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Variabilité du spectre clinique des céphalées trigéminales autonomes: 2 cas illustratifs

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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INTRODUCTION

Parmi les céphalées trigéminales autonomes, le praticien connait les algies vasculaires de la face (AVF), l’hemicrania continua, l’hémicrânie paroxystique et le SUNCT. Il existe cependant une variabilité de spectre clinique qui mérite d’être connue et que nous illustrons ici par 2 cas.

OBSERVATIONS ET DISCUSSION

Observation n°1 : Le « cluster salivaire » existe-t-il ? Une patiente présentant depuis 20 ans des crises de gonflement unilatéral des glandes salivaires et de l’hémiface du même côté, extrêmement douloureuses, agitantes et pluriquotidiennes, sans qu’aucun diagnostic ne soit jamais posé, aboutit en consultation spécialisée des céphalées. Elle consulte pour l’apparition non concomitante d’un nouveau type de crises douloureuses périorbitaires, accompagnées de signes autonomes, remplissant les critères anamnestiques d’AVF (ICHD-III beta 2013). Une infiltration des deux nerfs grand occipital est pratiquée pour la soulager de ses AVF, et met un terme aux deux types de crises, alors qu’aucun traitement n’avait pu résoudre ses «

paroxysmes » salivaires. Elle récidive des crises de « cluster salivaire » 3 mois plus tard, et une nouvelle infiltration la rend à nouveau asymptomatique. La physiopathologie des AVF et de ces crises de « cluster salivaire » pourrait être commune, impliquant d’une part une

activation d’une boucle trigémino-vasculaire et d’autre part un défaut d’inhibition de voies nociceptives descendantes sur les noyaux salivaire supérieur et inférieur au sein du tronc cérébral.

Observation n°2. Une patiente consulte la clinique des céphalées en raison de douleurs périorbitaires évoluant de longue date, strictement latéralisées, et pour lesquelles la

neurologue retient le diagnostic l’AVF chronique. Les traitements préventifs habituellement prescrits dans cette pathologie ne fonctionnent guère chez elle. Lors des consultations suivantes, en examinant l’agenda des céphalées de la patiente, la neurologue constate une évolution vers une hémicrânie paroxystique, et enfin vers un SUNCT (Short-lasting Unilateral Neuralgiform headache attacks with Conjunctival injection and Tearing). Les crises sont en effet de plus en plus courtes, et donc plus fréquentes, et de nombreux épisodes surviennent au cours d’une consultation (l’une d’entre-elles est filmée). Cette patiente avait reçu par le passé de la carbamazepine, car à l’époque elle avait été erronément diagnostiquée comme névralgie du trijumeau, et n’avait pas du tout répondu au traitement. Un nouvel essai avec la

carbamazepine est cependant proposé vu l’évolution de la symptomatologie, rendant la patiente pratiquement asymptomatique. Ce cas clinique illustre bien la continuité de spectre entre ces 3 syndromes céphalalgiques que sont l’AVF, l’hémicrânie paroxystique et le SUNCT, qui a déjà été soulignée dans la littérature. Il démontre aussi que le fait de passer d’un syndrome à un autre peut engendrer une modification de réponse à un traitement donné, réputé inefficace dans une forme mais efficace dans une autre.

CONCLUSION

Nous montrons ici que les céphalées trigéminales autonomes peuvent avoir une présentation clinique très variée et parfois déroutante, d’où la nécessité de procéder voire de répéter des anamnèses détaillées afin de retenir les éléments pertinents permettant d’aboutir à un traitement salvateur pour le patient.

Auteur(s) :

DELPHINE MAGIS (1)

(1) UNITE DE RECHERCHE SUR LES CEPHALEES - SERVICE UNIVERSITAIRE DE NEUROLOGIE - CHR CITADELLE – LIEGE - BELGIQUE

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