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Infections sexuellement transmissibles et contraception : que savent les étudiants de l'université de Caen ?

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Academic year: 2021

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(1)

HAL Id: dumas-03166377

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03166377

Submitted on 11 Mar 2021

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Infections sexuellement transmissibles et contraception :

que savent les étudiants de l’université de Caen ?

Leslie Kouam Youogo

To cite this version:

Leslie Kouam Youogo. Infections sexuellement transmissibles et contraception : que savent les étudi-ants de l’université de Caen ?. Médecine humaine et pathologie. 2020. �dumas-03166377�

(2)

UNIVERSITÉ de CAEN NORMANDIE ---

UFR SANTÉ

Année 2019/2020

THÈSE POUR L’OBTENTION

DU GRADE DE DOCTEUR EN MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquement le : 28 septembre 2020

Par

Mme KOUAM YOUOGO Leslie Michèle-Ange. Né (e) le 03 novembre 1991 à Foumban (Cameroun)

:

Infections sexuellement transmissibles et contraception : que savent les étudiants de l’université de Caen ?

Président : Monsieur le Professeur LE COUTOUR Xavier

Membres : Monsieur le Professeur LAUNOY Guy

Madame le Professeur SCHUMANN-BARD Pascale Monsieur le Docteur MORELLO Remy

(3)

U N I V E R S I T É D E C A E N · N O R M A N D I E

U F R S A N T É - F A C U L T E D E M E D E C I N E

Année Universitaire 2019/2020 Doyen

Professeur Emmanuel TOUZÉ

Assesseurs

Professeur Paul MILLIEZ (pédagogie) Professeur Guy LAUNOY (recherche)

Professeur Sonia DOLLFUS & Professeur Evelyne EMERY (3ème cycle)

Directrice administrative Madame Sarah CHEMTOB

PROFESSEURS DES UNIVERSITÉS - PRATICIENS HOSPITALIERS

M. AGOSTINI Denis Biophysique et médecine nucléaire

M. AIDE Nicolas Biophysique et médecine nucléaire

M. ALLOUCHE Stéphane Biochimie et biologie moléculaire

M. ALVES Arnaud Chirurgie digestive

M. AOUBA Achille Médecine interne

M. BABIN Emmanuel Oto-Rhino-Laryngologie

M. BÉNATEAU Hervé Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie

M. BENOIST Guillaume Gynécologie - Obstétrique

M. BERGER Ludovic Chirurgie vasculaire

M. BERGOT Emmanuel Pneumologie

M. BIBEAU Frédéric Anatomie et cytologie pathologique

Mme BRAZO Perrine Psychiatrie d’adultes

M. BROUARD Jacques Pédiatrie

M. BUSTANY Pierre Pharmacologie

Mme CHAPON Françoise Histologie, Embryologie

Mme CLIN-GODARD Bénédicte Médecine et santé au travail

M. DAMAJ Ghandi Laurent Hématologie

M. DAO Manh Thông Hépatologie-Gastro-Entérologie

M. DAMAJ Ghandi Laurent Hématologie

M. DEFER Gilles Neurologie

M. DELAMILLIEURE Pascal Psychiatrie d’adultes

M. DENISE Pierre Physiologie

Mme DOLLFUS Sonia Psychiatrie d'adultes

M. DREYFUS Michel Gynécologie - Obstétrique

(4)

Mme ÉMERY Evelyne Neurochirurgie

M. ESMAIL-BEYGUI Farzin Cardiologie

Mme FAUVET Raffaèle Gynécologie – Obstétrique

M. FISCHER Marc-Olivier Anesthésiologie et réanimation

M. GÉRARD Jean-Louis Anesthésiologie et réanimation

M. GUILLOIS Bernard Pédiatrie

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prévention

M. HABRAND Jean-Louis Cancérologie option Radiothérapie

M. HAMON Martial Cardiologie

Mme HAMON Michèle Radiologie et imagerie médicale

M. HANOUZ Jean-Luc Anesthésie et réa. médecine

péri-opératoire

M. HULET Christophe Chirurgie orthopédique et traumatologique

M. ICARD Philippe Chirurgie thoracique et cardio-vasculaire

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Mme JOLY-LOBBEDEZ Florence Cancérologie

M. JOUBERT Michael Endocrinologie

M. LAUNOY Guy Epidémiologie, économie de la santé et

prévention

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Mme LE MAUFF Brigitte Immunologie

M. LOBBEDEZ Thierry Néphrologie

M. LUBRANO Jean Chirurgie viscérale et digestive

M. MAHE Marc-André Cancérologie

M. MANRIQUE Alain Biophysique et médecine nucléaire

M. MARCÉLLI Christian Rhumatologie

M. MARTINAUD Olivier Neurologie

M. MAUREL Jean Chirurgie générale

M. MILLIEZ Paul Cardiologie

M. MOREAU Sylvain Anatomie/Oto-Rhino-Laryngologie

M. MOUTEL Grégoire Médecine légale et droit de la santé

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M. PARIENTI Jean-Jacques Biostatistiques, info. médicale et tech. de communication

M. PELAGE Jean-Pierre Radiologie et imagerie médicale

(5)

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Mme RAT Anne-Christine Rhumatologie

M. RAVASSE Philippe Chirurgie infantile

M. REPESSE Yohann Hématologie

M. REZNIK Yves Endocrinologie

M. ROD Julien Chirurgie infantile

M. ROUPIE Eric Médecine d’urgence

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M. TILLOU Xavier Urologie

M. TOUZÉ Emmanuel Neurologie

M. TROUSSARD Xavier Hématologie

Mme VABRET Astrid Bactériologie - Virologie

M. VERDON Renaud Maladies infectieuses

Mme VERNEUIL Laurence Dermatologie

M. VIVIEN Denis Biologie cellulaire

PROFESSEURS ASSOCIÉS DES UNIVERSITÉS A MI-TEMPS

M. DE LA SAYETTE Vincent Neurologie

Mme DOMPMARTIN-BLANCHÈRE Anne Dermatologie

M. GUILLAUME Cyril Médecine palliative

M. LE BAS François Médecine Générale

M. SABATIER Rémi Cardiologie

PRCE

Mme LELEU Solveig Anglais

PROFESSEURS EMERITES

M. HURAULT de LIGNY Bruno Néphrologie

Mme KOTTLER Marie-Laure Biochimie et biologie moléculaire

M. LE COUTOUR Xavier Epidémiologie, économie de la santé et

prévention

M. LEPORRIER Michel Hématologie

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U N I V E R S I T É D E C A E N · N O R M A N D I E

U F R S A N T É - F A C U L T E D E M E D E C I N E

Année Universitaire 2019/2020 Doyen

Professeur Emmanuel TOUZÉ

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Professeur Sonia DOLLFUS & Professeur Evelyne EMERY (3ème cycle)

Directrice administrative Madame Sarah CHEMTOB

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITÉS - PRATICIENS HOSPITALIERS

M. ALEXANDRE Joachim Pharmacologie clinique

Mme BENHAÏM Annie Biologie cellulaire

M. BESNARD Stéphane Physiologie

Mme BONHOMME Julie Parasitologie et mycologie

M. BOUVIER Nicolas Néphrologie

M. COULBAULT Laurent Biochimie et Biologie moléculaire

M. CREVEUIL Christian Biostatistiques, info. médicale et tech. de communication

M. DE BOYSSON Hubert Médecine interne

Mme DINA Julia Bactériologie - Virologie

Mme DUPONT Claire Pédiatrie

M. ÉTARD Olivier Physiologie

M. GABEREL Thomas Neurochirurgie

M. GRUCHY Nicolas Génétique

M. GUÉNOLÉ Fabian Pédopsychiatrie

M. HITIER Martin Anatomie - ORL Chirurgie Cervico-faciale

M. ISNARD Christophe Bactériologie Virologie

M. JUSTET Aurélien Pneumologie

Mme KRIEGER Sophie Pharmacie

M. LEGALLOIS Damien Cardiologie

Mme LELONG-BOULOUARD Véronique Pharmacologie fondamentale

Mme LEVALLET Guénaëlle Cytologie et Histologie

M. MITTRE Hervé Biologie cellulaire

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M. TOUTIRAIS Olivier Immunologie

M. VEYSSIERE Alexis Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie

MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIÉS DES UNIVERSITÉS A MI-TEMPS

Mme ABBATE-LERAY Pascale Médecine générale

M. COUETTE Pierre-André Médecine générale

Mme NOEL DE JAEGHER Sophie Médecine générale

M. PITHON Anni Médecine générale

M. SAINMONT Nicolas Médecine générale

Mme SCHONBRODT Laure Médecine générale

MAITRES DE CONFERENCES EMERITES

Mme DEBRUYNE Danièle Pharmacologie fondamentale

Mme DERLON-BOREL Annie Hématologie

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Remerciements

A monsieur le professeur Xavier LE COUTOUR mon directeur de thèse et président du jury, Je vous remercie d’avoir accepté d’être mon directeur de thèse ; pour votre disponibilité et votre encadrement tout au long de ce travail ; vous m’avez également accueillie et permis d’intégrer cette spécialité qu’est la santé publique et je vous en suis reconnaissante.

A monsieur le professeur Guy LAUNOY, membre du jury,

Je tiens à vous remercier de vous être rendu disponible et d’avoir accepté de juger mon travail ; votre présence m’honore.

A madame le professeur Pascale SCHUMANN-BARD membre du jury,

Je vous remercie sincèrement d’avoir accepté d’être là aujourd’hui ; recevez ma gratitude et mon respect.

A monsieur le docteur Remy MORELLO membre du jury,

Je ne saurais vous exprimer ma gratitude ; vous m’avez accueillie dans votre service et durant ces mois passés votre aide dans le processus de réalisation de ce travail a été très précieuse ; recevez mes remerciements et ma reconnaissance.

A Romain, Alexandra mes co internes et amis ainsi qu’aux deux étudiants de la faculté de chimie qui ont bien voulu tester mon questionnaire avant sa mise en ligne. Je vous remercie pour votre aide.

Aux étudiants qui ont répondus au questionnaire merci d’avoir participé

A Lucy, pour ton aide, le temps libre pris pour m’aider dans la réalisation de ce travail et ce avec plaisir je te remercie grandement.

Merci à toi Damiano pour ton aide incommensurable durant toute cette période où je préparais ma thèse ; ton aide a été précieuse.

(9)

Je remercie tous mes Co internes pour leur accueil au sein du groupe ; leur disponibilité et présence en cas de besoin

Je remercie mes parents ; mes frères et sœur qui ont toujours été présents malgré la distance ; vos mots de soutien et de réconfort pendant les moments de relâchement m’ont beaucoup aidé

Un merci particulier au docteur Agnès BAZIN une femme au grand cœur qui n’a jamais hésité à prendre de son temps afin de me guider, m’orienter me motiver et me conseiller.

(10)

Abréviations

ALL : Arts-lettres-langues

ARS : Agence Régionale de Santé

BAPU : Bureau d’aide psychologique universitaire CDAG : Centres de dépistages anonymes et gratuits

CDAPH : Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées CeGIDD : Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic

CIDDIST : Consultations d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles

CHU : Centre Hospitalier Universitaire

CLERS : Comité locale d’éthique pour la recherche en santé CPEF : Centre de planification et d’éducation familial DEG : Droit-économie-gestion

DIU : Dispositif intra utérin DOM : Départements d’outre-mer EFS : Etablissement Français du Sang HAS : Haute Autorité de Santé

HPST : Hôpital, patients, santé, territoires HPV : Human papillomavirus

HSH : Homme ayant des rapports sexuels avec un homme HSV : Human simplex virus

IFOP : Institut français d'opinion publique IGAS : Inspection générale des affaires sociales INED : Institut national d'études démographiques

INPES : Institut national de prévention et d'éducation pour la santé INSERM : Institut national de la santé et de la recherche médicale IST : Infection sexuellement transmissible

IUT : Institut Universitaire de Technologie IVG : Interruption volontaire de grossesse

KABP: Knowledge, attitudes, beliefs and practices LGV : Lymphogranulomatose vénérienne

LMDE : La mutuelle des étudiants OMS : Organisation de la santé

PMI : Protection maternelle et infantile PrEP : Prophylaxie préexposition

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PRES : Pôle de recherche et d’enseignement supérieur SHS : Sciences humaines et sociales

SIUMPPS : Service inter universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé SMEREP : Société mutualiste régionale

STS : Sciences-technologie-santé

SUMPPS : Service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé TROD : Test Rapide d'Orientation Diagnostique

UFR : Unité de formation et de recherche

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Tableaux

Tableau 1 : Caractéristiques sociodémographiques et générales de l’échantillon

Tableau 2 : Nombre moyen d’IST connues par les étudiants sur un total de 9 selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé

Tableau 3 : Notes moyennes relatives à la connaissance des modes de transmission des IST sur un total de 7 selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé

Tableau 4 : Connaissances des moyens de protection contre les IST selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé.

Tableau 5 : Connaissance du préservatif féminin selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé. Tableau 6 : Notes moyennes relatives à la connaissance de l’utilisation du préservatif sur un total 7 selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé

Tableau 7 : Connaissance du délai de consultation après un rapport sexuel non protégé selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé.

Tableau 8 : Taux moyens de bonnes réponses relatifs aux questions générales sur les IST selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé.

Tableau 9 : Connaissance de structure(s) où effectuer un dépistage du VIH/SIDA selon l’âge, le sexe, au niveau d’étude, au domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et au niveau d’information estimé.

Tableau 11 : Notes moyennes relatives à la connaissance des différents moyens de contraception sur un total de 11 selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé

Tableau 12 : Taux moyens de bonnes réponses relatifs aux généralités sur la contraception selon l’âge, le sexe, le niveau d’étude, le domaine d’étude, avoir bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité et le niveau d’information estimé.

(13)

Figures

Figure 1 : organisation de la surveillance des infections sexuellement transmissibles en France Figure 2 : évolution du nombre de cas de syphilis récente selon l’orientation sexuelle, réseau RésIST, France 2000-2018

Figure 3 : Évolution du nombre d’infections uro-génitales à Chlamydia, réseau Rénachla, France, 2000-2015.

Figure 4 : évolution du nombre de cas de gonococcies selon l’orientation sexuelle, réseau RésIST, France 2004-2018.

Figure 5 : Nombre de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale et taux de sérologies positives pour mille, France, 2010-2017. Source LaboVIH 2017, Santé publique France. Figure 6 : méthode de contraception les plus utilisées dans le monde.

Figure 7 : méthodes de contraception utilisées en France en 2010 selon les âges des femmes. Figure 8 : Diagramme de flux de l’échantillon étudié

Figure 9 : Sentiment d’information des étudiants sur les IST. A : sentiment d’information ; B : niveau d’information évalué sur une échelle de 1 à 5

Figure 10 : Les sources d’information des étudiants sur les IST Figure 11 : Les IST citées par les étudiants

Figure 12 : Connaissance des modes de transmission des IST Figure 13 : Connaissance des moyens de protection contre les IST Figure 14 : Connaissance de l’utilisation du préservatif

Figure 15 : Quand consulter après un rapport sexuel non protégé

Figure 16 : Connaissance de structures où effectuer un test de dépistage

Figure 17 : Sentiment d’information des étudiants vis-à-vis de la contraception. A : sentiment d’information ; B : niveau d’information évalué sur une échelle de 1 à 5.

Figure 18 : Les sources d’information des étudiants au sujet de la contraception

Figure 19 : Connaissance des personnes/structures à qui s’adresser pour avoir une contraception Figure 20 : Les moyens de contraception cités par les étudiants

(14)

Sommaire

Introduction ... 1

Contexte de l’étude ... 2

I. Les infections sexuellement transmissibles ... 2

A. La syphilis... 3

B. Infections uro-génitales à chlamydia ... 4

C. La gonococcie ... 5

D. Le VIH/SIDA ... 6

II. Généralités sur la contraception ... 7

A. L’histoire de la contraception ... 7

1. Au niveau mondial ... 7

2. En France ... 9

III. Information des jeunes au sujet de la contraception et des infections sexuellement transmissibles et actions de prévention ... 10

A. Les centres de santé universitaires/ SUMPPS/ SIUMPPS ... 11

B. Les CPEF ... 13

C. Les CeGIDD ... 13

D. Les Autres structures/sources d’information ... 14

1. Les cabinets de médecine générale et les cabinets de gynécologie ...14

2. Les établissements scolaires ...14

3. Les sites internet ...15

4. L’entourage ...15

5. Les campagnes d’information ...15

La problématique ... 16 Objectifs ... 17 A. Objectif principal ... 17 B. Objectifs secondaires ... 17 Matériels et méthodes ... 18 A. Population d’étude ... 18 B. Données recueillies ... 18 C. Notre échantillon ... 18 D. Analyse statistique ... 19 E. Autorisations et éthique ... 20

(15)

Résultats ... 21

A. Caractéristiques sociodémographiques et générales de l’échantillon ... 22

B. Le sentiment d’information des étudiants vis-à-vis des IST ... 22

C. Les sources d’informations sur les IST ... 23

D. Les connaissances sur les IST ... 24

E. Le sentiment d’information des étudiants vis-à-vis de la contraception ... 37

F. Les sources d’information sur la contraception ... 38

G. Les connaissances sur la contraception ... 39

Discussion ... 44

A. Les forces et les limites de notre étude ... 44

1. Les forces ...44

2. Les limites ...44

B. Les IST ... 45

1. Connaissances sur les IST ...46

2. Autour du préservatif ...47

3. Le dépistage ...47

C. La contraception ... 48

1. Connaissances sur la pilule ...49

2. Les nouveaux moyens de contraception ...50

3. Connaissances sur le stérilet ...50

4. Connaissances sur la contraception d’urgence ...51

D. Les facteurs qui influencent les connaissances ... 52

1. Variation selon l’âge ...52

2. Variation selon le sexe...53

3. Variation selon le niveau d’étude...54

4. Variation selon le domaine d’étude ...54

5. Variation selon le fait d’avoir bénéficié de séances d’éducation à la sexualité ...54

E. Les perspectives ... 55

Conclusion ... 57

Bibliographie ... 58

(16)

1

Introduction

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la santé sexuelle est un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence [1].

Autrefois, l’entrée dans la sexualité était liée au mariage en particulier pour les femmes : le premier rapport sexuel elles l’avaient avec leur mari ou l’homme qu’elles allaient épouser. On assiste ensuite dans les années 1960-1970 à une évolution caractérisée par un détachement progressif entre l’entrée dans la sexualité et la vie conjugale avec dorénavant un premier partenaire sexuel qui ne devient que très rarement le premier conjoint ; à ce jour, l’âge du premier rapport sexuel se situe entre 17 et 18 ans [2].

Les étudiants, composée en majeure partie de personnes âgées de 18 à 25 ans et représentant une population assez hétérogène du fait de la diversité des filières, orientation sexuelle, lieu de résidence…, ont été décrits par le Haut Conseil de Santé Publique comme étant une population se caractérisant par un bon état de santé avec en revanche une fréquence élevée de comportements dits à « risque » [3]. La spontanéité, les conduites d’essai, la prise de risque et l’instabilité représentent des « normes de comportements » propres à l’adolescence qui peuvent être à la base de problèmes de santé liés à la sexualité. Du fait de leur activité sexuelle « précoce », les jeunes sont communément associés à des comportements à risque [4] représentés par :

 Des rapports sexuels non protégés (sans aucun moyen de protection tel que le préservatif ou sans contraception) pouvant avoir des conséquences telles que des IST y compris le VIH/SIDA, les grossesses non désirées conduisant aux IVG ou à des accouchements chez des filles très jeunes.

 Le multi partenariat sexuel qui correspond au fait d’avoir connu au moins deux partenaires dans l’année écoulée.

 La consommation de substances psychoactives (drogue, alcool, certains médicaments…) pouvant entrainer des rapports non consentis/non protégés.

Notre intérêt pour la question est né du constat de l’augmentation des comportements à risques chez les étudiants et notre étude cherche donc à savoir si ces derniers sont suffisamment informés quant aux conséquences associées à ces comportements notamment sur les IST et les grossesses « non prévues ».

(17)

2

Contexte de l’étude

I. Les infections sexuellement transmissibles

Les IST sont des infections causées par des virus, bactéries, parasites ; on en dénombre une trentaine mais la grande majorité de l’incidence des IST est liée à 8 agents pathogènes à l’origine de 8 maladies identifiées : la chlamydiose, la syphilis, la gonorrhée, la trichomonase l’hépatite B, le VIH/SIDA, les condylomes génitaux, l’herpès génital. Les 4 premières sont curables [5].

Les IST se transmettent principalement par contact muqueux après un rapport sexuel vaginal, anal ou oral non protégé [6]. La caractéristique principale de la plupart d’entre elles est le caractère asymptomatique et même lorsque les signes cliniques sont présents, (éruption cutanée, écoulement par la verge, le vagin ou encore l’anus, brulures mictionnelles, ulcérations génitales, adénopathies, prurit…) ils sont peu spécifiques [7]. Elles constituent un problème majeur de santé publique lié à leur transmissibilité, leur fréquence et les répercussions qu’elles peuvent avoir sur la santé reproductive et sexuelle (douleurs pelviennes chroniques, infections génitales hautes, infertilité…) [8].

Selon un rapport de l’OMS, chaque année, 357 millions de personnes contractent l’une des IST suivantes : chlamydiose (131 millions), gonorrhée (78 millions), syphilis (5,6 millions) et trichomonase (143 millions). En outre, plus de 500 millions de personnes vivraient avec une infection par l’herpès simplex virus (HSV) et plus de 290 millions de femmes ont une infection à human papillomavirus (HPV), l’une des IST les plus courantes favorisant le cancer du col utérin [5].

En France, depuis l’année 2000, les IST « classiques » (syphilis, chancre mou, gonococcie, LGV1) ne font plus parti des maladies à déclaration obligatoire du fait de la faible exhaustivité et représentativité [9]. De ce fait, la surveillance épidémiologique de ces IST repose sur des réseaux volontaires de surveillance constitués de cliniciens (RésIST pour la surveillance des gonococcies et des syphilis précoces c’est-à-dire datant de moins d’un an et correspondant aux stades primaire, secondaire ou latente précoce) et de laboratoires (Rénago pour les gonococcies et les résistances du gonocoque aux antibiotiques et Rénachla pour les infections à chlamydia et le réseau LGV coordonné par le centre national de recherche pour les chlamydiae). Le recueil des données (démographiques, cliniques, biologiques et comportementales) se fait sur différents lieux de

(18)

3

diagnostic (CeGIDD2, consultations hospitalières de dermatologie, de maladies infectieuses ou de médecine interne, cabinets de médecine libérale…) [Figure 1].

Figure 1 : organisation de la surveillance des infections sexuellement transmissibles en France. Source INVS 2015.

Ces données, bien que permettant de suivre l’évolution en ce qui concerne l’incidence et la prévalence des IST, ne sont pas exhaustives car elles ne prennent pas suffisamment en compte les tableaux asymptomatiques d’une part, et dépendent de la participation volontaire des professionnels d’autre part.

A.

La syphilis

Dans les années 1990, la syphilis avait quasiment disparu mais, courant 2000, nous avons assisté à une résurgence de celle-ci. Selon les données du réseau RésIST entre les années 2000 et 2010, on peut voir une augmentation rapide des cas de syphilis récente au cours des premières années jusqu’à une certaine stabilité entre 2008 et 2010 [10]. Cette augmentation pourrait être liée à une augmentation au fil des ans des sites participants au recueil des données. La stabilité relative est observée quelle que soit l'orientation sexuelle et le sexe ; les femmes ayant la syphilis sont plus jeunes que les hommes : âge médian de 26 ans contre 37 ans en 2010.

Entre 2013 et 2015 on note une augmentation de 56% des cas de syphilis chez les hommes ayant des rapports sexuels avec un homme (HSH). Chez les hétérosexuels, malgré un taux plus faible, on note une augmentation des cas : 85% en plus chez les femmes et 75% chez les hommes [11].

2 Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic des infections par le virus de l’immunodéficience

(19)

4

Selon les dernières données qui sont celles de 2018, le nombre de dépistage sur le territoire national a augmenté par rapport à 2016 (+11%) avec en association une baisse du nombre de cas déclarés chez les HSH et les hommes hétérosexuels ; en revanche, on note une augmentation du nombre de cas chez les femmes surtout dans les DOM [12]. Même si on note une baisse du nombre de cas chez les HSH, ils restent la population la plus touchée (93% des hommes sont atteints dont 79% sont des HSH) [Figure 2] ; quelle que soit l’orientation sexuelle, 20-29 ans représente la tranche d’âge principalement concernée.

Figure 2 : évolution du nombre de cas de syphilis récente selon l’orientation sexuelle, réseau RésIST, France 2000-2018

B.

Infections uro-génitales à chlamydia

L’infection à chlamydia représente l’IST bactérienne la plus fréquente dans les pays industrialisés. La surveillance des infections uro-génitales à Chlamydia trachomatis basée sur un réseau de laboratoires Rénachla totalise 64 laboratoires recevant des prélèvements d’environ 440 laboratoires (regroupement multi sites).

En 2015, les patients du réseau Rénachla étaient surtout diagnostiqués dans des structures spécialisées : CeGIDD ou centre de planification et d’éducation familial (CPEF) dans 46 % des cas.

(20)

5

Les diagnostics réalisés lors des consultations hospitalières ou en médecine de ville sont moins fréquents : gynécologues hospitaliers (11 %) et libéraux (6 %), généralistes (12 %) ou autres médecins libéraux (3 %) ou hospitaliers (6 %) [11].

En 2015, on notait une augmentation de 10 % par rapport à 2013 du nombre d’infections uro-génitales à Chlamydia rapporté par les sites à déclaration constante chez les hommes comme chez les femmes et 15-24 ans représentait la classe d’âge la plus touchée. [Figure 3].

Figure 3 : Évolution du nombre d’infections uro-génitales à Chlamydia, réseau Rénachla, France, 2000-2015.

Selon les dernières données qui datent de 2018, le nombre de dépistage a augmenté surtout chez les femmes qui représentaient 77%. Par ailleurs, cette augmentation du taux de dépistage s’est associée à une baisse du taux de positivité. Malgré la baisse du taux de positivité, les femmes et la classe d’âge 15-24 ans restent les plus touchées.

C.

La gonococcie

Les infections à gonocoque sont surveillées à travers deux réseaux [11] :

 Le réseau de cliniciens RésIST, dont les patients sont diagnostiqués quasi exclusivement dans des structures spécialisées Ciddist3 et CDAG4 (aujourd’hui CeGGID) 98 % en 2015 ;  Le réseau de laboratoires Rénago, dont les patients sont diagnostiqués majoritairement en

médecine de ville (58 % en 2015).

3 Centre d’informations de dépistage, de diagnostic des infections sexuellement transmissibles

(21)

6

En 2018, on note une hausse du nombre de dépistage ; cette hausse s’est accompagnée d’une augmentation du nombre de cas de gonococcies par rapport à 2016 (+53%) et elle concernait surtout les HSH [Figure 4]. L’âge médian était de 21 ans chez les femmes et de 29 ans chez les hommes [12].

Figure 4 : évolution du nombre de cas de gonococcies selon l’orientation sexuelle, réseau RésIST, France 2004-2018.

D.

Le VIH/SIDA

Relevant des IST d’origine virale, l’activité de dépistage du VIH/SIDA est surveillée en laboratoire par LaboVIH ; cette surveillance comprend les sérologies réalisées par tous les laboratoires de biologie médicale (ville/hôpital) indépendamment du lieu de prélèvement (ville, hôpital, CeGIDD…) ainsi que les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) réalisés en laboratoire ; en revanche, sont exclu de cette surveillance tous les dépistages effectués dans le cadre d’un don de sang.

Depuis l’année 2010, on assiste à une augmentation du nombre de sérologies réalisées par les laboratoires de biologie médicale avec en 2017 environ 5,6 millions de sérologies effectuées. Cette augmentation est associée à une diminution du taux de positivité qui pourrait s’expliquer par le fait que cette augmentation de dépistage concerne surtout les personnes peu exposées par rapport aux personnes plus exposées. [Figure 5].

(22)

7

Figure 5 : Nombre de sérologies VIH réalisées par les laboratoires de biologie médicale et taux de sérologies positives pour mille, France, 2010-2017. Source LaboVIH 2017, Santé publique France.

Concernant les caractéristiques des personnes séropositives, entre 2017 et 2018, 66% des découvertes sont des hommes ; les HSH (45%) et les hétérosexuels nés à l’étranger dont les ¾ sont originaires d’Afrique subsaharienne (38%) sont les plus touchés et les moins de 25 ans représentent 14% [13].

II. Généralités sur la contraception

La contraception est définie comme étant l’emploi de moyens visant à empêcher qu’un rapport sexuel entraine une grossesse. Selon l’OMS, elle correspond à « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou pour l’éviter » [14].

A.

L’histoire de la contraception

1.

Au niveau mondial

Selon le rapport établi par le département d’économie et des affaires sociales des nations unies, les contraceptifs sont utilisés par la majorité des femmes en âge de procréer (15-49 ans) [15] mariées ou en couple. En 2017, 63% des femmes en âge de procréer utilisaient une forme de contraception avec des pourcentages variés en fonction de la région du monde (70% en Europe, en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Amérique du Nord et inférieur à 25% en Afrique centrale et occidentale).

(23)

8

Depuis 1970, l'utilisation de contraceptifs a considérablement augmenté. La prévalence contraceptive a presque doublé, passant de 35% en 1970 à 63% en 2017 ; la majeure partie de cette augmentation ayant eu lieu avant 2000. Par exemple, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes, la plupart des changements ont eu lieu de 1970 à 2000 (en Asie, on est passé de 27% en 1970 à 65% en 2000 et en Amérique latine et dans les Caraïbes de 35% en 1970 à 70% en 2000). Après l'an 2000, elle a ralenti et en 2017 on note que 66% des femmes mariées ou en couple ont utilisé une méthode contraceptive en Asie et 75% en Amérique latine et dans les Caraïbes. Les changements ont été plus progressifs en Afrique, où la prévalence de la contraception est passée de 8% en 1970 à 25% en 2000 et a atteint 36% en 2017. En Europe et en Amérique du Nord, en 1970 environ 65% des femmes utilisaient un contraceptif (ce pourcentage a augmenté progressivement jusqu’à 70% en Europe et 74% en Amérique du Nord en 2017).

Selon les données de l’INED5, plus de 90% des personnes en couples qui souhaitent limiter les naissances utilisent les méthodes modernes et les autres utilisent les méthodes dites traditionnelles (retrait, calendrier…). La stérilisation féminine est la méthode contraceptive la plus utilisée dans le monde (près de 30 %) devant le stérilet, la pilule et le préservatif. La stérilisation masculine, ou vasectomie, est beaucoup plus rare (moins de 4 %) [16] [figure 6].

Figure 6 : méthode de contraception les plus utilisées dans le monde.

On observe cependant un usage varié des différents moyens de contraception selon les pays : La pilule et le préservatif masculin sont privilégiés dans les pays développés, la stérilisation féminine et le stérilet dans les pays en développement. La stérilisation féminine est le plus pratiquée

(24)

9

en Amérique latine et aux Caraïbes, notamment en Colombie ou au Salvador. Le stérilet est très utilisé en Asie, surtout en Chine. Au Royaume-Uni, la stérilisation masculine est la troisième méthode la plus employée. Même si elle n’est pas en tête sur l’ensemble du monde, la pilule est le moyen le plus utilisé dans beaucoup de pays [17].

2.

En France

Depuis la légalisation en 1967 de la contraception dans le cadre de la loi Neuwirth, on note une évolution continue des méthodes contraceptives qui se diversifient. En effet, cette évolution est marquée par l’arrivée de nouvelles méthodes hormonales (l’implant, l’anneau vaginal et le patch) dans les années 2000 et de la contraception définitive autorisée à partir de 2001 [18] en complément aux méthodes préexistantes représentées par les pilules, le dispositif intra-utérin (DIU) et le préservatif.

Malgré ces évolutions, le schéma contraceptif français est considéré comme peu flexible restant caractérisé par le recours au préservatif au moment de l’entrée dans la sexualité, adoption de la pilule au moment de la mise en couple pour enfin arriver au DIU chez les femmes ayant des enfants [19]. Selon les données de l'enquête FECOND réalisée en 2010 par l'INSERM6 et l'INED sur un échantillon de femmes âgées de 15-49 ans et ayant pour objectif l'analyse des pratiques de contraception en France depuis l'entrée dans la vie sexuelle, il en ressort que en 2010, la pilule est le moyen de contraception le plus utilisé à tous les âges en dehors des femmes âgées de 40-49 ans qui préfèrent le stérilet [Figure 7].

Figure 7 : méthodes de contraception utilisées en France en 2010 selon les âges des femmes.

(25)

10

En 2013, une nouvelle enquête FECOND a été réalisée par l’INSERM et l’INED à travers un questionnaire à la suite de la « crise de la pilule » et les résultats obtenus ont été comparés à ceux de 2010 [20] ; globalement, il n’y a pas eu de détachement vis-à-vis de la contraception. Parmi les femmes concernées par la contraception (non stériles, ayant des rapports hétérosexuels et ne voulant pas d’enfants), 3% n’utilisaient pas de moyens de contraception ce qui représente le même pourcentage qu’en 2010. En revanche, il y a eu une évolution des pratiques étant donné que près d’une femme sur cinq déclarait avoir changé de méthode depuis la controverse [le recours à la pilule a nettement diminué passant de 50 % en 2010 à 41% en 2013 au profit d’autres méthodes comme le stérilet (+1,9 point), le préservatif (+ 3,2 points) ou les méthodes naturelles (+3,4 points)].

En 2016, 4 ans après la controverse liée aux risques importants des pilules contraceptives de 3e et 4e génération, l’enquête Baromètre Santé a été menée dans le but de savoir si les modifications survenues en 2012 se sont maintenues dans le temps et si les changements de pratiques étaient des réactions temporaires secondaires à la médiatisation. Sur les 71,8% de femmes concernées par la contraception, l’utilisation de la pilule, même si celle-ci était en baisse, restait le moyen le plus utilisé (36,5%) suivie par le DIU et le préservatif [21]. Néanmoins, on observe des dynamiques différentes selon la classe d’âge avec les principaux changements observés chez les 20-29 ans et ceci suivant deux tendances contraires : soit les jeunes femmes abandonnent la pilule pour des méthodes autres telles que le DIU, l’implant ; soit au contraire pour l’utilisation du préservatif au sein du couple.

III. Information des jeunes au sujet de la contraception

et des infections sexuellement transmissibles et actions

de prévention

Aujourd’hui, la santé sexuelle est, elle aussi, intégrée dans une pratique globale de santé et de ce fait, le gouvernement français a mis en place une feuille de route (« feuille de route santé sexuelle 2018-2030 ») constituée de plusieurs mesures reparties en six axes dont l’un d’entre eux a pour objectif une réduction des IST et des grossesses « non prévues » chez les jeunes et ceci au moyen de la mise en place d’actions ciblées d’éducation, d’information sur les méthodes contraceptives, de dépistage et sur les IST et de promouvoir également les préservatifs (masculin et féminin) auprès des jeunes comme outil de référence de la prévention [22].

Au sein des universités, la santé des étudiants est régie par la loi n° 84-52 du 26 janvier 1984 sur l’enseignement supérieur qui a été par la suite modifiée par le décret n° 2008-1026 du 7 octobre 2008 qui a revu les modalités de gouvernance et les compétences des services dédiés à la santé des

(26)

11

étudiants. Concernant les différents problèmes liés à leur santé, il existe plusieurs structures aux fonctions multidisciplinaires auxquelles les étudiants peuvent avoir accès.

A.

Les centres de santé universitaires/ SUMPPS/ SIUMPPS

Le suivi sanitaire des étudiants est effectué par les services universitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SUMPPS) et les services interuniversitaires de médecine préventive et de promotion de la santé (SIUMPPS) dirigés par un directeur obligatoirement médecin, nommé par le président de l’université. Ces services proposent des bilans de santé et des consultations gratuites à destinations des étudiants et dans de nombreux cas, ils sont en relation avec un BAPU7 permettant ainsi l’accès à des consultations gratuites en psychothérapie et psychiatrie ; dans certaines universités, ces services sont aussi des centres de santé médicaux et infirmiers offrant ainsi une prise en charge de premier niveau en cas de besoin et surtout l’avantage de pouvoir déclarer comme médecin traitant l’un des médecin du centre [23].

A ce jour, on dénombre 59 SUMPPS et SIUMPPS repartis sur l’ensemble du territoire, dix d’entre eux étant des services interuniversitaires c’est-à-dire rattachés à plusieurs universités, et douze qui dépendent d’un pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES).

Les SUMPPS et SIUMPPS exercent de nombreuses missions qui sont variables d’une ville à une autre ; néanmoins, parmi ces missions 6 sont obligatoires dans tous les SUMPPS et SIUMPPS de France [24].

Le SUMPPS de Caen, localisé au sein du campus 1 de l’université de Caen Basse-Normandie au 47 avenue de Bruxelles, possède plusieurs antennes sur différents sites (IUT8 de Caen, IUT d’Alençon, de Cherbourg, de saint Lô, et à Lisieux). Ils ont plusieurs missions parmi lesquelles des missions obligatoires et des missions facultatives. Comme missions obligatoires, nous avons :

 L’examen préventif

Il est réalisé au cours des trois premières années d’études ; il s’agit d’une approche médico-psycho-sociale sur la santé globale des étudiants. En outre, il permet de savoir quels sont les besoins en matière de santé pour un bon déroulement des études et d’orienter les étudiants sur l’accès aux droits et sur les parcours de santé.

7 Bureau d’aide psychologique universitaire

(27)

12  La veille sanitaire

Le SUMPPS de Caen en lien avec l’ARS9 permet l’alerte en cas d’épidémie ou de maladies à déclaration obligatoire. Par ailleurs, il a le rôle d’informer et de sensibiliser les étudiants, d’informer et conseiller le président de l’université et le comité d’hygiène et de sécurité en ce qui concerne la veille sanitaire.

 La visite médicale pour les étudiants exposés à des risques particuliers

Elle est axée sur le contrôle du statut vaccinal et la vaccination le cas échéant et concerne les étudiants en santé (médecine, infirmier, maïeutique, pharmacie, aide-soignant, manipulateur radio, kiné…)

 Contribution au dispositif d’accompagnement et intégration des étudiants en situation de handicap

La CDAPH10 désigne une équipe médicale plurielle au sein du SUMPPS qui évalue les besoins de compensation de l’étudiant en fonction de son handicap et émet un avis sur les aménagements de scolarité et des examens permettant aussi de faire le lien avec différents services (service santé social, relais handicap et les composantes). A noter que la décision finale sur la mise en place ou de l’aménagement préconisé est prise par l’autorité administrative compétente (président de l’université).

 Participation aux instances de régulation de l’hygiène et de la sécurité de l’université  Impulsion et coordination des programmes d’éducation pour la santé

Les différentes thématiques sont définies en fonction des priorités déclinées dans les programmes nationaux et régionaux de santé publique et en fonction des besoins des étudiants.

Comme missions facultatives, le SUMPPS de Caen en tant qu’antenne du CPEF11 est à l’écoute et le soutien en vie affective et sexuelle des étudiantes sur les thèmes contraception, suivi gynécologique et dépistage des IST ; par ailleurs, le SUMPPS est un centre de vaccination, on y effectue des consultations en vue de la gestion du stress par médiation corporelle (à travers la pédagogie perceptive et la réflexologie plantaire) ainsi que des consultations en nutrition. Au sein du SUMPPS, il existe un service social dédié à l’accompagnement social et le suivi des étudiants présentant un problème de santé ou une situation de handicap. Toutes ces actions sont effectuées dans le respect du secret professionnel.

9 Agence régionale de santé

10 Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées

(28)

13 B.

Les CPEF

Ils ont été créés par la loi Neuwirth du 28 Décembre 1967 dans le but d’accompagner la diffusion des méthodes contraceptives [25]. Les CPEF sont dirigés par un médecin qui peut être spécialisé en gynécologie, en obstétrique ou en gynécologie –obstétrique.

Ils ont pour missions une information, une écoute, des entretiens et des consultations concernant la contraception (prescription et délivrance si besoin de tout moyen de contraception), la contraception d’urgence, le dépistage des IST, les difficultés liées à la sexualité/ la stérilité, l’IVG (consultations médicales, entretiens pré et post-IVG), IVG médicamenteuse dans certains CPEF, des actions individuelles et collectives de prévention portant sur la sexualité et l’éducation familiale ainsi que des conseils aux personnes se trouvant dans des situations difficiles liées à des dysfonctionnements familiaux ou victimes de violences (intrafamiliales, sexuelles). Ils organisent en outre des séances de préparation à la vie de couple et à la fonction parentale, et des entretiens de conseil conjugal. Les CPEF sont ouvert à tous (dans la limite de leurs missions) aux mineurs, majeurs sans condition de ressource sans avance de frais et prise en charge départementale pour les personnes sans couverture sociale et tout ceci dans le respect de la confidentialité [26].

A Caen, le CPEF situé au 25 Avenue du 6 juin est un établissement public géré par le service de PMI12 du département.

C.

Les CeGIDD

Il s'agit d'un centre gratuit d'information, de dépistage, et de diagnostic des infections par le virus de l'immunodéficience humaine, des hépatites virales et des IST. Il a été mis en place le 1er janvier 2016 après la fusion des CDAG et CIDDIST. Les CeGIDD sont sous la responsabilité de l’ARS et leur financement est assuré par la sécurité sociale au moyen des fonds d’intervention régionaux. Il existe au minimum un CeGIDD par territoire de santé. Nombreuses sont les missions des CeGIDD qui varient aussi selon les départements [27]. A Caen, situé au 49 rue Gémare, il a pour missions :

 Informations, prévention et orientation en santé sexuelle, en partenariat avec le CPEF  Dépistage gratuit du VIH, des hépatites virales B et C ainsi que des autres IST, tout en

respectant l'anonymat selon le choix de la personne  Traitement gratuit des IST

(29)

14

D.

Les Autres structures/sources d’information

En plus des structures sus citées, d’autres structures et/ou personnes interviennent dans l’information des étudiants au sujet des IST et de la contraception et également dans la mise en place des actions de prévention ; nous avons entre autres :

1.

Les cabinets de médecine générale et les cabinets de

gynécologie

2.

Les établissements scolaires

Dans le cadre de sa mission éducative, l’école a une responsabilité vis à vis de la santé des élèves et de la préparation à leur future vie d’adulte. Depuis l’entrée en vigueur de la loi du 4 juillet 2001 relative à l’interruption volontaire de grossesse et à la contraception [28], l’Education Nationale à l’obligation de généraliser sur l’ensemble du cursus scolaire « au moins trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées par groupe d’âge homogène », permettant ainsi une approche éducative qui tient compte des enjeux de santé publique : prévention du sida, des IST, des grossesses non désirées, des violences sexuelles.

En effet, l’éducation à la sexualité dans les écoles s’inscrit dans une démarche ayant pour objectif de favoriser l’apprentissage d’un comportement responsable dans le respect de soi et des autres ; l’acceptation des différences, la compréhension et le respect de la loi, la responsabilité individuelle et collective. Elle vise donc à [29] :

- Apporter aux élèves des informations objectives et des connaissances scientifiques

- Permettre une meilleure perception des risques - grossesses précoces, infections sexuellement transmissibles, sida - et favoriser des comportements de prévention

- Informer sur les ressources d'information, d'aide et de soutien dans et à l'extérieur de l'établissement.

- Faire connaître aux élèves les dimensions relationnelle, juridique, sociale et éthique de la sexualité

- Accompagner leur réflexion sur le respect mutuel, le rapport à l'autre, l'égalité filles-garçons, les règles de vie en commun, le sens et le respect de la loi

- Développer l'exercice de l'esprit critique, notamment par l'analyse des modèles et des rôles sociaux véhiculés par les médias.

Malgré tous ces éléments réunis montrant les aspects positifs de ce dispositif, l’application effective des obligations légales en matière d’éducation à la sexualité en milieu scolaire n’est que partielle, inégale selon les territoires car dépendante des bonnes volontés individuelles, et qu’elle

(30)

15

est, selon le point de vue de certain(e)(s) acteur(rice)(s), inadaptée aux réalités des jeunes et que les obstacles à la mise en place de ce dispositif dans l’ensemble des établissements sont nombreux [30].

3.

Les sites internet

Aujourd’hui en France, plusieurs sites d’information sur la sexualité sont disponibles et ces derniers s’adressent surtout aux jeunes. Concernant les informations sur la contraception, parmi ces sites, nous pouvons citer : www.onsexprime.com développé par l’INPES, www.choisirsacontraception.fr en lien avec Santé publique France, www.planning-familial.org, www.g-oubliemapilule.com site médical en partenariat avec la Haute Autorité de Santé, www.ivg.gouv.fr et enfin le site www.parlons-ici.org par le mouvement français pour le planning familial.

Concernant les informations sur les IST, nous avons notamment : les sites www.info-ist.fr géré par Santé publique France ou encore le www.SIDA-info-service.org qui possède en plus d’un site internet d’une ligne d’écoute.

4.

L’entourage

5.

Les campagnes d’information

Dans le but de promouvoir la communication sur la sexualité et la contraception, en 2008, l’institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) aujourd’hui partie intégrante de Santé publique France avait mis en place un dispositif de communication en direction du public surtout des jeunes représenté par des spots télévisés et radio qui décrivent des situations quotidiennes auxquelles sont confrontés les adolescents, afin de favoriser l’identification et une prise de conscience chez les jeunes et leur entourage [31].

Il existe aussi des campagnes en direction des professionnels de santé étant donné que ceux-ci représentent les princeux-cipaux interlocuteurs des femmes en matière de contraception ; parmi elles nous pouvons citer celle qui a été mise en place par l’INPES (« la contraception : comment mieux la personnaliser ? »).

Dans les universités, elles sont la plupart du temps organisées par les SUMPPS/SIUMPPS ; certains par exemple créent des équipes d’étudiants relais santé dans une démarche d’éducation par les pairs chargés d’exercer des missions de prévention sur les établissements (stands, journées à thèmes…) ou durant des évènement étudiants (galas notamment). D’autres SUMPPS en revanche limités en termes de moyens, se contentent des actions de prévention par voie d’affichage ou par le biais de l’examen préventif [32].

(31)

16

La problématique

L’arrivée des antibiotiques, les nombreuses campagnes de prévention et d’information, l’utilisation du préservatif, la crainte du VIH/SIDA ayant conduit à un changement des comportements sexuels ont contribué massivement à une baisse de l’incidence des IST. Il en est de même pour la contraception qui grâce à la loi NEUWIRTH a été légalisée dans un but de réduire les avortements clandestins et de faciliter également l’accès aux contraceptifs

Avec les années, les campagnes de prévention ont pris de l’ampleur et se sont multipliées ; des actions ont été mises en place notamment la loi obligeant la réalisation de séances d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées avec pour objectif de fournir aux jeunes les connaissances et les compétences nécessaires leur permettant de prendre des décisions responsables concernant leur santé sexuelle ; la création de nombreux centres gratuits et anonymes de dépistage ; la mise en place au sein des universités des structures d’information, de conseil, de prévention et de prise en charge de la santé des étudiants dans sa totalité y compris la santé sexuelle. Malgré tout ceci, le 21e siècle est marqué par une recrudescence des IST et d’une augmentation du recours à l’IVG dû aux grossesses « non prévues » et ce au sein d’une population essentiellement jeune.

A ce jour, les IST et les grossesses « non prévues » demeurent d’importants problèmes de santé publique du fait de leur impact pour la société mais également pour la santé reproductive et sexuelle et le bien être en général. Comme nous l’avons vu, le nombre de cas d’IST ne cesse d’augmenter et les étudiants font partie de la catégorie la plus touchée ; de même, en France, malgré la médicalisation et la disponibilité d’un large panel de contraceptifs permettant de répondre aux diverses attentes des femmes, les grossesses « non prévues » restent élevées surtout chez les femmes âgées de 20 à 24 ans comme le démontre le rapport de la DREES contenant le nombre d’IVG pour le compte de l’année 2018 [33].

L’augmentation des comportements à risque autant que la banalisation des conséquences associées sont à la base de ce constat mais comment expliquer ces tendances ? sont-elles la résultante d’un manque de connaissance ou le fait de connaissances insuffisantes ? étant donné que l’information et sa bonne compréhension fournissent des éléments qui permettent de mesurer la portée de ses actes et de prendre conscience du risque, il nous a semblé intéressant de savoir quelles sont les connaissances que les étudiants ont sur ces thématiques.

(32)

17

Objectifs

A.

Objectif principal

Cette étude avait pour objectif principal d’établir un bilan des connaissances des étudiants sur les IST et sur la contraception.

B.

Objectifs secondaires

 Mettre en évidence ou non l’existence de facteurs pouvant avoir une influence sur le niveau de connaissance des étudiants (âge, sexe, domaine d’étude, niveau d’étude…) afin d’identifier des profils dits « fragiles » et de mieux orienter les programmes de prévention et d’information.

 Préciser quelles sont les principales sources d’informations des étudiants sur les IST et la contraception.

(33)

18

Matériels et méthodes

Il s’agit d’une étude descriptive transversale.

A.

Population d’étude

La population d’étude était représentée par les étudiants inscrits à l’université de Caen au cours de l’année scolaire 2019/2020, inscription qui constituait le seul critère d’inclusion de notre travail. Notre étude était exempte de critères de non-inclusion et le nombre de sujets nécessaires n’a pas été calculé au préalable étant donné que la participation dépendait de la volonté des étudiants ; néanmoins, nous souhaitions avoir le plus de réponses possibles et être proches d’une certaine exhaustivité ou tout au moins représentativité.

B.

Données recueillies

Les données utilisées pour l’analyse statistique ont été obtenues à partir des réponses à un questionnaire établi à destination des étudiants. Ce questionnaire a été conçu grâce à Lime Survey (logiciel d’enquête statistique, de sondage et de création de formulaire en ligne). Le lien vers le questionnaire a été transmis aux étudiants sur leur adresse mail Etupass par l’intermédiaire de madame V. GAUTHIER responsable informatique de l’UFR13 santé de Caen. Le questionnaire était accompagné d’un message introductif (cf. annexe).

Le questionnaire a été mis à la disposition des étudiants le 05 février 2020 avec une date de fin fixée au 30 avril 2020 avec désactivation du questionnaire sur Lime Survey ; aucun message de relance n’a été envoyé aux étudiants.

Le questionnaire était divisé en trois parties et comprenait 59 questions (cf. annexe) :

 La première partie (partie A) : les caractéristiques sociodémographiques des étudiants (7 questions)

 La deuxième partie (partie B) : les connaissances sur les IST (21 questions)

 La troisième partie (partie C) : les connaissances sur la contraception (31 questions)

Les réponses étaient complètement anonymes et aucune question ne permettait d’identifier l’étudiant qui avait répondu.

C.

Notre échantillon

Notre population d’étude représentait 29 949 étudiants inscrits à l’université de Caen pour l’année 2019/2020.

(34)

19

A la date fixée comme date de fin de l’étude et donc de recueil des données, 3 486 étudiants avaient répondu au questionnaire de façon complète ou partielle soit 11,6% de la population. Sur l’ensemble des questionnaires remplis, 771 étaient incomplets et 2 715 complets ; ces derniers ont été exploités soit 9,1% de l’ensemble de notre population.

D.

Analyse statistique

Afin d’analyser les variables à l’étude, les questionnaires complets ont été dépouillés, triés et organisés grâce au logiciel Excel ; en outre, nous avons utilisé le logiciel R pour l’analyse des données.

 Les filières d’étude ont été regroupées dans les quatre différents domaines tel qu’indiqué dans le catalogue des formations disponibles à l’université de Caen : Art-Lettres-Langues (ALL), Droit-Economie-Gestion (DEG), Sciences humaines et sociales (SHS) et Sciences-Technologies-Santé (STS).

 De même, les niveaux d’étude ont été repartis en cycle d’étude (1er, 2e ou 3e cycle).  Les continents de naissance des étudiants ont été divisés en deux sous-ensembles : Europe

et Autres comprenant les continents Afrique, Amérique, Antarctique, Asie et Océanie  Pour la variable âge, les deux catégories 30-34 ans et « autre » ont été regroupées sous la

catégorie ≥ 30 ans.

 Trois notes ont été calculées à partir des questions B4, B5, et B8 en attribuant 1 point lorsque la réponse juste était cochée ou si la réponse fausse n’était pas cochée et 0 si la réponse juste n’était pas cochée ou si celle qui était fausse était cochée ; cette note correspondait donc au nombre total de réponses justes à la question posée ;

 Nous avions également 5 groupes de questions pour lesquelles les options de réponses étaient oui/non/incertain (correspondant à je ne sais pas) : question B11 pour la partie sur les IST et C6, C7, C8, C9 pour la partie sur la contraception regroupées en un bloc unique de questions) ; à partir de ces groupes de questions, nous avons calculé un taux de bonnes réponses en attribuant 1 point si bonne réponse et 0 si réponse fausse ou incertaine ; le taux final correspondait donc au pourcentage de réponses exactes données pour chaque groupe de questions.

Le descriptif (effectifs et pourcentages) relatif aux questions pour lesquelles nous avons calculé des notes et des taux se trouve en annexes.

Les variables qualitatives ont été représentées par les effectifs et les pourcentages et nous avons utilisé le test de Khi-deux ou le test de Fisher lorsque les effectifs attendus étaient inférieurs à 5.

(35)

20

Les variables quantitatives quant à elles ont été représentées par la moyenne et l’écart-type et nous avons utilisé le test non paramétrique de MANN-WHITNEY pour la comparaison des moyennes entre 2 groupes ou le test non paramétrique de KRUSKAL WALLIS lorsqu’il y avait plus de 2 groupes et le test post hoc de NEMENYI a été effectué afin de d’identifier les groupes présentant des différences significatives.

Une valeur de p <0.05 a été considérée comme statistiquement significative.

Les moyennes des différentes notes calculées, les taux moyens de bonnes réponses et les réponses aux autres questions ont été étudiées selon les facteurs suivant :

 L’âge des étudiants  Le sexe des étudiants  Le cycle d’étude  Le domaine d’étude

 Le fait d’avoir ou non bénéficié de séance(s) d’éducation à la sexualité  Le niveau d’information que les étudiants estimaient avoir

E.

Autorisations et éthique

Afin de réaliser cette étude, dans le respect de la réglementation et de l’éthique, nous avons demandé l’avis du CLERS (comité locale d’éthique pour la recherche en santé) par l’intermédiaire du guichet d’orientation pour la recherche en santé de l’université de Caen Normandie et du CHU de Caen et nous avons obtenu un avis positif.

(36)

21

Résultats

Après le dépouillement des 2 715 questionnaires complètement remplis, nous avons ultérieurement exclus 20 questionnaires :

 A raison du faible effectif, 15 questionnaires d’étudiants ayant indiqué « autre » comme sexe ont été exclus.

 La catégorie « autre » de la variable âge pouvant contenir potentiellement des étudiants de moins de 18 ans et des plus de 34 ans, nous avons identifié selon le niveau d’étude sélectionné les étudiants ayant moins de 18 ans ; il y ‘en avait 5 et ces 5 questionnaires ont été exclus de l’analyse.

Nous avons donc au total analysé les réponses de 2 695 questionnaires [figure 8].

Figure 8 : Diagramme de flux de l’échantillon étudié 2 715 questionnaires complètement remplis 3 486 questionnaires remplis 2 695 questionnaires analysés 771 questionnaires partiellement remplis exclus

15 questionnaires d'étudiants de sexe catégorie "autre" exclus

5 questionnaires

d'étudiants d'âge catégorie "autre" exclus

(37)

22

A.

Caractéristiques sociodémographiques et générales de

l’échantillon

Les caractéristiques de l’ensemble des étudiants qui ont répondu complètement au questionnaire ont été reportées dans le tableau 1.

Tableau 1 : Caractéristiques sociodémographiques et générales de l’échantillon

Variables (N=2 695) Catégorie N (%) Âge [18-24 ans) 2 429 (90,1) [25-29 ans) 173 (6,4) ≥ 30 ans 93 (3,5) Sexe Masculin 724 (26,9) Féminin 1 971 (73,1)

Continent de naissance Europe 2 598 (96,4)

Autres (Afrique, Amérique, Asie, Antarctique, Océanie)

97 (3,6)

Niveau d’étude 1er cycle 1 938 (71,9)

2e cycle 666 (24,7)

3e cycle 91 (3,4)

Domaine d’étude Art-lettres-langues 301 (11,2)

Droit-économie-gestion 432 (16,0)

Sciences humaines et sociales 744 (27,6) Sciences-technologies-santé 1 218 (45,2) Avoir reçu des séances

d’éducation à la sexualité

Non 492 (18,3)

Oui 2 203 (81,7)

o Je ne m'en souviens pas o 1 séance o 2 séances o 3 séances o >3 séances 742 (33,7) 348 (15,8) 506 (23,0) 275 (12,5) 332 (15,1)

B.

Le sentiment d’information des étudiants vis-à-vis des IST

Les étudiants à 74,4% estimaient être informés au sujet des IST. Concernant le niveau qu’ils estimaient avoir, évalué sur une échelle de 1 à 5, ils étaient 1,2% à juger que leur niveau était très mauvais (1/5) et à l’opposé 11,1% estimaient avoir un très bon niveau (5/5). Le niveau estimé était de 3/5 pour 39,3% et de 4/5 pour 39% pour un total de 78,3%. [Figure 9].

(38)

23

Figure 9 : Sentiment d’information des étudiants sur les IST. A : sentiment d’information ; B : niveau d’information évalué sur une échelle de 1 à 5

C.

Les sources d’informations sur les IST

Les principales sources d’information des étudiants au sujet des IST étaient le milieu scolaire cité par 68,0% d’étudiants et internet par 67,2% suivis du personnel médical (42,7%). En revanche, le CPEF et CeGIDD ont été moins cités (6,1%). [Figure 10].

Figure 10 : Les sources d’information des étudiants sur les IST 40,1% 67,2% 68,0% 42,7% 6,1% 37,6% 40,2% 10,9% 1,9% 0,0% 10,0% 20,0% 30,0% 40,0% 50,0% 60,0% 70,0% 80,0% Amis Internet Milieu scolaire Personnel medical CPEF/CeGIDD Parents Médias Partenaires Autre

De qui avez-vous reçu l’information ? 1,2% 9,5% 39,3% 39,0% 11,1% 0,0% 5,0% 10,0% 15,0% 20,0% 25,0% 30,0% 35,0% 40,0% 45,0% 1(très mauvais) 2 3 4 5(très bon)

Sur une échelle de 1 à 5 comment jugez-vous votre niveau

d'information ? B.

25,6

%

74,4

%

Vous estimez vous informé.e au sujet des IST ?

Non Oui

Figure

Figure  1 :  organisation  de  la  surveillance  des  infections  sexuellement  transmissibles  en  France
Figure  2 :  évolution  du  nombre  de  cas  de  syphilis  récente  selon  l’orientation  sexuelle,  réseau  RésIST, France 2000-2018
Figure 3 : Évolution du nombre d’infections uro-génitales à Chlamydia, réseau Rénachla, France,  2000-2015
Figure 4 : évolution du nombre de cas de gonococcies selon l’orientation sexuelle, réseau RésIST,  France 2004-2018
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