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ARTheque - STEF - ENS Cachan | Alternance, apprentissage, qualification, comment ne pas s'y perdre ?

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Texte intégral

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AtTERNANC!E - APPRENTISSAGE- QUAUFIC!ATtON

CoMMENT NE. PAS

s'y

PERDRE. '

Synthèse par M. LETOURNEAU

"Se former en alternance, c'est vivre une double vie, avec un seul objectif: obtenir un diplôme ou une qualification pour préparer son entrée dans la vie professionneUe. Tour à tour, on s'assoit sur les bancs de l'école, puis on troque son cartable contre une blouse, un costume-cravate ou un tailleur, pour travaüler dans une entre-prise.

Près de 375 000 jeunes se forment actuellement sous contrat de travail en alternance, dont 211 000 en apprentissage. Mais attention : les panneaux pubücitaires alléchants vous incitant à empruntèl' telle ou telle voie de fontUJtion ne doivent pas vous engagèl' à signer les yeux fermés n'importe quel contrat. Votre intérêt est en jeu, avant mime celui de l'entreprise ou de l'organisme deformation. Si chacun s'accorde à dire qu'U s'agit bien de filières de formation à part entière, les jeunes et leurs parents nont pas toujours toutes les clefs en main pour faire leur choix. En apprentissage ou sous statut scolaire, le but est finalement le mime : améliorer son niveau de formation. S'infol'lllèr est une absolue nécessité, d'autant qu'U n'est pas toujours facile d'y voir clair. Confusion entre les modalités et finalités des différents contrats; diffwulté à identifrer les bons interlocuteurs; méfuznce -voire résistance -face à un mode de formation parfois considéré comme une forme d'exploitation des jeunes par les entreprises. Aux difficultés habituelles d'une décision d'orientation s'ajoutent les interrogations spécifiques sur ces contrats, qui troublent le paysage. L'éclaircir, tel est le but de ce supplément de « l'Etudiant », qui vous aidera à mieux comprendre les enjeux, les bénéfwes et le quotidien des formations en alternance. "

Tèl est l'éditorial du numéro spécial204- Janvier 1999 - de la revue l'ETUDIANT (Revue de l'Etudiant 27 rue du Chemin Vert 75543 PARIS) distribué gratuitement aux visiteurs dont je faisait partie, du Salon de l'Apprentissage et de l'Alternance, qui s'est tenu à Paris, les 14, 15, 16 Jv. 99 à La Villette.

Les réformes à venir ainsi que l'évolution des demandes des jeunes risques de bousculer notre paysage habituel de formation. Et pas nécessairement dans le sens espéré. n en va de la stabilité de fonctionnement de nos lycées : Budgets ; Nombre d'élèves ; Nombre de professeurs ; Nombre de postes ...

J'ai extrait de cette revue, par ailleurs bien faites et bien documentée, une partie (pédagogique) qui, je l'espère, permettra à tout à chacun de mieux connaître les méandres de ces formations autres que les forma-tions initiales.

NB : Toutes informations complémentaires sur 36 15 LETUDIANT Rubrique: Orientation.

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Quels

comATS

P

<<<<

le niveau monte

Plus âgés, mieux formés : le profil des jeunes intégrant une formation en alternance évolue au fil des années. La moitié des jeunes ayant signé un contrat d'apprentissage en 1997 avaient plus de 18 ans, contre un tiers voici sept ans : une progression due à l'éléva-tion du niveau de diplôme des jeunes entrant en appren-tissage,· qui ont parfois recours à cette formule après le bac. La majorité des jeunes apprentis possèdent

aujour-d'hui un niveau au moins égal au CAP, et le poids des entrées de niveau CAP continue de baisser. Les contrats de qualification suivent les mêmes tendances : les jeunes titulaires du bac signant un contrat de qualifica-tion sont aujourd'hui plus nombreux que les titulaires d'un CAP, et les entrées de jeunes ayant un bac + 2 représentent plus de 17 % du total ! Autre tendance marquante : le nombre de jeunes entrant en contrat de qualification avec un bac général augmente sensible-ment au détrisensible-ment des titulaires d'un bac technique ou professionnel, ou d'un brevet professionnel. Considérés au départ comme des contrats permettant une insertion professionnelle, les contrats de qualification concernent donc de plus en plus de jeunes ayant un niveau de for-mation assez élevé, mais auxquels il manque une expé-rience en entreprise. Enfin, accompagnant la hausse du

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niveau des fonnations préparées, les effectifs féminins augmentent plus particulièrement dans les formations supérieures.

lE COmiT

D'APPRENTISSAGE

- Objectü-Le contrat d'apprentissage est un contrat de travail particulier.

n

permet d'obtenir une qualifica-tion sancqualifica-tionnée par un diplôme professionnel ou tech-nologique, ou un titre d'ingénieur. L'apprenti est tenu de suivre en alternance une formation pratique dans l'entreprise et des enseignements dans un centre de for-mation d'apprentis (CFA) ou une section d'apprentis-sage en lycée professionnel.

-Public· visé -Jeunes ~ 16 à 25 ans (dès 15 ans s'ils sortent du premier cycle secondaire).

- Durée - Le contrat de travail est signé pour une pé-riode d'un à trois ans. Sa durée peut être prolongée, no-tamment après un échec à l'examen. Elle peut aussi être adaptée, pour tenir compte du niveau initial de compé-tence de l'apprenti. Par ailleurs, si le jeune souhaite ob-tenir plusieurs diplômes, il peut signer plusieurs con-trats à la suite, et notamment enchaîner un contrat de qualification après un contrat d'apprentissage.

- Calendrier -Le contrat doit être signé entre le 15 juin et le 15 novembre. C'est l'employeur qui inscrit le jeune dans un CF A Renseignez-vous à l'avance : beaucoup de CF A organisent des tests de sélection au printemps refusent d'inscrire un candidat s'il ne les a pas passés. - Formation théorique - Elle se déroule dans un CF A et est soumise au contrôle de l'Education nationale. La scolarité est gratuite, mais on peut exiger une participa- · tion financière pour l'achat de petit équipement indivi-duel. La durée minimale des cours est fixée à quatre cents heures par an. Pour les formations de niveau bac et plus, le temps de présence en CF A est de l'ordre de huit cents heures par an. L'apprenti est tenu de se pré-senter aux épreuves du diplôme.

- Suivi en entreprise -

n

est assuré par un maître d'ap-prentissage qui doit permettre à l'apprenti d'acquérir, dans l'entreprise et en liaison avec le CF A, certaines connaissances en termes de niveau et d'expérience pro-fessionnelle, indispensables à l'exercice d'un métier. - Rémunération - Le salaire, versé par l'employeur, est calculé en général en pourcentage du SMIC (de 25 à 93%, selon l'âge de l'apprenti et l'année d'exécution du

contrat). Après 21 ans, le jeune percevra un pourcen-tage du salaire mi:Qimal conventionnel correspondant au poste occupé, s'il est plus favorable.

Dans les litées

;a

La dénomination " fonnation en alternance " ne s'applique pas uniquement aux contrats de qualification ou d'apprentissage, qui sont des ci>ntrats de travail de type particulier signés avec une entrepraise et permettant de préparer un diplôme ou une qualification. Des formes d'alternance se pratiquent aussi dans les lycées profes-sionnels et technologiques, dans le cadre de la prépara- , tion aus diplômes de niveau V (CAP et BEP), niveau N

(Bac Pro), et niveau

rn

(BTS).

Ces formations comprennent des stages ou des

pé-riodes de formation en entreprise dont la durée diffère selon les diplômes préparés : elle est de 12 semaines en CAP, de 8 en BEP, de 16 à 24 en Bac Pro, de 10 en BTS. Le stagiaire reste sous statut scolaire : il est tou-jours sous la responsabilité du chef d'établissement,

même pendant le temps passé au sein de l'entreprise. Cette période fait 1' objet d'une convention, signée entre le chef d'établissement et le chef d'entreprise. L'élève ne perçoit pas de rémunération et n'a pas à chercher une entreprise d'accueil avant de s'inscrire dans un établisse-ment de formation. C'est seuleétablisse-ment dans le courant de l'année scolaire qu'il doit trouver un lieu de stage. Cette forme d'alternance sous statiu scolaire est donc tout à fait différente de celle qui lie un jeune à un employeur, mais il peut y avoir confusion, certains lycées professionnels ayant crée des sections d'apprentissage. Ces sections de-vraient concerner 1000 élèves à la rentrée prochaine. De plus, certains lycées ont signé une convention avec des CF A publics, qui leur permettent de proposer aux élèves des fonnations sous contrat d'apprentissage.

lE CONTIIIT DE QUIUFICIDOII

-Objectif-

n

s'agit aussi d'un contrat de travail parti-culier.

n

permet de préparer un diplôme technologique ou professionnel, mais également d'accéder à une

quali-fication reconnue par une branche professionnelle. Dans ce cas, le jeune n'obtient pas un diplôme d'Etat, mais un certificat.

-Public visé- Jeunes de 16 à 25 ans. - Durée - De six à vingt quatre mois.

- Calendrier - Le contrat peut débuter à tout moment de l'année, mais il se confonne souvent au calendrier scolaire.

- Formation théorique - Elle se déroule dans divers organismes de fonnation, publics ou privés, et même à l'université. Elle représente au minimum 25 % de la

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durée totale du contrat.

-Suivi en entreprise- ll est assuré par un tuteur. qui accueille et guide le jeune ..

- Rémunération - Le salaire minimum est calculé en pourcentage du SMIC (de 30% à 75 o/o, selon l'âge et l'ancienneté du contrat). Après 21 ans, le jeune perce-vra un pourcentage du salaire minimum conventionnel correspondant au poste occupé, s'il est plus favorable.

LECOHTRATD1DAPTAnON

Jusqu'alors assez peu utilisé, le contrat d'adapta-tion a rencontré en 1997 un succès très honorable, avec une hausse de 25 % par rapport à l'année précédente (56 300 contrats signés).

-Objectif- n·s'agit d'un contrat de travail à durée dé· terminée (voir ci-dessous

«

Durée ») ou indéterminée, destiné à faciliter l'embauche des jeunes.

-Public visé- Jeunes de 16 à 25 ans ayant accompli un cycle complet de première formation technologique, ou ayant une « formation générale

»

devant être

complé-tée.

- Durée - De six à douze mois, lorsqu'il s'agit d'un contrat à durée déterminée.

- Calendrier - A tout moment de l'année.

- Formation - La formation dure deux cents heures quand le contrat est à durée déterminée, et ne peut donc excéder douze mois quand il s'agit d'un contrat à durée indéterminée. Elle est assUrée par un organisme interne ou externe, ou par le service formation de l'entreprise. - Rémunération- Elle ne peut être inférieure au SMIC, et est au moins égale à 80 % de la rémunération conventionnelle de l'emploi occupé.

>>Exemple

1: Préparer un BTS ou lin DUT<<

Trente mille étudiants préparent un BTS ou un DUT sous contrat d'apprentissage ou de qualification. Pour former les commerciaux les gestionnaires ou les techniciens de production dont elles ont besoin, les en-treprises utilisent de plus en plus l'alternance, sous toutes ses formes. Entre 1996 et 1997, le nombre d'ap-prentis dans ces formations a augmenté de 30 %. A ce niveau d'études, le rythm.e est particulièrement diffi-cile à tenir. Les taux de réussite au diplôme sont donc globalement moins bons que ceux qu'enregistrent les filières

«

classiques )) . Par contre, l'insertion profession-nelle est excellente : près des deux tiers des diplômés trouvent un emploi à l'issue de leur formation.

BTS

Pour préparer un BTS en alternance, le contrat

de qualification est largement privilégié par rapport à l'apprentissage. EnvironS 300 apprentis étaient inscrits en première année à la rentrée 1996-1997 contre 106000 étudiants en formation scolaire « classique ». Pr.éparées dans des établissements publics et privés (les STS, sections de techniciens supérieurs), les 145

spé-cialités du BTS ne sont pas toutes accessibles en alter-nance. Les organismes de formation et les employeurs privilégient les formations commerciales (BTS action commerciale, force de vente), la comptabilité gestion et le secrétariat. Ainsi, près de 70 %des contrats de quali-fication signés pour la préparation de ce diplôme concernent .. des formations du tertiaire, do:Qt un tiers dans le domaine de la production (particulièrement la mécanique et l'électricité).

La préparation d'un BTS en alternance est ar-due. Le programme scolaire est le même que celui des jeunes e:t'l. formation initiale. Et les élèves doivent sou· vent trouver eux mêmes des entreprises, dans lesquelles on leur demande d'être opérationnels rapidement. De plus, les étudiants ayant déjà préparé un bac

profession-IPPBENnSSAGE

CAP ET BEP LES PLUS PRISES PAR LES BLEVES (Nombre d'élèves dans ces CAP et BEP Source : ministère de 1 'Éducation nationale

Chiffres : 1997-1998)

Coiffure : 15 075 Cuisine : 14 957

CAP

Vente relation clientèle: 13 321

Mécanique - Maintenance véhicules particuliers : 11 224

BEP

Hôtellerie- Restauration: 7 555

Maintenance véhicules automobiles : 4 404 Vente- Action marchande: 8 826

Alimentation : 4 219

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APnEtmSSAGE

BTS ET DUT LES PLUS PRISES PAR LES ELEVES (Nombre d'élèves dans ces BTS et DUT Source : ministère de l'Éducation nationale

Chiffres : 1997-1998)

BTS

Action commerciale : 2 576 Force de vente: 2 139 Assistant de direction : 1 812 Assistant de gestion de PMI : 1 696 Comptabilité-gestion : 1253

Maintenance industrielle : 1 165

DUT

Techniques de commercialisation : 1 440

Gestion des entreprises et des administrations-finances-comptabilité : 307

Génie mécanique et productique : 202

nel en alternance et poursuivant en BTS ont parfois de la peine à suivre, notamment en enseignement général. Ces données expliquent sans doute en partie les taux assez faibles de réussite au diplôme enregistrés par les candidats au BTS l'ayant préparé sous contrat de

quali-fication: un peu plus d'un sur deux (53%) obtiennent leur diplôme, contre près de 67% des élèves l'ayant pré-paré par la voie scolaire et l'apprentissage. Une

diffé-Ecrire pour

l'

APTEP lnfo ...

renee qui permet de modérer considérablement les soi-disant

«

100 % de réuSsite

»

annoncés par des orga-nismes de formation peu scrupuleux.

DUT

Les instituts universitaires de technologie (lUT) furent les premiers à s'intéresser à l'alternance à l'uni-versité. Mais les effectifs restent modestes : on comptait seulement 2 362 étudiant inscrits en DUT par appren-tissage en 1996-1997 pour 37 000 diplômes délivrés, comme pour les BTS, les DUT concernés sont essentiel-lement présents dans quelques domaines de formation : le commerce (un peu plus de 50 %, des apprentis d'IUT préparent un DUT techniques de commercialisation), la gestion (DUT gestion des entreprises et des administra-tions), et la production (DUT génie mécanique et pro-ductique, DUT génie électrique et informati'l?e indus-trielle). Très fortement représentée dans l'enseignement supérieur, la région ne-de-France concentre à elle seule près de 600 étudiants apprentis en IUT.

FORMADONS COMPLEMENTAIRES

Les entreprises recrutent des jeunes déjà titu-laires d'un BTS ou d'un DUT pour leur apporter, grâce à l'alternance, une formation courte et ciblée (par exemple, de conseiller commercial en assurance après un DUT techniques de commercialisation). Cette for-mule est celle qui donne les meilleurs résultats en termes d'insertion professionnelle. Ce qui est assez peu surprenant : l'alternance est utilisée par les employeurs comme un moyen de recruter et de former spécifique-ment à leurs métiers et, pour un coût modéré, des jeunes · déjà diplômés « Ce sont les titres homologués, préparés par· des jeunes de niveau fonnation supérieur, qui conduisent le plus souvent vers l'emploi, notaniment en contrat à durée indéterminée.», constate le ministère de l'Emploi et de la Solidarité. 0 M.L.

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