notre atelier recommande instamment que l'L'niversité étudie le problème de la création d'un département de traduction et d'interpréta-tion. Ce département devrait donner une forma-tion professionnelle et délivrer un diplôme uni-versitaire équivalent à la licence.

Notre atelier recommande que 1' Université élar-gisse le programme de cours de perfectionnement donne dans les cadres de l'Fx tension de l'enseignement à l'intention des traducteurs qui sont déjà en exercice. De plus, il est vivement recommandé que ce programme soit établi avec toutes les ressources des deux universités de McGUl et de Montréal, c'est-â-dire professeurs, locaux, documentation, fonds.

L'atelier suggère que dans un avenir très rap-proché soit formé un comité permanent d'étude et de liaison comprenant des professeurs, un représentant de chacune des associations de tra-ducteurs, du ministère des Affaires culturelles et du ministère de l'Education en vue de définir les critères de formation et d'organisation de la profession de traducteur.

L'atelier exprime le voeu que les autres facultés apportent la même attention que la faculté des lettres à la qualité du français dans les cours et le choix des manuels.

Mme Suzanne Desjardins

Sciences sociales

Monsieur le Président,

Les membres de l'atelier des Sciences Sociales se réjouissent d'abord des progrès de leur Faculté et en particulier des quatre innovations suivantes, à savoir :

1. L'octroi immédiat d'un B.Sc. en Relations Industrielles et en Service Social:

2. l'octroi prochain de Doctorats en Relations Industrielles et en Service Social;

3. le fait que chaque étudiant bénéficiera d'un programme detude personnel;

4. l'établissement d'une nouvelle catégorie de professeurs venant de divers milieux de travail et appelés chargés de cours. Les résolutions ou voeux suivants sont aussi soumis :

1. de recommander fortement l'établissement d'un Comité consultatifconjointentrechaque département universitaire et le corps profes-sionnel, interesse. Ceci afin qu'il y ait échange continu de renseignements et consultation efficace au préalable lorsque nécessaire, par rapport aux sujets d'intérêt commun, à savoir en particulier :

a) programmes académiques b) laboratoires cliniques

c) accréditation de laboratoires cliniques d) besoins du marché du travail

e) action concertée des deux milieux uni-versitaire et profcssiunoél auprès des a u ' rites gouvernementales afin de faire

con-naître les besoins de la formation professionnelle.

2. que l'enseignement universitaire s'inspire d'une philosophie intégrant l'activité

acadé-mique et l'activité pratique dans une saine harmonisation de ces deux aspects; quecette nouvelle formation scientifique prévoit la mise sur pied de nombreux laboratoires, cliniques internes et externes pour que des travaux pratiques et \'eritablcment scien-tifiques puissent donner une orientation tout à fait dynamique à l'étudiant.

Jacques Ouellet

Psychologie

A) Fn ce qui concerne la psychologie, il existe depuis toujours un état de fait, à savoir que la collaboration entre P L'niversité et la chambre professionnelle est très étroite. D'ailleurs, on con-çoit très mal un psychologue dont la formation académique serait dissociée de la formation pro-fessionnelle. C'est pourquoi en ce qui concerne les critères d'admissibilité â la Cl'PtJ, ilest apparu tout A fait normal aux membres de l'atelier d'en distinguer les caractères académique et professionnel, les premiers relevant d'abord de I T n i -versitê et les seconds de la CPP(^

H) On peut aussi affirmer que la formation professionnelle est une préoccupation constante et commune de P l'niversité et de la chambre professionnelle. La collaboration de ces deux organismes continue d'ailleurs de donner lieu à des réalisations intéressantes.

C ) (_'ependant, et c'est te premier voeu des membres de l'atelier, il faudrait pousser davan-tage cette collaboration au point de saisir le comité conjoint ( départements de psychologie du (Juébec et de CCI'QO) du problème de la création d'un centre de formation professionnelle où seraient représentées toutes les disciplines de la psychologie.

D) Comme deuxième voeu, les membres de l'atelier souhaitent qu'un réseau de commcations soit établi entre professionnels et uni-versitaires par lutilisation des rouages d'infor-mation dêjii existants tant A 1' rni\'ersitê que dans les chambres professionnelles.

.lacques Perron

Optométrie

Le dialogue proposé par ce colloque posait aussitôt la question de la responsabilité des associations professionnelles devant le problème maintenant classique de l'autonomie des écoles universitaires. S'il n'était pas possible de trouver en si peu de temps la solution idéale, on a étudié plusieurs points pour conclure â la né-cessite d'un comité permanent de liaison. Ce comité serait constitué de représentants de la profession et de l'école correspondante et devrait • concentrer ses activités sur l'orientation et Pave- •

Références

Documents relatifs

Mais il n’en éüt pas moins persisté à vous sou- tenir, comme il l’a encore fait dans la séance du 29 janvier , qu’il n’y avoit pas un seul officier m'arine qui eut quitté

Samedi 24 novembre 2018, de 14h30 à 16h30, l’Abbaye de Jumièges propose un atelier ludique pour préparer les fêtes de fin d’année.. Avec « Jumièges dans ma nature », petits

Elle fait remarquer que nous avons besoin d'un engagement à plus long terme pour relever les défis fonciers de l’Afrique, et ajoute que l'Union africaine doit aller de l'avant

La cinquième et dernière section, celle des comptes rendus, comprend les contri- butions respectives de Raluca-Nicoleta Balaţchi (portant sur l’ouvrage Le religieux: as-

À une question d’André Maréchal, ancien délégué général à la recherche scientifique et technique, Robert Chabbal, directeur pour la physique, répond

que 48% du territoire de la récréation est situé dans des terrains recouverts de forêt marchande, 40% dans des terrains non-marchand, 11% dans des terrains forestiers ou

Gouvernance mise en place par le Département (Développement et Solidarités territoriales) avec les partenaires et les acteurs (COPIL) – Coopération forte avec les autres PAT

Expression des pertes dans les composants à l’échelle d’une période de commutation. 1) Etablir pour T1 et D2, en fonction de  et i, l’expression du courant moyen et efficace