HAL Id: dumas-01735763
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Réalisation d’un répertoire de sites internet relatifs à la
botanique et à la phytosociologie
Julie Cliquennois
To cite this version:
Julie Cliquennois. Réalisation d’un répertoire de sites internet relatifs à la botanique et à la phytoso-ciologie. Sciences de l’information et de la communication. 2001. �dumas-01735763�
01 S DPU CLI
Julie CLIQUENNOIS
MAITRISE EN
SCIENCES DEL'INFORMATIONET DE LA DOCUMENTATION
Rapport destage
stage effectuédu 4juinau 24 août 2001
à
LABIBLIOTHEQUE BOTANIQUE ETPHYTOSOCIOLOGIQUE DE FRANCE Bailleul
REALISATION D'UN REPERTOIRE DE SITES INTERNET RELATIFS
A LA
BOTANIQUE
ET A LAPHYTOSOCIOLOGIE
sous ladirection de :
MonsieurSARMIENTO, responsable
universitaire
MonsieurWARD, responsableprofessionnel
LILLE 3
UNIVERSITE CHARLES DE GAULLES
UFR IDIST
REMERCIEMENTS
Je tiens en premier lieu à remercier tous les membres du centre pour leur accueil chaleureux, et plus particulièrement
les
secrétaires Sandrine, Fabienne et Muriel, ainsi queSophie, Claudineet Stéphanie pour
leur sympathie
etpourles
pauses quotidiennespassées en leurcompagnie.Mes remerciements s'adressent également à l'ensemble des scientifiques qui a accepté derépondre auquestionnaire.
Je tiens aussi àtémoigner de ma gratitude envers M. WARD pour la confiance qu'il m'a accordée dans laréalisation de mamission de stage et pourle regard critique qu'il abien vouluportersur montravail.
SOMMAIRE INTRODUCTION 4 CHAPITRE
I
:LE
CONTEXTE
6 1.1 Le centre 7 1.1.1. Introduction à laphytosociologie 7 1.1.2. Situationgéographique 7 1.1.3. Historiqueducentre 8 1.1.4. Activitésducentre 8L1.4.1. Laconnaissancephytosociologique etsesapplications 8
1.1.4.2. Laconnaissance de la flore 9
1.1.4.3. Lasauvegarde de labiodiversité 9
1.1.4.4. Laconservation in-situetex-situ 9
1.1.4.5. L'herbier 10
1.1.4.6. Laformationetsensibilisation dupublic 10
1.1.5. Une activitéinternationale 10
I.2. La
bibliothèque
11
1.2.1. L'aménagementdelabibliothèque 11
1.2.2. Lepersonnel 12
1.2.3. Lesdocuments 12
1.2.4. Letraitementmatériel dudocument 13
1.2.4.1. L'acquisition 13
1.2.4.2. L'équipement 13
1.2.4.3. Le catalogage 14
1.2.4.4. Lecatalogue de labibliothèque 14
1.2.5. Letraitementintellectuel des documents 16
1.2.5.1. L'indexation 16
1.2.5.2. L'accès auxdocuments 16
1.2.6. L'inscription 16
CHAPITRE II : LE
REPERTOIRE
17II.l. Réflexions
préalables
18
11.1.1 Dessites internetpour qui, surquoi ? 18
II.1.2. Lesliens versd'autressites 18
11.1.3. Participationdesscientifiques 19
II.1.4. Résultats desquestionnaires 19
11.2. Elaboration de la
grille
d'analyse
2177.2.7. Pourquoi unegrille ? 21
11.2.2. Méthodologie 22
II.2.3. Explication des critères 23
11.3. La collecte des sites 31
II. 3.1. Classement dessites 3/
77.3.2. La collecte 33
11.4. L'évaluation 34
11.5. Le
répertoire
36II.5.1. Présentation durépertoire 36
II.5.2. Contenudurépertoire 37
11.6. Suivi du
répertoire
3911.6.1. Réceptiondu répertoireparle personnel ducentre 39
11.6.2. Lesuiviprofessionnel 40
CHAPITRE III : LA
POLITIQUE DE COMMUNICATION
41IIL1. Introduction 42
111.2. Définition de
quelques
concepts 42777.2.7. Lanotiondebibliothèque 43
111.2.2. Caractéristiques spécifiques à laBBPF 44
III.2.3. Lanotiondepublic 44
III. 2.4. Lepublic de la bibliothèque 45
111.2.4.1. Analyse du courrier 45
111.2.4.2. Labase de données de consultation 51
777.2.5. Lanotiondecommunication 55
111.3.
Application
à
la bibliothèque
§5111.3.1. Techniques decommunication déjà utilisées 55
111.3.2. L'adaptation des techniques 58
111.3.2.1. Desobjectifs à déterminer 59
111.3.2.2. Unpublic à viser 60
111.3.2.3. Des moyens àdéfinir 61
111.3.2.4. Une promotion à assurer 63
111.3.3. Denombreusespossibilités d'action etdes priorités à établir 64
111.4.
L'importance
du suivi
66III.4.1.Ajustementde l'offre à lademande 66
III.4.1. Desenjeuxà (re)négocier 61
IIL5. En bref 68
CHAPITRE IV
:REFLEXIONS
SUR LE STAGE
70IV.1. Réflexions sur letravail effectué 71
IV.1.1. Le questionnaire 71
IV.1.2. Lacollectedessites 71
IV.1.3. L'évaluationdessites 72
IV. 1.4. Laréalisationdurépertoire 73
IV.2. Réflexions
générales
73
IV.2.1. Letravailen « entreprise » 73
IV.2.2. Initiationà laphytosociologie 74
IV.2.2.1. Uninconvénient 74
IV.2.2.2. Unatout 75
1V.2.3. Réceptiondu répertoire 75
IV.2.4. Apprentissages 76
IV.2.4.1. Unenouvellescience 76
IV.2.4.2. Internet 77
IV.2.4.3. Laconceptiond'unoutil àusageconcret 77
IV.2.4.4. Untravail qui fait partie d'untout 78
CONCLUSION 80
BIBLIOGRAPHIE 82
INDEXDES SIGLES 84
INDEX DES ANNEXES 89
ANNEXES 90
LE QUESTIONNAIRE 87
LA GRILLEDEVAL UATION 90
GRILLEDEVALUATION DUCNRS 93
GRILLE DEVALUATIOND 'UNEPAGE PERSONNELLE 97
QUELQUESPAGES DU REPERTOIRE 101
INTRODUCTION
Située à proximité de la frontière franco-belge et hébergée parle Centre Régional de
Phytosociologie de Bailleul, la
Bibliothèque
Botanique et Phytosociologique de France futcréée en 1970 par M. et Mme GEHU. Riche d'un fonds documentaire exceptionnel sur la
phytosociologie, la
floristique, l'écologie
végétale etles diverses
sciences apparentées,elleest devenue depuis une des plus grandes bibliothèques d'Europe dans son domaine. Destinée avant tout à des initiés, étudiants et scientifiques principalement, la bibliothèque pâtitnéanmoins d'un isolement géographique, véritable frein à son ouverture vers l'extérieur. L'arrivée voici trois ans du documentaliste aété synonyme de renouveau : décidé à accroître
lanotoriété de labibliothèqueetàaugmenterle nombre deses usagers, il l'a orientéeversune
politique de communication. C'est dans le cadre de cette dynamisation qu'un projet de site
internet, aujourd'hui en cours d'élaboration, a été validé. C'est toujours dans cette optique qu'a été décidée la création d'un répertoire de sites relatifs à la botanique et à la phytosociologie, répertoire qui fut
l'objet
de mon stage et qui viendra alimenter le futur siteweb.
Outre le fait de proposer aux usagers de la bibliothèque l'accès à un média dont l'utilisation était jusqu'alors réservée à quelques membres spécifiques du personnel, ces
projets fortement liés marquent également le choix d'une technologie à diffusion
internationale. Cependant, si Internetapparaît aujourd'hui comme unmédia de choix, il n'en
reste pas moins une technologie dont les résultats ne sont garantis que par une utilisation réfléchie et adaptée à l'organisation qui l'emploie. Derrière la technique en effet se cache nombre de questions et problèmes auxquels il n'est pas aisé de répondre : à qui s'adresseront
ces nouveaux services ? . Quels en seront les impacts ?
. Leur suivi pourra-t-il être assuré de
façon régulière ?... Autant d'interrogations qui exigent de lapart de l'organisation concernée
lamise enplace destratégies de communication : l'efficacité d'une offrenepeutêtre garantie
que si son
apparition
ou son évolution est le résultat d'une série articulée de réflexionspréalables.
Après avoir
dans
un premier temps présenté le centre, la bibliothèque ainsi que les différents enjeux qui les animent, nous exposerons dans une deuxième partie les diversesétapes qui ont rythmé
la création du répertoire
tout au long du stage. Un troisième chapitreseraconsacré à ladémarche communicativeetplusparticulièrementauxstratégies qui doivent
l'accompagner ; la bibliothèque prendra alors valeur d'exemple afin de venir appuyer nos propos. Nousterminerons enfin sur unrécapitulatif réflexifautourdela créationdu catalogue
et, plusgénéralementautour, du
déroulement
dustage.CHAPITRE
I
1.1 Le centre
Le Centre Régional de Phytosociologie de Bailleul (CRP), au cœur des Monts de
Flandre, estuneassociation loi 1901 principalement financéepardes collectivités territoriales
regroupant la région Nord-Pas-de-Calais, les départements duNord et duPas-de-Calais et la
ville de Bailleul. Agréée en 1991 en tant que Conservatoire Botanique National, elle est investie depuis d'une mission : la protection des espècesvégétales menacéessur sonterritoire
d'agrément, à savoir le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie et la Haute Normandie. Le centre
héberge notamment la Bibliothèque Botanique et Phytosociologique de France (BBPF). Unique en France, cette bibliothèque
riche
d'un fonds documentaire exceptionnel met à dispositiondes chercheurs despublications botaniquesentrèsgrand nombre.1.1.1. Introduction à la
phytosociologie
Avant d'aller plus loin dans cette présentation, une petite introduction à la
phytosociologiesemble s'imposer afin de mieux saisir les multiples enjeux qu'elle englobe.
Créée au début du XX siècle par un dénommé Josias BRAUN-BLANQUET
(1884-1980), la phytosociologie est une science récente qui étudie les sociétés de plantes : elle
«inclut à la fois la connaissance des plantes etde leurrépartitionstatistique sur unterritoire,
mais aussi tous les éléments qui influent sur leur milieu de vie
»\
Les applications de laphytosociologie sont donc multiples, parmi elles la gestion ou la restauration des sites naturels.
1.1.2. Situation
géographique
Situé dans les Monts de Flandres et à proximité de la frontière franco-belge, le CRP estdifficile d'accès. Eneffet, sa localisationà lapériphériemême de laville etlemanque de
panneaux indiquant sa présence ne laissent guère soupçonner que la ville de Bailleul puisse hébergerunetelle structure.
Le centre est établi dans les bâtiments d'une ancienne ferme flamande restaurée. Constituéàl'origine de trois bâtiments,ilendispose d'une dizaineaujourd'huiparmi lesquels le «Conservatoire Botanique National de Bailleul» (CBNB1) ou «la Bibliothèque Botanique etPhytosociologique de France », sans compter les jardins etles serres.Depuis sacréationen
1970, le centrene cesse de s'agrandir: il estactuellement réparti sur unevingtained'hectares etprévoitd'ici 2002un nouveaujardin botaniqueàfonction pédagogique ettouristique.
1
GEHU,Jean-Marie. Dela gestation àla maturité. Lavoixdu Nord (hors série),29octobre 1997,n°16597,p.1
1.1.3.
Historique
du
centreLe CRP a été fondé par deux phytosociologues, Jeanne et Jean-Marie GEHU. Ses
débuts en 1970 comme simple stationphytosociologique laissent vite entrevoir une vocation
internationale. En 1976, 1977, il passe du statut privé au statut associatifavec la création de VAmicale Internationale de Phytosociologie réunissant les chercheurs de toutes les grandes
universités. En deuxans, l'amicale dépasse les frontièresetattiredes chercheurs de nombreux
pays d'Europe.
Dix
ansaprès
safondation, les collectivités territoriales
commencent à prendreconscience
des activités
de la station, lui
assurantainsi
unereconnaissance officielle.
Cettedernière sera confirméeparlacréationen 1987 du «Centre Régional dePhytosociologiedeBailleul».
Le 3 mai 1991, celui-ci reçoit l'agrément de «Conservatoire Botanique National » par le Ministère de l'environnement. Il se voit ainsi attribuer une nouvelle mission : outre la connaissance des espèces végétales et de leur répartition, il se doit aussi d'en assurer la
protection. Cette vocation
s'étend à l'ensemble du Nord de la
France(Nord-Pas-de-Calais,
Picardie, et HauteNormandie), et un conseil scientifique de spécialistes français etétrangers
enbotanique et biologie de la
conservation
fut spécialement mis en place afin de valider lesprogrammesducentre et
leur
orientation.
1.1.4. Activités du centre
A l'origine centre d'étude de la végétation, le CRP a depuis élargi l'éventail de ses activitésscientifiques.
1.1.4.1. La connaissance phytosociologique etsesapplications
Aujourd'hui encore, sa vocation première reste la connaissance phytosociologique : l'étude et la description des types de végétation, ou «habitat», et de leur répartition sur le territoire d'agrément du conservatoire sont donc poursuivis. Cette connaissance de la
végétation permet de
nombreuses applications
commela
cartographiedes habitats
qui estl'une des plus demandées par les
gestionnaires d'espaces
naturels.Ainsi,
le centre réalisechaque année nombre d'expertises
dans le domaine
dela
flore sauvage pourle
compte descollectivités locales et territoriales : étude des sites, évaluation biologique et patrimoniale,
mesuresde gestion àenvisager...
1.1.4.2. La connaissance de laflore
Cette étude surles espècesetleur répartition doit aboutiren2004 à la publication d'un
atlas desespèces du
Nord-Pas-de-Calais, soit
undesobjectifs
prioritaires ducentre.1.1.4.3. La
sauvegarde de la
biodiversité
Depuis son agrément de «Conservatoire Botanique National », le centre s'est donné
une nouvelle vocation: la protection des espèces végétales du Nord de la France, les plantes
rares et menacées en particulier. Il participe aussi à des programmes nationaux en collaboration avec les autres conservatoires agréés. Afin de remplir au mieux cette mission, les scientifiques deBailleul travaillent encollaboration directe avec de nombreuxorganismes
(Université d'Amiens, Lille et Rouen, Société Botanique du Nord de la France, Conservatoires...), ainsi qu'avec des botanistes correspondants. Ils constituent ainsi des
réseaux d'identification et de surveillance des plantes menacées grâce auxquels ils peuvent proposer des mesuresde
protection
etde gestion
pourconserver cesespèces dans leur milieu naturel.1.1.4.4. Laconservation in-situ etex-situ
Lesconservatoires botaniques nationauxontpour mission l'étudeet la localisation des
plantes sauvages ou menacées sur
leur territoire respectif afin
de les conserver par tous lesmoyens. La conservation in situ et la conservation ex situ font ainsi partie des activités majeuresduCRP/CBNB1.
La conservation in situ a pour objectif la protection et le maintien des plantes menacées dans leur milieu de vie naturel. A partir de la liste rouge régionale des espèces menacéesetenfonction des critères derareté,d'ampleur desmenacesetdu caractère indigène ou non des espèces, le conservatoire établit chaque année des priorités d'action. Ainsi, une
centaine deprogrammesont déjàpuêtre lancés depuis 1991.
La conservation ex situ a pour objectif la préservation des plantes menacées hors de
leur milieu naturel, et concerne les espèces les plus menacées de son territoire d'expertise. Elle sefaitendeuxétapes. Lapremière consisteen unerécolte de sauvegarde. Leprélèvement
s'effectue sur un maximum d'individus de la population. Après avoir été sélectionnées,
comptées, triées, les graines sont conservées au froid. La deuxième phase réside en un suivi de la viabilité des lots afin de les conserver au mieux et d'en maximiser la germination au momentvoulu, et enune approcheexpérimentale de la culture de ces plantes. Cette approche
est menée en général dans le jardin conservatoire, mais en cas d'échec, le recours au laboratoire etàla culture in vitrorestepossible.
1.1.4.5. L'herbier
Le Centre Régional de Phytosociologie (CRP) possède un herbier de près de 75000
planches. Constitué en
partie
parM.
GEHU
etalimenté
parles legs d'œuvres de botanistes, il
représente unedes plus
grandes
richesses du
centregrâce
auxinformations qu'il
apporte surla
localisation etl'histoire des plantes, mais aussipours'avérer êtreunevéritableréférencepour le chercheur. Il s'agit donc d'un outil à la fois historique et scientifique. Présenté sous forme deplanches cartonnées, une ouplusieurs plantes
y sontcollées
avecleur
nomd'espèce,
leur dateetlocalitéde cueillette.Depuis 1995 environ, le centre a entrepris untravail de restauration, de classement et
de compilation des planches etce
afin
d'obtenir
unseul herbier.
Cetravail
s'accompagne de la saisie informatique des étiquettes d'origine, venant ainsi compléter la base de données du centre.1.1.4.6. La formation etsensibilisation du
public
Une autre activité duCRP, et nonlamoindre, estla formation etla sensibilisation des
publics. En matière
d'enseignement,
des
cours sontassurés dans le
cadre de nombreux
diplômes spécialisés de
troisième cycle.
Le centreorganise également
toutel'année
desconférences, des stages, des expositions, des visites guidées du centre et de sesjardins, des excursions... Cesactivités répondent àune demandecroissante du publicetattirent aussi bien les associations que les enseignants, scolaires, botanistes amateurs... Enfin, une dizaine d'associations ayant leur siège à Bailleul {Fédération Internationale de Phytosociologie, FondationMarguerite YOURCENAR...) sontaussi hébergées parle centre. C'est parle biais deces dernièresque s'organisentunepartie des manifestations précédemment citées.
Ainsi, entre connaissance phytosociologique, expertise régionale, sauvegarde de la
biodiversité ouconservation, le centre combineà la fois la théorie et la pratique, la recherche etsesapplications.
1.1.5. Une activitéinternationale
Le centre de Bailleul a permis le développement d'un réseau international de
chercheurs oeuvrant dans le domaine de l'étude de la végétation, de la préservation des paysageset de la flore. Cetteactivité
internationale
s'exercedans
lecadre
:• d'échanges internationaux
avec des facultés et universités d'Europe (Madrid,
Rome, Bucarest,Alger... ) • de
voyages d'étude et de cessions de terrain pour les scientifiques de ces universités françaises etétrangères
• decolloques • de la
publication de troisrevuesbotaniques internationales éditées par lecentre :
❖ Les Documents Phytosociologiques: recueil de tous les travaux de
phytosociologie sigmatiste
❖ LesColloquesPhytosociologiques : recueil des communications exposées dans lecadre de colloques
❖ larevueBraun-Blanquetia: recueil detravauxgéobotaniques
1.2. La
bibliothèque
Lanouvellebibliothèqueducentre aété inaugurée le 29 octobre 1997. Uneimportante
donation de documents très précieux en 1994 avait nécessité la création d'un nouveau bâtiment pour abriter la collection. De nombreux partenaires publics et privés ont participé par leurs subventions à la construction
de
la bibliothèque prise en charge par la ville deBailleul, etàsonéquipementetinformatisation pris encharge, quantàeux, parlecentre.
1.2.1.
L'aménagement
de la bibliothèque
Construite sur deux niveaux de 240 mètres carrés chacun, la bibliothèqueest l'un des
plus grands bâtiments du centre, bâtiment construit dans le respect des normes de Haute Qualité Environnementale (HQE). Au rez-de-chaussée se trouvent l'accueil ainsi que la salle de lecture où sont menées les recherches bibliographiques grâce aux catalogues papier et informatisé et où les ouvrages peuvent être consultés. Le premier étage héberge les bureaux du documentaliste et celui des secrétaires documentalistes, ainsi qu'une salle de lecture
réservée àl'accueil des scientifiques dont les recherches exigentplusieurs jours de travail. Un lieud'hébergement est d'ailleurs prévu à l'effet des scientifiques étrangers le temps de leurs
investigations. Les documents sont stockés dans deux salles situées à chacun desniveaux.
2
Lemot« sigmatiste»vient dunomdel'institution« SIGMA»crééeparJosiasBRAUN-BLANQUET, voir
page 12.
1.2.2. Le
personnel
La bibliothèque compte 6 secrétaires documentalistes et un documentaliste. Les secrétaires s'occupent de l'accueil et de tout ce qui a trait à la chaîne de la documentation
depuis les commandes jusqu'au
stockage
desdocuments
en passant par leur traitement documentaire. Le documentaliste se consacre principalement à la gestion administrative et technique de la bibliothèque et à l'élaboration des produits documentaires. Les recherches bibliographiques font aussi partie de sontravail.
1.2.3. Les documents
Depuis sa création, le centre n'a cessé d'enrichir le fonds de sa bibliothèque. Celle-ci
possède aujourd'hui environ 10000 ouvrages
anciens
ou modernes sur la phytosociologie, laflore, l'écologie et les sciences apparentées (géographie, pédologie...), 40000 tirés à part et
articles, et plus de 700revues périodiquesenprovenancedumonde entier. A cela, il convient d'ajouter les quelques 75000
échantillons
d'herbier provenant des collections de différentschercheurs. Ainsi, cette bibliothèque unique dans l'hexagone est un des centres de
documentation les plus importantsd'Europe dansle domainede la végétationetde l'écologie végétale et il s'agit même selon le président de la Fédération Internationale de Phytosociologie du «centre le
plus important du
monde pour la quantité d'informations, de données réunies»3.Tous ces documents sont issus soit du CRP grâce à la documentation accumulée par M. et Mme GEHU, soit de nombreux dons, le plus important étant celui de la Station Internationale de Géobotanique Méditerranéenne et Alpine (SIGMA) en 1994. La station créée en 1930 par Josias BRAUN-BLANQUET, fondateur de la phytosociologie sigmatiste, rassemblait un fonds documentaire unique au monde de par sa diversité et sa richesse
scientifique. Abandonnée àla mort de soncréateur, safille léguatoutce qu'elle contenaitau centre. La bibliothèque s'enrichit dès lors de documents retraçant toute l'histoire de la
phytosociologie, des thèses
de doctorat, des livres
etfascicules,
des revues d'origines diverses...En 1999, le centre reçut également endépôt le fonds très riche de la bibliothèque de la SociétéBotanique de France. Ces documents font l'objet d'unclassementparticulier. Eneffet, alors que le fonds du
CRP/CBNB1
est conservé au rez-de-chaussée dans la même salle3
SALVADOR,Rivas-Martinez: L'undespluspuissantscentresdu monde.La voixduNord(hors série), 29
octobre 1997,n°16597,p.4
mais séparé de celui de la SIGMA, le fonds de la Société Botanique de France est stocké au
premier étage.
Aujourd'hui encore, le fonds documentaire de la bibliothèque s'enrichit sans cesse
grâce :
• aux dons, notamment des exemplaires des travaux de scientifiques
que la
bibliothèque aurait aidés dans leurs recherches ou des ouvrages utiles dont se
séparentdesparticuliers anonymes
• aux
échanges avec des organismes dans le monde entier
• aux commandes et abonnements : la bibliothèque souscrit à plus de 100
organismes éditeurs
• aux publications scientifiques
et aux données floristiques et phytosociologiques produites parles activités scientifiques ducentre
1.2.4. Le traitementmatériel du document
1.2.4.1. L'acquisition
A chaque acquisition, le nouveaudocument estconsigné sur uncahiersur lequel sont
indiqués son numéro d'entrée dans la bibliothèque, son auteur, son titre et sa date d'édition. La date d'entrée du document dans la bibliothèque, qui permet de suivre la régularité des
abonnements,n'apparaîtpas surle cahier. Unetracede sadate d'enregistrementestnéanmoins
conservéepar informatique.
1.2.4.2. L'équipement
Les documents sont conservés tels quels dans les salles de stockage, sans film
plastiquepour assurer leur protection. Leur identificationse fait non par uncode barre, mais par unecoteappelée «matricule» spécifique àla bibliothèque etqui comprend dans l'ordre :
• un code
catégorie : lettres et parfois chiffres qui indiquent la catégorie de
classement de l'ouvrage
• un numéro d'ordre : chiffres qui indiquent
le numéro d'ordre qu'il occupe par
rapport auxautresouvrages dans lamême catégorie
• un code article : il indique le numéro de volume pour un livre oula position d'un
article à l'intérieur d'unerevue
Ainsi, la cote FLO 295.1 signifie que le document est classé dans la catégorie
«flore », qu'il estle
295eme
desacatégorie etqu'il s'agit du premier volume.Cette cote estsituéesur la fiche du documentenquestion, sur satranche etsur sapage
detitre, etsurlacouverturedesrevuesetarticles.
1.2.4.3. Le catalogage
Les notices de document sont saisies sous Access. Réalisée par uninformaticienentre 1994 et 1998, cette application dite «Mediathek»devait servir àtermeà gérer des opérations documentaires comme le catalogage ou la recherche bibliographique. S'il est toujours possible d'yenregistrer des
descriptions bibliographiques
oudes
tableaux phytosociologiques,son développement est paralysé depuis le départ de l'informaticien. Les ouvrages y sont
décrits àl'aide de 27 champscomprenantà la fois desinformations classiques telsquele titre oula responsabilité intellectuelleetdes informations plus propresà labibliothèque dufait de la spécificité de son domaine, à savoir par exemple le taxon qui intègre pour chaque
organisme des données tels que l'embranchement, la classe, la famille ou l'espèce,
c'est-à-dire tout ce qui permet l'identification et la classification d'un organisme par rapport aux autres.
1.2.4.4. Lecatalogue de la
bibliothèque
Labibliothèque disposede deux catalogues, l'un informatisé etl'autremanuel.
• Lecatalogue informatisé
:
L'informatisation estencore en cours. Elle concerne àla fois le fonds documentaire à
l'origine ducentre,dont lesnouvelles acquisitions sont
informatisées
enpriorité, etle fondsdela SIGMA. Lefichier manuelrestedonc indispensablepour une recherchesurle fonds ancien. La recherche porte sur les ouvrages en général et sur les tableaux phytosociologiques en
particulier. Le« logiciel
documentaire
»utilisé
pourla recherche
estuneapplication
d'Access, celle là-même qui sert à la saisie des documents. Le nombre de champs de requête étantlimité, le recours à l'aide du personnel est souvent nécessaire lorsque la recherche s'avère
infructueuse, soit par faute de syntaxe dans la saisie, soit par manque de précision dans les résultats.
• Le
catalogue manuel :
Il est de loin le plus utilisé car il garantit un résultat plus complet. Il faut toutefois
préciser que l'accès aux
fiches
concernantle fonds de
la SIGMA estexclusivement
réservé aupersonnel de la BBPF. Les
recherches
peuventsefaire
:•
parauteurs
•
par régions administratives françaises: les fichiers auteurs sont classés en 22
régions plus lesDOM
TOM4
etensous-régionspourleNord-Pas-de-Calais•
parmatières : d'air àzone salée
•
partableaux phytosociologiques
•
par revues
•
parusuels (atlas, dictionnaires... )
•
parplantes
Les thèses sont aussi classées par auteur et les manuels de biologie végétale et de
vulgarisation se trouvent dans un fichier à part. Il est aussi possible de retrouver des auteurs pargrands pays : Asie, Amérique centrale...
Lesfichespapiercomportentles informationssuivantes :
• le nomde(s) auteur(s)
• lematricule del'ouvrage • ladate de
parution
• letitreetle soustitre
• d'autres informations tels le nombre de
pages,l'éditeur...
Les fichespapierdestableaux phytosociologiques indiquentquant à elles :
• lenom del'auteur
• le numéro dematricule correspondant
audocument où se trouveletableau
• l'emplacement dutableau dans l'ouvrage • lenom de l'alliancepourles fiches manuscrites Lesfiches informatisées, enfin, laissentapparaître :
• le numérode lacote
• lenom desclasse/ordre/alliance
Ainsi, l'informatisation partielle des ouvrages, la recherche bibliographique rendue
difficile par la limitation des champs de requête et le délai d'attente d'une réponse, souvent très long, font encore du catalogue papier l'outil de recherche privilégié des usagers de la
bibliothèque. Le fonds de la Société Botanique de France n'est encore qu'en cours d'énumération etn'estdoncpasconsultable pourle moment.
4
DOMTOM . DépartementsetTerritoires d'Outre-Mer
1.2.5. Letraitement intellectuel des documents
1.2.5.1. L'indexation
Les ouvrages de labibliothèque ne fontpas l'objet d'une indexation au sens strict du terme : niclassification,ni thésaurus, ni mêmemotsclésnesontutiliséspourle traitement des documents. Ces derniers sont classés, après analyse conceptuelle, par catégories, 39 autotal
depuis laclimatologie
jusqu'à
laphytosociologie. Ces classes
thématiques ontété établiespar le CRP et M. GEHU. Seul le fonds de la SIGMA possède en plus un système propre qui correspond àcelui deM.BRAUN-BLANQUET.1.2.5.2. L'accès auxdocuments
Des problèmes de conservation et de protection des ouvrages, pour certains très anciensou àexemplaireunique, empêchent le libreaccèsauxdocumentsparlesusagers de la
bibliothèque, ces derniers devant par conséquent passer par les secrétaires documentalistes.
Pour des raisons identiques, les ouvrages sont uniquement consultables sur place, le prêt est
quasimentinexistant. Seul le
personnel
ducentrefait
exception à larègleet peut emprunterledocument à condition que celui-ci ne sorte pas de l'enceinte du CRP. Dans ce cas etafin de
gardertrace du document,
la bibliothèque
a recours àunefiche
«fantôme
»indiquant la date del'emprunt, le nomde l'emprunteur etlacotedu livre. Ces même données sontaussi saisies par ordinateur. La bibliothèquedispose
eneffet d'une
base dedonnées
relationnelle, en relation avec Mediathek, qui fonctionne depuis deuxans : composée de deux tables, celle de l'identification des consultants et celle des emprunts et consultations, elle permet de savoir quel ouvrage aété emprunté ouconsulté par qui et àquelle date. Pour lespersonnes externes au centre, le recours aux photocopies reste possible, mais à raison d'un franc l'unité ; cette solution n'est en général envisageable que pour des articles oudes extraits de livre. Il s'agitcependantd'un système
pratique
pourles envois
àl'étranger
notamment.1.2.6.
L'inscription
Labibliothèque est ouverte àtous, sous réserve d'inscription préalable, tous les jours de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h 30, 16h30 le vendredi. L'espace réservé à la consultation
étant limité, il est conseillé de prendre rendez-vous. Le nouvel inscritest mis au courantpar
téléphone ou sur place de ses droits ainsi que
du
fonctionnement de la bibliothèque (modesd'accès aux documents...). Cette inscription est indispensable pour pouvoir consulter les
ouvrages.
CHAPITRE
II
LE
REPERTOIRE
II.l. Réflexions
préalables
II.1.1 Des sitesinternet pour
qui,
surquoi ?
Le projet de site internet sur
la bibliothèque
a été adopté l'année dernière, en 2000. Cette entreprise relevait d'une logiquede
communicationvers l'extérieur. L'objectif principal estdonc de faire connaître la BBPF et, parconséquent, la structure qui l'héberge. Le site, qui n'est pas encore en ligne, doit présenterla
bibliothèque
et son fonctionnement (informationspratiques), etproposerdes
services
commele sommaire des périodiques du mois
oul'envoi decopies, demande qui risque d'augmenter une
fois le
sitelancé.
S'adressanten priorité, par les domaines qu'elle traite, à des initiés, le fait de la mettre sur le réseau rendra possible la consultation du site par des néophytes : l'avantage de la circulation dans Internet est que ladiffusionestinstantanéeetinternationale.
Après entretien avec le documentaliste, il a été convenu que le répertoire devrait proposerdes liens vers des
sites
destinés à des initiés principalement
etrelatifs
àleurs
centres d'intérêt, à savoir la botanique, l'écologie végétale, la phytosociologie... Les sites de vulgarisation ououvertsàtous lespublics
nedevaient
cependantpasêtrenégligés. D'ailleurs, certains sites, tels ceux des conservatoires botaniques, s'adressent aussi bien aux expertsqu'aux profanes selon le type
d'information recherchée. Cette première détermination
du public cibleétait essentielle
avantde
commencer touteprospection puisqu'elle allait
déterminer à son tour la typologie et surtout le contenu des sites à faire figurer dans lerépertoire,comme ilsera vu par
la suite.
II.1.2. Lesliens vers d'autres sites
Ces liens feront partie de la rubrique « services» du site web de la bibliothèque. Un
questionnaire
réalisé
auprèsdes
scientifiques l'année précédente avait confirmé la pertinence
de la création d'un répertoire. Certains n'avaienten effetque très peu d'expérience de l'outil, d'autres rencontraientsouventdes difficultés lors de leurs recherches :• pertedetemps
• profusiond'informations rarementpertinentes • nécessité de faire letri
• difficulté àtrouverlebon motclé afind'obtenir les résultatsescomptés
Tous ces problèmes ne sont pas nouveaux : Internet se construit jour après jour, les
recherches sont souvent longues et n'aboutissent pas toujours. La difficulté majeure n'est pas
de trouver de l'information, mais detrouver labonne information, l'absence de normalisation surInternetrendantles résultatsparfois aléatoires.
L'intérêt durépertoire est donc d'offrir unaccès direct à l'information recherchée eten
un minimum de temps. Il propose des sites pertinents, évalués en fonction de critères
préétablis etclassés de la façon la
plus claire
et la plus explicite possible. Il a pour avantagede permettre un accès plus facile au web pour les non-initiés et un gain de temps non
négligeable pourtous. L'inconvénient de ce système est qu'il nécessite une mise àjour et un suivi «quotidiens » des sites. Il est impensable de présenter des liens morts ou des sites dont
la dernière mise à jour daterait trop : l'information évolue très vite surInternet, notamment dansles sciencesbiologiques oùcertaines donnéespeuventvite devenir périmées.
II.1.3.
Participation des
scientifiques
L'année précédente, la participation des scientifiques avait été sollicitée afin de déterminer les intérêts d'un site surlabibliothèque. Ce fut le cas cette année encore,mais les
objectifs étaient autres : il s'agissait de répondre au mieux à leurs attentes concernant le répertoire de sites internet. Leur collaboration était indispensable puisque cet outil s'adresse
en particulier à des initiés, et qu'eux-mêmes allaient en être les premiers utilisateurs et si je
puis dire les premiers testeurs. Unmini
questionnaire5
aainsi été réalisé afin de délimiter lesrecherches, à savoir quels types de sites devaient figurer dans les liens, sur quels thèmes,
présentés de quelle manière... Cette démarche devait non seulement permettre de cerner les besoins des initiés, mais devaitaussi constituerun support indispensable à l'élaboration de la grille d'analyse des sites internet, étape préalable à l'évaluation de ces derniers. Ces questionnaires ne comprennentque peu de questions, 7 autotal, et il s'agit d'entretiens
semi-directifs puisqu'ils comportent à la fois des questions fermées, mais aussi dans unemoindre
mesure des questions ouvertes. Parailleurs dans lecadre des premières questions, lapersonne
interrogée peut à tout moment préciser ses propos ou faire d'autres suggestions quant au contenu des sites ou à leur classement, à condition que cela ne dépasse pas le cadre du
questionnaire.
II.1.4. Résultats des
questionnaires
Sur l'ensemble des personnes travaillantau centre, 19 ontété interrogées, parmi elles 15 chargés de mission, soit presque la totalité, une stagiaire, deux emplois-jeunes et un
objecteur de conscience, tous ayant fait des études en biologie. En effet, la période de
5
Voirannexe 1 page87
réalisation du stage a empêché un entretien systématique avec l'ensemble des personnes intéressées : en plus des problèmes de départ en vacance, la période estivale favorise les
nombreux déplacements des chargés de mission sur le terrain. Par ailleurs, la réalisation des
entretiens aété regroupéesur unesemaine afin de pouvoircommencerauplus tôt le travail de
recherche des sites internet. Lesréponses données relativement proches en général n'ontpas rendu nécessaire l'interrogation de tous les scientifiques, la majorité d'entre eux ayant
exprimé des idéesetdesbesoins
similaires.
Ainsi :• Les différents types de sites proposés ont
reçu en général un accueil positif, bien quemoindre ence quiconcerne les banques d'image,les glossaires etdictionnaires
dont la bibliothèque semble assezfournie, ainsiqueles listes de discussion dont le contenuetlapertinencelaissent parfois sceptique.
• Les sujets proposés ont
presquetous rencontré l'unanimité, àl'exceptiondes cartes routières dont l'idée n'a été retenue que par un tiers des scientifiques dans la mesure où, pourbeaucoup, le centre estplutôt bien équipé dans ce domaine. Pour ce qui estde la météo, les avis sontpartagés. Ellepourraitcependantconstituerun
plus pour les prévisions sur plusieurs jours ainsi que pour les coefficients de
marée, permettant ainsi une meilleure planification desjournées sur leterrain. La
vulgarisation scientifique est apparue importante aux yeux de 14 personnes qui rappellent que certains sujets ne sont parfois traités qu'à travers des ouvrages de vulgarisation, et qu'elle peut aussi aider le CRP dans sa politique de communication : il est toujours intéressant de voir comment le problème de la
vulgarisation scientifiqueestabordé ailleurs. • Les critères de sélection qui priment
pour un site internet sont le plus souvent le
contenu, les sourcesde l'information, la facilité de navigation etla langue utilisée : en effet si tous sont conscients du fait que l'anglais constitue un détour
indispensable pour accéder à certaines informations, près de la moitié privilégie
nettement l'usage du français. Lavitesse de chargement des pagespeut serévéler un facteur discriminant pour deuxpersonnes interrogées sur trois, à moins que le
sitenesoitvraimentinstructif.
• L'idée du résumé a séduit
presque la totalité des personnes consultées, il en estde
même pour l'analyse critique, à condition que celle-ci reste purementtechnique : nombreux sontceux qui ontsoulevé la question de la pertinence etde l'objectivité
d'une analyse de contenu. Les propositions complémentaires restent relativement
peu nombreuses ; l'indication de la date de mise à jour ou du niveau de
spécialisationacependant été suggéréepar quelques scientifiques.
• Le meilleur classement qui puisse
se faire est le thématique, avec à l'intérieur pourquoi pas un classement typologique (revue scientifique...). Le contenu reste toutefois l'élémentmajeur, la formeétantsecondaire.
• Les organismes
et associations cités le plus souvent sont les conservatoires
botaniques nationaux, le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, les parcs et les
réservesnaturelles et autres organismesenrapportavec l'environnement.
• Enfin,
peu nombreux étant ceux qui possèdent un accès à Internet chez eux, et la
bibliothèque ne le proposantpas encore, la question 7 concernant des adresses de
sitesestrestéevide le plus souvent.
Il a été tenté, dans la mesure du possible, de satisfaire aux besoins des scientifiques. Une adaptationacependant été nécessaire parfois comme nous auronsl'occasion d'en reparler parla suite.
II.2. Elaboration de la
grille d'analyse
II.2.1.
Pourquoi
unegrille ?
Une fois le public ciblé prédéfini et les attentes et besoins des scientifiques cernés,
l'étape de réalisation de la grilled'analyse a puêtre entamée. De nombreux sites traitent dece
sujet qu'est l'évaluation des sites web, certains s'adressent à des publics spécifiques tels les enseignants ou les scolaires, d'autres restentbeaucoup plus généralistes. Quelques-uns de ces sites avaientdéjà été visitésaupréalable etunepremière grille, inspirée de différentes sources
existantes, avaient été élaborée. Cette grille aensuite été modifiée en fonction des réponses
apportées aux questionnaires. Les objectifs de cette grille correspondent parfaitement àceux
qu'en donnele site de«Prospection», à savoir: «
• déterminer des critères d'évaluation
précisetappropriés à Internet
• déterminer des critèresappropriés àla
naturedu site
• établir des éléments
qui facilitent les comparaisons des sites de mêmenature
»6
Ainsi, la grille doit constituer une aide lors de la comparaison et de la sélection des
différentssitesetlors de leurprésentation dans le répertoire : une foisunsite évalué, ilnedoit
6
Prospection. (Page consultée le5juin 2001). Grille d'évaluation d'unsite, [Enligne]. AdresseURL : http://www.prospection.qc.ca/reingenierie/pl.html
plus êtrenécessairede revenir dessus, la grille sesubstituant à lui. Parailleurscettetechnique
offre l'avantage de ne faire oublier aucun critère lors de l'évaluation, permettant ainsi une
analyse plus objective : tous les sites seront critiqués et étudiés à partir des mêmes critères. Cependant, il s'agit aussi d'un
inconvénient
dans la mesure où selon la nature du site ou lepublic visé, chacun des critères aura un
poids différent.
Ainsi, l'indication des sources serapeut-être plus superflue pour un amateur que pour un initié, alors que ce dernier risque
d'accorder moins d'importance au design ou aux images que le premier. La solution à ce
problèmepasseraparune adaptation du mode de notationetd'appréciationdes sites visités.
II.2.2.
Méthodologie
7 8
La grille d'analyse a été réalisée après visite de 5 sites dédiés entièrement ou
partiellement à l'évaluation des sites internet. Certains ont été consultés à titre indicatif
seulement, d'autres beaucouppluscomplets ontlargement inspiré l'élaboration définitivedela grille. Aucun cependant n'a présenté de critères entièrement transposables à mon analyse.
Ainsi, nombreux étaient ceux qui faisaient apparaître des critères d'accessibilité (présence danslesprincipauxrépertoiresetoutils de recherche, adresse intuitive,simpleetcourte...)non utiles dans notre cas dans la mesure où le but de ces évaluations étaient de réaliser un
répertoire de sites web : les internautes disposant déjà de l'adresse du site et ayantjuste à cliquer dessus ou sur son titre, l'accessibilité ne pouvait constituer pour eux un facteur discriminant. Par ailleurs, des désaccords ont puêtre remarqués quant à l'agencement ouà la hiérarchisation des différents critères. La grille définitive estdonc uneadaptation de diverses
sources.
En ce qui concerne la modalité de notation, plusieurs types de pratiques ont été
observés :
• unenote d'appréciation(de 1 à9, de 0 à 4... )pourchacun des critères proposés ou parensemble de critères
• une note basée sur un système de points attribués
pour chaque critère selon le
degré deperformance du site dans le domaine décrit (très bien, cinq points; bien, troispoints...)
• uneappréciationpourchaque critère : «Faible,Bien, Très bien »...
Le système de notes s'est révélé difficile à appliquer pour des raisons de subjectivité tout d'abord, mais surtout pour le fait que cela aurait nécessité l'adoption d'une grille telle
7
Voirannexe2 page90
8
Voirbibliographiepage 82
quelle,cequi était
impossible
pourles
raisons décritesauparavant. Ilesteneffetinconcevable d'adopter le système de notationd'une grille
touten mélangeant certains de ses critères avec d'autres issus d'autres grilles : la note finale n'aurait plus aucune signification. Enfin, la note aurait signifiéun poids identique des critères, etce quel que soit letype de site et son usagerpotentiel. Lesystème adopté adonc été celui de l'appréciation«Assezbien,Bien, Très bien»
qui pallie les
difficultés
évoquées etqui permet notamment uneestimation différente selon la formedu site, ses objectifs et son degré de spécialisation. Chaque évaluationsera suivie d'un avisglobal.11.23.
Explication des critères
Les troispremiers critères, à savoirl'identificationdu site, letyped'informations ou de services qu'il propose et les langues utilisées ne font pas l'objet d'une appréciation. Ils
permettentjuste de présenter les caractéristiques du site avant son évaluation. Ces propriétés
seront ensuite reprises dans le répertoire et serviront par ailleurs au classement des sites internet :
• Identification du site : les informations
qui apparaissent làsontcelles requisespour la présentation de tout site. La date d'évaluation est particulièrement importante
puisqu'une fois le site analysé, onnereviendra pas dessus qu'il soit sélectionné ou non. Cette date est donc primordiale à la fois pour celui qui visitera le site en
espéranty trouver certaines informations, mais aussi pour la personne chargée du suivi des sites et de leur mise à jour. La partie «sujet» demandera à être relativement détaillée, il ne devra pas y avoir de doute quant aux domaines
thématiques où classer tel outel site : ilest eneffet impossiblepourdes questions detemps derevenirsurles sitesanalysés pours'assurerdu sujet traité.
• Services proposés
: il s'agit ici d'opérerun premier classement typologique parmi l'ensemble des sites évalués. Les revues scientifiques par exemple constitueront une catégorie à elles seules dans la mesure où les sujets abordés y sont parfois
variés ou généralistes, et donc inclassables sous une rubrique précise. Cette
typologie permet aussi d'orienter l'évaluation et de donner aux différents critères une valeur différente : on sera ainsi plus indulgent par exemple sur la qualité des
images envers un site personnel qu'envers une revue scientifique ou une banque
• Langues
: la langue utilisée est très importante et se devra de figurer dans le répertoire des sites. Ce sera un facteur de choix pour beaucoup, le français étant généralementpréféré de
loin.
Lescritères suivantspeuventconstituer des critères desélection parmiles sites :
• Lavitesse de chargement
: nombreux sont les sites qui incluent ce critère dans la
navigation, il s'agit cependant d'une caractéristique essentielle qui mérite d'être
miseàpart dans la.mesure où c'est un des premiers éléments de jugement et de discrimination d'un site pourles usagers : un site long à charger est en général un sitesur lequel on ne reviendra pas. On estime à 15, parfois 20 secondes, le temps
maximum d'attente pour le chargement d'un site ou d'une page web, au-delà, l'internaute ira voir ailleurs leplus souvent. Une vitesse de chargement inférieure
ou égale à 5 secondes serajugée «très bien», entre 5 et 10 secondes «bien », entre 10 et 15 secondes«assezbien», au-delà, aucune case ne seracochée.
• La page
d'accueil : elle constitue unélément déterminant pourl'appréciation et la
réussite d'un site internet. Elle doit donner suffisamment d'informations pour
permettre au visiteur de se
rendre
compte du contenu du site et de sa viabilité.Ainsi,- certains renseignements devraient obligatoirement y figurer : la date de la dernière mise àjour en fait partie. «Le visiteur ne peut pas toujours deviner les mises à jour et revient plus facilement si elles lui sont indiquées. Pour qu'un visiteur prenne conscience des mises à jour réalisées sur un site, il fauteneffet []
que la date de mise à jour soit visible, quelle que soit l'information fournie ; cela
estpar ailleurs un élément déterminant de la crédibilité et de la confiance que le visiteur accordera au contenu d'un site »9. D'autres éléments sont plus aléatoires : alors que dans certainscas, lenomseul de l'organisme responsable suffitàdonner
légitimitéau contenu(ainsi lesite de
l'INRA10,
du Ministère de l'environnementet de l'aménagement du territoire...), dans d'autres cas, celui des pages personnelles parexemple,il estintéressant depouvoirconnaîtreexactementles objectifs du siteainsi que le nom et statut de l'institution ou de l'organisme qu'il représente ou
auquel il est associé. Les options offertes, à savoir les services et types
9
BOREL-CLAYEUX,FrançoiseetBENOIT, Anne. Leguide du webmarketing, 90clésetexemplespour
réussirsurInternet.Nouvelleprésentation2000.Paris:Dunod, 1999. XIII-361 pages.ISBN2-10-005394-9. p.270
10
INRA: InstitutNational de laRechercheAgronomique
d'informations disponibles sur le site (plus simplement, il s'agit de la table des
matières) sont un minimum : l'internaute doit savoir immédiatement si le site est
susceptible de contenirou non ce qui l'intéresse. «Unepage d'accueil doit donner envie de naviguer dans le site, aiguiller le mieux possible le visiteur vers les
rubriques et les chemins de navigation considérés commeprioritaires parl'éditeur du site»n. La page d'accueil permet ainsi de se faire unepremière opinion sur le sérieuxdusite avantmême d'accéderàl'information.
• La navigation: il s'agit là d'un critère très important, notamment pour des sites
étendus et avec plusieurs niveaux de profondeur, où le visiteur peut vite se sentir
perdu. Une bonne navigation à travers le site est aussi essentielle pour des personnes novices ou n'ayant que peu de pratique de l'outil Internet. Différents élémentsapparaissent ici :
❖ La longueur de la page : l'internaute se lasse vite lorsqu'il doit dérouler de
longuespages. Dans l'idéal, celles-cinedevraientpas dépasser trois longueurs d'écran.
❖ Lastructure : cetélémentest peut-être le plus utilepour assurer une navigation facile et efficace. La table des matières se doit en effet d'être structurée de
façon cohérente afin de faciliter la compréhension de l'organisation du site et, par conséquent, son appréhension. Un index doit donc être suffisamment
détaillé afin que l'internaute accède rapidement à l'information souhaitée, et suffisammentconcispour lui éviter de perdre dutemps dans la recherche de la bonne rubrique : l'usager doit pouvoir immédiatement décider de l'endroit où il va cliquer. «Une arborescence structurée permet au visiteur de se repérer
immédiatement. La définition d'axes principaux clairement identifiables lui
permet de prendre conscience des contours de l'espace du site et d'aller à
l'essentiel. Ainsi rassuré, il peut circuler dans le site pour découvrir
progressivement et plus méthodiquement les différentes rubriques et les
différents niveaux d'information et de services proposés
»12.
Il est également déconseillé de disposer l'index en divers endroits de lapage, dans le frame de11
BOREL-CLAYEUX, op.cit. p.210
12