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Variables reliées aux besoins d'intimité et d'autonomie

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Academic year: 2021

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U U

&u00á

z, VARIABLES RELIÉES AUX BESOINS D’INTIMITÉ ET D’AUTONOMIE

G.

0L-Mémoire présenté

à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval

pour l’obtention

du grade de maître en psychologie (M.Ps.)

École de Psychologie

FACULTÉ DES SCIENCES SOCIALES UNIVERSITÉ LAVAL

AOÛT 2003

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Résumé

Deux recherches ont étudié les différences entre les hommes et les femmes quant à leurs besoins d’intimité (BI) et d’autonomie (BA). Leurs résultats se contredisent, puisqu’une de ces recherches démontre que les femmes recherchent davantage l’intimité et les hommes, l’autonomie. La seconde étude démontre plutôt que les femmes ont des BA supérieurs aux hommes, alors que les hommes et les femmes ont des BI équivalents. La présente recherche vise à comparer les BI et les BA des hommes et des femmes selon leur état civil, soit célibataire, conjoint de fait ou marié, puis à vérifier les relations entre les BI et BA avec le patron de communication demande/retrait, ainsi qu’avec l’état civil. Pour ce faire, 96 participants complètent des questionnaires mesurant les BI et BA individuels ainsi que le patron de communication demande/retrait lors de situations conflictuelles dans le couple. Selon les résultats, les hommes et les femmes ne présenteraient pas de différence dans leurs BI et BA selon l’état civil, de même que les BI et les BA ne seraient pas reliés avec le patron de communication demande/retrait et l’état civil. Enfin, les BI primeraient chez les femmes, alors que les BA seraient égaux chez les hommes et les femmes, et ce peu importe leur état civil. / '.Jeän-Marie Boisvert, Ph.D. Directeur de recherche Eve Laliberté, B. A. Candidate à la maîtrise

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Avant-propos

Conformément aux exigences de la Faculté des études supérieures, je suis amenée à préciser mon rôle dans la préparation de cet article. J’ai réalisé toutes les étapes de la recherche et de la rédaction. Monsieur Jean-Marie Boisvert a contribué à ce travail en tant que consultant et superviseur.

La réalisation de ce mémoire fut pour moi un travail enrichissant sur plusieurs points. Plusieurs personnes m’ont aidé à persévérer dans cette aventure, par leur collaboration et leur soutien. J’aimerais tout d’abord remercier M. Jean-Marie Boisvert, mon directeur de recherche, pour ses conseils et ses encouragements. Cette liberté que vous m’avez laissée m’a permis des apprentissages forts intéressants, non seulement sur la recherche, mais aussi sur moi.

Je voudrais aussi remercier Geneviève Belleville et François Vachon, du Service d’Aide à la Recherche, pour leurs précieux conseils concernant les analyses statistiques.

Je ne peux oublier mes proches qui ont su m’encourager et me motiver tout au long de mes études. D’abord mes parents, Céline et Jacques, sans qui ce mémoire n’aurait peut-être jamais vu le jour. Votre soutien est inestimable à mes yeux. Merci aussi à Mathieu pour ta confiance en moi, ton amour et ton humour. Tu as su me donner le goût de me surpasser. Un merci tout spécial à Annie-Christine, pour ton support exceptionnel, ainsi qu’à Eve, Kathleen, France et Valérie, pour votre amitié et vos encouragements. Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui ont généreusement participé à mon étude.

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Table des matières

1. Résumé... ii

2. Avant-propos... iii

3. Table des matières... iv

4. Introduction générale... 2

5. Contexte théorique... 4

5.1 Les différences entre les hommes et les femmes quant aux besoins d’intimité et d’autonomie... 4

5.2 Style de communication demande/retrait... 6

5.3 Explications des différences sexuelles dans le patron de communication demande/retrait... 8

5.4 Hypothèses de recherche... 9

6. Méthodologie... 10

6.1 Participants... 10

6.2 Instruments de mesure... 11

6.2.1 Test de Tendances Personnelles... 11

6.2.2 Questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple... 12

6.3 Procédures... 12

7. Résultats... 13

7.1 Sexe, intimité et autonomie... 13

7.2 Relation entre l’état civil, le sexe et la recherche d’intimité et d’autonomie... 13

7.3 Intimité et autonomie et le patron de communication demande/retrait... 14

7.4 L’état civil, le sexe, l’intimité et l’autonomie et le patron de communication demande/retrait... 14

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8. Discussion... 15

8.1 Sexe du répondant et intimité et autonomie... 15

8.2 L’état civil, le sexe et la recherche d’intimité et d’autonomie... 16

8.3 Intimité et autonomie et le patron de communication demande/retrait... 17

8.4 L’état civil, le sexe, l’intimité et l’autonomie et le patron de communication demande/retrait... 18

8.5 Limites de l’étude... 19

9. Références... 20

10. Conclusion générale... 24

11. Annexe A : Questionnaire socio-démographique... 25

12. Annexe B : Test de Tendances Personnelles... 29

13. Annexe C : Questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple... 37

14. Annexe D : Formulaire de consentement... 42

15. Annexe E : Moyennes et écarts-types des femmes et des hommes au TTP et au questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple... 45

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Introduction générale

Depuis quelques années, l’intimité et l’autonomie sont reconnues comme étant des facteurs importants de la satisfaction conjugale. Selon Cochran et Peplau (1985), l’intimité se définit comme étant la valeur qu’une personne place à avoir une relation relativement proche et stable, par la recherche de sécurité et de permanence dans la relation, le désir d’avoir plusieurs activités communes avec son partenaire, la valorisation de l’exclusivité sexuelle et le besoin de

'־X-partager ses sentiments personnels. Les personnes qui sont définies comme étant hautement affiliées ont un désir particulièrement fort pour !’attachement interpersonnel et même, dans certains cas, une peur de la solitude. Ces personnes démontrent cet intérêt par de multiples offres d’affiliation (en exprimant leur affection envers leur partenaire) et de demandes d’affiliation (en insistant pour passer un temps considérable avec leur conjoint) (Eidelson, 1983).

L’autonomie se définit comme étant les frontières qui existent entre l’individu et sa relation intime, par le maintien d’une indépendance personnelle. Les valeurs d’autonomie se traduisent par le besoin d’avoir des intérêts, des amitiés et/ou une carrière séparés de la relation intime (Cochran & Peplau, 1985). Les individus qui manifestent un besoin d’autonomie élevé ont la priorité de maintenir leur liberté d’action (Eidelson, 1983).

Quelques études portant sur l’intimité et l’autonomie ont tenté de vérifier si ces deux besoins sont en opposition ou non. À première vue, et pour plusieurs chercheurs, l’intimité et l’autonomie s’opposent nécessairement, et cette contradiction serait même essentielle à toute relation (Baxter, 1990; Montgomery, 1993). Pour établir une relation, l’individu doit céder une part de son autonomie, tout en évitant une intimité excessive qui nuirait à sa relation (Veroff, Douvan, Orbuch & Acitelli, 1998), alors qu’une autonomie excessive serait tout aussi néfaste pour la relation (Baxter, 1990). Selon cette perspective, un individu cherche à avoir des contacts intimes tout en essayant de conserver son autonomie personnelle, c’est pourquoi il peut être sociable et dépendant dans certaines circonstances, alors qu’il demeure distant et indépendant dans d’autres situations (Montgomery, 1993).

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D’autres études montrent que l’intimité et l’autonomie ne s’opposent pas forcément. En effet, une personne peut très bien encourager son partenaire à une plus grande intimité sans délaisser ses propres besoins d’autonomie (Barton & Alexander, 1981; Benjamin, 1996; Rankin- Esquer, Bumett, Baucom & Epstein, 1997). D’autres recherches vont plus loin en démontrant que non seulement l’intimité et l’autonomie ne s’opposent pas, mais l’équilibre entre les deux est lié à la satisfaction conjugale, ainsi qu’à la réussite d’une thérapie de couple (Jacobson, Follette & Pagel, 1986).

Une autre préoccupation consiste à découvrir si les hommes et les femmes ont des besoins d’intimité et d’autonomie équivalents. Même si les femmes sont souvent perçues comme valorisant l’intimité et que les hommes sont généralement décrits comme recherchant l’autonomie (Cochran & Peplau, 1985), il semble que la présence ou l’absence de différences sexuelles quant aux besoins d’intimité et d’autonomie demeure encore incertain.

La présente recherche portera donc, dans un premier temps, sur l’intimité et l’autonomie et s’il y a lieu, sur les différences entre les hommes et les femmes selon leur état civil (célibataire, marié ou conjoint de fait). En deuxième lieu, le patron de communication demande/retrait sera mis en lien avec l’intimité et l’autonomie, en tenant compte du sexe des participants. Enfin, le style de communication demande/retrait sera mis en relation avec l’état civil et le sexe.

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Variables reliées aux besoins d’intimité et d’autonomie

Eve Laliberté et Jean-Marie Boisvert

École de Psychologie, Université Laval

Les différences entre les hommes et les femmes quant aux besoins d’intimité et d’autonomie

Pendant très longtemps, les femmes furent considérées comme étant affiliatives, ouvertes à l’expression de leurs émotions, sensibles, préoccupées par le bien-être des autres et possédant des habiletés relationnelles supérieures aux hommes. De façon simultanée, elles étaient décrites comme ayant des grandes lacunes quant à leur intérêt pour des activités autonomes (Berlin & Johnson, 1989). D’autres recherches ont démontré que les hommes sont moins matures au niveau de l’intimité et que les femmes compenseraient de façon excessive pour cette immaturité. En fait, l’homme se considère comme un partenaire indépendant, qui tend à maintenir son autonomie individuelle, tandis que la femme aurait pour rôle de maintenir un certain niveau d’expression et d’intimité dans la relation (Fitzpatrick & Indvik, 1982; Hendrick, Foote, & Slapion-Foote, 1984). Dans leurs recherches, Christensen (1988) et Gilligan (1982) en viennent à la conclusion que les différences entre les hommes et les femmes au niveau des comportements intimes reflètent la peur de l’homme à compromettre son indépendance et le besoin de la femme à vivre des contacts intimes fréquents. Pour Davis (1985) cependant, il est facile de transformer l’idée que les femmes sont affiliatives par l’idée qu’elles sont affiliatives et non autonomes, au même titre que les hommes seraient autonomes et non affïliatifs.

Ce type de pensée dichotomique a amené plusieurs personnes à conclure que l’intimité et l’autonomie étaient mutuellement exclusives (Berlin & Johnson, 1989). Toutefois, des recherches récentes démontrent au contraire que l’intimité et l’autonomie ne s’opposent pas nécessairement (Baucom & Epstein, 1990; Bodin, 1981; Cochran & Peplau, 1985; Kelley, 1999; Rankin-Esquer, Bumett, Baucom & Epstein, 1997; Saitzyk, Floyd & Kroll, 1997). En effet, les couples plus traditionnels, où la femme recherche davantage l’intimité et où l’homme est plus indépendant (Jacobson, 1983) sont moins satisfaits que les couples qui favorisent les deux (Eidelson, 1980; Rankin-Esquer, Bumett, Baucom & Epstein, 1997). Il semble que l’autonomie

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et l’intimité sont mieux balancées chez les couples satisfaits (Berlin & Johnson, 1989; Cutrona & Suhr, 1994).

Sachant que l’équilibre entre l’intimité et l’autonomie est un facteur important de la satisfaction conjugale, et de l’efficacité d’une thérapie de couple, certains chercheurs ont tenté de savoir si la majorité des couples sont de type traditionnel ou non. Généralement, les stéréotypes culturels présentent les hommes et les femmes avec des orientations différentes envers l’amour et la romance (Rubin, Peplau & Hill, 1981). Deux recherches importantes ont été menées à ce sujet afin d’évaluer les différences entre les hommes et les femmes quant à leur désir d’intimité et d’autonomie dans leur relation de couple.

En 1985, Cochran et Peplau ont évalué trois thèmes importants pour les jeunes adultes en ce qui concerne leur relation intime, soit l’attachement dyadique (i.e. une relation relativement proche, exclusive et intime), l’autonomie personnelle (i.e. les frontières qui existent entre l’individu et sa relation) et l’égalité (i.e. le partage des décisions et des responsabilités). Les 54 hommes et les 76 femmes participant à cette étude sont tous des étudiants de l’Université de Californie, célibataires, et dont la moyenne d’âge est de 20 ans pour les hommes et de 21 ans pour les femmes. Les participants ont complété un questionnaire de 20 pages, qui comporte deux parties. Certains items de la première partie proviennent du Sex-Role Traditionalism Scale de Peplau (1973) et du Romanticism Scale (adapté de Rubin, 1969). La seconde partie de ce questionnaire met l’emphase sur la dimension romantique et sexuelle de la relation. Les résultats ont montré que les hommes et les femmes sont similaires quant à leur recherche d’intimité. Par contre, les femmes donnent plus d’importance à l’autonomie et à l’égalité que les hommes. Ces résultats démontrent que les jeunes femmes trouvent important d’avoir des amis et de maintenir des activités indépendamment du contexte de leur relation, et qu’elles préfèrent partager les décisions et les responsabilités inhérentes au couple. D’ailleurs, Baxter (1986) a démontré que les jeunes femmes initient plus souvent une rupture que les hommes lorsqu’elles considèrent manquer d’autonomie.

Cochran et Peplau (1985) expliquent ces résultats par une modification de la perception des rôles sexuels, notamment au sein du couple. En effet, en intégrant le marché du travail, les

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femmes cherchent à atteindre l’égalité du pouvoir dans leurs relations en conservant leur autonomie personnelle. Rankin-Esquer et ses collaborateurs (1997) affirment que l’encouragement du partenaire dans le maintien de l’indépendance des femmes demeure important, dans la mesure où les femmes ne voient pas cet encouragement comme une menace à la relation. C’est pourquoi un réel sentiment d’intimité demeure essentiel au développement et au maintien de l’indépendance.

Dans un article publié en 1988, Christensen explique une de ses études ayant obtenu des résultats très différents. Son échantillon est constitué de 142 couples mariés, assez jeunes, de classe moyenne et ayant une bonne éducation. Les besoins d’intimité et d’autonomie sont évalués à l’aide du Relationship Issues Questionnaire (RIQ : Christensen & Sullaway, 1984b). Les résultats démontrent que les hommes et les femmes diffèrent quant au niveau d’intimité et d’autonomie qu’ils veulent dans leur relation. Les femmes recherchent davantage l’intimité, tandis que les hommes souhaitent plus d’autonomie. Ces résultats suggèrent que la majorité des couples sont de type traditionnel.

L’apparente contradiction entre les résultats de ces deux études pourrait provenir des différences entre les deux échantillons, puisque les participants de la recherche de Cochran et Peplau (1985) sont célibataires, tandis que ceux de Christensen (1988) sont mariés.

Style de communication demande/retrait

Dans ce même article, Christensen (1988) va plus loin. Il met en lien l’intimité et l’autonomie avec le style de communication demande/retrait. Ce patron de communication est caractérisé par le fait qu’un des conjoints initie une discussion dans le but de régler un conflit, en faisant des pressions, des demandes ou des critiques, alors que son partenaire tente d’éviter la conversation en restant sur la défensive ou en se retirant (Christensen & Shenk, 1991; Heavey, Layne & Christensen, 1993). Les différences entre les partenaires dans leurs besoins ou désirs d’intimité et d’autonomie prédisent la communication demande/retrait. Celui qui veut plus d’intimité est le demandeur et celui qui veut plus d’autonomie la trouve dans le retrait. Christensen (1988) démontre ainsi que les femmes insatisfaites recherchent davantage l’intimité

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et en font la demande, alors que les hommes insatisfaits souhaitent plus d’autonomie et la trouvent dans le retrait.

Dans un écrit moins récent, Jacobson et Margolin (1979) avaient déjà décrit le conflit entre l’intimité et l’autonomie comme étant un véritable cercle vicieux pouvant entraîner une dégradation de la satisfaction conjugale. D’abord, un des partenaires recherche plus de contacts intimes avec l’autre, tandis que ce dernier trouve au contraire que ces contacts sont plus intensifs que ce qu’il désire. Alors le premier partenaire redouble d’efforts pour augmenter les contacts intimes (demande), ce qui a pour effet de faire fuir son partenaire plus indépendant (retrait).

En 1976, Fogarty traite du même cercle vicieux sous l’appellation de patron d’interaction de poursuite et de distance. Ce patron d’interaction peut survenir lorsqu’il y a un écart entre les besoins d’intimité (BI) et les besoins d’autonomie (BA) entre les partenaires. Le couple adopte un style interactionnel particulier en cas de conflit, où celui qui poursuit peut blâmer et attaquer son partenaire dans le but d’attirer son attention, alors que l’autre tend à se défendre afín de garder ses distances.

Plusieurs études menées auprès de couples insatisfaits confirment les résultats obtenus par Christensen (1988), soit que les femmes font davantage de demandes et que les hommes ont tendance à se retirer (Christensen & Heavey, 1990; Gottman & Levenson, 1988; Heavey, Layne & Christensen, 1993).

Certaines recherchent viennent cependant nuancer ces résultats. Vogel, Wester et Heesacker (1999) confirment que les femmes font plus souvent les demandes alors que les hommes sont portés à se retirer, mais chez certains couples, c’est l’homme qui fait les demandes tandis que la femme se retire. Chez d’autres couples, l’homme et la femme font à tour de rôle les demandes et les retraits.

Pour leur part, Klinetob, Smith, House, De Fijter, Niekro et Nims (1993) considèrent que dans le patron de communication demande/retrait, les rôles joués sont indépendants du sexe. De

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cette façon, le rôle de demandeur est joué par le partenaire qui a choisi le sujet de discussion, et non pas nécessairement par la femme.

Eidelson (1983) apporte aussi un élément important en démontrant que la situation est différente chez les couples satisfaits. Celui qui interagit avec un partenaire très indépendant adopte généralement un patron plus adaptatif en ajustant le niveau de son implication à celui de son conjoint. A l’instar des couples insatisfaits, il ne cherche pas à convaincre son partenaire de s’investir davantage sur le plan de l’intimité, mais démontre plutôt une implication émotionnelle moindre.

Explications des différences sexuelles dans le patron de communication demande/retrait

Plusieurs chercheurs ont tenté d’expliquer ces différences entre les hommes et les femmes. Pour Gottman et Levenson (1988), les différences entre les hommes et les femmes lors des situations conflictuelles seraient dues à la réactivité physiologique. Selon leur perspective, les hommes auraient un niveau d’activation du système nerveux autonome supérieur à celui des femmes lors d’un conflit conjugal. Puisque cette activation est intense et déplaisante pour les hommes, ceux-ci tentent d’éviter les situations susceptibles de déclencher cette activation physiologique.

Pour leur part, Gilligan (1982) et Rubin (1983) tracent un lien entre la socialisation et les relations intimes à l’âge adulte. Les femmes développent leur identité dans un contexte de relation et d’expression de leurs sentiments, tandis que les hommes se développent dans un contexte de séparation, d’autonomie. Ainsi, les femmes se sentent menacées par la séparation et les hommes, par l’attachement et l’intimité. De ce point de vue, alors que les hommes demeurent rationnels et distants lors des situations conflictuelles, les femmes expriment davantage leurs sentiments (Thompson & Walker, 1989).

Enfin, la distribution du pouvoir dans le couple expliquerait les différences entre les hommes et les femmes. Jacobson (1983) explique que la personne en position de faiblesse est le demandeur et celui qui détient le pouvoir évite les changements, étant déjà en position de force.

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Puisqu’il semble que les hommes sont encore les premiers bénéficiaires des relations conjugales (Jacobson, 1989), ceux-ci évitent donc les conflits puisqu’ils ne souhaitent pas de changements, alors que les femmes les déclenchent dans le but d’obtenir des modifications (Christensen, 1988; Heavey & al., 1993; Murphy & Meyer, 1991).

En résumé, il semble que la différence entre les hommes et les femmes quant à l’intimité et à l’autonomie ne soit pas tout à fait claire. Les études de Cochran et Peplau (1985) et de Christensen (1988) présentent des différences pouvant expliquer les résultats contradictoires, une de ces différences étant l’état civil de leurs participants respectifs. Ensuite, les recherches concernant la communication demande/retrait démontrent généralement que les femmes font les demandes alors que les hommes ont tendance à se retirer (Christensen, 1988; Christensen & Heavey, 1990; Gottman & Levenson, 1988; Heavey, Layne & Christensen, 1993). Enfin, l’intimité et l’autonomie semblent liées au style de communication demande/retrait chez les couples insatisfaits.

Les hypothèses posées sont les suivantes :

La première hypothèse est inspirée de l’étude de Christensen (1988), qui obtenait des différences selon le gerne puisque les hommes mariés recherchent l’autonomie et les femmes mariées désirent plus d’intimité. La recherche de Cochran et Peplau (1985) démontre que les différences selon le genre ne concordent pas avec les stéréotypes culturels. Les femmes célibataires recherchent davantage l’autonomie que les hommes célibataires, et il n’y a pas de différence quant à leur désir d’intimité.

1. L’état civil (célibataire, conjoint de fait ou marié) influence le niveau d’intimité et d’autonomie désiré selon le sexe.

1.1 Les femmes mariées recherchent plus l’intimité que les hommes mariés;

1.2 Les hommes mariés recherchent l’autonomie davantage que les femmes mariées;

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1.4 Les données concernant les femmes et les hommes conjoints de fait seront traitées de façon exploratoire quant à la recherche d’intimité et d’autonomie, puisque la littérature ne permet pas de poser d’hypothèse à ce sujet.

2. Les individus qui recherchent l’intimité sont ceux qui font les demandes dans le patron de communication demande/retrait, tandis que ceux qui ont besoin d’autonomie sont ceux qui se retirent. Cette hypothèse s’inspire de l’étude menée par Christensen (1988).

La troisième hypothèse est exploratoire, mais s’inspire directement de la première hypothèse formulée :

3. L’état civil peut expliquer les différences sexuelles dans la demande d’intimité et la recherche d’autonomie dans le retrait.

3.1 Les femmes mariées font davantage de demandes que les hommes mariés ; 3.2 Les hommes mariés se retirent davantage que les femmes mariées ;

3.3 Les données concernant les hommes et les femmes célibataires et conjoints de fait seront traitées de façon exploratoire quant à leur style de communication demande/retrait, puisque aucune littérature n’est disponible concernant cet aspect.

Méthodologie

Participants

L’échantillon total de la présente étude est constitué de 96 participants, soit 46 hommes et 50 femmes. Les participants sont célibataires (n=33), conjoints de fait (n=30) ou mariés (n=33). Les participants célibataires qui ne sont pas en couple présentement ont tous déjà fréquenté une personne de sexe opposé pendant au moins 6 mois. La moyenne d’âge des répondants est de 33,35 ans et s’étend de 18 à 60 ans. L’âge moyen des célibataires est de 23,30 ans, de 27,03 ans pour les conjoints de fait et de 49,15 ans pour les participants mariés. La durée moyenne des fréquentations est de 2,12 ans pour les célibataires, de 5,14 ans pour les conjoints de fait et de 26,85 ans pour les personnes mariées. Pour leur part, les conjoints de fait cohabitent avec leur partenaire depuis 2,97 ans en moyenne, tandis que les couples mariés sont en moyenne mariés

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depuis 23,64 ans. Les participants ont en moyenne 0,6 enfants vivant avec eux. Le revenu individuel moyen est de 14 485$ pour les célibataires, de 24 230$ pour les conjoints de fait et de 47 182$ pour les participants mariés. Le revenu moyen des couples de conjoints de fait est de 48 787$, tandis que le revenu moyen des couples mariés est de 89 000$. Peu importe leur état civil, les femmes de !’échantillon sont en moyenne plus jeunes et ont un revenu individuel moins élevé que les hommes. Les participants ont été sollicités par le biais d’affiches, dispersées dans des écoles, des hôpitaux et des édifices à bureaux de la région de Québec, ainsi qu’à !’Université Laval.

Instruments de mesure

Un questionnaire socio-démographique est administré dans le but d’obtenir des informations générales concernant !’échantillon (Annexe A). Le participant doit notamment indiquer son sexe, son âge, son état civil, son niveau de scolarité, son occupation principale, son revenu annuel et celui de son couple, s’il y a lieu. Un sous-questionnaire approfondit les informations selon l’état civil du participant. Ainsi, selon le cas, la durée de la relation (présente ou passée), la durée de la cohabitation, le nombre d’années de mariage du couple ainsi que le nombre d’enfants vivant au domicile du répondant sont révélés.

Le Test de Tendances Personnelles (TTP'). Ce questionnaire est la traduction française du Edwards Personal Preference Schedule ( EPPS; Edwards, 1959; traduction : Gauthier, 1964). Ce

test est originalement constitué de 225 items. Quinze tendances sont mesurées et regroupées en trois grands thèmes, soit l’Activité, l’Altruisme et l’Égocentrisme. Pour les fins de cette étude, seuls les items dont l’un des deux énoncés (ou les deux) concernent l’individualisme (l’autonomie) ou la dépendance (l’intimité) sont conservés, pour un total de 54 items (Annexe B). Ces deux tendances font partie du même thème : l’Égocentrisme. Pour chaque item, deux énoncés de situations normales de la vie courante sont cités. Le participant doit choisir l’énoncé qui lui ressemble le plus. Enfin, le TTP démontre une fidélité et une stabilité satisfaisantes (Gauthier, 1964).

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Le Questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple (Turgeon,

1993). Le questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple a été élaboré par Lyse Turgeon (1993) à partir du Communication Patterns Questionnaire (CPQ : Christensen & Sullaway, 1984a) et des plus récents développements théoriques sur le patron demande/retrait. Le peu d’études qui ont évalué les qualités psychométriques du CPQ ont comparé les scores des hommes et des femmes comme indice de fidélité inter-juges de l’instrument. Ces quelques recherches démontrent généralement des corrélations modérées et très variables entre les scores des hommes et des femmes pour une même dimension (Babcock, Waltz, Jacobson, & Gottman, 1993; Christensen, 1988; Christensen & Shenk, 1991), c’est pourquoi le questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple a été développé.

Ce questionnaire est composé de 28 items, dont 14 permettent d’évaluer un patron d’interaction où le participant demande et son partenaire évite la discussion, ainsi que 14 items identiques qui permettent d’évaluer la présence d’un patron d’interaction où l’autre partenaire demande et le participant évite. Le répondant indique, sur une échelle graduée de 1 à 5, la fréquence des comportements mentionnés chez son partenaire ainsi que chez lui-même (1= jamais, 2= rarement, 3= quelquefois, 4= souvent ou 5= très souvent). Il y a une version pour les femmes et une pour les hommes (Annexe C). Selon Turgeon (1993), le questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple ne dégage aucune structure factorielle claire et la consistance interne de l’échelle finale est élevée.

Procédure

La méthode de passation des questionnaires est systématiquement similaire pour tous les participants. Premièrement, les personnes intéressées à participer à l’étude sont rencontrées si elles correspondent aux critères d’inclusion. Chaque participant signe le formulaire de consentement (voir Annexe D) où le but de l’étude et le déroulement de la passation des questionnaires sont décrits. Deuxièmement, tous les participants sont informés verbalement des consignes pour chaque questionnaire, soit le questionnaire socio-démographique, le Test de

Tendances Personnelles (Gauthier, 1964) et le Questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple (Turgeon, 1993). Il leur est mentionné que le second questionnaire

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porte sur l’intimité et l’autonomie, tandis que le dernier porte sur la communication lors d’un conflit dans le couple. Enfin, les participants complètent individuellement les questionnaires de type papier-crayon. La durée de cette participation est d’environ 30 minutes.

Résultats

Les moyennes et les écarts-types des participants aux TTP et au questionnaire sur la communication en situation de conflit sont présentés dans un tableau à l’annexe E.

Sexe, intimité et autonomie

Bien qu’aucune hypothèse précise n’avait été formulée concernant les différences possibles entre les hommes et les femmes, peu importe leur état civil, des tests t pour échantillons indépendants ont été effectués dans le but de vérifier si le sexe est en lien avec le désir d’intimité et d’autonomie. Les scores référant à l’intimité sont significativement supérieurs chez les femmes (7(94) = -5,4,/7 < ,001), tandis que les scores concernant l’autonomie ne présentent pas de différences significatives entre les hommes et les femmes (7(94) =1,2, p = ,232).

Relation entre l’état civil, le sexe et la recherche d’intimité et d’autonomie

La première question de recherche de cette étude consistait à vérifier s’il y a une corrélation entre l’état civil, le sexe et la recherche d’intimité et d’autonomie. Les hypothèses émises à ce sujet sont que les femmes mariées recherchent plus l’intimité que les hommes mariés (hypothèse 1.1), que les hommes mariés recherchent davantage l’autonomie que les femmes mariées (hypothèse 1.2) et que les femmes célibataires recherchent davantage l’autonomie que les hommes célibataires (hypothèse 1.3). Les données concernant les femmes et les hommes conjoints de fait ont été traitées de façon exploratoire (hypothèse 1.4). Afin de tester ces hypothèses, les participants ont été divisés en 6 groupes, soit les femmes célibataires, les hommes célibataires, les femmes conjointes de fait, les hommes conjoints de fait, les femmes mariées et les hommes mariés. Dans le but de répondre à cet objectif, deux analyses de variance (ANOVA) ont été effectuées. Les variables dépendantes sont l’intimité et l’autonomie. Aucune différence significative n’a été trouvée en ce qui a trait à l’intimité (Sexe : F{\, 90) = 29,74, p < ,001, État

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civil : F(2, 90) = 0,98, p = ,380, Sexe x État civil : F(2, 90) = 2,07, p - ,132) et l’autonomie (Sexe : F{1, 90) = 1,58, = ,212, État civil : F{2, 90) = 0,96, p = ,388, Sexe x État civil : F(2, 90) = 0,12, p = ,884) et ce, indépendamment de l’état civil et du sexe. Les hypothèses sont alors rejetées.

Il est à noter qu’à la suite de ces résultats peu concluants, une analyse de puissance a été effectuée. Il semble que le nombre de participants soit insuffisant pour démontrer les effets recherchés. Un échantillon de 384 participants et plus (c’est-à-dire 64 participants pour chacun des 6 groupes) aurait été nécessaire afin de démontrer la présence d’un quelconque effet.

Intimité et autonomie et le patron de communication demande/retrait

Un des objectifs de cette étude était de vérifier s’il y a un lien entre le désir d’intimité et d’autonomie et le style de communication demande/retrait. L’hypothèse faite à ce sujet est que les individus qui recherchent l’intimité sont ceux qui font les demandes dans le patron de communication demande/retrait, tandis que ceux qui ont besoin d’autonomie sont ceux qui se retirent (hypothèse 2). Afin de vérifier cette hypothèse, des coefficients de corrélation r de Pearson ont été calculés. Aucune relation significative n’a été établie entre l’intimité et l’autonomie et le patron de communication demande/retrait. Les scores obtenus pour l’intimité ne sont pas corrélés de façon significative avec ceux obtenus pour la demande r = ,104 (p = ,314), de même que les scores de l’autonomie ne sont pas significativement liés à ceux obtenus pour le retrait r = -,163 {p = ,112). L’hypothèse est donc rejetée.

L’état civil, le sexe, l’intimité et l’autonomie et le patron de communication demande/retrait

L’état civil peut expliquer les différences sexuelles dans la demande d’intimité et la recherche d’autonomie dans le retrait. Les hypothèses posées à la suite de cet énoncé sont que les femmes mariées font davantage de demandes que les hommes mariés (hypothèse 3.1) et que les hommes mariés se retirent davantage que les femmes mariées (hypothèse 3.2). Aucune hypothèse précise n’a été formulée concernant les femmes et les hommes célibataires et conjoints de fait (hypothèse 3.3). Des analyses de variances (ANOVA) ont été effectuées afin de vérifier si

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des différences significatives entre ces groupes existent. Les variables dépendantes sont la demande et le retrait. Aucune différence significative n’a été observée entre les moyennes de demande (Sexe : F(\, 90) = 0,27, p = ,604, État civil : F(2, 90) = 0,86, p = ,426, Sexe x État

civil : F(2, 90) = l,77,p = ,177) et de retrait (Sexe : F(\, 90) = 0,04,7? = ,847, État civil : F(2, 90) = 1,38, p = ,258, Sexe x État civil : F(2, 90) = 2,13,7? 125, ־) obtenues par les femmes et les

hommes, que le répondant soit célibataire, conjoint de fait ou marié. Les hypothèses sont donc rejetées.

Intimité et autonomie et les autres variables

L’âge, la durée de la relation, les études complétées ainsi que la présence d’enfants à la maison ne génèrent aucune différence significative en ce qui a trait à l’intimité et à l’autonomie.

Discussion

La présente étude a pour but de vérifier s’il y a des différences entre les hommes et les femmes quant à leur désir d’autonomie et d’intimité selon leur état civil (célibataire, marié ou conjoint de fait). En deuxième lieu, elle vise à établir la présence d’un lien entre le patron de communication demande/retrait et la recherche d’intimité et d’autonomie, en tenant compte du sexe des participants. Enfin, elle tente de vérifier la relation possible entre le style de communication demande/retrait, l’état civil et le sexe.

Sexe du répondant et intimité et autonomie

Même si aucune hypothèse n’a été émise à ce sujet, un des objectifs de l’étude était de vérifier si le sexe est en lien avec le désir d’intimité et d’autonomie, indépendamment de l’état civil des participants. Les résultats démontrent que les femmes recherchent de façon significativement supérieure l’intimité, tandis que les femmes et les hommes recherchent l’autonomie de façon comparable.

Ces résultats confirment partiellement l’étude menée par Christensen (1988), qui démontrait que les femmes recherchaient plus l’intimité que les hommes dans leur relation. Cette

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différence significative va aussi dans le sens de nombreux stéréotypes culturels, qui décrivent généralement les femmes comme étant affiliatives, ouvertes à l’expression de leurs émotions, sensibles, préoccupées par le bien-être des autres et possédant des qualités relationnelles supérieures aux hommes (Berlin & Johnson,1989).

À juste titre, Davis (1985) commandait la prudence dans ce genre de description, trouvant trop facile de transformer l’idée que les femmes sont affiliatives par l’idée qu’elles sont affiliatives et non autonomes, au même titre que les hommes seraient autonomes et non affiliatifs. L’absence de différence significative entre les femmes et les hommes au niveau de la recherche d’autonomie démontre bien que l’intimité et l’autonomie ne s’opposent pas, et qu’une même personne puisse accorder de la valeur à ces deux besoins.

L’état civil, le sexe et la recherche d’intimité et d’autonomie

La première hypothèse de cette étude voulait que l’état civil (célibataire, conjoint de fait ou marié) influence le niveau d’intimité et d’autonomie désiré selon le sexe. Cette hypothèse et ses quatre sous-hypothèses n’ont pu être confirmées. Une grande partie de !’explication vient évidemment du manque de participants pour les 6 sous-catégories. Un plus grand échantillon aurait pu confirmer que l’état civil influence les besoins d’intimité et d’autonomie des hommes et des femmes, quoique ce lien eût été faible. Cependant, ces résultats supposés auraient pu être attribuables à un autre facteur que l’état civil, soit l’âge. À la lumière de !’échantillon actuel de cette recherche, il semble que l’âge des participants varie considérablement selon leur état civil. En effet, les célibataires ont en moyenne 23,3 ans, les conjoints de faits ont 27,03 ans, les personnes mariées 49,15 ans. Devant cette éventualité, les différences sexuelles auraient pu être liées à l’état civil autant qu’à l’âge.

Une explication possible serait la satisfaction conjugale des participants. Les couples dits traditionnels, où la femme recherche davantage l’intimité et où l’homme est plus indépendant (Jacobson, 1983) sont moins satisfaits que les couples qui favorisent les deux (Eidelson, 1980; Rankin-Esquer, Burnett, Baucom & Epstein, 1997). Il semble en effet que l’autonomie et l’intimité sont mieux balancées chez les couples satisfaits (Berlin & Johnson, 1989; Cutrona &

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Suhr, 1994), ce qui laisse supposer que les répondants de cette étude sont, en général, assez satisfaits de leur relation conjugale.

Une autre explication pourrait être le choix du Test de tendances personnelles de Gauthier (1964), utilisé dans cette recherche dans le but d’évaluer les BI et les BA des participants. D’abord, ce questionnaire n’évalue pas l’intimité et l’autonomie dans le contexte d’une relation de couple, mais plutôt dans des situations de la vie courante. De plus, il est possible qu’il soit désormais désuet, puisqu’il est la traduction française du Edwards Personal Preference Schedule, datant de 1959. Enfin, Christensen (1988) a évalué les besoins d’intimité et d’autonomie à l’aide du Relationship Issues Questionnaire (RIQ : Christensen & Sullaway, 1984b), tandis que les participants de la recherche de Cochran et Peplau (1985) ont complété un questionnaire de 20 pages, élaboré par les chercheurs. L’intimité et l’autonomie ont donc été évalué par des questionnaires différents, ce qui rend difficile la comparaison des résultats.

Intimité et autonomie et le patron de communication demande/retrait

La seconde variable étudiée est le patron de communication demande/retrait. L’hypothèse veut que les individus qui recherchent l’intimité sont ceux qui font les demandes dans le patron de communication demande/retrait, tandis que ceux qui ont besoin d’autonomie sont ceux qui se retirent (hypothèse 2). Les résultats démontrent qu’aucune relation significative n’a été établie entre l’intimité et l’autonomie et le patron de communication demande/retrait.

Une partie de !’explication réside à nouveau dans la satisfaction conjugale des participants. Ce thème est un élément majeur des études effectuées à ce sujet. En effet, il semble que plusieurs études menées auprès de couples insatisfaits confirment les résultats obtenus par Christensen (1988), soit que les femmes font davantage de demandes et que les hommes ont tendance à se retirer (Christensen & Heavey, 1990; Gottman & Levenson, 1988; Heavey, Layne & Christensen, 1993). Toutefois, Eidelson (1983) a démontré que la situation est différente chez les couples satisfaits. Celui qui interagit avec un partenaire très indépendant adopte généralement un patron plus adaptatif en ajustant le niveau de son implication à celui de son conjoint. À l’instar des

(23)

couples insatisfaits, il ne cherche pas à convaincre son partenaire de s’investir davantage sur le plan de l’intimité, mais démontre plutôt une implication émotionnelle moindre.

À la lumière des scores obtenus par les participants de la présente étude, il est possible de croire qu’ils sont relativement satisfaits en couple, puisqu’ils démontrent généralement une faible propension aux demandes et aux retraits, obtenant de faibles scores à ces deux échelles.

L ,état civil, le sexe, l ’intimité et l'autonomie et le patron de communication demande/retrait

Un des buts de l'étude était de vérifier si les différences sexuelles dans la demande d’intimité et la recherche d’autonomie dans le retrait pouvaient être liées par l’état civil des participants (hypothèse 3). Les résultats ont montré qu’il n’y a pas de différences significatives entre les moyennes de demande et de retrait obtenus par les femmes et les hommes, que le répondant soit célibataire, conjoint de fait ou marié.

Une première explication provient de l’absence de différence significative entre les partenaires dans leur recherche d’intimité et d’autonomie selon leur état civil (hypothèse 1). Christensen (1988) prétend que les différences entre les partenaires dans leurs besoins ou désirs d’intimité et d’autonomie prédisent la communication demande/retrait. Celui qui veut plus d’intimité est le demandeur et celui qui veut plus d’autonomie la trouve dans le retrait. Puisque les femmes mariées de !’échantillon ne recherchent pas plus l’intimité que les hommes mariés (résultat obtenu à la sous-hypothèse 1.1), il n’est pas surprenant de constater qu’elles ne font pas plus de demandes que les hommes. Dans le même ordre d’idée, puisque les hommes mariés ne recherchent pas davantage l’autonomie que les femmes mariées (résultat obtenu à la sous- hypothèse 1.2), ils ne se retirent pas plus que les femmes. Cette logique s’applique également aux personnes célibataires et aux conjoints de fait.

Outre la satisfaction conjugale, qui pourrait encore une fois expliquer en partie les résultats (voir discussion de l’hypothèse 2), quelques chercheurs avaient émis des doutes sur le lien entre les femmes et les demandes, ainsi que les hommes et leur propension au retrait. Pour leur part, Klinetob, Smith, House, De Fijter, Niekro et Nims (1993) considèrent que dans le patron de

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communication demande/retrait, les rôles joués sont indépendants du sexe. De cette façon, le rôle de demandeur est joué par le partenaire qui a choisi le sujet de discussion.

Pour ce qui est de Vogel, Wester et Heesacker (1999), les femmes font effectivement plus souvent les demandes alors que les hommes sont davantage portés à se retirer, mais chez certains couples, c’est l’homme qui fait les demandes tandis que la femme se retire. Chez d’autres couples, l’homme et la femme font à tour de rôle les demandes et les retraits.

Limites de l’étude

La présente étude comporte certaines faiblesses méthodologiques. Tout d’abord, le Test

de tendances personnelles (Gauthier, 1964) n’évalue pas l’intimité et l’autonomie dans le

contexte d’une relation de couple, mais plutôt dans des situations de la vie courante. Pas même un seul item ne cible l’intimité ou l’autonomie au sein d’une relation de couple. Il serait pertinent de valider un instrument francophone permettant de mesurer l’intimité et l’autonomie dans le cadre de la vie conjugale.

De plus, il semble que le nombre de participants soit insuffisant pour les hypothèses 1 et 3. Le test de puissance confirme que l’effet des variables est très faible et qu’un échantillon de 384 participants et plus serait préférable afin de mettre en lumière les différences possibles. Cet état de fait démontre clairement que les diverses variables (sexe, état civil, âge, études complétées et présence d’enfants à la maison) n’ont que très peu ou aucun impact sur l’intimité et l’autonomie.

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(29)

Conclusion générale

La présente étude a pour objectif de répondre à certaines contradictions relevées dans la littérature, tout en tentant de découvrir les variables reliées aux besoins d’intimité et d’autonomie. Les deux recherches qui ont étudié les différences entre les hommes et les femmes concernant la recherche d’intimité et d’autonomie se contredisent. Cochran et Peplau (1985) affirment que les femmes ont des BA supérieurs aux hommes, alors que les BI sont comparables pour les deux sexes. Christensen (1988) prétend plutôt que les femmes ont des BI supérieurs aux hommes, ces derniers ayant des BA plus élevés que les femmes. Les résultats de la présente recherche confirment que les femmes ont effectivement des BI plus élevés que les hommes, mais les hommes et les femmes ont des BA équivalents. Les thérapeutes conjugaux peuvent donc être amenés à rencontrer davantage de couples où la femme est plus encline à rechercher l’intimité que son partenaire, ceci créant un déséquilibre. Il peut être souhaitable d’encourager les conjoints à exprimer leurs besoins respectifs afin qu’ils puissent en arriver à des compromis acceptables.

L’état civil est l’une des variables retenues dans le cadre de cette étude, la recherche de Cochran et Peplau (1985) ayant un échantillon composé exclusivement de personnes célibataires, alors que les répondants de l’étude menée par Christensen (1988) étaient tous mariés. Les résultats de cette recherche démontrent que l’état civil ne peut expliquer les différences possibles entre les hommes et les femmes au niveau de leurs BI et BA.

La satisfaction conjugale est une variable qui mérite d’être étudiée plus à fond, puisqu’elle semble jouer un rôle prépondérant aux niveaux des différences sexuelles dans les BI et les B A, ainsi que dans la relation entre l’intimité, l’autonomie et le patron de communication demande/retrait. En effet, bien que plusieurs chercheurs aient démontré la relation entre les BI, les BA et le patron de communication demande/retrait chez les couples insatisfaits (Christensen & Heavey, 1990; Gottman & Levenson, 1988; Heavey, Layne & Christensen, 1993), les résultats de la présente recherche n’ont pu la confirmer, les répondants faisant partie d’une population normale. Il apparaît donc essentiel de comparer les couples satisfaits de ceux insatisfaits.

(30)
(31)

INFORMATIONS

Veuillez répondre à toutes les questions et ce, le plus précisément possible

PARTIE A

1. Vous êtes : O Un homme O Une femme 2. Votre âge :____ans

3. Votre date de naissance : / / (j/m/a) 4. Votre langue maternelle :

O Français O Anglais

O Autres :_____________ 5. Votre état civil :

O Célibataire (en couple ou non, mais ne vivant pas avec un(e) partenaire) O Conjoint(e) de fait (habitant avec son (sa) partenaire, sans être marié(e)) O Marié(e)

6. Quel est votre dernier niveau d’études : O Primaire

O Secondaire O Collégial O Universitaire

7. Quelle est votre principale occupation : O Étudiant(e)

O Au travail O À la maison O Au chômage

O Bénéficiaire de l’aide social O Autre :_____________

8. À combien estimez-vous votre revenu annuel (avant impôt) ?__________ $

9. Si vous êtes marié (e) ou conjoint de fait, à combien estimez-vous le revenu annuel de votre couple (avant impôt) ?____________ $

(32)

PARTIE B : Remplissez cette partie si vous êtes célibataire

10. Vivez-vous présentement une relation de couple ? O Oui

O Non

11. Si oui, depuis combien de temps ?_____

17. Avez-vous un ou plusieurs enfants vivant avec vous ? O Oui

O Non

18. Si oui, combien ?_____Enfant(s)

14. Si vous n’êtes pas en couple présentement, à combien de temps remonte votre dernière relation de plus de six (6) mois ?_____

15. Combien de temps avait durée cette relation ?_____

16. Aviez-vous un ou plusieurs enfants vivant avec vous au moment où vous étiez en couple ? O Oui

O Non

15. Si oui, combien ?_____enfant(s)

PARTIE C : Remplissez cette partie si vous êtes conioint(e) de fait

19. Depuis combien de temps fréquentez-vous votre partenaire actuel ?_____ 20. Depuis combien de temps vivez-vous avec votre partenaire ?_____ 21. Avez-vous un ou plusieurs enfants vivant avec vous ?

O Oui O Non

22. Si oui, combien ?_____enfant(s)

(33)

PARTIE P : Remplissez cette partie si vous êtes marié(e)

23. Depuis combien de temps fréquentez-vous votre partenaire ? 24. Depuis combien de temps êtes-vous marié(e) ?_____

25. Avez-vous un ou plusieurs enfants vivant avec vous ? O Oui

O Non

26. Si oui, combien ?_____enfant(s)

(34)
(35)

Conçu à partir du Test de tendances personnelles (Gauthier, 1964).

INSTRUCTIONS

Ce test permet de connaître vos tendances personnelles. Il ne cherche pas à mettre en évidence ni des qualités, ni des défauts, mais seulement des manières d’être et d’agir.

Chaque question présente deux activités. Il faut les considérer indépendamment de la question précédente ou de la suivante. Lisez d’abord les deux activités du groupe et indiquez votre préférence à celui des deux énoncés qui correspond le mieux à vos habitudes ou ce qui, en vous, domine davantage.

Dans l’exemple suivant :

A) J’aime parler en public

B) J’aime un travail qui demande de !’attention

Laquelle de ces deux activités vous caractérise le mieux ? Si le premier énoncé « aimer parler en public » correspond mieux à vos désirs profonds, vous encerclez A sur le questionnaire. Si vos préférences vont plutôt au deuxième énoncé, alors vous encerclez B. Vous faites toujours un choix entre A et B.

S’il vous arrive d’aimer les deux à la fois, A et B, vous devez faire aussi un choix. Si vous n’aimez ni A ni B, alors vous choisissez celui que vous détestez le moins. Répondez à toutes les questions sans exception.

Votre choix entre les énoncés devra être fait d’après ce que vous aimez et ressentez habituellement. Il n’y a ni bonnes ni mauvaises réponses. Ne perdez pas trop de temps sur une seule question, répondez selon votre première idée et continuez.

(36)

D’après ce que vous connaissez de vous même, qu’est-ce qui, en vous, domine davantage ?

1. A Je n’endure pas le désordre sur ma table de travail. B J’aime pouvoir décider seul(e) de ce que je veux faire.

2. A Être bien considéré(e) par mes amis.

B J’aime que mon travail soit planifié et organisé avant de commencer.

3. A J’aime accomplir des travaux jugés difficiles et demandant beaucoup d’efforts. B J’aime être libre dans mes allées et venues.

4. A J’aime prendre seul(e) mes décisions.

B J’aime que mon bureau ou ma table de travail soit en ordre.

A Je supporte difficilement qu’il y ait du désordre autour de moi. B Si je suis malade, j’aime que mes amis sympathisent avec moi. 5.

A Devant un échec, j’aime être réconforté(e) par mes amis.

B Résoudre des problèmes compliqués et des casse-tête que les autres résolvent difficilement.

6.

A J’aime qu’un travail soit terminé avant d’en entreprendre un autre. B J’aime me sentir libre de faire ce queje veux.

7.

A Accomplir des tâches demandant de l’habileté et du travail. B Devant un échec, j’aime être réconforté(e).

8.

A Faire à ma guise sans me soucier d’autrui. B Tourner en ridicule ceux qui font des sottises. 9.

(37)

10. A Que mes amis aient des attentions délicates à mon égard. B J’essaie de comprendre le point de vue des autres.

11. A Devant un casse-tête ou un problème, j ’ aime aller jusqu’au bout. B J’ai besoin de !’attention et de l’affection de mes amis.

12. A J’aime être libre de mes allées et venues.

B Je suis satisfait(e) quand j ’ ai réussi une tâche difficile.

13. A J ’ aime entreprendre un nouveau travail.

B Je ne me soucie pas des autres quand j’ai quelque chose à faire.

14. A Quand j’ai des difficultés, je demande l’opinion de mes amis. B Pour parachever un travail, j’irai jusqu’à travailler très tard.

15. A Si je le peux, surveiller et diriger les travaux des autres. B Agir à ma guise sans m’occuper du qu’en-dira-t-on.

16. A Tenter de nouvelles expériences.

B Quand j’ai des difficultés, j’aime demander conseil à mes amis.

17. A J’aime décider seul(e) de ce que je désire faire.

B J’aime employer des mots dont souvent la signification est ignorée des autres.

18. A J’aime régler les divergences et les désaccords entre deux parties. B La considération des amis m’importe beaucoup.

19. A J’accepte aisément les décisions de mes supérieurs. B J’aime me sentir libre de faire ce que je veux.

(38)

20. A Je me plais à étudier le comportement des autres.

B Je ne me soucie pas des autres quand j’ai quelque chose à faire.

21. A J’aime que mes amis soient compatissants lorsque j’ai des difficultés. B Je me répugne à faire toujours le même travail.

22. A Travailler avec d’autres plutôt que seul(e). B J’aime être libre de mes allées et venues.

23. A Que mes amis sympathisent avec moi et m’encouragent quand je suis déprimé(e). B Dans un groupe, j’aime proposer et faire accepter le programme des activités.

24. A J’ai de la facilité à me faire des amis de l’autre sexe. B Je sais agir sans m’occuper du qu’en-dira-t-on.

25. A Je n’aime pas me plier aux conventions sociales.

B J’aime lire la biographie de grands hommes, de grands personnages.

26. A J’aime recevoir les suggestions de personnes en qui j’ai confiance. B J’ai souvent besoin d’encouragement.

27. A J’aime dire ma façon de penser aux autres. B J’évite les responsabilités et les obligations.

28. A J’éprouve le besoin de confier à mes intimes mes problèmes ou mes difficultés. B Je dis ma façon de penser quand on m’offusque.

29. A J’aime être serviable dans mes occupations.

B Devant un échec, j’aime être réconforté(e) par mes amis.

(39)

30. A Faire à ma guise sans me soucier d’autrui.

B Régler les divergences et les désaccords entre deux parties.

31. A J’aime que mes amis m’aident quand j’ai des difficultés. B Traiter les autres avec bonté et sympathie.

32. A Être libre de faire ce que je veux.

B Dans une situation donnée, observer comment réagissent les individus.

33. A Je comprends aisément le comportement d’autrui. B Je besoin de !’attention et de l’affection de mes amis.

34. A Je n’aime pas travailler seul(e).

B Quand j’ai des difficultés, je recherche de l’aide.

35. A J’aime être libre dans mes allées et venues.

B J’aime échanger des idées avec mes amis et partager leurs activités.

36. A J’aime être attrayant(e) aux personnes de l’autre sexe. B J’aime confier mes difficultés à un ami intime.

37. A Agir à ma guise et sans m’occuper de ce que les autres peuvent penser. B Lire des livres ou des pièces de théâtre dont l’amour est le thème.

38. A J’aime que les amis m’aident quand j’ai des difficultés. B Je suis habituellement sociable.

39. A J’évite les situations où je devrais me soumettre aux conventions. B J’ai besoin que les autres soient compréhensifs à mon égard.

(40)

40. A La plupart du temps je me sens inférieur(e) aux autres. B Je fais à ma guise sans me soucier des autres.

41. A Quand j e me trompe, j e sens le besoin de le reconnaître.

B J’aime que mes amis sympathisent avec moi et m’encouragent quand je suis déprimé(e).

42. A J’aime faire valoir mes opinion.

B J’aime être secourable dans la vie quotidienne.

43. A Je sens le besoin de me confier.

B J ‘évite les situations où je devrais me soumettre aux conventions.

44. A Je suis capable de critiquer publiquement quelqu’un qui l’a mérité. B Je recherche l’aide d’un ami quand j’ai des difficultés.

45. A J’aime agir à ma guise.

B Devant les autorités, je suis intimidé(e).

46. A Être le boute-en-train dans un groupe. B J’ai besoin de l’appui de mes amis.

47. A J’ai besoin de !’attention des autres.

B Je suis prêt(e) à céder pour éviter une dispute ou un conflit.

48. A Je ne me soucie pas des autres quand j’ai quelque chose à faire. B Je ne crains pas de travailler de longues heures sans interruption.

49. A J’ai besoin de la considération de mes amis. B J’aime avoir la considération de l’autre sexe.

(41)

50. A J’aime parler de ce que je fais.

B Je suis capable de répondre quand je me sens impliqué(e).

51. A Quand j’ai des difficultés, je recherche la compréhension de mes amis. B J’accepte les directives de personnes en qui j ’ ai confiance.

52. A Aider les personnes qui sont dans le besoin. B J’aime faire valoir mes opinions.

53. A J’ai besoin de !’attention des autres. B J’aime parler de mes réussites.

54. A Pouvoir décider seul(e) de ce que je veux faire. B Expérimenter de nouvelles choses.

(42)

Annexe C : Questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple de Turgeon

(43)

Questionnaire sur la communication en situation de conflit dans le couple (Turgeon, 1993)

INSTRUCTIONS

Ce questionnaire porte sur la façon dont vous et votre partenaire (passé ou actuel) faite face aux problèmes dans votre relation. Nous vous demandons d’évaluer chaque item sur une échelle de 5 points (1 = jamais à 5 = très souvent), pour vous et votre partenaire. Si vous n’êtes pas en couple présentement, référez-vous à votre dernière relation de couple de plus de six (6) mois.

Lorsqu’un problème survient (ou survenait) dans notre couple :

Jamais Rarement Quelquefois Souvent Très souvent la) J’essaie de commencer la

discussion alors que mon partenaire l’évite.

1 2 3 4 5

lb) Mon partenaire essaie de commencer la discussion alors queje l’évite.

1 2 3 4 5

2a) J’expose un problème à mon partenaire et il dit qu’il ne comprend pas de quoi je parle.

1 2 3 4 5

2b) Mon partenaire m’expose un problème et je dis queje ne comprend pas de quoi il parle.

1 2 3 4 5

3a) Je pose des questions à mon partenaire et il refuse de répondre.

1 2 3 4 5

3b) Mon partenaire me pose des questions et je refuse de répondre.

1 2 3 4 5

(44)

Jamais Rarement Quelquefois Souvent Très souvent 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5

4a) Je critique ouvertement la 1 conduite de mon partenaire

et il devient défensif.

4b) Mon partenaire critique 1 ouvertement ma conduite

et je deviens défensive.

5a) J’harcèle mon partenaire 1 en lui faisant des demandes

répétées et il se retire, devient silencieux ou refuse de discuter plus longtemps.

5b) Mon partenaire me harcèle en 1 me faisant des demandes répétées

et je me retire, deviens silencieuse ou refuse de discuter plus longtemps. 6a) Pendant que j’expose un problème 1

à mon partenaire, il change de sujet de conversation.

6b) Pendant que mon partenaire 1 m’expose un problème, je change

de sujet de conversation.

7a) Pendant que je parle à mon 1 partenaire, il regarde ailleurs ou

fait autre chose (ex : lire le journal).

7b) Pendant que mon partenaire me parle, 1 je regarde ailleurs ou je fais autre

chose (ex : lire le journal).

8a) Pendant que je parle à mon partenaire 1 il quitte la pièce.

8b) Pendant que mon partenaire me parle 1 je quitte la pièce.

(45)

Rarement Quelquefois Souvent Très souvent 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 2 3 4 5 Jamais

9a) J’expose une insatisfaction et mon 1 partenaire dit que le problème ne le concerne pas.

9b) Mon partenaire expose une 1 insatisfaction et je dis que le

problème ne me concerne pas.

10a) Pendant que nous discutons d’un 1 problème, mon partenaire fait des blagues.

10b) Pendant que nous discutons d’un 1 problème, je fais des blagues.

11 a) Pendant que j ’ expose une plainte, 1 une critique ou une demande à mon partenaire, il se referme et devient de plus en plus silencieux.

11b) Pendant que mon partenaire 1 m’expose une plainte, une critique ou une demande, je me referme et deviens de plus en plus silencieuse. 12a) Je demande à mon partenaire de 1

changer un comportement et il refuse d’acquiescer à ma demande sans donner d’explications.

12b) Mon partenaire me demande de 1 changer un comportement et je

refuse d’acquiescer à sa demande sans donner d’explications.

13a) Lorsque je parle d’un problème à 1 mon partenaire, il propose

rapidement une solution pour faire cesser la discussion.

13b) Lorsque mon partenaire me parle 1 d’un problème, je propose

rapidement une solution pour faire

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