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Comptes-rendus de thèses soutenues. "La relation partenariale sous l'angle de la confiance: De l'autonomisation à la capacitation"

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Academic year: 2021

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Revue Française de Socio-Economie, numéro 16, 2015 (à paraître).

Céline REMY

La relation partenariale sous l’angle de la confiance : de l’autonomisation à

la capacitation

Thèse en Sciences politiques et sociales, réalisée sous la direction de Jean-François ORIANNE et de François PICHAULT, Professeurs, Université de Liège, Belgique, soutenue le 15 avril 2014 à Liège. Jury composé de Jean-Michel BONVIN, Professeur, Haute école de travail social et de la santé, EESP de Lausanne (rapporteur) ; Abraham FRANSSEN, Professeur, Université Saint-Louis de Bruxelles ; Bruno FRÈRE, Chercheur qualifié du FNRS, Université de Liège/SciencesPo Paris ; Albert OGIEN, Chercheur qualifié du CNRS, EHESS de Paris.

Cette recherche porte sur les partenariats publics-privés (PPP) dans le champ de l’emploi et, plus précisément, sur la relation partenariale entre les services publics de l’emploi (SPE) et les opérateurs privés (marchands et non marchands) qui développent des projets d’accompagnement et de formation pour les demandeurs d’emploi. Son objectif était d’examiner les processus d’autonomisation (conçue comme passage d’un niveau interpersonnel de la confiance à un niveau systémique) et de capacitation (acquisition de capacités supplémentaires) d’un partenariat afin de comprendre les liens qui s’établissent entre ces deux processus et ce, en regard du « vécu » des acteurs et des « variables de contexte ».

Le premier chapitre situe notre recherche par rapport à la littérature sur les PPP. Nous y proposons un modèle original d’analyse de la relation partenariale fondé sur l’articulation de la théorie de la justification, de la sociologie de la confiance et de la théorie de la capacitation, où la confiance apparaît comme un outil d’analyse de la relation entre les parties-prenantes du partenariat.

Le deuxième chapitre est consacré à la méthodologie de recherche et aux enquêtes de terrains réalisées au sein de trois Services Publics de l’Emploi, deux en Belgique (Actiris à Bruxelles et le Forem en Wallonie) et un en Suisse (Office Cantonal pour l’Emploi à Genève). La description des données empiriques recueillies à partir d’un long travail d’observation des pratiques des acteurs et de la réalisation d’entretiens semi-directifs avec les agents des SPE et les prestataires met en lumière les gains heuristiques du recours à la démarche « abductive » qui a été privilégiée.

Le troisième chapitre explore la sélection des prestataires par les SPE. Nous nous centrons sur les débats entre les agents autour des dossiers critiques. L’analyse fait émerger les principaux registres de justification utilisés par les agents, ce qui nous permet d’établir une sorte de « cartographie cognitive » de leur manière de juger.

Le quatrième chapitre est centré sur la « vie des partenariats ». Il est découpé en trois grandes parties : le conventionnement ; le suivi des projets par les agents du SPE ; l’évaluation de ces projets. Notre analyse s’intéresse aux « épreuves » vécues par les parties-prenantes et à la manière dont elles sont résolues afin de comprendre la dynamique interne de la relation partenariale. Nous articulons cette analyse à une description des « formes logiques de la confiance » afin d’identifier les conditions d’autonomisation d’un partenariat.

Les chapitres cinq et six présentent l’analyse des « variables de contexte » et la comparaison internationale. Nous établissons comment les techniques de génération et de gestion du PPP ont, par des combinaisons spécifiques des variables qui les caractérisent, une influence sur le destin des partenariats. Contrairement à notre hypothèse initiale, selon laquelle les processus d’autonomisation et de capacitation se développent de façon simultanée, il apparaît que ceux-ci ne sont pas liés de façon automatique. La thèse montre en effet qu’ils peuvent être inversement proportionnels, au sens où un partenariat autonomisé peut être peu capacitant ou, à l’inverse, peu autonomisé et fortement capacitant pour les membres qui le composent.

Céline REMY, Chercheure associée au Centre de Recherche et d’Interventions Sociologies (CRIS), Université de Liège, et du Centre d'étude des capabilités dans les services sociaux et sanitaires (CESCAP), EESP de Lausanne, celineremy9@gmail.com

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